A Lagos, mourir par manque d’ambulances et excès d’embouteillages

Une centaine d’ambulances pour plus de 20 millions d’habitants : à Lagos, il n’est pas rare de mourir avant l’arrivée des secours ou coincé dans les embouteillages monstres qui paralysent la capitale économique du Nigeria.La maman de Michelin Hunsa a survécu, mais retrouvée inconsciente par ses voisins, elle a d’abord attendu plus de deux heures pour une ambulance et à l’arrivée, le médecin a diagnostiqué “une hémorragie cérébrale”.”C’est un problème grave, on a attendu beaucoup trop longtemps”, se lamente la jeune femme de 25 ans, désemparée, devant un hôpital public.Contrairement aux personnalités publiques escortées par des voitures de sécurité privée ou la police qui leur ouvrent la voie, les ambulanciers ne peuvent compter que sur eux-mêmes.Lagos ne dispose quasiment pas de voies réservées aux véhicules d’urgence et malgré leurs sirènes, les raccourcis, leurs talkies-walkies reliés à des mégaphones et une conduite agressive, ils peinent à se frayer un chemin.”La plupart des gens ne veulent pas céder le passage, ce qui affecte notre temps d’intervention”, explique Opeyemi Queen Soetan, 33 ans, ambulancière depuis neuf ans.”Quand on est coincé dans les embouteillages et que l’état du patient se dégrade, c’est frustrant. Vraiment frustrant”, poursuit-elle.Certains automobilistes comme Anthony Folayinka, estiment que les ambulances utilisent leurs sirènes sans raison. “Je suis sûr que la plupart du temps, ils ne transportent pas de vrais cas d’urgence, c’est pourquoi je ne me bouge pas”, explique le chauffeur de VTC de 38 ans. Derrière le volant, l’ambulancier Saheed Ayandeji, 42 ans, confie que le plus difficile, ce sont “les heures de pointe”, généralement entre 6h00 et 8h00 le matin, et entre 16h00 et 18h00 l’après-midi.L’Etat de Lagos fournit “35 ambulances” publiques, a indiqué à l’AFP Olusegun Ogboye, secrétaire permanent du ministère de la Santé de la mégalopole, auxquelles s’ajoutent “80 à 90 ambulances” appartenant à des sociétés privées.Soit un ratio d’une ambulance pour 200.000 habitants. – Objectif: 8 minutes -Depuis sa création en 2021, Eight Médical assure le fonctionnement continu de 34 ambulances, jour et nuit.”Le nom fait référence au délai idéal de 8 à 10 minutes recommandé par les experts pour intervenir en cas d’urgence. À Lagos, nous en sommes encore loin, mais c’est l’objectif visé avec mon équipe”, détaille Ibukun Tunde Oni, 36 ans, fondateur de cette start-up et médecin généraliste de formation.Deux de ses oncles sont morts il y a quelques années, l’un d’une crise cardiaque pendant les fêtes de Noël, et l’autre d’une crise d’asthme dans une ambulance. Marqué par ces deux événements, il a aussi été victime d’un accident de la route et attendu l’ambulance trois heures sur la chaussée.Aucune donnée n’est disponible sur le nombre de patients décédés à cause de la circulation chaotique à Lagos.  Mais il y en a “beaucoup car 100 ambulances pour Lagos ce n’est pas assez”, estime M. Oni. La forte croissance démographique de la mégapole rend la situation encore plus critique.Lagos sera peuplée de 88 millions d’habitants en 2100, ce qui en fera la ville la plus peuplée du monde, d’après une étude du Global Cities Institute de Toronto.Outre le manque de véhicules, les services d’urgences médicales doivent aussi composer avec le mauvais état des routes et la pénurie de personnel médical exacerbée par la crise économique et les piètres conditions de travail.La mauvaise coordination entre hôpitaux et services d’ambulances complique également la connaissance en temps réel des lits disponibles pour l’hospitalisation.En 2022, les autorités de Lagos ont mis en place un bateau-ambulance et une clinique flottante, permettant de desservir “15 des 20 collectivités locales via les voies navigables” de la lagune, et éviter les embouteillages, selon Ibrahim Famuyiwa, chef des opérations de l’autorité des voies navigables de l’État.Mais faute d’argent pour développer cette alternative, la priorité des autorités locales va pour l’instant à l’augmentation du nombre de camions-ambulances, notamment via des partenariats publics-privés.

In mega-city Lagos, 20 million count on just 100 ambulancesTue, 16 Sep 2025 06:55:10 GMT

Standing outside a public hospital in Lagos, Nigeria’s biggest city, Michelin Hunsa is still “traumatised” from the two-hour wait it took to get an ambulance for her mother, found unconscious by her neighbours.Such waits can be deadly and are not unusual in the mega-city, where notorious traffic jams snarl commutes and only about 100 ambulances …

In mega-city Lagos, 20 million count on just 100 ambulancesTue, 16 Sep 2025 06:55:10 GMT Read More »

Présidentielle au Malawi: duel de vétérans sur fond d’économie moribonde

Le président sortant du Malawi affronte son prédécesseur mardi lors d’élections présidentielle et législatives dans un pays où la population, majoritairement pauvre, fait face au quotidien à de nombreuses pénuries.Les électeurs ont commencé à voter  à 6H00 locales (4H00 GMT), a constaté une équipe de l’AFP présente dans un bureau de vote du centre de la capitale Lilongwe.Le vainqueur devra relever le défi d’une économie moribonde. Quelque 70% des 21 millions d’habitants vivent avec moins de 2,15 dollars par jour selon la Banque mondiale. L’inflation dépasse 27% en rythme annuel et le secteur agricole, qui emploie plus de 80% de la main d’Å“uvre, a été durement affecté par deux sécheresses et un cyclone dévastateurs depuis 2023.Dix-sept candidats sont en lice pour la magistrature suprême dans ce pays enclavé d’Afrique australe. Mais selon les analystes, la bataille électorale va de nouveau se jouer entre le sortant et pasteur évangélique Lazarus Chakwera, 70 ans, et son prédécesseur, l’ex-professeur de droit Peter Mutharika, 85 ans.Premier dans une file d’attente à Lilongwe, Lindani Kitchini, cadre de 47 ans, dit souhaiter un nouveau mandat de cinq ans de Lazarus Chakwera. “Donnons-lui une chance de faire passer le pays à un niveau supérieur. Il y a des problèmes dans tous les pays. On a pu voir des progrès significatifs”, a-t-il assuré à l’AFP.L’élection se résume à un choix entre “deux déceptions”, explique à l’AFP le commentateur politique Chris Nhlane.”Les deux hommes incarnent un potentiel inexploité et des espoirs déçus, et pourtant, les Malawiens doivent choisir le moindre mal entre les deux”, ajoute-t-il.Les deux hommes, qui se sont affrontés une première fois lors de l’élection 2014 remportée par Mutharika, ont attiré de larges foules lors de leurs derniers meetings de campagne ce weekend. Mais de nombreux jeunes électeurs ne cachent pas leur désenchantement.”Je préfèrerais aller travailler plutôt que de voter”, explique Joseph, auto-entrepreneur de 30 ans qui préfère ne pas donner son nom. “Rien ne change”, résume-t-il.Environ 60% des 7,2 millions d’électeurs inscrits ont moins de 35 ans. Des groupes de la société civile se sont mobilisés pour les convaincre d’aller voter mardi, entre 06H00 et 16H00 (de 04H00 GMT à 14H00 GMT).”Nous n’avons pas besoin d’un leader, nous avons besoin de quelqu’un qui puisse redresser l’économie”, explique à l’AFP l’un de ces activistes, Charles Chisambo, 34 ans. – Pénuries d’essence -Chakwera, issu du Parti du Congrès du Malawi, a fait campagne sur le thème de la continuité, mettant en avant la livraison de plusieurs chantiers d’infrastructures (routes, écoles, hôpitaux…).”Il y a eu des plaintes à propos du coût de la vie, du manque de ressources, des pénuries alimentaires”, a-t-il reconnu samedi en meeting à Lilongwe, la capitale. “On va tout redresser”, a-t-il promis. Quelques jours auparavant, il avait annoncé une forte diminution du prix des engrais.La population doit s’adapter à des pénuries de carburants récurrentes, alimentées par le manque de devises étrangères pour s’acquitter de ces importations, conséquence d’un déficit commercial marqué et d’une dette aussi élevée que coûteuse.En quête d’un deuxième mandat, Chakwera avait accédé au pouvoir après l’annulation des résultats des élections de 2019 pour des irrégularités. Lors du nouveau scrutin en 2020, il avait obtenu près de 59% des voix et privé d’un second mandat Mutharika, du Parti démocrate-progressiste.Cinq ans plus tard, une forme de nostalgie des années Mutharika, synonymes d’une “relativement meilleure administration”, s’est installée, selon l’analyste Mavuto Bamusi.”La prime au sortant Chakwera a été largement entamée par de mauvais résultats économiques”, souligne-t-il.En meeting à Blantyre, la deuxième ville du pays, Mutharika a déclaré vouloir “sauver ce pays”.”Je vais voter pour APM (Mutharika) car il sait comment gérer l’économie et il a le bien-être des Malawiens à cÅ“ur”, déclare à l’AFP Thula Jere, étudiant de 31 ans.Si aucun des candidats ne recueille plus de 50% des voix, un second tour est prévu dans les 60 jours.

FBI chief Kash Patel faces Senate panel

FBI Director Kash Patel faces a Senate panel on Tuesday amid criticism of his handling of the investigation into the murder of conservative activist Charlie Kirk and the case of sex offender Jeffrey Epstein.Democrats on the Senate Judiciary Committee are also expected to grill Patel over an ongoing purge of FBI ranks of agents seen as disloyal to President Donald Trump.Patel has come under fire from both the right and the left since being named by Trump to head the Federal Bureau of Investigation, the nation’s premier law enforcement agency.He angered many Trump supporters with a memo in July that effectively closed the investigation into the activities of Epstein, who died in a New York jail cell in 2019 while awaiting trial for sex trafficking of underage girls.In the memo, the FBI and Justice Department said that the well-connected financier had committed suicide, did not blackmail any prominent figures, and did not keep a “client list.”Trump’s supporters have been obsessed with the Epstein case for years and held as an article of faith that “deep state” elites have been protecting Epstein associates in the Democratic Party and Hollywood.Trump’s one-time close relationship with Epstein has also proved to be potent fodder for his political opponents, with the president and his allies seeking to downplay the whole saga as a Democratic “hoax.”Patel has also been heavily criticized for his actions in the immediate aftermath of last week’s assassination of Kirk during a speaking event at a Utah university.Patel announced the arrest of a suspect a few hours after the shooting, only to turn around two hours later and say that individual had been released and the manhunt was continuing.The actual suspected assailant, Tyler Robinson, was arrested 33 hours after the shooting.Robinson is to be formally charged in Provo, Utah, on Tuesday with the murder of Kirk, the founder of the influential conservative youth political group Turning Point USA.- Right man? -Among those critical of Patel in the wake of the bungled announcement is conservative activist Christopher Rufo, who wrote on X whether “it is time for Republicans to assess whether Kash Patel is the right man to run the FBI.”According to Fox News, Patel’s relationship with Attorney General Pam Bondi is particularly strained, although he continues to enjoy the confidence of the White House for the time being.Since taking office in January, Trump has taken a number of punitive measures against his perceived enemies, purging government officials deemed to be disloyal, targeting FBI agents and law firms involved in past cases against him, and pulling federal funding from universities.Among those summarily dismissed from government service have been scores of FBI agents, including three former senior bureau officials who filed a lawsuit against Patel last week over their firing.The former agents said they were victims of a “campaign of retribution” over a perceived “failure to demonstrate sufficient political loyalty.””Patel not only acted unlawfully but deliberately chose to prioritize politicizing the FBI over protecting the American people,” they said.Following his appearance before the Senate panel on Tuesday, Patel will testify before the House Judiciary Committee on Wednesday.

Ligue des champions: à Madrid, l’OM change de monde

Le Real Madrid et ses 15 titres européens, le stade Santiago Bernabeu et ses 85.000 spectateurs, Kylian Mbappé et son appétit d’ogre: Marseille attaque mardi la Ligue des champions par son versant le plus prestigieux mais aussi le plus impitoyable.Roberto De Zerbi et ses joueurs se sont battus pour ça toute la saison dernière et ils sont là où ils voulaient être, parmi les géants du football européen.Mais ils sont aussi à l’entame d’une semaine qui peut donner le vertige, entre ce déplacement mardi à Madrid et la réception dimanche au Vélodrome du Paris SG champion d’Europe. Deux équipes qui, au cas où quelqu’un aurait des doutes sur leur valeur actuelle, en sont chacune à quatre victoires en quatre matches cette saison.Pour ce qui est de la valeur historique, le Real est incomparable et un rapide passage au centre d’entraînement de Valdebebas le rappelle à chaque pas: tout est démesuré, du nombre de terrains d’entraînement à la taille des panneaux récapitulant le copieux palmarès du club. Alors forcément, l’OM arrive dans la capitale espagnole sur la pointe des pieds, les six points pris en quatre matches de championnat ne l’autorisant de toutes façons pas à rouler des mécaniques.- Avec 4000 supporters -“Maintenant on doit penser à Madrid et préparer ce match. On a peu de temps et on doit y aller avec humilité, parce que le Real reste le Real et que Bernabeu reste Bernabeu”, a d’ailleurs résumé De Zerbi après la victoire de vendredi contre Lorient (4-0).”Mais on doit aussi y aller avec de l’ambition parce qu’on n’a pas un maillot léger. On doit avoir l’ambition de jouer notre match et d’essayer de faire un résultat. C’est ce que nous impose cette ville, ce club et son histoire”, a tout de même précisé le technicien italien. L’avantage pour les Marseillais, qui seront accompagnés de 4000 supporters très surveillés, c’est que les points espérés en Ligue des Champions ne sont pas vraiment ceux de Madrid. Et les ambitions pour ce retour en C1 sont mesurées, une qualification pour les 8e de finale n’ayant pas été budgétée par le club.”L’objectif N.1, absolu, c’est une nouvelle qualification en Ligue des Champions la saison prochaine”, a ainsi répété la semaine dernière le président Pablo Longoria, qui considère que la première année doit être celle de l’adaptation.La tache marseillaise sera en plus compliquée par l’absence du défenseur central Nayef Aguerd, blessé face à Lorient, un match où il avait montré qu’il avait tout pour s’imposer comme le patron d’une arrière-garde souvent fébrile.- Mbappé gourmand -En son absence, c’est le capitaine Leonardo Balerdi et Benjamin Pavard qui devraient avoir la pénible mission de contrôler Kylian Mbappé, qui attend cela avec gourmandise.”Ca fait longtemps qu’il n’ont pas joué la Champions League, ça va être sympa de rejouer contre eux et ça va me rappeler de bons vieux souvenirs, j’espère”, a-t-il ainsi lâché dimanche, tout sourire, devant les caméras de Téléfoot.Aux côtés de Mbappé, c’est un Real Madrid en pleine révolution tactique sous les ordres de Xabi Alonso, mais déjà bien en place, qui va menacer la nouvelle défense marseillaise.Pressing, intensité… Avec un effectif renouvelé par les arrivées de Dean Huijsen, Alvaro Carreras, Trent Alexander-Arnold et Franco Mastantuono, l’équipe de Xabi Alonso affiche ainsi plus de maitrise dans le jeu.Positionné plus haut, plus protagoniste avec le ballon et plus équilibré sans, le Real reste surtout redoutable en attaque rapide, avec les flèches Mbappé, déjà très affûté et décisif, et Vinicius, lancés par le jeune Turc Arda Guler. “Nous avons un potentiel énorme et je suis convaincu que nous pouvons réaliser de grandes choses, dignes du Real Madrid et de ses 15 Ligues des champions”, avait prévenu Xabi Alonso dès sa présentation officielle. C’est à cette montagne que l’OM s’attaque mardi.

US decertifies Colombia as ally in drugs fight

The United States said Monday it has decertified Colombia as an ally in the fight against drugs, a decision that could cost Bogota hundreds of millions of dollars in US military support.After decades of close alliance in the so-called war on drugs, US President Donald Trump denounced his Colombian counterpart Gustavo Petro for not only failing to curb cocaine production, but overseeing its surge to “all-time records”, according to a signed determination the White House sent to Congress on Monday.”Under President Petro’s leadership, coca cultivation and cocaine production have reached record highs while Colombia’s government failed to meet even its own vastly reduced coca eradication goals, undermining years of mutually beneficial cooperation between our two countries against narco-terrorists,” Trump wrote.The Trump administration has repeatedly pressured Petro, the first leftist elected to lead Colombia, and voiced hope for a shift after elections next year.”Colombia has been a great partner historically. Unfortunately, they have a president now that, in addition to being erratic, has not been a very good partner when it comes to taking on the drug cartels,” Secretary of State Marco Rubio, a sworn enemy of leftist leaders in Latin America, said on a visit to Israel.”I think we have willing partners, if it was up to the military, the police. We’ve been working with them for decades,” Rubio told reporters, voicing hope that Colombia could be recertified in the future. Washington has conducted assessments annually since 1986 on the anti-narcotics efforts of some 20 drug-producing and distributing countries. In the case of Colombia, the world’s largest cocaine producer, US assistance for anti-narcotics efforts reached some $380 million a year, a figure which is now in jeopardy.In a meeting with his cabinet, Petro confirmed the change, saying “the United States is decertifying us after dozens of deaths of police officers and soldiers” in the fight against drug cartels and leftist guerrillas funded by drug trafficking.Since coming to power in 2022, Petro has championed a paradigm shift in the US-led war on drugs, which he considers a failure, to focus on the social problems that fuel drug trafficking.Since 2022, cultivation of coca, the main ingredient in cocaine, has increased by about 70 percent, according to Colombian government and United Nations estimates.To regain the designation, Trump called on Colombia’s government to take “more aggressive action to eradicate coca and reduce cocaine production and trafficking”.He also urged it to “hold those producing, trafficking and benefiting from the production of cocaine responsible, including through improved cooperation with the United States to bring the leaders of Colombian criminal organizations to justice”.- ‘Failure’ by leadership -The decertification comes amid a major drive by Trump against drug cartels, in which US forces have blown up two alleged Venezuelan drug boats, killing 14 people.Trump’s statement praised Colombian authorities, laying blame squarely with Petro.”The failure of Colombia to meet its drug control obligations over the past year rests solely with its political leadership,” Trump wrote, also touching on Venezuela and Bolivia’s efforts to curb cocaine trafficking.The downgrade is a major blow for Colombia, coming as the military and police reel from a string of deadly attacks by the guerrillas.Washington’s disavowal of Petro had been expected since January, when he became embroiled in a blazing row with Trump over migrant deportations.In Colombia, the military and police are reeling from a string of deadly attacks by guerrilla groups. On August 21, 12 police officers were killed when breakaway members of the defunct FARC rebel group shot down a police helicopter during a coca eradication operation in the country’s northwest.On the same day, a truck bomb was detonated on a busy street near a military aviation school in the city of Cali, killing six people.

Israel sets Gaza ‘on fire’ as Rubio warns days left for deal

Israel unleashed a massive new bombing campaign on Gaza City on Tuesday after visiting US Secretary of State Marco Rubio backed the ally’s goal of eradicating Hamas and warned only days may be left for a diplomatic solution.Israeli Defence Minister Israel Katz said early Tuesday that Gaza City, the territory’s main urban hub, was “on fire”.”The IDF (Israeli military) is striking terrorist infrastructure with an iron fist, and IDF soldiers are fighting bravely to create the necessary conditions for the release of the hostages and the defeat of Hamas,” he said.”We will not relent and we will not back down until the mission is accomplished,” Katz said.It was however unclear whether the previously declared ground assault on Gaza City had been launched.Witnesses told AFP of relentless bombing on Gaza City, much of which is already in rubble after nearly two years of Israeli strikes since the October 7, 2023 attacks by Hamas.”We can hear their screams,” said 25-year-old resident Ahmed Ghazal.Rubio on Monday offered robust backing for the offensive as he met Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, who has ordered the Israeli military to seize Gaza City.Pointing to the fresh operations, Rubio told reporters as he left Israel: “We think we have a very short window of time in which a deal can happen. We don’t have months anymore, and we probably have days and maybe a few weeks to go.”Rubio said a diplomatic solution in which Hamas demilitarises remained the US preference, although he added: “Sometimes when you’re dealing with a group of savages like Hamas, that’s not possible, but we hope it can happen.”Rubio, who met Monday in Jerusalem with families of hostages in Gaza, acknowledged that Hamas had leverage by holding them.”If there were no hostages and no civilians in the way, this war would have ended a year and a half ago,” he said at Tel Aviv’s Ben Gurion airport.A group representing hostages families said they were “terrified” for their loved ones after Netanyahu ordered the strikes.”He is doing everything to ensure there is no deal and not to bring them back,” they said in a statement.- US still hopes for Qatar role -Rubio was flying to Qatar, which he said he hoped would keep up its mediation, despite Israel carrying out air strikes a week ago in the Gulf country against Hamas leaders gathered to consider a US truce proposal.”We want them to know that if there’s any country in the world that could help end this through a negotiation, it’s Qatar,” Rubio said.President Donald Trump said that Netanyahu would not be hitting Qatar again, although both Rubio and Netanyahu declined to make similar assurances.European powers, but not the United States, have unsuccessfully urged Israel to halt the new Gaza campaign, warning of worsening the humanitarian crisis in the territory, where the United Nations determined last month a million people were facing famine — a finding rejected by Israel.Mahmud Bassal, a spokesman for the Gaza civil defence agency, told AFP that as of early Tuesday heavy bombing was ongoing in Gaza City, adding that the military also targeted the southern city of Khan Yunis.The agency said at least 17 people had been killed on Tuesday, noting that “the number of deaths and injuries continues to rise”.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the details provided by the civil defence agency or the Israeli military.- Ahead of French statehood push -Rubio’s visit come a week before France will lead a UN summit in which a number of Western countries, angered by what they see as Israeli intransigence, plan to recognise a Palestinian state.Rubio called statehood recognition “largely symbolic”, while Netanyahu — whose government is fervently opposed to such a move — said his country may take unspecified “unilateral steps” in response.Far-right members of Netanyahu’s cabinet have called for annexing the occupied West Bank to preclude a state, triggering protests by the United Arab Emirates, which normalised ties with Israel five years ago. Netanyahu said Rubio’s visit was a “clear message” the United States stood with Israel, and called Trump “the greatest friend that Israel has ever had”.The October 7 attack by Hamas resulted in the deaths of 1,219 people, most of them civilians, according to an AFP tally of official figures.Israel’s retaliatory campaign in Gaza has killed more than 64,900 people, also mostly civilians, according to figures from the territory’s health ministry that the United Nations considers reliable.Of the 251 people taken hostage by Palestinian militants in October 2023, 47 remain in Gaza, including 25 the Israeli military says are dead.

Au Sénégal, inquiétudes pour la liberté d’expression sous le nouveau pouvoir

Journaliste condamné pour “offense” au Premier ministre, chroniqueurs emprisonnés, convocations d’opposants par la police multipliées : au Sénégal, des voix dénoncent la répression croissante des libertés par le gouvernement, qui à son arrivée accusait pourtant son prédécesseur des mêmes travers.Depuis plusieurs mois, les poursuites pour délits d’opinion s’accumulent dans ce pays réputé démocratique et plutôt stable dans une région agitée.L’un des derniers cas concerne le journaliste Doudou Coulibaly.Arrêté le 20 août, il a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour “offense à un chef d’Etat étranger et à une personne exerçant les prérogatives du chef de l’Etat”, après une vidéo où il critiquait vertement le Premier ministre Ousmane Sonko à l’occasion de sa visite au président turc Recep Tayyip Erdogan.Il y a 16 mois, Bassirou Diomaye Faye, élu président dès le premier tour, et son mentor et désormais Premier ministre Ousmane Sonko (charismatique leader du parti souverainiste Pastef) étaient arrivés au pouvoir porteurs d’espoir pour une large partie de la société sénégalaise.Le duo avait promis une rupture avec les anciennes pratiques du régime de Macky Sall (2012-2024), qui avait violemment réprimé des manifestations contre lui. Plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées et des centaines d’autres blessées entre 2021 et 2024.MM. Faye et Sonko avaient tous les deux été emprisonnés. Le nouveau gouvernement a promis la fin de ces “abus” et organisé en mai 2024 des assises de la justice aux recommandations qui n’ont toujours pas été appliquées. Il n’a cessé depuis de se raidir, selon de nombreux observateurs.Interrogé à deux reprises par l’AFP, le porte-parole du gouvernement n’a pas donné suite. Pour Hamidou Anne, un cadre de l’ex-parti au pouvoir, “il y a une volonté de Pastef de rétrécir l’espace des libertés publiques et démocratiques”, a-t-il dit à l’AFP. Parmi les récentes affaires, le journaliste Bachir Fofana, qui commente régulièrement l’actualité dans la presse locale, a été écroué puis jugé après avoir affirmé, avant de se rétracter, qu’un marché de l’Assemblée nationale pour des véhicules neufs à chacun des 165 députés a été attribué à un opérateur économique cité dans une affaire de corruption.Il a été condamné fin juillet pour diffusion de fausses nouvelles et a recouvré la liberté après un mois de détention.- “Raser les murs” -Au moins deux chroniqueurs sont actuellement en détention pour notamment “diffusion de fausses nouvelles”, dont Badara Gadiaga, accusé d'”atteinte à une personne exerçant les prérogatives de chef d’Etat” (Premier ministre).M. Gadiaga avait, lors d’un débat télévisé, repris et expliqué des propos d’un député du pouvoir sur l’accusation de viol ayant visé Ousmane Sonko alors opposant (et qui sera finalement condamné pour “corruption de la jeunesse”).Quant à l’opposant Moustapha Diakhaté, il a fait 45 jours de détention après avoir traité le chef de l’Etat de “gougnafier”.Interrogé par l’AFP, le député Guy Marius Sagna, membre de Pastef, assure qu'”il n’y a pas de “restriction des libertés”. “Le problème n’est pas pourquoi certains anciens responsables et soutiens insulteurs du parti de Macky Sall sont emprisonnés. Le problème est pourquoi il n’y en a pas plus au vu des crimes économiques, financiers, sociaux et environnementaux” sous l’ex-pouvoir”, a-t-il lancé. Pour Hamidou Anne, la liberté d’expression est mise à rude épreuve car “le Premier ministre a affirmé vouloir effacer les voix contraires de l’opposition et des chroniqueurs politiques”. Devant les députés le 7 juillet, alors que certains lui reprochaient de ressasser son passé d’opposant brimé, M. Sonko s’est montré peu enclin au débat contradictoire.”Dieu sait pourquoi je ne suis pas président. Si ça ne tenait qu’à moi, l’expression serait réduite au minimum. Seuls s’expriment ceux qui ne doivent pas le faire, ceux qui devraient se taire et raser les murs”, avait-il dit, en faisant allusion aux pouvoir précédent.Le directeur d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, reconnaît “beaucoup de problèmes en matière de liberté d’expression”. Il pointe “de vieilles lois très répressives et à réformer” liées à “des infractions comme l’offense au chef de l’Etat, l’injure publique et la diffamation”.De son côté, le président de la Ligue sénégalaise des droits humains, Alassane Seck, met en cause “les pouvoirs toujours exorbitants du procureur” à l’origine des nombreuses détentions préventives.”On s’attendait à des réformes du code pénal et du code de procédures pénales. Mais pour des raisons politiciennes, la situation est laissée en l’état”, relève-t-il.Et la nomination le 7 septembre aux ministères de la Justice et de l’Intérieur de deux personnalités très proches d’Ousmane Sonko n’a fait que renforcer les inquiétudes des défenseurs des libertés et de l’opposition.