Bayrou appelle les ministres à éviter “les divergences”, Retailleau veut rester

François Bayrou a appelé jeudi les membres du gouvernement à éviter “les divergences”, avant un entretien avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a annoncé son intention de rester au gouvernement malgré les tensions créées avec le camp présidentiel par ses critiques du chef de l’Etat.Lors d’un déplacement à Angers, le chef du gouvernement a assuré que les sensibilités politiques différentes étaient “les bienvenues” au sein de son gouvernement, mais qu’elles ne devaient “pas prendre la forme de divergences”, en réponse à une question sur les récentes déclarations controversées de son ministre de l’Intérieur et patron de LR sur la fin de la macronie. “Mon travail à moi, c’est de coordonner, fédérer, rassembler, rapprocher et entraîner”, a ajouté François Bayrou, qui a précisé avoir déjà eu une rencontre jeudi matin avec Bruno Retailleau avant celle prévue à 20H00 à Matignon. En marge d’un déplacement dans un commissariat parisien, Bruno Retailleau avait affirmé auparavant ne pas voir “de raison de quitter” le gouvernement… “tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l’intérêt national, conformes à mes convictions”.”Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai à fond”, a-t-il répété, mais “ne comptez pas sur moi pour abdiquer mes convictions”.Le débat sur le supposé double jeu du patron des Républicains, à la fois ministre d’Emmanuel Macron et critique de son action pour s’en différencier en vue de l’élection présidentielle de 2027, avait repris de la vigueur après une virulente interview mardi à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles.Dans celle-ci, il critique “l’impuissance” du +en même temps+, postulat du chef de l’Etat qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, et prédit la fin du macronisme avec Emmanuel Macron parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie”.De quoi excéder les soutiens du Président et faire monter les tensions avec celui-ci.Les deux hommes devaient se rencontrer jeudi pour discuter notamment de l’Algérie, déjà un sujet de discorde après une autre interview récente du ministre dans laquelle il a fustigé la “diplomatie des bons sentiments” de Paris à l’égard d’Alger.Mais la rencontre a été annulée par l’Elysée qui n’a pas fourni d’explications.”Cette rencontre sera sans doute remise parce qu’on a, avec le président de la République, un certain nombre de sujets dont on doit parler. Et donc je serai amené à le rencontrer, peu importe la date ou l’heure”, a relativisé Bruno Retailleau.- Réunion avec Bayrou -En revanche, il verra le Premier ministre François Bayrou “sur les différents dossiers” le concernant, selon un proche d’Emmanuel Macron. Pour un recadrage ? “Je suis toujours prêt à discuter”, a assuré Bruno Retailleau.Même “s’il peut y avoir des moments de tensions parce qu’on n’a pas des accords sur tout”, le ministre a récusé que le conseil des ministres mercredi ait été marqué par une ambiance fraîche, comme l’ont relaté certains participants dans la presse.”Il s’est déroulé absolument normalement. Il ne faut pas grossir les choses (…) J’entends aussi qu’on me respecte. Il y a des ministres qui m’ont critiqué sur telle ou telle mesure depuis des mois. M’avez vous entendu leur faire le moindre reproche ?”, a-t-il plaidé.En attendant ce rendez-vous avec le Premier ministre, le Vendéen a tenu à montrer qu’il continuait son action et s’exprimait toujours de “façon brute” en présentant un plan anti-mortiers après les scènes de “guérilla urbaine” vues ces dernières semaines à Béziers, Limoges ou Charleville-Mézières.Fidèle à ses formules choc ou outrancières sur les jeunes commettant des actes de délinquance, déjà qualifiés de “barbares” après les dégradations commises à Paris lors de la finale de la Ligue des champions, il s’en est pris à “la France des salauds qui tirent sur nos policiers, sur nos gendarmes et sur nos sapeurs-pompiers”.Il a annoncé à la rentrée un projet de loi pour que “la pénalisation de la vente d’engins pyrotechniques à des non professionnels soit punie d’un an d’emprisonnement (au lieu de six mois), voire trois ans si le produit a été vendu à un mineur ou au moyen d’un service de communication électronique”.

Bayrou appelle les ministres à éviter “les divergences”, Retailleau veut rester

François Bayrou a appelé jeudi les membres du gouvernement à éviter “les divergences”, avant un entretien avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a annoncé son intention de rester au gouvernement malgré les tensions créées avec le camp présidentiel par ses critiques du chef de l’Etat.Lors d’un déplacement à Angers, le chef du gouvernement a assuré que les sensibilités politiques différentes étaient “les bienvenues” au sein de son gouvernement, mais qu’elles ne devaient “pas prendre la forme de divergences”, en réponse à une question sur les récentes déclarations controversées de son ministre de l’Intérieur et patron de LR sur la fin de la macronie. “Mon travail à moi, c’est de coordonner, fédérer, rassembler, rapprocher et entraîner”, a ajouté François Bayrou, qui a précisé avoir déjà eu une rencontre jeudi matin avec Bruno Retailleau avant celle prévue à 20H00 à Matignon. En marge d’un déplacement dans un commissariat parisien, Bruno Retailleau avait affirmé auparavant ne pas voir “de raison de quitter” le gouvernement… “tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l’intérêt national, conformes à mes convictions”.”Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai à fond”, a-t-il répété, mais “ne comptez pas sur moi pour abdiquer mes convictions”.Le débat sur le supposé double jeu du patron des Républicains, à la fois ministre d’Emmanuel Macron et critique de son action pour s’en différencier en vue de l’élection présidentielle de 2027, avait repris de la vigueur après une virulente interview mardi à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles.Dans celle-ci, il critique “l’impuissance” du +en même temps+, postulat du chef de l’Etat qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, et prédit la fin du macronisme avec Emmanuel Macron parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie”.De quoi excéder les soutiens du Président et faire monter les tensions avec celui-ci.Les deux hommes devaient se rencontrer jeudi pour discuter notamment de l’Algérie, déjà un sujet de discorde après une autre interview récente du ministre dans laquelle il a fustigé la “diplomatie des bons sentiments” de Paris à l’égard d’Alger.Mais la rencontre a été annulée par l’Elysée qui n’a pas fourni d’explications.”Cette rencontre sera sans doute remise parce qu’on a, avec le président de la République, un certain nombre de sujets dont on doit parler. Et donc je serai amené à le rencontrer, peu importe la date ou l’heure”, a relativisé Bruno Retailleau.- Réunion avec Bayrou -En revanche, il verra le Premier ministre François Bayrou “sur les différents dossiers” le concernant, selon un proche d’Emmanuel Macron. Pour un recadrage ? “Je suis toujours prêt à discuter”, a assuré Bruno Retailleau.Même “s’il peut y avoir des moments de tensions parce qu’on n’a pas des accords sur tout”, le ministre a récusé que le conseil des ministres mercredi ait été marqué par une ambiance fraîche, comme l’ont relaté certains participants dans la presse.”Il s’est déroulé absolument normalement. Il ne faut pas grossir les choses (…) J’entends aussi qu’on me respecte. Il y a des ministres qui m’ont critiqué sur telle ou telle mesure depuis des mois. M’avez vous entendu leur faire le moindre reproche ?”, a-t-il plaidé.En attendant ce rendez-vous avec le Premier ministre, le Vendéen a tenu à montrer qu’il continuait son action et s’exprimait toujours de “façon brute” en présentant un plan anti-mortiers après les scènes de “guérilla urbaine” vues ces dernières semaines à Béziers, Limoges ou Charleville-Mézières.Fidèle à ses formules choc ou outrancières sur les jeunes commettant des actes de délinquance, déjà qualifiés de “barbares” après les dégradations commises à Paris lors de la finale de la Ligue des champions, il s’en est pris à “la France des salauds qui tirent sur nos policiers, sur nos gendarmes et sur nos sapeurs-pompiers”.Il a annoncé à la rentrée un projet de loi pour que “la pénalisation de la vente d’engins pyrotechniques à des non professionnels soit punie d’un an d’emprisonnement (au lieu de six mois), voire trois ans si le produit a été vendu à un mineur ou au moyen d’un service de communication électronique”.

Bayrou appelle les ministres à éviter “les divergences”, Retailleau veut rester

François Bayrou a appelé jeudi les membres du gouvernement à éviter “les divergences”, avant un entretien avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a annoncé son intention de rester au gouvernement malgré les tensions créées avec le camp présidentiel par ses critiques du chef de l’Etat.Lors d’un déplacement à Angers, le chef du gouvernement a assuré que les sensibilités politiques différentes étaient “les bienvenues” au sein de son gouvernement, mais qu’elles ne devaient “pas prendre la forme de divergences”, en réponse à une question sur les récentes déclarations controversées de son ministre de l’Intérieur et patron de LR sur la fin de la macronie. “Mon travail à moi, c’est de coordonner, fédérer, rassembler, rapprocher et entraîner”, a ajouté François Bayrou, qui a précisé avoir déjà eu une rencontre jeudi matin avec Bruno Retailleau avant celle prévue à 20H00 à Matignon. En marge d’un déplacement dans un commissariat parisien, Bruno Retailleau avait affirmé auparavant ne pas voir “de raison de quitter” le gouvernement… “tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l’intérêt national, conformes à mes convictions”.”Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai à fond”, a-t-il répété, mais “ne comptez pas sur moi pour abdiquer mes convictions”.Le débat sur le supposé double jeu du patron des Républicains, à la fois ministre d’Emmanuel Macron et critique de son action pour s’en différencier en vue de l’élection présidentielle de 2027, avait repris de la vigueur après une virulente interview mardi à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles.Dans celle-ci, il critique “l’impuissance” du +en même temps+, postulat du chef de l’Etat qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, et prédit la fin du macronisme avec Emmanuel Macron parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie”.De quoi excéder les soutiens du Président et faire monter les tensions avec celui-ci.Les deux hommes devaient se rencontrer jeudi pour discuter notamment de l’Algérie, déjà un sujet de discorde après une autre interview récente du ministre dans laquelle il a fustigé la “diplomatie des bons sentiments” de Paris à l’égard d’Alger.Mais la rencontre a été annulée par l’Elysée qui n’a pas fourni d’explications.”Cette rencontre sera sans doute remise parce qu’on a, avec le président de la République, un certain nombre de sujets dont on doit parler. Et donc je serai amené à le rencontrer, peu importe la date ou l’heure”, a relativisé Bruno Retailleau.- Réunion avec Bayrou -En revanche, il verra le Premier ministre François Bayrou “sur les différents dossiers” le concernant, selon un proche d’Emmanuel Macron. Pour un recadrage ? “Je suis toujours prêt à discuter”, a assuré Bruno Retailleau.Même “s’il peut y avoir des moments de tensions parce qu’on n’a pas des accords sur tout”, le ministre a récusé que le conseil des ministres mercredi ait été marqué par une ambiance fraîche, comme l’ont relaté certains participants dans la presse.”Il s’est déroulé absolument normalement. Il ne faut pas grossir les choses (…) J’entends aussi qu’on me respecte. Il y a des ministres qui m’ont critiqué sur telle ou telle mesure depuis des mois. M’avez vous entendu leur faire le moindre reproche ?”, a-t-il plaidé.En attendant ce rendez-vous avec le Premier ministre, le Vendéen a tenu à montrer qu’il continuait son action et s’exprimait toujours de “façon brute” en présentant un plan anti-mortiers après les scènes de “guérilla urbaine” vues ces dernières semaines à Béziers, Limoges ou Charleville-Mézières.Fidèle à ses formules choc ou outrancières sur les jeunes commettant des actes de délinquance, déjà qualifiés de “barbares” après les dégradations commises à Paris lors de la finale de la Ligue des champions, il s’en est pris à “la France des salauds qui tirent sur nos policiers, sur nos gendarmes et sur nos sapeurs-pompiers”.Il a annoncé à la rentrée un projet de loi pour que “la pénalisation de la vente d’engins pyrotechniques à des non professionnels soit punie d’un an d’emprisonnement (au lieu de six mois), voire trois ans si le produit a été vendu à un mineur ou au moyen d’un service de communication électronique”.

Freed after 19 years, India train blast accused look to rebuild lives

Nearly two decades lost, a family fractured and a city still without closure — the scars of the 2006 Mumbai train bombings remain, even as the men once blamed for the deadly attacks walk free.After 19 years behind bars, Mohammad Sajid Margub Ansari can finally hold his daughter in his arms.Ansari, now 48, was one of 12 men convicted in 2015 for murder, conspiracy and waging war against India over the 2006 train blasts.The evening rush-hour attacks, carried out with pressure-cooker bombs hidden in bags beneath newspapers and umbrellas, killed 187 people and wounded hundreds more.Five of the accused were sentenced to death, while the other seven — including Ansari — were given life imprisonment.At the time of the blasts, Ansari was just 29, running a modest mobile and computer repair shop. He was arrested soon after the explosions, reportedly accused of assembling the bombs and sheltering two Pakistani nationals.But this week, a two-judge bench of the Bombay High Court overturned the convictions, ruling that the prosecution had “utterly failed” to prove the men were responsible.The prosecution appealed to the Supreme Court to halt their release, but it declined to intervene.”It feels amazing to be free,” Ansari told AFP. “We are innocent.”- ‘Youth gone’ -Freedom, however, feels bittersweet for Ansari.”My whole youth is gone. My family had to face financial troubles,” he said. His wife was pregnant when Ansari was arrested, leaving him to miss his daughter’s entire childhood. In her early years, she wouldn’t even come near him.”As a dad that felt terrible, that I could not hold my own daughter,” he said.”I used to feel very helpless and think why do we have to go through all this when I am innocent.” The 2006 attacks were initially blamed on the Pakistan-based militant group Lashkar-e-Taiba, although a little-known outfit, Lashkar-e-Qahhar, later claimed responsibility. Pakistan denied the allegations.For survivor Chirag Chauhan, who was paralysed from the waist down in one of the blasts, the acquittal of the men felt like being dragged “back to square one”.”We don’t know what to do and where to start from. The entire system is hopeless,” he told AFP.- ‘Back to square one’ -In 2006, Chauhan, now 40, was returning home from chartered accountancy training when the train he boarded was hit by an explosion.Prosecutors said the explosives were deliberately placed in first-class coaches to target the city’s wealthy Gujarati community. They also said the bombings were intended as revenge for riots in the western state of Gujarat in 2002, which left around 2,000 people dead, most of them Muslims. A spinal cord injury left Chauhan requiring the use of a wheelchair.”After 19 years if the accused are let free, who carried out the blasts then?” he asked.But he also said there should be a “fair investigation”, noting that the now freed men could have been framed.”All are equally to be blamed, the judiciary, the investigative agencies, everyone,” he said.For Ansari, his years behind bars demand more than an acquittal.”The agencies should be ashamed of what they did and should definitely apologise to us,” he said. While his old mobile and computer repair shop is no longer an employment option, given the advances in technology since he was imprisoned, Ansari is aiming to rebuild his life.He plans to finish the undergraduate law degree which he enrolled in while in prison. “I hope to put it to good use,” he said.

Guépard en vol: Airbus dévoile l’hélicoptère qui va moderniser l’armée française

Airbus a lancé jeudi les essais en vol du futur hélicoptère militaire polyvalent H160M, le Guépard, adapté au combat moderne et attendu par l’armée française dès 2028, une étape majeure dans ce programme qui a pris du retard.Le premier prototype du Guépard a décollé à Marignane, près de Marseille, dans le sud de la France, devant quelques 350 invités — ingénieurs, pilotes et militaires qui pouvaient échanger tout en observant la démonstration, cet hélicoptère étant 50% moins bruyant que ceux de la génération précédente.Cette version militaire, élaborée sur la base de l’hélicoptère civil déjà en service H160, équipera les trois armées françaises, de terre, de l’air et de la marine, et remplacera les cinq modèles existants actuellement en service ou récemment retirés du service (Gazelle, Alouette III, Dauphin, Panther et Fennec).”Il est aussi confortable que le H160 civil et c’est une bonne nouvelle”, a déclaré à la presse le pilote Olivier Gensse, en combinaison orange, qui a effectué le vol. La notion du confort de l’équipage n’avait auparavant pas été pris en compte lors de la conception d’hélicoptères militaires. – “Retour de la guerre en Ukraine ” -Le H160M sera le premier hélicoptère d’Airbus à être équipé d’un système de coopération avec les drones, crucial pour la guerre moderne.Il correspond aux exigences des clients militaires, notamment avec les retours qu’ils ont de la guerre en Ukraine, souligne Bruno Even, président exécutif d’Airbus Helicopters.”Ils ont de plus en plus besoin d’hélicoptères polyvalents, multi-missions et duals (civils et militaires)”, a-t-il déclaré à la presse devant les pistes. Pouvoir profiter de la chaîne d’approvisionnement de l’hélicoptère civil “est un véritable atout”, a-t-il ajouté.Avoir la même plateforme pour toutes les armées facilitera de plus la maintenance et en réduira les coûts, souligne-t-on à Airbus. Une cinquantaine d’appareils H160 sont déjà en service dans le monde, dont six dans la marine française pour les opérations de sauvetage.Le Guépard est adapté à des missions variées, de reconnaissance, d’appui feu léger, de transport de commandos, d’évacuation sanitaire ou le sauvetage en mer.”Il est trop tôt pour crier victoire, mais les premiers retours sont satisfaisants. Cet hélicoptère est bien né et plein de promesses”, a déclaré Stéphane Kammerer, adjoint au directeur des opérations de la direction générale de l’armement (DGA). Celle-ci avait déjà commandé 169 appareils Guépard en 2021 dont les 30 premiers appareils doivent être livrés à partir de 2028: 21 pour l’armée de terre, 8 pour la marine et 1 pour l’armée de l’air et l’espace.Il sera livré à l’armée française avec la capacité d’emporter des mitrailleuses de 12,7 mm et des lance-roquettes guidés.- 50% du marché en perspective -Le Guépard sera équipé de capteurs de nouvelle génération comme le radar AirMaster C de Thales et la boule optronique Euroflir 410 de Safran qui permettront à l’équipage d’effectuer des missions dans des environnements dégradés. Les améliorations concernent la visibilité pour les pilotes, ainsi que les aides au pilotage pour, par exemple, les atterrissages dans le désert.La complexité de l’intégration de ces systèmes et les tensions budgétaires ont fait que le programme a pris un à deux ans de retard, ce qu’Airbus cherche à dédramatiser. “Le premier vol est une étape majeure, mais ce n’est que le début. Les conditions sont réunies pour répondre présents”, a déclaré Bruno Even au cours de la cérémonie officielle. Avec le H160, Airbus espère gagner “à court et moyen terme” 50% de la part du marché des hélicoptères de classe moyenne dans le marché dominé aujourd’hui par l’italien Leonardo, a-t-il précisé à l’AFP.Le Guépard n’a pas encore décroché de succès à l’export, même s’il est prometteur à moyen terme, notamment en Europe et en Afrique.L’avionneur européen espère que l’entrée en service du Guépard dans l’armée française stimulera les exportations tout en mettant en lumière sa polyvalence, son coût d’exploitation réduit et sa technologie de dernière génération. A partir de 2027, Airbus compte produire vingt H160M par an. 

Guépard en vol: Airbus dévoile l’hélicoptère qui va moderniser l’armée française

Airbus a lancé jeudi les essais en vol du futur hélicoptère militaire polyvalent H160M, le Guépard, adapté au combat moderne et attendu par l’armée française dès 2028, une étape majeure dans ce programme qui a pris du retard.Le premier prototype du Guépard a décollé à Marignane, près de Marseille, dans le sud de la France, devant quelques 350 invités — ingénieurs, pilotes et militaires qui pouvaient échanger tout en observant la démonstration, cet hélicoptère étant 50% moins bruyant que ceux de la génération précédente.Cette version militaire, élaborée sur la base de l’hélicoptère civil déjà en service H160, équipera les trois armées françaises, de terre, de l’air et de la marine, et remplacera les cinq modèles existants actuellement en service ou récemment retirés du service (Gazelle, Alouette III, Dauphin, Panther et Fennec).”Il est aussi confortable que le H160 civil et c’est une bonne nouvelle”, a déclaré à la presse le pilote Olivier Gensse, en combinaison orange, qui a effectué le vol. La notion du confort de l’équipage n’avait auparavant pas été pris en compte lors de la conception d’hélicoptères militaires. – “Retour de la guerre en Ukraine ” -Le H160M sera le premier hélicoptère d’Airbus à être équipé d’un système de coopération avec les drones, crucial pour la guerre moderne.Il correspond aux exigences des clients militaires, notamment avec les retours qu’ils ont de la guerre en Ukraine, souligne Bruno Even, président exécutif d’Airbus Helicopters.”Ils ont de plus en plus besoin d’hélicoptères polyvalents, multi-missions et duals (civils et militaires)”, a-t-il déclaré à la presse devant les pistes. Pouvoir profiter de la chaîne d’approvisionnement de l’hélicoptère civil “est un véritable atout”, a-t-il ajouté.Avoir la même plateforme pour toutes les armées facilitera de plus la maintenance et en réduira les coûts, souligne-t-on à Airbus. Une cinquantaine d’appareils H160 sont déjà en service dans le monde, dont six dans la marine française pour les opérations de sauvetage.Le Guépard est adapté à des missions variées, de reconnaissance, d’appui feu léger, de transport de commandos, d’évacuation sanitaire ou le sauvetage en mer.”Il est trop tôt pour crier victoire, mais les premiers retours sont satisfaisants. Cet hélicoptère est bien né et plein de promesses”, a déclaré Stéphane Kammerer, adjoint au directeur des opérations de la direction générale de l’armement (DGA). Celle-ci avait déjà commandé 169 appareils Guépard en 2021 dont les 30 premiers appareils doivent être livrés à partir de 2028: 21 pour l’armée de terre, 8 pour la marine et 1 pour l’armée de l’air et l’espace.Il sera livré à l’armée française avec la capacité d’emporter des mitrailleuses de 12,7 mm et des lance-roquettes guidés.- 50% du marché en perspective -Le Guépard sera équipé de capteurs de nouvelle génération comme le radar AirMaster C de Thales et la boule optronique Euroflir 410 de Safran qui permettront à l’équipage d’effectuer des missions dans des environnements dégradés. Les améliorations concernent la visibilité pour les pilotes, ainsi que les aides au pilotage pour, par exemple, les atterrissages dans le désert.La complexité de l’intégration de ces systèmes et les tensions budgétaires ont fait que le programme a pris un à deux ans de retard, ce qu’Airbus cherche à dédramatiser. “Le premier vol est une étape majeure, mais ce n’est que le début. Les conditions sont réunies pour répondre présents”, a déclaré Bruno Even au cours de la cérémonie officielle. Avec le H160, Airbus espère gagner “à court et moyen terme” 50% de la part du marché des hélicoptères de classe moyenne dans le marché dominé aujourd’hui par l’italien Leonardo, a-t-il précisé à l’AFP.Le Guépard n’a pas encore décroché de succès à l’export, même s’il est prometteur à moyen terme, notamment en Europe et en Afrique.L’avionneur européen espère que l’entrée en service du Guépard dans l’armée française stimulera les exportations tout en mettant en lumière sa polyvalence, son coût d’exploitation réduit et sa technologie de dernière génération. A partir de 2027, Airbus compte produire vingt H160M par an.