Budget : la CGT attend la “rupture”, CFE-CGC et CFTC sont plus optimistes

La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a accusé lundi le Premier ministre, Sébastien Lecornu, de ne poser à ce stade “aucun acte de rupture”, tandis que ses homologues de la CFTC et de la CFE-CGC se sont montrés plus optimistes à l’issue de leurs entretiens à Matignon.”Ce rendez-vous confirme plus que jamais la nécessité de se mobiliser le 18 (septembre) puisque le Premier ministre, à ce stade, parle de rupture dans ses discours, mais ne pose aucun acte de rupture, notamment vis-à-vis de l’Elysée”, a dénoncé à la mi-journée Sophie Binet. “A part les deux jours fériés, il n’a renoncé à rien dans le musée des horreurs qu’Emmanuel Macron avait prévu dans son projet de budget”.Sébastien Lecornu a annoncé samedi le retrait de la proposition de suppression de deux jours fériés et dit miser sur “le dialogue avec les partenaires sociaux” pour trouver “d’autres sources de financement” pour le budget.La numéro un de la CGT, reçue à Matignon après Marylise Léon de la CFDT vendredi, a dit avoir exigé comme “première rupture” l’abrogation de la réforme des retraites, “blessure démocratique et sociale qui ne passe pas et qui est à l’origine de la situation d’instabilité politique actuelle”.Mais elle a expliqué à la presse avoir “senti que le Premier ministre n’était absolument pas déterminé à agir” sur l’abrogation de l’âge de départ à 64 ans. “S’il n’y a pas d’abrogation de cette réforme des retraites, son gouvernement, comme les précédents, tombera”, a-t-elle prévenu.”Il ne m’a donné aucune garantie qu’il n’y ait pas de nouvelle réforme de l’assurance chômage”, a également déploré Mme Binet, citant également, entre autres, la suppression des 3.000 postes de fonctionnaires et l’augmentation des franchises médicales comme points sur lesquels des ruptures sont attendues.Plus “optimiste”, Cyril Chabanier (CFTC) a “entendu un Premier ministre qui (…) comprend que l’année blanche peut poser certaines difficultés et qui est prêt à nous écouter, à entendre nos propositions, en tous cas pour que les plus fragiles et les plus modestes puissent être exclus des mesures les plus difficiles dans l’effort de redressement budgétaire”.”On a senti un Premier ministre prêt à bouger les lignes”, a-t-il poursuivi, tout en maintenant son appel à manifester aux côtés de ses homologues jeudi.Quid d’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage ? “Sur l’assurance chômage, ce n’est pas un dossier prioritaire pour le Premier ministre, ce n’est pas une priorité pour lui de faire une nouvelle réforme”, a rapporté Cyril Chabanier.”On a eu un entretien avec le Premier ministre quand même assez détendu, agréable et surtout il nous a fait part de son engagement pour remettre en selle le paritarisme des corps intermédiaires et des partenaires sociaux”, a salué devant la presse le N°1 de la CFE-CGC, François Hommeril.”Cet entretien je pense, en tout cas je veux l’espérer, ouvre des perspectives”, a-t-il ajouté, même si le Premier ministre n’a apporté aucune précision sur les pistes d’économies budgétaires à venir.Ces entretiens se déroulent sous la pression de la journée de mobilisation syndicale prévue jeudi, lors de laquelle les syndicats espèrent dépasser la mobilisation de près de 200.000 personnes du 10 septembre, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.Seul représentant du patronat reçu lundi – le patron du Medef Patrick Martin s’était rendu à Matignon vendredi soir, et celui de l’U2P Michel Picon doit s’y rendre mardi –, le président de la CPME Amir Reza-Tofighi a senti un premier ministre “à l’écoute”, a-t-il indiqué à l’AFP.”Nous lui avons fait part de la situation très difficile des entreprises actuellement et indiqué que la taxation des entrepreneurs sur la valeur de leur entreprise (la taxe Zucman, NDLR) était suicidaire pour notre économie et donc une ligne rouge absolue pour nous”, a-t-il ajouté.

One in six US parents rejecting standard vaccine schedule: poll

One in six American parents has delayed or skipped some or all of the standard childhood vaccines, according to a new Washington Post poll released Monday.Most of those parents cite concerns about potential side effects as well as a lack of confidence in federal health authorities to ensure their safety.Some nine percent have opted out of administering their kids with polio or MMR (measles, mumps, rubella) shots, a trend public health experts warn risks triggering a widespread return of potentially fatal illnesses that routine childhood vaccination had largely wiped out.In 2025, the United States experienced its worst measles outbreak in more than 30 years, with more than 1,400 total confirmed cases and three deaths, including two young children.The people who said they delayed or skipped vaccines were more likely to identify as Republican, be under 35, cite religious beliefs or homeschool their child.The wide-ranging Washington Post-KFF poll said parents are even less likely to have vaccinated their children against Covid-19 or the flu: approximately half of parents did not get their children flu shots last year, and 56 percent said they were not confident that Covid-19 vaccines are safe for kids.The vast majority of American parents still support vaccinations and 81 percent said public schools should still require measles and polio shots, the poll showed.But while vaccinations have long been part of standard-issue medical care, resistance has mushroomed in the United States in recent years, stoked in large part by debunked claims linking shots to autism.The US federal health secretary, Robert F. Kennedy Jr., has played a significant role in fueling those fears by repeating the false claims and sowing doubts about vaccine safety.As the top US health official, he has taken steps to curb access to Covid shots and recently ousted Sue Monarez from her post as director of the Centers for Disease Control and Prevention (CDC) over immunization guidelines.Monarez is set to testify before the Senate health committee this week.Kennedy’s revamped Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) — a scientific advisory board meant to make recommendations to the CDC, which he has staffed with vaccine skeptics after dismissing the entire previous body — is also set to convene at the end of this week.On Monday the CDC announced an additional five ACIP members, including figures who have argued against Covid vaccine mandates and pushed unproven treatments for the disease.

Le Sénat américain en passe de confirmer la nomination d’un conseiller de Trump à la Fed

Le Sénat américain doit voter lundi sur le choix du président Donald Trump de nommer un de ses conseillers économiques à la Réserve fédérale (Fed), possiblement à temps pour qu’il participe à une réunion clé dès mardi.Lors d’un vote en commission la semaine dernière, les sénateurs républicains, majoritaires, se sont tous prononcés en faveur de l’arrivée de Stephen Miran au conseil des gouverneurs de la Fed.Si sa nomination est confirmée lundi soir, il pourrait être en mesure de prêter serment in extremis afin de siéger mardi et mercredi à la réunion au cours de laquelle, toutes les six semaines, la banque centrale des Etats-Unis décide du niveau de ses taux directeurs.Les démocrates sont opposés à sa nomination. Ils jugent qu’il ne fera qu’appliquer les desiderata de Donald Trump.A la tête du Comité des conseillers économiques (CEA) de la Maison Blanche, Stephen Miran est l’un des architectes et défenseurs de la politique économique du président républicain.Lors de son audition au Sénat, il a estimé, à rebours de la majorité des économistes, qu’il n’y avait “pas eu d’augmentation détectable du niveau global des prix à la suite de l’instauration de droits de douane” par l’exécutif américain.Formé à l’Université de Boston puis à Harvard où il a reçu son titre de docteur en économie, M. Miran a travaillé pour des sociétés d’investissement et été conseiller au ministère des Finances à la fin du premier mandat de Donald Trump.Il doit occuper un poste de gouverneur vacant depuis la démission surprise d’Adriana Kugler. Nommée par l’ex-président démocrate Joe Biden, elle n’a pas précisé les raisons de son départ anticipé.Le mandat de Mme Kugler courrait jusqu’au 31 janvier 2026. C’est ce laps de temps que M. Miran est censé couvrir comme gouverneur.Du fait de la brièveté du mandat en jeu, Stephen Miran a expliqué aux sénateurs début septembre qu’il ne prévoyait pas de démissionner de son poste de conseiller du président mais seulement de prendre un congé sans solde.La situation inédite -un gouverneur gardant un lien avec la Maison Blanche- a révolté l’opposition démocrate qui dénonce une “servitude” annoncée.- “MAINTENANT” -Donald Trump réclame depuis des mois une détente monétaire pour alléger les coûts d’emprunt et soutenir la croissance. Il minimise en parallèle les risques d’un regain d’inflation, perspective qui a jusqu’ici freiné les banquiers centraux américains.Lundi encore, il a appelé le président de l’institution Jerome Powell à baisser les taux d’intérêt “MAINTENANT, ET PLUS FORTEMENT QUE CE QU’IL A EN TÊTE”, dans un message sur Truth Social.Avec ou sans M. Miran, la réunion de cette semaine devrait marquer la première baisse de taux de 2025. Les investisseurs anticipent majoritairement une diminution d’un quart de point, ce qui est le plus courant en politique monétaire.Pour accélérer les choses, Donald Trump tente de faire de la place pour des fidèles au sommet de la Fed. Après avoir menacé de limoger Jerome Powell et l’avoir appelé en vain à démissionner, il tente de pousser vers la sortie la gouverneure Lisa Cook.Il accuse Mme Cook d’avoir menti pour obtenir des emprunts immobiliers à des taux plus favorables.La gouverneure a obtenu la semaine dernière une décision de justice lui permettant de rester temporairement en place et de voter en principe cette semaine avec ses collègues sur les taux d’intérêt. Mais Donald Trump a fait appel et l’affaire est loin d’être close.Douze personnes votent ensemble sur les taux d’intérêt américains: les membres du conseil des gouverneurs (six gouverneurs et M. Powell), le président de la Fed de New York et quatre présidents de Fed régionales qui changent d’une année sur l’autre.

Wall Street termine en hausse, nouveaux records avant la Fed

La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, poussée par la perspective d’un assouplissement monétaire de la banque centrale américaine (Fed) dès mercredi, sur fond de bonnes nouvelles pour le secteur de la tech.L’indice Nasdaq (+0,94% à 22.348,75 points) et l’indice élargi S&P 500 (+0,47% à 6.615,28 points) ont tous les deux touché de nouveaux sommets en clôture. Le Dow Jones a gagné 0,11%.Tous les yeux sont rivés sur la réunion du comité monétaire de la Fed (FOMC) qui doit avoir lieu mardi et mercredi.”Les attentes d’une reprise du cycle de baisses des taux (…) renforcent la confiance des investisseurs”, résume Jose Torres, d’Interactive Brokers.Les taux directeurs de la Fed sont depuis décembre compris entre 4,25% et 4,50%, l’inflation aux États-Unis restant nettement supérieure à la cible à long terme fixée par la Fed (2%).Mais les derniers rapports officiels sur l’emploi ont semblé convaincre les responsables monétaires que l’urgence était désormais de voler au secours du marché du travail.Les investisseurs s’attendent donc à une diminution d’un quart de point à l’issue de la réunion du FOMC.Surtout, ils “tenteront de déterminer (…) s’il s’agit d’une mesure ponctuelle” ou non, commente Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Les opérateurs scruteront ainsi les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, et seront très attentifs à l’actualisation des anticipations de court et moyen termes des membres de l’institution.Pour le moment, la place américaine escompte également des baisses lors des réunions d’octobre et de décembre, qui ramèneraient les taux dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%, selon l’outil de veille CME Fedwatch.Une politique monétaire accommodante est généralement favorable aux actions, car elle permet aux entreprises de se financer à moindre coût, ce qui améliore les perspectives d’investissements et donc de croissance.Sur le marché obligataire, vers 20H20 GMT, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans atteignait 4,04%, contre 4,06% vendredi en clôture.Côté entreprises, Wall Street a été portée par certains grands noms du secteur technologique américain.Le constructeur de voitures électriques Tesla (+3,62% à 410,46 dollars) a gagné du terrain, alors que le patron de l’entreprise Elon Musk a acheté pour environ un milliard de dollars d’actions.Alphabet -maison mère de Google- a brillé (+4,49% à 251,61 dollars) et dépassé le seuil symbolique des 3.000 milliards de capitalisation boursière, derrière Nvidia, Microsoft et Apple.L’entreprise a profité au début du mois de septembre d’une décision judiciaire lui permettant de conserver son navigateur Chrome.La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (“cloud computing”) CoreWeave a franchement progressé (+7,60% à 120,47 dollars) après avoir donné des détails sur son contrat avec le géant des semiconducteurs Nvidia, qu’elle évalue à plus de 6 milliards de dollars.Après deux jours de négociations menées à Madrid, la Chine et les États-Unis sont parvenus à un accord sur TikTok prévoyant que la plateforme passe sous pavillon américain.Oracle, qui héberge les données de l’application TikTok US sur ses serveurs et pourrait faire partie des repreneurs, a profité de cette annonce (+3,42% à 302,18 dollars).Les investisseurs attendent par ailleurs l’introduction en Bourse du site de revente de billets sportifs et d’événements et spectacles StubHub, qui doit avoir lieu dans la semaine.

Stocks push higher ahead of expected US rate cut

Stock markets mostly rose Monday as traders geared up for an expected interest rate cut by the US Federal Reserve this week.Sentiment was also boosted by news that the United States and China have reached a framework deal over their TikTok dispute, which the US side said will be finalized by President Donald Trump and Chinese leader Xi Jinping on Friday.On Wall Street the S&P 500 and Nasdaq pushed to fresh records, while Europe’s main markets ended mostly higher.Equities have enjoyed a strong run-up over recent weeks as a string of data on jobs and inflation are seen as having provided the US central bank with enough leeway to resume its rate reductions.Wednesday’s policy decision would follow figures showing the labor market has continued to soften, while prices have not spiked as much as feared in the wake of Trump’s tariff war.The Fed is expected to lower borrowing costs by 25 basis points, although some observers predict it could go to 50 points.”Overall, today’s price action suggests that there is optimism across financial markets,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading platform.”Stocks look to be rallying into this Fed meeting, as hopes remain high that the Fed will burnish their dovish credentials and signal multiple rate cuts in the coming months on Wednesday,” she added.The dollar slid against its major rivals, and City Index and FOREX.com analyst Fawad Razaqzada said traders will be listening for phrases from the Fed like inflation being “well anchored” or the labor market “cooling more than expected,” signaling more cuts ahead. The central banks of Canada, Britain and Japan are also due to meet this week.Prospects for defusing trade tensions between the world’s top two economies improved as US Treasury Secretary Scott Bessent said Monday that a “framework” for a deal to settle a dispute over TikTok had been reached with China.He said Trump and Xi will speak on Friday to “complete” the agreement, after Washington’s pressure to have the video-sharing app find a non-Chinese buyer or face a US ban.Bessent was speaking after a second day of talks with Chinese officials in Madrid that included discussions on the US-China trade dispute.Trump said the talks were going “VERY WELL” in a Truth Social post, adding that he would speak to Xi on Friday.Trade tensions between Beijing and Washington escalated sharply earlier this year, with tit-for-tat tariffs reaching triple digits and snarling supply chains.Both governments have since agreed to a de-escalation, with the United States imposing 30-percent duties on imports of Chinese goods and China hitting US products with a 10-percent levy. But the temporary truce expires in November.Asia equities fluctuated and Shanghai edged down after data showed further weakness in China’s economy — with growth in retail sales and industrial production much slower than forecast.Shares in Tesla closed 3.6 percent up after regulatory filings showed CEO Elon Musk bought about $1 billion worth of shares in the electric car manufacturer.- Key figures at around 2015 GMT -New York – Dow: UP 0.1 percent at 45,883.45 points (close)New York – S&P 500: UP 0.5 percent at 6,615.28 (close)New York – Nasdaq Composite: UP 0.9 percent at 22,348.75 (close)London – FTSE 100: DOWN less than 0.1 percent at 9,277.03 (close)Paris – CAC 40: UP 0.9 percent at 7,896.93 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.2 percent at 23,748.86 (close)Tokyo – Nikkei 225: Closed for a holidayHong Kong – Hang Seng Index: UP 0.2 percent at 26,446.56 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.3 percent at 3,860.50 (close)Euro/dollar: UP at $1.1768 from $1.1731 on FridayPound/dollar: UP at $1.3609 from $1.3560Dollar/yen: DOWN at 147.38 yen from 147.67 yenEuro/pound: DOWN at 86.47 pence from 86.52 penceWest Texas Intermediate: UP 1.0 percent at $63.30 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.7 percent at $67.44 per barrelburs-rl-bys/mlm

Valorisation et gouvernance: la méga-fusion Airbus, Thales et Leonardo entre dans la phase décisive

Les discussions sur la méga-fusion entre les champions européens de satellites Airbus, Thales et Leonardo sont dans la phase de “discussions détaillées” portant sur la valorisation des acteurs et les modèles de gouvernance, a déclaré lundi à l’AFP Alain Fauré, patron de Space Systems, activités spatiales de la branche Defence and Space d’Airbus.”On fait des analyses détaillées pour voir la création de valeur par cette entité (…) On regarde également les modèles de gouvernance, parce qu’on veut faire une entreprise compétitive. Et on regarde la valorisation des différents acteurs”, a dit Alain Fauré dans un entretien à l’AFP dans le cadre de la WSBW, semaine internationale annuelle de l’industrie spatiale à Paris.”On est dans une phase de +due diligence+”, a-t-il précisé évoquant ce terme juridique et financier qui désigne le processus de vérification et d’analyse approfondie réalisé avant de finaliser une fusion (valorisation des entreprises, synergies potentielles, risques financiers…).Un accord d’ici la fin de l’année dont a parlé Michael Schoellhorn, directeur général d’Airbus Defence and Space, dans une interview dimanche au quotidien italien Corriere della Sera, “serait un Memorandum of Understanding (MoU, protocole d’accord) qui définirait les principales bases”, a-t-il indiqué.”On ne maîtrise pas tout dans le calendrier, parce que cela va dépendre des questions que l’on va recevoir” notamment de la Commission européenne, a-t-il poursuivi. Si un MoU est signé, le processus de finalisation d’un accord contraignant pourrait prendre entre “18 mois et deux ans”, a dit à l’AFP un industriel européen connaisseur du dossier. Ce processus inclura “des discussions avec les partenaires sociaux ou sur les règles de concurrence avec la Commission européenne et d’autres acteurs”, selon cette source.- “Certain optimisme” -Si les discussions sur la gouvernance ont bien avancé, “il y a des doutes concernant la valorisation puisqu’il s’agit de trois compagnies avec des actifs différents. En fonction de la répartition qui se fera dans cette +joint venture+ (co-entreprise), il y aura peut-être des compensations financières pour certains vers d’autres”, estime l’industriel.Même si les valorisations sont en cours, Airbus pèse plus que Leonardo, qui pourrait payer une compensation pour avoir une part plus importante de capital dans la future co-entreprise, selon des sources. Quant à la position de la Commission européenne, “on a un certain optimisme” concernant ce projet de fusion censé créer “des synergies et de créer de la valeur”, souligne Alain Fauré. “L’Europe a compris dans quelle situation se trouvait le spatial avec les besoins de souveraineté”, déclare-t-il.”Je ne peux pas parler pour la Commission européenne”, qui va devoir se pencher sur le dossier sous l’angle antitrust, “on a commencé à discuter. Mais on n’est pas dans les discussions finales, détaillées avec la Commission européenne. Donc on verra”, nuance-t-il.Pour l’industrie spatiale européenne, cette fusion apporterait “plus de volume, plus de solidité, une diversité sur les différents pays et donc un effet d’échelle” face à la concurrence agressive de SpaceX d’Elon Musk et des Chinois, souligne Alain Fauré.Mutualiser les frais de recherche et développement pourrait également être bénéfique dans une Europe où “les projets sont fragmentés et on peut être amené à développer les mêmes choses”, conclut-il.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Brésil: la forêt amazonienne amputée d’une surface équivalente à l’Espagne en 40 ans

La forêt amazonienne au Brésil a été amputée en quatre décennies d’une surface proche de celle de l’Espagne et s’approche d’un “point de non-retour”, selon les données publiées lundi par le réseau de surveillance Mapbiomas.Dans le plus vaste pays d’Amérique latine, la plus grande forêt tropicale de la planète a perdu 49,1 millions d’hectares de 1985 à 2024, selon les données satellitaires compilées par ce réseau regroupant des ONG, des universités et des entreprises de technologies.L’Amazonie s’approche du “point de non-retour au-delà duquel la forêt ne peut plus perdurer” comme telle, car elle menace d’atteindre le seuil de 20-25% de végétation autochtone perdue, explique Bruno Ferreira, chercheur de Mapbiomas, cité dans un communiqué.”Lors de pertes importantes de végétation, le cycle des pluies est rompu et de grandes zones ont tendance à se transformer en savane”, explique-t-il à l’AFP.Le Brésil, qui accueille en novembre la conférence de l’ONU sur le climat COP30 dans la ville amazonienne de Belem, abrite environ 60% de la forêt amazonienne, soit 421 millions d’hectares au total.En 2024, la superficie occupée par des activités humaines, notamment agricoles, y a atteint 15,3%, selon Mapbiomas. La surface occupée par l’élevage y a été pratiquement multipliée par cinq de 1985 à 2024, atteignant 56,1 millions d’hectares.La forêt joue un rôle crucial dans l’absorption de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.Au Brésil, la déforestation en Amazonie a augmenté de 4% d’août 2024 à juillet 2025, en raison notamment d’incendies dévastateurs favorisés par la sécheresse historique qui a frappé le pays l’an dernier.Mais elle avait nettement baissé auparavant depuis le retour au pouvoir en janvier 2023 du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, après de fortes augmentations sous le mandat de son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro.

Lecornu va mettre fin aux “avantages à vie” des ex-ministres dès 2026

Fini le chauffeur et la voiture de fonction “à vie” pour les anciens de Matignon: les avantages octroyés aux ex-Premiers ministres seront “supprimés” dès 2026, a annoncé lundi Sébastien Lecornu, concrétisant l’une de ses premières promesses, très symbolique pour l’opinion.Il n’est “pas concevable” que les anciens ministres “puissent bénéficier d’avantages à vie en raison d’un statut temporaire”, a écrit le locataire de Matignon sur X, confirmant la mise en place de cette réforme dès le 1er janvier 2026.”La protection policière ne sera accordée aux anciens Premiers ministres et ministres de l’Intérieur que pour une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque. Tous les autres moyens mis à disposition des anciens Premiers ministres à vie le seront dorénavant pour une durée limitée”, a expliqué M. Lecornu sur ce réseau social.Sollicité par l’AFP, Matignon a expliqué que le gouvernement avait préparé une “instruction” à destination du Secrétariat général du gouvernement, en vue de revoir le décret du 20 septembre 2019, qui avait déjà restreint les privilèges accordés aux anciens Premiers ministres.Ces derniers peuvent actuellement se voir octroyer “sur leur demande, un véhicule de fonction et un conducteur automobile”, à la charge de l’Etat. Ils peuvent aussi bénéficier d’un “agent pour leur secrétariat particulier” pendant dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 67 ans. Des avantages qui ne s’appliquent pas pour les “ex” de Matignon lorsque ces derniers disposent déjà de ces privilèges via leur mandat (parlementaire ou local) ou leur fonction publique.- “Mettre fin aux derniers privilèges” -Une autre instruction du chef du gouvernement à l’attention de la Direction générale de la police nationale (DGPN) permettra de créer “un cadre” relatif à la “protection policière” des anciens Premiers ministres et ministres de l’Intérieur, a détaillé Matignon.”On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas. La réforme, ce n’est pas toujours +pour les autres+, cela crée la suspicion”, avait lancé Sébastien Lecornu dans un entretien donné à plusieurs titres de la presse régionale durant le week-end. “Beaucoup de choses ont été réglées pour les anciens présidents de la République. Je vais donc mettre fin aux derniers privilèges”, avait-il encore promis, quelques jours seulement après sa prise de fonctions à Matignon, durant laquelle il s’était inquiété du “décalage” observé entre la vie politique et la vie “réelle” des Français.Le Premier ministre, nommé mardi par Emmanuel Macron après la chute de François Bayrou, met ainsi en musique l’une de ses premières promesses, alors qu’il consulte en parallèle les forces politiques, syndicales et patronales en vue de former un gouvernement susceptible de survivre aux menaces de censure des oppositions.Il doit aussi batailler contre une opinion publique très défiante vis-à-vis de sa nomination, même si les chiffres de confiance des Français à son égard varient selon les instituts de sondage.Son prédécesseur, François Bayrou, avait déjà annoncé vouloir passer au crible ces privilèges ministériels: il avait confié fin août une mission à l’ex-député socialiste René Dosière pour identifier les “avantages indus, excessifs, inacceptables” dans un contexte de dérapage des finances publiques. En réalité, l’économie à espérer de ces annonces est dérisoire par rapport aux dizaines de milliards d’euros recherchées par les gouvernements successifs. Les privilèges accordés au titre du décret de 2019 (chauffeur, secrétariat, véhicule) ont coûté 1,58 million d’euros à l’Etat en 2024, selon le gouvernement. Un montant auquel il faut ajouter les dépenses de protection policière, évaluées à 2,8 millions d’euros par an dans un rapport parlementaire de 2019.