Trump showdown with courts in spotlight at migrant hearing

US President Donald Trump’s showdown with the judicial system came into the spotlight Tuesday as a judge grilled his administration over its failure to return a migrant wrongly deported to El Salvador.The Trump administration previously admitted that Kilmar Abrego Garcia, who was living in the eastern state of Maryland and married to a US citizen, was deported to a notorious prison in El Salvador due to an “administrative error.”A judge has ordered Trump to “facilitate” his return, an order upheld by the Supreme Court, but his government has yet to request El Salvador return Abrego Garcia.Trump has alleged that Abrego Garcia is “an MS-13 Gang Member and Foreign Terrorist from El Salvador,” while Press Secretary Karoline Leavitt claimed that he was “engaged in human trafficking.”But Abrego Garcia’s family has continued to proclaim his innocence, and Judge Paula Xinis — before whom the Tuesday hearing was held — has said she had seen no evidence Abrego Garcia was a gang member.During the high-stakes hearing — widely seen as a test of the judiciary’s ability to tame Trump’s White House — Xinis slammed the administration for sharing “nothing” on its plans for Abrego Garcia’s return. “There’s so much daylight between what you’re actually saying and where this case is,” Xinis said, adding she would set in motion a process to discover if officials acted against court orders.If so, it would mark a tipping point for the Trump administration, which has for months flirted with open defiance of the judiciary following court setbacks to its right-wing agenda. Dozens of protestors carrying signs reading “Defend democracy” and “Bring Abrego Garcia home” gathered outside the courthouse in Maryland on Tuesday.They were joined by Abreago Garcia’s wife, Jennifer Vasquez Sura, who urged Trump and his ally, Salvadoran President Nayib Bukele, to “stop playing political games with my husband.”Hoping to heap political pressure on Trump, Maryland Senator Chris Van Hollen said he will travel to El Salvador on Wednesday to check on Abrego Garcia’s condition and discuss his return.”He shouldn’t have to spend another second away from his family,” Van Hollen, a Democrat, said on X.- ‘Alive and secure’ -Trump and his administration have repeatedly clashed with the courts since he returned to office in January, criticizing rulings that curb the president’s policies and power and attacking judges who issued them.”No District Court Judge, or any Judge, can assume the duties of the President of the United States. Only Crime and Chaos would result,” Trump said on Truth Social last month.Government attorneys last week rejected Xinis’s order to provide an update on Abrego Garcia’s status by Friday, saying that “foreign affairs cannot operate on judicial timelines.”The Trump administration has since partially complied with the judge’s directives, providing a statement from a State Department official saying that Abrego Garcia is “alive and secure” in the Salvadoran prison.The Department of Homeland Security said in a court filing Tuesday that it would take Abrego Garcia into custody and deport him again if he returned to the United States.But El Salvador’s Bukele on Monday, sitting next to Trump at the White House, rejected calls to repatriate Abrego Garcia, saying: “I don’t have the power to return him to the United States.”The case represents the only time the administration has acknowledged wrongly deporting anyone, though the Justice Department subsequently fired the lawyer who made that concession, saying he had failed to vigorously defend the government position.

Soudan: les paramilitaires annoncent un gouvernement rival après deux ans de guerre

Le chef des paramilitaires au Soudan, Mohamed Hamdane Daglo, a annoncé mardi la mise en place d’un gouvernement rival, au 2e anniversaire de la guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et plongé une partie du pays dans la famine.Réunis à Londres, des responsables d’une quinzaine de pays dont l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, et des organisations internationales ont appelé à un “cessez-le-feu immédiat et permanent” au Soudan et souligné “la nécessité d’empêcher toute partition” de ce pays d’Afrique de l’Est.Une demande de cessez-le-feu réitérée un peu plus tard par les pays du G7 qui demandent également à tous les “acteurs extérieurs de cesser tout soutien qui alimente davantage le conflit”, dans un communiqué.La guerre a éclaté le 15 avril 2023 entre l’armée régulière commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Daglo, son ancien adjoint.”En cet anniversaire, nous affirmons avec fierté la mise en place d’un gouvernement de paix et d’unité”, a indiqué le général Daglo sur son compte Telegram, annonçant notamment une “nouvelle monnaie” et une “nouvelle carte d’identité”.”Ce gouvernement représente le véritable visage du Soudan”, a-t-il soutenu.Plus de deux semaines avant cet anniversaire, l’armée a repris le contrôle de Khartoum d’où elle avait été chassée par les FSR juste après le début de la guerre. Des centaines de milliers de personnes avaient fui la capitale.Beaucoup de civils ont célébré ce qui était pour eux une “libération” après près de deux ans passés sous l’emprise des paramilitaires, accusés de génocide, de pillages et de violences sexuelles. Zainab Abdelrahim, une femme de 38 ans, est rentrée début avril à Khartoum avec ses six enfants, où elle a à peine reconnu sa maison pillée. “Nous essayons de rassembler l’essentiel, mais il n’y a ni eau, ni électricité, ni médicaments.”- “Nous n’avons cessé de courir” -Selon l’ONU, plus de 2,1 millions de déplacés pourraient rentrer à Khartoum dans les six mois, si les conditions de sécurité et les infrastructures le permettent.Après la perte de Khartoum, les paramilitaires ont concentré leurs attaques au Darfour (ouest) pour tenter de s’emparer d’El-Facher, la dernière capitale provinciale de cette région à leur échapper.Dimanche, les FSR qui contrôlent presque totalement le Darfour, ont annoncé avoir pris le camp de Zamzam, proche d’El-Facher, où vivaient plus de 500.000 déplacés frappés par la famine, lors d’un assaut qui a fait plus de 400 morts selon l’ONU.D’après l’Organisation internationale pour les migrations, environ 400.000 civils ont fui ce camp.”Ils sont entrés à Zamzam et ont commencé à nous tirer dessus”, raconte à l’AFP Amna Hussein, 36 ans, blessée d’une balle à la main avant de fuir le camp de Zamzam vers la ville de Tawila, à quelque 60 km plus loin.”J’ai enveloppé ma main d’un tissu pour stopper le sang et nous n’avons cessé de courir”, témoigne-t-elle, exténuée par trois jours de marche, la main enflée.L’armée du général Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d’Etat en 2021, contrôle le nord et l’est, tandis que les paramilitaires dominent le sud et l’ouest. Lundi, Antonio Guterres a appelé à mettre fin “au soutien extérieur et au flux d’armes” qui alimentent la guerre.L’armée soudanaise accuse les Emirats arabes unis de soutenir les paramilitaires en leur livrant des armes, ce que nient les FSR et les Emirats.- Plus de 800 millions d’euros -Dans leur communiqué final, les participants à la conférence de Londres, se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d’euros supplémentaires pour ce pays enfoncé dans une crise humanitaire catastrophique.”Beaucoup ont abandonné le Soudan (…) C’est une erreur morale lorsqu’il y a autant de civils décapités, des nourrissons d’à peine un an victimes de violences sexuelles, et plus de personnes menacées de famine que partout ailleurs dans le monde”, a dit le chef de la diplomatie britannique David Lammy à l’occasion de cette conférence.”Continuer à détourner le regard du Soudan aura des conséquences catastrophiques”, a dit le Haut-Commissaire de l’ONU aux réfugiés, Filippo Grandi.La destruction du système de santé au Soudan rend impossible tout bilan exact de victimes. En 2024, l’ex-émissaire de l’ONU au Soudan, Tom Perriello, avait avancé des estimations faisant état de 150.000 morts.Les belligérants ont été accusés de viser des civils, de bombarder aveuglément des zones habitées et de faire obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire.Près de 25 millions de Soudanais souffrent d’insécurité alimentaire aigüe, dont huit millions sont au bord de la famine, selon l’ONU.

Soudan: les paramilitaires annoncent un gouvernement rival après deux ans de guerre

Le chef des paramilitaires au Soudan, Mohamed Hamdane Daglo, a annoncé mardi la mise en place d’un gouvernement rival, au 2e anniversaire de la guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et plongé une partie du pays dans la famine.Réunis à Londres, des responsables d’une quinzaine de pays dont l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, et des organisations internationales ont appelé à un “cessez-le-feu immédiat et permanent” au Soudan et souligné “la nécessité d’empêcher toute partition” de ce pays d’Afrique de l’Est.Une demande de cessez-le-feu réitérée un peu plus tard par les pays du G7 qui demandent également à tous les “acteurs extérieurs de cesser tout soutien qui alimente davantage le conflit”, dans un communiqué.La guerre a éclaté le 15 avril 2023 entre l’armée régulière commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Daglo, son ancien adjoint.”En cet anniversaire, nous affirmons avec fierté la mise en place d’un gouvernement de paix et d’unité”, a indiqué le général Daglo sur son compte Telegram, annonçant notamment une “nouvelle monnaie” et une “nouvelle carte d’identité”.”Ce gouvernement représente le véritable visage du Soudan”, a-t-il soutenu.Plus de deux semaines avant cet anniversaire, l’armée a repris le contrôle de Khartoum d’où elle avait été chassée par les FSR juste après le début de la guerre. Des centaines de milliers de personnes avaient fui la capitale.Beaucoup de civils ont célébré ce qui était pour eux une “libération” après près de deux ans passés sous l’emprise des paramilitaires, accusés de génocide, de pillages et de violences sexuelles. Zainab Abdelrahim, une femme de 38 ans, est rentrée début avril à Khartoum avec ses six enfants, où elle a à peine reconnu sa maison pillée. “Nous essayons de rassembler l’essentiel, mais il n’y a ni eau, ni électricité, ni médicaments.”- “Nous n’avons cessé de courir” -Selon l’ONU, plus de 2,1 millions de déplacés pourraient rentrer à Khartoum dans les six mois, si les conditions de sécurité et les infrastructures le permettent.Après la perte de Khartoum, les paramilitaires ont concentré leurs attaques au Darfour (ouest) pour tenter de s’emparer d’El-Facher, la dernière capitale provinciale de cette région à leur échapper.Dimanche, les FSR qui contrôlent presque totalement le Darfour, ont annoncé avoir pris le camp de Zamzam, proche d’El-Facher, où vivaient plus de 500.000 déplacés frappés par la famine, lors d’un assaut qui a fait plus de 400 morts selon l’ONU.D’après l’Organisation internationale pour les migrations, environ 400.000 civils ont fui ce camp.”Ils sont entrés à Zamzam et ont commencé à nous tirer dessus”, raconte à l’AFP Amna Hussein, 36 ans, blessée d’une balle à la main avant de fuir le camp de Zamzam vers la ville de Tawila, à quelque 60 km plus loin.”J’ai enveloppé ma main d’un tissu pour stopper le sang et nous n’avons cessé de courir”, témoigne-t-elle, exténuée par trois jours de marche, la main enflée.L’armée du général Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d’Etat en 2021, contrôle le nord et l’est, tandis que les paramilitaires dominent le sud et l’ouest. Lundi, Antonio Guterres a appelé à mettre fin “au soutien extérieur et au flux d’armes” qui alimentent la guerre.L’armée soudanaise accuse les Emirats arabes unis de soutenir les paramilitaires en leur livrant des armes, ce que nient les FSR et les Emirats.- Plus de 800 millions d’euros -Dans leur communiqué final, les participants à la conférence de Londres, se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d’euros supplémentaires pour ce pays enfoncé dans une crise humanitaire catastrophique.”Beaucoup ont abandonné le Soudan (…) C’est une erreur morale lorsqu’il y a autant de civils décapités, des nourrissons d’à peine un an victimes de violences sexuelles, et plus de personnes menacées de famine que partout ailleurs dans le monde”, a dit le chef de la diplomatie britannique David Lammy à l’occasion de cette conférence.”Continuer à détourner le regard du Soudan aura des conséquences catastrophiques”, a dit le Haut-Commissaire de l’ONU aux réfugiés, Filippo Grandi.La destruction du système de santé au Soudan rend impossible tout bilan exact de victimes. En 2024, l’ex-émissaire de l’ONU au Soudan, Tom Perriello, avait avancé des estimations faisant état de 150.000 morts.Les belligérants ont été accusés de viser des civils, de bombarder aveuglément des zones habitées et de faire obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire.Près de 25 millions de Soudanais souffrent d’insécurité alimentaire aigüe, dont huit millions sont au bord de la famine, selon l’ONU.

Trump signs order aimed at lowering drug prices

US President Donald Trump signed an executive order Tuesday aiming to lower crippling drug prices by giving states more leeway to bargain-hunt abroad and improving the process for price negotiations.Americans face the highest prescription drug prices in the world, leaving many people to pay partially out of their own pockets despite already exorbitant insurance premiums.”This (order) will provide meaningful relief to seniors and low income individuals who depend on insulin and many, many more,” a White House official told reporters.”Furthermore, it will foster a more competitive prescription drug market to ensure the prices being charged to patients and the government are more aligned with the value they provide, rather than some quirk in the way that the government pays for them.”The order directs the Food and Drug Administration (FDA), which regulates prescription and over-the-counter pharmaceuticals, to allow more states to import medicines directly from countries with lower prices.The administration of Trump’s predecessor Joe Biden approved Florida’s application to import from Canada last year but no other states were given the green light for their own deals. The order also tweaks the Inflation Reduction Act (IRA) passed under Biden, which allowed the Medicare health insurance plan for seniors to negotiate the prices of certain drugs for the first time.The aim of the changes is to eliminate the difference between price negotiation rules for pills and those for injectable drugs — a disparity that critics argue could harm investment in the orally-administered products.Under the IRA, Medicare could negotiate on prices for “small molecule” drugs that patients swallow, such as ibuprofen, nine years after FDA approval.”Large molecule” biologics such as gene-based therapies and hormonal regulators could only be subject to negotiations after 13 years.The order did not specify how the disparity would be addressed.Officials said the edict also did not make use of a “most favored nation” status that would force pharmaceutical companies to offer their lowest prices in America.Biden’s IRA reforms led to the costs of 10 key medicines being cut in landmark negotiations with pharmaceutical firms.Days before leaving office, the Democrat announced a further 15 drugs for which the government would negotiate lower prices with pharmaceutical companies, with the resulting prices taking effect in 2027.

Paramilitaries declare rival government as Sudan war enters third yearTue, 15 Apr 2025 23:04:51 GMT

Two years into a war that has left tens of thousands dead, Sudan’s paramilitary force on announced its own government to rival the army-backed administration it is battling.The United Nations has said that the conflict that erupted on April 15, 2023 is the world’s worst humanitarian crisis, with 13 million people displaced — including more …

Paramilitaries declare rival government as Sudan war enters third yearTue, 15 Apr 2025 23:04:51 GMT Read More »

Foot/Droits TV: la Ligue rompt avec DAZN, ouvrant un abîme d’incertitudes

Les dirigeants de la Ligue de football professionnel (LFP) ont opté mardi pour une rupture avec le diffuseur de la Ligue 1 DAZN dès la fin de cette saison, refusée dans la foulée par le diffuseur, ouvrant un abîme d’incertitudes pour l’avenir.La médiation entre les deux parties initiée début mars n’a donc pas abouti à une solution à l’amiable, plongeant de nouveau le football français dans une crise qui pourrait se régler devant les tribunaux.A la suite du refus de rupture par DAZN, le contrat, entré en vigueur en début de saison, “se poursuit avec les poursuites contentieuses à la clé”, selon une source proche de la Ligue.Les deux parties sont liées par un contrat portant sur 400 millions d’euros annuels pour la diffusion de 8 matches par journée de Ligue 1 jusqu’en 2029 depuis le début de la saison, mais en l’état, le contrat initial permettait à l’une ou l’autre des parties d’en sortir à la fin de la saison 2025-26.  La chaîne qatarie BeIn verse de son côté quelque 100 M EUR pour la diffusion d’un match de chaque journée.La Ligue “prend acte de l’échec de la médiation initiée début mars 2025”, a indiqué dans un communiqué la LFP, qui “attend de son partenaire qu’il exécute pleinement l’ensemble de ses obligations à ce titre”.- “Manque de coopération” -“La médiation n’a malheureusement pas permis de suffisamment rapprocher les points de vue. Il a donc été impossible de trouver – à ce stade – un accord pour une résolution amiable de la situation”, a déclaré de son côté DAZN.Le Conseil d’administration de la LFP a accéléré le divorce avec la plateforme de streaming britannique, commencé avec un retard de paiement (35 millions d’euros) en début d’année, finalement honoré.DAZN doit encore payer deux échéances les 30 avril et 30 juin prochains pour un total de 140 millions d’euros. La fin mardi de la médiation du tribunal de commerce de Paris appelait une décision. Sur proposition du médiateur, le CA de la LFP a voté pour rompre le contrat dès la fin de saison en envoyant une proposition financière à DAZN, selon des sources concordantes.Il s’agit d’un paiement de 140 millions d’euros pour la fin de saison et une indemnité comprise entre 110 et 125 millions d’euros pour la suivante, demandés au diffuseur de la L1, selon une des sources.Mais cette proposition financière a été refusée dans la foulée par le diffuseur, qui réclamait en justice pas moins de 573 millions d’euros “pour manquement observé” et “tromperie sur la marchandise”.DAZN, longtemps bloqué autour de 500.000 abonnés, avant une légère hausse ces dernières semaines grâce à de très nombreuses promotions, se plaignait notamment des conditions d’exploitation difficiles liées au piratage et du manque de coopération de certains clubs pour mettre en valeur le “produit Ligue 1”.- Vertigineuse déflation -L’incertitude est aussi énorme pour les clubs, dont la santé financière dépend directement du montant des droits TV versés par le diffuseur. Ils vont devoir naviguer à vue sur leurs recettes en cas de long conflit juridique.Mais la plus grande des inquiétudes concerne la diffusion du championnat: où le fan de foot français va-t-il pouvoir regarder la Ligue 1 la saison prochaine? Quel montant la LFP va-t-elle pouvoir négocier auprès d’un futur diffuseur ? Les difficiles négociations pour conclure le contrat actuel, l’énorme couac de la collaboration avec DAZN, le déjà gigantesque échec avec Mediapro en pleine pandémie, les mauvaises relations avec l’ancien diffuseur historique Canal+: tout semble indiquer que trouver un acquéreur à un prix correct relèvera du miracle.Le foot français risque une vertigineuse déflation, avec ce que cela suppose de départs de bons joueurs pour renflouer les caisses des clubs et des acquisitions beaucoup moins onéreuses et régulières.Le montant des droits TV perçus par les clubs français est largement inférieur aux Championnats étrangers: quelque 2 milliards pour l’Angleterre, 1 md pour l’Espagne et l’Allemagne et 900 M EUR pour l’Italie (droits nationaux). La période allant jusqu’au début de la saison prochaine (mi-août) devrait en outre relancer les spéculations sur la solution alternative d’une chaîne 100% détenue et produite par la LFP, poussée par certains clubs (Lens, Lyon). Cette option ne rapporterait que très peu d’argent au moins dans un premier temps, selon une source proche du dossier.

Foot/Droits TV: la Ligue rompt avec DAZN, ouvrant un abîme d’incertitudes

Les dirigeants de la Ligue de football professionnel (LFP) ont opté mardi pour une rupture avec le diffuseur de la Ligue 1 DAZN dès la fin de cette saison, refusée dans la foulée par le diffuseur, ouvrant un abîme d’incertitudes pour l’avenir.La médiation entre les deux parties initiée début mars n’a donc pas abouti à une solution à l’amiable, plongeant de nouveau le football français dans une crise qui pourrait se régler devant les tribunaux.A la suite du refus de rupture par DAZN, le contrat, entré en vigueur en début de saison, “se poursuit avec les poursuites contentieuses à la clé”, selon une source proche de la Ligue.Les deux parties sont liées par un contrat portant sur 400 millions d’euros annuels pour la diffusion de 8 matches par journée de Ligue 1 jusqu’en 2029 depuis le début de la saison, mais en l’état, le contrat initial permettait à l’une ou l’autre des parties d’en sortir à la fin de la saison 2025-26.  La chaîne qatarie BeIn verse de son côté quelque 100 M EUR pour la diffusion d’un match de chaque journée.La Ligue “prend acte de l’échec de la médiation initiée début mars 2025”, a indiqué dans un communiqué la LFP, qui “attend de son partenaire qu’il exécute pleinement l’ensemble de ses obligations à ce titre”.- “Manque de coopération” -“La médiation n’a malheureusement pas permis de suffisamment rapprocher les points de vue. Il a donc été impossible de trouver – à ce stade – un accord pour une résolution amiable de la situation”, a déclaré de son côté DAZN.Le Conseil d’administration de la LFP a accéléré le divorce avec la plateforme de streaming britannique, commencé avec un retard de paiement (35 millions d’euros) en début d’année, finalement honoré.DAZN doit encore payer deux échéances les 30 avril et 30 juin prochains pour un total de 140 millions d’euros. La fin mardi de la médiation du tribunal de commerce de Paris appelait une décision. Sur proposition du médiateur, le CA de la LFP a voté pour rompre le contrat dès la fin de saison en envoyant une proposition financière à DAZN, selon des sources concordantes.Il s’agit d’un paiement de 140 millions d’euros pour la fin de saison et une indemnité comprise entre 110 et 125 millions d’euros pour la suivante, demandés au diffuseur de la L1, selon une des sources.Mais cette proposition financière a été refusée dans la foulée par le diffuseur, qui réclamait en justice pas moins de 573 millions d’euros “pour manquement observé” et “tromperie sur la marchandise”.DAZN, longtemps bloqué autour de 500.000 abonnés, avant une légère hausse ces dernières semaines grâce à de très nombreuses promotions, se plaignait notamment des conditions d’exploitation difficiles liées au piratage et du manque de coopération de certains clubs pour mettre en valeur le “produit Ligue 1”.- Vertigineuse déflation -L’incertitude est aussi énorme pour les clubs, dont la santé financière dépend directement du montant des droits TV versés par le diffuseur. Ils vont devoir naviguer à vue sur leurs recettes en cas de long conflit juridique.Mais la plus grande des inquiétudes concerne la diffusion du championnat: où le fan de foot français va-t-il pouvoir regarder la Ligue 1 la saison prochaine? Quel montant la LFP va-t-elle pouvoir négocier auprès d’un futur diffuseur ? Les difficiles négociations pour conclure le contrat actuel, l’énorme couac de la collaboration avec DAZN, le déjà gigantesque échec avec Mediapro en pleine pandémie, les mauvaises relations avec l’ancien diffuseur historique Canal+: tout semble indiquer que trouver un acquéreur à un prix correct relèvera du miracle.Le foot français risque une vertigineuse déflation, avec ce que cela suppose de départs de bons joueurs pour renflouer les caisses des clubs et des acquisitions beaucoup moins onéreuses et régulières.Le montant des droits TV perçus par les clubs français est largement inférieur aux Championnats étrangers: quelque 2 milliards pour l’Angleterre, 1 md pour l’Espagne et l’Allemagne et 900 M EUR pour l’Italie (droits nationaux). La période allant jusqu’au début de la saison prochaine (mi-août) devrait en outre relancer les spéculations sur la solution alternative d’une chaîne 100% détenue et produite par la LFP, poussée par certains clubs (Lens, Lyon). Cette option ne rapporterait que très peu d’argent au moins dans un premier temps, selon une source proche du dossier.