Réseau vétuste et changement climatique, la Bulgarie manque d’eau

Remplir des bidons, faire tourner la machine à laver ou se doucher: il faut choisir. Dans le village bulgare de Gorna Studena, l’eau se fait de plus en plus rare chaque année, entre vieillissement des canalisations et réchauffement climatique.Rumyana Tsoneva, énergique habitante de 69 ans, ouvre le robinet de sa cour mais rien ne se passe. Et quand un filet d’eau arrive enfin, c’est pour quelques heures seulement.Située à une trentaine de kilomètres du Danube dans une plaine fertile, la commune est en état d’urgence depuis un mois. L’eau y est rationnée, et malgré ces mesures, des maisons en sont parfois privées pendant plus de deux jours.Dans ce pays de 6,4 millions d’habitants, le plus pauvre de l’UE, plus de 156.000 personnes étaient affectées mi-juillet par des coupures d’eau. Une crise qui nourrit la colère de la population sur fond d’instabilité politique.”Cela fait 15 ans que ça dure, mais chaque année, la situation empire”, soupire la sexagénaire, tout en observant la terre craquelée de son jardin.- “Une goutte sur deux est perdue” -Cette ancienne agronome de la coopérative locale, qui vit seule dans la grande demeure familiale avec pour toute compagnie son chien et une dizaine de poules, cultive du maïs. Mais elle sait déjà que la récolte ne donnera rien cette année.Si elle a conscience de l’impact du changement climatique, elle refuse qu’il serve de prétexte à l’inaction de l’Etat. “On voudrait que les jeunes reviennent au village… moi, je ne leur conseillerais pas”, lâche-t-elle, résignée. Gorda Studena ne compte plus que 200 habitants, soit dix fois moins que dans les années 1960. Le centre médical, la pharmacie, l’école ont fermé.”La mauvaise gestion et les infrastructures vieillissantes amplifient les effets du réchauffement”, explique Emil Gachev, expert de l’Institut de recherche sur le climat et l’eau au sein de l’Académie des sciences.La plupart des canalisations ont été installées il y a 60 ans, voire avant la Seconde guerre mondiale, et le réseau fuit de partout. Sans compter les détournements illégaux d’eau par des particuliers et même des entreprises.”Une goutte sur deux est perdue avant d’arriver au robinet”, précise le chercheur, la Bulgarie figurant au dernier rang de l’UE en la matière, selon des données de la fédération EurEau datant de 2021.De quoi rendre la situation intenable quand, au même moment, la sécheresse s’aggrave: ces derniers temps, les précipitations printanières ont fortement diminué comparé à la moyenne des 25 années passées, et dans le nord-ouest, certains barrages-réservoirs ne sont remplis qu’à quelque 20% de leur capacité.- “On ne demande pas une piscine” -D’après une première étude sur le sujet présentée cette semaine par M. Gachev, la Bulgarie se rapproche dangereusement d’une crise hydrique durable. “Les soucis d’approvisionnement concernent tout le pays, ce qui suggère qu’il s’agit d’un problème systémique plutôt qu’isolé, aux importantes dimensions sociales, sanitaires et économiques”, souligne l’analyste.Sous l’effet du dérèglement climatique, les périodes de rationnement vont durer plus longtemps et de plus en plus de localités seront affectées, s’inquiète-t-il.Dans un rapport tout juste publié, une commission parlementaire a confirmé l’ampleur du problème et recommandé une série de mesures, dont la mise en place d’un fonds national pour moderniser les infrastructures.A Gorna Studena, où les habitants ont protesté l’an dernier en bloquant la circulation, le téléphone du maire ne cesse de sonner. Plamen Ivanov, qui attend une livraison de bouteilles d’eau par les services de l’Etat, explique que la situation crée des tensions entre habitants: “les uns se plaignent que ceux d’en bas en ont trop, les autres qu’ils doivent subir des coupures à cause d’eux. Tout cela retombe sur moi.”Un peu plus loin, Nivyana, fichu sur la tête et jupe colorée, sort de chez elle, un seau à la main. Elle a de la chance: l’une des citernes bleues installées par les autorités trône juste devant sa porte. “Je voulais laver mes vêtements”, glisse cette habitante de 83 ans au visage buriné par le soleil, qui n’a pas voulu donner son nom de famille. “Mais l’eau s’est tarie avant que je puisse finir.” “On ne demande pas une piscine, juste une vie normale”, lance Rumyana Tsoneva.

Réseau vétuste et changement climatique, la Bulgarie manque d’eau

Remplir des bidons, faire tourner la machine à laver ou se doucher: il faut choisir. Dans le village bulgare de Gorna Studena, l’eau se fait de plus en plus rare chaque année, entre vieillissement des canalisations et réchauffement climatique.Rumyana Tsoneva, énergique habitante de 69 ans, ouvre le robinet de sa cour mais rien ne se passe. Et quand un filet d’eau arrive enfin, c’est pour quelques heures seulement.Située à une trentaine de kilomètres du Danube dans une plaine fertile, la commune est en état d’urgence depuis un mois. L’eau y est rationnée, et malgré ces mesures, des maisons en sont parfois privées pendant plus de deux jours.Dans ce pays de 6,4 millions d’habitants, le plus pauvre de l’UE, plus de 156.000 personnes étaient affectées mi-juillet par des coupures d’eau. Une crise qui nourrit la colère de la population sur fond d’instabilité politique.”Cela fait 15 ans que ça dure, mais chaque année, la situation empire”, soupire la sexagénaire, tout en observant la terre craquelée de son jardin.- “Une goutte sur deux est perdue” -Cette ancienne agronome de la coopérative locale, qui vit seule dans la grande demeure familiale avec pour toute compagnie son chien et une dizaine de poules, cultive du maïs. Mais elle sait déjà que la récolte ne donnera rien cette année.Si elle a conscience de l’impact du changement climatique, elle refuse qu’il serve de prétexte à l’inaction de l’Etat. “On voudrait que les jeunes reviennent au village… moi, je ne leur conseillerais pas”, lâche-t-elle, résignée. Gorda Studena ne compte plus que 200 habitants, soit dix fois moins que dans les années 1960. Le centre médical, la pharmacie, l’école ont fermé.”La mauvaise gestion et les infrastructures vieillissantes amplifient les effets du réchauffement”, explique Emil Gachev, expert de l’Institut de recherche sur le climat et l’eau au sein de l’Académie des sciences.La plupart des canalisations ont été installées il y a 60 ans, voire avant la Seconde guerre mondiale, et le réseau fuit de partout. Sans compter les détournements illégaux d’eau par des particuliers et même des entreprises.”Une goutte sur deux est perdue avant d’arriver au robinet”, précise le chercheur, la Bulgarie figurant au dernier rang de l’UE en la matière, selon des données de la fédération EurEau datant de 2021.De quoi rendre la situation intenable quand, au même moment, la sécheresse s’aggrave: ces derniers temps, les précipitations printanières ont fortement diminué comparé à la moyenne des 25 années passées, et dans le nord-ouest, certains barrages-réservoirs ne sont remplis qu’à quelque 20% de leur capacité.- “On ne demande pas une piscine” -D’après une première étude sur le sujet présentée cette semaine par M. Gachev, la Bulgarie se rapproche dangereusement d’une crise hydrique durable. “Les soucis d’approvisionnement concernent tout le pays, ce qui suggère qu’il s’agit d’un problème systémique plutôt qu’isolé, aux importantes dimensions sociales, sanitaires et économiques”, souligne l’analyste.Sous l’effet du dérèglement climatique, les périodes de rationnement vont durer plus longtemps et de plus en plus de localités seront affectées, s’inquiète-t-il.Dans un rapport tout juste publié, une commission parlementaire a confirmé l’ampleur du problème et recommandé une série de mesures, dont la mise en place d’un fonds national pour moderniser les infrastructures.A Gorna Studena, où les habitants ont protesté l’an dernier en bloquant la circulation, le téléphone du maire ne cesse de sonner. Plamen Ivanov, qui attend une livraison de bouteilles d’eau par les services de l’Etat, explique que la situation crée des tensions entre habitants: “les uns se plaignent que ceux d’en bas en ont trop, les autres qu’ils doivent subir des coupures à cause d’eux. Tout cela retombe sur moi.”Un peu plus loin, Nivyana, fichu sur la tête et jupe colorée, sort de chez elle, un seau à la main. Elle a de la chance: l’une des citernes bleues installées par les autorités trône juste devant sa porte. “Je voulais laver mes vêtements”, glisse cette habitante de 83 ans au visage buriné par le soleil, qui n’a pas voulu donner son nom de famille. “Mais l’eau s’est tarie avant que je puisse finir.” “On ne demande pas une piscine, juste une vie normale”, lance Rumyana Tsoneva.

Réseau vétuste et changement climatique, la Bulgarie manque d’eau

Remplir des bidons, faire tourner la machine à laver ou se doucher: il faut choisir. Dans le village bulgare de Gorna Studena, l’eau se fait de plus en plus rare chaque année, entre vieillissement des canalisations et réchauffement climatique.Rumyana Tsoneva, énergique habitante de 69 ans, ouvre le robinet de sa cour mais rien ne se passe. Et quand un filet d’eau arrive enfin, c’est pour quelques heures seulement.Située à une trentaine de kilomètres du Danube dans une plaine fertile, la commune est en état d’urgence depuis un mois. L’eau y est rationnée, et malgré ces mesures, des maisons en sont parfois privées pendant plus de deux jours.Dans ce pays de 6,4 millions d’habitants, le plus pauvre de l’UE, plus de 156.000 personnes étaient affectées mi-juillet par des coupures d’eau. Une crise qui nourrit la colère de la population sur fond d’instabilité politique.”Cela fait 15 ans que ça dure, mais chaque année, la situation empire”, soupire la sexagénaire, tout en observant la terre craquelée de son jardin.- “Une goutte sur deux est perdue” -Cette ancienne agronome de la coopérative locale, qui vit seule dans la grande demeure familiale avec pour toute compagnie son chien et une dizaine de poules, cultive du maïs. Mais elle sait déjà que la récolte ne donnera rien cette année.Si elle a conscience de l’impact du changement climatique, elle refuse qu’il serve de prétexte à l’inaction de l’Etat. “On voudrait que les jeunes reviennent au village… moi, je ne leur conseillerais pas”, lâche-t-elle, résignée. Gorda Studena ne compte plus que 200 habitants, soit dix fois moins que dans les années 1960. Le centre médical, la pharmacie, l’école ont fermé.”La mauvaise gestion et les infrastructures vieillissantes amplifient les effets du réchauffement”, explique Emil Gachev, expert de l’Institut de recherche sur le climat et l’eau au sein de l’Académie des sciences.La plupart des canalisations ont été installées il y a 60 ans, voire avant la Seconde guerre mondiale, et le réseau fuit de partout. Sans compter les détournements illégaux d’eau par des particuliers et même des entreprises.”Une goutte sur deux est perdue avant d’arriver au robinet”, précise le chercheur, la Bulgarie figurant au dernier rang de l’UE en la matière, selon des données de la fédération EurEau datant de 2021.De quoi rendre la situation intenable quand, au même moment, la sécheresse s’aggrave: ces derniers temps, les précipitations printanières ont fortement diminué comparé à la moyenne des 25 années passées, et dans le nord-ouest, certains barrages-réservoirs ne sont remplis qu’à quelque 20% de leur capacité.- “On ne demande pas une piscine” -D’après une première étude sur le sujet présentée cette semaine par M. Gachev, la Bulgarie se rapproche dangereusement d’une crise hydrique durable. “Les soucis d’approvisionnement concernent tout le pays, ce qui suggère qu’il s’agit d’un problème systémique plutôt qu’isolé, aux importantes dimensions sociales, sanitaires et économiques”, souligne l’analyste.Sous l’effet du dérèglement climatique, les périodes de rationnement vont durer plus longtemps et de plus en plus de localités seront affectées, s’inquiète-t-il.Dans un rapport tout juste publié, une commission parlementaire a confirmé l’ampleur du problème et recommandé une série de mesures, dont la mise en place d’un fonds national pour moderniser les infrastructures.A Gorna Studena, où les habitants ont protesté l’an dernier en bloquant la circulation, le téléphone du maire ne cesse de sonner. Plamen Ivanov, qui attend une livraison de bouteilles d’eau par les services de l’Etat, explique que la situation crée des tensions entre habitants: “les uns se plaignent que ceux d’en bas en ont trop, les autres qu’ils doivent subir des coupures à cause d’eux. Tout cela retombe sur moi.”Un peu plus loin, Nivyana, fichu sur la tête et jupe colorée, sort de chez elle, un seau à la main. Elle a de la chance: l’une des citernes bleues installées par les autorités trône juste devant sa porte. “Je voulais laver mes vêtements”, glisse cette habitante de 83 ans au visage buriné par le soleil, qui n’a pas voulu donner son nom de famille. “Mais l’eau s’est tarie avant que je puisse finir.” “On ne demande pas une piscine, juste une vie normale”, lance Rumyana Tsoneva.

La justice française ordonne la libération du Libanais Georges Abdallah

Libre, après plus de 40 ans dans les prisons françaises. La cour d’appel de Paris a ordonné jeudi la remise en liberté du Libanais Georges Abdallah, condamné en 1987 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien, et considéré comme l’un des plus anciens détenus du pays.La libération “sous condition de quitter le territoire national et n’y plus paraître” interviendra le 25 juillet, a indiqué une source judiciaire à la fin de l’audience non publique au palais de Justice de Paris, en l’absence de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). “S’ils ont accepté de me libérer, c’est grâce à cette mobilisation (de militants) qui est ascendante”, a réagi Georges Abdallah lors d’un échange avec la députée LFI Andrée Taurinya, à l’occasion d’une visite de la parlementaire à la prison.”Le temps passé derrière les barreaux concernant les prisonniers +politiques+ ne pèse pas, vous passez cinq ans, vingt ans, trente ans, quarante ans, ce n’est pas ça la cause de la sortie en fait”, a estimé M. Abdallah, depuis sa cellule de 11m2 tapissée d’un portrait de Che Guevara et d’affiches en faveur de la cause palestinienne.”Nous sommes très heureux de cette décision”, avait auparavant assuré à l’AFP depuis le Liban son frère, Robert Abdallah. “Nous n’aurions jamais imaginé qu’il serait enfin libéré”, a-t-il confié.”C’est à la fois une victoire judiciaire et un scandale politique qu’il ne soit pas sorti plus tôt, à cause du comportement des États-Unis et de tous les présidents français” successifs, a déclaré devant la salle son avocat, Me Jean-Louis Chalanset.- “Le bienvenu” -Les États-Unis, parties civiles, se sont vigoureusement opposés à chacune des demandes de libération déposées par Georges Abdallah. Israël ne s’était pas manifesté pendant la procédure judiciaire, mais a “regretté” jeudi, par la voix de son ambassade à Paris, la décision de justice. “De tels terroristes, ennemis du monde libre, devraient passer leur vie en prison”, a écrit l’ambassade dans un communiqué.Le Liban, qui réclame sa libération aux autorités françaises depuis des années, s’est dit via son chargé d’affaires à Paris “extrêmement satisfait”. “Nous l’attendions depuis longtemps”, a déclaré M. Ziad Taan, ajoutant que “l’Etat libanais prend toutes les dispositions pour organiser son retour avec les autorités françaises” au Liban, où il est “le bienvenu”.Le parquet général peut faire un pourvoi en cassation, mais il ne serait pas suspensif, et n’empêcherait donc pas Georges Abdallah de rentrer au Liban.Incarcéré en France depuis 1984, l’ancien chef d’un groupuscule de chrétiens libanais marxistes pro-palestiniens est libérable depuis 25 ans, mais a vu sa dizaine de demandes de remise en liberté échouer.- “Effort conséquent” -Mais pour celle-ci, à quelques mois d’intervalle, le tribunal puis la cour d’appel s’étaient prononcés pour, estimant la durée de sa détention “disproportionnée” par rapport aux crimes commis, et jugeant qu’à 74 ans, ce détenu “âgé” aspirant à “finir ses jours” dans son village du nord-Liban ne présentait plus de risque de trouble à l’ordre public. La cour avait cependant demandé à Georges Abdallah un “effort conséquent” pour indemniser les victimes, ce qu’il a toujours refusé de faire, se considérant comme un prisonnier politique. À l’audience du 19 juin, sans s’épancher sur la position de son client ni l’origine des fonds, son avocat avait informé les juges que 16.000 euros sur son compte en prison étaient à disposition des parties civiles.Aujourd’hui tombé dans l’oubli, Georges Abdallah était dans les années 1980 l’ennemi public n°1 et l’un des prisonniers les plus célèbres de France.Pas à cause de son affaire, mais parce qu’on l’a longtemps cru, à tort, à l’origine de la vague d’attentats de 1985-1986 qui a fait 13 morts dont sept au magasin Tati de la rue de Rennes. Georges Abdallah n’a jamais reconnu son implication dans les assassinats des diplomates à Paris, mais les a toujours qualifiés d'”actes de résistance” contre “l’oppression israélienne et américaine”, dans le contexte de la guerre civile libanaise et l’invasion israélienne au sud-Liban en 1978. Son groupuscule des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), dissous depuis longtemps, “n’a pas commis d’action violente depuis 1984”, avait toutefois souligné la cour, estimant que Georges Abdallah “représente aujourd’hui un symbole passé de la lutte palestinienne”.

La justice française ordonne la libération du Libanais Georges Abdallah

Libre, après plus de 40 ans dans les prisons françaises. La cour d’appel de Paris a ordonné jeudi la remise en liberté du Libanais Georges Abdallah, condamné en 1987 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien, et considéré comme l’un des plus anciens détenus du pays.La libération “sous condition de quitter le territoire national et n’y plus paraître” interviendra le 25 juillet, a indiqué une source judiciaire à la fin de l’audience non publique au palais de Justice de Paris, en l’absence de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). “S’ils ont accepté de me libérer, c’est grâce à cette mobilisation (de militants) qui est ascendante”, a réagi Georges Abdallah lors d’un échange avec la députée LFI Andrée Taurinya, à l’occasion d’une visite de la parlementaire à la prison.”Le temps passé derrière les barreaux concernant les prisonniers +politiques+ ne pèse pas, vous passez cinq ans, vingt ans, trente ans, quarante ans, ce n’est pas ça la cause de la sortie en fait”, a estimé M. Abdallah, depuis sa cellule de 11m2 tapissée d’un portrait de Che Guevara et d’affiches en faveur de la cause palestinienne.”Nous sommes très heureux de cette décision”, avait auparavant assuré à l’AFP depuis le Liban son frère, Robert Abdallah. “Nous n’aurions jamais imaginé qu’il serait enfin libéré”, a-t-il confié.”C’est à la fois une victoire judiciaire et un scandale politique qu’il ne soit pas sorti plus tôt, à cause du comportement des États-Unis et de tous les présidents français” successifs, a déclaré devant la salle son avocat, Me Jean-Louis Chalanset.- “Le bienvenu” -Les États-Unis, parties civiles, se sont vigoureusement opposés à chacune des demandes de libération déposées par Georges Abdallah. Israël ne s’était pas manifesté pendant la procédure judiciaire, mais a “regretté” jeudi, par la voix de son ambassade à Paris, la décision de justice. “De tels terroristes, ennemis du monde libre, devraient passer leur vie en prison”, a écrit l’ambassade dans un communiqué.Le Liban, qui réclame sa libération aux autorités françaises depuis des années, s’est dit via son chargé d’affaires à Paris “extrêmement satisfait”. “Nous l’attendions depuis longtemps”, a déclaré M. Ziad Taan, ajoutant que “l’Etat libanais prend toutes les dispositions pour organiser son retour avec les autorités françaises” au Liban, où il est “le bienvenu”.Le parquet général peut faire un pourvoi en cassation, mais il ne serait pas suspensif, et n’empêcherait donc pas Georges Abdallah de rentrer au Liban.Incarcéré en France depuis 1984, l’ancien chef d’un groupuscule de chrétiens libanais marxistes pro-palestiniens est libérable depuis 25 ans, mais a vu sa dizaine de demandes de remise en liberté échouer.- “Effort conséquent” -Mais pour celle-ci, à quelques mois d’intervalle, le tribunal puis la cour d’appel s’étaient prononcés pour, estimant la durée de sa détention “disproportionnée” par rapport aux crimes commis, et jugeant qu’à 74 ans, ce détenu “âgé” aspirant à “finir ses jours” dans son village du nord-Liban ne présentait plus de risque de trouble à l’ordre public. La cour avait cependant demandé à Georges Abdallah un “effort conséquent” pour indemniser les victimes, ce qu’il a toujours refusé de faire, se considérant comme un prisonnier politique. À l’audience du 19 juin, sans s’épancher sur la position de son client ni l’origine des fonds, son avocat avait informé les juges que 16.000 euros sur son compte en prison étaient à disposition des parties civiles.Aujourd’hui tombé dans l’oubli, Georges Abdallah était dans les années 1980 l’ennemi public n°1 et l’un des prisonniers les plus célèbres de France.Pas à cause de son affaire, mais parce qu’on l’a longtemps cru, à tort, à l’origine de la vague d’attentats de 1985-1986 qui a fait 13 morts dont sept au magasin Tati de la rue de Rennes. Georges Abdallah n’a jamais reconnu son implication dans les assassinats des diplomates à Paris, mais les a toujours qualifiés d'”actes de résistance” contre “l’oppression israélienne et américaine”, dans le contexte de la guerre civile libanaise et l’invasion israélienne au sud-Liban en 1978. Son groupuscule des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), dissous depuis longtemps, “n’a pas commis d’action violente depuis 1984”, avait toutefois souligné la cour, estimant que Georges Abdallah “représente aujourd’hui un symbole passé de la lutte palestinienne”.

Le choc Dati/Barnier à Paris fait perdre la tête au socle commun

Un avant-goût des tensions fratricides pour les municipales et la présidentielle? La législative partielle, à la rentrée, au cœur de Paris, donne lieu à une bataille d’ambitions entre Rachida Dati et Michel Barnier, qui pourrait déclencher une guerre ouverte entre ces barons LR, mais aussi avec la macronie.La candidature dans la deuxième circonscription de Paris de l’ancien Premier ministre, qui se présente pourtant comme le garant du socle commun bâti à son arrivée à Matignon entre la macronie et LR, a franchement contrarié certains partenaires de la coalition gouvernementale. Aux dires d’un cadre de Renaissance, qui déplore “une méthode maladroite”, il aurait même “fait voler en éclats” les discussions en cours entre Rachida Dati et le parti macroniste pour désigner un successeur au député Jean Laussucq, qui siégeait avec Renaissance et a été déclaré inéligible vendredi dernier par le Conseil constitutionnel.Selon ses proches, le sang de la ministre de la Culture n’a en tout cas fait qu’un tour après la sortie de Michel Barnier, adoubé par le président de LR Bruno Retailleau. D’autant que le parti a aussitôt désigné sur les réseaux sociaux le Savoyard comme son “prochain député”… sans attendre qu’il soit éventuellement élu et même officiellement investi.Ces tensions surgissent à moins de neuf mois des municipales où Rachida Dati entend conquérir Paris. Et à moins de deux ans de la présidentielle où les divisions risquent de plomber une candidature unique du socle commun. – Sourde oreille -“Ni elle ni Gabriel Attal n’ont répondu aux appels de Michel Barnier”, s’agace auprès de l’AFP un dirigeant des Républicains. Une information nuancée par le cadre Renaissance qui évoque un coup de fil entre les deux ténors LR mardi en fin d’après-midi, “mais il a voulu passer en force”.Mme Dati a alors fait chauffer son téléphone pour annoncer à ses interlocuteurs son intention de briguer également cette circonscription huppée, qui s’étend le long de la Seine, du VIIe arrondissement dont elle est la maire jusqu’au Ve.Les alarmes ont aussitôt retenti chez Les Républicains, qui doivent se réunir le 28 juillet pour investir leur candidat. Les différents dirigeants du parti se sont aussi efforcés de démentir la rumeur qui circulait sur une candidature de Michel Barnier à la mairie de Paris en mars “si Rachida Dati était empêchée”, après sa mise en examen dans une affaire de corruption avec l’ex-patron de Renault Carlos Ghosn.Autre source de discorde entre les deux barons: lors de l’élection du président LR en mai, Michel Barnier a soutenu Bruno Retailleau, tandis que l’entourage de Rachida Dati a milité pour Laurent Wauquiez, le patron des députés LR qui a voté la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon, Marseille comme le voulait la ministre.Dans une lettre publiée jeudi par le JDD, adressée aux adhérents LR de la capitale, elle assure être “restée fidèle à notre Mouvement” et se “refuse aux conflits de personnes”.       “Elle confond les enjeux”, commente à l’AFP le numéro 2 de la fédération LR de Paris, Jack-Yves Bohbot, qui craint “une division de la droite” dans une circonscription où la socialiste Marine Rosset avait créé la surprise l’an dernier en arrivant en tête au premier tour et en obtenant 44% des voix au second, finalement remporté par Jean Laussucq.   La victoire est désormais “plus dure” à obtenir dans ce fief historique de la droite surtout si les deux figures LR se lancent dans la course, observe un dirigeant macroniste. “Les deux ont trop à perdre”, estime cette source, qui refuse de céder le siège Renaissance “en pure perte” aux Républicains, d’autant que la droite lui a déjà ravi un député lors d’une autre partielle en début d’année à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).Au final, pour le dirigeant LR, Mme Dati n’a pas l’intention de se présenter, mais cherche juste à intimider M. Barnier “pour qu’il retire sa candidature”.Les macronistes pourraient aussi vouloir entrer dans la danse: la ministre Clara Chappaz serait disposée à se lancer dans la course, selon le journal Le Parisien.Une autre figure s’est en outre invitée jeudi dans la bataille: l’ancien ministre LR Thierry Mariani, qui porte désormais les couleurs du Rassemblement national.Dati, Barnier, Chappaz … La balle est chez Bruno Retailleau. “Il a les clés et il doit trouver une porte de sortie”, relève le dirigeant macroniste. Et de lancer un avertissement: “lIs ont besoin de nous”.

Iraq shopping mall fire kills more than 60

A fire tore through a newly opened shopping mall in the eastern Iraqi city of Kut overnight, killing at least 61 people, authorities said Thursday as grief-stricken families buried their loved ones.Officials said many people suffocated in bathrooms, while one person told AFP his five relatives died in an elevator.The blaze — the latest in a country where safety regulations are frequently neglected — broke out late on Wednesday and lasted into the early morning.The cause was not immediately known, but one survivor told AFP an air conditioner had exploded on the second floor before rapidly engulfing the five-storey Corniche Hypermarket Mall in flames.A civil defence spokesperson told state media that the fire erupted in the perfume and cosmetics section on the second floor.Most victims were on the upper floors, while many on the ground floor managed to escape, he said.Several people told AFP they lost family members — and in some cases whole families — who had gone to shop and dine at the mall days after it opened in Kut, around 160 kilometres (100 miles) southeast of Baghdad.Yasser al-Mulla, who went to the holy of Najaf to bury his relatives, told AFP “in the midst of the horror and intensity, people began to flee upwards instead of down”. “It is a tragedy.”The interior ministry said in a statement that “the tragic fire claimed the lives of 61 innocent citizens, most of whom suffocated in bathrooms.”Most of the victims were later buried in the holy city of Najaf, around 150 kilometres (95 miles) southwest of Kut, an AFP correspondent said.Local health official Jabar al-Yassiri said later in a press conference that the remains of 18 people were yet to be identified.An AFP correspondent reported seeing charred bodies at the province’s forensic department.- ‘We couldn’t escape’ -Ali Kadhim, 51, said he had been shuttling between the mall and the main hospital, where the victims were taken, looking for his cousin, his wife and their three children.Back at the mall, he waited anxiously as rescuers searched for victims in the wreckage, with an ambulance on standby.”We don’t know what happened to them,” he said.Wasit provincial governor Mohammed al-Miyahi told INA the victims included men, women and children.Civil defence teams rescued more than 45 people who were trapped inside the building, which includes a restaurant and a supermarket, the interior ministry said.The ward of the main hospital was overwhelmed, while an AFP correspondent witnessed distraught relatives waiting at the forensic department for news, some collapsing in grief.One man broke down, pounding his chest and screaming.Nasir al-Quraishi, a doctor in his 50s, said he lost five family members in the fire.”A disaster has befallen us,” he told AFP. “We went to the mall to have some food, eat dinner and escape power cuts at home.”An air conditioner exploded on the second floor and then the fire erupted — and we couldn’t escape.”- Lax safety regulations -Moataz Karim, 45, rushed to the mall at midnight, only to be met with the news that three of his relatives were missing.Hours later, he identified the charred bodies of two relatives, one of whom had begun working at the shopping centre three days ago.”There is no fire extinguishing system,” he said angrily, as he waited for further news outside the forensic department.Safety standards in Iraq’s construction sector are often disregarded, and the country, whose infrastructure is in disrepair after decades of conflict, often experiences fatal fires and accidents.Fires increase during the blistering summer as temperatures approach 50 degrees Celsius (122 degrees Fahrenheit).In September 2023, a fire killed at least 100 people when it ripped through a crowded Iraqi wedding hall, sparking a panicked stampede for the exits.In July 2021, a fire in the Covid unit of a hospital in southern Iraq killed more than 60 people.Governor Miyahi said local authorities would file a lawsuit against the mall’s owner and the building contractor.”The tragedy is a major shock… and requires a serious review of all safety measures,” he said.The government has declared three days of mourning. Prime Minister Mohammed Shia al-Sudani ordered a “thorough probe” into the fire to identify “shortcomings”.Several countries, including Egypt, Iran and France, offered condolences to Iraq and the victims’ families.The US embassy in Baghdad likewise offered “its deepest condolences and heartfelt sympathies to the families and loved ones of the victims”.

Migration: Londres et Berlin s’accordent pour sévir contre les passeurs

Londres et Berlin se sont entendus jeudi à Londres pour renforcer la lutte contre les passeurs et renforcer leur coopération en matière de défense, lors de la première visite officielle du chancelier allemand Friedrich Merz au Royaume-Uni.Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit “très reconnaissant” envers l’Allemagne, qui a accepté selon lui de modifier cette année sa législation pour criminaliser la facilitation de l’immigration clandestine vers le Royaume-Uni.Il a salué “son leadership sur ce sujet”, afin de faire en sorte “que les petits bateaux stockés ou transportés en Allemagne puissent être saisis”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune.L’Allemagne est régulièrement citée comme l’une des bases arrière pour les canots gonflables utilisés par des milliers de migrants pour traverser la Manche. Ces traversées battent cette année des records, avec déjà plus de 22.000 personnes arrivées sur les côtes anglaises.Le chancelier allemand a lui simplement confirmé avoir échangé sur ce thème jeudi avec Keir Starmer, “afin que nous coopérions étroitement” sur le sujet.Il a annoncé un prochain accord tripartite entre le Royaume Uni, l’Allemagne et la France sur le sujet. “Nous voulons réduire considérablement l’immigration illégale dans toute l’Europe”, a-t-il dit.Le président Emmanuel Macron sera à Berlin mercredi prochain, après sa visite d’Etat en Angleterre la semaine dernière.Selon M. Merz, les positions des trois pays du groupe “E3” se “rapprochent étroitement en matière de politique de sécurité, de politique migratoire, mais aussi de politique économique”.L’accord annoncé jeudi entre Londres et Berlin, appelé traité de Kensington, a été qualifié d'”historique” par M. Starmer, qui a reçu M. Merz à Downing Street, après la signature au Victoria & Albert Museum.Ce traité de Kensington contient, selon le chancelier allemand, un accord pour simplifier les procédures aux frontières lors des échanges scolaires.Permettre à “la nouvelle génération” d’apprendre à se connaître est une “bonne base” pour le développement de nos relations”, a-t-il déclaré lors de la signature.- Réchauffement post-Brexit -Cet accord va aussi permettre aux Britanniques d’utiliser les portiques électroniques pour scanner leurs passeports plus rapidement à leur arrivée en Allemagne, dès la fin août.Sur fond de guerre en Ukraine, il ancre aussi la volonté des deux pays de “renforcer la sécurité euro-atlantique et assurer une dissuasion efficace contre les agresseurs potentiels” grâce à leurs forces de défense, tout en envisageant de renforcer la coopération dans ce domaine à l’avenir.Downing Street a ajouté que les deux dirigeants étaient d’accord pour renforcer les exportations d’armes, tels les véhicules blindés Boxer et avions Typhoon, avec des commandes supplémentaires pouvant atteindre “des milliards de livres”.Mi-mai, les deux pays avaient déjà annoncé vouloir travailler ensemble sur des missiles de longue portée de 2.000 km – largement supérieure à celle des missiles de croisière franco-britanniques Storm Shadow.Lors de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron la semaine dernière – la première d’un chef d’Etat de l’Union européenne depuis le Brexit – Paris et Londres ont acté un rapprochement d’ampleur en matière de dissuasion nucléaire, promettant de coordonner leurs moyens respectifs en cas de menace sur l’Europe.A l’occasion de la venue du chancelier à Londres, une source gouvernementale allemande a déclaré qu’il “ne fallait pas sous-estimer” à quel point les relations avec le Royaume-Uni s’étaient améliorées depuis l’expérience “traumatisante” du Brexit.Jeudi, Friedrich Merz a toutefois dit personnellement “déplorer” le départ du pays de l’Union européenne.L’accord entre Londres et Berlin doit aussi permettre davantage de coopération dans les secteurs stratégiques comme l’intelligence artificielle.Côté transport, les deux pays veulent améliorer leurs liaisons ferroviaires. Le mois dernier, Eurostar a annoncé vouloir lancer un train reliant Francfort à Londres début 2030, ce qui serait la première connexion directe entre le Royaume-Uni et l’Allemagne.jsk-clp-adm-cla/bd/dsa

Migration: Londres et Berlin s’accordent pour sévir contre les passeurs

Londres et Berlin se sont entendus jeudi à Londres pour renforcer la lutte contre les passeurs et renforcer leur coopération en matière de défense, lors de la première visite officielle du chancelier allemand Friedrich Merz au Royaume-Uni.Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit “très reconnaissant” envers l’Allemagne, qui a accepté selon lui de modifier cette année sa législation pour criminaliser la facilitation de l’immigration clandestine vers le Royaume-Uni.Il a salué “son leadership sur ce sujet”, afin de faire en sorte “que les petits bateaux stockés ou transportés en Allemagne puissent être saisis”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune.L’Allemagne est régulièrement citée comme l’une des bases arrière pour les canots gonflables utilisés par des milliers de migrants pour traverser la Manche. Ces traversées battent cette année des records, avec déjà plus de 22.000 personnes arrivées sur les côtes anglaises.Le chancelier allemand a lui simplement confirmé avoir échangé sur ce thème jeudi avec Keir Starmer, “afin que nous coopérions étroitement” sur le sujet.Il a annoncé un prochain accord tripartite entre le Royaume Uni, l’Allemagne et la France sur le sujet. “Nous voulons réduire considérablement l’immigration illégale dans toute l’Europe”, a-t-il dit.Le président Emmanuel Macron sera à Berlin mercredi prochain, après sa visite d’Etat en Angleterre la semaine dernière.Selon M. Merz, les positions des trois pays du groupe “E3” se “rapprochent étroitement en matière de politique de sécurité, de politique migratoire, mais aussi de politique économique”.L’accord annoncé jeudi entre Londres et Berlin, appelé traité de Kensington, a été qualifié d'”historique” par M. Starmer, qui a reçu M. Merz à Downing Street, après la signature au Victoria & Albert Museum.Ce traité de Kensington contient, selon le chancelier allemand, un accord pour simplifier les procédures aux frontières lors des échanges scolaires.Permettre à “la nouvelle génération” d’apprendre à se connaître est une “bonne base” pour le développement de nos relations”, a-t-il déclaré lors de la signature.- Réchauffement post-Brexit -Cet accord va aussi permettre aux Britanniques d’utiliser les portiques électroniques pour scanner leurs passeports plus rapidement à leur arrivée en Allemagne, dès la fin août.Sur fond de guerre en Ukraine, il ancre aussi la volonté des deux pays de “renforcer la sécurité euro-atlantique et assurer une dissuasion efficace contre les agresseurs potentiels” grâce à leurs forces de défense, tout en envisageant de renforcer la coopération dans ce domaine à l’avenir.Downing Street a ajouté que les deux dirigeants étaient d’accord pour renforcer les exportations d’armes, tels les véhicules blindés Boxer et avions Typhoon, avec des commandes supplémentaires pouvant atteindre “des milliards de livres”.Mi-mai, les deux pays avaient déjà annoncé vouloir travailler ensemble sur des missiles de longue portée de 2.000 km – largement supérieure à celle des missiles de croisière franco-britanniques Storm Shadow.Lors de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron la semaine dernière – la première d’un chef d’Etat de l’Union européenne depuis le Brexit – Paris et Londres ont acté un rapprochement d’ampleur en matière de dissuasion nucléaire, promettant de coordonner leurs moyens respectifs en cas de menace sur l’Europe.A l’occasion de la venue du chancelier à Londres, une source gouvernementale allemande a déclaré qu’il “ne fallait pas sous-estimer” à quel point les relations avec le Royaume-Uni s’étaient améliorées depuis l’expérience “traumatisante” du Brexit.Jeudi, Friedrich Merz a toutefois dit personnellement “déplorer” le départ du pays de l’Union européenne.L’accord entre Londres et Berlin doit aussi permettre davantage de coopération dans les secteurs stratégiques comme l’intelligence artificielle.Côté transport, les deux pays veulent améliorer leurs liaisons ferroviaires. Le mois dernier, Eurostar a annoncé vouloir lancer un train reliant Francfort à Londres début 2030, ce qui serait la première connexion directe entre le Royaume-Uni et l’Allemagne.jsk-clp-adm-cla/bd/dsa