Ukraine: Poutine promet d’atteindre ses objectifs “militairement” si les négociations échouent

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi être prêt à atteindre “militairement” ses objectifs en Ukraine en cas d’échec des négociations de paix, jetant un froid à la veille d’une réunion d’alliés de Kiev à Paris.Parallèlement, les attaques russes se sont poursuivies, faisant au moins neuf morts et sept blessés après des bombardements nocturnes qui ont privé d’électricité des milliers de foyers ukrainiens.Moscou et Kiev ont mené trois sessions de pourparlers à Istanbul de mai à juillet sans avancée majeure pour mettre fin à l’invasion russe lancée en 2022.Et si les rencontres entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, puis entre le président américain et Volodymyr Zelensky à Washington avaient suscité des espoirs, ils se sont taris.La rencontre annoncée entre MM. Poutine et Zelensky ne s’est pas matérialisée et la Russie continue de formuler les mêmes demandes: que l’Ukraine lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan.Dans ce contexte, Vladimir Poutine, qui s’est rendu cette semaine en Chine pour un sommet régional et un défilé militaire, a estimé que Moscou “devra résoudre ses problèmes militairement” en Ukraine si les pourparlers avec Kiev n’aboutissent pas.”Voyons comment se développera la situation”, a ajouté mercredi le dirigeant russe, tout en se félicitant que ses troupes soient “à l’offensive” sur tous les secteurs du front, alors que l’armée ukrainienne n’a, selon lui, pas les moyens de mener “de grandes opérations offensives”.Vladimir Poutine a une nouvelle fois mis en cause la légitimité de son homologue ukrainien, tout en assurant être prêt à le rencontrer à condition que ce soit dans la capitale russe. “Si Zelensky est prêt, qu’il vienne à Moscou”, a-t-il lancé.”Poutine continue de semer la confusion chez tout le monde en faisant sciemment des propositions inacceptables”, a rétorqué sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga.- “Vieux ultimatums” -Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, Moscou veut non seulement que l’Ukraine fasse des concessions territoriales mais que ces annexions soient reconnues internationalement, condition pour une paix “durable”.”Les nouvelles réalités territoriales qui sont apparues (…) doivent être reconnues et formalisées conformément à la loi internationale”, a-t-il déclaré dans un entretien publié mercredi.Son homologue ukrainien, M. Sybiga, a immédiatement dénoncé de “vieux ultimatums” qui prouvent selon lui que “la Russie (…) ne montre pas la moindre disposition à des négociations significatives”.Volodymyr Zelensky doit de son côté retrouver jeudi à Paris ses principaux alliés, à savoir la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte et les dirigeants allemand, français et britannique.Cette réunion sera notamment consacrée aux garanties de sécurité que les Occidentaux prévoient d’offrir à l’Ukraine après la conclusion d’une paix.Kiev espère obtenir le déploiement d’un contingent militaire européen pour dissuader Moscou de toute nouvelle attaque ou des garanties de type Otan, si son adhésion à l’Alliance est écartée.M. Zelensky, en déplacement au Danemark mercredi, a par ailleurs dit espérer discuter jeudi avec Donald Trump de la possibilité d’imposer des sanctions supplémentaires à la Russie.La Commission européenne avait annoncé la semaine dernière qu’elle allait proposer sous peu aux pays membres de l’UE un 19e paquet de sanctions.- “impunité” -Sur le terrain, au moins neuf personnes ont été tuées mercredi et sept autres blessées à Kostiantynivka, ville de l’est de l’Ukraine située près du front, par des bombardements d’artillerie et attaques de drones, selon le gouverneur régional, Vadym Filachkine.Des frappes russes nocturnes ayant impliqué plus de 500 drones et missiles ont aussi touché l’ouest du pays, provoquant des coupures de courant chez 30.000 foyers, selon les autorités locales.”Ces frappes sont clairement une démonstration russe. Poutine montre son impunité”, a dénoncé M. Zelensky, appelant une nouvelle fois ses alliés à accroître la pression sur l’économie russe.En Russie, une attaque ukrainienne de drone a tué un homme dans la région de Koursk, a indiqué sur Telegram le gouverneur par intérim Alexandre Khinchteïn.Le ministère russe de la Défense a revendiqué, vidéo à l’appui, le contrôle “d’environ la moitié du territoire de la ville de Koupiansk”, l’une des cités menacées par l’avancée des forces de Moscou.

Les Bourses mondiales vont de l’avant, la tech au sommet

Les Bourses mondiales vont majoritairement de l’avant mercredi, portées par le secteur technologique après une décision judiciaire aux Etats-Unis favorable à Alphabet, maison mère de Google, qui a échappé à l’obligation de se séparer de son navigateur Chrome.En Europe, Paris a pris 0,86%, Francfort 0,46% et Londres 0,67%. Milan a gagné 0,14%.A Wall Street, vers 16H00 GMT, l’indice Nasdaq prenait 0,88% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,32%. Le Dow Jones reculait légèrement (-0,35%).”L’une des principales inquiétudes des investisseurs sur le secteur technologique, à savoir que ces entreprises puissent être démantelées pour abus de position dominante, vient de tomber”, a expliqué à l’AFP Vincent Juvyns, stratégiste à ING.Google a échappé mardi à l’obligation de se séparer de son navigateur web Chrome, pourtant réclamée par le gouvernement américain, selon la décision judicaire d’un tribunal de Washington intervenue mardi soir. Cette décision historique est la suite d’une précédente, rendue en août 2024, qui avait reconnu Google coupable d’avoir maintenu illégalement son monopole dans la recherche en ligne grâce à des accords de distribution exclusive à plusieurs milliards de dollars par an. Mais la peine était encore attendue jusqu’à ce jour.Cette issue est “globalement favorable à Google car le tribunal a rejeté les mesures correctives les plus sévères proposées par le ministère américain de la Justice”, à savoir le démantèlement, ont souligné les analystes de Wedbush.Résultat: Alphabet bondissait de 8,48% à 229,23 dollars, à Wall Street.Apple grimpait aussi (+2,80% à 236,04 dollars), car le tribunal a aussi estimé qu’une interdiction des accords entre Google et les fabricants de téléphones n’était pas souhaitable.En Europe, les entreprises technologiques ont aussi bondi, à l’image du spécialiste du logiciel français Capgemini (+3,05%) ou l’allemand SAP (+1,80%) à Francfort.Autre source d’optimisme pour les marchés: le rapport sur l’emploi “Jolts” pour le mois de juillet, qui recense le nombre d’emplois vacants aux Etats-Unis, ressorti plus faible qu’attendu par les analystes, selon des chiffres publiés mercredi.Cela “donne un nouvel argument pour une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed)”, ce qui est favorable aux actions, relève Vincent Juvyns. Un marché du travail moins solide pourrait en effet traduire une activité économique plus faible, ce qui donnerait davantage de raisons à la banque centrale américaine de baisser ses taux pour la soutenir.Détente prudente sur les taux de long termeLes taux d’intérêt à long terme en Europe et aux Etats-Unis se détendaient mercredi, après avoir grimpé la veille en raison des inquiétudes des investisseurs sur la trajectoire budgétaire et fiscale de plusieurs pays.Après avoir atteint des sommets, le taux d’emprunt américain à long terme, à échéance trente ans, atteignait 4,90%, contre 4,97% mardi soir.En Europe, son équivalent allemand, référence en Europe, était à 3,35%, contre 3,40% la veille. Le français était à 4,45%, contre 4,50% la veille. Mais “les investisseurs conservent leurs craintes sur les dépenses publiques des Etats”, tempère Vincent Juvyns.Le dollar recule, l’or à des sommetsSur le marché des devises, le dollar reculait (-0,29%) face à l’euro, à 1,1674 dollar, après avoir grimpé la veille en jouant son rôle traditionnel de valeur refuge face aux incertitudes, qu’elle avait quelque peu perdu ces derniers mois en raison de la politique de Donald Trump.Autre valeur refuge, l’or poursuivait sa course aux records, atteignant 3.563 dollars l’once vers 15H40 GMT.Les cours du pétrole reculaient mercredi: vers 15H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,37% à 67,50 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, tombait de 2,68% à 63,83 dollars.”Les anticipations d’un excédent” d’offre de pétrole plombent les prix, estime John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank. Derichebourg dévisseLe spécialiste du recyclage a révisé à la baisse baisse ses objectifs annuels de rentabilité opérationnelle en raison notamment de la hausse des droits de douane aux Etats-Unis, et dit prévoir une chute de son chiffre d’affaires sur un an, selon un communiqué publié mardi soir.A Paris, le titre Derichebourg a chuté de 10,41% à 5,25 euros.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Afghanistan, trois jours après le séisme, les rescapés attendent encore de l’aide

Au troisième jour de difficiles opérations, les secours peinent encore à parvenir jusqu’aux rescapés d’un des séismes les plus meurtriers en Afghanistan, démunis face à l’avenir après avoir tout perdu.Vers minuit dimanche, un tremblement de terre de magnitude 6 a tué 1.469 personnes, en a blessé plus de 3.500 autres et a fait entièrement s’écrouler près de 7.000 maisons dans les provinces orientales de Kounar, de Laghman et de Nangarhar, près du Pakistan, d’après un bilan actualisé par les autorités talibanes mercredi après-midi.”Notre village s’est écroulé, aucune maison n’est intacte”, a déclaré à l’AFP Omarkhan Omari, 56 ans, qui dit n’avoir jamais senti la terre trembler si fort dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar.L’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, est fréquemment frappé par des tremblements de terre, mais celui-ci arrive “au pire moment” assurent les ONG et l’ONU, forcées depuis des mois de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale. Dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire local. Les glissements de terrain rendent très difficile l’accès aux hameaux de montagne et l’ONG Save The Children a rapporté qu’une de ses équipes avait marché 20 km pour “atteindre un village coupé du monde par des éboulements, transportant de l’équipement médical sur leurs dos”.- “Course contre la montre” -Sur place, les familles n’ont désormais plus rien pour survivre à flanc de montagne.Malik Chahwaiz, 55 ans, raconte que tout le monde vit dehors, loin des habitations de pierre et de terre battue.”Nous ne laissons pas nos enfants entrer dans les maisons, elles ont toutes tremblées, sont fissurées, il y a des toits qui s’écroulent”, dit-il à l’AFP.L’ONG ActionAid, se dit elle “engagée dans une course contre la montre”.”Les services publics sont déjà à bout” dans le pays, l’un des plus pauvres au monde, explique Srikanta Misra, son directeur national. Et le séisme a frappé des villages reculés “où les gens souffraient déjà de pénuries alimentaires, avec un habitant sur cinq souffrant de la faim”.Surtout, dans ces villages se trouvaient des familles tout juste revenues du Pakistan, en pleine campagne d’expulsion d’Afghans sur son sol. Ces départs, pour beaucoup forcés selon l’ONU, se sont malgré tout accélérés depuis le jour du séisme, qui correspondait à la date butoir donnée par Islamabad aux Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU pour quitter le territoire.Depuis lundi, des milliers d’Afghans sont repartis, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Il faut que cela cesse, a plaidé sur X le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés Filippo Grandi.”Compte tenu des circonstances, je lance un appel au gouvernement du Pakistan pour qu’il suspende la mise en oeuvre du Plan de rapatriement des étrangers illégaux”, a-t-il écrit.- Après-séisme? -Dans l’Est dévasté, le ministère afghan de la Défense assure avoir organisé des dizaines de vols pour évacuer quelque 2.000 blessés et leurs proches vers des hôpitaux de la région.Depuis dimanche, les autorités talibanes n’ont pas fait état de plan pour l’après-séisme, que ce soit en termes d’aide financière aux sinistrés, de stratégie de relogement et, à plus long terme, de reconstruction. Elles se contentent d’affirmer qu’elles ne pourront pas faire face seules.Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, a indiqué que des camps avaient été établis près de l’épicentre pour notamment stocker les fournitures d’urgence et gérer le transfert des blessés.L’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars de son fonds mondial d’intervention d’urgence.Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà dit manquer de trois millions de dollars pour mettre en œuvre sa réponse d’urgence.L’agence onusienne a par ailleurs souligné dans un communiqué le risque d’apparition d’épidémies, “au sein de populations déplacées déjà vulnérables”.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans avaient déjà été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat (ouest), à l’autre extrémité de l’Afghanistan, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

En Afghanistan, trois jours après le séisme, les rescapés attendent encore de l’aide

Au troisième jour de difficiles opérations, les secours peinent encore à parvenir jusqu’aux rescapés d’un des séismes les plus meurtriers en Afghanistan, démunis face à l’avenir après avoir tout perdu.Vers minuit dimanche, un tremblement de terre de magnitude 6 a tué 1.469 personnes, en a blessé plus de 3.500 autres et a fait entièrement s’écrouler près de 7.000 maisons dans les provinces orientales de Kounar, de Laghman et de Nangarhar, près du Pakistan, d’après un bilan actualisé par les autorités talibanes mercredi après-midi.”Notre village s’est écroulé, aucune maison n’est intacte”, a déclaré à l’AFP Omarkhan Omari, 56 ans, qui dit n’avoir jamais senti la terre trembler si fort dans son village de Dara-i-Nur, dans la province de Nangarhar.L’Afghanistan, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, est fréquemment frappé par des tremblements de terre, mais celui-ci arrive “au pire moment” assurent les ONG et l’ONU, forcées depuis des mois de réduire leur assistance aux Afghans en raison des coupes dans l’aide internationale. Dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar, “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire local. Les glissements de terrain rendent très difficile l’accès aux hameaux de montagne et l’ONG Save The Children a rapporté qu’une de ses équipes avait marché 20 km pour “atteindre un village coupé du monde par des éboulements, transportant de l’équipement médical sur leurs dos”.- “Course contre la montre” -Sur place, les familles n’ont désormais plus rien pour survivre à flanc de montagne.Malik Chahwaiz, 55 ans, raconte que tout le monde vit dehors, loin des habitations de pierre et de terre battue.”Nous ne laissons pas nos enfants entrer dans les maisons, elles ont toutes tremblées, sont fissurées, il y a des toits qui s’écroulent”, dit-il à l’AFP.L’ONG ActionAid, se dit elle “engagée dans une course contre la montre”.”Les services publics sont déjà à bout” dans le pays, l’un des plus pauvres au monde, explique Srikanta Misra, son directeur national. Et le séisme a frappé des villages reculés “où les gens souffraient déjà de pénuries alimentaires, avec un habitant sur cinq souffrant de la faim”.Surtout, dans ces villages se trouvaient des familles tout juste revenues du Pakistan, en pleine campagne d’expulsion d’Afghans sur son sol. Ces départs, pour beaucoup forcés selon l’ONU, se sont malgré tout accélérés depuis le jour du séisme, qui correspondait à la date butoir donnée par Islamabad aux Afghans porteurs de cartes de réfugiés de l’ONU pour quitter le territoire.Depuis lundi, des milliers d’Afghans sont repartis, ont rapporté à l’AFP des responsables des deux côtés de la frontière.Il faut que cela cesse, a plaidé sur X le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés Filippo Grandi.”Compte tenu des circonstances, je lance un appel au gouvernement du Pakistan pour qu’il suspende la mise en oeuvre du Plan de rapatriement des étrangers illégaux”, a-t-il écrit.- Après-séisme? -Dans l’Est dévasté, le ministère afghan de la Défense assure avoir organisé des dizaines de vols pour évacuer quelque 2.000 blessés et leurs proches vers des hôpitaux de la région.Depuis dimanche, les autorités talibanes n’ont pas fait état de plan pour l’après-séisme, que ce soit en termes d’aide financière aux sinistrés, de stratégie de relogement et, à plus long terme, de reconstruction. Elles se contentent d’affirmer qu’elles ne pourront pas faire face seules.Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, a indiqué que des camps avaient été établis près de l’épicentre pour notamment stocker les fournitures d’urgence et gérer le transfert des blessés.L’ONU a déjà débloqué cinq millions de dollars de son fonds mondial d’intervention d’urgence.Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà dit manquer de trois millions de dollars pour mettre en œuvre sa réponse d’urgence.L’agence onusienne a par ailleurs souligné dans un communiqué le risque d’apparition d’épidémies, “au sein de populations déplacées déjà vulnérables”.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans avaient déjà été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat (ouest), à l’autre extrémité de l’Afghanistan, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

Trump offers more US troops in talks with Poland’s nationalist president

President Donald Trump hosted new Polish President Karol Nawrocki on Wednesday at the White House with a military flyover and an offer to send more US troops to the eastern European ally.Talks were expected to focus on efforts to end the war in Ukraine, where Trump’s peacemaking efforts have been struggling to get traction.Trump called it a “stupid war” and said he thought ending it would have been “much easier” for him.”It’s going to get done,” he vowed to reporters in the Oval Office, with Nawrocki at his side.Nawrocki, a nationalist historian and fervent Trump supporter, was in Washington for his first foreign visit as president after having visited the US leader to seek his backing during the Polish election campaign.Trump gave him a warm welcome, including an offer to boost the US military footprint in Poland.”We’ll put more there if they want,” he said in the Oval Office. “We’re with Poland all the way and we’ll help Poland protect itself.”Nawrocki praised the US troop presence and said it was “the first time in history” that Poland had been happy to host foreign troops, while stressing that Warsaw aims to keep increasing its own military spending within the NATO alliance.The White House said a flyover by F-16 and F-35 jets during Nawrocki’s arrival commemorated the death of a Polish F-16 jet pilot killed last week while preparing for an air show.Deputy Press Secretary Anna Kelly said in a statement to AFP that the flyover, which featured a so-called “missing-man formation,” was staged to “honor the memory of a brave Polish fighter pilot, whose life was tragically taken too soon, and capture the special relationship between our two countries.”While Trump and Nawrocki see eye-to-eye politically, Poland is closely watching the US leader’s peace efforts in neighboring Ukraine, which Warsaw has largely been frozen out of.- Ukraine war rages on -Key NATO and EU member Poland has been a strong supporter of Ukraine since Russia’s 2022 invasion and is a vital transit country for military and humanitarian supplies, as well as host to thousands of US troops.Trump’s efforts to get Russian President Vladimir Putin and Ukrainian President Volodymyr Zelensky to the negotiating table have so far stalled. Putin vowed during a visit to Beijing on Wednesday to keep fighting in Ukraine if a peace deal cannot be reached, while Zelensky said he hoped to talk to Trump on Thursday about possible additional sanctions against Russia.Nawrocki will also be seeking fresh support from Trump amid deep political polarization in Poland between himself and his country’s pro-EU government, led by former European Council chief Donald Tusk.The novice Polish president recently blocked a law extending Ukrainian refugees’ rights proposed by Tusk’s government. Nawrocki has also, like Trump, opposed Ukraine’s desire for NATO membership.The visit is nevertheless a chance for Trump to celebrate the election of yet another right-wing ally in Europe.Trump welcomed Nawrocki to the Oval Office in June before the Polish election, with the White House posting a picture of the pair grinning and giving the thumbs-up sign.During the election campaign, Nawrocki highlighted the importance of ties with the United States and his close ties with Trump. His “Poland First, Poles First” echoed Trump’s “America First” slogan.

US West Coast states announce new agency for vaccine guidelines

California, Washington and Oregon announced Wednesday they will form a new public health body to issue vaccine guidelines, saying the move is needed to counter the Trump administration’s growing “politicization” of science.The planned “West Coast Health Alliance” comes amid turmoil at the federal level following the ouster of Centers for Disease Control and Prevention (CDC) director Sue Monarez, who had clashed with Health Secretary and vaccine skeptic Robert F. Kennedy Jr. over immunization policy.The alliance’s formation comes after mass layoffs at the CDC, and a shooting outside the agency’s headquarters in Atlanta by an anti-vaccine gunman that left a police officer dead.”President (Donald) Trump’s mass firing of CDC doctors and scientists — and his blatant politicization of the agency — is a direct assault on the health and safety of the American people,” California Governor Gavin Newsom said in a joint statement with officials from the other two states.”The CDC has become a political tool that increasingly peddles ideology instead of science — ideology that will lead to severe health consequences. California, Oregon and Washington will not allow the people of our states to be put at risk,” added Newsom, one of the country’s most prominent anti-Trump politicians.The statement said the alliance will work with scientists and medical associations to finalize shared principles “in the coming weeks.”Under Kennedy’s leadership, the federal health department has restricted access to Covid-19 vaccines, cut off funding for the mRNA technology credited with saving millions of lives during the pandemic, and dismissed a panel of independent experts that advises the CDC on immunization policy.A new panel of handpicked experts promptly voted to remove a vaccine preservative long at the center of conspiracy theories linking it to autism, despite decades of research showing it is safe.Kennedy, who has made promoting the debunked link between vaccines and autism a personal crusade, has vowed to unveil new information on the causes of the neurodevelopmental disorder this month.

Gérard Depardieu, déjà condamné pour agressions sexuelles, sera jugé pour viols

Déjà condamné pour agressions sexuelles, l’acteur français Gérard Depardieu, 76 ans, devrait être traduit en justice au cours d’un nouveau procès, cette fois devant la cour criminelle départementale de Paris, pour viols sur la comédienne Charlotte Arnould.M. Depardieu pourrait comparaître prochainement lors d’un retentissant procès dans la capitale, sous réserve d’une décision différente de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris.L’avocat de l’acteur, Jérémie Assous, a en effet annoncé sur BFMTV qu’il allait faire appel, possible en matière criminelle, de l’ordonnance de renvoi rendue le 28 août.”Le magistrat instructeur a œuvré depuis 2020, date de la mise en examen, à ce que Gérard Depardieu soit renvoyé devant une juridiction de jugement. Elle n’a jamais pensé un instant (qu’il) pouvait bénéficier comme tout à chacun d’une instruction à charge et à décharge”, a-t-il dénoncé.La comédienne, née en 1995, a de son côté salué le renvoi, sur Instagram : “Sept ans après, sept ans d’horreur et d’enfer… (…). L’ordonnance vient rétablir une forme de vérité judiciaire. Je crois que j’ai du mal à réaliser tant c’est énorme. Je suis soulagée”.La juge d’instruction “ordonne le renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle pour des viols par pénétration digitale à deux dates, les 7 et 13 août 2018” au domicile parisien de l’acteur, a déclaré à l’AFP son avocate Me Carine Durrieu Diebolt.Et d’ajouter: “Nous sommes soulagées et confiantes, ma cliente et moi (…). Cette ordonnance est également une réponse aux allégations mensongères portées à son encontre dans certains médias”.- “Je survis” -La comédienne avait déposé plainte en août 2018 dans les Bouches-du-Rhône, quelques jours après les faits. Ses accusations avaient fuité dans la presse.Le parquet de Paris avait récupéré l’enquête puis l’avait classée en juin 2019 pour “infraction insuffisamment caractérisée”. Charlotte Arnould a obtenu ensuite par une nouvelle plainte la désignation à l’été 2020 d’une juge d’instruction, qui a mis en examen l’acteur le 16 décembre suivant.Un an plus tard, choquée de voir que “rien ne se passe” et que Gérard Depardieu continuait sa carrière “alors que je survis”, Charlotte Arnould avait révélé son identité sur Twitter (devenu X). Puis en avril 2023, deux semaines après un article de Mediapart annonçant que treize femmes accusaient l’acteur de violences sexuelles, la plaignante avait raconté au magazine Elle sa version.Cet été 2018, la jeune femme alors âgée de 22 ans, sur les rails d’une carrière de danseuse mais souffrant d’anorexie, change de voie et est retenue pour une pièce mise en scène par Fanny Ardant. A son invitation, elle se rend chez l’acteur, un “ami de la famille”, au courant de sa “maladie”, qu’elle considérait comme son “petit père du cinéma” et en qui elle avait “forcément confiance”. – “Non-consentement” -“Au bout de 10 minutes”, celui qui “pourrait être (son) grand-père” a mis “sa main dans (sa) culotte”, a-t-elle également affirmé. Viol, d’après elle. Relation consentie, selon lui.”Jamais au grand jamais, je n’ai abusé d’une femme”, avait répliqué l’acteur dans une lettre publiée dans Le Figaro en octobre 2023, soutenant que Charlotte Arnould serait venue “de son plein gré dans (sa) chambre”.Selon des éléments de l’ordonnance de mise en accusation obtenus par l’AFP, la magistrate instructrice a souligné les “déclarations claires et précises” de Charlotte Arnould dès sa plainte puis au cours de l’instruction, corroborées ensuite par la vidéosurveillance du domicile de l’acteur qui a eu lui au contraire des “déclarations fluctuantes”.La magistrate a estimé que l’acteur “a commis les faits en toute connaissance du non-consentement de Charlotte Arnould”, ajoutant qu’il avait “admis en confrontation que Charlotte Arnould n’était pas consentante mais qu’il (ne l’)avait pas perçu” alors.Multiprimé du “Dernier métro” à “Cyrano de Bergerac”, Gérard Depardieu a été pendant plusieurs décennies considéré comme un géant du cinéma français, connu dans le monde entier, avant d’être rattrapé par ses outrances verbales et des accusations de violences sexuelles. Mi-mai, il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour les agressions sexuelles de deux femmes sur le tournage en 2021 des “Volets verts” de Jean Becker. Il a fait appel.

L’EI revendique l’attentat-suicide meurtrier contre un meeting politique au Pakistan

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué mercredi  l’attentat-suicide qui a fait la veille au soir 15 morts lors d’un meeting d’un parti baloutche, dans le sud-ouest du Pakistan.La turbulente province du Baloutchistan, aux confins de l’Iran et de l’Afghanistan, est régulièrement le théâtre de violences. Elles sont généralement le fait de jihadistes, souvent de la branche régionale de l’EI, EI-Khorassan, ou de l’EI-province du Pakistan, ou de séparatistes baloutches, qui disent lutter pour en finir avec la discrimination des baloutches sur leurs terres, riches en minerais et en hydrocarbures, une manne capturée par investisseurs étrangers et autorités fédérales selon eux.Si les jihadistes de l’EI considèrent l’ensemble des partis politiques et des institutions étatiques comme hérétiques, il est rare qu’ils s’en prennent aux militants de la cause baloutche.Pourtant, mardi soir, sur le parking d’un stade de Quetta, chef-lieu du Baloutchistan, alors que les centaines de participants au rassemblement du Balochistan National Party (BNP) se dispersaient, un kamikaze dont l’EI a publié une photo, le visage caché par un foulard, s’est fait exploser.L’homme, que les autorités ont présenté comme âgé de 30 ans, a déclenché le détonateur de sa charge explosive “de huit kilogrammes”, a expliqué mercredi Hamza Shafqat, ministre de l’Intérieur du Baloutchistan.  Quinze personnes sont mortes et 38 autres ont été blessées dans cette attaque, a-t-il poursuivi. Pour beaucoup, des membres du BNP.Son leader, Akhtar Mengal, qui repartait du meeting après avoir délivré un discours au moment de l’attaque, s’est dit sur X “sain et sauf”, mais “dévasté par la perte de partisans”.  Au Baloutchistan, officiellement, 70% des habitants sont pauvres, alors que le sous-sol renferme parmi les plus grands gisements de minerais non exploités au monde et que des méga-projets, notamment chinois, dégagent d’importants revenus.- “Douze heures” de tirs -Une insurrection armée prospère sur ce terreau et la province a connu en 2024 la plus forte hausse de violences au Pakistan : de 90%, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d’Islamabad, avec 782 morts.Un groupe séparatiste y avait mené en mars une spectaculaire prise d’otages dans un train. Depuis le 1er janvier, selon un décompte de l’AFP, plus de 430 personnes, en majorité membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences menées par des groupes armés en lutte contre l’Etat, au Baloutchistan comme dans la province voisine du Khyber-Pakhtunkhwa.De nouveau mardi, au Baloutchistan, cinq paramilitaires ont été tués et quatre blessés lors de l’explosion d’une bombe artisanale au passage de leur convoi dans un district proche de la frontière iranienne, a rapporté à l’AFP un haut fonctionnaire local. En outre, six soldats ont été tués dans une attaque sur un QG de troupes paramilitaires au Khyber-Pakhtunkhwa, a rapporté l’armée. Dix-sept personnes, dont des civils, ont été blessées, a ajouté un responsable local, dans cette attaque revendiquée par un groupuscule lié aux talibans pakistanais.Les échanges de tirs entre les forces de sécurité et des hommes armés ayant lancé l’assaut sur la caserne avec “une voiture bélier puis cinq kamikazes”, selon ce responsable de l’administration locale, ont duré “douze heures” avant que les “six terroristes (soient) tués”.L’année 2024 a été la plus meurtrière en près d’une décennie au Pakistan, avec plus de 1.600 morts, pour près de la moitié des soldats et policiers, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d’Islamabad.

Brésil: la défense de Bolsonaro réclame un acquittement “indispensable”

La défense de Jair Bolsonaro a réclamé mercredi devant la Cour suprême du Brésil l’acquittement de l’ex-président, qui encourt jusqu’à 43 ans de prison pour tentative présumée de coup d’Etat, une affaire au coeur d’une crise avec les Etats-Unis.”L’acquittement est absolument indispensable pour que nous n’ayons pas notre version de l’affaire Dreyfus”, a déclaré l’avocat Paulo Cunha Bueno.Il faisait référence à la retentissante erreur judiciaire qui a marqué l’histoire de France, dressant un parallèle entre son client, capitaine de l’armée brésilienne à la retraite, et le capitaine juif de l’armée française qui avait été accusé à tort de haute trahison au profit de l’Allemagne.La “crédibilité” de la Cour suprême est en jeu, a affirmé l’avocat.Le verdict de ce procès historique est attendu la semaine prochaine pour l’ancien chef de l’Etat de 70 ans, au pouvoir de 2019 à 2022, et ses sept co-accusés, parmi lesquels d’anciens ministres et militaires haut gradés.Le parquet accuse Jair Bolsonaro d’être le chef d’une “organisation criminelle armée” ayant conspiré pour son “maintien autoritaire au pouvoir” quel que soit le résultat de l’élection de 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Déjà inéligible jusqu’en 2030, M. Bolsonaro clame son innocence et se dit victime d’une “persécution politique”, à un peu plus d’un an de la présidentielle de 2026.- “Aucune preuve” -Selon le parquet, le projet putschiste, qui incluait un décret d’état de siège et un plan pour assassiner Lula avant son installation, n’a pas abouti faute de soutien du haut commandement militaire.M. Bolsonaro “n’a jamais porté atteinte à l’état démocratique de droit”, a rétorqué l’avocat Paulo Cunha Bueno.Pour Celso Vilardi, autre membre de sa défense, “il n’y a aucune preuve qui relie” l’ex-président à ce projet d’assassinat. Pas plus, selon lui, qu’aux émeutes du 8 janvier 2023, quand des milliers de ses sympathisants ont pris d’assaut les lieux de pouvoir à Brasilia, une semaine après l’investiture de Lula.Dans leur plaidoirie, les avocats ont fustigé les “innombrables contradictions” des témoignages de son ancien aide de camp, Mauro Cid, qui a noué un accord de collaboration avec les autorités, dans l’espoir d’une remise de peine.Un grand nombre d’éléments à charge de l’accusation reposent sur les témoignages de ce lieutenant-colonel qui côtoyait M. Bolsonaro au quotidien durant sa présidence.En cas de condamnation, la défense aura cinq jours pour présenter un recours, a expliqué à l’AFP Thiago Bottino, professeur de droit pénal à la Fondation Getulio Vargas, un pôle universitaire.Il ne pourra pas être incarcéré avant épuisement des recours.Mais ses alliés misent surtout sur l’approbation au Parlement d’une amnistie pour lui éviter la prison. Ils intensifient leur pression pour que les débats débutent dans les prochains jours.”Forts de plus en plus de soutien, nous allons oeuvrer pour une amnisitie générale et sans restriction”, a déclaré mardi à des journalistes le sénateur Flavio Bolsonaro, un fils de l’ex-président.Jair Bolsonaro porte déjà un bracelet électronique, est assigné à résidence et interdit d’utiliser les réseaux sociaux en raison de soupçons d’entrave à son procès.Des soupçons liés notamment au lobbying d’un autre de ses fils, Eduardo, depuis les Etats-Unis. Ce dernier a mis entre parenthèses son mandat de député pour faire campagne en faveur de son père auprès des autorités américaines.Dénonçant une “chasse aux sorcières” contre son allié, le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part des exportations brésiliennes.Mardi, Alexandre de Moraes, rapporteur du procès à la Cour suprême, a affirmé que ce tribunal allait ignorer “les pressions internes ou externes” et serait “absolument inflexible dans la défense de la souveraineté nationale”.Ce magistrat à la fois puissant et clivant est lui-même ciblé par de lourdes sanctions financières de Washington, qui a aussi annulé son visa et celui d’autres juges de la Cour suprême.

Rubio rencontre Sheinbaum après l’escalade militaire des États-Unis contre les cartels

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio rencontre mercredi la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, alors que les Etats-Unis intensifient leurs actions contre les cartels de narcotrafiquants et ont mené mardi “dans les Caraïbes” une frappe contre un “bateau transportant de la drogue” qui aurait quitté le Venezuela.La rencontre est prévue à 10H00 locales (16h00 GMT), avant une conférence de presse avec le ministre mexicain des Affaires étrangères, Juan Ramon de la Fuente, selon le Département d’État.Peu avant la rencontre, Mme Sheinbaum au cours de sa traditionnelle conférence de presse quotidienne a réfuté avoir “peur”, et a nié que le Mexique soit contrôlé par les cartels, comme l’a insinué le président américain Donald Trump vendredi dans une interview.”Ce n’est pas vrai, ce qu’il affirme est faux”, a déclaré Mme Sheinbaum.Le gouvernement Trump présente la lutte contre le trafic de drogue comme l’un de ses grandes priorités.Plusieurs cartels mexicains, salvadoriens ou vénézuéliens ont été déclarés “organisations terroristes” par Washington qui accuse notamment le président vénézuélien Nicolas Maduro de diriger un  réseau de narcotrafic.Récemment, les autorités américaines ont même porté à 50 millions de dollars la prime pour tout élément permettant d’aboutir à son arrestation.- Ligne rouge -Cette frappe américaine, tuant “11 narcoterroristes”, selon M. Trump, membres supposés du cartel vénézuélien du Tren de Aragua “transportant des stupéfiants à destination des Etats-Unis”, marque une escalade depuis la signature par le président américain d’un décret autorisant l’utilisation de l’armée contre les cartels de la drogue.Avant de s’envoler pour le Mexique, M. Rubio a rappelé mardi la détermination de Donald Trump à utiliser “toute la puissance” des Etats-Unis pour “éradiquer les cartels de la drogue, peu importe où ils opèrent”, et dont une partie de la production transite par le Mexique.Après le déploiement de sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes, la présidente mexicaine a elle réaffirmé que toute “intervention” militaire américaine au Mexique constitue une ligne rouge. “Nous n’accepterons pas la subordination. Seulement une collaboration entre nations sur un pied d’égalité”, a déclaré la présidente mardi.L’administration Trump a déjà imposé une série de nouvelles sanctions dans l’espoir d’affaiblir les principaux cartels au Mexique. Le républicain attribue aux narcotrafiquants la responsabilité de l’afflux massif de fentanyl aux Etats-Unis, le puissant opioïde synthétique qui fait des ravages.Claudia Sheinbaum a jusqu’à présent toujours veillé à se montrer conciliante avec les Etats-Unis, comme son prédécesseur Andres Manuel Lopez Obrador, issu du même parti de gauche, lors du premier mandat de Trump.Menacé de lourdes surtaxes douanières, le Mexique coopère notamment dans la gestion des flux migratoires, renforçant notamment la surveillance de ses zones frontalières, porte d’entrée pour les migrants venant d’Amérique centrale en direction des États-Unis.Le pays a accepté l’extradition de fugitifs recherchés par la justice américaine.Deuxième économie d’Amérique latine après le Brésil, le Mexique pays a également pris des mesures pour réduire les importations chinoises, réduisant les possibilités d’accès de celles-ci au marché américain.Mais Claudia Sheinbaum a aussi engagé des actions en justice contre les fabricants d’armes américains, responsables à ses yeux de la violence sur le sol mexicain.Le Mexique, qui dispose de contrôles plus stricts sur les armes, affirme qu’entre 200.000 et 750.000 armes fabriquées aux États-Unis sont introduites en contrebande, dont beaucoup se retrouvent sur les nombreuses scènes de crimes au Mexique.