Les Bourses mondiales moroses, nouvelles tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis

Les Bourses mondiales évoluent dans le rouge mercredi, lestées par les inquiétudes liées à de nouvelles restrictions commerciales venues de plusieurs fronts, des minerais à l’export de semi-conducteurs vers la Chine côté Washington, et sur les achats d’avions Boeing et les envois de colis vers les Etats-Unis côté Pékin et Hong Kong.En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,63%, Francfort 0,60%, Londres 0,19% et Milan 0,66%.En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,01%. Les places chinoises piquaient du nez: l’indice hongkongais Hang Seng perdait 1,96%, Shenzhen 0,84% et Shanghai restait proche de l’équilibre, grappillant 0,14%.”L’ambiance du marché est redevenue plus négative (…) alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine montrent des signes d’escalade”, a commenté Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.”La balle est dans le camp de la Chine” sur la question des droits de douane américains, a assuré mardi la Maison-Blanche, alors que Pékin continue de mettre la pression sur Washington.La Chine, qui riposte systématiquement aux surtaxes douanières américaines, a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing. La Poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi qu’elle suspendait les envois de colis à destination des Etats-Unis.Le président américain Donald Trump a aussi ouvert mardi une enquête sur les “effets sur la sécurité nationale” de l’importation de minerais critiques ainsi que les “produits dérivés”, comme les smartphones ou les véhicules électriques, selon la Maison-Blanche.Chine et Etats-Unis sont entrés dans une surenchère de droits de douane. Washington a imposé des surtaxes de 145% sur les produits chinois entrant sur son territoire, en plus de ceux existants avant le retour de M. Trump à la Maison-Blanche. Pékin a répliqué avec un taux qui atteint désormais 125%.La Chine a par ailleurs fait état mercredi d’une santé économique meilleure qu’attendu au premier trimestre, stimulée par les expéditions anticipées de marchandises avant les nouvelles exorbitantes surtaxes douanières de M. Trump, qui mettent la “pression”, a reconnu Pékin.”Plus les données économiques chinoises sont solides, moins la Chine a de chances de céder aux exigences américaines”, a noté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Sur d’autres fronts, “il n’y a pas eu de signe d’avancée entre les États-Unis et l’Union européenne non plus”, a rappelé Jim Reid.Même en partie retardée avec la suspension de 90 jours d’un certain nombre de surtaxes, la guerre commerciale planera sans nul doute jeudi sur les débats à la Banque centrale européenne (BCE) au moment de déterminer ses taux d’intérêt.La tech voit rougeLes titres technologiques souffrent particulièrement, après l’annonce de nouvelles restrictions américaines sur les exportations de semi-conducteurs vers la Chine.Cela pourrait coûter 5,5 milliards de dollars de charge exceptionnelle au premier trimestre au géant américain des puces Nvidia. Le cours de son action a perdu plus de 5% lors des échanges après la clôture mardi de la Bourse de New York.”En réponse, la Chine pourrait bien restreindre ses exportations de métaux rares et autres matières premières essentielles à la fabrication de puces et de machines vers les États-Unis”, a signalé Mme Ozkardeskaya.Les titres asiatiques liés aux semi-conducteurs ont dégringolé mercredi, à l’image d’Advantest (-6,55%), Disco Corp (-8,00%) ou Sumco (-5,95%) à Tokyo, ou de SK Hynix (-3,65%) à Séoul.Nouveau record de l’or”Sans surprise, l’escalade des tensions commerciales continue de stimuler l’appétit pour l’or”, actif considéré comme la valeur refuge par excellence, a souligné Mme Ozkardeskaya.L’once d’or s’est hissée mercredi à un nouveau record historique, à plus de 3.297 dollars. Vers 07H10 GMT, elle prenait 1,89% à 3.291 dollars.”Les fonds spéculatifs américains vendent non seulement des actions américaines, mais aussi des actions européennes pour se porter sur l’or (…), le franc suisse et à la surprise générale l’euro qui devient une valeur refuge”, a relevé Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.Le dollar à la peineLe dollar souffre d’une “érosion de la confiance” des investisseurs, selon Stephen Innes, analyste chez SPI AM.”Qu’il s’agisse du lancement chaotique des politiques douanières, de l’utilisation d’outils commerciaux comme armes sans cadre de négociation clair, ou de la diplomatie américaine de plus en plus binaire, la base mondiale des investisseurs observe attentivement et recalibre ses choix”, remettant en question la réputation de valeur refuge du dollar, a-t-il expliqué.Depuis le fameux “jour de la libération” le 2 avril dernier, date de l’annonce des droits de douane américains colossaux visant les importations de la plupart des pays et déjà partiellement suspendus, le dollar a cédé environ 5% face à l’euro.Mercredi, vers 07H10 GMT, le billet vert perdait 0,72% face à la monnaie unique européenne, à 1,1365 dollar pour un euro.

Prisons: nouvelles attaques, des personnels ciblés

De nouvelles attaques ont ciblé mercredi l’institution pénitentiaire, avec notamment l’incendie de trois véhicules dans un parking sécurisé de la prison de Tarascon, une tentative de “déstabilisation” dénoncée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin.Ces nouveaux incidents interviennent au lendemain d’attaques coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires en France, principalement des incendies de véhicules, mais également des tirs à l’arme automatique contre la porte de la prison de Toulon (Var), qui n’ont pas fait de victime.Vers 05h20 mercredi, trois véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), sur un parking “isolé, réservé aux personnels, grillagé et à l’accès sécurisé par un digicode”, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau. Un des véhicules appartenait à un agent de la prison en service, un autre à une entreprise intervenant au centre de détention, et le troisième, totalement détruit, n’avait pas encre été identifié, selon le procureur, qui a précisé qu’il y avait eu au moins deux départs de feu.A priori aucune inscription n’a été retrouvée sur les lieux, a-t-il précisé.Lors des attaques recensées depuis dimanche, au cours desquelles au moins 21 véhicules ont été tagués et ou incendiés, selon une source policière, de mystérieuses inscriptions “DDPF”, apparemment pour “défense des droits des prisonniers français” ont été retrouvées, ainsi qu’une inscription “DDFM” sur la prison de Toulon.Le parquet national antiterroriste s’est saisi mardi de l’enquête pour tenter d’identifier les auteurs de ces faits.- “Menace” et “intimidation” -Par ailleurs, toujours dans le département des Bouches-du-Rhône, un autre véhicule, appartenant à un surveillant de la prison d’Aix-Luynes, a été incendié dans la nuit de mardi à mercredi devant le domicile de celui-ci, a déclaré à l’AFP Jessy Zagari, délégué régional FO Pénitentiaire, syndicat majoritaire dans la région Paca. Il n’a pas été immédiatement en mesure de préciser dans quelle commune s’était produit cet autre incendie.”Ce groupe terroriste DDPF identifie et cible les personnels pénitentiaires”, s’est-il indigné, dénonçant “des actes de menace et d’intimidation”.Un ciblage que semble confirmer un autre événement recensé mercredi matin, avec des inscriptions “DDPF” retrouvées taguées dans le hall d’immeuble d’une surveillante pénitentiaire en Seine-et-Marne, selon une source policière.”Il y a manifestement des gens qui essaient de déstabiliser l’Etat en intimidant”, a dénoncé de son côté le garde des Sceaux Gérald Darmanin sur CNews, en évoquant l’incident de Tarascon.Toutefois, “il n’y aurait pas eu de nouvelle nuit bleue comme on l’a vu hier, qui était évidemment absolument inacceptable”, a ajouté le ministre, qui s’était rendu mardi après-midi à la prison de Toulon, saluer les personnels.Le ministre y avait déjà dénoncé des actes d’intimidation, martelant que l’Etat “ne cèderait pas”.Il a notamment estimé que ces attaques pourraient être un réplique à son projet de régime de détention spécial pour les plus gros narcotrafiquants du pays, qui doivent être regroupés à l’isolement strict dans des établissement de haute sécurité.Emmanuel Baudoin, secrétaire général du syndicat FO-Justice, a dénoncé mercredi des vidéos “qui circulent sur Telegram et montrent des agents, des boîtes aux lettres, les surveillants y sont nommément cités et ces vidéos ciblent “plutôt des agents sur la région du Sud”, où prospèrent quelques-uns des gros groupes de narcotrafiquants. 

Prisons: nouvelles attaques, des personnels ciblés

De nouvelles attaques ont ciblé mercredi l’institution pénitentiaire, avec notamment l’incendie de trois véhicules dans un parking sécurisé de la prison de Tarascon, une tentative de “déstabilisation” dénoncée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin.Ces nouveaux incidents interviennent au lendemain d’attaques coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires en France, principalement des incendies de véhicules, mais également des tirs à l’arme automatique contre la porte de la prison de Toulon (Var), qui n’ont pas fait de victime.Vers 05h20 mercredi, trois véhicules ont été incendiés devant la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), sur un parking “isolé, réservé aux personnels, grillagé et à l’accès sécurisé par un digicode”, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau. Un des véhicules appartenait à un agent de la prison en service, un autre à une entreprise intervenant au centre de détention, et le troisième, totalement détruit, n’avait pas encre été identifié, selon le procureur, qui a précisé qu’il y avait eu au moins deux départs de feu.A priori aucune inscription n’a été retrouvée sur les lieux, a-t-il précisé.Lors des attaques recensées depuis dimanche, au cours desquelles au moins 21 véhicules ont été tagués et ou incendiés, selon une source policière, de mystérieuses inscriptions “DDPF”, apparemment pour “défense des droits des prisonniers français” ont été retrouvées, ainsi qu’une inscription “DDFM” sur la prison de Toulon.Le parquet national antiterroriste s’est saisi mardi de l’enquête pour tenter d’identifier les auteurs de ces faits.- “Menace” et “intimidation” -Par ailleurs, toujours dans le département des Bouches-du-Rhône, un autre véhicule, appartenant à un surveillant de la prison d’Aix-Luynes, a été incendié dans la nuit de mardi à mercredi devant le domicile de celui-ci, a déclaré à l’AFP Jessy Zagari, délégué régional FO Pénitentiaire, syndicat majoritaire dans la région Paca. Il n’a pas été immédiatement en mesure de préciser dans quelle commune s’était produit cet autre incendie.”Ce groupe terroriste DDPF identifie et cible les personnels pénitentiaires”, s’est-il indigné, dénonçant “des actes de menace et d’intimidation”.Un ciblage que semble confirmer un autre événement recensé mercredi matin, avec des inscriptions “DDPF” retrouvées taguées dans le hall d’immeuble d’une surveillante pénitentiaire en Seine-et-Marne, selon une source policière.”Il y a manifestement des gens qui essaient de déstabiliser l’Etat en intimidant”, a dénoncé de son côté le garde des Sceaux Gérald Darmanin sur CNews, en évoquant l’incident de Tarascon.Toutefois, “il n’y aurait pas eu de nouvelle nuit bleue comme on l’a vu hier, qui était évidemment absolument inacceptable”, a ajouté le ministre, qui s’était rendu mardi après-midi à la prison de Toulon, saluer les personnels.Le ministre y avait déjà dénoncé des actes d’intimidation, martelant que l’Etat “ne cèderait pas”.Il a notamment estimé que ces attaques pourraient être un réplique à son projet de régime de détention spécial pour les plus gros narcotrafiquants du pays, qui doivent être regroupés à l’isolement strict dans des établissement de haute sécurité.Emmanuel Baudoin, secrétaire général du syndicat FO-Justice, a dénoncé mercredi des vidéos “qui circulent sur Telegram et montrent des agents, des boîtes aux lettres, les surveillants y sont nommément cités et ces vidéos ciblent “plutôt des agents sur la région du Sud”, où prospèrent quelques-uns des gros groupes de narcotrafiquants. 

Au Niger, l’essor du solaire face à la pénurie d’électricité

Dans le quartier de Lazaret à Niamey, Elhadj Abdou inspecte la dizaine de panneaux solaires qui ornent le toit de sa maison. Une scène de moins en moins rare dans la capitale nigérienne où les habitants se tournent progressivement vers cette énergie face aux coupures de courant. “Ici, plus de coupures d’électricité et c’est zéro facture à payer: tout marche à l’énergie solaire”, se réjouit-il.Sur le boulevard Tanimoune, Amadou Arzika nettoie à l’aide d’un mouchoir de grands panneaux photovoltaïques poussiéreux: “Les six là seront bientôt livrés à un client”, affirme ce vendeur, casquette à l’envers et tee-shirt gris.Adamou Barmini, un résident de la capitale, est formel: “les panneaux (solaires) sont à présent utilisés par tout le monde à cause des coupures qui peuvent durer jusqu’à trois heures”.Le déclic a eu lieu en 2023, lorsqu’une pénurie inédite d’énergie a frappé le pays.Le Nigeria voisin avait suspendu une large partie de ses exportations d’électricité, dans le cadre de sanctions régionales pour protester contre le coup d’Etat qui a renversé le président civil Mohamed Bazoum.Selon Haoua Amadou, la ministre de l’Energie du Niger, cette rupture avait engendré un “déficit de 30% à 50%” en électricité, obligeant la Société d’électricité (Nigelec) à imposer des délestages pouvant durer des journées entières, surtout dans la capitale.Le Nigeria a depuis repris ses livraisons, mais “ne donne que 46 mégawatts au lieu des 80 mégawatts habituels”, déplore la ministre.En dépit des efforts pour renforcer les capacités locales de production, les délestages persistent à Niamey. Particuliers et sociétés se tournent donc progressivement vers l’énergie solaire, dans ce pays sahélien parmi les plus ensoleillés au monde.”On peut produire de l’électricité solaire pendant dix heures dans la journée”, certifie l’ingénieur Maman Arzika. – Abondance -“Depuis deux ans, le marché du solaire est en pleine expansion (…) la demande reste forte”, abonde Djibril Tata, un fournisseur d’équipements solaires, en se félicitant de son “chiffre d’affaires croissant”.”Les affaires marchent bien”, confirme Hilaire Houndegnon, autre fournisseur, dont les ventes ont “plus que doublé” avec notamment 450 panneaux solaires écoulés en 2024.D’après les experts, l’avènement des batteries lithium de très longue durée et un personnel de plus en plus qualifié ont nourri l’essor du solaire.Les équipements sont surtout importés de Chine et sont vendus en pleine rue. Une abondance d’offre qui rend les équipements plus accessibles. Les prix des panneaux solaires ont été divisés par deux, passant sous les 50.000 francs CFA (75 euros) pour les équipements de meilleure qualité.  “Même avec un petit budget, vous pouvez alimenter quelques ampoules, une télé et un ventilateur”, explique Mahamadou Issa, un technicien.Installé dans une ruelle de la ville, Ali Amadou, vendeur de fruits, s’est doté d’un minuscule panneau solaire: “La nuit je m’éclaire, le jour je recharge les téléphones portables”. Il facture environ 100 francs CFA (0,15 euro) pour ce petit commerce d’appoint.Dans le reste du pays, le solaire est également populaire pour alimenter les pompes destinées au forage d’eau potable dans des zones rurales reculées.Des projets solaires, financés par des partenaires étrangers comme la Banque mondiale ou des organisations humanitaires arabes, permettent aussi d’équiper des écoles ou des hôpitaux afin de réfrigérer vaccins et médicaments. En 2024, le Niger a mis en service sa toute première centrale solaire de 30 mégawatts près de Niamey, un chantier lancé avant le putsch avec notamment avec l’appui de l’Union européenne.Et cet immense pays sahélien où le taux d’électrification est inférieur à 20% ne compte pas en rester là.L’énergie solaire est totalement compatible avec la vision souverainiste de la junte au pouvoir qui veut réduire sa dépendance extérieure. Plusieurs projets solaires sont donc au programme, dont un de 19 mégawatts à Agadez (nord) et un plus ambitieux de 200 mégawatts qui est à l’étude, assure la ministre Haoua Amadou.Le Niger doit également bénéficier du projet “Desert to Power” financé par la Banque africaine de développement (BAD) qui ambitionne de faire du Sahel la plus grande zone de production solaire au monde avec 10.000 mégawatts de capacité.Dans les années 80, le Niger avait déjà popularisé chauffe-eau, séchoirs et cuisinières solaires fabriqués localement, ainsi que des pompes à eau et des télévisions communautaires qui fonctionnaient déjà à l’énergie solaire, via des panneaux photovoltaïques.Mais ce rêve du tout solaire avait été abandonné faute de financement.

Au Niger, l’essor du solaire face à la pénurie d’électricité

Dans le quartier de Lazaret à Niamey, Elhadj Abdou inspecte la dizaine de panneaux solaires qui ornent le toit de sa maison. Une scène de moins en moins rare dans la capitale nigérienne où les habitants se tournent progressivement vers cette énergie face aux coupures de courant. “Ici, plus de coupures d’électricité et c’est zéro facture à payer: tout marche à l’énergie solaire”, se réjouit-il.Sur le boulevard Tanimoune, Amadou Arzika nettoie à l’aide d’un mouchoir de grands panneaux photovoltaïques poussiéreux: “Les six là seront bientôt livrés à un client”, affirme ce vendeur, casquette à l’envers et tee-shirt gris.Adamou Barmini, un résident de la capitale, est formel: “les panneaux (solaires) sont à présent utilisés par tout le monde à cause des coupures qui peuvent durer jusqu’à trois heures”.Le déclic a eu lieu en 2023, lorsqu’une pénurie inédite d’énergie a frappé le pays.Le Nigeria voisin avait suspendu une large partie de ses exportations d’électricité, dans le cadre de sanctions régionales pour protester contre le coup d’Etat qui a renversé le président civil Mohamed Bazoum.Selon Haoua Amadou, la ministre de l’Energie du Niger, cette rupture avait engendré un “déficit de 30% à 50%” en électricité, obligeant la Société d’électricité (Nigelec) à imposer des délestages pouvant durer des journées entières, surtout dans la capitale.Le Nigeria a depuis repris ses livraisons, mais “ne donne que 46 mégawatts au lieu des 80 mégawatts habituels”, déplore la ministre.En dépit des efforts pour renforcer les capacités locales de production, les délestages persistent à Niamey. Particuliers et sociétés se tournent donc progressivement vers l’énergie solaire, dans ce pays sahélien parmi les plus ensoleillés au monde.”On peut produire de l’électricité solaire pendant dix heures dans la journée”, certifie l’ingénieur Maman Arzika. – Abondance -“Depuis deux ans, le marché du solaire est en pleine expansion (…) la demande reste forte”, abonde Djibril Tata, un fournisseur d’équipements solaires, en se félicitant de son “chiffre d’affaires croissant”.”Les affaires marchent bien”, confirme Hilaire Houndegnon, autre fournisseur, dont les ventes ont “plus que doublé” avec notamment 450 panneaux solaires écoulés en 2024.D’après les experts, l’avènement des batteries lithium de très longue durée et un personnel de plus en plus qualifié ont nourri l’essor du solaire.Les équipements sont surtout importés de Chine et sont vendus en pleine rue. Une abondance d’offre qui rend les équipements plus accessibles. Les prix des panneaux solaires ont été divisés par deux, passant sous les 50.000 francs CFA (75 euros) pour les équipements de meilleure qualité.  “Même avec un petit budget, vous pouvez alimenter quelques ampoules, une télé et un ventilateur”, explique Mahamadou Issa, un technicien.Installé dans une ruelle de la ville, Ali Amadou, vendeur de fruits, s’est doté d’un minuscule panneau solaire: “La nuit je m’éclaire, le jour je recharge les téléphones portables”. Il facture environ 100 francs CFA (0,15 euro) pour ce petit commerce d’appoint.Dans le reste du pays, le solaire est également populaire pour alimenter les pompes destinées au forage d’eau potable dans des zones rurales reculées.Des projets solaires, financés par des partenaires étrangers comme la Banque mondiale ou des organisations humanitaires arabes, permettent aussi d’équiper des écoles ou des hôpitaux afin de réfrigérer vaccins et médicaments. En 2024, le Niger a mis en service sa toute première centrale solaire de 30 mégawatts près de Niamey, un chantier lancé avant le putsch avec notamment avec l’appui de l’Union européenne.Et cet immense pays sahélien où le taux d’électrification est inférieur à 20% ne compte pas en rester là.L’énergie solaire est totalement compatible avec la vision souverainiste de la junte au pouvoir qui veut réduire sa dépendance extérieure. Plusieurs projets solaires sont donc au programme, dont un de 19 mégawatts à Agadez (nord) et un plus ambitieux de 200 mégawatts qui est à l’étude, assure la ministre Haoua Amadou.Le Niger doit également bénéficier du projet “Desert to Power” financé par la Banque africaine de développement (BAD) qui ambitionne de faire du Sahel la plus grande zone de production solaire au monde avec 10.000 mégawatts de capacité.Dans les années 80, le Niger avait déjà popularisé chauffe-eau, séchoirs et cuisinières solaires fabriqués localement, ainsi que des pompes à eau et des télévisions communautaires qui fonctionnaient déjà à l’énergie solaire, via des panneaux photovoltaïques.Mais ce rêve du tout solaire avait été abandonné faute de financement.

Malnourished children in Afghanistan at ‘high risk of dying’ without US aid

At a malnutrition treatment centre in Afghanistan’s capital, the cries of children have given way to a heavy silence, as patients are turned away and medical staff laid off due to US aid cuts. Entirely funded by Washington, the project had to shut down when the United States — until recently the largest aid donor in Afghanistan — froze all foreign assistance.The many children who would have come to the centre won’t be treated now, said Cobi Rietveld, country director for the non-governmental organisation Action Against Hunger (ACF), which manages the clinic in the west of Kabul.”If they don’t get treatment, there’s an extreme high risk of dying,” she told AFP. Without new funding, the stuffed animals, toys and baby bottles were put away and the pharmacy locked when the last patient left in March. “When malnourished patients come to our clinic, it’s a big challenge for our staff to explain the situation to them and to tell them that they need to go elsewhere for proper treatment,” said chief doctor Farid Ahmad Barakzai. After four decades of war and crises, Afghanistan faces the second-largest humanitarian crisis in the world, behind war-torn Sudan, according to the UN. – ‘So many shocks’ -On average, 65 children suffering from severe acute malnutrition with complications were treated at the clinic every month. They stay there for several days with their mothers not only to be fed but to prevent them from spiralling into illness. “Every infection a child can get, a malnourished child will get as well, with an increased risk of dying,” said Rietveld. It’s “painful” for the staff, finishing their last days of work, Rietveld added, because “they have to send them somewhere else where they don’t have the same specialized treatment”. Child malnutrition in Afghanistan, where 45 percent of the population is under 14 years old, is one of the most significant challenges because it affects entire generations in the long term.Some 3.5 million children under the age of five suffer from acute malnutrition and the country has one of the highest rates of stunting in the world, according to the UN.Adults are also affected: 15 million Afghans are currently food insecure, including 3.1 million who are already on the brink of famine. Last week, the World Food Programme said the United States had ended funding for its work in Afghanistan, having gone back on cuts to other countries. “This is a country that’s been through so many shocks,” the World Health Organization representative in Afghanistan, Edwin Ceniza Salvador, told AFP.”So with a fragile system, even basic care of screening, those are even not there,” he said, underscoring that “of course the most vulnerable are the most affected”.- ‘Only place we could work’ -The funding crisis has also led to numerous layoffs in the humanitarian sector, in a country where the unemployment rate reached 12.2 percent in 2024, according to the World Bank. Since the US cuts, ACF has had to lay off around 150 of its 900 staff. “I have crying people in my office,” said Rietveld. “We listen, we offer support, but we can’t get them a job.” Hit hardest by the layoffs were women, who made up the majority of the 40 staff at ACF’s child nutrition centre and who face severe restrictions imposed by the Taliban authorities since their return to power in 2021.They can no longer work in many sectors and are not allowed to study beyond primary school, unless they enrol in a religious school, leading the UN to label the system as “gender apartheid”.”For many of us, the only place we could work was in this health centre,” said 27-year-old nurse Wazhma Noorzai. “Now, we are losing even that.” To recover after the loss of US funding, which made up 30 percent of the ACF’s local budget, the organisation is “in the process of writing proposals” and “discussing with donors”, Rietveld said.”But I don’t think other donors can cover the gap.” 

Malnourished children in Afghanistan at ‘high risk of dying’ without US aid

At a malnutrition treatment centre in Afghanistan’s capital, the cries of children have given way to a heavy silence, as patients are turned away and medical staff laid off due to US aid cuts. Entirely funded by Washington, the project had to shut down when the United States — until recently the largest aid donor in Afghanistan — froze all foreign assistance.The many children who would have come to the centre won’t be treated now, said Cobi Rietveld, country director for the non-governmental organisation Action Against Hunger (ACF), which manages the clinic in the west of Kabul.”If they don’t get treatment, there’s an extreme high risk of dying,” she told AFP. Without new funding, the stuffed animals, toys and baby bottles were put away and the pharmacy locked when the last patient left in March. “When malnourished patients come to our clinic, it’s a big challenge for our staff to explain the situation to them and to tell them that they need to go elsewhere for proper treatment,” said chief doctor Farid Ahmad Barakzai. After four decades of war and crises, Afghanistan faces the second-largest humanitarian crisis in the world, behind war-torn Sudan, according to the UN. – ‘So many shocks’ -On average, 65 children suffering from severe acute malnutrition with complications were treated at the clinic every month. They stay there for several days with their mothers not only to be fed but to prevent them from spiralling into illness. “Every infection a child can get, a malnourished child will get as well, with an increased risk of dying,” said Rietveld. It’s “painful” for the staff, finishing their last days of work, Rietveld added, because “they have to send them somewhere else where they don’t have the same specialized treatment”. Child malnutrition in Afghanistan, where 45 percent of the population is under 14 years old, is one of the most significant challenges because it affects entire generations in the long term.Some 3.5 million children under the age of five suffer from acute malnutrition and the country has one of the highest rates of stunting in the world, according to the UN.Adults are also affected: 15 million Afghans are currently food insecure, including 3.1 million who are already on the brink of famine. Last week, the World Food Programme said the United States had ended funding for its work in Afghanistan, having gone back on cuts to other countries. “This is a country that’s been through so many shocks,” the World Health Organization representative in Afghanistan, Edwin Ceniza Salvador, told AFP.”So with a fragile system, even basic care of screening, those are even not there,” he said, underscoring that “of course the most vulnerable are the most affected”.- ‘Only place we could work’ -The funding crisis has also led to numerous layoffs in the humanitarian sector, in a country where the unemployment rate reached 12.2 percent in 2024, according to the World Bank. Since the US cuts, ACF has had to lay off around 150 of its 900 staff. “I have crying people in my office,” said Rietveld. “We listen, we offer support, but we can’t get them a job.” Hit hardest by the layoffs were women, who made up the majority of the 40 staff at ACF’s child nutrition centre and who face severe restrictions imposed by the Taliban authorities since their return to power in 2021.They can no longer work in many sectors and are not allowed to study beyond primary school, unless they enrol in a religious school, leading the UN to label the system as “gender apartheid”.”For many of us, the only place we could work was in this health centre,” said 27-year-old nurse Wazhma Noorzai. “Now, we are losing even that.” To recover after the loss of US funding, which made up 30 percent of the ACF’s local budget, the organisation is “in the process of writing proposals” and “discussing with donors”, Rietveld said.”But I don’t think other donors can cover the gap.” 

Les Bourses européennes ouvrent en baisse, minées par les tensions commerciales

Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge mercredi, lestées par les inquiétudes liées à de nouvelles restrictions commerciales venues tant de Washington que de Pékin, dans une nouvelle étape de la guerre des droits de douane qui oppose la Chine aux Etats-Unis.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,67%, Francfort 0,61%, Milan 0,70% et Londres 0,21%.