Goldman Sachs profits jump as CEO eyes more merger activity

Goldman Sachs reported a jump in second-quarter profits Wednesday behind significant increases in financial advisory revenues that chief executive David Solomon said could presage an uptick in dealmaking.”Anecdotally, the level of dialogue is significantly increased,” Solomon told analysts on a conference call after the investment bank’s earnings surpassed analyst estimates.There is a greater “confidence level on the part of CEOs, that significant scaled industry consolidation is possible,” said Solomon, who attributed the shift to the Trump administration’s more favorable posture towards mergers compared with regulators in the Biden administration.Later in an interview with CNBC, Solomon also said he was sensing a “little bit of an acceleration” in the economy as sentiment has improved. In April he warned of increased recession as President Donald Trump’s aggressive initial tariff launch roiled markets.The comments came as the big US investment bank scored a 20 percent increase in profits to $3.5 billion compared with the year-ago period, easily topping analyst expectations.Revenues rose 15 percent to $14.6 billion.Goldman said increases in advisory fees reflected strength in the Americas, Europe, the Middle East and Africa.Its investment banking fees backlog rose compared with the end of the first quarter, suggesting more mergers and acquisitions (M&A) and initial public offerings lie ahead.In its markets division, Goldman’s gains were particularly pronounced in equities, where it enjoyed significantly higher revenues in financing and “intermediation,” where Goldman acts as a middleman between two parties in a transaction.These increases helped to offset lower revenues in Goldman’s Asset and Wealth Management business.Goldman’s strong results — which echo those at JPMorgan Chase, Citigroup and other large banks this week — add to the industry’s momentum at a time when the Trump administration has signaled regulatory relief expected to free up billions of dollars in capital that had been required after the 2008 financial crisis. – Tariff uncertainty -During the conference call, Solomon described the M&A market as “remarkably resilient.” Year-to-date dealmaking volumes are running 30 percent over the same period in 2024, even after sluggish activity in the first half of the quarter.Solomon pointed to NRG’s $12 billion acquisition of energy assets from LS Power Equity Advisors and Salesforce’s $8 billion purchase of Informatica as reflective of deal acceleration.Bankers had been bullish on dealmaking after Trump’s November election victory. But in the first quarter, investment banks said such activity was placed on the backburner as the White House focused on fast-changing trade policy. Executives at rival financial services companies expressed hope Tuesday for more deals, with clients opting to charge ahead despite tariff uncertainty. Trump has threatened steep tariff increases on countries that don’t reach trade deals with Washington.Solomon expressed measured optimism about the economy.”It’s hard to say that confidence is not higher on July 15 than it was on May 15,” Solomon told CNBC. “And if confidence is higher, you’re going to see that in behavior.”Shares of Goldman Sachs rose 0.4 percent in afternoon trading.

Avec la Milei-conomie, une Argentine à deux vitesses

Il y a l’inflation qui décélère, les ventes de voitures en hausse, les vols pleins de touristes argentins, comme au récent Mondial des clubs. Mais dans l’Argentine de Javier Milei, se dessine aussi une disparité croissante entre gagnants et perdants du modèle ultralibéral.”Le meilleur mois de juin depuis des années, excellent.” Concessionnaire à San Andres de Giles, petite ville à 110 km de Buenos Aires, Blas Morales se frotte les mains: les ventes ont triplé par rapport à l’an passé.Les données du secteur corroborent son ressenti. Au premier semestre se sont vendues 78% de voitures neuves en plus qu’à la même période en 2024. “Meilleur premier semestre des sept dernières années”, assure Sebastian Beato, président de l’Association des concessionnaires automobiles d’Argentine.Baisse des taux d’intérêt, facilités de crédit, promotions, importation facilitée de certains modèles, ont préparé le terrain. Du moins pour ceux des Argentins qui peuvent accéder à une voiture neuve, à quelque 20 millions de pesos (15.600 dollars) en bas de gamme.L’immobilier frémit aussi. “Le changement de gouvernement a été très positif pour le secteur”, assure à l’AFP Diego Sardano, troisième génération d’agent immobilier à Lanus, en banlieue de Buenos Aires. “Ont aidé la stabilité du change dollar/peso et les facilités de crédit”, selon lui. Les crédits hypothécaires, qui avaient quasiment disparu depuis six ans, rendus non viables par l’inflation effrénée, font un retour en force. Sur Buenos Aires, les ventes de biens ont progressé de 22% en mai par rapport à mai 2024.”Sous le gouvernement précédent, on restait des mois sans réaliser une seule vente. A présent, on en a cinq par mois”.- “Pas la fête” -Cerise sur le gâteau : avec un peso stabilisé — surévalué, selon plusieurs économistes –, des Argentins s’offrent l’ailleurs: entre janvier et avril, 6 millions de voyageurs ont quitté le pays, +70% par rapport à la même période en 2024.”Les avions pour le Brésil décollent pleins”, affirme à l’AFP Sandra Peliquero, agente de tourisme avec 30 ans de métier. Revers de la médaille du peso fort: -21% de visiteurs étrangers en Argentine.Mais pour Diego Sardano, l’embellie de l’immobilier n’ira guère loin: déjà un plafond est atteint, car dans l’ensemble “le pouvoir d’achat des gens n’a pas augmenté”.C’est le panorama de la Milei-conomie, dressé dans la récente étude d’un cabinet-conseil respecté, Moiguer: “l’Argentine peso-ifiée contre l’Argentine dollarisée”. Selon l’étude, la reprise économique après des mois de récession (-1,8% en 2024) “ne touche pas tout le monde, et aggrave les inégalités actuelles”. Ainsi, 50% disent ne pas arriver à boucler les fins de mois, 30% reportent ou annulent des dépenses pour payer les services de base. En clair, pour ceux qui ont les moyens d’investir, d’économiser en dollar ou de voyager, c’est plus facile qu’avant. Mais pas pour les autres, les 50% d’Argentins appartenant à la classe défavorisée (750 dollars par mois ou moins).”Non, la société ne fait pas la fête”, tonne Rodolfo Aguilar, dirigeant d’ATE, syndicat d’une fonction publique dont près de 50.000 emplois ont été perdus en un an et demi de “tronçonneuse”, outil fétiche du narratif de l’austérité budgétaire façon Milei.”Les immatriculations de voitures haut de gamme augmentent, tandis que la consommation alimentaire diminue. Ils sont en train d’anéantir la classe moyenne”, résume-t-il.La pauvreté, qui avait bondi aux premiers mois du gouvernement Milei (+11 points, à 52,9%) avant de revenir fin 2024 a des niveaux pré-Milei (38,1%) dit une histoire. Mais les privations ou changements de consommation en content une autre, sans bruit.- “Que le nécessaire” -Marcelo Chaile, à la tête d’une PME de BTP à Mendoza (ouest du pays), rapporte une situation complexe, où des foyers renoncent à des petits travaux et réparations, pris en tenaille entre coût des matériaux et pouvoir d’achat.”Sur dix de mes devis, deux sont acceptés, et c’est parce que les gens, faute de ressources, utilisent celles-ci à d’autres fins”.En première ligne des achats de base, Fernando Savore, président de la Fédération des Épiceries de la province de Buenos Aires, constate: “il y a des choses qui ne se vendent plus comme des friandises, des desserts. Les gens n’achètent que ce qui est nécessaire”.Et avoir un emploi ne garantit pas de joindre les deux bouts, car “la revalorisation des salaires est minime face aux hausses d’impôts, du gaz, de l’électricité, des transports, de l’école (…) une grande partie de l’argent est consacrée à ces obligations”.Pour autant, constate Marcelo Chaile à Mendoza, province qui a voté Milei à 70% à la présidentielle de 2023, “les gens continuent de croire que ce gouvernement arrivera à changer les choses”. Jusqu’à quand ? Jusqu’aux élections législatives d’octobre, escompte Javier Milei, pour l’instant épargné par les sondages.

Trois départements du Sud-Est en vigilance rouge aux feux de forêt mercredi

Météo-France a placé trois départements du Sud-Est en vigilance rouge pour les feux de forêt pour mercredi, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse, en raison d’un “risque très élevé” d’incendies.Une partie des massifs du Gard, limitrophes des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, est également classée en rouge incendie, a annoncé de son côté la Préfecture.Pour jeudi, seuls les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse seront encore en rouge, selon Météo France.Malgré une baisse des températures, le retour du mistral et de la tramontane en Méditerranée, avec des rafales attendues autour de 50/60 km/h, va aggraver le niveau de risque de feux de forêts dans la région mercredi, indique Météo-France dans un communiqué.Outre ces trois départements en rouge, six départements du Sud, les Alpes-de-Haute-Provence, l’Ardèche, l’Aude, la Drôme, le Gard et l’Hérault, seront mercredi en vigilance orange, contre dix mardi, dont sept dans le Centre-Val-de-Loire.L’Aude et les Bouches-du-Rhône ont été frappés la semaine dernière par des incendies d’ampleur. A Marseille, où le feu avait gagné le nord de la ville, l’incendie a fait plusieurs dizaines de blessés légers, principalement par inhalation de fumées, et dégradé près de 90 habitations, dont une majorité devenues inhabitables.”La vague de chaleur qui a touché le pays du 19 juin au 4 juillet a accentué la sécheresse des sols et fragilisé la végétation”, avec, après les pluies de printemps, “le développement de nombreuses herbacées qui se sont desséchées suite à un mois de juin historiquement très chaud et sec”, soulignent les services météorologiques.”Cet état de sécheresse de la végétation, propice aux départs de feux, est très inhabituel pour un début juillet, se rapprochant d’années remarquables comme 2017″, ajoute Météo-France.En raison de ces risques d’incendies les préfets des départements concernés ont pris des arrêtés d'”interdiction stricte” d’accès à de nombreux massifs de la région.Dans les Bouches-du-Rhône, un gros dispositif est prévu par anticipation, avec 570 pompiers prépositionnés autour de 30 points stratégiques, 500 autres mobilisables en casernes et le renfort attendu de trois colonnes venues d’autres départements.Même chose dans le Var avec notamment 220 pompiers prépositionnés, cinq hélicoptères bombardier d’eau, dont quatre loués, deux Canadair prépositionnés à Hyères et deux colonnes venues d’ailleurs.Dans le Vaucluse, 54 pompiers appuyés par 15 véhicules seront également prépositionnés avec en plus un hélicoptère bombardier d’eau disponible.

Euro-2025: Peyraud-Magnin a passé “des caps” pour être plus “sereine”

La gardienne Pauline Peyraud-Magnin, titulaire avec les Bleues lors de l’Euro-2025, s’estime de plus en plus “sereine” après avoir passé “des caps” ces deux dernières saisons, voulant jouer “pour le plaisir”.Q: Vous êtes la gardienne N.1 durant cet Euro, après une période pendant laquelle vous étiez redevenue N.2. Comment l’aviez-vous vécu ? R: “Je ne l’ai pas mal vécu. Il y en a beaucoup qui auraient voulu que je m’effondre, mais cela m’a permis de découvrir en moi une force de résilience que je ne soupçonnais pas. J’ai eu aussi beaucoup de détermination, pas pour redevenir N.1 mais pour me prouver que j’avais les capacités d’être ici dans ce groupe, qui est important pour ma carrière. J’ai accepté la situation, je n’étais pas mal, j’ai voulu me prouver à moi-même que je pouvais retourner la situation”.Q: Les raisons après la Coupe du monde étaient connues: votre niveau de jeu au pied. Quelles étaient celles après les JO l’été dernier ?R: “Cette fois c’était différent (…). Après les JO, c’était la volonté d’un nouveau cycle avec de la jeunesse, j’ai trouvé cela normal. Que ce soit dans le bon ou dans le mauvais sens, ce sont des choix. J’ai essayé de continuer d’être présente pour le groupe avec un autre statut, de faire partie des cadres, de travailler à l’entraînement. Ce sont des choix qu’il faut respecter”.Q: Laurent Bonadei s’appuie sur la jeunesse et vous êtes désormais la plus ancienne du groupe actuel (33 ans). Avez-vous eu peur pour votre place ?R: “Non car c’est une suite logique, la suite logique c’est que je ne serai plus là dans quelque temps. Il faut donc que je leur donne les meilleures clés, les plus belles cartes pour que la suite se passe bien. Je ne pense pas à l’ego, on joue pour une institution qui est plus grande que tout, qui était là bien avant toi et qui sera là bien après toi. Si tu comprends cela, tu as juste envie de jouer. Si j’étais restée deuxième, j’aurais été la meilleure deuxième”.Q: Vous avez connu des hauts et des bas dans votre carrière, cela vous a aidé à traverser ces moments-là ?R: “C’est un tout. J’ai été préparé tout au long de ma carrière à cela car il y a eu beaucoup de +up and down+. En début de carrière, on a tendance à dramatiser tout le truc, à monter tellement haut que quand on retombe c’est violent. Tout au long de ma carrière, du début jusqu’à l’OL, j’ai eu que des trucs comme ca, aussi à Arsenal cela été compliqué la deuxième saison, à l’Atlético aussi, on ne me fait plus jouer sans m’expliquer puis on me refait jouer, c’est que ça une carrière. C’est aussi à ce moment-là qu’on voit si on a la capacité d’aller au-delà de cela, de se faire confiance”.Q: Désormais votre carrière est plus stable à la Juventus depuis 2021 ?R: “J’arrive à un moment plus stable. En tant que gardienne, je suis censée être quelqu’un de serein et j’arrive à un moment où je suis sereine, je n’ai plus peur de ce que les gens disent, les qu’en-dira-t-on je m’en fiche. Je suis juste là pour prendre du plaisir et être avec mes copines, vivre un bel Euro, ma quatrième grande compétition en tant que titulaire”. Q: On vous attend sur quoi pendant cet Euro ?R: “On ne m’attend pas forcément, on m’a juste dit +joue ton jeu comme à la Juve, dans ton quotidien+, soit de la force tranquille, calme, sérénité. J’ai progressé sur un peu tout. A la Juve, mon coach m’a fait passer un cap mental sur ces deux dernières années, je pensais que j’allais pas les passer et j’ai réussi. Lors de matches très serrés cette saison, j’ai réussi à sortir l’arrêt qu’il fallait et être décisive à des moments clés”.Propos recueillis par Alice LEFEBVRE.

Israël frappe des cibles en Syrie, les Etats-Unis espèrent une “désescalade”

Israël a bombardé mercredi le QG de l’armée à Damas et menacé d’intensifier ses frappes contre les forces syriennes si elles ne quittaient pas la région méridionale à majorité druze de Soueida où les violences ont fait en trois jours plus de 300 morts.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a dit espérer une “désescalade” dans le sud de la Syrie dans les “prochaines heures”, parlant d’un “malentendu” entre Israël et la Syrie voisine.Malgré l’annonce d’un nouveau cessez-le-feu par les autorités syriennes, les tirs se sont poursuivis dans la ville de Soueida, selon un correspondant de l’AFP sur place.Les combats entre des tribus bédouines locales et des combattants druzes ont éclaté dimanche dans la province de Soueida et la ville éponyme après l’enlèvement d’un marchand de légumes druze, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Les forces gouvernementales et leurs alliés se sont déployés mardi dans la ville de Soueida, jusque-là tenue par des combattants de la communauté druze, une minorité ésotérique issue de l’islam. Mais selon l’OSDH et des témoins, ils ont combattu au côté des tribus bédouines et ont été accusés d’exécutions sommaires de civils.Mercredi, l’armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Damas, visant l’entrée du QG de l’armée syrienne et une “cible militaire” dans la zone du palais présidentiel. Les autorités syriennes ont fait état de trois morts et de 34 blessés.Dans le QG, dont une aile s’est effondrée, un photographe de l’AFP a vu sept véhicules détruits, alors qu’un feu brûlait encore. Des militaires sortaient des dossiers pour les mettre à l’abri, et des secouristes recherchaient d’éventuelles nouvelles victimes.Des frappes israéliennes ont aussi visé Soueida, la localité de Qatana, à 35 km au sud de Damas, et l’autoroute Damas-Deraa dans le sud, selon l’agence officielle Sana.La Syrie a dénoncé “l’escalade dangereuse d’Israël”.Israël, qui assure vouloir protéger la communauté druze, affirme qu’il ne permettra pas une présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière, et considère avec méfiance le pouvoir islamiste syrien.- “Je suis mort!” -Le ministre de la Défense, Israël Katz, a promis mercredi au pouvoir d’Ahmad al-Chareh des “coups douloureux”. Il a assuré que l’armée frapperait “avec force” à Soueida “pour éliminer les forces qui ont attaqué les druzes, jusqu’à leur retrait complet” et exigé du pouvoir syrien qu’il “laisse tranquilles” les druzes. L’armée israélienne a en outre indiqué avoir identifié des “dizaines de suspects” tentant de franchir la frontière depuis la Syrie.Des dizaines de druzes ont traversé la frontière dans les deux sens, sous les gaz lacrymogènes des forces israéliennes, selon un correspondant de l’AFP sur place.Israël, qui occupe une partie du plateau syrien du Golan depuis 1967, affirme qu’il ne permettra pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière.A Soueida, des colonnes de fumée s’élèvent de plusieurs quartiers.”Je suis au cœur de la ville de Soueida, à côté du bâtiment du gouvernorat (…) Il n’y a aucune possibilité de fuir”, a affirmé à l’AFP un habitant joint par téléphone, qui n’a pas dévoilé son identité. “S’ils arrivent ici, je suis mort.”Un correspondant de l’AFP a vu le matin une trentaine de corps gisant par terre, certains de membres des forces gouvernementales et d’autres de combattants en civil.Le ministère de la Défense a affirmé que “des groupes hors-la-loi avaient recommencé à attaquer les forces de l’armée et de la sécurité intérieure dans la ville” et que l’armée continuait de “répondre” à ces tirs.Le patron de l’ONU Antonio Guterres a “condamné” les es frappes israéliennes en Syrie et s’est dit “alarmé” par les violences dans le sud du pays.- “Sauvez Soueida” -Selon l’OSDH, plus de 300 personnes ont été tuées depuis le début des combats dimanche, en majorité des combattants des deux bords ainsi que 28 civils druzes, dont “21 exécutés sommairement” par les forces gouvernementales.La présidence syrienne s’est engagée à “punir” les auteurs d’exactions.Mercredi, l’un des plus influents chefs religieux druzes, cheikh Hikmat al-Hejri, a lancé un appel au président américain, Donald Trump, au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.”Sauvez Soueida”, a-t-il dit. “Notre peuple est tué de sang-froid.”Cette province abrite la plus importante communauté druze du pays, une communauté qui comptait quelque 700.000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël.Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir Chareh depuis qu’il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles islamistes sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.

Israël frappe des cibles en Syrie, les Etats-Unis espèrent une “désescalade”

Israël a bombardé mercredi le QG de l’armée à Damas et menacé d’intensifier ses frappes contre les forces syriennes si elles ne quittaient pas la région méridionale à majorité druze de Soueida où les violences ont fait en trois jours plus de 300 morts.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a dit espérer une “désescalade” dans le sud de la Syrie dans les “prochaines heures”, parlant d’un “malentendu” entre Israël et la Syrie voisine.Malgré l’annonce d’un nouveau cessez-le-feu par les autorités syriennes, les tirs se sont poursuivis dans la ville de Soueida, selon un correspondant de l’AFP sur place.Les combats entre des tribus bédouines locales et des combattants druzes ont éclaté dimanche dans la province de Soueida et la ville éponyme après l’enlèvement d’un marchand de légumes druze, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Les forces gouvernementales et leurs alliés se sont déployés mardi dans la ville de Soueida, jusque-là tenue par des combattants de la communauté druze, une minorité ésotérique issue de l’islam. Mais selon l’OSDH et des témoins, ils ont combattu au côté des tribus bédouines et ont été accusés d’exécutions sommaires de civils.Mercredi, l’armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Damas, visant l’entrée du QG de l’armée syrienne et une “cible militaire” dans la zone du palais présidentiel. Les autorités syriennes ont fait état de trois morts et de 34 blessés.Dans le QG, dont une aile s’est effondrée, un photographe de l’AFP a vu sept véhicules détruits, alors qu’un feu brûlait encore. Des militaires sortaient des dossiers pour les mettre à l’abri, et des secouristes recherchaient d’éventuelles nouvelles victimes.Des frappes israéliennes ont aussi visé Soueida, la localité de Qatana, à 35 km au sud de Damas, et l’autoroute Damas-Deraa dans le sud, selon l’agence officielle Sana.La Syrie a dénoncé “l’escalade dangereuse d’Israël”.Israël, qui assure vouloir protéger la communauté druze, affirme qu’il ne permettra pas une présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière, et considère avec méfiance le pouvoir islamiste syrien.- “Je suis mort!” -Le ministre de la Défense, Israël Katz, a promis mercredi au pouvoir d’Ahmad al-Chareh des “coups douloureux”. Il a assuré que l’armée frapperait “avec force” à Soueida “pour éliminer les forces qui ont attaqué les druzes, jusqu’à leur retrait complet” et exigé du pouvoir syrien qu’il “laisse tranquilles” les druzes. L’armée israélienne a en outre indiqué avoir identifié des “dizaines de suspects” tentant de franchir la frontière depuis la Syrie.Des dizaines de druzes ont traversé la frontière dans les deux sens, sous les gaz lacrymogènes des forces israéliennes, selon un correspondant de l’AFP sur place.Israël, qui occupe une partie du plateau syrien du Golan depuis 1967, affirme qu’il ne permettra pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière.A Soueida, des colonnes de fumée s’élèvent de plusieurs quartiers.”Je suis au cœur de la ville de Soueida, à côté du bâtiment du gouvernorat (…) Il n’y a aucune possibilité de fuir”, a affirmé à l’AFP un habitant joint par téléphone, qui n’a pas dévoilé son identité. “S’ils arrivent ici, je suis mort.”Un correspondant de l’AFP a vu le matin une trentaine de corps gisant par terre, certains de membres des forces gouvernementales et d’autres de combattants en civil.Le ministère de la Défense a affirmé que “des groupes hors-la-loi avaient recommencé à attaquer les forces de l’armée et de la sécurité intérieure dans la ville” et que l’armée continuait de “répondre” à ces tirs.Le patron de l’ONU Antonio Guterres a “condamné” les es frappes israéliennes en Syrie et s’est dit “alarmé” par les violences dans le sud du pays.- “Sauvez Soueida” -Selon l’OSDH, plus de 300 personnes ont été tuées depuis le début des combats dimanche, en majorité des combattants des deux bords ainsi que 28 civils druzes, dont “21 exécutés sommairement” par les forces gouvernementales.La présidence syrienne s’est engagée à “punir” les auteurs d’exactions.Mercredi, l’un des plus influents chefs religieux druzes, cheikh Hikmat al-Hejri, a lancé un appel au président américain, Donald Trump, au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.”Sauvez Soueida”, a-t-il dit. “Notre peuple est tué de sang-froid.”Cette province abrite la plus importante communauté druze du pays, une communauté qui comptait quelque 700.000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël.Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir Chareh depuis qu’il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles islamistes sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.

Sur internet, des jeunes femmes démunies face au cyberharcèlement

“Retourne dans la cuisine”, “je vais te mettre une balle dans la tête”… Confrontées à un déferlement de messages haineux sexistes, des jeunes femmes exposées sur les réseaux sociaux dénoncent un manque de modération des plateformes, face auquel elles se sentent souvent démunies.”C’est vraiment difficile de s’accoutumer à une telle violence. Mais c’est une condition pour pouvoir s’exprimer dans l’espace public en tant que femme”, regrette la journaliste Salomé Saqué auprès de l’AFP.Cette journaliste du média engagé à gauche Blast parle de vagues “coordonnées” de “centaines ou parfois des milliers de personnes” qui se mettent soudainement à la dénigrer. La plupart du temps, pas sur ses propos mais sur son physique: “Pour dire que j’ai des cernes, que j’ai pris un coup de vieux…”.Souvent, les insultes fusent. “J’ai eu des +ta gueule, sale pute+”, témoigne Violette Babocsay, une influenceuse diététicienne.Elle alerte Instagram, en vain, la plateforme estimant que “ce commentaire n’enfreint pas les règles”.”La modération est inexistante”, abonde son compagnon, l’influenceur et coach sportif Ghaïs Guelaïa.Selon la dernière enquête de l’association Féministes contre le cyberharcèlement, 84% des victimes de cyberviolences sont des femmes et 74% des agresseurs sont des hommes.Meta affirme supprimer tout contenu contrevenant à ses politiques et appliquer des règles strictes contre les discours de haine. X n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.”Les algorithmes de recommandation amplifient les contenus polémiques, polarisés, à contenu émotionnel: plus les réactions sont négatives, plus elles suscitent de l’attention et de l’engagement des internautes” mais “les plateformes peinent à détecter les violences”, analyse Hélène Bourdeloie, maîtresse de conférences à l’université Sorbonne Paris Nord.- “Far West” -“J’ai quitté X en partie pour ça, c’est là où c’est le plus violent. C’est vraiment le Far West”, confirme Salomé Saqué. Le cyberharcèlement subi par les femmes “est lié à une hiérarchie des sexes, il est genré” et “surtout de nature sexuelle”, note Hélène Bourdeloie. Au contraire, l’homme sera harcelé sur “ses compétences, opinions politiques, performances…”L’image de Salomé Saqué a été détournée pour en faire des images pornographiques via l’IA. Elle s’était également retrouvée sur la liste des journalistes à abattre du site d’extrême droite Réseau Libre. “J’ai déposé plainte mais ça n’a rien donné.””C’est de l’énergie pour quelque chose dans lequel j’ai assez peu d’espoir. Parce que ce sont des comptes anonymes et surtout ça demande de la coopération des réseaux sociaux”, souligne-t-elle. En en parlant publiquement, “on augmente le cyberharcèlement, on est accusé de se victimiser”.La sportive Manon Lanza a, elle, été la cible d’un déferlement de haine après son accident de voiture en 2023 au GP Explorer organisé par le Youtubeur Squeezie, “des tweets sexistes du genre +femme au volant, mort au tournant+, +retourne dans la cuisine+”.Alors qu’elle est sous perfusion à l’hôpital, les “haters” lui reprochent d’avoir “gâché” la course du vidéaste Maxime Biaggi, son concurrent avec qui elle a eu un carambolage. “C’était double peine pour moi”, déplore-t-elle.Elle n’a d’ailleurs pas été réinvitée pour la nouvelle édition du GP Explorer. “C’est arrivé à plein d’autres filles cyberharcelées (…) parce qu’on a peur qu’elles se tapent des +bad buzz+” qui terniraient l’image des événements, constate Manon Lanza.Sollicitée, l’agence de Squeezie n’a pas répondu à l’AFP.Face au cyberharcèlement, certaines femmes adoptent des stratégies d’évitement. “J’avais tendance à mettre du rouge à lèvres et des jupes, ce sont des choses que je ne fais plus”, explique Salomé Saqué. Et “quand il y a des vagues de cyberharcèlement très importantes, je demande à mes proches de regarder les commentaires pour moi, mais c’est toujours difficile pour eux”.Régulièrement cyberharcelés, Violette Babocsay et Ghaïs Guelaïa utilisent, eux, la fonction “restreindre” sur Instagram, qui permet de cacher les commentaires malveillants. Meta recommande le recours aux “mots cachés” ou aux “limites” permettant aux personnalités publiques de masquer les messages et commentaires d’utilisateurs qui ne les suivent pas ou qui viennent de les suivre.En 2024, la plateforme numérique d’accompagnement des victimes (Pnav) a enregistré 4.103 signalements, soit une augmentation de 25% par rapport à 2023, selon les chiffres de la police nationale.

Euro-2025: Bonadei “croit” à un succès en quart grâce à “l’état d’esprit” (à l’AFP)

Le sélectionneur de l’équipe de France, Laurent Bonadei, a affirmé mercredi à l’AFP “croire” à une qualification pour les demi-finales de l’Euro car les Bleues, dit-il, ont “le niveau de performance” et “l’état d’esprit” nécessaires en dépit de leur jeunesse.”J’y crois non seulement parce que je sens que l’état d’esprit est là, qu’il y a le niveau de performance et j’y crois parce qu’on est sur onze victoires consécutives et qu’on a fait trois bons résultats dans cette phase de poules”, a-t-il déclaré à trois jours du quart de finale contre l’Allemagne, samedi à Bâle (21h00).”Si je vous disais que je n’y crois pas, ce serait vous mentir”, a-t-il poursuivi lors de cet entretien accordé à l’AFP à l’hôtel des Bleues, à Heiden, près du lac de Constance.”Maintenant je sais qu’on va être face à une grosse équipe d’Allemagne, ça sera un match difficile, sachant qu’on est encore une équipe jeune en évolution et c’est aussi dans ce genre d’épreuve qu’on va voir si on a la capacité à élever notre niveau et à ambitionner plus qu’un quart de finale”, a-t-il soutenu.Les Bleues vont rencontrer l’Allemagne pour la sixième fois de leur histoire en compétition majeure (Euro, Coupe du monde et Jeux olympiques). Leur bilan est pour l’heure négatif, avec quatre défaites et un nul. Et pour les seuls Euros, la balance est encore plus nette: l’Allemagne les a battues trois fois en trois confrontations.Une nouvelle élimination en quart de finale dans une grande compétition samedi serait-il un échec personnel pour ce coach, qui a fait le choix de s’appuyer sur la jeunesse en ne sélectionnant pas les cadres Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali ? “Aujourd’hui, je suis très content de ce que j’ai vu sur l’évolution de la charnière centrale mais aussi de Melween N’Dongala, de Lou Bogaert et d’Oriane Jean-François au milieu du terrain. Elles ont apporté une grande satisfaction sur ses trois premiers matches”, a-t-il répondu. Le coach a assuré aborder ce quart “avec des certitudes et plutôt avec des des points positifs sur ce qu’il s’est passé”. “On verra si l’évolution de cette équipe permet d’ambitionner plus” qu’un quart de finale.