Survivors claw through rubble after deadly Pakistan cloudburst

In the middle of the night, by the glow of their mobile phones, rescuers and villagers dug through the concrete remains of flattened houses after massive rocks crashed down on a remote Pakistani village following a cloudburst.Using hammers, shovels, and in many cases their bare hands to clear the rubble and open blocked pathways, they searched through the debris in darkness, with no electricity in the area.In just minutes, a torrent of water and rocks swept down on the village of Dalori on Monday, destroying at least 15 houses, damaging several others and killing nine people.Around 20 villagers are still trapped under the debris.”A huge bang came from the top of the mountain, and then dark smoke billowed into the sky,” Lal Khan, a 46-year-old local labourer, told AFP.”A massive surge of water gushed down with the sliding mountain,” he added.The cloudburst above Dalori came a few days into heavy monsoon rains that have already killed more than 350 people across mountainous Khyber Pakhtunkhwa province, along the northwest border with Afghanistan.Torrential rains in northern Pakistan since Thursday have caused flooding and landslides that have swept away entire villages, with around 200 people still missing.And authorities have warned of fresh flash floods in the coming days.Khan recalled seeing the hand of his neighbour sticking out of the rubble, where rescuers later retrieved her body along with those of her four children.”We are absolutely helpless. We don’t have the means to tackle this calamity that nature has sent upon us,” Khan added.- ‘Like an apocalyptic movie’ -Fellow resident Gul Hazir said not one but several cloudbursts from two sides of the village struck the remote valley.”It was like an apocalyptic movie. I still can’t believe what I saw,” Hazir said.”It was not the water that struck first, but a massive amount of rocks and stones that smashed into the houses,” Hazir told AFP.Local administration official Usman Khan told AFP at the site that many of the houses had been built in the middle of the stream bed, which worsened the scale of destruction.”There was no way for the water to recede after the cloudburst struck at least 11 separate locations in the area,” he said.”It is immensely challenging to carry out operations here, as heavy machinery cannot pass through the narrow alleys.”Saqib Ghani, a student who lost his father and was searching for other relatives, tried to claw through the concrete with his bare hands before rescuers pulled him away and villagers gave him water.The single road leading to the village was demolished at several points, while gravel was scattered across the settlement.Despite the challenging conditions, excavators were working at several sites to remove debris that had clogged the drainage channels and blocked the flow of water.Dalori has already held funerals for five victims, while women mourned in darkened homes with no electricity since the disaster.In the village’s narrow alleys, unattended cattle wandered freely amid the devastation.”I will not live here anymore,” said a grieving woman, draped in a large shawl, as she followed a coffin being carried through the street.Over the past few days, the villagers had been collecting money to help people in neighbouring flood-hit areas, until they too were overwhelmed by disaster and lost everything.”We didn’t know we would be needing help ourselves,” Hazir added.

Sommet Poutine-Zelensky en vue après la réunion des Européens autour de Trump

Donald Trump va “commencer les préparatifs” d’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui rejetait jusqu’ici une telle réunion, au terme d’une “très bonne” entrevue avec le président ukrainien et plusieurs dirigeants européens.Le président russe a convenu de cette future rencontre, qui devrait se produire dans les deux semaines à venir, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue américain, a fait savoir le chancelier allemand Friedrich Merz, l’un des responsables européens conviés à la Maison Blanche.”Nous sommes prêts à une rencontre bilatérale avec Poutine et après cela nous nous attendons à une rencontre trilatérale” avec la participation de Donald Trump, a de son côté déclaré le chef d’Etat ukrainien à la presse. Les éventuelles concessions territoriales exigées par la Russie à l’Ukraine sont “une question que nous laisserons entre moi et Poutine”, a-t-il ajouté.”L’idée a été discutée qu’il serait nécessaire d’étudier la possibilité de porter à un plus haut niveau la représentation de l’Ukraine et de la Russie”, a de son côté déclaré le conseiller diplomatique du président russe Iouri Ouchakov, cité par l’agence Tass.- “Garanties de sécurité” -Donald Trump a précisé sur son réseau Truth Social que la rencontre, en un lieu qui reste à déterminer, serait suivie d’une réunion à trois avec lui-même, visant à mettre fin à trois ans et demi de conflit, déclenché par l’invasion russe.Lundi, le président américain et ses invités ont “discuté de garanties de sécurité pour l’Ukraine, des garanties qui seraient fournies par divers pays européens, en coordination avec les Etats-Unis d’Amérique”, selon le président américain.”Les garanties de sécurité seront probablement décidées par nos partenaires et il y aura de plus en plus de détails, car tout sera couché sur papier et officialisé (…) d’ici une semaine à dix jours”, a indiqué pour sa part M. Zelensky.Moscou refuse toute garantie de sécurité passant par l’Otan et son mécanisme de défense collective, le célèbre article 5.  “Je pense que nous avons eu une très bonne conversation avec le président Trump, c’était vraiment la meilleure”, a déclaré par ailleurs le chef de l’Etat ukrainien en début d’après-midi. Il a ajouté plus tard que Kiev avait offert de se fournir en armes américaines pour 90 milliards de dollars, le Financial Times évoquant lui un budget de 100 milliards financés par les Européens.Avant une réunion élargie avec les dirigeants européens, les deux hommes avaient eu un entretien bilatéral dans le Bureau ovale, où ils ont répondu à quelques questions des journalistes sur un ton cordial, à l’extrême opposé de l’humiliation publique subie par Volodymyr Zelensky au même endroit fin février.- “Merci” -“Merci pour l’invitation et merci beaucoup pour vos efforts, vos efforts personnels pour mettre fin à la tuerie et arrêter cette guerre”, a dit le président ukrainien, qui s’était vu reprocher son ingratitude la dernière fois.Volodymyr Zelensky et les Européens ont tout fait pour mettre Donald Trump dans les meilleures dispositions, après sa rencontre peu concluante de vendredi avec Vladimir Poutine, pendant laquelle le président russe n’a fait aucune concession publique sur l’Ukraine.Le président ukrainien portait une veste de costume et une chemise noires qui lui ont valu les compliments de Donald Trump, attentif aux marques de respect protocolaire.Volodymyr Zelensky avait été critiqué par les partisans de Donald Trump en février pour sa tenue d’inspiration militaire, jugée trop décontractée.Le chancelier allemand Friedrich Merz a de son côté estimé que l’Ukraine ne devrait pas être contrainte de faire des concessions territoriales dans le cadre d’un éventuel accord de paix. “La demande russe visant à ce que Kiev renonce aux parties libres du Donbass correspond, pour parler franchement, à une proposition visant à ce que les Etats-Unis renoncent à la Floride”, a-t-il lancé.- “Un accord pour moi” -Le président français Emmanuel Macron a lui appelé à “augmenter les sanctions” contre la Russie si les futurs pourparlers échouaient, et précisé que la question sans doute la plus difficile, celle d’éventuelles concessions territoriales, n’avait pas été abordée lundi.Donald Trump a répété lundi qu’il n’était selon lui pas nécessaire d’en passer par un cessez-le-feu avant un accord de paix définitif, alors que le plus sanglant conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale se poursuit, avec des attaques de drones et de missiles balistiques russes.Avant que ne commencent les discussions avec les Européens, le président américain a dit à son homologue français Emmanuel Macron lors d’un échange apparemment capté à son insu par un micro, et en parlant de Vladimir Poutine: “Je pense qu’il veut conclure un accord pour moi. Vous comprenez? Aussi dingue que ça paraisse”.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre britannique Keir Starmer, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le président finlandais Alexander Stubb, Friedrich Merz et Emmanuel Macron ont fait bloc autour de Volodymyr Zelensky lundi à la Maison Blanche, dans une manifestation de solidarité diplomatique inédite.

Sommet Poutine-Zelensky en vue après la réunion des Européens autour de Trump

Donald Trump va “commencer les préparatifs” d’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui rejetait jusqu’ici une telle réunion, au terme d’une “très bonne” entrevue avec le président ukrainien et plusieurs dirigeants européens.Le président russe a convenu de cette future rencontre, qui devrait se produire dans les deux semaines à venir, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue américain, a fait savoir le chancelier allemand Friedrich Merz, l’un des responsables européens conviés à la Maison Blanche.”Nous sommes prêts à une rencontre bilatérale avec Poutine et après cela nous nous attendons à une rencontre trilatérale” avec la participation de Donald Trump, a de son côté déclaré le chef d’Etat ukrainien à la presse. Les éventuelles concessions territoriales exigées par la Russie à l’Ukraine sont “une question que nous laisserons entre moi et Poutine”, a-t-il ajouté.”L’idée a été discutée qu’il serait nécessaire d’étudier la possibilité de porter à un plus haut niveau la représentation de l’Ukraine et de la Russie”, a de son côté déclaré le conseiller diplomatique du président russe Iouri Ouchakov, cité par l’agence Tass.- “Garanties de sécurité” -Donald Trump a précisé sur son réseau Truth Social que la rencontre, en un lieu qui reste à déterminer, serait suivie d’une réunion à trois avec lui-même, visant à mettre fin à trois ans et demi de conflit, déclenché par l’invasion russe.Lundi, le président américain et ses invités ont “discuté de garanties de sécurité pour l’Ukraine, des garanties qui seraient fournies par divers pays européens, en coordination avec les Etats-Unis d’Amérique”, selon le président américain.”Les garanties de sécurité seront probablement décidées par nos partenaires et il y aura de plus en plus de détails, car tout sera couché sur papier et officialisé (…) d’ici une semaine à dix jours”, a indiqué pour sa part M. Zelensky.Moscou refuse toute garantie de sécurité passant par l’Otan et son mécanisme de défense collective, le célèbre article 5.  “Je pense que nous avons eu une très bonne conversation avec le président Trump, c’était vraiment la meilleure”, a déclaré par ailleurs le chef de l’Etat ukrainien en début d’après-midi. Il a ajouté plus tard que Kiev avait offert de se fournir en armes américaines pour 90 milliards de dollars, le Financial Times évoquant lui un budget de 100 milliards financés par les Européens.Avant une réunion élargie avec les dirigeants européens, les deux hommes avaient eu un entretien bilatéral dans le Bureau ovale, où ils ont répondu à quelques questions des journalistes sur un ton cordial, à l’extrême opposé de l’humiliation publique subie par Volodymyr Zelensky au même endroit fin février.- “Merci” -“Merci pour l’invitation et merci beaucoup pour vos efforts, vos efforts personnels pour mettre fin à la tuerie et arrêter cette guerre”, a dit le président ukrainien, qui s’était vu reprocher son ingratitude la dernière fois.Volodymyr Zelensky et les Européens ont tout fait pour mettre Donald Trump dans les meilleures dispositions, après sa rencontre peu concluante de vendredi avec Vladimir Poutine, pendant laquelle le président russe n’a fait aucune concession publique sur l’Ukraine.Le président ukrainien portait une veste de costume et une chemise noires qui lui ont valu les compliments de Donald Trump, attentif aux marques de respect protocolaire.Volodymyr Zelensky avait été critiqué par les partisans de Donald Trump en février pour sa tenue d’inspiration militaire, jugée trop décontractée.Le chancelier allemand Friedrich Merz a de son côté estimé que l’Ukraine ne devrait pas être contrainte de faire des concessions territoriales dans le cadre d’un éventuel accord de paix. “La demande russe visant à ce que Kiev renonce aux parties libres du Donbass correspond, pour parler franchement, à une proposition visant à ce que les Etats-Unis renoncent à la Floride”, a-t-il lancé.- “Un accord pour moi” -Le président français Emmanuel Macron a lui appelé à “augmenter les sanctions” contre la Russie si les futurs pourparlers échouaient, et précisé que la question sans doute la plus difficile, celle d’éventuelles concessions territoriales, n’avait pas été abordée lundi.Donald Trump a répété lundi qu’il n’était selon lui pas nécessaire d’en passer par un cessez-le-feu avant un accord de paix définitif, alors que le plus sanglant conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale se poursuit, avec des attaques de drones et de missiles balistiques russes.Avant que ne commencent les discussions avec les Européens, le président américain a dit à son homologue français Emmanuel Macron lors d’un échange apparemment capté à son insu par un micro, et en parlant de Vladimir Poutine: “Je pense qu’il veut conclure un accord pour moi. Vous comprenez? Aussi dingue que ça paraisse”.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre britannique Keir Starmer, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le président finlandais Alexander Stubb, Friedrich Merz et Emmanuel Macron ont fait bloc autour de Volodymyr Zelensky lundi à la Maison Blanche, dans une manifestation de solidarité diplomatique inédite.

Les hôtesses et stewards d’Air Canada poursuivent leur grève, reprise des négociations

Des discussions entre Air Canada et les hôtesses et stewards en grève ont débuté lundi soir pour tenter de trouver une issue à un mouvement social qui affecte 500.000 personnes depuis samedi et paralyse la plus grande compagnie du pays.Quelque 10.000 agents de bord ont cessé le travail pendant le week-end pour demander des augmentations de salaires et une compensation pour le travail au sol non rémunéré, y compris pendant l’embarquement.Quelques heures plus tard, le gouvernement canadien, estimant que la grève “affectait directement l’économie canadienne”, a décidé d’intervenir, invoquant une disposition légale pour suspendre la grève et forcer les deux parties à un arbitrage contraignant.Mais les salariés d’Air Canada ont choisi dimanche de défier l’injonction du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), un tribunal réglementaire, qui leur avait ordonné de reprendre le travail.Lundi, ils ont de nouveau affirmé leur détermination et annoncé qu’ils ne reprendraient pas le travail, même si les régulateurs du CCRI ont augmenté la pression en ordonnant aux agents de bord “de reprendre immédiatement leurs fonctions et de s’abstenir de participer à des activités de grève illégales”.Lundi soir, le syndicat du personnel de bord a annoncé une rencontre avec Air Canada. “Pour le moment, la grève est toujours en cours et les pourparlers ne font que commencer”, a précisé sur Facebook l’organisation affiliée au syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).  Selon le transporteur national canadien, qui dessert directement 180 villes au Canada et à l’étranger, la grève a entraîné des annulations affectant 500.000 personnes.”Si Air Canada pense que les avions voleront cet après-midi, ils se trompent totalement. Cela n’arrivera pas aujourd’hui”, a déclaré Mark Hancock, président du syndicat canadien de la fonction publique, lors d’une conférence de presse.”Les entreprises les plus rentables utilisent tous les outils à leur disposition pour imposer des salaires de misère et écraser les droits des salariés. Le seul objectif de nos membres est d’être payés pour leur temps de travail”, a renchéri Candace Rennick, secrétaire-trésorière du même syndicat.- “Précédent terrible” -S’exprimant pour la première fois sur le sujet, le Premier ministre, Mark Carney, a déclaré lundi aux journalistes à Ottawa qu’il était “décevant” que huit mois de négociations entre le transporteur et le syndicat n’aient pas abouti à un accord.”Nous reconnaissons pleinement le rôle crucial que jouent les agents de bord pour assurer la sécurité des Canadiens et de leurs familles lorsqu’ils voyagent”, a déclaré M. Carney.”Il est important qu’ils soient équitablement rémunérés”, a-t-il ensuite ajouté, avant d’expliquer que le Canada comptait des centaines de milliers de citoyens et visiteurs confrontés à une situation compliquée.Au cours du week-end, le syndicat avait dénoncé l’intervention du gouvernement (grâce à la section 107 du Code du travail du Canada), estimant que cela établissait un “précédent terrible” et récompensait “le refus d’Air Canada de négocier équitablement”.Une décision qui pousse également les spécialistes du droit du travail à s’interroger, explique à l’AFP Rafael Gomez, professeur à l’université de Toronto.”Beaucoup de spécialistes du travail et de la communauté de droit du travail pensent que la section 107 est utilisée de manière inappropriée”, explique-t-il. “Notamment car elle est prévue pour une situation où les grèves durent depuis longtemps et où il n’y a aucune issue possible.”L’économie canadienne, bien que montrant des signes de résilience, commence à éprouver les effets de la guerre commerciale engagée par le président américain, Donald Trump, avec des droits de douane affectant des secteurs cruciaux pour le pays comme l’automobile, l’aluminium et l’acier.Dans ce contexte, le Conseil canadien des affaires, qui regroupe des dirigeants de plus d’une centaine de grandes entreprises, a estimé que la grève était susceptible de causer “un préjudice immédiat et considérable à tous les Canadiens”.

Dans le nord du Togo, une discrète poussée jihadiste depuis le Burkina

Dans le nord du Togo, confronté à des incursions de groupes islamistes présents de l’autre côté de la frontière au Burkina Faso, les violences jihadistes s’intensifient depuis le début de l’année, malgré un silence assumé des autorités pour “ne pas démoraliser” les troupes.Les communications officielles sur les attaques sont rares: en 2023, le gouvernement avait reconnu plus de 30 morts dans des attaques “terroristes”. Aucun chiffre officiel n’a été donné en 2024, mais le groupe de réflexion américain Security Council Report avance un bilan de 52 morts. Et depuis janvier 2025, au moins 62 personnes (54 civils et 8 militaires) ont été tuées dans 15 attaques jihadistes dans le nord, selon une récente déclaration de Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères.Des pertes qui témoignent d’une recrudescence des violences jihadistes dans la partie septentrionale du pays.L'”invisibilisation médiatique” émane d’une “politique de verrouillage informationnel” du gouvernement, pointe Madi Djabakate, politologue et essayiste togolais.La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a “expressément interdit aux journalistes d’évoquer les attaques, les pertes humaines ou matérielles, pour ne pas démoraliser les troupes engagées sur le terrain”, ajoute-t-il à l’AFP.Comme son voisin le Bénin, le Togo fait face à l’intensification des violences liées à la situation sécuritaire dans l’est du Burkina Faso.La province burkinabè de la Kompienga, près de la frontière, abrite une puissante katiba du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.- Attaques sans “discontinuité” -La préfecture togolaise de Kpendjal, située juste à la frontière, dans la région des Savanes, est la plus touchée par les attaques jihadistes.”Les frontières sont poreuses. Ce sont les mêmes populations qui sont dans la Kompienga qu’on retrouve du côté du Kpendjal”, explique à l’AFP Mathias Khalfaoui, spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l’Ouest.En 2024, le Burkina Faso est le pays qui a enregistré le plus de morts dus au “terrorisme” pour la deuxième année consécutive avec 1.532 victimes, sur un total mondial de 7.555, rapporte l’Indice mondial du terrorisme. Le Togo a connu sa première attaque meurtrière en mai 2022, et depuis le pays “connaît sans véritable discontinuité des attaques et autres événements liés à des groupes jihadistes sur son territoire”, indique Mathias Khalfaoui dans une récente étude pour la fondation Konrad Adenauer.Mais l’avancée des groupes jihadistes peut passer facilement inaperçue, car elle est “lente et méthodique”, dit la même source.”Il faut remonter à décembre 2022 pour trouver un mois qui, à notre connaissance, n’a pas d’attentats”, poursuit cette étude, ajoutant que “jusqu’en 2023, le danger était encore concentré sur les territoires directement limitrophes au Burkina Faso”, dans la préfecture de Kpendjal. Mais “depuis mai 2024”, les activités jihadistes se sont étendues plus au sud aux préfectures voisines d’Oti et d’Oti Sud.- “Absence de l’Etat” -Par ailleurs, la difficile situation sociale et économique des populations du nord dans la région des Savanes, la moins développée et la plus pauvre du Togo, contribue à la dégradation de la situation sécuritaire, relève la même source.”Les préfectures affectées, notamment Kpendjal et Kpendjal-Ouest, souffrent d’une absence structurelle de l’État. L’affectation de fonctionnaires dans ces zones est perçue comme une sanction, tant les conditions de vie sont difficiles et les services publics inexistants”, confirme Madi Djabakate, qui pointe “la réponse essentiellement militaire et répressive” du Togo.En 2023, le pays avait toutefois mis en œuvre le Programme d’Urgence des Savanes (PURS) pour tenter d’améliorer les conditions de vie des populations du nord, où l’état d’urgence est en vigueur depuis juin 2022. Environ 8.000 militaires togolais y sont déployés dans le cadre de l’opération “Koundjoaré”, lancée en 2018, a récemment annoncé Robert Dussey.Le budget de la défense a aussi augmenté, passant de 8,7% des dépenses publiques totales en 2017 à 17,5% en 2022, a-t-il ajouté.”Le Togo a réagi très vite. Mais ce sont des choses qui se bâtissent avec le temps”, dit Mathias Khalfaoui.Plusieurs observateurs estiment que seule une coopération régionale peut vaincre le jihadisme dans une Afrique de l’Ouest divisée.

Dans le nord du Togo, une discrète poussée jihadiste depuis le Burkina

Dans le nord du Togo, confronté à des incursions de groupes islamistes présents de l’autre côté de la frontière au Burkina Faso, les violences jihadistes s’intensifient depuis le début de l’année, malgré un silence assumé des autorités pour “ne pas démoraliser” les troupes.Les communications officielles sur les attaques sont rares: en 2023, le gouvernement avait reconnu plus de 30 morts dans des attaques “terroristes”. Aucun chiffre officiel n’a été donné en 2024, mais le groupe de réflexion américain Security Council Report avance un bilan de 52 morts. Et depuis janvier 2025, au moins 62 personnes (54 civils et 8 militaires) ont été tuées dans 15 attaques jihadistes dans le nord, selon une récente déclaration de Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères.Des pertes qui témoignent d’une recrudescence des violences jihadistes dans la partie septentrionale du pays.L'”invisibilisation médiatique” émane d’une “politique de verrouillage informationnel” du gouvernement, pointe Madi Djabakate, politologue et essayiste togolais.La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a “expressément interdit aux journalistes d’évoquer les attaques, les pertes humaines ou matérielles, pour ne pas démoraliser les troupes engagées sur le terrain”, ajoute-t-il à l’AFP.Comme son voisin le Bénin, le Togo fait face à l’intensification des violences liées à la situation sécuritaire dans l’est du Burkina Faso.La province burkinabè de la Kompienga, près de la frontière, abrite une puissante katiba du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.- Attaques sans “discontinuité” -La préfecture togolaise de Kpendjal, située juste à la frontière, dans la région des Savanes, est la plus touchée par les attaques jihadistes.”Les frontières sont poreuses. Ce sont les mêmes populations qui sont dans la Kompienga qu’on retrouve du côté du Kpendjal”, explique à l’AFP Mathias Khalfaoui, spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l’Ouest.En 2024, le Burkina Faso est le pays qui a enregistré le plus de morts dus au “terrorisme” pour la deuxième année consécutive avec 1.532 victimes, sur un total mondial de 7.555, rapporte l’Indice mondial du terrorisme. Le Togo a connu sa première attaque meurtrière en mai 2022, et depuis le pays “connaît sans véritable discontinuité des attaques et autres événements liés à des groupes jihadistes sur son territoire”, indique Mathias Khalfaoui dans une récente étude pour la fondation Konrad Adenauer.Mais l’avancée des groupes jihadistes peut passer facilement inaperçue, car elle est “lente et méthodique”, dit la même source.”Il faut remonter à décembre 2022 pour trouver un mois qui, à notre connaissance, n’a pas d’attentats”, poursuit cette étude, ajoutant que “jusqu’en 2023, le danger était encore concentré sur les territoires directement limitrophes au Burkina Faso”, dans la préfecture de Kpendjal. Mais “depuis mai 2024”, les activités jihadistes se sont étendues plus au sud aux préfectures voisines d’Oti et d’Oti Sud.- “Absence de l’Etat” -Par ailleurs, la difficile situation sociale et économique des populations du nord dans la région des Savanes, la moins développée et la plus pauvre du Togo, contribue à la dégradation de la situation sécuritaire, relève la même source.”Les préfectures affectées, notamment Kpendjal et Kpendjal-Ouest, souffrent d’une absence structurelle de l’État. L’affectation de fonctionnaires dans ces zones est perçue comme une sanction, tant les conditions de vie sont difficiles et les services publics inexistants”, confirme Madi Djabakate, qui pointe “la réponse essentiellement militaire et répressive” du Togo.En 2023, le pays avait toutefois mis en œuvre le Programme d’Urgence des Savanes (PURS) pour tenter d’améliorer les conditions de vie des populations du nord, où l’état d’urgence est en vigueur depuis juin 2022. Environ 8.000 militaires togolais y sont déployés dans le cadre de l’opération “Koundjoaré”, lancée en 2018, a récemment annoncé Robert Dussey.Le budget de la défense a aussi augmenté, passant de 8,7% des dépenses publiques totales en 2017 à 17,5% en 2022, a-t-il ajouté.”Le Togo a réagi très vite. Mais ce sont des choses qui se bâtissent avec le temps”, dit Mathias Khalfaoui.Plusieurs observateurs estiment que seule une coopération régionale peut vaincre le jihadisme dans une Afrique de l’Ouest divisée.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Fin de la canicule, la vigilance orange levée sur l’ensemble du pays

L’épisode caniculaire a pris fin mardi matin après 11 jours d’une vague de chaleur écrasante sur la quasi-totalité du territoire, annonce Météo-France dans son dernier bulletin, qui lève les dernières vigilances orange.Sur le pourtour méditerranéen, les départements des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, de l’Hérault, du Gard, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse ont été rétrogradés en vigilance jaune, indique l’institut météorologique à 06H00.”Un épisode pluvio-orageux se met en place du sud-ouest au centre-est ainsi qu’aux régions méditerranéennes”, prévient par ailleurs Météo-France, prévoyant des “cumuls de pluie attendus (qui) pourront localement être importants en peu de temps”.La vague de chaleur a débuté le 8 août en France. D’abord cantonnée au Sud, avec des températures particulièrement élevées sur le Midi méditerranéen, elle a atteint un niveau exceptionnel entre lundi et mercredi la semaine dernière du sud-ouest au centre-est, où de nombreux records ont été battus. Dans l’Hexagone, 266 stations météo ont enregistré au moins une fois une température de 40°C ou plus entre le 9 et le 12 août 2025 inclus. Soit plus que sur toute la seconde moitié du XXème siècle (235). 

Fin de la canicule, la vigilance orange levée sur l’ensemble du pays

L’épisode caniculaire a pris fin mardi matin après 11 jours d’une vague de chaleur écrasante sur la quasi-totalité du territoire, annonce Météo-France dans son dernier bulletin, qui lève les dernières vigilances orange.Sur le pourtour méditerranéen, les départements des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, de l’Hérault, du Gard, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse ont été rétrogradés en vigilance jaune, indique l’institut météorologique à 06H00.”Un épisode pluvio-orageux se met en place du sud-ouest au centre-est ainsi qu’aux régions méditerranéennes”, prévient par ailleurs Météo-France, prévoyant des “cumuls de pluie attendus (qui) pourront localement être importants en peu de temps”.La vague de chaleur a débuté le 8 août en France. D’abord cantonnée au Sud, avec des températures particulièrement élevées sur le Midi méditerranéen, elle a atteint un niveau exceptionnel entre lundi et mercredi la semaine dernière du sud-ouest au centre-est, où de nombreux records ont été battus. Dans l’Hexagone, 266 stations météo ont enregistré au moins une fois une température de 40°C ou plus entre le 9 et le 12 août 2025 inclus. Soit plus que sur toute la seconde moitié du XXème siècle (235). 

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L’ouragan Erin progresse dans les Caraïbes, menace la côte est américaine

Le puissant ouragan Erin continue lundi sa progression près des Bahamas, accompagné de rafales de vent puissantes et de pluies intenses, alors que la menace de vagues destructrices sur les côtes américaines grandit.Reclassé en catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, Erin évolue dans la région des Caraïbes avec des vents allant jusqu’à 205 km/h, selon le dernier bulletin du Centre américain des ouragans (NHC) à 23H00 (03H00 GMT).Erin est “inhabituellement gros”, soufflant des rafales de la puissance d’un ouragan jusqu’à près de 130 kilomètres au-delà de son oeil, et de l’ordre d’une tempête tropicale jusqu’à 370 kilomètres, d’après le NHC.De fortes averses localisées liées à son passage étaient attendues lundi dans le sud-est des Bahamas, l’archipel des Îles Turques-et-Caïques ainsi qu’en Haïti et en République dominicaine, avec un risque d’inondations.Après avoir frôlé les Bahamas, il doit opérer mardi un virage vers le nord pour ensuite passer entre la côte est des Etats-Unis et les Bermudes en milieu de semaine.Bien qu’il ne soit pas prévu qu’il touche terre, les services météorologiques ont exhorté lundi après-midi la population américaine à ne pas prendre à la légère cet ouragan.”Beaucoup d’entre vous pensent peut-être que la trajectoire d’Erin au large n’aura que peu ou pas d’impact au cours des prochains jours sur la côte est des États-Unis. Rien ne pourrait être plus faux”, a ainsi alerté Jamie Rhome, directeur adjoint du NHC, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.Des courants dangereux ainsi que des vagues puissantes allant jusqu’à 6 mètres de hauteur sont en effet attendus, faisant courir le risque d’inondations côtières, notamment sur un chapelet d’îles bordant la Caroline du Nord. En prévision, certaines zones ont été soumises à des ordres d’évacuation.- Intensification rapide -L’ouragan Erin s’était rapproché au cours du week-end du nord des Petites Antilles et de Porto Rico, provoquant des dégâts matériels. Dans ce territoire américain dévasté en 2017 par l’ouragan Maria, des maisons et routes ont été submergées par les eaux.Les vents puissants ont également couché des arbres sur la chaussée, et 150.000 ménages avaient été privés de courant dimanche. D’autres coupures sont survenues lundi, a indiqué la compagnie d’électricité locale Luma, tout en assurant que le service avait été rétabli pour plus de 90% de ses clients.Premier ouragan de la saison en Atlantique Nord, Erin s’est très rapidement renforcé, atteignant en un peu plus de 24 heures le niveau maximal d’intensité.Soit l’une des intensifications les plus fortes et les plus rapides “jamais enregistrées”, a souligné Daniel Gilford, climatologue à Climate Central.D’après les analyses réalisées par cette organisation, Erin a traversé dans l’océan Atlantique des eaux exceptionnellement chaudes ce qui a permis une telle montée en puissance. “Nous savons que les ouragans agissent comme des moteurs thermiques qui absorbent l’énergie de la surface de l’océan et la convertissent en vents”, a rappelé M. Gilford.En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide de telles tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.Malgré des débuts calmes, la saison des ouragans, qui s’étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.En 2024, la région avait été marquée par plusieurs tempêtes meurtrières, parmi lesquelles l’ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.

L’ouragan Erin progresse dans les Caraïbes, menace la côte est américaine

Le puissant ouragan Erin continue lundi sa progression près des Bahamas, accompagné de rafales de vent puissantes et de pluies intenses, alors que la menace de vagues destructrices sur les côtes américaines grandit.Reclassé en catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, Erin évolue dans la région des Caraïbes avec des vents allant jusqu’à 205 km/h, selon le dernier bulletin du Centre américain des ouragans (NHC) à 23H00 (03H00 GMT).Erin est “inhabituellement gros”, soufflant des rafales de la puissance d’un ouragan jusqu’à près de 130 kilomètres au-delà de son oeil, et de l’ordre d’une tempête tropicale jusqu’à 370 kilomètres, d’après le NHC.De fortes averses localisées liées à son passage étaient attendues lundi dans le sud-est des Bahamas, l’archipel des Îles Turques-et-Caïques ainsi qu’en Haïti et en République dominicaine, avec un risque d’inondations.Après avoir frôlé les Bahamas, il doit opérer mardi un virage vers le nord pour ensuite passer entre la côte est des Etats-Unis et les Bermudes en milieu de semaine.Bien qu’il ne soit pas prévu qu’il touche terre, les services météorologiques ont exhorté lundi après-midi la population américaine à ne pas prendre à la légère cet ouragan.”Beaucoup d’entre vous pensent peut-être que la trajectoire d’Erin au large n’aura que peu ou pas d’impact au cours des prochains jours sur la côte est des États-Unis. Rien ne pourrait être plus faux”, a ainsi alerté Jamie Rhome, directeur adjoint du NHC, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.Des courants dangereux ainsi que des vagues puissantes allant jusqu’à 6 mètres de hauteur sont en effet attendus, faisant courir le risque d’inondations côtières, notamment sur un chapelet d’îles bordant la Caroline du Nord. En prévision, certaines zones ont été soumises à des ordres d’évacuation.- Intensification rapide -L’ouragan Erin s’était rapproché au cours du week-end du nord des Petites Antilles et de Porto Rico, provoquant des dégâts matériels. Dans ce territoire américain dévasté en 2017 par l’ouragan Maria, des maisons et routes ont été submergées par les eaux.Les vents puissants ont également couché des arbres sur la chaussée, et 150.000 ménages avaient été privés de courant dimanche. D’autres coupures sont survenues lundi, a indiqué la compagnie d’électricité locale Luma, tout en assurant que le service avait été rétabli pour plus de 90% de ses clients.Premier ouragan de la saison en Atlantique Nord, Erin s’est très rapidement renforcé, atteignant en un peu plus de 24 heures le niveau maximal d’intensité.Soit l’une des intensifications les plus fortes et les plus rapides “jamais enregistrées”, a souligné Daniel Gilford, climatologue à Climate Central.D’après les analyses réalisées par cette organisation, Erin a traversé dans l’océan Atlantique des eaux exceptionnellement chaudes ce qui a permis une telle montée en puissance. “Nous savons que les ouragans agissent comme des moteurs thermiques qui absorbent l’énergie de la surface de l’océan et la convertissent en vents”, a rappelé M. Gilford.En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide de telles tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.Malgré des débuts calmes, la saison des ouragans, qui s’étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.En 2024, la région avait été marquée par plusieurs tempêtes meurtrières, parmi lesquelles l’ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.