Cannes film festival says to ‘honour’ slain Gaza photojournalist
The Cannes film festival said Wednesday that the screening of a documentary about Gaza photojournalist Fatima Hassouna at the event next month would honour her work after the “horror” of her death in an Israeli air strike last week.”Put Your Soul on Your Hand and Walk” by Iranian director Sepideh Farsi is to be shown at ACID Cannes, at this year’s May 13-24 festival, which runs parallel to the main competition.The film features conversations between Farsi and Hassouna, 25, as she documents the impact of Israel’s devastating war on the Palestinian territory.Hassouna was killed along with 10 relatives in an air strike on her family home in northern Gaza last Wednesday, the day after the documentary was announced as part of the ACID Cannes selection. The Israeli military, which media freedom group Reporters Without Borders (RSF) has accused of carrying out a “massacre” of Palestinian journalists, claimed it had targeted a Hamas member.”The Cannes Film Festival wishes to express its horror and deep sorrow at this tragedy, which has moved and shocked the entire world,” the festival said in a statement on Hassouna sent to AFP.”While a film is little in the face of such a tragedy, its screening at the ACID section in Cannes on May 15 will be, in addition to the message of the film itself, a way of honouring the memory of the young woman, a victim like so many others of the war,” it added.Just before her death, Hassouna wrote on social media that “if I die, I want a loud death. I don’t want to be just breaking news, or a number in a group.” “She was such a light, so talented. When you see the film you’ll understand,” Farsi told Hollywood news website Deadline after her death. “I had talked to her a few hours before to tell her that the film was in Cannes and to invite her.”- Miracle -The ACID festival said Hassouna’s “life force seemed like a miracle”, in a statement released after her death.”This is no longer the same film that we are going to support and present in all theatres, starting with Cannes,” it added.RSF also denounced her death. “Her name joins those of nearly 200 journalists killed in 18 months. This carnage must stop,” it wrote on the Bluesky social media website. Also at Cannes, Palestinian twins Tarzan and Arab Nasser will showcase their latest film “Once Upon a Time In Gaza”, a tale of murder and friendship set in the war-torn territory, in the secondary “Un Certain Regard” section.An attack by Hamas militants on Israel on October 7, 2023 set off the war. The attack resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Israeli forces have since killed more than 51,000 people in Gaza, according to the territory’s Hamas-run health ministry.
Avec un gâteau de 121 mètres, la France récupère le record du plus grand fraisier du monde
Quelque 350 kilos de fraises, 150 de sucre, 415 de crème pâtissière, 4.000 Å“ufs: une pâtisserie d’Argenteuil (Val-d’Oise) a battu mercredi l’insolite record du plus grand fraisier du monde, avec un gâteau homologué à 121,88 mètres de long.Avec ce record certifié par une juge-arbitre du livre Guinness des records, la France regagne ce record du monde du plus long fraisier, qui était détenu depuis 2019 par l’Italie avec un fraisier de 100,48 m.Initiative de la maison Héloïse, une pâtisserie réputée de cette ville populaire de banlieue parisienne, le fraisier lauréat s’étire sur une file ininterrompue de tables serpentant sur la glace de la patinoire d’Argenteuil, faisant saliver la foule d’habitants venue pour l’occasion.Ce gâteau gargantuesque a germé dans la tête du pâtissier Youssef El Gatou, qui était en recherche d’un record du monde à battre, en hommage à sa fascination d’enfance pour le livre Guinness des records.”Je cherchais un produit ou une pâtisserie française, et je voulais aussi mettre en avant les produits du terroir, donc la fraise française, les matières premières comme le lait, la crème, le beurre, etc.”, explique-t-il à l’AFP.Ayant mobilisé une vingtaine de pâtissiers de différentes maisons et origines, l’élaboration du fraisier de 1,2 tonne a nécessité près d’une semaine de travail, avec la préparation de la mousseline et du biscuit en laboratoire. Le montage sur la patinoire a ensuite pris toute une nuit et une bonne partie de la journée.Un gigantisme qui n’est pas sans poser quelques défis. “Pour les batteurs, il fallait des gros chalumeaux pour chauffer la cuve longtemps pour que le mousseline puisse se faire”, raconte Nadia El Gatou, épouse du pâtissier à l’origine du record.Pour être homologué, le fraisier devait suivre la recette traditionnelle d’un fraisier, mesurer au minimum 8 cm de largeur et de hauteur et être constitué d’un seul tenant.A l’annonce par la juge de l’obtention du record, une Marseillaise retentit dans la patinoire. “Le fraisier est un gâteau résolument français et ce record en célèbre pleinement l’origine. Il ne s’agit pas seulement d’un exploit pâtissier mais d’un hommage à nos belles régions françaises”, salue le maire (LR) Georges Mothron.Les nombreuses familles d’Argenteuil présentes en cette semaine de vacances scolaires sont chacune reparties avec une part du gâteau, pour éviter tout gâchis.”Je connaissais le plus grand couscous du monde, la plus grande paella du monde, mais un plat sucré comme ça je n’avais encore jamais vu !”, s’enthousiasme Samira Ialou, une habitante venue assister à l’événement avec ses enfants.
Avec un gâteau de 121 mètres, la France récupère le record du plus grand fraisier du monde
Quelque 350 kilos de fraises, 150 de sucre, 415 de crème pâtissière, 4.000 Å“ufs: une pâtisserie d’Argenteuil (Val-d’Oise) a battu mercredi l’insolite record du plus grand fraisier du monde, avec un gâteau homologué à 121,88 mètres de long.Avec ce record certifié par une juge-arbitre du livre Guinness des records, la France regagne ce record du monde du plus long fraisier, qui était détenu depuis 2019 par l’Italie avec un fraisier de 100,48 m.Initiative de la maison Héloïse, une pâtisserie réputée de cette ville populaire de banlieue parisienne, le fraisier lauréat s’étire sur une file ininterrompue de tables serpentant sur la glace de la patinoire d’Argenteuil, faisant saliver la foule d’habitants venue pour l’occasion.Ce gâteau gargantuesque a germé dans la tête du pâtissier Youssef El Gatou, qui était en recherche d’un record du monde à battre, en hommage à sa fascination d’enfance pour le livre Guinness des records.”Je cherchais un produit ou une pâtisserie française, et je voulais aussi mettre en avant les produits du terroir, donc la fraise française, les matières premières comme le lait, la crème, le beurre, etc.”, explique-t-il à l’AFP.Ayant mobilisé une vingtaine de pâtissiers de différentes maisons et origines, l’élaboration du fraisier de 1,2 tonne a nécessité près d’une semaine de travail, avec la préparation de la mousseline et du biscuit en laboratoire. Le montage sur la patinoire a ensuite pris toute une nuit et une bonne partie de la journée.Un gigantisme qui n’est pas sans poser quelques défis. “Pour les batteurs, il fallait des gros chalumeaux pour chauffer la cuve longtemps pour que le mousseline puisse se faire”, raconte Nadia El Gatou, épouse du pâtissier à l’origine du record.Pour être homologué, le fraisier devait suivre la recette traditionnelle d’un fraisier, mesurer au minimum 8 cm de largeur et de hauteur et être constitué d’un seul tenant.A l’annonce par la juge de l’obtention du record, une Marseillaise retentit dans la patinoire. “Le fraisier est un gâteau résolument français et ce record en célèbre pleinement l’origine. Il ne s’agit pas seulement d’un exploit pâtissier mais d’un hommage à nos belles régions françaises”, salue le maire (LR) Georges Mothron.Les nombreuses familles d’Argenteuil présentes en cette semaine de vacances scolaires sont chacune reparties avec une part du gâteau, pour éviter tout gâchis.”Je connaissais le plus grand couscous du monde, la plus grande paella du monde, mais un plat sucré comme ça je n’avais encore jamais vu !”, s’enthousiasme Samira Ialou, une habitante venue assister à l’événement avec ses enfants.
Présidentielle ivoirienne: appel à manifester jeudi contre l’éviction de l’opposant Thiam
Le principal parti d’opposition a appelé à manifester jeudi devant les tribunaux de Côte d’Ivoire, premier appel à la mobilisation après l’éviction par la justice de son candidat Tidjane Thiam, à six mois de l’élection présidentielle.Mardi, le tribunal d’Abidjan a radié M. Thiam de la liste électorale, estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne lorsqu’il s’est inscrit sur la liste en 2022. La décision n’est susceptible d’aucun recours et ferme donc la porte à sa candidature à la présidentielle du 25 octobre.D’autres opposants, comme l’ancien président Laurent Gbagbo (2000-2011), sont exclus de la course en raison d’une condamnation judiciaire. Locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest francophone, le premier producteur mondial de cacao constitue depuis une dizaine d’années un pôle de stabilité dans une région secouée par les coups d’État et les attaques jihadistes.”Demain (jeudi), partout sur l’étendue du territoire, chaque Ivoirien là où il se trouve va marcher devant le palais de justice de sa région, de sa ville”, a déclaré Simon Doho, chef des députés du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), à la permanence du parti du quartier du Plateau, une commune d’Abidjan.En face de Simon Doho, une centaine de militants ont entonné l’hymne national et crié “Titi président”, surnom de leur candidat.A Abidjan, la marche est prévue jeudi à 09H00 (locale et GMT), de la permanence du parti du Plateau jusqu’au tribunal de la même commune.En Côte d’Ivoire, les manifestations peuvent avoir lieu avec une autorisation de la police, mais sont presque systématiquement refusées.”Le désordre ne sera pas toléré, ce n’est pas une menace, on peut considérer que c’est un conseil”, a souligné le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du conseil des ministres. “Nous ne commentons pas les décisions de justice, nous les respectons” et “nous aurons des élections démocratiques et apaisées”, a-t-il assuré. “C’est moi ou personne, nous ne présenterons pas d’autre candidat”, avait dit quelques heures plus tôt M. Thiam, actuellement en France, dans un entretien téléphonique à l’AFP.Il a également annoncé qu’il comptait saisir la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). “Et on va continuer à se battre sur le terrain et montrer au pouvoir que c’est une décision qui est mauvaise pour la Côte d’Ivoire”, a-t-il assuré. – “On en a assez” -La justice a utilisé l’article 48 du code de nationalité, datant des années 1960, qui stipule que l’acquisition d’une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne.Né en Côte d’Ivoire, M. Thiam avait obtenu la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars afin de se présenter à la présidentielle, un scrutin pour lequel un candidat ne peut pas être binational.”Je maintiens que cette loi n’a pas été appliquée en 64 ans. Tous les jours, il y a des Ivoiriens qui prennent une autre nationalité”, a dénoncé M. Thiam. Si ses partisans ont dénoncé une décision “politique” visant à écarter leur candidat, le parti au pouvoir répond ne pas être impliqué dans cette affaire. “C’est un régime dictatorial, on en a assez”, s’est indigné Appolline Mimi, 67 ans, à la permanence du Plateau. “Aujourd’hui, il ne s’agit pas de Tidjane Thiam, il s’agit de la survie de la Côte d’Ivoire”. Les déboires judiciaires de M. Thiam ne sont pas terminés : jeudi également, une audience du tribunal d’Abidjan doit avoir lieu concernant une procédure qui pourrait le démettre de ses fonctions de président du parti. Une militante du PDCI conteste en effet sa légitimité, toujours en raison de sa binationalité. D’autres opposants sont aussi pour l’heure radiés de la liste électorale: l’ex-président Laurent Gbagbo, son ancien bras droit Charles Blé Goudé et l’ancien Premier ministre et ex-chef rebelle Guillaume Soro, en exil, pour des condamnations judiciaires.Par ailleurs, les députés du PDCI et du parti de Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), ont quitté l’Assemblée nationale mercredi pour protester contre l’exclusion de M. Thiam.Le parti au pouvoir n’a pas encore désigné son candidat. Il organisera en juin un congrès au cours duquel Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011, pourrait se prononcer.Trois autres opposants sont en course: l’ancienne Première dame Simone Gbagbo, l’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon et l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan.
Abbas appelle le Hamas à libérer les otages à Gaza, bombardements israéliens meurtriers
Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé mercredi le Hamas à libérer les derniers otages retenus à Gaza, où les bombardements israéliens ont fait 25 morts selon les secours. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive sur le territoire palestinien, affirmant vouloir contraindre le mouvement islamiste à libérer les otages toujours captifs depuis le 7 octobre 2023. A Ramallah, en Cisjordanie occupée, le président palestinien a accusé le Hamas d’avoir fourni à Israël “des prétextes pour commettre ses crimes dans la bande de Gaza, le plus flagrant (de ces prétextes) étant la détention d’otages”.”Notre peuple en paie le prix, pas Israël (…) Libérez-les”, a déclaré Mahmoud Abbas, qui n’exerce plus d’autorité sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007. Il a qualifié les dirigeants du mouvement rival de “fils de chiens”.Un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm, a condamné des propos “insultants”, et accusé le président palestinien de “rejeter la responsabilité des crimes” d’Israël sur les Palestiniens.La branche armée du Hamas a ensuite publié une brève vidéo – dont l’AFP n’a pu déterminer la date d’enregistrement – de l’otage israélo-hongrois Omri Miran, qui demande au gouvernement israélien d’agir pour sa libération. Sa famille a dénoncé dans la prolongation de sa captivité “un échec moral pour l’Etat d’Israël”. Dans la bande de Gaza, l’ONU a fait état de cas de “malnutrition aiguë sévère” parmi les 2,4 millions habitants assiégés, dont la plupart ont été déplacés par la guerre en cours depuis plus de 18 mois.Une délégation du Hamas se trouve actuellement au Caire pour discuter avec les médiateurs de “nouvelles idées” visant à rétablir un cessez-le-feu, a indiqué un responsable du mouvement.- “Vivre comme les autres” – Mercredi, le bombardement israélien le plus meurtrier a détruit une école abritant des déplacés dans la ville de Gaza, dans le nord, faisant 11 morts et 17 blessés, dont “des femmes et des enfants”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal.L’armée israélienne a affirmé y avoir ciblé “un rassemblement de terroristes opérant au sein d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique”.Le raid a provoqué “un incendie massif dans le bâtiment et plusieurs corps calcinés ont été retrouvés”, a dit M. Bassal. Au total, 25 personnes ont été tuées dans des bombardements à travers le territoire palestinien, selon la Défense civile, qui a fait état de “personnes disparues sous les décombres dans différentes zones”. Des femmes éplorées se recueillaient dans la matinée à l’hôpital al-Chifa de Gaza-ville, devant des corps ceints de linceuls blancs. A Khan Younès un habitant, Walid Al Najjar, dit “ne rien vouloir d’autre que la fin de la guerre pour pouvoir vivre comme le font les gens dans le reste du monde”.  Selon Mahmoud Bassal, les secouristes manquent “d’outils et équipements nécessaires” pour s’acquitter de leur tâche. L’armée israélienne avait dit mardi avoir détruit environ “40 engins du génie”, accusant le Hamas de s’en servir “pour poser des explosifs, creuser des tunnels, percer des clôtures de sécurité et dégager les gravats pour retrouver des armes et du matériel militaire”.- Mesure “intolérable” -Selon le ministère de la Santé du Hamas, 1.928 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.305 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du mouvement palestinien le 7 octobre 2023.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 mortes, selon l’armée israélienne.Le cauchemar des civils gazaouis est aggravé par le blocage de l’aide humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars.Les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont conjointement exhorté mercredi Israël à mettre fin à cette mesure “intolérable” qui expose les civils à “la famine, des épidémies et la mort”.”Plusieurs personnes souffrant de malnutrition aiguë sévère ont été admises à l’hôpital cette semaine”, et ces cas “augmentent” a indiqué mardi l’agence humanitaire de l’ONU (Ocha). Malgré les pénuries “environ 180 cuisines communautaires continuent de fonctionner” mais beaucoup (…) sont sur le point de fermer car les stocks s’épuisent”, a-t-elle prévenu.”Il n’y a pas de farine, pas de gaz et le bois de chauffage est rare”, témoigne à Nuseirat (centre) Umm Mohamed Issa, dans une boulangerie communautaire. Bientôt “nous ne pourrons plus trouver de quoi nourrir nos enfants”.Â
Abbas appelle le Hamas à libérer les otages à Gaza, bombardements israéliens meurtriers
Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé mercredi le Hamas à libérer les derniers otages retenus à Gaza, où les bombardements israéliens ont fait 25 morts selon les secours. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive sur le territoire palestinien, affirmant vouloir contraindre le mouvement islamiste à libérer les otages toujours captifs depuis le 7 octobre 2023. A Ramallah, en Cisjordanie occupée, le président palestinien a accusé le Hamas d’avoir fourni à Israël “des prétextes pour commettre ses crimes dans la bande de Gaza, le plus flagrant (de ces prétextes) étant la détention d’otages”.”Notre peuple en paie le prix, pas Israël (…) Libérez-les”, a déclaré Mahmoud Abbas, qui n’exerce plus d’autorité sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007. Il a qualifié les dirigeants du mouvement rival de “fils de chiens”.Un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm, a condamné des propos “insultants”, et accusé le président palestinien de “rejeter la responsabilité des crimes” d’Israël sur les Palestiniens.La branche armée du Hamas a ensuite publié une brève vidéo – dont l’AFP n’a pu déterminer la date d’enregistrement – de l’otage israélo-hongrois Omri Miran, qui demande au gouvernement israélien d’agir pour sa libération. Sa famille a dénoncé dans la prolongation de sa captivité “un échec moral pour l’Etat d’Israël”. Dans la bande de Gaza, l’ONU a fait état de cas de “malnutrition aiguë sévère” parmi les 2,4 millions habitants assiégés, dont la plupart ont été déplacés par la guerre en cours depuis plus de 18 mois.Une délégation du Hamas se trouve actuellement au Caire pour discuter avec les médiateurs de “nouvelles idées” visant à rétablir un cessez-le-feu, a indiqué un responsable du mouvement.- “Vivre comme les autres” – Mercredi, le bombardement israélien le plus meurtrier a détruit une école abritant des déplacés dans la ville de Gaza, dans le nord, faisant 11 morts et 17 blessés, dont “des femmes et des enfants”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal.L’armée israélienne a affirmé y avoir ciblé “un rassemblement de terroristes opérant au sein d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique”.Le raid a provoqué “un incendie massif dans le bâtiment et plusieurs corps calcinés ont été retrouvés”, a dit M. Bassal. Au total, 25 personnes ont été tuées dans des bombardements à travers le territoire palestinien, selon la Défense civile, qui a fait état de “personnes disparues sous les décombres dans différentes zones”. Des femmes éplorées se recueillaient dans la matinée à l’hôpital al-Chifa de Gaza-ville, devant des corps ceints de linceuls blancs. A Khan Younès un habitant, Walid Al Najjar, dit “ne rien vouloir d’autre que la fin de la guerre pour pouvoir vivre comme le font les gens dans le reste du monde”.  Selon Mahmoud Bassal, les secouristes manquent “d’outils et équipements nécessaires” pour s’acquitter de leur tâche. L’armée israélienne avait dit mardi avoir détruit environ “40 engins du génie”, accusant le Hamas de s’en servir “pour poser des explosifs, creuser des tunnels, percer des clôtures de sécurité et dégager les gravats pour retrouver des armes et du matériel militaire”.- Mesure “intolérable” -Selon le ministère de la Santé du Hamas, 1.928 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.305 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du mouvement palestinien le 7 octobre 2023.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 mortes, selon l’armée israélienne.Le cauchemar des civils gazaouis est aggravé par le blocage de l’aide humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars.Les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont conjointement exhorté mercredi Israël à mettre fin à cette mesure “intolérable” qui expose les civils à “la famine, des épidémies et la mort”.”Plusieurs personnes souffrant de malnutrition aiguë sévère ont été admises à l’hôpital cette semaine”, et ces cas “augmentent” a indiqué mardi l’agence humanitaire de l’ONU (Ocha). Malgré les pénuries “environ 180 cuisines communautaires continuent de fonctionner” mais beaucoup (…) sont sur le point de fermer car les stocks s’épuisent”, a-t-elle prévenu.”Il n’y a pas de farine, pas de gaz et le bois de chauffage est rare”, témoigne à Nuseirat (centre) Umm Mohamed Issa, dans une boulangerie communautaire. Bientôt “nous ne pourrons plus trouver de quoi nourrir nos enfants”.Â
Rabbin agressé à Orléans: le procès du suspect s’est ouvert devant le tribunal pour enfants
Un mois après l’agression en pleine rue du rabbin d’Orléans, qui avait suscité une vive émotion et de nombreuses réactions politiques, le procès du suspect interpellé s’est ouvert mercredi  devant le tribunal pour enfants de cette ville.”Il faut que ce soit un moment fort pour tout le monde, pour montrer qu’on a besoin de réponses fermes de la justice”, a déclaré le rabbin Arié Engelberg à son arrivée au tribunal. Notamment accompagné du président de la communauté israélite d’Orléans André Druon, il a estimé que chaque agression antisémite doit être considérée comme “symbolique, dans une démocratie comme la France, on n’a pas le droit de se faire agresser”.”J’ai une communauté et une famille dont je dois m’occuper, on n’a pas le choix d’avancer et on le fait la tête haute”, a-t-il aussi affirmé, rappelant qu’il s’était “défendu” face à son agresseur.”C’est important de dire qu’on reste debout”, a souligné le rabbin devant plusieurs journalistes.Une agression pour laquelle le suspect, “un mineur isolé, arrivé en France depuis moins d’un an”, avait déclaré son avocat fin mars, doit être jugé des chefs de violences volontaires commises en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion.Le jeune homme sera également poursuivi pour “violences psychologiques” à l’égard du fils d’Arié Engelberg, 9 ans, présent lors des faits.Contacté par l’AFP, le conseil du prévenu, Me Nicolas Bouteillan, a indiqué ne pas souhaiter communiquer en amont de l’audience.Son client avait déclaré lors de sa garde à vue “être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne”, sans qu'”aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare”, selon un communiqué du 24 mars de la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.Il avait, en fin de garde à vue, finalement affirmé être de nationalité marocaine, selon la magistrate.Le suspect avait été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention “conformément aux réquisitions du ministère public”.Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, il avait alors “nié être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu”.Au sujet de son agression survenue en centre-ville le 22 mars “aux environs de 13H40”, le rabbin Arié Engelberg, “accompagné de son fils”, a raconté avoir été abordé par le mineur “en se filmant, le questionnant sur sa religion (…) tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction”.- Vive émotion -M. Engelberg a aussi relaté que son agresseur lui avait demandé s’il était juif: “J’ai répondu oui” et “il a commencé à dire +tous les Juifs sont des fils de…+”.Le jeune homme, sans formation particulière, est “impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé” à Orléans, a aussi précisé le communiqué.A chaque fois, “il a déclaré une identité différente”.L’adolescent avait par ailleurs “refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification, avant de s’y soumettre”, ce pour quoi il sera aussi poursuivi.Le jeune homme sera également jugé pour “usage de stupéfiants”, deux grammes de résine de cannabis ayant été trouvés sur lui.L’agression avait suscité une vive émotion dans la ville, plus d’un millier de personnes s’étaient rassemblées 48 heures après les faits “en soutien au rabbin” et pour “dénoncer l’antisémitisme”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.
Des dizaines de milliers de fidèles à la basilique Saint-Pierre pour un hommage au pape
Des dizaines de milliers de fidèles affluent mercredi à la basilique Saint-Pierre au Vatican pour se recueillir devant la dépouille du pape François, transférée en grande pompe dans la matinée sous les ors du majestueux édifice.Une longue file d’attente serpente sur la place Saint-Pierre, encadrée par la célèbre colonnade du Bernin, autour de laquelle les accès au Vatican et dans les rues adjacentes sont filtrés. Selon plusieurs pèlerins à l’AFP, il fallait attendre entre trois et quatre heures pour entrer dans la basilique.La salle de presse du Vatican a fait savoir qu'”étant donné la grande affluence de fidèles (…), il n’est pas exclu de prolonger l’ouverture de la basilique” au-delà de minuit, comme initialement prévu.Vincenza Nocilla, une infirmière retraitée de 67 ans, s’est levée à 04H00 du matin et a fait 150 km pour être parmi les premières à voir le cercueil du pape.”C’était vraiment émouvant”, a-t-elle confié à l’AFP à sa sortie. La longue attente pour voir de près celui qu’elle décrit comme “un bon pape”, dont la mort l’a profondément attristée, en valait la peine, même si “on ne vous laisse pas rester longtemps, on passe, on dit un rapide au revoir et on s’en va.”Une étudiante en médecine portugaise, Francisca Antunes, 21 ans, a commencé à faire la queue à 06H00. “Nous voulions dire merci à l’un des papes les plus humbles”, a-t-elle expliqué en sortant. “Je me suis sentie vraiment bien d’être là ”, a ajouté la jeune femme, vêtue d’une veste noire et arborant des lunettes de soleil.A l’arrivée sur la place Saint-Pierre, la gendarmerie vaticane et les carabiniers italiens fouillent les sacs à dos et font passer les fidèles à travers des portiques de sécurité, tandis que leurs effets personnels sont scannés. “Nous sommes sur le pont depuis lundi et les prochains jours s’annoncent très difficiles”, a confié à l’AFP un membre de la Garde suisse.Dans une ambiance printanière, les pèlerins venus pour le Jubilé, “Année sainte” de l’Eglise catholique, continuent de côtoyer touristes, curieux et les médias du monde entier en direct avec leurs caméras. Plus de deux mille journalistes sont accrédités pour cet événement exceptionnel.Plus tôt dans la matinée, la dépouille du pape a été escortée par des dizaines de cardinaux, d’évêques et de religieux depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu’à sa mort, vers la monumentale basilique Saint-Pierre couronnée par la coupole de Michel-Ange.- Hallebardes -Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses en uniforme chamarré armés de hallebardes. Au son des cloches, il a été applaudi sur son passage par les fidèles massés sur la place Saint-Pierre.Le pape repose dans son cercueil, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.Le cercueil en bois clair, capitonné de rouge, a été installé devant le maître-autel de la basilique, lui-même surmonté du monumental baldaquin en bronze du Bernin, chef-d’Å“uvre de l’art baroque tout juste restauré.Rupture avec la tradition, il ne repose pas sur un catafalque mais est posé à même le sol, à la demande expresse de Jorge Bergoglio qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.Pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille: mercredi de 11H00 à 24H00, mais peut-être davantage, jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).Après le décès de Benoît XVI le 31 décembre 2022, quelque 200.000 personnes s’étaient recueillies trois jours durant devant sa dépouille, avant ses obsèques en présence de 50.000 fidèles.Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d’une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l’Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes de l’Eglise jusqu’à l’élection du nouveau pape.Au cours d’une cérémonie au Parlement en hommage au pape Fraçois, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui s’est ensuite rendue à la basilique Saint-Pierre, a évoqué un homme “déterminé” avec qui “on se sentait à l’aise et on pouvait parler de tout. Il vous faisait sentir que vous aviez de la valeur (…). La dernière chose qu’il m’a dite est: +Ne perdez jamais votre sens de l’humour+”.- Têtes couronnées -Les funérailles de François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, outre 170 délégations étrangères.”Il est impossible de savoir” combien de personnes seront présentes le jour des funérailles car de nombreux fidèles pourraient venir et repartir dans la journée, “quelques centaines de milliers au minimum”, a déclaré à l’AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il viendrait, accompagné de sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique antimigrants.Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky entendent également faire le déplacement. En revanche, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ne prévoit pas de s’y rendre.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur venue, tout comme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents. A l’issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le défunt pape sera enterré conformément à sa volonté.