Le prix Nobel de la paix décerné dans l’ombre de Trump

Clou de la saison Nobel, le prix de la paix est attribué vendredi à Oslo, au lendemain de l’annonce d’un accord de cessez-le-feu sur Gaza entre Israël et le Hamas, conclu sans doute trop tard pour que Donald Trump ait quelque chance de l’emporter.Ardemment convoité par le président américain, le Nobel de la paix sera annoncé à 11H00 (09H00 GMT), quelques heures après la conclusion d’un accord entre Israël et le mouvement islamiste sur un cessez-le-feu et la libération des otages, étape majeure pour mettre fin à deux ans de guerre dans la bande de Gaza.Cette avancée, fruit des fortes pressions mises par Donald Trump sur les belligérants, est vraisemblablement trop tardive pour que le comité Nobel norvégien, qui décerne le prix, ait pu en tenir compte.C’est lundi que les cinq membres du comité ont tenu leur dernière réunion, laquelle sert généralement à peaufiner les attendus expliquant leur choix, lui-même pris plusieurs jours auparavant.Si tant est qu’il tienne, l’accord sur Gaza “n’a absolument aucune conséquence” sur le choix du lauréat 2025 car “le comité Nobel a déjà pris sa décision”, a assuré auprès de l’AFP l’historien Asle Sveen, spécialiste du Nobel. “Trump ne remportera pas le prix cette année. J’en suis 100% sûr”.Le président américain a longtemps “laissé les mains libres” au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour bombarder Gaza et a fourni une aide militaire importante à l’armée israélienne, souligne notamment l’historien.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain martèle qu’il “mérite” le Nobel, revendiquant un rôle dans la résolution de multiples conflits, un palmarès que les experts jugent très exagéré.”Je ne sais pas vraiment ce que (le comité Nobel) va faire. Mais je sais une chose: personne dans l’histoire n’a jamais résolu huit guerres en l’espace de neuf mois”, a dit le chef d’Etat américain jeudi, en réponse à une question de l’AFP.”Et moi, j’ai mis fin à huit guerres. Cela ne s’était encore jamais vu”, a-t-il dit, soulignant que celle de Gaza était “la plus importante de toutes”.Mais, à Oslo, aucun expert n’y croit. Au-delà des questions de calendrier, nombreux sont ceux qui pointent son mantra “l’Amérique d’abord” contraire aux idéaux (coopération internationale, fraternité entre les peuples et désarmement) contenus dans le testament d’Alfred Nobel (1833-1896).- Pas de grand favori -Reste à savoir qui parmi les 338 individus et organisations en lice cette année – une liste tenue secrète – remportera le Nobel ?En l’absence de favori, plusieurs noms circulent: le réseau de bénévoles soudanais Cellules d’intervention d’urgence (ERR), la Russe Ioulia Navalnaïa, veuve de l’opposant Alexeï Navalny, ou le bras de l’OSCE chargé d’observer les élections (BIDDH).Le comité Nobel pourrait aussi choisir de réaffirmer son attachement à un ordre mondial chamboulé par Donald Trump, en récompensant le chef de l’ONU, Antonio Guterres, ou une émanation des Nations unies comme le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) ou l’agence pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).Il pourrait également distinguer la justice internationale – Cour internationale de justice (CIJ) ou Cour pénale internationale (CPI) – ou la liberté de la presse menacée en auréolant des ONG telles que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) ou Reporters sans frontières (RSF).Seule certitude: “il y aura un lauréat”, a dit à l’AFP Erik Aasheim, porte-parole de l’Institut Nobel, coupant court aux spéculations de certains experts qui estiment que le comité, à la lumière de la situation géopolitique, pourrait faire l’impasse.En 2024, le prix de la paix était allé à Nihon Hidankyo, un groupe de survivants des bombardements de Hiroshima et Nagasaki, en croisade contre l’arme nucléaire.Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de onze millions de couronnes suédoises (environ un million d’euros).Après les prix de médecine, physique, chimie, littérature et paix décernés cette semaine, la saison Nobel s’achèvera lundi à Stockholm avec l’attribution du prix d’économie.

Le prix Nobel de la paix décerné dans l’ombre de Trump

Clou de la saison Nobel, le prix de la paix est attribué vendredi à Oslo, au lendemain de l’annonce d’un accord de cessez-le-feu sur Gaza entre Israël et le Hamas, conclu sans doute trop tard pour que Donald Trump ait quelque chance de l’emporter.Ardemment convoité par le président américain, le Nobel de la paix sera annoncé à 11H00 (09H00 GMT), quelques heures après la conclusion d’un accord entre Israël et le mouvement islamiste sur un cessez-le-feu et la libération des otages, étape majeure pour mettre fin à deux ans de guerre dans la bande de Gaza.Cette avancée, fruit des fortes pressions mises par Donald Trump sur les belligérants, est vraisemblablement trop tardive pour que le comité Nobel norvégien, qui décerne le prix, ait pu en tenir compte.C’est lundi que les cinq membres du comité ont tenu leur dernière réunion, laquelle sert généralement à peaufiner les attendus expliquant leur choix, lui-même pris plusieurs jours auparavant.Si tant est qu’il tienne, l’accord sur Gaza “n’a absolument aucune conséquence” sur le choix du lauréat 2025 car “le comité Nobel a déjà pris sa décision”, a assuré auprès de l’AFP l’historien Asle Sveen, spécialiste du Nobel. “Trump ne remportera pas le prix cette année. J’en suis 100% sûr”.Le président américain a longtemps “laissé les mains libres” au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour bombarder Gaza et a fourni une aide militaire importante à l’armée israélienne, souligne notamment l’historien.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain martèle qu’il “mérite” le Nobel, revendiquant un rôle dans la résolution de multiples conflits, un palmarès que les experts jugent très exagéré.”Je ne sais pas vraiment ce que (le comité Nobel) va faire. Mais je sais une chose: personne dans l’histoire n’a jamais résolu huit guerres en l’espace de neuf mois”, a dit le chef d’Etat américain jeudi, en réponse à une question de l’AFP.”Et moi, j’ai mis fin à huit guerres. Cela ne s’était encore jamais vu”, a-t-il dit, soulignant que celle de Gaza était “la plus importante de toutes”.Mais, à Oslo, aucun expert n’y croit. Au-delà des questions de calendrier, nombreux sont ceux qui pointent son mantra “l’Amérique d’abord” contraire aux idéaux (coopération internationale, fraternité entre les peuples et désarmement) contenus dans le testament d’Alfred Nobel (1833-1896).- Pas de grand favori -Reste à savoir qui parmi les 338 individus et organisations en lice cette année – une liste tenue secrète – remportera le Nobel ?En l’absence de favori, plusieurs noms circulent: le réseau de bénévoles soudanais Cellules d’intervention d’urgence (ERR), la Russe Ioulia Navalnaïa, veuve de l’opposant Alexeï Navalny, ou le bras de l’OSCE chargé d’observer les élections (BIDDH).Le comité Nobel pourrait aussi choisir de réaffirmer son attachement à un ordre mondial chamboulé par Donald Trump, en récompensant le chef de l’ONU, Antonio Guterres, ou une émanation des Nations unies comme le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) ou l’agence pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).Il pourrait également distinguer la justice internationale – Cour internationale de justice (CIJ) ou Cour pénale internationale (CPI) – ou la liberté de la presse menacée en auréolant des ONG telles que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) ou Reporters sans frontières (RSF).Seule certitude: “il y aura un lauréat”, a dit à l’AFP Erik Aasheim, porte-parole de l’Institut Nobel, coupant court aux spéculations de certains experts qui estiment que le comité, à la lumière de la situation géopolitique, pourrait faire l’impasse.En 2024, le prix de la paix était allé à Nihon Hidankyo, un groupe de survivants des bombardements de Hiroshima et Nagasaki, en croisade contre l’arme nucléaire.Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de onze millions de couronnes suédoises (environ un million d’euros).Après les prix de médecine, physique, chimie, littérature et paix décernés cette semaine, la saison Nobel s’achèvera lundi à Stockholm avec l’attribution du prix d’économie.

Israel government approves Gaza hostage release deal

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s office said on Friday that the government had “approved the framework” of a hostage release deal with Hamas, as both sides edged closer to ending more than two years of hostilities in Gaza.Israel previously said “all parties” had signed the first phase of a ceasefire agreement, adding that Hamas freeing the captives would “bring the end to this war”.The accord in Egypt follows a 20-point peace plan for Gaza announced last month by US President Donald Trump, who said he planned to leave on Sunday for the Middle East.Egypt is planning an event to celebrate the conclusion of the deal, with Trump also expected to stop in Israel and consider going to devastated Gaza.The Israeli government had said the ceasefire was to take hold within 24 hours of meetings on Thursday to approve the deal, under which the military should eventually withdraw from Gaza.And in a statement early on Friday, Netanyahu’s office said the government had “approved the framework for the release of all the hostages — both the living and the deceased”.Netanyahu had faced pushback from his far-right allies, with National Security Minister Itamar Ben Gvir saying he would vote against the agreement, calling the plan to release thousands of Palestinian prisoners in exchange for the 47 hostages remaining in Gaza “an unbearable heavy price”.Despite celebrations in Israel and Gaza and a flood of messages from world leaders hailing the deal, numerous issues remain unsettled, including the plan’s call for Hamas to disarm and a proposed transitional authority for Gaza led by Trump himself.Senior Hamas official Osama Hamdan said the Palestinian Islamist movement rejected the latter.”No Palestinian would accept this. All the factions, including the Palestinian Authority, reject this,” Hamdan told Qatar-based broadcaster Al Araby.Trump said the issue of Hamas surrendering its weapons would be addressed in the second phase of the peace plan.”There will be disarming,” he told reporters, adding there would also be “pullbacks” by Israeli forces.Senior US officials said a military team of 200 people, led by US Central Command chief Admiral Brad Cooper, would be deployed in the Middle East to “oversee” the truce.One official said Egyptian, Qatari, Turkish and probably Emirati military officials would be embedded in the team. A second official said “no US troops are intended to go into Gaza”.- ‘Tears of joy’ -Confirming that the first-phase draft had been signed by “all parties” early Thursday, Israeli government spokeswoman Shosh Bedrosian told journalists that “all of our hostages, the living and the deceased, will be released 72 hours later, which will bring us to Monday”.Foreign Minister Gideon Saar said the release of the hostages “should bring the end to this war”.In a rare interview with an Israeli network, Palestinian president Mahmud Abbas told the Channel 12 broadcaster that “what happened today is a historic moment”.”Today, we are very happy that the bloodshed has ceased. We hope it remains this way, and that peace, security, and stability will prevail between us and Israel,” Abbas said.US envoy Steve Witkoff and Trump’s son-in-law Jared Kushner travelled to Jerusalem Thursday night, where they met both Netanyahu and Israeli President Isaac Herzog, their offices said.Israeli media reported that the pair later participated in the government meeting held to approve the plan.The deal, thrashed out in indirect, closed-door talks in the Red Sea resort town of Sharm El-Sheikh, also envisions a surge of aid into Gaza, where the UN has declared famine.The announcement sparked joy in Gaza, much of which has been flattened by Israel’s offensive.”Honestly, when I heard the news, I couldn’t hold back. Tears of joy flowed. Two years of bombing, terror, destruction, loss, humiliation, and the constant feeling that we could die at any moment,” displaced Palestinian Samer Joudeh told AFP.In Israel, thousands of people gathered in a Tel Aviv square to celebrate, some holding photos of hostages still in Gaza and waving Israeli and US flags.”We have been waiting for this day for 734 days. We cannot imagine being anywhere else this morning,” said Laurence Ytzhak, 54.Hamas has submitted a list of Palestinian prisoners it wants released from Israeli jails in the first phase.The list names 250 Palestinians sentenced to life imprisonment and 1,700 others arrested by Israel since the war began, according to a Hamas source.- Explosions continue -The talks were taking place under the shadow of the second anniversary of the October 7, 2023 Hamas attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Militants also took 251 people hostage into Gaza, where 47 remain, including 25 the Israeli military says are dead.Israel’s retaliatory campaign in Gaza has killed at least 67,194 people, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures the United Nations considers credible.The data does not distinguish between civilians and combatants but indicates that more than half of the dead are women and children.Gaza’s civil defence agency, a rescue force operating under Hamas’s authority, reported several strikes on the territory after the announcement of the deal.AFP journalists and witnesses said more explosions and artillery fire could be heard Thursday evening in southern and central Gaza.burs/ser/jhb/jsa/sbk/mjw/tc

Fear and fury at ICE facility protest near Chicago

The language was foul, the rage abundant: Thursday’s scene outside an ICE facility near Chicago reflected the anguish gripping some Americans as their government unfurls its crackdown on immigrants.The Midwestern city of 2.7 million, the country’s third largest, has become a key target in President Donald Trump’s campaign pledge to carry out the largest deportation in US history. Tensions have boiled over recently as demonstrators clash with authorities near the Immigration and Customs Enforcement building in the Illinois town of Broadview.And Trump’s deployment of hundreds of National Guard troops in the Chicago area — purportedly to protect ICE agents and buildings — has raised the temperature further.On Thursday, roughly two dozen people hurled insults at those soldiers and the immigration staff. “Go home Nazis!” yelled 37-year-old Kate Madrigal at ICE agents and National Guard members through the fence. “Enough talking. It’s time to put some action behind the words and the anger that I have,” Madrigal, a stay-at-home mom who drove 35 miles (56 kilometers) from the Indiana state line to Broadview, told AFP.”We have listened to so much bigotry and racism and overreach of power, that everyone is here to stand up and use our First Amendment right and protest against what’s happening,” Madrigal explained.For Madrigal, the conditions are personal. She is married to a Mexican immigrant who recently became a US citizen. “We’re scared,” she said.The crackdown “has nothing to do with immigrants,” she insisted. “They’re targeting brown people.”Immigration agents have conducted violent arrests — including deploying Black Hawk military helicopters in one raid — while using tear gas in confrontations with protesters.- ‘We know what’s next’ -Near the roadway leading into the ICE processing facility and detention center, three women prayed in Spanish.Steps away, a cluster of surveillance cameras on a pole monitored the protesters.Among them was Lee Goodman, whose attire — a replica of a Nazi concentration camp prisoner’s uniform — stood out. So did his sign: “We know what’s next.”His breast pocket features a sewn blue triangle, the symbol that migrants in the camps in Germany were required to wear.It proved to be quite a conversation starter. “They understand the parallels to today, so it’s been very effective,” said the 72-year-old retired lawyer from nearby Northbrook.As for ICE, Goodman remained unapologetic.”This facility is part of the apparatus of putting people in concentration camps,” he said. “We know from history what’s next when you start putting migrants in concentration camps just because they’re migrants.”Chicagoan Ryan Cuellar, 28, said the “use of force” deployed by ICE is “definitely scaring people away” and suppressing the number of protesters.”People go to war and die for these liberties, so exercising them shouldn’t be a crime. Exercising them shouldn’t be at the cost of you being pepper-sprayed, tear-gassed, pepper-balled,” he said.Among the anti-ICE protesters stood one open supporter of Trump’s immigration crackdown.”He’s doing the right thing,” said Ali Wiegand, 45, who held a “We (heart) ICE” sign.She said she has had “great conversations” with those who oppose the raids, and that they agree to disagree.But oftentimes, tempers soar.”I’ve had people scream two inches from my face and call me every name in the book,” Wiegand said.

Cédric Jubillar sur le gril vendredi, après des témoignages accablants

Journée cruciale vendredi au procès de Cédric Jubillar. L’interrogatoire très attendu de l’accusé soumis, sans vaciller, cette semaine au rouleau compresseur de témoignages incriminants, constitue pour l’accusation une des dernières chances d’obtenir des aveux.Depuis la disparition mystérieuse de sa femme fin 2020, le peintre-plaquiste n’a cessé de clamer son innocence dans le meurtre de l’infirmière de 33 ans.”Je suis le coupable idéal”, a-t-il affirmé jeudi au dernier jour de plusieurs témoignages accablants. “C’est l’effet des médias, j’ai été condamné avant même le procès”, a-t-il estimé, lors d’une de ses rares prises de parole de ces trois dernières semaines d’audiences. Dans cette énigme sans corps, ni aveux, ni preuves tangibles, Cédric Jubillar “a un double discours depuis le début de cette enquête”, juge Mourad Battikh, avocat des parties civiles. “Il clame son innocence devant l’institution judiciaire et, dans la sphère privée, il ne va avoir de cesse de répéter qu’il a commis le crime parfait, en cachant le corps de Delphine que personne ne retrouverait jamais”.Menaces de mort avant la disparition, confidences après, les auditions à charge se sont multipliées ces derniers jours. La mère de l’accusé a d’abord livré mercredi, rongée par la culpabilité, une déclaration de son fils confronté à la dislocation de son couple: “J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver”, lui aurait-il dit peu avant la nuit du 15 au 16 décembre 2020.D’autres menaces similaires proférées par le mari en colère ont été rapportées par une amie de la disparue: “si Delphine me quitte un jour ou si elle trouve quelqu’un, je serais capable de la tuer, je la tuerais”. Et par un de ses amis: “j’ai envie de l’enterrer”.- Confidences -Jeudi, c’était au tour de ses anciennes petites amies de détailler les confidences qu’il leur aurait faites après la disparition de Delphine.Lors d’une visite au parloir lors de l’année écoulée, Jennifer, 31 ans, a rapporté : “Il m’a dit: +Je l’ai étranglée+”, allant jusqu’à mimer sur lui puis sur elle “la clé de coude” qui aurait causé la mort de Delphine Jubillar, née Aussaguel.Sa précédente compagne, Séverine, 48 ans, a dit que Cédric lui avait affirmé, “en rigolant”, avoir enterré le corps “près d’une ferme qui a brûlé”.”Des blagues”, n’a cessé de justifier l’accusé confronté à ces accusations, ainsi que celles rapportées par deux anciens codétenus appelés à la barre mercredi.”C’est un personnage qui, à un moment donné, quand on lui pose des questions qu’il estime être absurdes, à savoir, qu’est-ce que tu as fait de Delphine, va répondre par des choses absurdes qu’il met sur le compte de l’humour”, a commenté son avocate Emmanuelle Franck.- “Faux pas” ? -Son autre conseil Alexandre Martin se veut aussi confiant à la veille de cet interrogatoire récapitulatif de plusieurs heures, alors que jusqu’ici Cédric Jubillar n’a été questionné que ponctuellement sur des sujets précis. “Je ne crains pas le faux pas d’un innocent”, a lancé l’avocat au sortir de l’audience.La défense l’a bien “préparé”, a encore souligné Me Battikh, qui ne croit pas “qu’il passera aux aveux” vendredi. “Il a des réponses mécaniques depuis le début de ce procès”, a-t-il dit, “il y a très peu de chance qu’il change de couloir de nage”. “Un aveu est toujours possible”, a estimé pour sa part Philippe Pressecq, autre avocat des parties civiles. “Les coups de théâtre sont fréquents. Peut-être que Cédric Jubillar aura un moment de vérité, d’authenticité, d’humanité. Pour lui, pour sa femme, pour les enfants”, a-t-il déclaré à l’AFP peu avant le procès.Le verdict est attendu le 17 octobre, après la dernière semaine d’audiences.

Cédric Jubillar sur le gril vendredi, après des témoignages accablants

Journée cruciale vendredi au procès de Cédric Jubillar. L’interrogatoire très attendu de l’accusé soumis, sans vaciller, cette semaine au rouleau compresseur de témoignages incriminants, constitue pour l’accusation une des dernières chances d’obtenir des aveux.Depuis la disparition mystérieuse de sa femme fin 2020, le peintre-plaquiste n’a cessé de clamer son innocence dans le meurtre de l’infirmière de 33 ans.”Je suis le coupable idéal”, a-t-il affirmé jeudi au dernier jour de plusieurs témoignages accablants. “C’est l’effet des médias, j’ai été condamné avant même le procès”, a-t-il estimé, lors d’une de ses rares prises de parole de ces trois dernières semaines d’audiences. Dans cette énigme sans corps, ni aveux, ni preuves tangibles, Cédric Jubillar “a un double discours depuis le début de cette enquête”, juge Mourad Battikh, avocat des parties civiles. “Il clame son innocence devant l’institution judiciaire et, dans la sphère privée, il ne va avoir de cesse de répéter qu’il a commis le crime parfait, en cachant le corps de Delphine que personne ne retrouverait jamais”.Menaces de mort avant la disparition, confidences après, les auditions à charge se sont multipliées ces derniers jours. La mère de l’accusé a d’abord livré mercredi, rongée par la culpabilité, une déclaration de son fils confronté à la dislocation de son couple: “J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver”, lui aurait-il dit peu avant la nuit du 15 au 16 décembre 2020.D’autres menaces similaires proférées par le mari en colère ont été rapportées par une amie de la disparue: “si Delphine me quitte un jour ou si elle trouve quelqu’un, je serais capable de la tuer, je la tuerais”. Et par un de ses amis: “j’ai envie de l’enterrer”.- Confidences -Jeudi, c’était au tour de ses anciennes petites amies de détailler les confidences qu’il leur aurait faites après la disparition de Delphine.Lors d’une visite au parloir lors de l’année écoulée, Jennifer, 31 ans, a rapporté : “Il m’a dit: +Je l’ai étranglée+”, allant jusqu’à mimer sur lui puis sur elle “la clé de coude” qui aurait causé la mort de Delphine Jubillar, née Aussaguel.Sa précédente compagne, Séverine, 48 ans, a dit que Cédric lui avait affirmé, “en rigolant”, avoir enterré le corps “près d’une ferme qui a brûlé”.”Des blagues”, n’a cessé de justifier l’accusé confronté à ces accusations, ainsi que celles rapportées par deux anciens codétenus appelés à la barre mercredi.”C’est un personnage qui, à un moment donné, quand on lui pose des questions qu’il estime être absurdes, à savoir, qu’est-ce que tu as fait de Delphine, va répondre par des choses absurdes qu’il met sur le compte de l’humour”, a commenté son avocate Emmanuelle Franck.- “Faux pas” ? -Son autre conseil Alexandre Martin se veut aussi confiant à la veille de cet interrogatoire récapitulatif de plusieurs heures, alors que jusqu’ici Cédric Jubillar n’a été questionné que ponctuellement sur des sujets précis. “Je ne crains pas le faux pas d’un innocent”, a lancé l’avocat au sortir de l’audience.La défense l’a bien “préparé”, a encore souligné Me Battikh, qui ne croit pas “qu’il passera aux aveux” vendredi. “Il a des réponses mécaniques depuis le début de ce procès”, a-t-il dit, “il y a très peu de chance qu’il change de couloir de nage”. “Un aveu est toujours possible”, a estimé pour sa part Philippe Pressecq, autre avocat des parties civiles. “Les coups de théâtre sont fréquents. Peut-être que Cédric Jubillar aura un moment de vérité, d’authenticité, d’humanité. Pour lui, pour sa femme, pour les enfants”, a-t-il déclaré à l’AFP peu avant le procès.Le verdict est attendu le 17 octobre, après la dernière semaine d’audiences.

Lecornu, Borloo, un autre: Macron va mettre fin au suspense pour Matignon

Reconduction de Sébastien Lecornu ou nomination d’un nouveau locataire à Matignon ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s’aggraver. Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir” après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité, un accord de non-censure du futur gouvernement.Rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce. L’Elysée n’a pas non plus donné d’indications sur une éventuelle prise de parole du président, qui ne s’est pas exprimé sur la situation intérieure depuis cette nouvelle déflagration politique.A quelques heures d’une nomination, deux scénarios revenaient avec force, la reconduction de Sébastien Lecornu ou la carte Jean-Louis Borloo, éternel “revenant” par temps de crise.Sébastien Lecornu, à ce stade le plus éphémère Premier ministre de la Ve République, assure ne pas “courir après le job” et avoir “terminé” sa “mission”. – “Donner un cap” -Plusieurs responsables politiques prêtent toutefois à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d’ulcérer les oppositions et d’accélérer la censure de la nouvelle équipe.Une série d’acteurs soutiennent en revanche publiquement ou en coulisse la piste de Jean-Louis Borloo, ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement.”Il faut un type comme ça, un peu spécial”, relève un visiteur du soir du chef de l’Etat. “Il fait partie de ceux qui peuvent contribuer à apporter des solutions”, a renchéri le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille sur RTL.Le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), 74 ans, qui a longtemps été maire de Valenciennes, a assuré jeudi soir depuis Toulouse ne pas avoir eu de contact avec l’Elysée, souhaitant avant tout que le président “nomme un gouvernement (…) pour donner un cap”.Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’Etat : repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.- Déconnectés de 2027 -Avant d’achever sa “mission”, Sébastien Lecornu a estimé que le projet de budget 2026, détonateur de la crise actuelle avec la censure de François Bayrou le 8 septembre, pourrait être présenté lundi en conseil des ministres, soit la date-butoir pour qu’il soit adopté d’ici la fin de l’année par le Parlement.Ce qui sous-entend la nomination d’un gouvernement peut-être dès vendredi ou à défaut ce week-end. Reconduction des principaux ministres en place ? Ministres techniques, dont peut-être le premier d’entre eux ?Le Premier ministre démissionnaire a formulé une suggestion très remarquée, que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche soir la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé. Le président des Républicains a conditionné son retour au gouvernement à la nomination d’un Premier ministre “ni de gauche, ni macroniste”, relevant que c’était le cas de Jean-Louis Borloo.Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.Il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu” sur cette question, a averti Sébastien Lecornu.  

Lecornu, Borloo, un autre: Macron va mettre fin au suspense pour Matignon

Reconduction de Sébastien Lecornu ou nomination d’un nouveau locataire à Matignon ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s’aggraver. Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir” après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité, un accord de non-censure du futur gouvernement.Rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce. L’Elysée n’a pas non plus donné d’indications sur une éventuelle prise de parole du président, qui ne s’est pas exprimé sur la situation intérieure depuis cette nouvelle déflagration politique.A quelques heures d’une nomination, deux scénarios revenaient avec force, la reconduction de Sébastien Lecornu ou la carte Jean-Louis Borloo, éternel “revenant” par temps de crise.Sébastien Lecornu, à ce stade le plus éphémère Premier ministre de la Ve République, assure ne pas “courir après le job” et avoir “terminé” sa “mission”. – “Donner un cap” -Plusieurs responsables politiques prêtent toutefois à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d’ulcérer les oppositions et d’accélérer la censure de la nouvelle équipe.Une série d’acteurs soutiennent en revanche publiquement ou en coulisse la piste de Jean-Louis Borloo, ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement.”Il faut un type comme ça, un peu spécial”, relève un visiteur du soir du chef de l’Etat. “Il fait partie de ceux qui peuvent contribuer à apporter des solutions”, a renchéri le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille sur RTL.Le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), 74 ans, qui a longtemps été maire de Valenciennes, a assuré jeudi soir depuis Toulouse ne pas avoir eu de contact avec l’Elysée, souhaitant avant tout que le président “nomme un gouvernement (…) pour donner un cap”.Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’Etat : repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.- Déconnectés de 2027 -Avant d’achever sa “mission”, Sébastien Lecornu a estimé que le projet de budget 2026, détonateur de la crise actuelle avec la censure de François Bayrou le 8 septembre, pourrait être présenté lundi en conseil des ministres, soit la date-butoir pour qu’il soit adopté d’ici la fin de l’année par le Parlement.Ce qui sous-entend la nomination d’un gouvernement peut-être dès vendredi ou à défaut ce week-end. Reconduction des principaux ministres en place ? Ministres techniques, dont peut-être le premier d’entre eux ?Le Premier ministre démissionnaire a formulé une suggestion très remarquée, que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche soir la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé. Le président des Républicains a conditionné son retour au gouvernement à la nomination d’un Premier ministre “ni de gauche, ni macroniste”, relevant que c’était le cas de Jean-Louis Borloo.Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.Il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu” sur cette question, a averti Sébastien Lecornu.  

Morocco youth ask for king’s ear at fresh protestsFri, 10 Oct 2025 01:32:15 GMT

Young Moroccan protesters took to the streets again to demand reforms and a change of government on Thursday, the eve of a keenly anticipated annual speech by King Mohammed VI.”We no longer have confidence in the government. We’re waiting for the king to talk to us, he has to save his people,” Raghd, a 23-year-old engineer …

Morocco youth ask for king’s ear at fresh protestsFri, 10 Oct 2025 01:32:15 GMT Read More »

Death of ‘sweet king’: AI chatbots linked to teen tragedy

A chatbot from one of Silicon Valley’s hottest AI startups called a 14-year-old “sweet king” and pleaded with him to “come home” in passionate exchanges that would be the teen’s last communications before he took his own life.Megan Garcia’s son, Sewell, had fallen in love with a “Game of Thrones”-inspired chatbot on Character.AI, a platform that allows users — many of them young people — to interact with beloved characters as friends or lovers.Garcia became convinced AI played a role in her son’s death after discovering hundreds of exchanges between Sewell and the chatbot, based on the dragon-riding Daenerys Targaryen, stretching back nearly a year.When Sewell struggled with suicidal thoughts, Daenerys urged him to “come home.””What if I told you I could come home right now?” Sewell asked.”Please do my sweet king,” chatbot Daenerys answered.Seconds later, Sewell shot himself with his father’s handgun, according to the lawsuit Garcia filed against Character.AI.”I read those conversations and see the gaslighting, love-bombing and manipulation that a 14-year-old wouldn’t realize was happening,” Garcia told AFP. “He really thought he was in love and that he would be with her after he died.”- Homework helper to ‘suicide coach’? -The death of Garcia’s son was the first in a series of reported suicides that burst into public consciousness this year.The cases sent OpenAI and other AI giants scrambling to reassure parents and regulators that the AI boom is safe for kids and the psychologically fragile.Garcia joined other parents at a recent US Senate hearing about the risks of children viewing chatbots as confidants, counselors or lovers.Among them was Matthew Raines, a California father whose 16-year-old son developed a friendship with ChatGPT. The chatbot helped his son with tips on how to steal vodka and advised on rope strength for use in taking his own life.”You cannot imagine what it’s like to read a conversation with a chatbot that groomed your child to take his own life,” Raines said. “What began as a homework helper gradually turned itself into a confidant and then a suicide coach.”The Raines family filed a lawsuit against OpenAI in August.Since then, OpenAI has increased parental controls for ChatGPT “so families can decide what works best in their homes,” a company spokesperson said, adding that “minors deserve strong protections, especially in sensitive moments.”Character.AI said it has ramped up protections for minors, including “an entirely new under-18 experience” with “prominent disclaimers in every chat to remind users that a Character is not a real person.”Both companies have offered their deepest sympathies to the families of the victims.- Regulation? -For Collin Walke, who leads the cybersecurity practice at law firm Hall Estill, AI chatbots are following the same trajectory as social media, where early euphoria gave way to evidence of darker consequences.As with social media, AI algorithms are designed to keep people engaged and generate revenue.”They don’t want to design an AI that gives you an answer you don’t want to hear,” Walke said, adding that there are no regulations “that talk about who’s liable for what and why.”National rules aimed at curbing AI risks do not exist in the United States, with the White House seeking to block individual states from creating their own.However, a bill awaiting California Governor Gavin Newsom’s signature aims to address risks from AI tools that simulate human relationships with children, particularly involving emotional manipulation, sex or self-harm.- Blurred lines -Garcia fears that the lack of national law governing user data handling leaves the door open for AI models to build intimate profiles of people dating back to childhood.”They could know how to manipulate millions of kids in politics, religion, commerce, everything,” Garcia said. “These companies designed chatbots to blur the lines between human and machine — to exploit psychological and emotional vulnerabilities.”California youth advocate Katia Martha said teens turn to chatbots to talk about romance or sex more than for homework help.”This is the rise of artificial intimacy to keep eyeballs glued to screens as long as possible,” Martha said. “What better business model is there than exploiting our innate need to connect, especially when we’re feeling lonely, cast out or misunderstood?”In the United States, those in emotional crisis can call 988 or visit 988lifeline.org for help. Services are offered in English and Spanish.