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Dans l’Aude, solidarité paysanne pour aider les éleveurs sinistrés

Les brebis d’Emmanuelle Bernier quittent les terres brûlées de Fontjoncouse, dans l’Aude, sous le regard brisé de l’éleveuse, forcée de confier provisoirement ses bêtes à un viticulteur du secteur qui recueille les animaux de ces paysans qui ont tout perdu.Le tintement des cloches des brebis de la Cabane du berger, sa ferme à Fontjoncouse, ont soudainement cessé de retentir entre les plaines noircies de ce coin de campagne des Corbières. Sous le soleil brûlant, Emmanuelle Bernier et ses voisins, déblaient les taules de la bergerie, détruite par les flammes, qui abritait il y a peu, tout un troupeau de chèvres dont certaines étaient sur le point de mettre bas.-Troupeau de chèvres décimé- Observant les points GPS de ses 17 chèvres durant l’incendie, l’éleveuse qui avait évacué les lieux peu de temps avant l’arrivée des flammes, s’est aperçu “qu’elles ne bougeaient plus”, raconte-t-elle.”Quand je suis allée voir, toutes les chèvres avaient brûlé. En fait elles étaient mortes”.Les dégâts dans cette exploitation, produisant laine et plantes médicinales, sont tels, que la quinzaine de brebis rescapées du feu ne peuvent plus y rester, l’éleveuse ne pouvant plus, dans l’immédiat, les prendre en charge.Entre les grilles de la bétaillère qui emporte son troupeau vers une terre d’accueil temporaire, à 18 km de là, l’éleveuse glisse ses mains, pour quelques caresses d’au-revoir. “Ca va aller les filles” leur susurre-t-elle. Alors que le véhicule disparait du paysage, Emmanuelle Bernier s’effondre. Elle et son amie, également voisine, Stéphanie Portal s’agrippent de longues secondes, en sanglots. “Ce lieu, on l’a appelé la Cabane du berger, tout a été construit ici autour des brebis et là de voir le troupeau partir, c’était hyper éprouvant pour moi”, dit-elle. “C’est terrible, confie l’éleveuse, parce que moi je n’ai jamais vécu ici sans brebis”.- “Base arrière” -Les brebis ont été transportées vers un lieu où “elles seront bien traitées” et où l’éleveuse pourra “aller les voir facilement”, le domaine viticole Beauregard Mirouze, à Bizanet. Ce château a lancé, en coordination avec plusieurs associations locales, un réseau de soutien aux agriculteurs sinistrés.A la suite du gigantesque incendie survenu mardi, plusieurs bénévoles ont “arpenté les Corbières, sur les 15 communes qui sont sinistrées pour recenser les besoins” des exploitants touchés par l’incendie, renseigne Nicolas Mirouze, propriétaire du domaine.”Beaucoup d’animaux sont morts, mais pas tous”, “l’idée c’est d’extraire les bêtes vers des zones moins hostiles comme Beauregard”, où elles pourront brouter à leur guise, pointe Nicolas Mirouze, décrivant son domaine comme une “base arrière pour animaux”. Des jours après le sinistre, Emmanuelle se dit “hyper en colère”, que l’information “d’évacuer n’a jamais été donné”, alors que le feu approchait. “Si ça avait été le cas, j’aurais eu le temps de sauver mes chèvres”, regrette Mme Bernier. “Je vais changer de métier certainement, ça va changer toute ma vie”, dit-elle. Vidé, le domaine d’Emmanuelle Bernier n’est parcouru que de quelques oies qui cacardent et deux chèvres malades. Au milieu de son terrain déserté, le regard azur posé sur le soleil qui décline derrière les courbes des collines ébènes, Emmanuelle Bernier balaye un instant son désespoir: “il reste encore un peu de vie”.

Tchad : l’ex-Premier ministre et opposant Succès Masra condamné à 20 ans de prison ferme 

Succès Masra, un ancien Premier ministre à la tête du principal parti d’opposition au Tchad, a été condamné à vingt ans de prison ferme samedi par le tribunal de grande instance de N’Djamena, selon un journaliste de l’AFP présent à l’audience.Il a été reconnu coupable de “diffusion de message à caractère haineux et xénophobe” et de “complicité de meurtre” dans le cadre du drame de Mandakao où 42 personnes ont été tuées en mai dans un conflit inter-communautaire.”Notre client vient de faire l’objet d’une humiliation, d’une ignominie” a dénoncé auprès de l’AFP Francis Kadjilembaye, le coordonnateur des avocats de la défense.”Il vient d’être condamné sur la base d’un dossier vide, sur la base de supputations et en l’absence de preuves”, a-t-il ajouté.Succès Masra a également été condamné à verser une amende d’un milliard de francs CFA (environ 1,5 million d’euros).Les militants du parti “Les Transformateurs” se sont rassemblés samedi soir à N’Djamena pour protester contre la condamnation de leur président. Bedoumra Kordjé, un ancien ministre des Finances et ancien vice-président de la Banque africaine de développement, a été à titre provisoire nommé à la tête de cette formation.- “Incitation” -Le parquet avait requis vendredi la peine de 25 ans de prison ferme à l’encontre de M. Masra et des autres accusés. Ce procès regroupe deux volets : l’un concerne près de 70 hommes accusés d’avoir participé au massacre du 14 mai et l’autre Succès Masra, accusé d’y avoir incité.Le 14 mai, 42 personnes, “majoritairement des femmes et des enfants”, avaient été tuées à Mandakao, dans la région du Logone-Occidental (sud-ouest), selon la justice tchadienne.Arrêté le 16 mai, le chef du parti Les Transformateurs était jugé depuis jeudi pour “incitation à la haine, à la révolte, constitution et complicité de bandes armées, complicité d’assassinat, incendie volontaire et profanation de sépultures”.Un message audio, présenté comme datant de 2023, a été mis en avant par la justice pour incriminer M. Masra.Selon une traduction en français du message en langue ngambaye, le président de ce parti d’opposition y aurait notamment dit : “Apprenons-nous les uns et les autres à utiliser une arme à feu (…), soyons tous des boucliers protecteurs”.- Ex-Premier ministre -Entendu à la barre pour la première fois jeudi, Succès Masra, en tenue blanche traditionnelle, avait déclaré : “vous avez devant vous un homme qui croit en la Justice. Je ne reconnais aucun des faits qui me sont reprochés”.Détenu depuis son arrestation mi-mai, l’opposant avait observé une grève de la faim d’une semaine. Le 19 juin, ses avocats avaient déposé une demande de libération provisoire, qui avait été rejetée.Economiste formé en France et au Cameroun, M. Masra, 41 ans, avait été nommé Premier ministre cinq mois avant l’élection présidentielle de mai 2024 à laquelle il s’était porté candidat face au président Mahamat Idriss Déby Itno, proclamé vainqueur avec plus de 60% des suffrages.Depuis 2018 – sous la présidence à l’époque d’Idriss Déby Itno, le père de l’actuel chef de l’Etat -, M. Masra était la seule figure de l’opposition capable de mobiliser des milliers de personnes dans la capitale pour des manifestations systématiquement réprimées, parfois dans le sang.Comme d’autres dirigeants d’opposition, il avait été contraint à l’exil quelques jours après une manifestation meurtrière, le 20 octobre 2022, contre la prolongation de deux ans par les militaires au pouvoir d’une transition politique consécutive à la mort en 2021 du président Idriss Déby Itno.Il était retourné au Tchad fin 2023, après avoir signé un “accord de réconciliation” avec la junte.Originaire de la partie méridionale de son pays, Succès Masra appartient à l’ethnie ngambaye et bénéficie d’une large popularité auprès des populations du sud en majorité chrétiennes et animistes, qui s’estiment souvent marginalisées par le régime de N’Djamena, majoritairement musulman.

Brésil : jugé pour escroquerie, le président du Corinthians destitué par le club

Augusto Melo, président du Corinthians, inculpé de vol et de blanchiment d’argent par la justice, a été destitué de ses fonctions samedi par un vote de l’assemblée générale du club de São Paulo.Melo, qui avait fait venir l’international néerlandais Memphis Depay au Corinthians en septembre 2024, est renvoyé devant la justice pour “association criminelle”, “blanchiment d’argent” et “vol”, selon une source judiciaire citée par l’AFP le 23 juillet. Il est notamment soupçonné d’irrégularités dans un contrat de sponsoring avec la plateforme de paris Vai de Bet. Selon des documents publiés par la presse brésilienne, Melo, 61 ans, est accusé d’avoir mis en place un réseau d’entreprises fictives pour détourner de l’argent du club, qui traverse des difficultés économiques. Le parquet de São Paulo demande aux accusés de dédommager le club à hauteur de 40 millions de reais (environ 7,2 millions de dollars). Lors de l’assemblée générale samedi, 1.413 membres ont voté en faveur de sa destitution définitive, et 620 ont voté contre, selon les résultats officiels communiqués par le club. Le Corinthians, qui compte parmi ses supporters le président du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva, occupe actuellement la douzième place du championnat national. Sept fois champion du Brésil, une fois vainqueur de la Copa Libertadores (2012) et deux fois de la coupe du monde des clubs (2000, 2012), le Corinthians a aussi été le club de joueurs entrés dans la légende, dont Garrincha, Rivelino, Socrates, Roberto Carlos, ou plus récemment Javier Mascherano.

Nouvelle-Calédonie: le FLNKS officialisera mardi sa position sur l’accord de Bougival

Le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) fera connaître mardi sa position sur l’accord signé mi-juillet avec l’Etat et les non-indépendantistes, ont indiqué dimanche à l’AFP des responsables du mouvement.L’issue ne fait guère de doute: l’ensemble des structures (partis et syndicats) qui composent le FLNKS se sont d’ores et déjà prononcées contre l’accord de Bougival, signé le 12 juillet au terme de dix jours d’intenses négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes sous l’égide du ministre des Outre-mer, Manuel Valls.Le texte, négocié en région parisienne, prévoit notamment la création d’un “Etat de Nouvelle-Calédonie” et d’une nationalité calédonienne, ainsi que la possibilité de transférer des compétences régaliennes (monnaie, justice, police).Mais bien que qualifié d'”historique” par les loyalistes, il a aussitôt suscité une levée de boucliers du côté des militants indépendantistes, car il ne ne prévoit pas de nouveau référendum sur l’indépendance.A l’ouverture d’un congrès extraordinaire samedi à La Conception, en banlieue de Nouméa, le président du FLNKS Christian Tein a appelé, dans un déclaration lue par une militante, à un rejet “clair et sans ambiguïté” de l’accord.Ses dispositions “ne sont que l’illustration du mépris de la puissance administrante à l’égard de notre combat pour la reconnaissance en tant que peuple colonisé”, selon lui. Sous contrôle judiciaire, Christian Tein est interdit de séjour dans l’archipel français du Pacifique et a assisté aux débats par visio-conférence. Libéré le 13 juin après un an de détention provisoire à la prison de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin), il reste mis en examen pour son rôle présumé dans les violences qui ont fait 14 morts et des milliards d’euros de dégâts en 2024 en Nouvelle-Calédonie. Le leader politique a toujours nié avoir appelé à la violence.Invitant les militants à “clarifier (leur) stratégie”, Christian Tein a estimé que les membres du FLNKS devaient rester “ouverts au dialogue”, qui doit se faire “uniquement sur les modalités d’accession à la pleine souveraineté”, “en format bilatéral” avec l’Etat, et ce “jusqu’au 24 septembre 2025”, comme en avait décidé le précédent congrès du mouvement en janvier dernier. “Nous devons capitaliser sur nos atouts et les valoriser au mieux afin d’accéder à la pleine souveraineté au plus tard avant l’élection présidentielle de 2027”, a conclu M. Tein.

Nouvelle-Calédonie: le FLNKS officialisera mardi sa position sur l’accord de Bougival

Le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) fera connaître mardi sa position sur l’accord signé mi-juillet avec l’Etat et les non-indépendantistes, ont indiqué dimanche à l’AFP des responsables du mouvement.L’issue ne fait guère de doute: l’ensemble des structures (partis et syndicats) qui composent le FLNKS se sont d’ores et déjà prononcées contre l’accord de Bougival, signé le 12 juillet au terme de dix jours d’intenses négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes sous l’égide du ministre des Outre-mer, Manuel Valls.Le texte, négocié en région parisienne, prévoit notamment la création d’un “Etat de Nouvelle-Calédonie” et d’une nationalité calédonienne, ainsi que la possibilité de transférer des compétences régaliennes (monnaie, justice, police).Mais bien que qualifié d'”historique” par les loyalistes, il a aussitôt suscité une levée de boucliers du côté des militants indépendantistes, car il ne ne prévoit pas de nouveau référendum sur l’indépendance.A l’ouverture d’un congrès extraordinaire samedi à La Conception, en banlieue de Nouméa, le président du FLNKS Christian Tein a appelé, dans un déclaration lue par une militante, à un rejet “clair et sans ambiguïté” de l’accord.Ses dispositions “ne sont que l’illustration du mépris de la puissance administrante à l’égard de notre combat pour la reconnaissance en tant que peuple colonisé”, selon lui. Sous contrôle judiciaire, Christian Tein est interdit de séjour dans l’archipel français du Pacifique et a assisté aux débats par visio-conférence. Libéré le 13 juin après un an de détention provisoire à la prison de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin), il reste mis en examen pour son rôle présumé dans les violences qui ont fait 14 morts et des milliards d’euros de dégâts en 2024 en Nouvelle-Calédonie. Le leader politique a toujours nié avoir appelé à la violence.Invitant les militants à “clarifier (leur) stratégie”, Christian Tein a estimé que les membres du FLNKS devaient rester “ouverts au dialogue”, qui doit se faire “uniquement sur les modalités d’accession à la pleine souveraineté”, “en format bilatéral” avec l’Etat, et ce “jusqu’au 24 septembre 2025”, comme en avait décidé le précédent congrès du mouvement en janvier dernier. “Nous devons capitaliser sur nos atouts et les valoriser au mieux afin d’accéder à la pleine souveraineté au plus tard avant l’élection présidentielle de 2027”, a conclu M. Tein.

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Aude: le risque de reprise du feu à l’épreuve du vent et de la canicule

La neutralisation du feu est en bonne voie mais les 1.300 pompiers et habitants des Corbières, dans l’Aude, redoutent dimanche que la tramontane, vent chaud et sec, et la canicule ne favorisent une reprise de l’incendie.Le feu ne progresse plus mais brûle encore dans le périmètre des 16.000 hectares parcourus, et “jusqu’à dimanche soir le feu ne sera pas maîtrisé”, a averti samedi le colonel Christophe Magny, qui dirige les opérations.D’après lui, l’incendie ne sera “pas éteint avant plusieurs semaines”.”L’incendie est fixé depuis jeudi. Une surveillance étroite et renforcée est assurée par de très nombreux sapeurs pompiers. Près de 90 km sont à traiter”, a précisé la préfecture de l’Aude dans son dernier communiqué.Météo-France a placé l’Aude sous vigilance orange canicule, avec des températures prévues entre 38 et 40°C et un vent à 55 km/h dans le massif des Corbières.Samedi, quatre reprises de feu ont nécessité l’action des pompiers, sans l’intervention des moyens aériens.En permanence en alerte, ils surveillent et sécurisent les 90 kilomètres de bordures pour “éviter que le feu reprenne à l’avant”, dans la partie la plus proche du littoral méditerranéen et de l’autoroute conduisant vers l’Espagne qu’il avait failli atteindre mercredi.Grâce à des bulldozers, 10 km de pistes ont été tracées pour ouvrir de nouveaux accès et faciliter l’intervention des pompiers dans des zones escarpées, où la végétation est dense.Trente-six maisons ont été détruites, d’autres endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, a souligné Amélie Trioux, directrice de cabinet du préfet de l’Aude. L’électricité a été rétablie partout, mais trois communes restent privés de réseau téléphonique.Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées. Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de l’incendie et d’établir d’enventuelles responsabilités.

Aude: le risque de reprise du feu à l’épreuve du vent et de la canicule

La neutralisation du feu est en bonne voie mais les 1.300 pompiers et habitants des Corbières, dans l’Aude, redoutent dimanche que la tramontane, vent chaud et sec, et la canicule ne favorisent une reprise de l’incendie.Le feu ne progresse plus mais brûle encore dans le périmètre des 16.000 hectares parcourus, et “jusqu’à dimanche soir le feu ne sera pas maîtrisé”, a averti samedi le colonel Christophe Magny, qui dirige les opérations.D’après lui, l’incendie ne sera “pas éteint avant plusieurs semaines”.”L’incendie est fixé depuis jeudi. Une surveillance étroite et renforcée est assurée par de très nombreux sapeurs pompiers. Près de 90 km sont à traiter”, a précisé la préfecture de l’Aude dans son dernier communiqué.Météo-France a placé l’Aude sous vigilance orange canicule, avec des températures prévues entre 38 et 40°C et un vent à 55 km/h dans le massif des Corbières.Samedi, quatre reprises de feu ont nécessité l’action des pompiers, sans l’intervention des moyens aériens.En permanence en alerte, ils surveillent et sécurisent les 90 kilomètres de bordures pour “éviter que le feu reprenne à l’avant”, dans la partie la plus proche du littoral méditerranéen et de l’autoroute conduisant vers l’Espagne qu’il avait failli atteindre mercredi.Grâce à des bulldozers, 10 km de pistes ont été tracées pour ouvrir de nouveaux accès et faciliter l’intervention des pompiers dans des zones escarpées, où la végétation est dense.Trente-six maisons ont été détruites, d’autres endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, a souligné Amélie Trioux, directrice de cabinet du préfet de l’Aude. L’électricité a été rétablie partout, mais trois communes restent privés de réseau téléphonique.Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées. Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de l’incendie et d’établir d’enventuelles responsabilités.

Aude: le risque de reprise du feu à l’épreuve du vent et de la canicule

La neutralisation du feu est en bonne voie mais les 1.300 pompiers et habitants des Corbières, dans l’Aude, redoutent dimanche que la tramontane, vent chaud et sec, et la canicule ne favorisent une reprise de l’incendie.Le feu ne progresse plus mais brûle encore dans le périmètre des 16.000 hectares parcourus, et “jusqu’à dimanche soir le feu ne sera pas maîtrisé”, a averti samedi le colonel Christophe Magny, qui dirige les opérations.D’après lui, l’incendie ne sera “pas éteint avant plusieurs semaines”.”L’incendie est fixé depuis jeudi. Une surveillance étroite et renforcée est assurée par de très nombreux sapeurs pompiers. Près de 90 km sont à traiter”, a précisé la préfecture de l’Aude dans son dernier communiqué.Météo-France a placé l’Aude sous vigilance orange canicule, avec des températures prévues entre 38 et 40°C et un vent à 55 km/h dans le massif des Corbières.Samedi, quatre reprises de feu ont nécessité l’action des pompiers, sans l’intervention des moyens aériens.En permanence en alerte, ils surveillent et sécurisent les 90 kilomètres de bordures pour “éviter que le feu reprenne à l’avant”, dans la partie la plus proche du littoral méditerranéen et de l’autoroute conduisant vers l’Espagne qu’il avait failli atteindre mercredi.Grâce à des bulldozers, 10 km de pistes ont été tracées pour ouvrir de nouveaux accès et faciliter l’intervention des pompiers dans des zones escarpées, où la végétation est dense.Trente-six maisons ont été détruites, d’autres endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, a souligné Amélie Trioux, directrice de cabinet du préfet de l’Aude. L’électricité a été rétablie partout, mais trois communes restent privés de réseau téléphonique.Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées. Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de l’incendie et d’établir d’enventuelles responsabilités.

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La canicule s’étale sur presque toute la moitié sud du pays

La vague de chaleur en cours depuis vendredi, la deuxième de l’été à toucher la France, s’étend dimanche à presque toute la moitié sud du pays, avec 42 départements placés en vigilance orange canicule par Météo-France.”Dimanche, dans la continuité des jours précédents, la chaleur va encore monter d’un cran dans le Sud”, a prévenu samedi le service national de prévisions.Le thermomètre devrait ainsi grimper “fréquemment” jusqu’à 40°C, voire les “dépasser” dans l’Hérault, le Var et le sud des départements de l’Ardèche et de la Drôme, a-t-il prévenu.Au plus chaud de la journée, 42°C sont également attendus à Nîmes et 40°C à Perpignan, avec des pointes à 38°C à Bordeaux et Toulouse dans l’après-midi.Des Pyrénées-Atlantiques au Jura, et de la Charente-Maritime aux Alpes-Maritimes, 42 départements de la moitié sud du pays ont été classés en vigilance orange canicule.Cet épisode, qui nécessite “une vigilance particulière notamment pour les personnes sensibles ou exposées”, a souligné Météo-France, pourrait encore s’intensifier en début de semaine.Samedi, 42,2°C ont été relevés à Tiranges, en Haute-Loire, et 39°C à Lyon, dans une région où le mercure devrait “légèrement” baisser dimanche d’après le dernier bulletin de prévision.Après une première vague de chaleur cette année du 19 juin au 4 juillet, c’est la 51ème enregistrée en France depuis 1947.- Pic “entre lundi et mardi” -Lundi, plus de la moitié de l’Hexagone, avec 46 départements centraux et de la partie Sud, seront placés en vigilance orange, selon un bulletin actualisé de Météo-France. Les Deux-Sèvres, la Vienne, la Creuse et la Haute-Corse passeront à ce niveau d’alerte dès dimanche midi.Seule la Corse-du-Sud est annoncée en jaune dans la moitié sud de l’Hexagone.”Le pic est attendu entre lundi et mardi” pour cette canicule, qui “devrait durer jusqu’en fin de semaine prochaine, a écrit Météo-France.Selon le prévisionniste, qui observe “une accélération de la survenue des vagues de chaleur” liée au changement climatique, le pays n’a connu que deux étés sans ce type d’épisode au cours des 16 dernières années.L’institut a parallèlement classé le Vaucluse en risque “très élevé” pour les incendies dimanche. Dix départements du pourtour méditerranéen et de son arrière-pays, et cinq autres du Centre-Ouest, seront en danger “élevé”.Dans l’Aude, le feu gigantesque qui a parcouru au cours de la semaine 16.000 hectares, dont 13.000 ont brûlé selon la sécurité civile, ne devrait pas être “maîtrisé” avant dimanche soir, en raison de conditions météo “se rapprochant de celles du jour de départ de l’incendie”, ont prévenu les pompiers, avec un vent sec et chaud soufflant à 50 km/h sur fond de canicule.De son côté, la SNCF a supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, craignant des “pannes potentielles de climatisation” sur ses wagons les plus anciens en raison de la hausse des températures.