Ukraine : Zelensky accuse la Russie de violer le cessez-le-feu qu’elle a annoncé

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé samedi la Russie de violer le cessez-le-feu que Vladimir Poutine venait d’annoncer pour Pâques et que l’Ukraine s’est engagée à respecter, ce qui constituerait la pause la plus significative dans les combats en trois années de conflit. “Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd’hui, de 18 heures (15H00 GMT, ndlr) à minuit entre dimanche et lundi (21H00 GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période”, a déclaré le chef de l’Etat russe au cours d’une réunion avec des militaires retransmise à la télévision russe.”Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple”, a-t-il ajouté, tout en demandant aux forces russes de se tenir prêtes à une “réponse immédiate et complète” en cas de “violations de la trêve” ou de “toute action agressive” de la part du camp adverse.En fin de journée, Volodymyr Zelensky a toutefois assuré sur X que “des assauts russes se poursuivaient dans plusieurs secteurs du front”, tandis qu’une alerte antiaérienne a retenti à Kiev.”Menace de missiles pour la région” de la capitale, a averti l’armée de l’air ukrainienne. Le gouverneur de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a pour sa part fait état au même moment d’attaques de drones russes. – Raids aériens, accusent les Ukrainiens -“Vers 18h00″ (15H00 GMT), une attaque de huit drones russes a mis le feu à des appartements dans une tour d’habitation et, plus tard dans la soirée, trois drones ont frappé deux villages,  a raconté Oleksandre Prokoudine, tandis que l’armée de l’air ukrainienne déclenchait des alertes aux raids aériens dans plusieurs régions de l’est.”Les combats se poursuivent et les attaques russes continuent”, a déclaré samedi soir le chef d’état-major de l’armée ukrainienne. “Dans certaines zones de la ligne de front, l’artillerie russe continue d’être entendue, malgré la promesse de silence du dirigeant russe. Des drones russes sont utilisés”. Le chef d’état-major ukrainien a néanmoins admis que “la situation est plus calme dans certaines zones”.Malgré tout, “si la Russie est prête à vraiment s’engager, l’Ukraine fera de même – ses actions reflétant celles de la Russie”, a de son côté écrit le président ukrainien, proposant d'”étendre le cessez-de-feu au-delà du 20 avril”.Il s’est dans le même temps montré très circonspect quant aux engagements pris par les dirigeants russes, lançant : “Nous n’avons aucune confiance dans les paroles qui viennent de Moscou (…). Nous savons trop bien leur capacité à manipuler et nous restons prêts. Les forces de défense ukrainiennes répondront à toute attaque”. “Poutine vient de faire des déclarations sur sa prétendue disposition à un cessez-le-feu. Nous savons que ses paroles ne sont pas dignes de confiance et nous examinerons les actes, pas les paroles”, avait auparavant mis en garde le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriy Sybiga.Interrogés par l’AFP, des soldats ukrainiens ont également exprimé leur extrême méfiance face aux Russes.- “Diabolique” -“Il est impossible de croire à un quelconque cessez-le-feu de la part de ces gens”, a ainsi lancé Dmitri, un militaire de 40 ans qui profitait d’une pause au soleil à Kramatorsk, dans l’est.”Je pense que cet homme (Poutine) est diabolique, un meurtrier, mais il peut le faire. Il pourrait le faire pour donner un peu d’espoir ou pour montrer son humanité. Quoi qu’il en soit, bien sûr, nous n’avons pas confiance. Ces 30 heures ne mèneront à rien”, a-t-il martelé, avant de conclure qu'”il est certain que les massacres de notre peuple et du leur continueront”.La fête de Pâques, l’une des plus importantes du calendrier chrétien, qui commémore la résurrection du Christ est célébrée cette année dimanche, à la même date par les catholiques et les orthodoxes.Des tentatives d’instaurer un cessez-le-feu à cette occasion en Ukraine ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en février 2022.En avril 2022, une première initiative en ce sens, prise par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ne s’était pas concrétisée du fait du refus de la Russie, qui avait jugé que l’armée ukrainienne aurait pu en profiter pour se regrouper et de se réarmer.L’année suivante, en janvier 2023, le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Kirill avait exhorté les deux belligérants à interrompre les hostilités pour Pâques et la Russie avait décrété un cessez-le-feu de 36 heures. Celui-ci avait néanmoins été qualifié de “piège” par l’Ukraine et les affrontements avaient continué.La trêve ordonnée samedi par M. Poutine intervient alors que les efforts de l’administration de Donald Trump pour trouver une issue au conflit en Ukraine paraissent dans l’impasse ces derniers jours.- La région de Koursk pratiquement reconquise -Le président américain a en conséquence menacé vendredi de se retirer des négociations faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont depuis plusieurs semaines avec Kiev et avec Moscou.Le même jour, le Kremlin avait dit considérer que le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours mais dont la mise en oeuvre restait floue, avait “expiré”. La Russie et l’Ukraine s’accusaient de surcroît presque quotidiennement de le violer.Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.La Russie a par ailleurs revendiqué samedi avoir “libéré” la quasi-totalité – “99,5%” -, de la région russe de Koursk, cible en août 2024 d’une offensive surprise des forces ukrainiennes.Une telle progression replacerait à nouveau en totalité le front sur le sol ukrainien, ce qui renforcerait la confiance de la Russie.A Moscou, Evgeniy Pavlov, 58 ans, a exprimé son scepticisme vis à vis de la trêve annoncée.”Il le faut pas donner de répit à l’Ukraine. Si nous insistons, cela signifie que nous devons aller jusqu’au bout”, a-t-il dit à l’AFP.

US, Iran report progress in nuclear talks, will meet again

The United States and Iran made progress in a second round of high-stakes talks on Tehran’s nuclear programme on Saturday and agreed to meet again next week, both sides said.The Oman-mediated talks in Rome lasted about four hours, Iranian state television and a senior US official said. Tehran’s top diplomat Abbas Araghchi declared it a “good meeting” that yielded progress.”This time we managed to reach a better understanding on a series of principles and goals,” he told Iranian state TV.The senior US official said in a statement, “Today, in Rome over four hours in our second round of talks, we made very good progress in our direct and indirect discussions.”Iran’s foreign ministry spokesman Esmaeil Baqaei said the parties  “agreed to resume indirect talks at a technical level over the next few days and subsequently continue at the level of two senior negotiators next Saturday”, April 26.The US official confirmed another meeting next week but did not specify which day or where.Oman said the third round would be in Muscat, returning to the site of the first talks a week ago.Those were the first discussions at such a high level between the foes since US President Donald Trump abandoned a landmark nuclear accord in 2018.Western countries including the United States have long accused Iran of seeking to acquire nuclear weapons — an allegation Tehran has consistently denied, insisting that its programme is for peaceful civilian purposes.After Saturday’s talks, Oman’s foreign ministry said Araghchi and US Middle East envoy Steve Witkoff had agreed to keep negotiating.The talks, it said, “aim to seal a fair, enduring and binding deal which will ensure Iran (is) completely free of nuclear weapons and sanctions, and maintaining its ability to develop peaceful nuclear energy”.Omani Foreign Minister Badr Albusaidi said the talks were “gaining momentum and now even the unlikely is possible”.Baqaei said the delegations had been “in two different rooms” at the Omani ambassador’s residence, with Albusaidi passing messages between them.Tehran and Washington have had no diplomatic relations since shortly after Iran’s 1979 Islamic revolution.After returning to office in January, Trump revived his “maximum pressure” campaign of sanctions against Iran.In March he wrote to Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei urging renewed nuclear talks while also warning of military action if diplomacy failed.”I’m not in a rush” to use the military option, Trump said Thursday. “I think Iran wants to talk.”On Friday, Araghchi said Iran “observed a degree of seriousness” on the US side during the first round but questioned their “intentions and motivations”.- ‘Crucial stage’ -In an interview published Wednesday by French newspaper Le Monde, the United Nations nuclear watchdog chief Rafael Grossi said Iran was “not far” from possessing a nuclear bomb, noting a day later that talks were “at a very crucial stage”.During Trump’s first term, Washington withdrew from the 2015 accord between Tehran and world powers that offered Iran relief from international sanctions in return for curbs on its nuclear programme.Tehran complied with the agreement for a year after Trump’s withdrawal before scaling back its compliance.Araghchi was a negotiator of the 2015 deal. His US counterpart, Witkoff, is a real estate magnate Trump has also tasked with talks on Ukraine.Iran currently enriches uranium up to 60 percent, far above the 3.67 percent limit in the deal but still below the 90 percent threshold required for weapons-grade material.On Friday, US Secretary of State Marco Rubio urged European countries to decide whether to trigger the “snapback” mechanism under the 2015 agreement, which would automatically reinstate UN sanctions on Iran over its non-compliance.The option to trigger the mechanism expires in October.Iran has previously warned it could withdraw from the nuclear Non-Proliferation Treaty if the mechanism were triggered.- ‘Non-negotiable’ -Analysts had said the United States would push to include discussions over Iran’s ballistic missile programme and its support for militants in the Middle East.But Araghchi said Saturday the US side had “not raised any issues unrelated to the nuclear topic so far”.He said earlier this week Iran’s right to enrich uranium was “non-negotiable”, after Witkoff called for its complete halt. Witkoff had previously demanded only that Iran return to the ceiling set by the 2015 deal.On Friday US ally Israel affirmed its commitment to preventing Iran from obtaining nuclear weapons, saying it had a “clear course of action” to do so — a stance Prime Minister Benjamin Netanyahu reiterated on Saturday.”I will not give up on this, I will not let go of it, and I will not retreat from it — not even by a millimetre,” he said.

US, Iran report progress in nuclear talks, will meet again

The United States and Iran made progress in a second round of high-stakes talks on Tehran’s nuclear programme on Saturday and agreed to meet again next week, both sides said.The Oman-mediated talks in Rome lasted about four hours, Iranian state television and a senior US official said. Tehran’s top diplomat Abbas Araghchi declared it a “good meeting” that yielded progress.”This time we managed to reach a better understanding on a series of principles and goals,” he told Iranian state TV.The senior US official said in a statement, “Today, in Rome over four hours in our second round of talks, we made very good progress in our direct and indirect discussions.”Iran’s foreign ministry spokesman Esmaeil Baqaei said the parties  “agreed to resume indirect talks at a technical level over the next few days and subsequently continue at the level of two senior negotiators next Saturday”, April 26.The US official confirmed another meeting next week but did not specify which day or where.Oman said the third round would be in Muscat, returning to the site of the first talks a week ago.Those were the first discussions at such a high level between the foes since US President Donald Trump abandoned a landmark nuclear accord in 2018.Western countries including the United States have long accused Iran of seeking to acquire nuclear weapons — an allegation Tehran has consistently denied, insisting that its programme is for peaceful civilian purposes.After Saturday’s talks, Oman’s foreign ministry said Araghchi and US Middle East envoy Steve Witkoff had agreed to keep negotiating.The talks, it said, “aim to seal a fair, enduring and binding deal which will ensure Iran (is) completely free of nuclear weapons and sanctions, and maintaining its ability to develop peaceful nuclear energy”.Omani Foreign Minister Badr Albusaidi said the talks were “gaining momentum and now even the unlikely is possible”.Baqaei said the delegations had been “in two different rooms” at the Omani ambassador’s residence, with Albusaidi passing messages between them.Tehran and Washington have had no diplomatic relations since shortly after Iran’s 1979 Islamic revolution.After returning to office in January, Trump revived his “maximum pressure” campaign of sanctions against Iran.In March he wrote to Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei urging renewed nuclear talks while also warning of military action if diplomacy failed.”I’m not in a rush” to use the military option, Trump said Thursday. “I think Iran wants to talk.”On Friday, Araghchi said Iran “observed a degree of seriousness” on the US side during the first round but questioned their “intentions and motivations”.- ‘Crucial stage’ -In an interview published Wednesday by French newspaper Le Monde, the United Nations nuclear watchdog chief Rafael Grossi said Iran was “not far” from possessing a nuclear bomb, noting a day later that talks were “at a very crucial stage”.During Trump’s first term, Washington withdrew from the 2015 accord between Tehran and world powers that offered Iran relief from international sanctions in return for curbs on its nuclear programme.Tehran complied with the agreement for a year after Trump’s withdrawal before scaling back its compliance.Araghchi was a negotiator of the 2015 deal. His US counterpart, Witkoff, is a real estate magnate Trump has also tasked with talks on Ukraine.Iran currently enriches uranium up to 60 percent, far above the 3.67 percent limit in the deal but still below the 90 percent threshold required for weapons-grade material.On Friday, US Secretary of State Marco Rubio urged European countries to decide whether to trigger the “snapback” mechanism under the 2015 agreement, which would automatically reinstate UN sanctions on Iran over its non-compliance.The option to trigger the mechanism expires in October.Iran has previously warned it could withdraw from the nuclear Non-Proliferation Treaty if the mechanism were triggered.- ‘Non-negotiable’ -Analysts had said the United States would push to include discussions over Iran’s ballistic missile programme and its support for militants in the Middle East.But Araghchi said Saturday the US side had “not raised any issues unrelated to the nuclear topic so far”.He said earlier this week Iran’s right to enrich uranium was “non-negotiable”, after Witkoff called for its complete halt. Witkoff had previously demanded only that Iran return to the ceiling set by the 2015 deal.On Friday US ally Israel affirmed its commitment to preventing Iran from obtaining nuclear weapons, saying it had a “clear course of action” to do so — a stance Prime Minister Benjamin Netanyahu reiterated on Saturday.”I will not give up on this, I will not let go of it, and I will not retreat from it — not even by a millimetre,” he said.

Iran et Etats-Unis soufflent le chaud après de nouveaux entretiens

Iraniens et Américains ont soufflé le chaud samedi après une nouvelle série de discussions à Rome sur le programme nucléaire de Téhéran, les deux parties ayant convenu de se revoir dans une semaine.”Nous avons réalisé beaucoup de progrès dans nos discussions directes et indirectes”, a assuré un haut responsable américain non identifié, dans une déclaration écrite.Il a confirmé que les deux parties se retrouveraient “la semaine prochaine”.”Les négociations avancent”, a déclaré de son côté le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, après cette deuxième série de pourparlers via une médiation du sultanat d’Oman. “C’était une bonne réunion”, a-t-il ajouté.Les discussions de Rome ont eu lieu une semaine après de premiers échanges à Oman entre les deux pays, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979.”Nous nous retrouverons samedi prochain à Oman”, a annoncé M. Araghchi à la télévision d’Etat iranienne, en précisant que “des discussions techniques au niveau des experts débuteront mercredi”. Selon la diplomatie omanaise, Téhéran et Washington cherchent un accord “équitable, durable et contraignant”, qui assurera “un Iran sans arme nucléaire et sans sanctions”.”Les discussions prennent de l’élan, et même l’improbable devient désormais possible”, a souligné sur X le ministre des Affaires étrangères omanais, Badr Albusaidi.Pilotées par M. Araghchi et par l’émissaire américain Steve Witkoff, les discussions de samedi ont duré quatre heures. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que les deux délégations s’étaient installées “dans deux salles différentes” de la résidence de l’ambassadeur d’Oman à Rome et que le chef de la diplomatie du sultanat du Golfe avait assuré la médiation. La télévision iranienne, comme l’agence de presse Tasnim, ont fait état d’une “atmosphère constructive”.- “Pression maximale” -Il s’agit de la deuxième réunion à ce niveau depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis, en 2018, sous la première présidence de Donald Trump, de l’accord international qui prévoyait un encadrement des activités nucléaires de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran.Il a appelé en mars Téhéran à négocier un nouvel accord mais a menacé de bombarder l’Iran en cas d’échec de la diplomatie.M. Trump a toutefois affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’utiliser l’option militaire. “Je pense que l’Iran veut discuter”, a-t-il souligné.Avant les discussions de samedi, M. Araghchi avait fait part de ses “sérieux doutes” quant aux intentions des Etats-Unis.  “Nous sommes conscients que le chemin” vers un accord “n’est pas sans embûches”, a écrit samedi sur X Esmaïl Baghaï.Les pays occidentaux et Israël, ennemi juré de Téhéran et considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé samedi qu’il était “déterminé à empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires. Je ne renoncerai pas à cet objectif, je ne le lâcherai pas, et je ne reculerai pas, même d’un millimètre”, a-t-il dit.Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé mercredi que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique. Après le retrait américain de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines, Téhéran a pris progressivement ses distances avec le texte.  Le pays enrichit désormais de l’uranium jusqu’à 60%, bien au-dessus du plafond de 3,67% fixé par l’accord, restant toutefois en-deçà du seuil des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, selon l’AIEA.- “Lignes rouges” -L’Iran insiste pour que les pourparlers se limitent au nucléaire et à la levée des sanctions et considère comme une “ligne rouge” toute discussion qui porterait sur un démantèlement total de son programme nucléaire.Aucun sujet autre que le nucléaire n’a été abordé samedi par les Etats-Unis, a affirmé M. Araghchi.Certains médias spéculaient sur le fait que le programme balistique de l’Iran ou son soutien à des groupes armés hostiles à Israël, dont le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen, figureraient au menu des discussions.M. Araghchi a encore mis en garde vendredi les Etats-Unis contre “des demandes déraisonnables”, après que M. Witkoff a réclamé un démantèlement total du programme nucléaire iranien. Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont eux exclu toute discussion sur les capacités militaires et de défense, dont le programme balistique qui inquiète à l’international. 

Iran et Etats-Unis soufflent le chaud après de nouveaux entretiens

Iraniens et Américains ont soufflé le chaud samedi après une nouvelle série de discussions à Rome sur le programme nucléaire de Téhéran, les deux parties ayant convenu de se revoir dans une semaine.”Nous avons réalisé beaucoup de progrès dans nos discussions directes et indirectes”, a assuré un haut responsable américain non identifié, dans une déclaration écrite.Il a confirmé que les deux parties se retrouveraient “la semaine prochaine”.”Les négociations avancent”, a déclaré de son côté le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, après cette deuxième série de pourparlers via une médiation du sultanat d’Oman. “C’était une bonne réunion”, a-t-il ajouté.Les discussions de Rome ont eu lieu une semaine après de premiers échanges à Oman entre les deux pays, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979.”Nous nous retrouverons samedi prochain à Oman”, a annoncé M. Araghchi à la télévision d’Etat iranienne, en précisant que “des discussions techniques au niveau des experts débuteront mercredi”. Selon la diplomatie omanaise, Téhéran et Washington cherchent un accord “équitable, durable et contraignant”, qui assurera “un Iran sans arme nucléaire et sans sanctions”.”Les discussions prennent de l’élan, et même l’improbable devient désormais possible”, a souligné sur X le ministre des Affaires étrangères omanais, Badr Albusaidi.Pilotées par M. Araghchi et par l’émissaire américain Steve Witkoff, les discussions de samedi ont duré quatre heures. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que les deux délégations s’étaient installées “dans deux salles différentes” de la résidence de l’ambassadeur d’Oman à Rome et que le chef de la diplomatie du sultanat du Golfe avait assuré la médiation. La télévision iranienne, comme l’agence de presse Tasnim, ont fait état d’une “atmosphère constructive”.- “Pression maximale” -Il s’agit de la deuxième réunion à ce niveau depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis, en 2018, sous la première présidence de Donald Trump, de l’accord international qui prévoyait un encadrement des activités nucléaires de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran.Il a appelé en mars Téhéran à négocier un nouvel accord mais a menacé de bombarder l’Iran en cas d’échec de la diplomatie.M. Trump a toutefois affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’utiliser l’option militaire. “Je pense que l’Iran veut discuter”, a-t-il souligné.Avant les discussions de samedi, M. Araghchi avait fait part de ses “sérieux doutes” quant aux intentions des Etats-Unis.  “Nous sommes conscients que le chemin” vers un accord “n’est pas sans embûches”, a écrit samedi sur X Esmaïl Baghaï.Les pays occidentaux et Israël, ennemi juré de Téhéran et considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé samedi qu’il était “déterminé à empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires. Je ne renoncerai pas à cet objectif, je ne le lâcherai pas, et je ne reculerai pas, même d’un millimètre”, a-t-il dit.Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé mercredi que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique. Après le retrait américain de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines, Téhéran a pris progressivement ses distances avec le texte.  Le pays enrichit désormais de l’uranium jusqu’à 60%, bien au-dessus du plafond de 3,67% fixé par l’accord, restant toutefois en-deçà du seuil des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, selon l’AIEA.- “Lignes rouges” -L’Iran insiste pour que les pourparlers se limitent au nucléaire et à la levée des sanctions et considère comme une “ligne rouge” toute discussion qui porterait sur un démantèlement total de son programme nucléaire.Aucun sujet autre que le nucléaire n’a été abordé samedi par les Etats-Unis, a affirmé M. Araghchi.Certains médias spéculaient sur le fait que le programme balistique de l’Iran ou son soutien à des groupes armés hostiles à Israël, dont le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen, figureraient au menu des discussions.M. Araghchi a encore mis en garde vendredi les Etats-Unis contre “des demandes déraisonnables”, après que M. Witkoff a réclamé un démantèlement total du programme nucléaire iranien. Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont eux exclu toute discussion sur les capacités militaires et de défense, dont le programme balistique qui inquiète à l’international. 

Italie: Naples vient à bout de Monza et met la pression sur l’Inter

Naples a souffert mais a assuré l’essentiel: en s’imposant à Monza (1-0), le Napoli est revenu à la hauteur de l’Inter Milan en tête du Championnat d’Italie, samedi.Antonio Conte avait prévenu ses joueurs avant cette 33e journée qu’il ne fallait pas prendre à la légère ce déplacement chez la lanterne rouge. Il avait vu juste.Contre une équipe qui n’a empoché que deux points depuis trois mois et qui, sauf miracle, file vers la Serie B, le Napoli a dominé mais a peiné à trouver la solution. Il s’est longtemps heurté à l’excellent gardien lombard, Stefano Turati, tandis que Monza (20e, 15 pts) ne s’est pas contenté de défendre et a bien failli le surprendre par Gaetano Castrovilli (28).Il a fallu attendre la 72e minute pour que Scott McTominay, de la tête, libère son équipe qui ne s’était plus imposée à l’extérieur depuis le 18 janvier, et les nombreux tifosi napolitains qui avaient fait le déplacement.”Monza nous a rendu le match vraiment très difficile (…) Il y a des choses qu’on doit améliorer”, a prévenu McTominay après son neuvième but en Serie A.”Ce qu’on vit est mérité mais aussi assez inespéré. On va continuer à essayer à rendre les choses difficiles pour l’Inter”, a insisté Conte.- Conte sur le départ ? -Avant le match de l’Inter à Bologne (5e) dimanche (18h00), le leader et son dauphin ont chacun 71 points, mais les Nerazzurri conservent la première place grâce à leur meilleure différence de buts (+41 contre +27).Le calendrier des cinq dernières journées de la Serie A est favorable à Naples qui n’affrontera que des équipes de la seconde partie du tableau, quand l’Inter, toujours en lice en Ligue des champions (demi-finale contre le FC Barcelone les 30 avril et 6 mai) et en Coupe d’Italie (demi-finale retour contre l’AC Milan mercredi), sera notamment opposé à la Lazio (7e) et à l’AS Rome.La Roma est passée de la 7e à la 6e place en enchaînant un 17e match consécutive sans défaite face à Vérone, battue 1 à 0.Reste à savoir si Naples ne devra pas se trouver un nouvel entraîneur pour la saison prochaine. Conte, qui serait convoité par la Juventus Turin, a profité de l’après-match pour alimenter lui-même les rumeurs sur un éventuel départ et une rupture avec le propriétaire et président Aurelio De Laurentiis.”Je suis très bien à Naples et ouvert à rester, mais je ne sais pas s’il y a ici les moyens pour gagner”, a-t-il asséné en conférence de presse, rendant par exemple la mauvaise qualité des terrains d’entraînement responsable des nombreuses blessures qui ont affaibli son groupe. “Je me mets beaucoup de pression, mais je dois avoir les bonnes armes. Sinon cela devient un jeu de massacres et je ne veux pas être massacré”, a-t-il ajouté.

Hamas armed wing says fate of US-Israeli captive unknown

The fate of a US-Israeli hostage who Hamas said had featured in an Israeli truce proposal remains unknown, the group said on Saturday, separately releasing a video of another captive alive.The body of a guard assigned to the American-Israeli, Edan Alexander, had been recovered from the site of a recent Israeli strike, Hamas’s armed wing the Ezzedine Al-Qassam Brigades said in a statement.”But the fate of the prisoner and the rest of the captors remains unknown,” the militants said.Hamas on Thursday signalled its rejection of the plan, which would have involved Alexander.A senior Hamas official had on Monday said Israel proposed a 45-day ceasefire in exchange for the release of 10 living hostages, the first of whom would have been Alexander.He is among the dozens of living and dead captives still held in Gaza, 18 months after Hamas’s war with Israel began, and weeks into a renewed Israeli offensive that rescuers in Gaza said killed 54 people on Saturday.Alexander had also featured in a proposal one month earlier from the United States Middle East envoy Steve Witkoff.On Tuesday, Hamas announced it had “lost contact” with the militant unit holding Alexander following an Israeli air strike on their location in the Gaza Strip.”We are trying to protect all the prisoners (hostages) and preserve their lives despite the brutality of the aggression… but their lives are in danger due to the criminal bombing operations carried out by the enemy army,” Abu Obeida, spokesman for Hamas’s armed wing, said in a statement.The Brigades on April 12 released a video showing Alexander alive, in which he criticised the Israeli government for failing to secure his release.Alexander was serving as a soldier in an elite infantry unit on the Gaza border when Palestinian militants abducted him during their October 7, 2023 attack on Israel.Of the 251 hostages taken during the attack, 58 remain in captivity in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said on Saturday that he believed “we can bring our hostages home without surrendering to Hamas’s dictates”, adding the military campaign in Gaza was “at a critical stage”.- Soldier killed -Israel resumed its intense air strikes and ground offensive across Gaza on March 18 amid disagreement over the next phase in a ceasefire that lasted two months.Rejecting a new truce proposal, Hamas’s chief negotiator Khalil al-Hayya on Thursday said the Islamist group sought a comprehensive deal including “halting the war” and an Israeli withdrawal from Gaza.An Israeli pullout and a “permanent end to the war” would also have occurred — as outlined by then-US president Joe Biden — under a second phase of the ceasefire that had begun on January 19 but later collapsed.Since Israeli forces resumed their offensive, at least 1,783 people have been killed in Gaza, according to the Hamas-run territory’s health ministry.On Saturday, Israel announced its first military fatality in the territory since the ceasefire’s collapse.Also on Saturday, the Al-Qassam Brigades released a video showing an Israeli hostage alive in Gaza.Israeli campaign group the Hostages and Missing Families Forum identified the hostage as Elkana Bohbot, who was abducted from a music festival during the October 7 attack.In the footage, Bohbot is seen speaking in Hebrew into a landline telephone, urging a friend to take his wife to the White House to meet US President Donald Trump in an effort to secure his release.It is the third such video of Bohbot, a Colombian-Israeli, since March 24.The hostage forum released a statement from his family who were “shocked and devastated” after the video release.”We are extremely concerned about Elkana’s physical and mental condition — everyone can see it,” the family said. Israelis rallied in Tel Aviv on Saturday night in a regular ritual calling for a deal for the hostages’ release, a stance reiterated by the forum, which accused Netanyahu of having “no plan” for securing the captives’ freedom.”There is one clear, feasible, and urgent solution that can be achieved now: reach a deal that will bring everyone home — even if it means stopping the fighting,” the hostage forum said in a statement.Hamas’s October 7 attack resulted in the deaths of 1,281 people on the Israeli side, mostly civilians, while Israel’s military offensive since then has killed at least 51,157 people in Gaza, also mostly civilians, according to data from both sides.

Le Hamas affirme que le sort d’un otage à Gaza reste inconnu

Le Hamas a annoncé samedi que le sort d’un otage israélo-américain qui figurait dans une récente proposition de trêve israélienne à Gaza restait inconnu, tandis que des bombardements israéliens ont fait plus de 50 morts dans le territoire palestinien selon les secours. La Défense civile a annoncé qu’au moins 54 personnes étaient mortes samedi. “Le bilan pourrait encore s’alourdir car les bombardements se poursuivent”, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de cette organisation de secouristes.Israël avait mis fin le 18 mars à deux mois de trêve et repris son offensive contre le Hamas, en affirmant que la pression militaire était nécessaire pour obtenir la libération des otages toujours retenus dans la bande de Gaza.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est dit convaincu samedi de pouvoir ramener les otages “sans céder aux diktats” du Hamas et affirmé que le conflit était entré “dans une phase décisive”.En réponse à ces propos, le Forum des familles d’otages a réclamé un accord négocié pour obtenir le retour de ses proches.”Il y a une solution claire, faisable et urgente qui peut être réalisée dès maintenant: conclure un accord qui permettra de ramener tout le monde à la maison, même si cela implique de mettre fin aux combats”, a déclaré le Forum. La branche armée du Hamas a par ailleurs diffusé une vidéo d’un otage en vie, quelques heures après avoir annoncé qu’elle était sans nouvelles depuis quatre jours de l’Israélo-Américain Edan Alexander, avec qui elle dit avoir perdu le contact après un bombardement israélien à Gaza.Le corps d’un garde affecté à cet otage a été retrouvé sur les lieux d’une récente frappe, ont déclaré les Brigades Ezzedine al-Qassam.Mais le sort d’Edan Alexander “ainsi que des autres combattants geôliers reste inconnu”, a indiqué Abou Obeida, le porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam.Le Hamas avait rejeté jeudi une proposition israélienne portant, selon un haut responsable du mouvement, sur un cessez-le-feu de 45 jours en échange de la libération de dix otages vivants, dont le premier aurait été Edan Alexander.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas sur le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 58 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.Edan Alexander, dont le Hamas avait diffusé une vidéo le 12 avril, figurait également dans une proposition faite en mars par l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.Cet otage servait comme soldat dans une unité d’infanterie d’élite à la frontière de Gaza lorsqu’il a été enlevé le 7 octobre 2023.- Un soldat tué -La branche armée du Hamas a par ailleurs diffusé samedi une vidéo d’un otage israélien en vie, Elkana Bohbot, enlevé le même jour au festival de musique Nova.Durant environ quatre minutes, la vidéo montre Elkana Bohbot parlant en hébreu puis en anglais au téléphone. La famille a donné son accord à sa publication dans les médias. Visiblement éprouvé, assis une couverture sur les genoux avec un mur en béton en arrière plan, l’otage est mis en scène comme parlant avec des membres de sa famille sur un téléphone filaire.L’AFP n’était pas en mesure de déterminer la date de l’enregistrement, ni de confirmer si un tel échange téléphonique a vraiment eu lieu.Au cours du supposé appel, Elkana Bohbot demande aussi à un ami d’emmener sa femme à la Maison Blanche et d’y plaider pour sa libération auprès du président américain Donald Trump.Il s’agit de la troisième vidéo d’Elkana Bohbot à être diffusée par la branche armée du Hamas, la précédente remontant au 29 mars.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’armée a annoncé samedi la mort au combat d’un de ses soldats dans le nord du territoire, le premier à périr depuis la rupture de la trêve.Au total, 412 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’offensive terrestre à Gaza en octobre 2023.Selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, au moins 51.157 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués à Gaza depuis le début de l’offensive menée en représailles par l’armée israélienne.