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L’Union européenne se divise sur son objectif climatique avant la COP

L’Europe est-elle en train de perdre son leadership climatique? Le blocage persiste entre les 27 sur leur objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2040 et ils risquent de ne pas trancher avant la conférence de l’ONU sur le climat en novembre au Brésil.Vendredi à Bruxelles, une réunion entre diplomates a permis de constater de nouveau les divisions entre Européens.A ce stade, il n’y a pas de majorité claire au sein de l’Union européenne pour soutenir l’objectif de réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre en 2040 par rapport à 1990 que propose la Commission. Plusieurs pays, dont la France, l’Allemagne, l’Italie et la Pologne, ont demandé de renvoyer la discussion à un sommet entre chefs d’Etat et de gouvernement au mois d’octobre.Le Danemark, qui occupe la présidence tournante de l’Union européenne, espérait arracher un compromis dès le 18 septembre lors d’une réunion des ministres de l’environnement. Mais les diplomates danois ont dû reculer, contre leur gré, et visent désormais un accord “avant la fin de l’année”.La grande conférence de l’ONU sur le climat (COP30) est pourtant prévue du 10 au 21 novembre à Belem au Brésil.Et la Commission européenne se disait encore convaincue mardi que l’Union aurait d’ici là un “objectif ambitieux” à “porter sur la scène internationale”.Ce calendrier est désormais menacé.- “Fin de l’euphorie” -Dans les couloirs de Bruxelles, certains diplomates évoquent la possibilité que l’Union européenne se présente à Belem avec une fourchette de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais pas un chiffre définitivement arrêté.Au nom de la défense de leur industrie, des Etats comme la Hongrie, la Pologne et la République Tchèque ont répété à plusieurs reprises leur opposition à la baisse de 90% préconisée par la Commission.Bruxelles avait fait un geste début juillet en introduisant des “flexibilités” dans le mode de calcul: la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe.Mais cette concession n’a pas suffi à les convaincre.La France a de son côté entretenu le flou, en critiquant la méthode de la Commission et en demandant des gages sur la défense du nucléaire ou le financement des “industries propres”.Du point de vue de ses obligations internationales, Paris souligne que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 et plaide pour séparer les deux discussions.Vendredi dernier, le Haut conseil pour le climat (HCC) avait vivement critiqué la position de la France.”La France ne peut pas être à l’origine d’un blocage institutionnel sur le climat et servir les objectifs des climatosceptiques”, dénonce aussi Neil Makaroff, expert du climat pour le think tank Strategic Perspectives.Si l’objectif climatique 2040 était soumis à un vote au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, une unanimité serait nécessaire, et très difficile à atteindre.Un vote au niveau des ministres de l’environnement ne demande quant à lui qu’une majorité qualifiée.”On rentre vraiment dans le dur, c’est la fin de l’euphorie du pacte vert européen”, considère Célia Agostini, de CleanTech for France, une coalition de start-up de technologies “propres”, faisant référence aux grandes ambitions écologiques du précédent mandat.L’Union européenne est confrontée à la montée de l’extrême droite, qui s’en prend régulièrement à “l’écologie punitive”. Aux Nations unies, on s’inquiète que l’UE perde l’effet d’entraînement qu’elle avait jusqu’ici sur les questions environnementales. “Tout le monde sait parfaitement que nous restons parmi les plus ambitieux en matière d’action climatique”, répondait le commissaire européen Wopke Hoekstra mardi à l’AFP.

Nepal ex-chief justice Karki becomes next PM after protests

Nepal’s former chief justice Sushila Karki was sworn in Friday to lead the transition as the country’s next prime minister after deadly anti-corruption protests ousted the government.The 73-year-old Karki, Nepal’s first woman chief justice, was sworn into office by President Ram Chandra Paudel, after the previous prime minister quit Tuesday as parliament was set ablaze.”Congratulations! We wish you success, wish the country success,” Paudel said to Karki after the small ceremony in the presidential palace, attended by diplomats and some former leaders.The Himalayan nation of 30 million people was plunged into chaos this week after security forces tried to crush rallies by young anti-corruption protesters.At least 51 people were killed in the worst violence since the end of a civil war and the abolition of the monarchy in 2008.The military took back control of the streets on Wednesday, enforcing a curfew.The appointment of the judge, known for her independence, comes after two days of intense negotiations by army chief General Ashok Raj Sigdel and Paudel, including with representatives from “Gen Z”, the loose umbrella title of the youth protest movement.Thousands of young activists had used the online app Discord to debate the next steps — and name Karki as their choice of next leader.Karki, dressed in a red sari dress, took the oath but did not make a further speech. She smiled and bowed with her hands pressed together repeatedly in traditional greetings.”It is a moment of victory… finally the power vacuum has ended,” said Amrita Ban, a Gen Z protester.”We did it”, key youth protest group Hami Nepal posted on Instagram, calling for unity.”Honour the lives of those who sacrificed themselves for this moment”.Presidential press advisor Kiran Pokharel told AFP that “a council of ministers will be formed after, and other processes will be taken from there”.- ‘Make a better Nepal’ -Protests fed into longstanding economic woes in Nepal, where a fifth of people aged 15-24 are unemployed, according to the World Bank, with GDP per capita standing at just $1,447. At least 21 protesters were among those killed, mainly on Monday during the police crackdown on demonstrations against corruption and poor governance that was sparked by a ban on social media.Parliament, major government buildings and a Hilton Hotel were among the sites set ablaze by protesters on Tuesday.KP Sharma Oli, the 73-year-old leader of the Communist Party, then quit as prime minister. His whereabouts are not known.More than 12,500 prisoners who escaped from jails across the country during the chaos “are still at large”, police spokesman Binod Ghimire told AFP.Nepal’s army said it had recovered more than 100 guns looted in the uprising, during which protesters were seen brandishing automatic rifles.Soldiers patrolled the largely quiet streets of the capital Kathmandu for a third day on Friday.”I was very afraid, and stayed locked inside my home with family and didn’t leave,” said Naveen Kumar Das, a painter-decorator in his mid-40s.He was among many ordinary residents of Kathmandu who took advantage of a brief lifting of the curfew to stock up on supplies.James Karki, 24, who was among the protesters, said he was hopeful for change ahead. “We started this movement so we could make a better Nepal,” he said. 

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Népal: l’ex-cheffe de la Cour suprême à la tête du gouvernement de transition

L’ancienne cheffe de la Cour suprême du Népal, Sushila Karki, 73 ans, est devenue  vendredi Première ministre d’un gouvernement provisoire, avec la lourde tâche de sortir le pays de la crise ouverte par les plus graves émeutes de son histoire récente, qui ont fait au moins 51 morts.Première femme à prendre les rênes du Népal, l’ex-plus haute magistrate du pays a prêté serment en soirée devant le président Ramchandra Paudel et quelques dizaines d’invités triés sur le volet.”Félicitations! Je vous souhaite le succès, ainsi qu’au pays”, lui a lancé le chef de l’Etat à l’issue d’une courte cérémonie diffusée par la télévision nationale.”Un conseil de ministres sera formé ultérieurement”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du président, Kiran Pokharel.Présent à la prestation de serment, une des figures de la contestation, Sudan Gurung, a félicité Mme Kurka, dont le nom ne faisait pas l’unanimité dans les rangs des jeunes contestataires, qui exigent la dissolution du Parlement.”On a réussi”, s’est réjoui le mouvement de jeunes Hami Nepal, à la pointe de la contestation, dans un message publié sur Instagram. “Honneur à ceux qui ont sacrifié leur vie pour permettre ce moment”.La nomination de cette magistrate réputée pour son indépendance intervient après deux jours de tractations intenses organisées autour du chef d’état-major de l’armée, le général Ashok Raj Sigdel.- “Très tendu” -La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population.Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête “indépendante” sur les violences policières.Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière “Génération Z” ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir.Le Parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission.Agé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Il incarnait l’élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ.Les troubles ont fait “au moins 51 morts (…) dont 21 manifestants et 3 policiers”, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.- Exigences -L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu.Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler”, a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors.”On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore”, s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. “C’était très tendu, on est resté à l’abri chez nous”.La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: “12.533 sont toujours en cavale”.Les discussions ont été animées dans les rangs des représentants de la “Génération Z”, qui souhaitent une transition radicale avec les gouvernements précédents.”Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne”, a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. “Je veux croire que l’armée va nous entendre”.

Népal: l’ex-cheffe de la Cour suprême à la tête du gouvernement de transition

L’ancienne cheffe de la Cour suprême du Népal, Sushila Karki, 73 ans, est devenue  vendredi Première ministre d’un gouvernement provisoire, avec la lourde tâche de sortir le pays de la crise ouverte par les plus graves émeutes de son histoire récente, qui ont fait au moins 51 morts.Première femme à prendre les rênes du Népal, l’ex-plus haute magistrate du pays a prêté serment en soirée devant le président Ramchandra Paudel et quelques dizaines d’invités triés sur le volet.”Félicitations! Je vous souhaite le succès, ainsi qu’au pays”, lui a lancé le chef de l’Etat à l’issue d’une courte cérémonie diffusée par la télévision nationale.”Un conseil de ministres sera formé ultérieurement”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du président, Kiran Pokharel.Présent à la prestation de serment, une des figures de la contestation, Sudan Gurung, a félicité Mme Kurka, dont le nom ne faisait pas l’unanimité dans les rangs des jeunes contestataires, qui exigent la dissolution du Parlement.”On a réussi”, s’est réjoui le mouvement de jeunes Hami Nepal, à la pointe de la contestation, dans un message publié sur Instagram. “Honneur à ceux qui ont sacrifié leur vie pour permettre ce moment”.La nomination de cette magistrate réputée pour son indépendance intervient après deux jours de tractations intenses organisées autour du chef d’état-major de l’armée, le général Ashok Raj Sigdel.- “Très tendu” -La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population.Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête “indépendante” sur les violences policières.Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière “Génération Z” ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir.Le Parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission.Agé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Il incarnait l’élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ.Les troubles ont fait “au moins 51 morts (…) dont 21 manifestants et 3 policiers”, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.- Exigences -L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu.Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler”, a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors.”On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore”, s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. “C’était très tendu, on est resté à l’abri chez nous”.La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: “12.533 sont toujours en cavale”.Les discussions ont été animées dans les rangs des représentants de la “Génération Z”, qui souhaitent une transition radicale avec les gouvernements précédents.”Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne”, a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. “Je veux croire que l’armée va nous entendre”.

L’Assemblée générale de l’ONU soutient un futur Etat palestinien, sans le Hamas

Au grand dam d’Israël et des Etats-Unis, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté vendredi à une large majorité la “déclaration de New York” visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, qui exclut pour la première fois sans équivoque le Hamas.Alors qu’Israël fustige depuis près de deux ans l’incapacité de l’Assemblée — et du Conseil de sécurité — à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite, adopté par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis) et 12 abstentions, est clair.”Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils”, dit-il.La déclaration, déjà co-signée en juillet par 17 Etats dont plusieurs pays arabes, va plus loin.”Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un Etat de Palestine souverain et indépendant”.L’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a réagi en appelant Israël à “écouter la voix de la raison” et “le message qui a résonné de façon irrésistible dans cette Assemblée”.”Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix que nous traçons”, s’est lui félicité le président français Emmanuel Macron sur X.Un message qui n’a convaincu ni Israël ni les Etats-Unis. “On ne se souviendra pas de cette déclaration partiale comme un pas vers la paix mais comme un nouveau geste creux qui affaiblit la crédibilité de l’Assemblée”, a déclaré l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon juste avant le vote.”C’est à nous que revient le vrai travail d’éliminer le Hamas”, a-t-il ajouté, dénonçant que le mouvement palestinien ne soit pas désigné comme “organisation territoriste”.Cette déclaration est un “cadeau pour le Hamas” et “un nouveau coup de pub” qui “sape les efforts sérieux pour mettre un terme au conflit”, a renchéri la diplomate américaine Morgan Ortagus.Le vote survient à quelques jours du sommet sur la question palestinienne que Paris et Ryad co-présideront le 22 septembre à l’ONU, où Emmanuel Macron a promis de reconnaître l’Etat palestinien.- “Bouclier” contre les critiques -“Le fait que l’Assemblée générale soutienne enfin un texte qui condamne le Hamas directement est important”, a estimé Richard Gowan, de l’International Crisis Group.Les pays qui soutiennent les Palestiniens pourront ainsi “rejeter les accusations israéliennes selon lesquelles ils cautionnent implicitement le Hamas”, a-t-il déclaré à l’AFP. Cela “offre un bouclier contre les critiques d’Israël” à ceux qui s’apprêtent à reconnaître l’Etat palestinien.A la suite de Paris, plusieurs pays ont annoncé leur intention de le faire lors de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre, un processus vu comme un moyen de pression supplémentaire sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée après les attaques d’octobre 2023.La “déclaration de New York” plaide aussi pour la “fin de la guerre à Gaza” et un “règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, reposant sur une mise en oeuvre véritable de la solution à deux Etats”. Une position habituelle de l’Assemblée.Dans la perspective d’un cessez-le-feu, elle soutient le déploiement d’une “mission internationale temporaire de stabilisation” à Gaza, pour apporter des “garanties de sécurité à la Palestine et à Israël”.Environ trois-quarts des 193 Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. Mais avec la guerre qui a ravagé la bande de Gaza, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, certains craignent que la création d’un Etat palestinien ne soit physiquement impossible.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui été très clair jeudi: “Il n’y aura pas d’Etat palestinien”. Son allié américain a déjà annoncé que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ne serait pas autorisé à venir à New York.

L’Assemblée générale de l’ONU soutient un futur Etat palestinien, sans le Hamas

Au grand dam d’Israël et des Etats-Unis, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté vendredi à une large majorité la “déclaration de New York” visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, qui exclut pour la première fois sans équivoque le Hamas.Alors qu’Israël fustige depuis près de deux ans l’incapacité de l’Assemblée — et du Conseil de sécurité — à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite, adopté par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis) et 12 abstentions, est clair.”Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils”, dit-il.La déclaration, déjà co-signée en juillet par 17 Etats dont plusieurs pays arabes, va plus loin.”Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un Etat de Palestine souverain et indépendant”.L’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a réagi en appelant Israël à “écouter la voix de la raison” et “le message qui a résonné de façon irrésistible dans cette Assemblée”.”Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix que nous traçons”, s’est lui félicité le président français Emmanuel Macron sur X.Un message qui n’a convaincu ni Israël ni les Etats-Unis. “On ne se souviendra pas de cette déclaration partiale comme un pas vers la paix mais comme un nouveau geste creux qui affaiblit la crédibilité de l’Assemblée”, a déclaré l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon juste avant le vote.”C’est à nous que revient le vrai travail d’éliminer le Hamas”, a-t-il ajouté, dénonçant que le mouvement palestinien ne soit pas désigné comme “organisation territoriste”.Cette déclaration est un “cadeau pour le Hamas” et “un nouveau coup de pub” qui “sape les efforts sérieux pour mettre un terme au conflit”, a renchéri la diplomate américaine Morgan Ortagus.Le vote survient à quelques jours du sommet sur la question palestinienne que Paris et Ryad co-présideront le 22 septembre à l’ONU, où Emmanuel Macron a promis de reconnaître l’Etat palestinien.- “Bouclier” contre les critiques -“Le fait que l’Assemblée générale soutienne enfin un texte qui condamne le Hamas directement est important”, a estimé Richard Gowan, de l’International Crisis Group.Les pays qui soutiennent les Palestiniens pourront ainsi “rejeter les accusations israéliennes selon lesquelles ils cautionnent implicitement le Hamas”, a-t-il déclaré à l’AFP. Cela “offre un bouclier contre les critiques d’Israël” à ceux qui s’apprêtent à reconnaître l’Etat palestinien.A la suite de Paris, plusieurs pays ont annoncé leur intention de le faire lors de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre, un processus vu comme un moyen de pression supplémentaire sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée après les attaques d’octobre 2023.La “déclaration de New York” plaide aussi pour la “fin de la guerre à Gaza” et un “règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, reposant sur une mise en oeuvre véritable de la solution à deux Etats”. Une position habituelle de l’Assemblée.Dans la perspective d’un cessez-le-feu, elle soutient le déploiement d’une “mission internationale temporaire de stabilisation” à Gaza, pour apporter des “garanties de sécurité à la Palestine et à Israël”.Environ trois-quarts des 193 Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. Mais avec la guerre qui a ravagé la bande de Gaza, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, certains craignent que la création d’un Etat palestinien ne soit physiquement impossible.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui été très clair jeudi: “Il n’y aura pas d’Etat palestinien”. Son allié américain a déjà annoncé que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ne serait pas autorisé à venir à New York.

Le Kremlin estime que les négociations de paix avec l’Ukraine sont en “pause”

Le Kremlin a estimé vendredi que les négociations de paix avec Kiev étaient en “pause”, le président ukrainien assurant pour sa part que l’objectif de son homologue russe restait d'”occuper toute l’Ukraine”.En quête depuis des mois d’une issue rapide au plus grave conflit en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, le président américain Donald Trump a lui prévenu que sa patience à l’égard de Vladimir Poutine s’épuisait “rapidement”.Parallèlement, la Russie et le Bélarus, son allié fidèle, ont entamé vendredi des exercices militaires conjoints qui suscitent l’inquiétude de leurs voisins membres de l’Otan, quelques jours après l’intrusion sans précédent de drones russes sur le territoire polonais.Trois ans et demi après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes, les combats et les frappes se poursuivent sans relâche.Les tentatives de trouver une issue diplomatique au conflit ont pour l’heure échoué, tant les positions de Moscou et de Kiev sur la fin de la guerre, les modalités d’un cessez-le-feu ou d’une rencontre entre leurs deux dirigeants sont diamétralement opposées.Face à ce constat, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé vendredi qu'”on peut plutôt parler d’une pause” dans les négociations, même si une reprise est possible.”On ne peut pas voir la vie en rose et s’attendre à ce que le processus de négociation donne des résultats immédiats”, a-t-il ajouté lors d’un briefing auquel participait l’AFP.- “Deux pour danser” -Pour Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine veut “occuper toute l’Ukraine” et ne s’arrêtera pas tant que son but ne sera pas atteint, même si Kiev acceptait de céder certains de ses territoires dans le cadre d’un accord de paix.Il a appelé les Occidentaux à faire pression sur la Chine pour qu’elle use de son influence auprès de la Russie afin de mettre fin à la guerre. Il a aussi jugé que les offensives de l’armée sur le front au cours de l’été “ont échoué”, lors d’une conférence à Kiev.Donald Trump a lui évoqué la possibilité de sanctions à l’égard de la Russie, faute d’avancée, sans une nouvelle fois s’y engager fermement. Il n’a pas non plus épargné Volodymyr Zelensky, l’appelant à faire davantage en glissant qu'”il faut être deux pour danser le tango”.Volodymyr Zelensky demande à rencontrer son homologue russe pour débloquer la situation, ce que le Kremlin a pour l’heure rejeté.La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, réclame que celle-ci lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan. Kiev refuse et réclame le déploiement de troupes occidentales pour se protéger d’une future attaque, idée que la Russie juge inacceptable.Nouvelle source d’escalade, l’intrusion d’une vingtaine de drones dans la nuit de mardi à mercredi dans l’espace aérien polonais a suscité une vive émotion en Pologne et été qualifiée de provocation par les pays occidentaux.La Russie a démenti avoir visé la Pologne et accusé Varsovie, qui a dû mobiliser ses avions et ceux de ses alliés de l’Otan pour abattre certains des drones, de n’avoir pas présenté d’éléments prouvant que les engins étaient bien russes.- Manoeuvres près de l’UE -Dans ce contexte de tensions, Moscou et Minsk ont lancé vendredi leurs grandes manoeuvres militaires baptisées Zapad-2025 (“Ouest-2025”, en référence au fait qu’elles se déroulent dans l’ouest de l’alliance russo-bélarusse).Elles se tiennent jusqu’à mardi au Bélarus et en Russie ainsi qu’en mer de Barents et mer Baltique. Une partie a lieu dans la région bélarusse de Grodno, proche de la Pologne et de la Lituanie, selon Minsk.Moscou et Minsk ont nié tout but offensif, mais la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, pays membres de l’Otan et voisins du Bélarus, ont restreint le trafic aérien.La Pologne a aussi fermé sa frontière avec le Bélarus et affirmé que quelque 40.000 soldats devraient être présents près de cette zone pendant les manoeuvres.L’Otan a en revanche dit ne voir aucune “menace militaire immédiate” posée par ces exercices.Les exercices Zapad sont habituellement organisés tous les quatre ans, et cette édition est la première depuis le début du conflit. Celle de 2021 avait mobilisé environ 200.000 militaires russes, quelques mois avant le lancement de leur assaut contre l’Ukraine.Cette fois, l’ampleur des exercices devrait être bien plus réduite, des centaines de milliers de soldats russes étant déployés en Ukraine.