Macron en visite d’Etat à Monaco, pays de “grands combats” pour les océans

Une “amitié” séculaire, des “défis communs” et du faste: Emmanuel Macron a entamé samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en hommage à l’engagement du prince Albert II pour la protection des océans et en “soutien à la souveraineté” de la principauté. “Il n’y a pas de petits pays. Il n’y a que des pays qui choisissent des grands combats. Vous en êtes !”, a lancé le président lors d’un dîner d’Etat au palais princier, saluant en Albert II “l’expert et le pédagogue des océans”.La visite d’Etat se veut un prélude à la conférence des Nations unies sur l’océan qui s’ouvrira lundi dans la ville voisine de Nice.Joignant le geste à la parole, Emmanuel Macron a offert un cadeau peu commun au prince, la désignation d’un mont sous-marin de son nom, Albert II, dans l’Océan indien.Une soixantaine d’invités, de la princesse Caroline à l’explorateur Jean-Louis Etienne et l’animateur Stéphane Bern, ont levé leur verre en l’honneur des deux dirigeants dans une salle du trône surchauffée entre d’immenses bouquets de fleurs aux tons framboise, rose et blanc.Le président français et son épouse Brigitte avaient été accueillis dans l’après-midi par le prince Albert II et la princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants Jacques et Gabriella, âgés de 10 ans, dans la cour d’honneur du palais. Madame Macron, vêtue d’un tailleur pantalon beige, et Charlène, d’un haut vert d’eau et d’un pantalon blanc, se sont fait la bise, tout sourire. La princesse Gabriella a aussi remis un bouquet à la Première Dame.- “Etroitesse des liens” -Les ministres français de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, des Transports Philippe Tabarot et de l’Europe Benjamin Haddad étaient présents.   Avant le dîner d’Etat, Emmanuel Macron et son épouse ont aussi pris le temps de faire quelques pas dans Monaco, en tenue décontractée, main dans la main, selon des images de Monaco Matin.Dimanche, le président et le prince se rendront dans une entreprise qui produit de l’énergie grâce à de l’eau de mer ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.Cette visite d’Etat, la première d’un président français à Monaco depuis François Mitterrand en 1984, traduit “l’étroitesse des liens privilégiés entre nos deux pays” à un moment où nos sociétés traversent des “vents contraires” et “un défi environnemental majeur”, a relevé Albert II.Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont aussi effectué des visites en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.”La France est à vos côtés et elle le sera toujours”, a martelé Emmanuel Macron, en  marquant son “soutien envers Monaco et sa souveraineté”.La principauté, un des plus petits États souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.- Accord douanier -Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.La principauté a été inscrite en juillet 2024 sur la “liste grise” du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. La Commission européenne pourrait aussi la mettre sur sa liste des “juridictions de pays tiers à haut risque”, selon plusieurs médias. Jointe par l’AFP, elle s’est refusée samedi à tout commentaire. Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.Dimanche, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.

Macron en visite d’Etat à Monaco, pays de “grands combats” pour les océans

Une “amitié” séculaire, des “défis communs” et du faste: Emmanuel Macron a entamé samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en hommage à l’engagement du prince Albert II pour la protection des océans et en “soutien à la souveraineté” de la principauté. “Il n’y a pas de petits pays. Il n’y a que des pays qui choisissent des grands combats. Vous en êtes !”, a lancé le président lors d’un dîner d’Etat au palais princier, saluant en Albert II “l’expert et le pédagogue des océans”.La visite d’Etat se veut un prélude à la conférence des Nations unies sur l’océan qui s’ouvrira lundi dans la ville voisine de Nice.Joignant le geste à la parole, Emmanuel Macron a offert un cadeau peu commun au prince, la désignation d’un mont sous-marin de son nom, Albert II, dans l’Océan indien.Une soixantaine d’invités, de la princesse Caroline à l’explorateur Jean-Louis Etienne et l’animateur Stéphane Bern, ont levé leur verre en l’honneur des deux dirigeants dans une salle du trône surchauffée entre d’immenses bouquets de fleurs aux tons framboise, rose et blanc.Le président français et son épouse Brigitte avaient été accueillis dans l’après-midi par le prince Albert II et la princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants Jacques et Gabriella, âgés de 10 ans, dans la cour d’honneur du palais. Madame Macron, vêtue d’un tailleur pantalon beige, et Charlène, d’un haut vert d’eau et d’un pantalon blanc, se sont fait la bise, tout sourire. La princesse Gabriella a aussi remis un bouquet à la Première Dame.- “Etroitesse des liens” -Les ministres français de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, des Transports Philippe Tabarot et de l’Europe Benjamin Haddad étaient présents.   Avant le dîner d’Etat, Emmanuel Macron et son épouse ont aussi pris le temps de faire quelques pas dans Monaco, en tenue décontractée, main dans la main, selon des images de Monaco Matin.Dimanche, le président et le prince se rendront dans une entreprise qui produit de l’énergie grâce à de l’eau de mer ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.Cette visite d’Etat, la première d’un président français à Monaco depuis François Mitterrand en 1984, traduit “l’étroitesse des liens privilégiés entre nos deux pays” à un moment où nos sociétés traversent des “vents contraires” et “un défi environnemental majeur”, a relevé Albert II.Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont aussi effectué des visites en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.”La France est à vos côtés et elle le sera toujours”, a martelé Emmanuel Macron, en  marquant son “soutien envers Monaco et sa souveraineté”.La principauté, un des plus petits États souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.- Accord douanier -Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.La principauté a été inscrite en juillet 2024 sur la “liste grise” du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. La Commission européenne pourrait aussi la mettre sur sa liste des “juridictions de pays tiers à haut risque”, selon plusieurs médias. Jointe par l’AFP, elle s’est refusée samedi à tout commentaire. Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.Dimanche, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.

Gaza rescuers say Israeli fire kills 36, six near aid centre

Gaza’s civil defence agency said Saturday that Israeli forces had killed at least 36 Palestinians, six of them in a shooting near a US-backed aid distribution centre.The Israeli military told AFP that troops had fired “warning shots” at individuals it said were “advancing in a way that endangered the troops”.The shooting deaths were the latest reported near the aid centre run by the Gaza Humanitarian Fund (GHF) in the southern district of Rafah, and came after it resumed distributions following a brief suspension in the wake of similar deaths earlier this week. Meanwhile, an aid boat with 12 activists on board, including Swedish climate campaigner Greta Thunberg, was nearing Gaza in a bid to highlight the plight of Palestinians in the face of an Israeli blockade that has only been partially eased.Civil defence spokesman Mahmud Bassal told AFP that at around 7:00 am (0400 GMT), “six people were killed and several others wounded by the forces of the Israeli occupation near the Al-Alam roundabout”, where they had gathered to seek humanitarian aid from the distribution centre around a kilometre away.AFP is unable to independently verify the tolls compiled by the civil defence agency or the circumstances of the deaths it reports.Samir Abu Hadid, who was there early Saturday, told AFP that thousands of people had gathered near the roundabout.”As soon as some people tried to advance towards the aid centre, the Israeli occupation forces opened fire from armoured vehicles stationed near the centre, firing into the air and then at civilians,” Abu Hadid said.The GHF said in a statement it had not distributed aid on Saturday because of “direct threats” from Hamas.Later Saturday, the Israeli army said an operation in Gaza City resulted in the killing of Asaad Abu Sharia, reportedly head of the Mujahideen Brigades.The armed group is close to Hamas ally Islamic Jihad that Israel has also accused over deaths of hostages seized from Kibbutz Nir Oz near the border.The army said he had taken part in the bloody attack on Nir Oz when Hamas launched its October 7, 2023 attack on Israel. It said he was “directly implicated” in the killings of Shiri, Ariel and Kfir Bibas, a family who became a symbol of seized hostages for many in Israel. – Activist boat nears Gaza -The GHF, officially a private effort with opaque funding, began operations in late May as Israel partially eased a more than two-month-long aid blockade.UN agencies and major aid groups have declined to work with it, citing concerns it serves Israeli military goals.On Saturday, the health ministry in Hamas-run Gaza said that the overall toll for the Gaza war had reached 54,772, the majority civilians. The UN considers these figures reliable.The war was sparked by Hamas’s October 2023 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, mostly civilians, according to an AFP tally of official figures. Israel has come under increasing international criticism over the dire humanitarian situation in Gaza, where the UN warned in May that the entire population was at risk of famine.The aid boat Madleen, organised by an international activist coalition, was sailing towards Gaza on Saturday, aiming to breach Israel’s naval blockade and deliver aid to the territory, organisers said.”We are now sailing off the Egyptian coast,” German human rights activist Yasemin Acar told AFP, saying they expected to reach Gaza by Monday.The Palestinian territory was under Israeli naval blockade even before Hamas’s October 2023 attack and the Israeli military has made clear it intends to enforce it.A 2010 commando raid on the Turkish ship Mavi Marmara, which was part of a similar attempt to breach Israel’s naval blockade, left 10 civilians dead.- Evacuation order -The Israeli military has stepped up its operations in Gaza in recent weeks in what it says is a renewed push to defeat Hamas, whose October 2023 attack sparked the war.On Saturday, the military issued evacuation orders for neighbourhoods in northern Gaza, saying they had been used for rocket attacks.Also on Saturday, Hamas released a photograph of one of the remaining hostages, Matan Zangauker, appearing to be in poor health, with a warning that he would not survive.His mother, Einav Zangauker, speaking at a protest in Tel Aviv, said “I can no longer bear this nightmare. The angel of death, Netanyahu, continues to sacrifice the hostages”.During the October 2023 attack, militants abducted 251 hostages, 55 of whom remain in Gaza, including 31 the Israeli military says are dead.

Gaza: la Défense civile fait état de 36 morts, tirs près d’un centre d’aide

La Défense civile de Gaza a indiqué qu’au moins 36 personnes avaient été tuées samedi par les forces israéliennes dans différents endroits, six d’entre elles près d’un centre d’aide soutenu par les Etats-Unis, l’armée faisant état de tirs de sommation en direction de “suspects”.Les forces israéliennes ont par ailleurs annoncé samedi avoir ramené au cours d’une opération spéciale à Gaza le corps d’un otage thaïlandais enlevé lors de l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre il y a vingt mois jour pour jour.Israël fait face à une pression internationale pour mettre fin à la guerre à Gaza où la situation humanitaire est désastreuse et sa population menacée de famine du fait des restrictions imposées par Israël sur l’aide, selon l’ONU.Par ailleurs, un navire humanitaire avec à son bord douze militants parmi lesquels l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg a atteint samedi les côtes égyptiennes et se rapproche de la bande de Gaza, selon les organisateurs.- “Menaces directes” -Samedi vers 07H00 (04H00 GMT), “six personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par les forces d’occupation israéliennes, près du rond-point d’Alam”, où des habitants s’étaient rassemblés pour obtenir de l’aide humanitaire du centre américain situé à environ un kilomètre, dans le gouvernorat de Rafah (sud), a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.Un habitant de Gaza, Samir Abou Hadid, a raconté à l’AFP que des milliers de personnes s’étaient rassemblées près du rond-point, et “au moment où certaines tentaient d’avancer vers le centre d’aide, les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu à partir de véhicules blindés stationnés près du centre, tirant en l’air, puis sur des civils”.L’armée israélienne a indiqué à l’AFP que des soldats dans la région de Tel al-Sultan pendant la nuit avaient “appelé des suspects à s’éloigner, mais comme ils continuaient à avancer, mettant les troupes en danger, les soldats ont répondu par des tirs de sommation”. Elle a ajouté être “au courant d’informations faisant état de victimes”.Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès à mesure que les combats s’étendent, il est extrêmement difficile de confirmer de façon indépendante les bilans et les circonstances des morts dont fait état la Défense civile.Plusieurs drames sont survenus récemment à proximité de ce centre d’aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, avec laquelle l’ONU refuse de travailler en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.La GHF a indiqué dans un communiqué avoir été contrainte de suspendre la distribution d’aide samedi, en raison de “menaces directes” du Hamas contre ses employés, mais souligné qu’elle ne se laisserait pas décourager et reprendrait la distribution “sans délai”.- “Effondrement du système de santé” -Le porte-parole de la Défense civile a rapporté d’autres bombardements à travers le territoire, avec un bilan total d’au moins 36 morts depuis l’aube.De son côté, dans un communiqué publié samedi, l’Organisation mondiale de la Sante (OMS) a mis en garde contre “l’effondrement du système de santé de la bande de Gaza”, où “il n’y a déjà plus aucun hôpital en service dans le nord” du territoire.Le Hamas a publié dans un communiqué la photo de l’otage israélien Matan Zangauker semi-allongé, avec un bras recevant une perfusion, image collée sur un sac poubelle d’où le sang coule, avec le message suivant en hébreu et en anglais: “il ne reviendra pas vivant”.Dans la soirée, des milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv pour réclamer la libération des otages et un cessez-le-feu.Réagissant à la publication de la photo par le Hamas, la mère de l’otage, Einav Zangauker, a lancé devant la foule: “Je ne peux plus supporter ce cauchemar. L’ange de la mort, (le Premier ministre Benjamin) Netanyahu, continue de sacrifier les otages”, selon une vidéo l’AFP.L’armée israélienne a par ailleurs indiqué avoir récupéré dans la région de Rafah le corps de l’otage thaïlandais Nattapong Pinta, enlevé lors de l’attaque du 7-Octobre, dans le kibboutz Nir Oz, et “tué en captivité”, selon le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.Dans la soirée, l’armée a annoncé avoir mené une autre autre opération à Gaza-ville, au cours de laquelle elle dit avoir tué Assaad Abou Charia, chef de l’organisation terroriste Kataeb al-Moudjahidine.Il a participé à “l’attaque contre le kibboutz Nir Oz, où il fut l’un des principaux instigateurs du massacre, et a été directement impliqué dans l’enlèvement et l’assassinat de Shiri, Ariel et Kfir Bibas”, famille devenue le symbole de la tragédie des otages en Israël, ainsi que dans celui de l’otage thaïlandais ramené de Gaza en Israël samedi, selon le communiqué de l’armée.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Sur les 251 personnes enlevées, 55 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont au moins 31 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.772 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: la Défense civile fait état de 36 morts, tirs près d’un centre d’aide

La Défense civile de Gaza a indiqué qu’au moins 36 personnes avaient été tuées samedi par les forces israéliennes dans différents endroits, six d’entre elles près d’un centre d’aide soutenu par les Etats-Unis, l’armée faisant état de tirs de sommation en direction de “suspects”.Les forces israéliennes ont par ailleurs annoncé samedi avoir ramené au cours d’une opération spéciale à Gaza le corps d’un otage thaïlandais enlevé lors de l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre il y a vingt mois jour pour jour.Israël fait face à une pression internationale pour mettre fin à la guerre à Gaza où la situation humanitaire est désastreuse et sa population menacée de famine du fait des restrictions imposées par Israël sur l’aide, selon l’ONU.Par ailleurs, un navire humanitaire avec à son bord douze militants parmi lesquels l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg a atteint samedi les côtes égyptiennes et se rapproche de la bande de Gaza, selon les organisateurs.- “Menaces directes” -Samedi vers 07H00 (04H00 GMT), “six personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par les forces d’occupation israéliennes, près du rond-point d’Alam”, où des habitants s’étaient rassemblés pour obtenir de l’aide humanitaire du centre américain situé à environ un kilomètre, dans le gouvernorat de Rafah (sud), a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.Un habitant de Gaza, Samir Abou Hadid, a raconté à l’AFP que des milliers de personnes s’étaient rassemblées près du rond-point, et “au moment où certaines tentaient d’avancer vers le centre d’aide, les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu à partir de véhicules blindés stationnés près du centre, tirant en l’air, puis sur des civils”.L’armée israélienne a indiqué à l’AFP que des soldats dans la région de Tel al-Sultan pendant la nuit avaient “appelé des suspects à s’éloigner, mais comme ils continuaient à avancer, mettant les troupes en danger, les soldats ont répondu par des tirs de sommation”. Elle a ajouté être “au courant d’informations faisant état de victimes”.Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès à mesure que les combats s’étendent, il est extrêmement difficile de confirmer de façon indépendante les bilans et les circonstances des morts dont fait état la Défense civile.Plusieurs drames sont survenus récemment à proximité de ce centre d’aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, avec laquelle l’ONU refuse de travailler en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.La GHF a indiqué dans un communiqué avoir été contrainte de suspendre la distribution d’aide samedi, en raison de “menaces directes” du Hamas contre ses employés, mais souligné qu’elle ne se laisserait pas décourager et reprendrait la distribution “sans délai”.- “Effondrement du système de santé” -Le porte-parole de la Défense civile a rapporté d’autres bombardements à travers le territoire, avec un bilan total d’au moins 36 morts depuis l’aube.De son côté, dans un communiqué publié samedi, l’Organisation mondiale de la Sante (OMS) a mis en garde contre “l’effondrement du système de santé de la bande de Gaza”, où “il n’y a déjà plus aucun hôpital en service dans le nord” du territoire.Le Hamas a publié dans un communiqué la photo de l’otage israélien Matan Zangauker semi-allongé, avec un bras recevant une perfusion, image collée sur un sac poubelle d’où le sang coule, avec le message suivant en hébreu et en anglais: “il ne reviendra pas vivant”.Dans la soirée, des milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv pour réclamer la libération des otages et un cessez-le-feu.Réagissant à la publication de la photo par le Hamas, la mère de l’otage, Einav Zangauker, a lancé devant la foule: “Je ne peux plus supporter ce cauchemar. L’ange de la mort, (le Premier ministre Benjamin) Netanyahu, continue de sacrifier les otages”, selon une vidéo l’AFP.L’armée israélienne a par ailleurs indiqué avoir récupéré dans la région de Rafah le corps de l’otage thaïlandais Nattapong Pinta, enlevé lors de l’attaque du 7-Octobre, dans le kibboutz Nir Oz, et “tué en captivité”, selon le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.Dans la soirée, l’armée a annoncé avoir mené une autre autre opération à Gaza-ville, au cours de laquelle elle dit avoir tué Assaad Abou Charia, chef de l’organisation terroriste Kataeb al-Moudjahidine.Il a participé à “l’attaque contre le kibboutz Nir Oz, où il fut l’un des principaux instigateurs du massacre, et a été directement impliqué dans l’enlèvement et l’assassinat de Shiri, Ariel et Kfir Bibas”, famille devenue le symbole de la tragédie des otages en Israël, ainsi que dans celui de l’otage thaïlandais ramené de Gaza en Israël samedi, selon le communiqué de l’armée.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Sur les 251 personnes enlevées, 55 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont au moins 31 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.772 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza rescuers say Israel fire kills 36, six of them near aid centre

Gaza’s civil defence agency said Israeli forces killed at least 36 Palestinians on Saturday, six of them in a shooting near a US-backed aid distribution centre.The Israeli military told AFP that troops had fired “warning shots” at individuals that it said were “advancing in a way that endangered the troops”.The shooting deaths were the latest reported near the aid centre run by the Gaza Humanitarian Fund (GHF) in the southern district of Rafah and came after it resumed distributions following a brief suspension in the wake of similar deaths earlier this week. Meanwhile, an aid boat with 12 activists on board, including Swedish climate campaigner Greta Thunberg, was nearing Gaza in a bid to highlight the plight of Palestinians in the face of an Israeli blockade that has only been partially eased.Civil defence spokesman Mahmud Bassal told AFP that at around 7:00 am (0400 GMT), “six people were killed and several others wounded by the forces of the Israeli occupation near the Al-Alam roundabout”, where they had gathered to seek humanitarian aid from the distribution centre around a kilometre (a little over half a mile) away.AFP is unable to independently verify the tolls compiled by the civil defence agency or the circumstances of the deaths it reports.Samir Abu Hadid, who was there early Saturday, told AFP that thousands of people had gathered near the roundabout.”As soon as some people tried to advance towards the aid centre, the Israeli occupation forces opened fire from armoured vehicles stationed near the centre, firing into the air and then at civilians,” Abu Hadid said.The GHF said in a statement it had not distributed aid on Saturday because of “direct threats” from Hamas.It said it was adapting its operations to “overcome these threats” and planned to “resume distributions without delay”.- Activist boat nears Gaza -The GHF, officially a private effort with opaque funding, began operations in late May as Israel partially eased a more than two-month-long aid blockade.UN agencies and major aid groups have declined to work with it, citing concerns it serves Israeli military goals.On Saturday, the health ministry in Hamas-run Gaza said that the overall toll for the Gaza war had reached 54,772, the majority civilians. The UN considers these figures reliable.The war was sparked by Hamas’s October 2023 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, mostly civilians, according to an AFP tally of official figures. Israel has come under increasing international criticism over the dire humanitarian situation in Gaza, where the UN warned in May that the entire population was at risk of famine.The aid boat Madleen, organised by an international activist coalition, was sailing towards Gaza on Saturday, aiming to breach Israel’s naval blockade and deliver aid to the territory, organisers said.”We are now sailing off the Egyptian coast,” German human rights activist Yasemin Acar told AFP. She said they expected to reach Gaza by Monday morning.The Palestinian territory was under Israeli naval blockade even before Hamas’s October 2023 attack and the Israeli military has made clear it intends to enforce it.”For this case as well, we are prepared,” army spokesman Brigadier General Effie Defrin said on Tuesday. “We have gained experience in recent years, and we will act accordingly.”A 2010 commando raid on the Turkish ship Mavi Marmara, which was part of a similar attempt to breach Israel’s naval blockade, left 10 civilians dead.- Body of Thai hostage recovered -The Israeli military has stepped up its operations in Gaza in recent weeks in what it says is a renewed push to defeat Hamas, whose October 2023 attack sparked the war.On Saturday, the military issued evacuation orders for neighbourhoods in northern Gaza, saying they had been used for rocket attacks.Meanwhile the World Health Organisation said in a statement there were no functioning hospitals left in northern Gaza and said the healthcare system in the territory was collapsing.It also warned that the last two functioning hospitals in Khan Yunis in southern Gaza were at risk and called for them to be protected. Separately, in a special operation in the Rafah area on Friday, Israeli forces retrieved the body of Thai hostage Nattapong Pinta, Defence Minister Israel Katz said.Thai Foreign Ministry spokesman Nikorndej Balankura said the country was “deeply saddened” by his death.Also on Saturday, Hamas released a photograph of one of the remaining hostages, Matan Zangauker, appearing to be in poor health, with a warning that he would not survive.His mother, Einav Zangauker, speaking at a protest in Tel Aviv, said “I can no longer bear this nightmare. The angel of death, Netanyahu, continues to sacrifice the hostages”.During the October 2023 attack, militants abducted 251 hostages, 55 of whom remain in Gaza, including 31 the Israeli military says are dead.

Roland-Garros: Coco Gauff, le sacre du printemps

Elle tient son grand titre sur terre battue: l’Américaine Coco Gauff s’est appuyée sur son inlassable défense et les errements de la N.1 mondiale Aryna Sabalenka pour s’offrir samedi à 21 ans son premier Roland-Garros.Trois ans après avoir été balayée en deux sets par Iga Swiatek pour sa première finale à Paris, la N.2 mondiale a cette fois réussi à inscrire son nom au palmarès du Grand Chelem français, une décennie après le dernier triomphe d’une Américaine à Paris, celui de son illustre compatriote Serena Williams.Juste après la 70e faute directe d’Aryna Sabalenka, Coco Gauff, victorieuse 6-7 (5/7), 6-2, 6-4, est tombée au sol et s’est allongée le long de la ligne de fond, peinant à croire qu’elle avait bel et bien conquis son deuxième trophée majeur, 21 mois après le premier déjà gagné contre la Bélarusse à l’US Open 2023.Sur un court Philippe-Chatrier balayé par le vent, rendant les conditions de jeu “très difficiles”, Gauff savait en entrant sur le court que l’issue de la finale “dépendrait uniquement du mental”.”Ça s’est vraiment joué sur les derniers points. Ce n’était pas joli, mais le travail a été fait, et c’est tout ce qui compte”, a-t-elle savouré en conférence de presse.Avec ce 10e titre à son palmarès, l’Américaine met fin à une disette de sept mois, puisqu’elle n’avait plus soulevé de trophée depuis sa victoire début novembre aux Finales WTA à Ryad.Elle s’affirme surtout comme le principal obstacle à l’emprise croissante de Sabalenka sur le circuit féminin, alors que l’ex-N.1 mondiale Iga Swiatek, triple tenante du titre à Paris, n’a plus remporté le moindre trophée depuis son sacre à Roland-Garros en juin 2024.- ÃŽle grecque et tequila -Malgré des progrès évidents sur terre battue ces derniers mois, attestés par une finale au WTA 500 de Stuttgart, un troisième titre à Madrid début mai et une victoire de prestige en demi-finales contre Swiatek, Sabalenka a vécu samedi une nouvelle désillusion en finale d’un tournoi majeur, un peu plus de quatre mois après sa défaite surprise en finale de l’Open d’Australie contre une autre Américaine, Madison Keys.En larmes sur le podium protocolaire, Sabalenka a reçu une émouvante ovation des spectateurs parisiens tentant de la réconforter avant son discours.”Montrer un tennis si mauvais en finale, ça fait vraiment mal”, a regretté la perdante après avoir reçu le trophée de finaliste des mains de la quadruple lauréate Justine Henin, une des nombreuses personnalités présentes samedi au même titre que l’acteur Omar Sy, l’escrimeuse Sara Balzer, le décathlonien Kevin Mayer ou la judoka Clarisse Agbégnénou. “C’est la pire finale que j’aie jamais jouée”, a estimé une Sabalenka abattue en conférence de presse, révélant qu’elle allait s’offrir quelques jours de vacances sur une île grecque pour digérer cette nouvelle défaite douloureuse à coups de “tequila” et d'”oursons en gélatine”.  Entre les bourrasques de terre battue, il s’est d’abord agi pour Gauff de survivre à la tornade Sabalenka. Alternant services surpuissants, gifles en coup droit et amorties, la Bélarusse de 27 ans s’est rapidement détachée pour mener 4-1. Mais la machine s’est ensuite déréglée et Gauff a exploité les fautes directes de la native de Minsk, pour remonter deux breaks de retard, recoller à 4-4 et finalement pousser son adversaire au jeu décisif, remporté 7/5 par Sabalenka au bout d’1h17 de combat haletant.Mais il n’y avait rien d’éphémère dans la baisse de régime de la Bélarusse, qui a eu les pires peines du monde à prendre son service, breakée neuf fois sur quinze. Sortie quelques instants du court à l’issue du premier acte, l’Américaine avait manifestement digéré sa déception quand elle est revenue sur le Central, puisqu’elle a infligé un 6-2 expéditif à son adversaire en une trentaine de minutes pour égaliser à une manche partout.Malgré sa fébrilité au service (8 doubles fautes), Gauff est parvenue à conserver plus souvent son engagement que Sabalenka dans le set décisif, remporté 6-4 après 2h38 de bagarre.Avant de s’offrir la coupe Suzanne-Lenglen, Gauff ne comptait qu’un seul titre sur terre battue à son palmarès, au modeste tournoi de Parme en 2021. Et elle restait sur deux finales perdues à Madrid et Rome qui sont désormais oubliées.Â