En Ukraine, se préparer à la “prochaine” guerre contre la Russie

La guerre contre la Russie est loin d’être terminée, mais Vladyslav Tchoumatchenko, un soignant sur le front, se prépare déjà à la suivante.Si des négociations de paix, pour l’heure hypothétiques, mettent fin à la guerre, il est “évident” que les conditions seront inacceptables, juge ce barbu de 39 ans. Surtout si l’Ukraine doit céder une partie de son territoire à la Russie, compte-tenu de l’adoption par le président américain Donald Trump d’une rhétorique favorable au Kremlin.Sa femme Anastassia, avec qui il dirige l’organisation de soignants militaires “Tactical Medicine North”, est convaincue que Moscou “attaquera de nouveau”, dès que l’occasion se présentera et que ses forces, diminuées par trois ans d’invasion, auront été reconstruites.”On doit être préparés”, dit-elle à l’AFP.Fataliste ou flegmatique, Vladyslav Tchoumatchenko sait qu’il n’a “pas d’influence sur la prochaine idée folle d’un idiot, qu’il s’appelle Trump ou Poutine”, s’exprimant depuis un local de la région de Donetsk où il soigne des soldats blessés.Il peut, en revanche, préparer l’avenir. Voyant le sujet des négociations prendre de l’ampleur avec le revirement américain, Vladyslav et Anastassia ont demandé à leurs volontaires de rester mobilisés même en cas d’accord.Deux d’entre eux ont décidé d’arrêter, épuisés. Mais les autres veulent préparer “la prochaine étape du conflit”, assure Vladyslav Tchoumatchenko. Ces soignants sont chargés d’évacuer les militaires, ce qui les conduit au plus près du front. En témoigne l’un de leurs véhicule, endommagé par un tir de char russe.- “Aucune pause éternelle” -Autre tâche essentielle, ils forment les soldats aux premiers secours, une mission qui doit continuer même en cas de cessation des hostilités, car “l’Histoire montre qu’aucune pause n’est éternelle dans cette partie du monde”, juge Vladyslav Tchoumatchenko.S’il admet que certains militaires, à bout de force, voudront tourner la page, de nombreux autres ne voudront pas “laisser tomber leur fusil et dire allez, salut, je dois aller ramasser les patates”.Le couple Tchoumatchenko a pourtant toutes les raisons de vouloir se mettre au vert.Avant l’invasion, ils géraient un centre d’escalade en élevant leur fille, bientôt âgée de 10 ans. Ils ne la voient désormais que quelques jours par mois, lors de pauses loin du front. Le reste du temps, sa grand-mère s’en occupe.Anastassia Tchoumatchenko, bonnet kaki sur la tête, juge important “qu’elle reste en Ukraine” et comprenne ce qu’est la guerre, car il lui faudra être prête, explique la maman.La vie d’avant “ne reviendra jamais”, assène-t-elle.- Echaudés -Oleksandre, commandant d’une unité d’assaut dans la 93ème brigade, affirme être de ceux qui garderont l’uniforme quoiqu’il arrive.Rencontré par l’AFP dans une pièce surchauffée et éclairée de néons roses, il soulève des haltères avec ses hommes, sa “famille”.Au front, “je suis dans mon élément”, assure ce brun trapu, recouvert de tatouages. En cas d’arrêt des hostilités, il compte donc rester dans l’armée pour être “prêt” en cas de nouvelle attaque.”On a déjà été échaudés, on ne laissera pas ça se reproduire”, prévient l’homme de 39 ans, faisant référence au prélude de l’invasion, le conflit lancé en 2014 par les séparatistes dans l’Est du pays pilotés par Moscou dans la foulée de l’annexion de la Crimée.Certains militaires affirment que l’Ukraine tout entière auraient dû comprendre que la Russie irait plus loin, et dès lors, ils ne pourront se permettre de déposer les armes, alors même que Moscou réclame la “démilitarisation” du pays pour mettre fin aux combats.Le soldat Oleksandre pense en outre que si l’Ukraine devait accepter de céder des territoires, “ce sera le chaos”, alors que la Russie veut garder le contrôle des cinq régions ukrainiennes, dont la Crimée, qu’elle occupe partiellement ou totalement.”Les gars qui se battent maintenant pour notre terre (…) n’écouteront pas Zelensky (s’il accepte de telles concessions, ndlr) , et nous continuerons à pousser”, prévient-il.Beaucoup d’hommes ont déjà perdu “leur maison, leurs familles, leurs enfants” et n’ont “plus rien à perdre”, juge le militaire. “Peut-être que je serai moi-même dans leurs rangs. Qui sait.”

En Ukraine, se préparer à la “prochaine” guerre contre la Russie

La guerre contre la Russie est loin d’être terminée, mais Vladyslav Tchoumatchenko, un soignant sur le front, se prépare déjà à la suivante.Si des négociations de paix, pour l’heure hypothétiques, mettent fin à la guerre, il est “évident” que les conditions seront inacceptables, juge ce barbu de 39 ans. Surtout si l’Ukraine doit céder une partie de son territoire à la Russie, compte-tenu de l’adoption par le président américain Donald Trump d’une rhétorique favorable au Kremlin.Sa femme Anastassia, avec qui il dirige l’organisation de soignants militaires “Tactical Medicine North”, est convaincue que Moscou “attaquera de nouveau”, dès que l’occasion se présentera et que ses forces, diminuées par trois ans d’invasion, auront été reconstruites.”On doit être préparés”, dit-elle à l’AFP.Fataliste ou flegmatique, Vladyslav Tchoumatchenko sait qu’il n’a “pas d’influence sur la prochaine idée folle d’un idiot, qu’il s’appelle Trump ou Poutine”, s’exprimant depuis un local de la région de Donetsk où il soigne des soldats blessés.Il peut, en revanche, préparer l’avenir. Voyant le sujet des négociations prendre de l’ampleur avec le revirement américain, Vladyslav et Anastassia ont demandé à leurs volontaires de rester mobilisés même en cas d’accord.Deux d’entre eux ont décidé d’arrêter, épuisés. Mais les autres veulent préparer “la prochaine étape du conflit”, assure Vladyslav Tchoumatchenko. Ces soignants sont chargés d’évacuer les militaires, ce qui les conduit au plus près du front. En témoigne l’un de leurs véhicule, endommagé par un tir de char russe.- “Aucune pause éternelle” -Autre tâche essentielle, ils forment les soldats aux premiers secours, une mission qui doit continuer même en cas de cessation des hostilités, car “l’Histoire montre qu’aucune pause n’est éternelle dans cette partie du monde”, juge Vladyslav Tchoumatchenko.S’il admet que certains militaires, à bout de force, voudront tourner la page, de nombreux autres ne voudront pas “laisser tomber leur fusil et dire allez, salut, je dois aller ramasser les patates”.Le couple Tchoumatchenko a pourtant toutes les raisons de vouloir se mettre au vert.Avant l’invasion, ils géraient un centre d’escalade en élevant leur fille, bientôt âgée de 10 ans. Ils ne la voient désormais que quelques jours par mois, lors de pauses loin du front. Le reste du temps, sa grand-mère s’en occupe.Anastassia Tchoumatchenko, bonnet kaki sur la tête, juge important “qu’elle reste en Ukraine” et comprenne ce qu’est la guerre, car il lui faudra être prête, explique la maman.La vie d’avant “ne reviendra jamais”, assène-t-elle.- Echaudés -Oleksandre, commandant d’une unité d’assaut dans la 93ème brigade, affirme être de ceux qui garderont l’uniforme quoiqu’il arrive.Rencontré par l’AFP dans une pièce surchauffée et éclairée de néons roses, il soulève des haltères avec ses hommes, sa “famille”.Au front, “je suis dans mon élément”, assure ce brun trapu, recouvert de tatouages. En cas d’arrêt des hostilités, il compte donc rester dans l’armée pour être “prêt” en cas de nouvelle attaque.”On a déjà été échaudés, on ne laissera pas ça se reproduire”, prévient l’homme de 39 ans, faisant référence au prélude de l’invasion, le conflit lancé en 2014 par les séparatistes dans l’Est du pays pilotés par Moscou dans la foulée de l’annexion de la Crimée.Certains militaires affirment que l’Ukraine tout entière auraient dû comprendre que la Russie irait plus loin, et dès lors, ils ne pourront se permettre de déposer les armes, alors même que Moscou réclame la “démilitarisation” du pays pour mettre fin aux combats.Le soldat Oleksandre pense en outre que si l’Ukraine devait accepter de céder des territoires, “ce sera le chaos”, alors que la Russie veut garder le contrôle des cinq régions ukrainiennes, dont la Crimée, qu’elle occupe partiellement ou totalement.”Les gars qui se battent maintenant pour notre terre (…) n’écouteront pas Zelensky (s’il accepte de telles concessions, ndlr) , et nous continuerons à pousser”, prévient-il.Beaucoup d’hommes ont déjà perdu “leur maison, leurs familles, leurs enfants” et n’ont “plus rien à perdre”, juge le militaire. “Peut-être que je serai moi-même dans leurs rangs. Qui sait.”

Immigration: des discours tranchants, mais des Français plus nuancés

Les Français sont-ils très majoritairement pour une politique plus ferme sur l’immigration, comme le martèle le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau? Les études d’opinion témoignent d’une réalité beaucoup plus nuancée, selon des experts. Sur l’immigration, “70% des Français sont d’accord avec moi”, a répété le ministre LR, vendredi à Valence, lors d’un échange avec un pharmacien qui lui a rétorqué, sans animosité: “Je fais partie des 30%…”Ce refrain des “70%”, Bruno Retailleau le décline depuis son arrivée à Beauvau, en septembre, en affirmant s’appuyer sur “plusieurs sondages, plusieurs publications, plusieurs instituts”.Seule trace de ce chiffre: un sondage du 6 décembre 2022, réalisé par l’institut CSA pour la chaîne CNews, qui indique que “Sept Français sur dix (70%) estiment que le gouvernement doit durcir sa politique d’immigration”.D’autres études plus récentes vont dans le même sens, mais dans une moindre proportion. Le baromètre annuel du Cevipof sur la confiance politique, publié début février, rapporte que 63% des personnes interrogées (+2 points par rapport à l’année dernière) sont “d’accord” pour dire qu'”il y a trop d’immigrés en France”. Si on leur demande si, “sur le plan migratoire, il faudrait se fermer davantage”, ils sont 64% (+2 points) à dire “oui”.Des chercheurs interrogés par l’AFP soulignent cependant que l’opinion est bien moins tranchée, alors que la question migratoire occupe le devant de la scène politique, alimentée par la place centrale du ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Bayrou et l’ascension électorale du Rassemblement national.- “Temps long” -“Si on regarde les études plus globalement, pas seulement les réponses à une seule question, on voit que l’immigration n’est pas un des premiers sujets de préoccupation, très loin de là”, affirme Antoine Bristielle, docteur en sciences politiques et directeur de l’observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaurès.Selon un sondage Ipsos pour le Conseil économique, social et environnemental (Cese), en octobre, la santé constitue le premier sujet de préoccupation des Français en 2024 (40%, +3 points par rapport à 2023). L’immigration arrive sixième (18%, stable).Comme pour tout sondage, les réponses peuvent dépendre de la façon dont sont posées les questions, si la réponse est proposée ou selon le moment où il est mené, par exemple après un faits divers, rappelle le sociologue Hugo Touzet.”Sur le temps long, il y a moins d’hostilité et plus de tolérance” sur l’immigration, relève l’universitaire, préférant utiliser comme boussole l'”indice longitudinal de tolérance” (ILT).Construit à partir de données de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), cet indice vise à mesurer l’évolution des préjugés en France métropolitaine, 100 étant l’indice maximal de tolérance. En 2023, il s’élevait à 62, en recul de trois points sur un an. Il était de 52 en 1990.”L’acceptation de la diversité des religions et des origines dans la société est de moins en moins un problème, particulièrement dans les jeunes générations”, commente Vincent Tiberj, professeur en sociologie politique, qui a créé l’ILT.- “Stratégie” électorale -“La société française est beaucoup plus ouverte que ce qu’on en dit et surtout ce qu’on en montre”, insiste le chercheur, contestant les propos du Premier ministre sur un “sentiment” de “submersion migratoire” en France. Dans ce baromètre, en 2023, les sondés sont 69,1% à penser que “la présence d’immigrés est une source d’enrichissement culturel” et 68,9 % à estimer “qu’il n’y a pas de raison” de faire la différence entre un Français et un étranger en situation régulière en matière d’emploi, logement, aides sociales. Pour autant, 55,6% des répondants sont d’accord pour dire “qu’il y a trop d’immigrés en France” et 60,8% “que de nombreux immigrés viennent en France uniquement pour profiter de la protection sociale”. En 2014, sur ces mêmes questions, ils étaient 72% à penser qu’il y avait “trop d’immigrés en France”, 77% “que de nombreux immigrés viennent en France uniquement pour profiter de la protection sociale” et 63% que “la présence d’immigrés est une source d’enrichissement culturel”.”On voit clairement, en posant toujours les mêmes questions, que la situation aujourd’hui est beaucoup moins tendue” dans l’opinion, observe M. Tiberj.Pour Antoine Bristielle, les positions marquées de M. Retailleau, candidat à la présidence de LR, tiennent d’une “stratégie” pour “élargir le socle électoral des Républicains vers celui du Rassemblement national qui est celui qui est le plus préoccupé par l’immigration”.

Kohli, Rohit ‘have a lot of cricket left’ after sending Pakistan to brink

Virat Kohli and Rohit Sharma have “a lot of cricket left in them”, former India opener and Champions Trophy winner Shikhar Dhawan says, adding that the mere presence of the veteran duo can unsettle any opposition.Kohli hit an unbeaten 100 on Sunday, his 51st ODI century, as India swept aside Pakistan by six wickets in Dubai to stand on the cusp of the ICC Champions Trophy semi-finals.Pakistan, who are hosting all of the games except those involving India, are on the brink of elimination after their second defeat of the tournament.Rohit made a quickfire 20 at the top of the innings as India went after 242 for victory and Kohli took charge after the captain’s exit to steer the team home with 45 balls to spare.Kohli, 36, and Rohit, 37, have struggled for form since retiring from T20 internationals after last year’s World Cup win, with speculation swirling that they could soon retire.But Kohli rolled back the years with his first ODI century since November 2023.”Virat standing on the crease, his presence is big. The opposition have fear in them,” said Dhawan, who is in Dubai as a tournament ambassador.Kohli went past 14,000 ODI runs early in his innings, becoming only the third batsman to achieve the landmark after Sachin Tendulkar and Kumar Sangakkara.Rohit struck form with a century in India’s 3-0 home sweep of England earlier this month and hit a 36-ball 41 in India’s opening win over Bangladesh.”Recently Rohit scored an amazing century, but it’s not about a century or half-century,” said Dhawan, a swashbuckling opener who played his last ODI in 2022 and won the Champions Trophy in 2013.”Today Rohit played a quick 20 runs, that also carries value. He created that fearless environment for the whole team,” he added.”He’s got a great impact in early overs in today’s cricket.”Things have changed, so now it’s good to take that risk and play aerial shots. “We used to see it only in T20 cricket but now we see it in 50-over cricket. “The Pakistan batsmen did not play any aerial shots, but Rohit came and took that risk, which played in India’s favour.”Pressed on the futures of Rohit and Kohli, Dhawan said: “They have a lot of cricket left in them.”Spinner Kuldeep Yadav, who took a crucial 3-40 to peg back Pakistan, hailed man-of-the-match Kohli.”There is only one big player in the team and that is Virat ‘bhai’ (brother), who played a brilliant innings,” Kuldeep said.”Hope that I can continue performing well,” added the left-arm wrist spinner, who recently returned after hernia surgery. “Obviously if you play good cricket, stick around with good players, and you know you have a good team with two senior players who are greats.”

Allemagne: Friedrich Merz en quête d’alliés pour gouverner après une victoire étriquée

Vainqueur des élections allemandes avec un score plus faible qu’espéré, Friedrich Merz, le chef de la droite, se lance dans des négociations ardues pour former un gouvernement attendu avec impatience par les Européens pour peser face à Donald Trump et la Russie.Pour former une majorité, il compte se tourner en priorité vers les sociaux-démocrates, malgré leur résultat, de leur propre aveu, “catastrophique”. Ces deux partis disposent au final ensemble d’une courte majorité de sièges à la chambre des députés.Le nouvel homme fort de l’Allemagne sait que son pays ne peut pas rester longtemps sans direction face aux bouleversements économiques et géopolitiques du moment: rupture du sacro-saint lien transatlantique, crise du modèle industriel concurrencé par la Chine, menace de guerres commerciales avec les Etats-Unis.L’ancien avocat d’affaires, qui n’a jamais eu de fonctions ministérielles, a mené son camp CDU/CSU à la victoire. Mais le résultat des conservateurs aux législatives de dimanche (28,6%) ne leur permet pas de gouverner seuls et est moins élevé que les 30% annoncés depuis des mois par les sondages.L’extrême droite a doublé son score, à 20,8% et raille “la victoire à la Pyrrhus” de la droite. “Ce n’est pas un résultat particulièrement bon qui inspire confiance”, a averti Alice Weidel, cheffe de l’AfD, parti anti-migrants et prorusse qui s’impose comme la deuxième force politique du pays.- Scholz hors jeu -“Les Allemands ont très clairement dit +Non!+ à Olaf Scholz lors de cette élection, mais pas vraiment +Oui!+ à son challenger”, résume le quotidien Süddeutsche Zeitung (SZ).En promettant de former une coalition “au plus tard” à la date de Pâques, soit le 20 avril, Friedrich Merz se fixe un objectif ambitieux. Lundi, “le travail commence”, a-t-il assuré.”Le monde extérieur ne nous attend pas (…). Nous devons vite redevenir opérationnels pour (agir) sur le plan intérieur, pour redevenir présents en Europe”, a lancé le futur chancelier alors que l’Allemagne est déjà paralysée depuis quatre mois par la rupture de la coalition d’Olaf Scholz avec les verts et les libéraux.La fragilité des autres partis traditionnels n’arrange pas les affaires de la droite.Ayant annoncé qu’il ne s’alliera pas avec l’AfD, Friedrich Merz n’a d’autre choix que de tendre le main à des sociaux-démocrates aux abois: avec un score autour de 16%, le SPD, plus vieux parti du pays, encaisse son plus mauvais résultat en 80 ans.  Il doit éviter l’implosion et tenter de se rassembler autour de nouveaux leaders, Olaf Scholz prévoyant de se mettre en retrait.Le parti écologiste Die Grünen, qui était dans la coalition sortante, a décroché 11,6% des voix.Après une campagne électorale polarisée comme jamais, sceller les compromis indispensables au “contrat de coalition” pourrait s’avérer ardu.”Je quitterai le parti si le SPD choisit (de s’allier) à Friedrich Merz comme chancelier”, assénait dimanche soir, Philipp Bauer, un militant berlinois de 44 ans dépité.Une grande coalition avec la CDU de Merz serait “bien différente”, selon lui, des majorités “rouge-noir” formées autour de l’ex-chancelière Angela Merkel, au cap résolument centriste.- Ligne dure -Son successeur et ancien rival s’est affranchi de cet héritage, revendiquant une droite sans tabou aux propositions radicales pour lutter contre l’immigration illégale.Son pari de prendre des voix à l’AfD grâce à cette ligne intransigeante, au point d’esquisser un début de rapprochement avec l’extrême droite pendant la campagne, n’a pas été payant.Merz n’a pas réussi “à susciter un véritable désir de changement, un enthousiasme pour sa personne ou son projet”, estime le quotidien SZ.Malgré un taux de participation record depuis la réunification (83-84%), les électeurs ne sont guère optimistes: 68% d’entre eux craignent qu’il n’y ait pas de gouvernement stable à l’issue de l’élection, selon un sondage Infratest dimap.La cheffe de l’AfD a prédit un sort funeste à une future coalition SPD-CDU qui sera incapable, selon elle, de s’entendre sur l’immigration ou les questions budgétaires.”Nous aurons de nouvelles élections très rapidement”, a avancé Alice Weidel, ouvertement soutenue par l’administration Trump depuis des semaines.L’Europe espère au contraire de Berlin de la stabilité et un rôle d’impulsion après les divisions de la coalition sortante. Renforcer la défense européenne afin que le continent s’émancipe des Etats-Unis sera la “priorité absolue” du prochain gouvernement, a assuré Friedrich Merz, atlantiste convaincu mais aujourd’hui “sans illusion” après le rapprochement amorcé par Washington avec la Russie pour forcer un règlement de la guerre en Ukraine.

Allemagne: Friedrich Merz en quête d’alliés pour gouverner après une victoire étriquée

Vainqueur des élections allemandes avec un score plus faible qu’espéré, Friedrich Merz, le chef de la droite, se lance dans des négociations ardues pour former un gouvernement attendu avec impatience par les Européens pour peser face à Donald Trump et la Russie.Pour former une majorité, il compte se tourner en priorité vers les sociaux-démocrates, malgré leur résultat, de leur propre aveu, “catastrophique”. Ces deux partis disposent au final ensemble d’une courte majorité de sièges à la chambre des députés.Le nouvel homme fort de l’Allemagne sait que son pays ne peut pas rester longtemps sans direction face aux bouleversements économiques et géopolitiques du moment: rupture du sacro-saint lien transatlantique, crise du modèle industriel concurrencé par la Chine, menace de guerres commerciales avec les Etats-Unis.L’ancien avocat d’affaires, qui n’a jamais eu de fonctions ministérielles, a mené son camp CDU/CSU à la victoire. Mais le résultat des conservateurs aux législatives de dimanche (28,6%) ne leur permet pas de gouverner seuls et est moins élevé que les 30% annoncés depuis des mois par les sondages.L’extrême droite a doublé son score, à 20,8% et raille “la victoire à la Pyrrhus” de la droite. “Ce n’est pas un résultat particulièrement bon qui inspire confiance”, a averti Alice Weidel, cheffe de l’AfD, parti anti-migrants et prorusse qui s’impose comme la deuxième force politique du pays.- Scholz hors jeu -“Les Allemands ont très clairement dit +Non!+ à Olaf Scholz lors de cette élection, mais pas vraiment +Oui!+ à son challenger”, résume le quotidien Süddeutsche Zeitung (SZ).En promettant de former une coalition “au plus tard” à la date de Pâques, soit le 20 avril, Friedrich Merz se fixe un objectif ambitieux. Lundi, “le travail commence”, a-t-il assuré.”Le monde extérieur ne nous attend pas (…). Nous devons vite redevenir opérationnels pour (agir) sur le plan intérieur, pour redevenir présents en Europe”, a lancé le futur chancelier alors que l’Allemagne est déjà paralysée depuis quatre mois par la rupture de la coalition d’Olaf Scholz avec les verts et les libéraux.La fragilité des autres partis traditionnels n’arrange pas les affaires de la droite.Ayant annoncé qu’il ne s’alliera pas avec l’AfD, Friedrich Merz n’a d’autre choix que de tendre le main à des sociaux-démocrates aux abois: avec un score autour de 16%, le SPD, plus vieux parti du pays, encaisse son plus mauvais résultat en 80 ans.  Il doit éviter l’implosion et tenter de se rassembler autour de nouveaux leaders, Olaf Scholz prévoyant de se mettre en retrait.Le parti écologiste Die Grünen, qui était dans la coalition sortante, a décroché 11,6% des voix.Après une campagne électorale polarisée comme jamais, sceller les compromis indispensables au “contrat de coalition” pourrait s’avérer ardu.”Je quitterai le parti si le SPD choisit (de s’allier) à Friedrich Merz comme chancelier”, assénait dimanche soir, Philipp Bauer, un militant berlinois de 44 ans dépité.Une grande coalition avec la CDU de Merz serait “bien différente”, selon lui, des majorités “rouge-noir” formées autour de l’ex-chancelière Angela Merkel, au cap résolument centriste.- Ligne dure -Son successeur et ancien rival s’est affranchi de cet héritage, revendiquant une droite sans tabou aux propositions radicales pour lutter contre l’immigration illégale.Son pari de prendre des voix à l’AfD grâce à cette ligne intransigeante, au point d’esquisser un début de rapprochement avec l’extrême droite pendant la campagne, n’a pas été payant.Merz n’a pas réussi “à susciter un véritable désir de changement, un enthousiasme pour sa personne ou son projet”, estime le quotidien SZ.Malgré un taux de participation record depuis la réunification (83-84%), les électeurs ne sont guère optimistes: 68% d’entre eux craignent qu’il n’y ait pas de gouvernement stable à l’issue de l’élection, selon un sondage Infratest dimap.La cheffe de l’AfD a prédit un sort funeste à une future coalition SPD-CDU qui sera incapable, selon elle, de s’entendre sur l’immigration ou les questions budgétaires.”Nous aurons de nouvelles élections très rapidement”, a avancé Alice Weidel, ouvertement soutenue par l’administration Trump depuis des semaines.L’Europe espère au contraire de Berlin de la stabilité et un rôle d’impulsion après les divisions de la coalition sortante. Renforcer la défense européenne afin que le continent s’émancipe des Etats-Unis sera la “priorité absolue” du prochain gouvernement, a assuré Friedrich Merz, atlantiste convaincu mais aujourd’hui “sans illusion” après le rapprochement amorcé par Washington avec la Russie pour forcer un règlement de la guerre en Ukraine.

Au marché aux bovins de Saint-Christophe, les enchères montent, les éleveurs respirent

“2010, 2020, 2030…” : les nombres roulent dans la bouche du crieur, s’envolant dans un écho métallique au-dessus du “ring” où les bovins tournent en rond devant les acheteurs fiévreux du marché de Saint-Christophe-en-Brionnais, en Saône-et-Loire.Plus gros de France concernant les bovins adultes, ce marché “au cadran” (avec un affichage des enchères) connaît depuis quelques années une hausse des cours sans précédent, qui offre un peu d’air aux éleveurs malgré la crise du secteur.En ce jour de février, le crieur, chef d’orchestre des enchères, adjuge la vente à 2.400 euros par tête, un prix définitif qui s’affiche immédiatement sur l’écran géant.”Ce matin, on a vu des bêtes à 5 euros 20″, le kilo. “Il y a trois ans, c’était encore 3,84 euros”, remarque Guillaume Berger, directeur du marché de Saint-Christophe.”Heureusement”, les cours “ont pris 30%” ces dernières années, précise Daniel, un éleveur de charolaises qui préfère rester anonyme. “Sinon, il y a longtemps qu’on aurait arrêté parce que les charges ont pris bien 30% aussi”, poursuit cet homme de 47 ans en dressant l’inventaire de cette flambée: “les charges alimentaires pour les bêtes, les charges mécaniques, la MSA (mutualité agricole). Tout, tout, tout…”Avant que les prix des boeufs ne remontent, “on n’arrivait plus à vivre. J’en ai même vu se faire des choses qu’il ne fallait pas faire”, ajoute-t-il en référence aux suicides qui se multiplient dans les campagnes. – Cheptel réduit -“On a dégoûté les éleveurs. Aujourd’hui, il n’y a plus d’éleveurs et il n’y a plus de bêtes”, regrette encore Daniel.Pierrot Mazoyer, acheteur de 88 ans, confirme: “quand j’avais 15 ans, le marché était plein”, dit-il en roulant les “r” à la bourguignonne. Les jours de vente, “il y avait jusqu’à 5.000 bêtes. Aujourd’hui, ça n’a plus rien à voir.””On est allé jusqu’à 120.000 bêtes vendues en 1977-78”, se souvient Gérard Peguet, président de l’Antenne Touristique de Saint-Christophe, qui organise des visites du marché. Aujourd’hui, “on est plutôt sur 40, 45.000 par an. On a reculé comme sur l’ensemble des marchés en France”, ajoute le retraité issu d’une famille d’opérateurs du marché.La baisse est “significative” et se poursuit, confirme Guillaume Berger: “il y a une dizaine d’années, on passait aux portes 1.000 animaux en moyenne. Aujourd’hui, on est autour de 870″ par mercredi, jour du marché aux bestiaux.”Il y a de moins en moins d’agriculteurs”, donc mécaniquement de moins en moins de bêtes à vendre, explique-t-il.Encore supérieur à 20 millions de têtes en 2000, le cheptel bovin français n’était plus que de 16,4 millions en 2023, en raison du non-renouvellement des générations, mais également des intempéries et des épizooties comme la maladie hémorragique épizootique (MHE).- Emballement -La chute des volumes à vendre, plus rapide que la baisse de la consommation de viande, a provoqué le retour de bâton magique, qui a poussé les cours à la hausse.”L’année 2024 aura été une année, en tout cas sur la fin, d’amélioration des prix”, s’est récemment réjoui Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB).La même tendance est confirmée à Saint-Christophe: “aujourd’hui, la hausse des cours permet de compenser la baisse (des volumes). Les éleveurs valorisent donc mieux leurs animaux”, indique Guillaume Berger.Mais la hausse va-t-elle se stabiliser ou éclater en une bulle spéculative?”Ça fait comme une voiture, quand elle s’emballe, des fois, le moteur serre”, craint Daniel, éleveur depuis 23 ans.”Le manque de bétail, aujourd’hui, fait ce qui est rare est cher, tout simplement. Mais on va réussir à stabiliser”, tente de rassurer le directeur du marché, Guillaume Berger. 

Au marché aux bovins de Saint-Christophe, les enchères montent, les éleveurs respirent

“2010, 2020, 2030…” : les nombres roulent dans la bouche du crieur, s’envolant dans un écho métallique au-dessus du “ring” où les bovins tournent en rond devant les acheteurs fiévreux du marché de Saint-Christophe-en-Brionnais, en Saône-et-Loire.Plus gros de France concernant les bovins adultes, ce marché “au cadran” (avec un affichage des enchères) connaît depuis quelques années une hausse des cours sans précédent, qui offre un peu d’air aux éleveurs malgré la crise du secteur.En ce jour de février, le crieur, chef d’orchestre des enchères, adjuge la vente à 2.400 euros par tête, un prix définitif qui s’affiche immédiatement sur l’écran géant.”Ce matin, on a vu des bêtes à 5 euros 20″, le kilo. “Il y a trois ans, c’était encore 3,84 euros”, remarque Guillaume Berger, directeur du marché de Saint-Christophe.”Heureusement”, les cours “ont pris 30%” ces dernières années, précise Daniel, un éleveur de charolaises qui préfère rester anonyme. “Sinon, il y a longtemps qu’on aurait arrêté parce que les charges ont pris bien 30% aussi”, poursuit cet homme de 47 ans en dressant l’inventaire de cette flambée: “les charges alimentaires pour les bêtes, les charges mécaniques, la MSA (mutualité agricole). Tout, tout, tout…”Avant que les prix des boeufs ne remontent, “on n’arrivait plus à vivre. J’en ai même vu se faire des choses qu’il ne fallait pas faire”, ajoute-t-il en référence aux suicides qui se multiplient dans les campagnes. – Cheptel réduit -“On a dégoûté les éleveurs. Aujourd’hui, il n’y a plus d’éleveurs et il n’y a plus de bêtes”, regrette encore Daniel.Pierrot Mazoyer, acheteur de 88 ans, confirme: “quand j’avais 15 ans, le marché était plein”, dit-il en roulant les “r” à la bourguignonne. Les jours de vente, “il y avait jusqu’à 5.000 bêtes. Aujourd’hui, ça n’a plus rien à voir.””On est allé jusqu’à 120.000 bêtes vendues en 1977-78”, se souvient Gérard Peguet, président de l’Antenne Touristique de Saint-Christophe, qui organise des visites du marché. Aujourd’hui, “on est plutôt sur 40, 45.000 par an. On a reculé comme sur l’ensemble des marchés en France”, ajoute le retraité issu d’une famille d’opérateurs du marché.La baisse est “significative” et se poursuit, confirme Guillaume Berger: “il y a une dizaine d’années, on passait aux portes 1.000 animaux en moyenne. Aujourd’hui, on est autour de 870″ par mercredi, jour du marché aux bestiaux.”Il y a de moins en moins d’agriculteurs”, donc mécaniquement de moins en moins de bêtes à vendre, explique-t-il.Encore supérieur à 20 millions de têtes en 2000, le cheptel bovin français n’était plus que de 16,4 millions en 2023, en raison du non-renouvellement des générations, mais également des intempéries et des épizooties comme la maladie hémorragique épizootique (MHE).- Emballement -La chute des volumes à vendre, plus rapide que la baisse de la consommation de viande, a provoqué le retour de bâton magique, qui a poussé les cours à la hausse.”L’année 2024 aura été une année, en tout cas sur la fin, d’amélioration des prix”, s’est récemment réjoui Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB).La même tendance est confirmée à Saint-Christophe: “aujourd’hui, la hausse des cours permet de compenser la baisse (des volumes). Les éleveurs valorisent donc mieux leurs animaux”, indique Guillaume Berger.Mais la hausse va-t-elle se stabiliser ou éclater en une bulle spéculative?”Ça fait comme une voiture, quand elle s’emballe, des fois, le moteur serre”, craint Daniel, éleveur depuis 23 ans.”Le manque de bétail, aujourd’hui, fait ce qui est rare est cher, tout simplement. Mais on va réussir à stabiliser”, tente de rassurer le directeur du marché, Guillaume Berger. 

Asian markets track Wall St loss; Frankfurt lifted by German vote

Asian markets mostly fell Monday following a dour end to last week for Wall Street fuelled by disappointing economic data, but Frankfurt and the euro rose after conservatives won Germany’s closely watched election.After a healthy performance on Friday, Asian investors struggled to maintain momentum after big losses in New York, where the Nasdaq lost more than two percent.The selling came after a report showed activity in the key services sector hit a 25-month low in February, while separate data indicated consumer sentiment dived almost 10 percent from January.Meanwhile, another study revealed that expectations for inflation hit a three-decade high.The readings follow a recent run of figures pointing to a softening of the labour market and prices continuing to rise faster than the Federal Reserve’s target rate.There have been increasing fears since Donald Trump regained the US presidency that his plans to impose import tariffs, and slash taxes, immigration and regulations would reignite inflation.That has led investors to scale back their expectations for how many interest rate cuts the Fed will make this year.Hong Kong retreated after Friday’s blockbuster rally fuelled by tech firms, particularly an eye-watering rise of more than 14 percent in ecommerce titan Alibaba.Shanghai, Seoul, Mumbai, Taipei, Manila, Jakarta, Bangkok and Wellington were also in the red.Sydney and Singapore also edged up but the rest of the region struggled.London edged up at the open but Paris slipped.Frankfurt’s DAX index and the euro were boosted by news that conservatives won a closely watched election in Germany, with leader Friedrich Merz urging the speedy formation of a new coalition government.Merz’s CDU/CSU alliance won more than 28 percent, according to projections, crushing the Social Democrats (SPD) of outgoing Chancellor Olaf Scholz, which came third.But there was some nervousness after the far-right Alternative for Germany (AfD) came second, almost doubling its score to more than 20 percent.Merz said he wanted to quickly form a government, warning that as Trump is driving rapid and disruptive changes, “the world isn’t waiting for us”.”Markets will like that, presuming it is achieved,” said National Australia Bank’s senior forex analyst Rodrigo Catril.But SPI Asset Management’s Stephen Innes said: “With these results, the next government’s first priority won’t be fixing Germany’s stagnating economy — it’ll be damage control.”Expect a hard pivot toward stricter immigration policies, not because of economic necessity but because mainstream parties are now in full-blown panic mode over the AfD’s rise.”Oil prices extended losses after dropping as much as three percent on Friday as the weak US data sparked demand fears, while there are also growing expectations Trump will ease the sanctions that have limited Russian oil exports.- Key figures around 0815 GMT -Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.6 percent at 23,341.61 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.2 percent at 3,373.03 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,665.27Tokyo – Nikkei 225: Closed for a holidayEuro/dollar: UP at $1.0500 from $1.0462 on FridayPound/dollar: UP at $1.2643 from $1.2628Dollar/yen: UP at 149.45 from 149.32 yenEuro/pound: UP at 82.96 pence from 82.81 pence West Texas Intermediate: DOWN 0.3 percent at $70.16 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.2 percent at $73.88 per barrelNew York – Dow: DOWN 1.7 percent at 43,428.02 (close)