Au procès du RN, l’accusation dépeint un “système organisé” de détournement via des “contrats artificiels”

Des “contrats artificiels” d’assistants parlementaires afin de “faire économiser” de l’argent au Rassemblement National: l’accusation a dépeint mercredi dans son réquisitoire un “système organisé” de détournement de fonds publics au préjudice du Parlement européen.Après un mois et demi d’audience, la triple candidate à la présidentielle sera fixée en début de soirée sur les peines réclamées par le parquet contre elle, son parti et 24 autres prévenus – cadres du parti, ex-eurodéputés et anciens assistants parlementaires.”Nous ne sommes pas ici aujourd’hui en raison d’un acharnement”, ni à cause d’une dénonciation “du Parlement européen”, mais au terme “d’une longue information judiciaire”, déclare d’emblée l’une des deux représentantes de l’accusation, Louise Neyton.”Vous prendrez votre décision au vu des pièces du dossier”, et après “six semaines d’audience” et des “débats particulièrement fournis”, poursuit la magistrate dans une salle d’audience pleine où Marine Le Pen s’est assise au premier rang au côté de Louis Aliot, actuel numéro 2 du RN.Avant l’audience, la cheffe de file de l’extrême droite tempère: “C’est le déroulé normal d’un procès, avec aujourd’hui une accusation qui accuse, ce n’est pas non plus très original”.Et pendant l’après-midi, alors que l’on vient d’apprendre que son père Jean-Marie Le Pen, 96 ans, est hospitalisé – “comme c’est le cas de manière régulière”, précisera-t-elle à la presse – elle quitte plusieurs fois la salle d’audience pour téléphoner…  Et en profite pour commenter devant les journalistes les réquisitions en cours dans la salle d’audience.”Leur seul objectif, c’est de m’empêcher d’être la candidate de mon camp à la présidentielle (de 2027). Il faut être sourd et aveugle pour ne pas le voir”, assure celle qui a dit au tribunal la semaine dernière que la peine d’inéligibilité qu’elle encourt aurait des “conséquences extrêmement graves”, comme priver des millions d’électeurs de “leur candidate”.Tour à tour au fil de leurs réquisitions, les deux procureurs détaillent l’architecture d’un “système” qui a selon eux été mis en place au Front national (devenu RN) entre 2004 et 2016, consistant à embaucher des assistants parlementaires européens “fictifs” qui travaillaient en réalité pour le parti.- “Preuve standard” -A l’époque, “le parti est dans une situation financière particulièrement tendue. Tout ce qui peut contribuer à l’allègement des charges va être utilisé de manière systématique”, que ce soit “légal ou pas”, affirme Louise Neyton, alors que Marine Le Pen fait des “non” vigoureux de la tête.Le Parlement européen ne fait que des “contrôles comptables”, pour le reste il fait “confiance” aux eurodéputés quant à l’utilisation de leur dotation mensuelle de 21.000 euros: “Alors, c’est trop tentant, ces enveloppes vont apparaître comme une aubaine et être utilisées comme telles”, insiste la magistrate.Et ce “système”, dit l’accusation, va “se renforcer” avec l’arrivée, en 2011, de Marine Le Pen à la tête du parti, avec un salarié chargé de la gestion des contrats européens, qui rend compte “seulement” à la présidente, la “donneuse d’ordres”.En 2014, après l’élection d’une vingtaine d’eurodéputés FN, le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just écrit: “Nous ne nous en sortirons que si nous faisons des économies importantes grâce au Parlement européen”, rappelle la procureure.Et d’évoquer les mails – “pas tous, il y en a trop” – parlant de “montages financiers”, de “transferts” de tel assistant “sur” tel député en fonction de la disponibilité des enveloppes. L’un ou l’autre, “tu peux choisir”, est-il écrit dans un message.Face à “la fiction alternative” proposée en défense, les procureurs se plongent ensuite longuement dans le détail du dossier. Prévenu par prévenu et contrat par contrat, ils décortiquent pour chacun “la nature du travail” effectué par les 12 assistants parlementaires, le “lien de subordination” qu’ils entretiennent avec “leur député” européen – neuf dont Marine Le Pen sont jugés au total, pour détournement de fonds publics.Avec un constat général. En justificatif de travail, “il n’y a rien”, sauf “la fameuse preuve standard: la revue de presse”. Les contrats de travail ? “Artificiels”, sans “cohérence” – “on est très contents de quelqu’un mais on s’en sépare, puis on le reprend”, commente Nicolas Barret. Des “déclarations à géométrie variable”, voire du “n’importe quoi”, résume Louise Neyton.Le Parlement européen a évalué son préjudice financier à 4,5 millions d’euros, mais n’en réclame que 3,4 (une partie ayant été remboursée). 

Kasbarian félicite Elon Musk, nommé pour “démanteler la bureaucratie”, et s’attire des critiques

En félicitant Elon Musk de sa nomination à la tête d’un ministère de “l’efficacité gouvernementale” mercredi, le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian s’est attiré une volée de bois vert de la classe politique de gauche et d’acteurs du secteur public dénonçant une “provocation” et une méthode “brutale”.  A la veille d’une importante réunion de l’intersyndicale de la fonction publique qui doit décider des contours d’une mobilisation pouvant aller jusqu’à la “grève” –que deux des principaux syndicats soutiennent– la sortie du ministre pourrait achever d’envenimer la situation. En cause, un message posté sur X dans lequel Guillaume Kasbarian s’enthousiasme, en anglais, de la nomination du multimilliardaire Elon Musk par Donald Trump: “Félicitations pour avoir accepté ce super défi @elonmusk ! J’ai hâte de partager avec vous les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie, réduire la paperasse, et repenser les organisations publiques pour améliorer l’efficacité des agents publics”.Le patron de Tesla, Space X et X, soutien inconditionnel de M. Trump pendant la campagne, a été chargé de “démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives, couper dans les dépenses inutiles, et restructurer les agences fédérales”, selon un communiqué du président élu. “On pensait que le trumpisme en France se limitait à l’extrême-droite. On se trompait. Nous avons G. Kasbarian le Elon Musk Français sans l’électricité”, a tancé sur le même réseau social le patron du Parti socialiste Olivier Faure, tandis que président LFI de la commission des Finances, Eric Coquerel, a interpellé le Premier ministre Michel Barnier “sur cette éloge en anglais d’un partisan de la casse totale de l’Etat”. La nomination d’Elon Musk a toutefois trouvé quelques soutiens à droite, notamment celui de Valérie Pécresse. “Un comité de la hache anti-bureaucratique, j’en ai rêvé et @elonmusk va le faire !”, a salué la présidente de la région ÃŽle-de-France.Mais cette prise de position du ministre de la Fonction publique survient après une semaine de tensions consécutives à des annonces d’économies sur la fonction publique à hauteur de 1,2 milliard d’euros qui ont suscité une levée de bouclier des syndicats. – “Jamais vu”-Deux mesures ont notamment cristallisé la colère: la réduction de 100% à 90% de l’indemnisation des congés maladie des fonctionnaires, et l’instauration de trois jours de carence non payés, au lieu d’un actuellement, lors de ces absences – hors pathologies lourdes.A l’issue du conseil des ministres mercredi, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a relativisé ces propos et nié toute “convergence” entre Donald Trump et le gouvernement français.”Il n’y a pas de surinterprétation à faire, mon collègue Guillaume est extrêmement mobilisé depuis des années sur la nécessité de simplifier et de débureaucratiser l’administration française. Il a félicité son homologue et ça s’arrête là”, a-t-elle dit. Interrogé par l’AFP, l’entourage a assuré que “saluer la nomination d’un homologue, dont l’exécutif a été élu démocratiquement, ne (valait) pas adhésion”.Mais côté organisations syndicales et collectifs d’agents, la colère est loin de retomber et la séquence pourrait laisser des séquelles. “Jamais on n’a connu ça, c’est d’une violence inouïe”, a indiqué à l’AFP Mylène Jacquot, secrétaire générale de l’UFFA-CFDT. “Il y a déjà eu des désaccords, des conflits (avec d’autres ministres, ndlr), mais jamais ce niveau de brutalité”, a-t-elle poursuivi. Même son de cloche chez Christian Grolier, secrétaire général de l’UIAFP-FO, dont l’organisation a appelé jeudi dernier à la grève. Ces déclarations “mettent de l’huile sur le feu”, a-t-il indiqué à l’AFP, regrettant que le ministre puisse voir en MM. Trump et Musk des “modèles”. “C’est l’exemple même de l’erreur absolue de casting”, a lancé François Hommeril, président de la CFE-CGC. “En tant que ministre, il devrait affronter les lieux communs, les préjugés”, et défendre “les personnes qui en sont la cible”. Dans un communiqué, le cercle de réflexion de hauts fonctionnaires “le Sens du service public” s’est étonné que Guillaume Kasbarian “puisse apporter un soutien au personnage d’Elon Musk assumant un positionnement extrémiste et masculiniste”, son co-fondateur Johan Theuret dénonçant une “absence d’humilité du ministre” et “une provocation”.lum-chl-alb-tg/abb/de

DR Congo capital Kinshasa waits on more mpox vaccinesWed, 13 Nov 2024 15:54:09 GMT

The DR Congo’s capital Kinshasa needs more than double the mpox vaccines it currently has to immunise all the city’s at-risk population, the virus response chief told AFP Wednesday.Vaccinations began in the Ndolo prison in the Democratic Republic of Congo’s capital a week ago, said Cris Kacita, who is coordinating the mpox response. According to Kacita …

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Jean-Marie Le Pen hospitalisé

Jean-Marie Le Pen, 96 ans, est hospitalisé pour faire des “analyses”, a indiqué mercredi à l’AFP son entourage, sa fille Marine Le Pen indiquant que son père avait été pris en charge depuis “jeudi dans la nuit”.”Il a 96 ans et il est hospitalisé de manière régulière. Il n’y a rien de plus ni de moins que les épisodes qu’on a déjà vécus”, a déclaré Mme Le Pen à plusieurs journalistes, en marge de l’audience du tribunal correctionnel devant lequel elle comparaît. “Il y a des hauts et des bas”, a indiqué une autre source, qui a néanmoins démenti des rumeurs “pas fondées” quant à un supposé état grabataire du finaliste de la présidentielle de 2002.Le fondateur du Front national, devenu Rassemblement national, a vu son état de santé se dégrader depuis plusieurs années. Poursuivi dans l’affaire des assistants d’eurodéputés du RN pour laquelle sont actuellement jugés notamment sa fille et le parti, son cas a été “disjoint” après qu’une expertise médicale avait constaté “une profonde détérioration” de son état physique et psychique, estimant qu’il n’était pas en mesure ni “d’être présent”, ni de “préparer sa défense”.”Il est acté que (Jean-Marie Le Pen) n’est pas en capacité de donner son consentement de quelque acte que ce soit”, avait indiqué fin septembre, à l’ouverture du procès, Marine Le Pen.Cette dernière, ainsi que ses deux sÅ“urs Marie-Caroline et Yann Le Pen, sont les bénéficiaires d’un “mandat de protection” – une mesure comparable à une tutelle – depuis la mi-février, qui leur permet de réaliser divers actes au nom de leur père, seules ou de concert.

Commission d’enquête sur le déficit : Le Maire et Cazenave auditionnés le 12 décembre à l’Assemblée

Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Economie, et Thomas Cazenave, ancien ministre du Budget, seront auditionnés le 12 décembre devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le dérapage du budget, a-t-on appris de sources parlementaires.A l’initiative de son président Eric Coquerel (LFI), la commission des Finances de l’Assemblée a demandé et obtenu pour six mois les pouvoirs d’une commission d’enquête (convocations avec obligation pour la personne de l’honorer, pouvoirs d’investigation, auditions sous serment, etc…), afin d’enquêter sur “les causes” de “la variation” et des “écarts des prévisions fiscales et budgétaires” constatées sur les années 2023 et 2024.Le déficit public est attendu à 6,1% du PIB cette année, un chiffre très éloigné des 4,4% prévus à l’automne 2023 et des 5,1% prévus au printemps après réévaluation par l’exécutif précédent.Présidée par Eric Coquerel, la commission d’enquête sera menée par deux rapporteurs: Eric Ciotti, président du groupe UDR, et Mathieu Lefèvre, vice-président du groupe macroniste Ensemble pour la République.Selon l’entourage d’Eric Coquerel, elle devrait commencer ses travaux à partir du “3 décembre”, avec une série d’auditions de responsables d’administrations (Direction générale du Trésor, Direction du Budget, Direction générale des Finances publiques, Direction de la Sécurité sociale et Direction générale des collectivités locales).Avant donc de passer à l’audition très attendue de Bruno Le Maire et Thomas Cazenave le 12 décembre.La commission d’enquête pourrait ensuite reprendre ses travaux en janvier par des auditions d’économistes, et à une date indéterminée par des auditions d’autres personnalités politiques. Les noms des anciens chefs de gouvernement Elisabeth Borne et Gabriel Attal ont été évoqués lors d’une réunion de travail préparatoire mercredi matin, selon plusieurs sources parlementaires.A la tête de Bercy durant sept ans, Bruno Le Maire est déjà venu s’expliquer début novembre au Sénat devant une mission d’information. Il avait réfuté toute “faute” ou “dissimulation” face à l’importante dégradation des finances publiques de la France.”Quand on me dit que le déficit en 2024 sera à 6,1%, c’est le choix du gouvernement actuel”, avait lancé l’ex-ministre, reprochant à l’exécutif de ne pas avoir mis en oeuvre toutes les mesures “préparées” par l’ancien gouvernement pour lutter contre la dégradation des comptes.

Markets stall, inflation and bitcoin rise amid Trump fears

Global equities stalled Wednesday as traders fret over the impact of Donald Trump’s presidency on the Chinese and global economies amid fears his policies could also reignite US inflation, which rose on latest data.The prospect of higher prices on the back of Trump’s planned tax cuts, import tariffs and an easing of regulations gave fresh impetus to the dollar, which has rallied since the Republican’s election win last week.Adding to concerns on the impending transfer of White House power, key US October consumer price data saw a 2.6-percent rise, up from 2.4 percent in September, the Labor Department said.Although the figure was in line with the median forecast of economists surveyed by Dow Jones Newswires and The Wall Street Journal, the data complicates the US Federal Reserve’s plans to cut interest rates, even if it remains broadly on track to slow the rate of price increases, EY chief economist Gregory Daco told AFP. “It’s particularly pertinent given concerns that Trump’s tariff policies will be inflationary,” said Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown.”If prices are already looking unruly, expectations will rise for Trump’s threats to be watered down.”For Srijan Katyal, global head of strategy and trading services at ADSS brokerage, “this (inflation data) reading has slightly disrupted the disinflationary pattern we have seen in the last few months but continues to remain stable around the targeted level”.Yet, given Trump’s election victory, “inflation worries could return to markets,” Katyal said.As inflation edged up, bitcoin, the world’s premier cryptocurrency, soared to fresh heights in topping $90,000, hitting an all-time peak above $91,000 before easing to $90,670.Trump has notably pledged to ease regulation around digital tokens.Wall Street lacked direction in early trading as traders digested the inflation data. Its three main indices had finished in the red Tuesday as investors took a breather from a week-long rally to more record highs, with the Dow barely in the green and the tech heavy Nasdaq off 0.2 percent.Major European indices all were trading down some two hours out from the close, although Siemens Energy shares surged more than 15 percent after the German company posted positive annual results and upgraded its outlook.Asian markets mostly ended lower as Trump named known China hawks to key cabinet positions, fuelling concerns about another debilitating trade war between the economic superpowers.”We expect the effective tariff rate on US imports from China to rise to around 40 percent,” said Harry Murphy Cruise at Moody’s Analytics.”That would effectively double the rate today,” he told AFP.Cruise said, “China would almost certainly follow suit.”The threat of another standoff comes as Beijing struggles to kickstart growth at home, unveiling a raft of measures at the end of September but leaving traders disappointed.China’s state media on Wednesday reported that Beijing had announced a raft of tax policies aimed at boosting the country’s ailing property market.- Key figures around 1445 GMT -New York – Dow: UP 0.1 percent at 43,948.32 points New York – S&P 500: FLAT 0.2 percent at 5,982.53 New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.2 percent at 19,243.48 London – FTSE 100: DOWN 0.2 percent at 8,008.47Paris – CAC 40: DOWN 0.7 percent at 7,179.08Frankfurt – DAX: DOWN 0.8 percent at 18,890.76Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.7 percent at 38,721.66 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.1 percent at 19,823.45 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,439.28 (close)Dollar/yen: UP at 154.98 yen from 154.59 yen on TuesdayEuro/dollar: DOWN at $1.0617 from $1.0625Pound/dollar: DOWN at $1.2741 from $1.2748Euro/pound: DOWN at 83.31 pence from 83.34 penceBrent North Sea Crude: UP 1.0 percent at $71.21 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 1.0 percent at $67.45 per barrel

Martinique: violences après l’interpellation d’une figure du mouvement contre la vie chère

Des émeutes et des pillages ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi à Fort-de-France après l’arrestation de Rodrigue Petitot, principale figure de la mobilisation contre la vie chère en Martinique, a-t-on appris auprès de la préfecture, qui a fait état de huit interpellations et trois blessés légers.A la tête du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), Rodrigue Petitot, dit “le R”, a été placé mardi en garde à vue au commissariat central du chef-lieu de l’île antillaise à la suite d’une plainte pour violation de domicile et actes d’intimidation à l’encontre de personnes exerçant une fonction publique, selon le parquet.Lundi soir, le R s’était introduit en compagnie de trois autres personnes dans l’enceinte de la résidence préfectorale dans le quartier huppé de Didier à Fort-de-France. Une intrusion dont le but était d’obtenir un entretien avec le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, actuellement en visite en Martinique.A la suite de cette interpellation, 350 personnes se sont rassemblées dans la soirée de mardi devant l’hôtel de police, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Des tirs de grenade, de mortiers et d’armes à feu ont ciblé des gendarmes mobiles, causant trois blessés légers, selon la même source. Des “émeutiers armés” ont affronté les forces de sécurité avec des jets de projectiles et des cocktails molotov. L’attroupement a été dissipé par l’usage de la force, a ajouté la préfecture. Pendant une partie de la nuit, des personnes ont tenté d’incendier des véhicules et bâtiments du centre-ville de Fort-de-France et de Saint-Joseph et d’ériger des barrages sur le territoire. Six magasins ont été pillés, huit personnes interpellées, selon le communiqué de la préfecture.Lundi soir, c’est le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, qui s’était opposé physiquement à l’entrée du président du RPPRAC dans sa résidence. L’attitude des leaders du collectif était “inacceptable, inimaginable, intolérable”, a estimé M. Bouvier.”Nous attendons que le R soit libéré. Je crains ce soir une nouvelle nuit de perturbations qui sera de la responsabilité du préfet et du ministre”, avait réagi mardi après son interpellation la secrétaire du RPPRAC, Aude Goussard, au micro de la radio locale RCI.D’après la Régie des transports de Martinique, un barrage enflammé a été érigé mardi sur l’avenue Maurice Bishop dans le quartier de Sainte-Thérèse où Rodrigue Petitot a affirmé résider. La régie a suspendu les transports publics dans le centre de l’île.Arrivé lundi soir en Martinique pour une visite de quatre jours, le ministre des Outre-mer s’est dit “disposé à rencontrer tout le monde” sur l’île, y compris les dirigeants du RPPRAC, de retour dans le département après un séjour de dix jours à Paris pour y organiser des manifestations.Depuis septembre, la Martinique est touchée par un mouvement contre la vie chère qui a dégénéré avec des émeutes urbaines et des violences essentiellement nocturnes durant lesquelles, selon des chiffres de la préfecture, plus de 230 véhicules ont été brûlés volontairement et des dizaines de locaux commerciaux ont été incendiés, vandalisés ou pillés. kl-mca-sc-aco-ldp/bfa/

New Mauritius PM sworn in after huge election winWed, 13 Nov 2024 14:39:13 GMT

Navin Ramgoolam was sworn in for his third stint as prime minister of Mauritius on Wednesday after his landslide election victory knocked out the ruling coalition and returned the opposition leader to power after 10 years in the political wilderness.Ramgoolam’s Alliance of Change coalition made a clean sweep of the 60 parliamentary seats on the …

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Budget: le gouvernement prévoit un soutien d’1,55 milliard d’euros pour décarboner l’industrie

Le gouvernement a présenté mardi un amendement prévoyant un soutien d’ 1,55 milliard d’euros pour la décarbonation de l’industrie, dans le cadre du débat parlementaire sur un budget 2025 pourtant contraint par la dérive des finances publiques, a-t-on appris auprès du ministère de l’Economie.”La décarbonation de notre industrie est un élément essentiel de notre stratégie économique. Elle nécessite des investissements privés et publics d’ampleur”, a déclaré le ministre de l’Economie, Antoine Armand, dans un commentaire transmis à l’AFP. “Cette décision, qui marque une évolution notable dans le projet initial de budget, s’inscrit pleinement dans cette stratégie et soutiendra des projets clefs pour produire en France en émettant moins de carbone”, a-t-il ajouté.Cet amendement a été déposé à l’identique par le vice-président de l’Assemblée nationale et ancien ministre de l’Industrie Roland Lescure. Ce dernier avait signé avec des élus de tous bords, une tribune dimanche demandant au gouvernement de maintenir les aides publiques aux entreprises pour la décarbonation de l’industrie dans le budget 2025.- “Compétitivité” -Les aides seront attribuées par nouveaux appels d’offres compétitifs, a précisé le ministère de l’Industrie. Elles doivent permettre de sécuriser l’atteinte des objectifs nationaux et européens à horizon 2030 en matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre”, expose l’amendement publié sur le site de l’Assemblée nationale. Outre le financement de la construction d’usines de batteries, d’électrolyseurs, de réseaux de captage de CO2, de champs éoliens ou de raccordements au réseau électrique, ces aides, “permettront par ailleurs de sécuriser la présence des sites industriels sur des secteurs très émetteurs dans la durée, alors qu’ils sont soumis à une forte concurrence internationale, pouvant profiter du caractère moins-disant en matière environnementale, sociale et sur le prix du carbone”, souligne-t-il. Le texte sera examiné par le Sénat dans le cadre du “volet dépenses”, après le rejet mardi par l’Assemblée nationale, avec les voix de la coalition gouvernementale et du RN, du projet de loi que la gauche a contribué à largement réécrire, a indiqué Bercy.Il est le fruit de discussions avec des entreprises industrielles, mais aussi “une réponse” aux discussions qu’Antoine Armand et Marc Ferracci, le ministre de l’Industrie, “ont eues avec (…) le socle commun et notamment Ensemble pour la République”, a ajouté Bercy. Le gouvernement a multiplié les gestes envers sa fragile coalition à l’Assemblée. Les ministres de l’Industrie et de la Transition écologique rivalisent de superlatifs pour expliquer l’initiative: la décarbonation de l’industrie est à la fois “le principal défi des dix prochaines années pour notre industrie lourde” et “la condition de la pérennité de nos plus grands sites industriels” selon M. Ferracci et “une brique majeure de l’atteinte de nos objectifs climatiques” selon sa collègue de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, également ancienne ministre de l’Industrie.Bercy évoque aussi un enjeu de “compétitivité” dans “un contexte économique difficile pour certains secteurs industriels, notamment du fait des surcapacités chinoises sur le marché, qui font baisser les prix”, alors que de grands secteurs comme l’automobile ou la chimie annoncent de nombreuses suppressions d’emploi.Le président de Michelin Florent Ménegaux a déploré la semaine passée le manque de compétitivité de l’industrie française et européenne, exposée à des coûts salariaux et d’énergie plus élevés qu’ailleurs.- Economies -Un recensement a déjà permis d’identifier 81 projets industriels majeurs de décarbonation, d’après Bercy. Notamment auprès des 50 sites les plus émetteurs de CO2 qui totalisent près de 60% des émissions de carbone de l’industrie (sidérurgie, chaux, ciment, chimie, agroalimentaire, verrerie)   Le gouvernement souhaitant un effort budgétaire de 60 milliards d’euros l’an prochain, surtout en réduisant les dépenses, des “pistes de réflexion” sont en cours pour identifier des mesures d’économies en parallèle.Fin 2022, Emmanuel Macron avait proposé un pacte de décarbonation aux 50 sites les plus polluants en leur promettant un doublement de l’aide publique à 10 milliards d’euros en échange d’un doublement de leur effort de décarbonation. Selon Bercy, Antoine Armand doit se rendre jeudi à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), où se trouve la deuxième zone industrielle la plus émettrice de CO2 après Dunkerque.