Trump orders critical minerals probe that may bring new tariffs

US President Donald Trump ordered a probe Tuesday that may result in tariffs on critical minerals, rare-earth metals and associated products such as smartphones, in an escalation of his dispute with global trade partners.Trump has upended markets in recent weeks with his sweeping on-off levies, and this investigation could see him impose further tariffs if it shows that imports of critical minerals and their derivatives endanger US national security.China dominates global supply chains for rare metals.Without naming any other countries, the order says that the United States is dependent on foreign sources that “are at risk of serious, sustained, and long-term supply chain shocks.”It states that this dependence “raises the potential for risks to national security, defense readiness, price stability, and economic prosperity and resilience.”The imports targeted include so-called critical minerals like cobalt, lithium and nickel, rare-earth elements, as well as products that partly require these resources, such as electric vehicles and batteries.The order states that critical minerals and their derivatives are essential for US military and energy infrastructure, noting their use in jet engines, missile guidance systems and advanced computing, among others.The Department of Commerce will have up to 180 days to deliver its report to Trump, the order says, adding that any recommendations for action should consider the imposition of tariffs.It follows a similar “national security” investigation that Trump ordered Monday into pharmaceutical imports, and another on semiconductors and chip-making equipment.The process is based on a 1962 law that was seldom used before Trump, during his first 2017-2021 term, called on it to justify imposing taxes on steel and aluminum imports. The US president again resorted to this law, known as Section 232, to reintroduce in mid-March tariffs of 25 percent on steel and aluminum, and on automobiles. Trump has slapped new tariffs on friend and foe since returning to the presidency this year in a wide-ranging but often chaotic attempt to reorder the world economy by using levies to force manufacturers to relocate to the United States. 

Trump orders critical minerals probe that may bring new tariffs

US President Donald Trump ordered a probe Tuesday that may result in tariffs on critical minerals, rare-earth metals and associated products such as smartphones, in an escalation of his dispute with global trade partners.Trump has upended markets in recent weeks with his sweeping on-off levies, and this investigation could see him impose further tariffs if it shows that imports of critical minerals and their derivatives endanger US national security.China dominates global supply chains for rare metals.Without naming any other countries, the order says that the United States is dependent on foreign sources that “are at risk of serious, sustained, and long-term supply chain shocks.”It states that this dependence “raises the potential for risks to national security, defense readiness, price stability, and economic prosperity and resilience.”The imports targeted include so-called critical minerals like cobalt, lithium and nickel, rare-earth elements, as well as products that partly require these resources, such as electric vehicles and batteries.The order states that critical minerals and their derivatives are essential for US military and energy infrastructure, noting their use in jet engines, missile guidance systems and advanced computing, among others.The Department of Commerce will have up to 180 days to deliver its report to Trump, the order says, adding that any recommendations for action should consider the imposition of tariffs.It follows a similar “national security” investigation that Trump ordered Monday into pharmaceutical imports, and another on semiconductors and chip-making equipment.The process is based on a 1962 law that was seldom used before Trump, during his first 2017-2021 term, called on it to justify imposing taxes on steel and aluminum imports. The US president again resorted to this law, known as Section 232, to reintroduce in mid-March tariffs of 25 percent on steel and aluminum, and on automobiles. Trump has slapped new tariffs on friend and foe since returning to the presidency this year in a wide-ranging but often chaotic attempt to reorder the world economy by using levies to force manufacturers to relocate to the United States. 

Congrès des Ecologistes: un vote sans suspense mais pas sans critiques

Les 16.000 adhérents écologistes votent de mercredi à vendredi pour choisir leur chef, et devraient sans suspense reconduire Marine Tondelier, qui a explosé médiatiquement depuis trois ans mais s’est attiré des critiques en interne, dans un parti qu’elle voulait apaiser.Forte, avant même le vote, de 2.500 soutiens d’adhérents, la conseillère régionale des Hauts-de-France, âgée de 38 ans, ne fait pas mystère de sa certitude d’être réélue à la tête des Ecologistes. Et sans doute dès le premier tour, face à trois concurrents moins médiatiques: l’ex-eurodéputée Karima Delli, le maire-adjoint de Paris Florentin Letissier et celle de Bordeaux Harmonie Lecerf-Meunier.Mais celle qui déplorait lors de son élection en 2022 les querelles intestines régulières du parti n’a pas échappé aux tensions: ses opposants ont dénoncé un “manque de démocratie” au sein de la formation, mettant en cause la récente modification des règles électorales, au service selon eux de la secrétaire nationale.”Mes opposants n’ont pas grand chose à redire au bilan de l’équipe sortante”, rétorque Marine Tondelier. “Donc ils ont passé plus de temps à se plaindre des nouveaux statuts, pourtant écrits au consensus avec toutes les sensibilités du parti et votés par 74% des adhérents, qu’à parler d’écologie politique”, ajoute la patronne des Verts, déjà en train d’écrire son discours pour son investiture le 26 avril. Marine Tondelier a remporté la semaine dernière un premier vote sur la désignation d’une partie des membres du Conseil fédéral, mais ses opposants soulignent qu’elle n’a obtenu qu’une majorité relative. “Quel que soit son score au poste de secrétaire nationale, elle n’aura pas de majorité”, affirme un observateur, qui estime que “si elle n’a pas fait plus, c’est à cause de la participation, la plus faible historiquement pour un congrès”. Marine Tondelier compte, pour cette deuxième phase du congrès, sur 3.000 adhérents supplémentaires, qui n’avaient pas les six mois de cotisation nécessaires pour voter lors de la première phase.    En plus du vote pour la tête du parti, les militants sont aussi invités à choisir, par des votes uninominaux, le secrétariat exécutif (deux secrétaires nationaux adjoints, deux porte-parole et un trésorier). “Le système électoral est fait pour qu’elle ait les six postes”, remarque un écologiste, “mais il y a un sujet Eric Piolle”. – Incontournable à gauche –  Le maire de Grenoble, qui souhaite devenir porte-parole, a été évincé de la liste Tondelier, qui lui a préféré un candidat de la Manche issu de la ruralité, Guillaume Hédouin. Mais Eric Piolle, premier maire écologiste d’une grande ville, a maintenu sa candidature et peut espérer l’emporter, au regard de sa notoriété. Dans un email interne, Marine Tondelier a clairement appelé à voter pour M. Hédouin, arguant que s’il n’était pas élu, cela signifierait qu’elle a “essayé de donner plus de voix aux ruralités”, mais que “les adhérents n’ont pas voulu”.Les militants doivent également voter pour les membres du bureau politique (12 membres, scrutin de liste à la proportionnelle), et devraient permettre à la députée Sandrine Rousseau d’être présente dans cette instance, malgré une modification du quota des représentants franciliens.Pour l’observateur cité plus haut, “Marine élimine les gens pour être la seule candidate possible en 2027” lors de la présidentielle.Des accusations qui exaspèrent Marine Tondelier, au regret de constater que “les congrès sont toujours l’occasion donnée aux journalistes de nous caricaturer en égoïstes querelleurs”.     Malgré des reproches en interne sur sa gestion de l’affaire Julien Bayou, et sur l’échec cinglant des Européennes (5,5%), celle qui ne se déplace plus sans son emblématique veste verte préfère revendiquer ses succès.Elle rappelle que depuis son élection, les Ecologistes ont gagné plus de 240.000 sympathisants et engrangé plus de 18.000 adhérents, et “n’ont jamais eu autant d’élus locaux et nationaux”, ni eu une secrétaire nationale avec “autant de visibilité médiatique”.Elle se targue aussi d’avoir rendu son parti incontournable dans l’union de la gauche, après la dissolution de l’Assemblée nationale. “Mon travail à la fin du congrès sera d’être moteur de la construction de l’unité” pour 2027, souligne-t-elle.    Et si elle refuse de s’exprimer sur ses ambitions présidentielles, ses proches assurent qu’elle serait “la leader naturelle” s’il fallait désigner une candidature écologiste.

Congrès des Ecologistes: un vote sans suspense mais pas sans critiques

Les 16.000 adhérents écologistes votent de mercredi à vendredi pour choisir leur chef, et devraient sans suspense reconduire Marine Tondelier, qui a explosé médiatiquement depuis trois ans mais s’est attiré des critiques en interne, dans un parti qu’elle voulait apaiser.Forte, avant même le vote, de 2.500 soutiens d’adhérents, la conseillère régionale des Hauts-de-France, âgée de 38 ans, ne fait pas mystère de sa certitude d’être réélue à la tête des Ecologistes. Et sans doute dès le premier tour, face à trois concurrents moins médiatiques: l’ex-eurodéputée Karima Delli, le maire-adjoint de Paris Florentin Letissier et celle de Bordeaux Harmonie Lecerf-Meunier.Mais celle qui déplorait lors de son élection en 2022 les querelles intestines régulières du parti n’a pas échappé aux tensions: ses opposants ont dénoncé un “manque de démocratie” au sein de la formation, mettant en cause la récente modification des règles électorales, au service selon eux de la secrétaire nationale.”Mes opposants n’ont pas grand chose à redire au bilan de l’équipe sortante”, rétorque Marine Tondelier. “Donc ils ont passé plus de temps à se plaindre des nouveaux statuts, pourtant écrits au consensus avec toutes les sensibilités du parti et votés par 74% des adhérents, qu’à parler d’écologie politique”, ajoute la patronne des Verts, déjà en train d’écrire son discours pour son investiture le 26 avril. Marine Tondelier a remporté la semaine dernière un premier vote sur la désignation d’une partie des membres du Conseil fédéral, mais ses opposants soulignent qu’elle n’a obtenu qu’une majorité relative. “Quel que soit son score au poste de secrétaire nationale, elle n’aura pas de majorité”, affirme un observateur, qui estime que “si elle n’a pas fait plus, c’est à cause de la participation, la plus faible historiquement pour un congrès”. Marine Tondelier compte, pour cette deuxième phase du congrès, sur 3.000 adhérents supplémentaires, qui n’avaient pas les six mois de cotisation nécessaires pour voter lors de la première phase.    En plus du vote pour la tête du parti, les militants sont aussi invités à choisir, par des votes uninominaux, le secrétariat exécutif (deux secrétaires nationaux adjoints, deux porte-parole et un trésorier). “Le système électoral est fait pour qu’elle ait les six postes”, remarque un écologiste, “mais il y a un sujet Eric Piolle”. – Incontournable à gauche –  Le maire de Grenoble, qui souhaite devenir porte-parole, a été évincé de la liste Tondelier, qui lui a préféré un candidat de la Manche issu de la ruralité, Guillaume Hédouin. Mais Eric Piolle, premier maire écologiste d’une grande ville, a maintenu sa candidature et peut espérer l’emporter, au regard de sa notoriété. Dans un email interne, Marine Tondelier a clairement appelé à voter pour M. Hédouin, arguant que s’il n’était pas élu, cela signifierait qu’elle a “essayé de donner plus de voix aux ruralités”, mais que “les adhérents n’ont pas voulu”.Les militants doivent également voter pour les membres du bureau politique (12 membres, scrutin de liste à la proportionnelle), et devraient permettre à la députée Sandrine Rousseau d’être présente dans cette instance, malgré une modification du quota des représentants franciliens.Pour l’observateur cité plus haut, “Marine élimine les gens pour être la seule candidate possible en 2027” lors de la présidentielle.Des accusations qui exaspèrent Marine Tondelier, au regret de constater que “les congrès sont toujours l’occasion donnée aux journalistes de nous caricaturer en égoïstes querelleurs”.     Malgré des reproches en interne sur sa gestion de l’affaire Julien Bayou, et sur l’échec cinglant des Européennes (5,5%), celle qui ne se déplace plus sans son emblématique veste verte préfère revendiquer ses succès.Elle rappelle que depuis son élection, les Ecologistes ont gagné plus de 240.000 sympathisants et engrangé plus de 18.000 adhérents, et “n’ont jamais eu autant d’élus locaux et nationaux”, ni eu une secrétaire nationale avec “autant de visibilité médiatique”.Elle se targue aussi d’avoir rendu son parti incontournable dans l’union de la gauche, après la dissolution de l’Assemblée nationale. “Mon travail à la fin du congrès sera d’être moteur de la construction de l’unité” pour 2027, souligne-t-elle.    Et si elle refuse de s’exprimer sur ses ambitions présidentielles, ses proches assurent qu’elle serait “la leader naturelle” s’il fallait désigner une candidature écologiste.

Congrès des Ecologistes: un vote sans suspense mais pas sans critiques

Les 16.000 adhérents écologistes votent de mercredi à vendredi pour choisir leur chef, et devraient sans suspense reconduire Marine Tondelier, qui a explosé médiatiquement depuis trois ans mais s’est attiré des critiques en interne, dans un parti qu’elle voulait apaiser.Forte, avant même le vote, de 2.500 soutiens d’adhérents, la conseillère régionale des Hauts-de-France, âgée de 38 ans, ne fait pas mystère de sa certitude d’être réélue à la tête des Ecologistes. Et sans doute dès le premier tour, face à trois concurrents moins médiatiques: l’ex-eurodéputée Karima Delli, le maire-adjoint de Paris Florentin Letissier et celle de Bordeaux Harmonie Lecerf-Meunier.Mais celle qui déplorait lors de son élection en 2022 les querelles intestines régulières du parti n’a pas échappé aux tensions: ses opposants ont dénoncé un “manque de démocratie” au sein de la formation, mettant en cause la récente modification des règles électorales, au service selon eux de la secrétaire nationale.”Mes opposants n’ont pas grand chose à redire au bilan de l’équipe sortante”, rétorque Marine Tondelier. “Donc ils ont passé plus de temps à se plaindre des nouveaux statuts, pourtant écrits au consensus avec toutes les sensibilités du parti et votés par 74% des adhérents, qu’à parler d’écologie politique”, ajoute la patronne des Verts, déjà en train d’écrire son discours pour son investiture le 26 avril. Marine Tondelier a remporté la semaine dernière un premier vote sur la désignation d’une partie des membres du Conseil fédéral, mais ses opposants soulignent qu’elle n’a obtenu qu’une majorité relative. “Quel que soit son score au poste de secrétaire nationale, elle n’aura pas de majorité”, affirme un observateur, qui estime que “si elle n’a pas fait plus, c’est à cause de la participation, la plus faible historiquement pour un congrès”. Marine Tondelier compte, pour cette deuxième phase du congrès, sur 3.000 adhérents supplémentaires, qui n’avaient pas les six mois de cotisation nécessaires pour voter lors de la première phase.    En plus du vote pour la tête du parti, les militants sont aussi invités à choisir, par des votes uninominaux, le secrétariat exécutif (deux secrétaires nationaux adjoints, deux porte-parole et un trésorier). “Le système électoral est fait pour qu’elle ait les six postes”, remarque un écologiste, “mais il y a un sujet Eric Piolle”. – Incontournable à gauche –  Le maire de Grenoble, qui souhaite devenir porte-parole, a été évincé de la liste Tondelier, qui lui a préféré un candidat de la Manche issu de la ruralité, Guillaume Hédouin. Mais Eric Piolle, premier maire écologiste d’une grande ville, a maintenu sa candidature et peut espérer l’emporter, au regard de sa notoriété. Dans un email interne, Marine Tondelier a clairement appelé à voter pour M. Hédouin, arguant que s’il n’était pas élu, cela signifierait qu’elle a “essayé de donner plus de voix aux ruralités”, mais que “les adhérents n’ont pas voulu”.Les militants doivent également voter pour les membres du bureau politique (12 membres, scrutin de liste à la proportionnelle), et devraient permettre à la députée Sandrine Rousseau d’être présente dans cette instance, malgré une modification du quota des représentants franciliens.Pour l’observateur cité plus haut, “Marine élimine les gens pour être la seule candidate possible en 2027” lors de la présidentielle.Des accusations qui exaspèrent Marine Tondelier, au regret de constater que “les congrès sont toujours l’occasion donnée aux journalistes de nous caricaturer en égoïstes querelleurs”.     Malgré des reproches en interne sur sa gestion de l’affaire Julien Bayou, et sur l’échec cinglant des Européennes (5,5%), celle qui ne se déplace plus sans son emblématique veste verte préfère revendiquer ses succès.Elle rappelle que depuis son élection, les Ecologistes ont gagné plus de 240.000 sympathisants et engrangé plus de 18.000 adhérents, et “n’ont jamais eu autant d’élus locaux et nationaux”, ni eu une secrétaire nationale avec “autant de visibilité médiatique”.Elle se targue aussi d’avoir rendu son parti incontournable dans l’union de la gauche, après la dissolution de l’Assemblée nationale. “Mon travail à la fin du congrès sera d’être moteur de la construction de l’unité” pour 2027, souligne-t-elle.    Et si elle refuse de s’exprimer sur ses ambitions présidentielles, ses proches assurent qu’elle serait “la leader naturelle” s’il fallait désigner une candidature écologiste.

Biden slams Trump ‘destruction’ in first post-presidency speech

Joe Biden, in his first major speech since leaving the White House, railed Tuesday against his successor Donald Trump’s frenetic government overhaul, claiming the “hatchet” effort put Americans’ retirement benefits at risk.”Fewer than 100 days, this administration has done so much damage, and so much destruction — it’s kind of breathtaking it could happen that soon,” Biden told a conference of disability advocates in Chicago.”They’ve taken a hatchet to the Social Security administration, pushing 7,000 employees out the door,” said the former president, referring to the national agency which pays out retirement and disability benefits.Wearing a blue suit and tie, and standing in front of American flags, the 82-year-old Democrat spoke for around a half-hour, displaying at times the signs of aging that prompted him to abandon his re-election campaign last year.He stumbled over some sentences as he read from a teleprompter and struggled to get through winding off-the-cuff anecdotes, cutting himself off with a favorite phrase, “anyways.”President Trump, in a jab at Biden, posted a short video on social media of one of the rambling anecdotes, without comment.Biden’s choice of topic, Social Security, aimed to ramp up pressure on Trump over his rampaging government overhaul efforts.He highlighted staff reductions at the agency that Trump and his billionaire aide Elon Musk have pushed as part of their “Department of Government Efficiency,” saying the Social Security “website is crashing” and hindering retirees from getting their benefits.The program, which more than 65 million Americans rely on, is colloquially known in Washington as the “third rail of politics” for its sensitivity to voters.Many Americans “literally count on social security to buy food, just to get by,” Biden said, and “many of these beneficiaries, it’s their only income. If it were cut or taken away, it would be devastating, devastating for millions of people.”He bashed Trump’s commerce secretary, former hedge fund manager Howard Lutnick, over a recent remark in which he said “fraudsters” would complain about a missing check, but not his mother-in-law.Biden scoffed at that characterization, saying “what about the 94-year-old mother living all by herself — who doesn’t have a billionaire in the family?”

Entre inflation des bouteilles et nouveaux goûts, la consommation mondiale de vin au plus bas depuis 1961

Des perturbations conjoncturelles mais aussi une tendance de fond: la consommation mondiale de vin a de nouveau reculé en 2024, à son plus bas niveau depuis 1961, estime mardi l’Organisation internationale du vin (OIV) qui constate un manque de visibilité face aux incertitudes économiques.Les achats de vin ont diminué de 3,3% par rapport à 2023, à 214,2 millions d’hectolitres (mhl), détaille l’OIV dans son rapport annuel, basé sur des chiffres officiels des Etats. Si cette estimation était confirmée, “ce serait le plus faible volume enregistré depuis 1961” (213,6 mhl).A l’oeuvre, une demande en baisse sur des marchés clés comme les Etats-Unis et des prix moyens gonflés par de faibles volumes de production, la hausse des coûts et l’inflation générale: le consommateur paie son vin en moyenne 30% plus cher qu’en 2019-20. C’est “la tempête parfaite”, souligne Giorgio Delgrosso, responsable de la division statistiques de l’OIV.La consommation est à la baisse depuis 2018 (-12%), avec notamment le recul des ventes en Chine, en dépit d’un rebond post-Covid en 2021.”Au-delà des perturbations économiques et géopolitiques de court terme, il importe de prendre en compte les facteurs structurels de long terme qui contribuent aussi au déclin observé de la consommation”, souligne l’organisation intergouvernementale créée il y a 101 ans: nouvelles préférences de consommation ou modes de vie…En Europe, qui représente 48% des ventes, la consommation a baissé de 2,8% en 2024. Et en France, pays souvent associé au vin, la consommation diminue progressivement depuis des décennies et a encore reculé de 3,6% l’an dernier.”Il y a une baisse générationnelle: on ne boit plus que dans un cadre festif et les jeunes consomment moins que leurs parents,” rappelle auprès de l’AFP le caviste français Nicolas, qui estime toutefois qu’ “on boit moins, mais mieux”, avec une “augmentation du coût des produits”.L’Espagne et le Portugal comptent parmi les rares marchés européens où la consommation a crû, modestement.Premier marché mondial, les Etats-Unis ont vu leur consommation régresser de 5,8%, à 33,3 mhl.A terme, le repli de l’inflation promis pour 2026 par des économistes “va-t-il ramener la Chine et les Etats-Unis? Ou bien va-t-on se stabiliser sur des niveaux un peu plus bas? Ce sont les deux scénarios”, difficiles à départager à ce stade, explique Giorgio Delgrosso. “Il faut voir ce qui se passe côté Trump, côté commerce international, puisque (…) ça peut être une autre bombe”, a-t-il aussi relevé.- Récolte plus faible que prévu -La production des viticulteurs a parallèlement reculé en 2024 à son plus bas niveau depuis plus de 60 ans, de 4,8% à 225,8 mhl. C’est encore moins que les estimations les plus pessimistes publiées fin 2024, Espagne et Etats-Unis ayant abaissé leurs chiffres.Les récoltes ont subi une surabondance de pluies dans certaines zones, de la sécheresse sur d’autres.L’Europe (61% du total) présente la récolte la plus faible de ce siècle.L’Italie retrouve la place de 1er producteur mondial, à 44 millions d’hectolitres; la production française tombe (-23%) à son plus faible niveau depuis 1957, mais reste 2e avec 36,1 mhl.Arrivent ensuite l’Espagne (31 mhl), les Etats-Unis (21,1 mhl, en baisse de 17,2% du fait notamment de chaleurs extrêmes).L’hémisphère Sud n’avait pas vu récolte aussi réduite depuis 20 ans.Les effets d’une production en recul et de prix plus élevés, se sont faits sentir sur le commerce international, avec 99,8 mhl exportés, comme en 2023 mais 5% en deçà de la moyenne des cinq dernières années.Ce recul en volume a cependant été compensé par une forte valeur à l’export: 35,9 milliards d’euros de vin ont été échangés l’an dernier, grâce à un prix moyen de 3,60 euros par litre, le même niveau record qu’en 2023.L’Italie, premier exportateur mondial, a vu ses commandes croître, tirées notamment par les vins pétillants comme le Prosecco.La surface cultivée a elle aussi continué à décliner. Mais cela “ne nous inquiète pas trop”, note M. Delgrosso: ce peut être une réponse au marché mais aussi un signe d’efficacité améliorée, d’abandon de certaines zones ou encore l’effet de réglementations.