Espagne: l’Atlético Madrid surpris par l’Espanyol Barcelone pour son entame en Liga

Très actif cet été sur le marché des transferts pour tenter de rivaliser avec le FC Barcelone et le Real, l’Atlético Madrid a raté ses débuts en Liga dimanche, surpris (2-1) sur la pelouse de l’Espanyol Barcelone.Trop dans la gestion du résultat, les Colchoneros, qui avaient ouvert le score en fin de première période sur un superbe coup franc de l’attaquant argentin Julian Alvarez (37e), se sont fait renverser en deuxième mi-temps en encaissant deux buts évitables des deux entrants catalans Miguel Rubio (73e) et Pere Milla (85e).L’entraîneur rojiblanco Diego Simeone avait pourtant choisi d’aligner cinq de ses six recrues estivales dans le onze de départ, dont le milieu offensif espagnol Alex Baena, titulaire aux côtés d’Alvarez à la place d’Antoine Griezmann, l’ex-Lyonnais Tiago Almada et le défenseur slovaque David Hancko.Mais ses hommes, trop frileux pour tenter de conserver leur avantage, n’ont pas livré une prestation à la hauteur des ambitions réhaussées du club madrilène.Julian Alvarez a cependant eu la balle du doublé au bout du pied droit à l’heure de jeu, mais le superbe mouvement collectif des Colchoneros, l’un des seuls de la partie, a terminé sur le poteau (57e).Remplaçant au coup d’envoi avant d’entrer en jeu à la 68e minute, Antoine Griezmann, qui a décidé en fin de saison dernière de prolonger jusqu’en 2027 avec son club de coeur, a certainement eu un premier aperçu de son nouveau rôle de joker de luxe, à 34 ans.Plus tôt dans la journée, Getafe, en difficulté financière, est allé s’imposer sur la pelouse du Celta Vigo (2-0) grâce au Nigérian Christantus Uche, buteur et passeur décisif. Malgré un avantage de deux buts à la mi-temps, l’Athletic Bilbao, parvenu à retenir sa star Nico Williams qui a prolongé avec son club formateur jusqu’en 2035, a dû s’arracher pour prendre le dessus sur le Séville FC (3-2) à San Mamés. Le Real Madrid de Kylian Mbappé et de son nouvel entraîneur Xabi Alonso débutera sa saison mardi (21H00) au stade Santiago Bernabéu contre Osasuna.

Ligue 1: le PSG se lance doucement, Lille accroché malgré Giroud

Le Paris SG, champion de France et d’Europe en titre, a débuté sa saison de Ligue 1 par un succès sans forcer 1-0 à Nantes, dimanche.Plus tôt, Lille a concédé le nul 3-3 à Brest malgré un but de sa recrue star Olivier Giroud, alors que les trois promus, le Paris FC, Lorient et Metz, ont tous perdu.A La Beaujoire, le PSG, avec un onze très remanié, a poursuivi son été marathon après le Mondial des clubs et la Supercoupe d’Europe, remportée mercredi face à Tottenham.De quoi expliquer une première période fermée, lors de laquelle l’une de rares occasions est venue de Gonçalo Ramos (42e). Sa frappe très excentrée a été repoussée par le gardien nantais Anthony Lopes sur la transversale lors d’une action rappelant un but de Pauleta face à l’OM en 2004.C’est finalement le capitaine Vitinha qui a délivré avec un peu de réussite les Parisiens d’une frappe déviée par un Nantais (67e). Au classement, les hommes de Luis Enrique rejoignent notamment Monaco et Lyon, autres équipes à avoir pris trois points ce week-end.En début d’après-midi, tous les yeux étaient tournés vers le stade Francis-Le-Blé de Brest pour le retour en Ligue 1 d’Olivier Giroud, renfort de luxe du Losc à 38 ans. Le champion du monde 2018 et meilleur buteur de l’histoire des Bleus (57 buts) n’a eu besoin que de 11 minutes pour marquer d’un tir croisé rasant. Hakon Haraldsson l’a imité (26e) mais un doublé de Kamory Doumbia (34e, 51e) a permis aux Bretons de recoller.Les Nordistes ont repris l’avantage par Ngal’ayel Mukau (67e). Un but contesté par les Brestois, après une possible sortie de balle sur le corner, mais finalement validé. Mais ce sont les Bretons qui ont arraché le nul par Julien Le Cardinal (75e).Les trois autres rencontres de l’après-midi ont été beaucoup moins prolifiques et se sont toutes soldées par un 1-0.A domicile, Angers s’est imposé face au Paris FC, racheté par la famille Arnault et de retour dans l’élite après 46 ans d’absence. Esteban Lepaul, auteur de neuf buts la saison dernière, a ouvert son nouveau compteur dès la 9e minute. Le PFC, en supériorité numérique pendant la dernière demi-heure après l’exclusion de Louis Mouton, n’est pas parvenu à égaliser.Le derby entre un autre promu, Metz, et Strasbourg s’est joué à la 85e minute quand la recrue argentine du RCSA Joaquin Panichelli a marqué d’une tête rageuse.Grâce à un excellent Donovan Léon dans la cage et un but de Lassine Sinayoko (53e), Auxerre a réussi ses débuts à l’Abbé-Deschamps face à Lorient, champion de Ligue 2 2025. 

Ligue 1: le PSG se lance doucement, Lille accroché malgré Giroud

Le Paris SG, champion de France et d’Europe en titre, a débuté sa saison de Ligue 1 par un succès sans forcer 1-0 à Nantes, dimanche.Plus tôt, Lille a concédé le nul 3-3 à Brest malgré un but de sa recrue star Olivier Giroud, alors que les trois promus, le Paris FC, Lorient et Metz, ont tous perdu.A La Beaujoire, le PSG, avec un onze très remanié, a poursuivi son été marathon après le Mondial des clubs et la Supercoupe d’Europe, remportée mercredi face à Tottenham.De quoi expliquer une première période fermée, lors de laquelle l’une de rares occasions est venue de Gonçalo Ramos (42e). Sa frappe très excentrée a été repoussée par le gardien nantais Anthony Lopes sur la transversale lors d’une action rappelant un but de Pauleta face à l’OM en 2004.C’est finalement le capitaine Vitinha qui a délivré avec un peu de réussite les Parisiens d’une frappe déviée par un Nantais (67e). Au classement, les hommes de Luis Enrique rejoignent notamment Monaco et Lyon, autres équipes à avoir pris trois points ce week-end.En début d’après-midi, tous les yeux étaient tournés vers le stade Francis-Le-Blé de Brest pour le retour en Ligue 1 d’Olivier Giroud, renfort de luxe du Losc à 38 ans. Le champion du monde 2018 et meilleur buteur de l’histoire des Bleus (57 buts) n’a eu besoin que de 11 minutes pour marquer d’un tir croisé rasant. Hakon Haraldsson l’a imité (26e) mais un doublé de Kamory Doumbia (34e, 51e) a permis aux Bretons de recoller.Les Nordistes ont repris l’avantage par Ngal’ayel Mukau (67e). Un but contesté par les Brestois, après une possible sortie de balle sur le corner, mais finalement validé. Mais ce sont les Bretons qui ont arraché le nul par Julien Le Cardinal (75e).Les trois autres rencontres de l’après-midi ont été beaucoup moins prolifiques et se sont toutes soldées par un 1-0.A domicile, Angers s’est imposé face au Paris FC, racheté par la famille Arnault et de retour dans l’élite après 46 ans d’absence. Esteban Lepaul, auteur de neuf buts la saison dernière, a ouvert son nouveau compteur dès la 9e minute. Le PFC, en supériorité numérique pendant la dernière demi-heure après l’exclusion de Louis Mouton, n’est pas parvenu à égaliser.Le derby entre un autre promu, Metz, et Strasbourg s’est joué à la 85e minute quand la recrue argentine du RCSA Joaquin Panichelli a marqué d’une tête rageuse.Grâce à un excellent Donovan Léon dans la cage et un but de Lassine Sinayoko (53e), Auxerre a réussi ses débuts à l’Abbé-Deschamps face à Lorient, champion de Ligue 2 2025. 

Ligue 1: le PSG réussit ses débuts, sans briller

Le Paris SG, avec un onze de départ totalement remanié, n’a pas brillé au moment de se lancer dans la défense de son titre de champion de France mais a réussi l’essentiel en ramenant un succès de Nantes (1-0), dimanche lors de la première journée de Ligue 1. Quatre jours après avoir raflé la Supercoupe d’Europe, leur 5e trophée de l’année, les vainqueurs de la Ligue des champions ont manqué d’inspiration pour bousculer les Canaris et n’ont dû leur salut qu’à un but chanceux inscrit en seconde période par Vitinha sur une frappe déviée de l’extérieur de la surface qui a pris à contre-pied Anthony Lopes (67e). Malgré les imperfections constatées dans le jeu de son équipe, Luis Enrique se contentera volontiers de ce résultat, lui qui n’a récupéré ses troupes que le 6 août, trois semaines seulement après la fin d’un exercice certes historique pour le club de la capitale, mais interminable. Les nombreux changements effectués par l’entraîneur parisien, confronté au flagrant manque de préparation de ses joueurs, n’ont pas permis au PSG de retrouver la fluidité habituelle de son jeu mais le technicien n’a pas vraiment le choix en ce moment, l’objectif étant de ménager sa formation en vue des grosses échéances futures et surtout du début de la C1, mi-septembre. Luis Enrique avait ainsi décidé de laisser sur le banc au coup d’envoi une bonne partie de ses cadres (Marquinhos, Achraf Hakimi, Nuno Mendes, Willian Pacho, Khvicha Kvaratskhelia, Ousmane Dembélé, Désiré Doué). Mais les remplaçants appelés à assurer la relève n’ont pas vraiment été à la fête à la Beaujoire. Les deux ailiers, Ibrahim Mbaye côté droit et Bradley Barcola côté gauche, ont été trop brouillons devant le but (25e, 39e) et leurs centres ont été très imprécis, ne trouvant que trop rarement Gonçalo Ramos.- Débuts de Zabarnyi -L’attaquant portugais, héros en Supercoupe avec son but égalisateur dans les arrêts de jeu contre Tottenham, a eu toutes les peines du monde à s’imposer face aux défenseurs nantais. Il a toutefois trouvé la barre transversale sur une frappe enroulée très excentrée après avoir éliminé Anthony Lopes (43e). Une action qui a rappelé le fameux lob inscrit par son illustre compatriote Pauleta contre l’OM de Fabien Barthez au cours d’un clasico resté dans les mémoires en 2004.Mais Ramos n’est pas du niveau de l’Aigle des Açores et cet éclair aura été le seul pour l’ancien joueur du Benfica Lisbonne. Les rentrées du quatuor de choc Dembélé-Hakimi-Doué-Nuno Mendes (61e) ont ensuite fait basculer la partie, faisant reculer encore plus les Nantais avant que Vitinha ne finisse par trouver l’ouverture. Barcola a même une énorme opportunité à la 88e minute mais a a raté son duel avec Lopes.  Cette rencontre a aussi été l’occasion pour Illia Zabarnyi d’effectuer ses grands débuts sous les couleurs parisiennes. Le défenseur ukrainien de 22 ans, aligné axe droit aux côtés de Lucas Beraldo, a eu un peu de mal à entrer dans son match avec quelques approximations techniques sans grande conséquence mais a finalement passé une soirée assez paisible. L’ex-arrière de Bournemouth, appelé à concurrencer le capitaine Marquinhos, aura sans doute besoin d’autres rendez-vous pour prendre définitivement ses marques dans son nouveau club. A Paris, le début de saison rime encore avec préparation.

Ligue 1: le PSG réussit ses débuts, sans briller

Le Paris SG, avec un onze de départ totalement remanié, n’a pas brillé au moment de se lancer dans la défense de son titre de champion de France mais a réussi l’essentiel en ramenant un succès de Nantes (1-0), dimanche lors de la première journée de Ligue 1. Quatre jours après avoir raflé la Supercoupe d’Europe, leur 5e trophée de l’année, les vainqueurs de la Ligue des champions ont manqué d’inspiration pour bousculer les Canaris et n’ont dû leur salut qu’à un but chanceux inscrit en seconde période par Vitinha sur une frappe déviée de l’extérieur de la surface qui a pris à contre-pied Anthony Lopes (67e). Malgré les imperfections constatées dans le jeu de son équipe, Luis Enrique se contentera volontiers de ce résultat, lui qui n’a récupéré ses troupes que le 6 août, trois semaines seulement après la fin d’un exercice certes historique pour le club de la capitale, mais interminable. Les nombreux changements effectués par l’entraîneur parisien, confronté au flagrant manque de préparation de ses joueurs, n’ont pas permis au PSG de retrouver la fluidité habituelle de son jeu mais le technicien n’a pas vraiment le choix en ce moment, l’objectif étant de ménager sa formation en vue des grosses échéances futures et surtout du début de la C1, mi-septembre. Luis Enrique avait ainsi décidé de laisser sur le banc au coup d’envoi une bonne partie de ses cadres (Marquinhos, Achraf Hakimi, Nuno Mendes, Willian Pacho, Khvicha Kvaratskhelia, Ousmane Dembélé, Désiré Doué). Mais les remplaçants appelés à assurer la relève n’ont pas vraiment été à la fête à la Beaujoire. Les deux ailiers, Ibrahim Mbaye côté droit et Bradley Barcola côté gauche, ont été trop brouillons devant le but (25e, 39e) et leurs centres ont été très imprécis, ne trouvant que trop rarement Gonçalo Ramos.- Débuts de Zabarnyi -L’attaquant portugais, héros en Supercoupe avec son but égalisateur dans les arrêts de jeu contre Tottenham, a eu toutes les peines du monde à s’imposer face aux défenseurs nantais. Il a toutefois trouvé la barre transversale sur une frappe enroulée très excentrée après avoir éliminé Anthony Lopes (43e). Une action qui a rappelé le fameux lob inscrit par son illustre compatriote Pauleta contre l’OM de Fabien Barthez au cours d’un clasico resté dans les mémoires en 2004.Mais Ramos n’est pas du niveau de l’Aigle des Açores et cet éclair aura été le seul pour l’ancien joueur du Benfica Lisbonne. Les rentrées du quatuor de choc Dembélé-Hakimi-Doué-Nuno Mendes (61e) ont ensuite fait basculer la partie, faisant reculer encore plus les Nantais avant que Vitinha ne finisse par trouver l’ouverture. Barcola a même une énorme opportunité à la 88e minute mais a a raté son duel avec Lopes.  Cette rencontre a aussi été l’occasion pour Illia Zabarnyi d’effectuer ses grands débuts sous les couleurs parisiennes. Le défenseur ukrainien de 22 ans, aligné axe droit aux côtés de Lucas Beraldo, a eu un peu de mal à entrer dans son match avec quelques approximations techniques sans grande conséquence mais a finalement passé une soirée assez paisible. L’ex-arrière de Bournemouth, appelé à concurrencer le capitaine Marquinhos, aura sans doute besoin d’autres rendez-vous pour prendre définitivement ses marques dans son nouveau club. A Paris, le début de saison rime encore avec préparation.

Présidentielle en Bolivie: l’espoir d’un “changement” après vingt ans de socialisme

Excédés par la crise économique, les Boliviens ont voté dimanche pour élire leur prochain président avec l’espoir d’un “changement” après deux décennies de gouvernements socialistes.Les bureaux de vote ont fermé à 16H00 locales (20H00 GMT) ouvrant la voie au dépouillement, selon une source du Tribunal suprême électoral (TSE). Les premiers résultats sortie des urnes sont attendus à 20H00 locales (00H00 GMT). Le scrutin s’est déroulé dans un contexte de grave crise économique marqué par une pénurie chronique de dollars et de carburant, tandis que l’inflation annuelle avoisine les 25%, un niveau inédit depuis 17 ans. Tenu pour responsable de la débâcle, le président sortant Luis Arce, autrefois soutenu par l’ancien président Evo Morales (2006-2019), mais désormais en conflit avec lui, a renoncé à un second mandat. Andronico Rodriguez, le président du Sénat également issu de la gauche, et le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis 2006, Eduardo del Castillo, restent largement distancés dans les enquêtes.”Je veux un changement. Je pense que la gauche nous a fait beaucoup de mal”, a estimé Miriam Escobar, une retraité de 60 ans. “Il n’y a pas de travail, pas d’essence, pas de diesel, tout est très cher”, a-t-elle déploré après avoir voté à La Paz, la capitale administrative située à 3.600 mètres d’altitude.Dans ce contexte, deux candidats de droite, parmi les huit en lice, se disputent la première place avec environ 20% des intentions de vote : le millionnaire de centre-droit Samuel Doria Medina, 66 ans, et l’ancien président de droite Jorge “Tuto” Quiroga, 65 ans. Tous deux promettent de rompre avec le modèle étatiste instauré par Morales, en lançant un plan de choc combinant coupes budgétaires et ouverture accrue aux investissements privés. Sous Morales, la pauvreté a reculé et le PIB triplé, mais la chute des revenus gaziers depuis 2017 a plongé le pays dans la crise.”Aujourd’hui, est un jour très important pour les Boliviens car grâce au vote nous allons sortir de cette crise économique de manière pacifique et démocratique”, a lancé Doria Medina en votant à La Paz. L’influent homme d’affaires, candidat pour la quatrième fois à la présidence, s’engage à “un gouvernement d’austérité”.- “fin d’un cycle” -“C’est la fin d’un cycle”, a déclaré Jorge “Tuto” Quiroga, après avoir voté également à La Paz. Cet ingénieur, qui avait assuré un intérim à la tête du pays pendant un an (2001-2002), promet “un changement radical” en cas de victoire.Les deux favoris devraient s’affronter selon les sondages lors d’un second tour le 19 octobre, et infliger à la gauche son plus lourd revers depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales.L’ancien chef d’Etat de 65 ans espérait briguer un quatrième mandat présidentiel, mais la justice, en les limitant à deux, l’a écarté de la course. Visé par un mandat d’arrêt dans une affaire de traite de mineure qu’il conteste, l’ancien syndicaliste des planteurs de coca vit retranché dans son fief du centre du pays.En votant, chaussé de sandales, Evo Morales a dénoncé un scrutin “sans légitimité”, affirmant que le vote nul, qu’il a encouragé durant la campagne, allait l’emporter, tandis que ses partisans formaient un cordon autour de lui, a constaté l’AFP. Aucune présence policière n’était visible aux alentours. Malgré son éviction, le premier chef d’Etat bolivien d’origine indigène garde de solides appuis dans certains bastions ruraux et autochtones. Mais son conflit avec Arce a fracturé le MAS, et même ceux qui ont pendant longtemps bénéficié des politiques sociales expriment aujourd’hui leur désenchantement.Pour Daniel Valverde, politologue à l’université Gabriel René Moreno, “le pire ennemi de la gauche a été la gauche elle-même”. “La corruption, la mauvaise gestion, le manque de décisions et l’improvisation ont fini par fatiguer la population”, juge-t-il.Outre le président et le vice-président, les près de huit millions d’électeurs du pays doivent aussi renouveler le parlement bicaméral.

Présidentielle en Bolivie: l’espoir d’un “changement” après vingt ans de socialisme

Excédés par la crise économique, les Boliviens ont voté dimanche pour élire leur prochain président avec l’espoir d’un “changement” après deux décennies de gouvernements socialistes.Les bureaux de vote ont fermé à 16H00 locales (20H00 GMT) ouvrant la voie au dépouillement, selon une source du Tribunal suprême électoral (TSE). Les premiers résultats sortie des urnes sont attendus à 20H00 locales (00H00 GMT). Le scrutin s’est déroulé dans un contexte de grave crise économique marqué par une pénurie chronique de dollars et de carburant, tandis que l’inflation annuelle avoisine les 25%, un niveau inédit depuis 17 ans. Tenu pour responsable de la débâcle, le président sortant Luis Arce, autrefois soutenu par l’ancien président Evo Morales (2006-2019), mais désormais en conflit avec lui, a renoncé à un second mandat. Andronico Rodriguez, le président du Sénat également issu de la gauche, et le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis 2006, Eduardo del Castillo, restent largement distancés dans les enquêtes.”Je veux un changement. Je pense que la gauche nous a fait beaucoup de mal”, a estimé Miriam Escobar, une retraité de 60 ans. “Il n’y a pas de travail, pas d’essence, pas de diesel, tout est très cher”, a-t-elle déploré après avoir voté à La Paz, la capitale administrative située à 3.600 mètres d’altitude.Dans ce contexte, deux candidats de droite, parmi les huit en lice, se disputent la première place avec environ 20% des intentions de vote : le millionnaire de centre-droit Samuel Doria Medina, 66 ans, et l’ancien président de droite Jorge “Tuto” Quiroga, 65 ans. Tous deux promettent de rompre avec le modèle étatiste instauré par Morales, en lançant un plan de choc combinant coupes budgétaires et ouverture accrue aux investissements privés. Sous Morales, la pauvreté a reculé et le PIB triplé, mais la chute des revenus gaziers depuis 2017 a plongé le pays dans la crise.”Aujourd’hui, est un jour très important pour les Boliviens car grâce au vote nous allons sortir de cette crise économique de manière pacifique et démocratique”, a lancé Doria Medina en votant à La Paz. L’influent homme d’affaires, candidat pour la quatrième fois à la présidence, s’engage à “un gouvernement d’austérité”.- “fin d’un cycle” -“C’est la fin d’un cycle”, a déclaré Jorge “Tuto” Quiroga, après avoir voté également à La Paz. Cet ingénieur, qui avait assuré un intérim à la tête du pays pendant un an (2001-2002), promet “un changement radical” en cas de victoire.Les deux favoris devraient s’affronter selon les sondages lors d’un second tour le 19 octobre, et infliger à la gauche son plus lourd revers depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales.L’ancien chef d’Etat de 65 ans espérait briguer un quatrième mandat présidentiel, mais la justice, en les limitant à deux, l’a écarté de la course. Visé par un mandat d’arrêt dans une affaire de traite de mineure qu’il conteste, l’ancien syndicaliste des planteurs de coca vit retranché dans son fief du centre du pays.En votant, chaussé de sandales, Evo Morales a dénoncé un scrutin “sans légitimité”, affirmant que le vote nul, qu’il a encouragé durant la campagne, allait l’emporter, tandis que ses partisans formaient un cordon autour de lui, a constaté l’AFP. Aucune présence policière n’était visible aux alentours. Malgré son éviction, le premier chef d’Etat bolivien d’origine indigène garde de solides appuis dans certains bastions ruraux et autochtones. Mais son conflit avec Arce a fracturé le MAS, et même ceux qui ont pendant longtemps bénéficié des politiques sociales expriment aujourd’hui leur désenchantement.Pour Daniel Valverde, politologue à l’université Gabriel René Moreno, “le pire ennemi de la gauche a été la gauche elle-même”. “La corruption, la mauvaise gestion, le manque de décisions et l’improvisation ont fini par fatiguer la population”, juge-t-il.Outre le président et le vice-président, les près de huit millions d’électeurs du pays doivent aussi renouveler le parlement bicaméral.