L’armée française s’apprête à mettre fin à sa présence permanente au Sénégal

Les dernières installations militaires françaises au Sénégal doivent être officiellement restituées jeudi matin à ce pays, lors d’une cérémonie historique à Dakar qui marquera la fin de la présence permanente de l’armée française au Sénégal, mais aussi en Afrique centrale et de l’Ouest.  La présence permanente française au Sénégal date de 1960, année de l’indépendance du pays.   Depuis 2022, l’armée française a mis fin à sa présence permanente au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad et au Gabon, où la base française s’est muée en “camp partagé” gabono-français axé sur la formation. Le “camp Geille”, plus grande installation militaire française au Sénégal située dans la capitale sénégalaise, et l’escale aéronautique militaire située à l’aéroport, doivent été restituées à l’Etat sénégalais jeudi lors d’une cérémonie à Dakar en présence du chef d’état-major des armées du Sénégal, le général Mbaye Cissé, et du général Pascal Ianni, à la tête du commandement de l’armée française pour l’Afrique.Ce jour marque la fin officielle des Eléments Français au Sénégal (EFS), qui comprenaient environ 350 militaires français ayant pour mission principale de conduire des activités de partenariat militaire opérationnel avec les forces armées sénégalaises.Le retrait français avait été entamé en mars dernier et plusieurs installations avaient déjà été restituées depuis début mars par l’armée française.Le camp Geille, situé dans le quartier de Ouakam à Dakar, abrite le poste de commandement de l’état-major interarmées et l’unité de coopération régionale. Le Sénégal est resté après son indépendance l’un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest. – Concertation -Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis avril 2024 ont promis de traiter désormais la France à l’égal des autres partenaires étrangers, au nom d’une souveraineté recouvrée.Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir avec un agenda de rupture, avait annoncé en novembre 2024 la fin en 2025 de toute présence militaire française et étrangère sur le sol national.”Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain”, avait alors déclaré M. Faye. Il avait assuré qu’il ne s’agissait pas d’un acte de “rupture” et avait défendu un “partenariat rénové” avec l’ancienne puissance coloniale et alliée historique française.La présence militaire française au Sénégal a reposé depuis 1960 sur des accords de défense et de coopération bilatéraux, avec un “appui à construction” de l’armée sénégalaise entre 1960 et 1974. Ce retrait avait de fait été acté côté français à partir de 2011/2012. En 2011, les Forces Françaises du Cap-Vert (FFCV), crées en 1974, avaient laissé la place aux EFS, ne disposant pas d’unités combattantes mais d’un réservoir d’instructeurs spécialisés. En 2012, un changement de la forme du partenariat militaire est entériné par la signature du traité instituant un partenariat en matière de coopération militaire entre les deux pays. La défense de l’intégrité du territoire est alors assurée par les seules forces armées sénégalaises (plus d’unités combattantes françaises).Le retrait français du Sénégal s’est fait dans la concertation, dans un paysage sur le continent africain largement défiant sinon hostile envers la présence française.Face à la prise de pouvoir, par des putschs, de juntes devenues hostiles au Sahel, l’armée française déployée dans la lutte antijihadiste a dû plier bagage, de gré ou de force. Elle dispose toujours d’une base, à Djibouti, qui accueille 1.500 personnes. Paris souhaite en faire un “point de projection” pour les “missions” en Afrique, après le retrait de ses forces du Sahel.

Dairy giant New Zealand endures butter price shock

Butter prices have soared in dairy export giant New Zealand, latest figures showed Thursday, with local supplies cut short as the industry chases fatter profits overseas.The dairy price shock spreads as far as cheese and milk, leading one economist to suggest locals face the grim prospect of cereal without milk if they want to save money.Butter prices leapt 46.5 percent in the year to June to an average of  NZ$8.60 (US$5.09) for a 500-gram (1.1-pound) block, according to official data from Stats New Zealand.Milk prices surged 14.3 percent over the same period, while cheese shot up 30 percent.High dairy prices have hit the headlines in New Zealand, with media outlet Stuff reporting that “exorbitant” prices are unlikely to “melt away” any time soon.Wholesale and retail store Costco restricted butter sales to a maximum of 30 blocks per customer in June, but still sold out, according to the New Zealand Herald.The prices are hurting consumers, said independent economist Brad Olsen, chief executive of Infometrics.”At the moment, I’m going with any other alternative I can find,” Olsen said of butter prices.”I’d also say, the cheap option for breakfast at the moment seems to be to try cereal without the milk.”The phenomenon was driven by international prices and demand, Olsen said.- Creaming off profits -Butter supplies had failed to keep up with rising demand over the past two years, he said.”New Zealand exports the vast majority of our dairy products. So if you’re a company that’s exporting butter, you’ve got to make a decision. Do you sell it at the international price overseas, or do you sell it cheaper in New Zealand?” the economist said.”No business is going to sell it cheaper… if they can get a better price overseas.”But while New Zealand consumers were feeling the price pinch, the overall economy was benefiting as exporters creamed off larger profits from sales overseas.”The sort of returns that our farmers and the primary sector more broadly are getting, and the economic benefit that brings, is actually far more substantial,” Olsen said. “It’s an extra NZ$4.6 billion (US$2.7 billion) that has been flowing into the economy from the higher dairy payout. That’s a significant boost.”New Zealand butter lovers are actually faring better than some, he said, adding they still pay 46 percent less than Americans.

Hollande demande “une révision profonde” du budget pour ne pas censurer

François Hollande demande au gouvernement “une révision profonde” de son projet de budget pour 2026 s’il veut éviter une censure du Parti socialiste à l’automne. “Si le gouvernement veut écarter le risque de la censure, il doit réviser profondément ce budget. Il doit bouger et chercher des compromis”, a estimé l’ancien chef de l’Etat dans un entretien jeudi au Monde, deux jours après les annonces choc de François Bayrou sur un plan d’économies de 43,8 milliards d’euros.Le député de Corrèze liste quatre conditions: “une augmentation de la fiscalité sur les hauts patrimoines, qu’il s’agisse du principe de la taxe Zucman ou du rétablissement d’un impôt modernisé sur la fortune”. Il demande ensuite de “revenir sur certaines aides aux entreprises et notamment sur les exonérations de cotisations sociales qui représentent plus de 70 milliards d’euros contre 35 milliards à la fin de mon quinquennat”. Le socialiste appelle aussi à “protéger les revenus des plus faibles, c’est-à-dire les petites retraites et les prestations familiales” ainsi qu’à “préserver les aides aux collectivités locales pour soutenir l’équipement du pays”.Déjà défavorable – mais minoritaire au sein de son groupe – à la dernière censure déposée par les socialistes sur les retraites, l’ancien président préférerait qu’on n’en arrive pas à la censure du gouvernement.Sans budget, la France “entrera dans une double instabilité, financière car les marchés seront cruels, et politique avec le spectre d’une nouvelle dissolution. Qui a vraiment intérêt à ce désordre ?”, prévient-il.Mais “l’esprit de responsabilité ne revient pas exclusivement à l’opposition. C’est d’abord à l’exécutif d’en faire la démonstration”, juge-t-il. 

Hollande demande “une révision profonde” du budget pour ne pas censurer

François Hollande demande au gouvernement “une révision profonde” de son projet de budget pour 2026 s’il veut éviter une censure du Parti socialiste à l’automne. “Si le gouvernement veut écarter le risque de la censure, il doit réviser profondément ce budget. Il doit bouger et chercher des compromis”, a estimé l’ancien chef de l’Etat dans un entretien jeudi au Monde, deux jours après les annonces choc de François Bayrou sur un plan d’économies de 43,8 milliards d’euros.Le député de Corrèze liste quatre conditions: “une augmentation de la fiscalité sur les hauts patrimoines, qu’il s’agisse du principe de la taxe Zucman ou du rétablissement d’un impôt modernisé sur la fortune”. Il demande ensuite de “revenir sur certaines aides aux entreprises et notamment sur les exonérations de cotisations sociales qui représentent plus de 70 milliards d’euros contre 35 milliards à la fin de mon quinquennat”. Le socialiste appelle aussi à “protéger les revenus des plus faibles, c’est-à-dire les petites retraites et les prestations familiales” ainsi qu’à “préserver les aides aux collectivités locales pour soutenir l’équipement du pays”.Déjà défavorable – mais minoritaire au sein de son groupe – à la dernière censure déposée par les socialistes sur les retraites, l’ancien président préférerait qu’on n’en arrive pas à la censure du gouvernement.Sans budget, la France “entrera dans une double instabilité, financière car les marchés seront cruels, et politique avec le spectre d’une nouvelle dissolution. Qui a vraiment intérêt à ce désordre ?”, prévient-il.Mais “l’esprit de responsabilité ne revient pas exclusivement à l’opposition. C’est d’abord à l’exécutif d’en faire la démonstration”, juge-t-il. 

La Chine veut juguler la guerre des prix des véhicules électriques

La Chine entend agir pour réguler la “concurrence irrationnelle” dans son industrie florissante des véhicules électriques, selon les médias d’État chinois, au moment où une guerre des prix féroce asphyxie les grands constructeurs automobiles du pays.L’Etat-parti chinois a investi massivement ces dernières années pour soutenir le développement et la production dans l’industrie des véhicules électriques.Mais une guerre des prix a conduit de nombreuses entreprises naissantes à la faillite, les grands constructeurs ayant inondé le marché de véhicules à bas prix, assortis de programmes de reprise alléchants.Les critiques officielles se sont multipliées ces derniers mois contre “l’involution” du secteur – un terme populaire en Chine pour décrire une course à la surenchère qui n’aboutit à rien.Mercredi, une réunion des hommes forts de l’Etat, présidée par le Premier ministre Li Qiang, a appelé à une surveillance renforcée des prix ainsi qu’à une amélioration sur le long terme de la régulation de la concurrence dans le secteur, a annoncé l’agence étatique Chine nouvelle.Les responsables entendent rétablir l’ordre dans le secteur afin de “freiner la concurrence irrationnelle” et d’encourager un développement “plus sain”, précise l’agence.”Il est nécessaire de (…) renforcer l’autodiscipline de l’industrie” et d’aider les entreprises à améliorer leur compétitivité par l’innovation technologique, indique le compte-rendu de la réunion, selon la même source.L’Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), une des principales organisations du secteur, avait averti en mai qu’une concurrence “désordonnée” nuirait à la croissance.

La France, mauvais élève dans le paysage de la dette en Europe

Emprunter sur dix ans pourrait bientôt coûter plus cher à la France qu’à l’Italie. Après l’Espagne et le Portugal, qui bénéficient déjà de meilleurs taux, l’Hexagone s’englue à sa place de mauvais élève budgétaire de l’Europe.Début juillet, le taux de la dette souveraine italienne à échéance 5 ans a glissé sous le taux français, une première depuis 2005.Le prochain signal fort pourrait venir du taux d’emprunt à dix ans, la référence pour les comparaisons internationales, et donc pour évaluer la fiabilité financière d’un État aux yeux des marchés.- “Enormes efforts” -Le taux français à dix ans, actuellement à 3,37%, est au cœur des préoccupations tant l’écart se réduit avec celui de l’Italie, à 3,54%. Le “spread”, ou l’écart entre les deux, “se réduit à peau de chagrin”, souligne Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marché de Natixis IM.Il n’est désormais à moins de 0,2 point de pourcentage, contre 1,20 point il y a un an. Les courbes pourraient se croiser.Ce “rapprochement (…) ne fait que traduire une tendance que l’on constate dans dans les finances publiques”, affirme Philippe Ledent, expert économiste chez ING. Il estime qu’il faudra “d’énormes efforts” de la France pour renverser la vapeur.”Nous sommes à un moment critique de notre histoire”, a martelé mardi le Premier ministre français François Bayrou, en dévoilant ses mesures pour redresser les finances d’un pays soumis au “danger mortel” de “l’écrasement par la dette”.Il a rappelé que le déficit public de la France a atteint 5,8% du PIB en 2024, pour une dette publique représentant près de 114% du PIB, soit la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie.D’après les projections de la Commission européenne publiées en mai, la France devrait enregistrer le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026.La France se retrouve “enlisée dans une croissance économique faible, des finances publiques hors de contrôle (…) et une notation qui a tendance à se dégrader”, poursuit M. Ledent.L’agence S&P a en effet amélioré en avril dernier la notation de la dette publique de l’Italie à “BBB+”, assortie d’une perspective “stable”, quand la note de la dette française (AA-) est assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.- “Pragmatisme spectaculaire” contre blocage politique -En face, malgré l’ampleur de la dette italienne – proche de 3.000 milliards d’euros en 2024, soit 135,3% de son PIB – Rome retrouve la faveur des marchés.La présidente du Conseil italien Giorgia Meloni et son gouvernement, sous forte pression pour réduire cette dette colossale, “ont fait preuve d’un pragmatisme économique tout à fait spectaculaire”, relève Mabrouk Chetouane.Le déficit public italien s’est réduit davantage que prévu en 2024, à 3,4% du produit intérieur brut (PIB). Des revenus fiscaux meilleurs qu’anticipé ont même permis de revenir à un excédent des comptes publics au quatrième trimestre 2024, ce qui n’était pas arrivé depuis 2019.De quoi “considérer que l’Italie est mieux en mesure de gérer sa dette que la France”, selon Benjamin Melman, responsable allocation d’actifs chez Edmond de Rothschild. La France est, elle, “perçue comme un pays qui n’arrive pas à faire de réformes, qui est déjà allé très loin avec un taux d’imposition important, et qui se retrouve aujourd’hui un peu bloqué”, explique à l’AFP Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM.Et depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, les investisseurs redoutent le blocage politique.Ils exigent donc un rendement plus élevé pour détenir de la dette française, “une prime” légitime “car il y a un risque que le pays devienne ingouvernable”, note M. Chetouane.L’annonce par François Bayrou d’une cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d’euros pour 2026 n’a d’ailleurs pas ému le marché obligataire, resté de marbre. Une indifférence qui devrait perdurer tant que les mesures présentées ne sont pas concrétisées.Pour M. Ledent, “il va falloir passer ce cap, et probablement l’une ou l’autre censure (du gouvernement) à la rentrée”.

La France, mauvais élève dans le paysage de la dette en Europe

Emprunter sur dix ans pourrait bientôt coûter plus cher à la France qu’à l’Italie. Après l’Espagne et le Portugal, qui bénéficient déjà de meilleurs taux, l’Hexagone s’englue à sa place de mauvais élève budgétaire de l’Europe.Début juillet, le taux de la dette souveraine italienne à échéance 5 ans a glissé sous le taux français, une première depuis 2005.Le prochain signal fort pourrait venir du taux d’emprunt à dix ans, la référence pour les comparaisons internationales, et donc pour évaluer la fiabilité financière d’un État aux yeux des marchés.- “Enormes efforts” -Le taux français à dix ans, actuellement à 3,37%, est au cœur des préoccupations tant l’écart se réduit avec celui de l’Italie, à 3,54%. Le “spread”, ou l’écart entre les deux, “se réduit à peau de chagrin”, souligne Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marché de Natixis IM.Il n’est désormais à moins de 0,2 point de pourcentage, contre 1,20 point il y a un an. Les courbes pourraient se croiser.Ce “rapprochement (…) ne fait que traduire une tendance que l’on constate dans dans les finances publiques”, affirme Philippe Ledent, expert économiste chez ING. Il estime qu’il faudra “d’énormes efforts” de la France pour renverser la vapeur.”Nous sommes à un moment critique de notre histoire”, a martelé mardi le Premier ministre français François Bayrou, en dévoilant ses mesures pour redresser les finances d’un pays soumis au “danger mortel” de “l’écrasement par la dette”.Il a rappelé que le déficit public de la France a atteint 5,8% du PIB en 2024, pour une dette publique représentant près de 114% du PIB, soit la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie.D’après les projections de la Commission européenne publiées en mai, la France devrait enregistrer le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026.La France se retrouve “enlisée dans une croissance économique faible, des finances publiques hors de contrôle (…) et une notation qui a tendance à se dégrader”, poursuit M. Ledent.L’agence S&P a en effet amélioré en avril dernier la notation de la dette publique de l’Italie à “BBB+”, assortie d’une perspective “stable”, quand la note de la dette française (AA-) est assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.- “Pragmatisme spectaculaire” contre blocage politique -En face, malgré l’ampleur de la dette italienne – proche de 3.000 milliards d’euros en 2024, soit 135,3% de son PIB – Rome retrouve la faveur des marchés.La présidente du Conseil italien Giorgia Meloni et son gouvernement, sous forte pression pour réduire cette dette colossale, “ont fait preuve d’un pragmatisme économique tout à fait spectaculaire”, relève Mabrouk Chetouane.Le déficit public italien s’est réduit davantage que prévu en 2024, à 3,4% du produit intérieur brut (PIB). Des revenus fiscaux meilleurs qu’anticipé ont même permis de revenir à un excédent des comptes publics au quatrième trimestre 2024, ce qui n’était pas arrivé depuis 2019.De quoi “considérer que l’Italie est mieux en mesure de gérer sa dette que la France”, selon Benjamin Melman, responsable allocation d’actifs chez Edmond de Rothschild. La France est, elle, “perçue comme un pays qui n’arrive pas à faire de réformes, qui est déjà allé très loin avec un taux d’imposition important, et qui se retrouve aujourd’hui un peu bloqué”, explique à l’AFP Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM.Et depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, les investisseurs redoutent le blocage politique.Ils exigent donc un rendement plus élevé pour détenir de la dette française, “une prime” légitime “car il y a un risque que le pays devienne ingouvernable”, note M. Chetouane.L’annonce par François Bayrou d’une cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d’euros pour 2026 n’a d’ailleurs pas ému le marché obligataire, resté de marbre. Une indifférence qui devrait perdurer tant que les mesures présentées ne sont pas concrétisées.Pour M. Ledent, “il va falloir passer ce cap, et probablement l’une ou l’autre censure (du gouvernement) à la rentrée”.

China moves to tame ‘irrational competition’ as EV price war persists

Chinese officials are seeking to tame the country’s swelling electric vehicle industry with policies to prevent “irrational competition”, state media said, as a brutal price war ensnares top automakers.Beijing has poured vast state funds into the EV sector, supporting the development and production of less polluting battery-powered vehicles.But a price war has left many startups bust as firms flood the domestic market with low-cost cars and trade-in schemes, offering huge discounts to customers to give up their old auto for a new one.Domestic criticism has mounted in recent months against intra-industry “involution” — a popular tag used to describe the race to outcompete that ends up nowhere.A meeting of top officials in Beijing — chaired by Premier Li Qiang — called Wednesday for tighter price monitoring and improving long-term regulation of competition in the sector, state news agency Xinhua said.Officials called for stronger order in the new energy vehicle market to “curb irrational competition” and spur more healthy development, Xinhua said.”It is necessary to… strengthen industry self-discipline” and help companies enhance their competitiveness through technological innovation, the agency quoted officials as saying.The China Association of Automobile Manufacturers, a top industry group, warned in May that “disorderly” competition would exacerbate harmful rivalry and hurt growth.Analyst Bill Bishop wrote in his Sinocism newsletter that the wording of Wednesday’s readout could suggest Beijing will place “price controls” on electric vehicles.”The language on the new energy vehicle (NEV) industry was tough, in another sign that the government is going to intervene to rectify the ‘irrational competition’ in the industry,” he wrote.

Syrie: Chareh transfère aux druzes le maintien de la sécurité à Soueida

Le président syrien Ahmad al-Chareh a annoncé jeudi le transfert “à des factions locales et des cheiks” druzes la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida (sud), théâtre d’affrontements communautaires qui ont fait plus de 350 morts depuis dimanche, affirmant vouloir éviter “une guerre ouverte” avec Israël dont il a condamné l’intervention dans le conflit.”Nous avons donné la priorité à l’intérêt des Syriens plutôt qu’au chaos et à la destruction”, a déclaré M. al-Chareh dans une allocution télévisée.Des affrontements entre des tribus bédouines sunnites et des combattants druzes, une minorité ésotérique issue de la branche ismaélienne du chiisme, ont éclaté dimanche dans la province de Soueida après l’enlèvement d’un marchand de légumes druze. Le gouvernement syrien a déployé mardi des forces dans la région dans l’objectif affiché de rétablir l’ordre. Mais Israël, hostile à toute présence militaire syrienne près de sa frontière et disant vouloir protéger la communauté druze, a répliqué en bombardant Damas et d’autres zones du pays.”Nous avons décidé que des factions locales et des cheikhs avisés assumeraient la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida”, a dit le président intérimaire syrien, en évoquant “la nécessité d’éviter de sombrer dans une nouvelle guerre de grande ampleur” après quatre jours de violences.”Nous avions deux options: une guerre ouverte avec l’entité israélienne aux dépens de notre peuple druze, de sa sécurité et de la stabilité de la Syrie et de la région tout entière, ou bien donner aux anciens et aux cheikhs druzes la possibilité de revenir à la raison et de donner la priorité à l’intérêt national”, a-t-il expliqué.- “Exécutions sommaires” -Les forces gouvernementales syriennes ont commencé à se retirer mercredi de Soueida à la suite d’un accord de cessez-le-feu, après avoir été accusées d’avoir combattu les druzes aux côtés des tribus bédouines.Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni et qui s’appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, les affrontements ont fait plus de 350 morts depuis dimanche, dont 27 civils victimes d'”exécutions sommaires” par les forces gouvernementales.Dans son discours, Ahmad al-Shareh a promis de faire “rendre des comptes” aux auteurs d’exactions contre “notre peuple druze, qui est sous la protection et la responsabilité de l’Etat”.”L’Etat syrien est intervenu pour mettre fin aux affrontements entre les groupes armés de Soueida et des régions avoisinantes”, a-t-il affirmé.- “Sauvé la région” -Il a accusé Israël d’avoir “eu recours à un ciblage à grande échelle des installations civiles et gouvernementales pour saper ces efforts, ce qui a entraîné une complication significative de la situation et poussé les choses à une escalade à grande échelle, sauf pour l’intervention efficace de la médiation américaine, arabe et turque, qui a sauvé la région d’un sort inconnu”.M. al-Chareh n’a pas précisé quels pays arabes étaient intervenus dans la médiation. Mercredi, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait annoncé “un accord sur des mesures spécifiques qui permettront de mettre fin à cette situation troublante et terrifiante” en Syrie.Israël a mené mercredi des frappes sur le quartier général de l’armée à Damas et sur une “cible militaire” dans la zone du palais présidentiel. Les autorités syriennes ont fait état de trois morts.Des bombardements ont aussi visé près de Damas “les environs de l’aéroport militaire de Mazzé”, selon les autorités syriennes. D’autres ont ciblé notamment Soueida et l’autoroute Damas-Deraa, d’après l’agence Sana.- Atmosphère de chaos -Mercredi, des soldats israéliens déployés sur le plateau du Golan occupé ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser une foule de druzes massés à la clôture barbelée entre Israël et la Syrie en soutien aux membres de leur communauté à Soueida, a constaté un journaliste de l’AFP. Des dizaines de personnes ont réussi à traverser la frontière dans les deux sens, dans une atmosphère de chaos.”Nous voulons simplement aider notre peuple. Nous voulons aider nos familles”, a déclaré Fayez Chaker. “On ne peut rien faire. Nos familles sont là-bas. Ma femme est de là-bas, ma mère est de là-bas, mes oncles sont là-bas, toute ma famille est de là-bas.”La communauté druze de Syrie était, avant la guerre civile, forte de quelque 700.000 personnes, présente principalement à Soueida. Les druzes sont aussi implantés au Liban et en Israël.Les récentes violences illustrent les défis auxquels fait face le gouvernement d’Ahmad al-Chareh depuis qu’il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles islamistes sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.