Le changement climatique, une “menace urgente et existentielle” selon la Cour internationale de justice

La plus haute juridiction de l’ONU a commencé mercredi la lecture de son avis consultatif sans précédent, portant sur les obligations légales des Etats pour freiner le changement climatique, avec une question clé: la responsabilité historique des grands pollueurs sera-t-elle engagée?”Les conséquences des changements climatiques (…) affectent tant les écosystèmes naturels que les populations humaines” et “mettent en évidence la menace urgente et existentielle que représentent les changements climatiques”, a déclaré le juge Yuji Iwasawa dans les premières minutes de sa lecture des extraits de l’avis de plusieurs centaines de pages rendu dans cette affaire, la plus importante jamais examinée par cette juridiction, arguent les experts.Les conclusions de la Cour n’ont pas encore été rendues.”Je pense que cela peut réellement changer la donne dans le débat climatique actuel”, avait estimé auparavant Ralph Regenvanu, ministre du Changement climatique du Vanuatu. C’est dans son archipel du Pacifique que des étudiants ont lancé en 2019 la procédure, propulsée ensuite par un vote de l’Assemblée générale des Nations unies.”Cela fait 30 ans que nous subissons cette situation. Cela va changer le narratif, et c’est ce dont on a besoin”, a-t-il déclaré mardi à l’AFP.L’avis sera consultatif et non contraignant mais, rendu par la plus haute autorité judiciaire des Nations unies, il établira une interprétation juridique solide pour fonder les actions ou décisions futures de législateurs, d’avocats et de juges du monde entier.”Le changement climatique n’est pas qu’un exercice académique… On le vit au quotidien”, a déclaré à l’AFP l’étudiant fidjien Vishal Prasad, 29 ans, qui a lancé la campagne avec d’autres étudiants de l’université du Pacifique Sud, au Vanuatu.L’avis de la CIJ est “potentiellement l’une des décisions juridiques les plus importantes de notre époque”, affirme Joie Chowdhury, avocate principale à l’ONG CIEL, qui soutient la procédure.Avec une centaine de manifestants, ils étaient présent mercredi devant le siège de la CIJ, derrière une banderole affirmant: “les tribunaux ont parlé – les gouvernements doivent agir maintenant”Les Nations unies ont chargé les 15 juges de la CIJ de répondre à deux questions.Premièrement: quelles obligations les Etats ont-ils en vertu du droit international de protéger la Terre contre les émissions de gaz à effet de serre, majoritairement générées par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, pour les générations présentes et futures? Deuxièmement, quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations pour les Etats dont les émissions ont causé des dommages environnementaux, en particulier envers les Etats insulaires vulnérables de faible altitude?La Cour a dû organiser les plus grandes audiences de son histoire, avec plus de 100 nations et groupes prenant la parole, en décembre au Palais de la Paix.Des pays et militants du climat, frustrés par la lenteur des processus de négociations habituels, se tournent de plus en plus vers les tribunaux – nationaux et internationaux – pour forcer entreprises et Etats à agir, avec déjà quelques décisions en leur faveur.Les COP annuelles ont certes permis d’infléchir les prévisions de réchauffement, mais encore très insuffisamment pour tenir l’objectif limite de 2°C, par rapport à l’ère préindustrielle, fixé par l’accord de Paris de 2015. Le monde en est déjà à au moins 1,3°C de réchauffement.- Disparaître sous les vagues -Comme David contre Goliath, le débat a opposé petits pays en développement et économies avancées. Les grands pollueurs, dont les Etats-Unis et l’Inde, ont mis en garde la Cour et défendu le processus politique existant des COP, par la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques – malgré ses insuffisances. Sans compter que les Etats-Unis se retirent justement de l’accord de Paris sous Donald Trump.Les petits pays réclament aussi le paiement de réparations aux pollueurs historiques, une demande inacceptable pour la plupart des pays riches.”Le principe cardinal est clair comme de l’eau de roche. Les Etats responsables sont tenus de réparer intégralement le préjudice qu’ils ont causé”, a déclaré Margaretha Wewerinke-Singh, du Vanuatu.Ces Etats exigent également un calendrier pour l’élimination des énergies fossiles, des compensations monétaires le cas échéant ainsi que la reconnaissance des torts passés.Des détracteurs affirment que les principaux pollueurs ignoreront l’avis de la CIJ.Mais le droit international se construit avec de tels avis, explique à l’AFP Andrew Raine, du département juridique de l’ONU Environnement. “Ils clarifient la manière dont le droit international s’applique à la crise climatique, ce qui a des répercussions sur les tribunaux nationaux, les processus législatifs et les débats publics.”

Le changement climatique, une “menace urgente et existentielle” selon la Cour internationale de justice

La plus haute juridiction de l’ONU a commencé mercredi la lecture de son avis consultatif sans précédent, portant sur les obligations légales des Etats pour freiner le changement climatique, avec une question clé: la responsabilité historique des grands pollueurs sera-t-elle engagée?”Les conséquences des changements climatiques (…) affectent tant les écosystèmes naturels que les populations humaines” et “mettent en évidence la menace urgente et existentielle que représentent les changements climatiques”, a déclaré le juge Yuji Iwasawa dans les premières minutes de sa lecture des extraits de l’avis de plusieurs centaines de pages rendu dans cette affaire, la plus importante jamais examinée par cette juridiction, arguent les experts.Les conclusions de la Cour n’ont pas encore été rendues.”Je pense que cela peut réellement changer la donne dans le débat climatique actuel”, avait estimé auparavant Ralph Regenvanu, ministre du Changement climatique du Vanuatu. C’est dans son archipel du Pacifique que des étudiants ont lancé en 2019 la procédure, propulsée ensuite par un vote de l’Assemblée générale des Nations unies.”Cela fait 30 ans que nous subissons cette situation. Cela va changer le narratif, et c’est ce dont on a besoin”, a-t-il déclaré mardi à l’AFP.L’avis sera consultatif et non contraignant mais, rendu par la plus haute autorité judiciaire des Nations unies, il établira une interprétation juridique solide pour fonder les actions ou décisions futures de législateurs, d’avocats et de juges du monde entier.”Le changement climatique n’est pas qu’un exercice académique… On le vit au quotidien”, a déclaré à l’AFP l’étudiant fidjien Vishal Prasad, 29 ans, qui a lancé la campagne avec d’autres étudiants de l’université du Pacifique Sud, au Vanuatu.L’avis de la CIJ est “potentiellement l’une des décisions juridiques les plus importantes de notre époque”, affirme Joie Chowdhury, avocate principale à l’ONG CIEL, qui soutient la procédure.Avec une centaine de manifestants, ils étaient présent mercredi devant le siège de la CIJ, derrière une banderole affirmant: “les tribunaux ont parlé – les gouvernements doivent agir maintenant”Les Nations unies ont chargé les 15 juges de la CIJ de répondre à deux questions.Premièrement: quelles obligations les Etats ont-ils en vertu du droit international de protéger la Terre contre les émissions de gaz à effet de serre, majoritairement générées par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, pour les générations présentes et futures? Deuxièmement, quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations pour les Etats dont les émissions ont causé des dommages environnementaux, en particulier envers les Etats insulaires vulnérables de faible altitude?La Cour a dû organiser les plus grandes audiences de son histoire, avec plus de 100 nations et groupes prenant la parole, en décembre au Palais de la Paix.Des pays et militants du climat, frustrés par la lenteur des processus de négociations habituels, se tournent de plus en plus vers les tribunaux – nationaux et internationaux – pour forcer entreprises et Etats à agir, avec déjà quelques décisions en leur faveur.Les COP annuelles ont certes permis d’infléchir les prévisions de réchauffement, mais encore très insuffisamment pour tenir l’objectif limite de 2°C, par rapport à l’ère préindustrielle, fixé par l’accord de Paris de 2015. Le monde en est déjà à au moins 1,3°C de réchauffement.- Disparaître sous les vagues -Comme David contre Goliath, le débat a opposé petits pays en développement et économies avancées. Les grands pollueurs, dont les Etats-Unis et l’Inde, ont mis en garde la Cour et défendu le processus politique existant des COP, par la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques – malgré ses insuffisances. Sans compter que les Etats-Unis se retirent justement de l’accord de Paris sous Donald Trump.Les petits pays réclament aussi le paiement de réparations aux pollueurs historiques, une demande inacceptable pour la plupart des pays riches.”Le principe cardinal est clair comme de l’eau de roche. Les Etats responsables sont tenus de réparer intégralement le préjudice qu’ils ont causé”, a déclaré Margaretha Wewerinke-Singh, du Vanuatu.Ces Etats exigent également un calendrier pour l’élimination des énergies fossiles, des compensations monétaires le cas échéant ainsi que la reconnaissance des torts passés.Des détracteurs affirment que les principaux pollueurs ignoreront l’avis de la CIJ.Mais le droit international se construit avec de tels avis, explique à l’AFP Andrew Raine, du département juridique de l’ONU Environnement. “Ils clarifient la manière dont le droit international s’applique à la crise climatique, ce qui a des répercussions sur les tribunaux nationaux, les processus législatifs et les débats publics.”

Le changement climatique, une “menace urgente et existentielle” selon la Cour internationale de justice

La plus haute juridiction de l’ONU a commencé mercredi la lecture de son avis consultatif sans précédent, portant sur les obligations légales des Etats pour freiner le changement climatique, avec une question clé: la responsabilité historique des grands pollueurs sera-t-elle engagée?”Les conséquences des changements climatiques (…) affectent tant les écosystèmes naturels que les populations humaines” et “mettent en évidence la menace urgente et existentielle que représentent les changements climatiques”, a déclaré le juge Yuji Iwasawa dans les premières minutes de sa lecture des extraits de l’avis de plusieurs centaines de pages rendu dans cette affaire, la plus importante jamais examinée par cette juridiction, arguent les experts.Les conclusions de la Cour n’ont pas encore été rendues.”Je pense que cela peut réellement changer la donne dans le débat climatique actuel”, avait estimé auparavant Ralph Regenvanu, ministre du Changement climatique du Vanuatu. C’est dans son archipel du Pacifique que des étudiants ont lancé en 2019 la procédure, propulsée ensuite par un vote de l’Assemblée générale des Nations unies.”Cela fait 30 ans que nous subissons cette situation. Cela va changer le narratif, et c’est ce dont on a besoin”, a-t-il déclaré mardi à l’AFP.L’avis sera consultatif et non contraignant mais, rendu par la plus haute autorité judiciaire des Nations unies, il établira une interprétation juridique solide pour fonder les actions ou décisions futures de législateurs, d’avocats et de juges du monde entier.”Le changement climatique n’est pas qu’un exercice académique… On le vit au quotidien”, a déclaré à l’AFP l’étudiant fidjien Vishal Prasad, 29 ans, qui a lancé la campagne avec d’autres étudiants de l’université du Pacifique Sud, au Vanuatu.L’avis de la CIJ est “potentiellement l’une des décisions juridiques les plus importantes de notre époque”, affirme Joie Chowdhury, avocate principale à l’ONG CIEL, qui soutient la procédure.Avec une centaine de manifestants, ils étaient présent mercredi devant le siège de la CIJ, derrière une banderole affirmant: “les tribunaux ont parlé – les gouvernements doivent agir maintenant”Les Nations unies ont chargé les 15 juges de la CIJ de répondre à deux questions.Premièrement: quelles obligations les Etats ont-ils en vertu du droit international de protéger la Terre contre les émissions de gaz à effet de serre, majoritairement générées par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, pour les générations présentes et futures? Deuxièmement, quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations pour les Etats dont les émissions ont causé des dommages environnementaux, en particulier envers les Etats insulaires vulnérables de faible altitude?La Cour a dû organiser les plus grandes audiences de son histoire, avec plus de 100 nations et groupes prenant la parole, en décembre au Palais de la Paix.Des pays et militants du climat, frustrés par la lenteur des processus de négociations habituels, se tournent de plus en plus vers les tribunaux – nationaux et internationaux – pour forcer entreprises et Etats à agir, avec déjà quelques décisions en leur faveur.Les COP annuelles ont certes permis d’infléchir les prévisions de réchauffement, mais encore très insuffisamment pour tenir l’objectif limite de 2°C, par rapport à l’ère préindustrielle, fixé par l’accord de Paris de 2015. Le monde en est déjà à au moins 1,3°C de réchauffement.- Disparaître sous les vagues -Comme David contre Goliath, le débat a opposé petits pays en développement et économies avancées. Les grands pollueurs, dont les Etats-Unis et l’Inde, ont mis en garde la Cour et défendu le processus politique existant des COP, par la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques – malgré ses insuffisances. Sans compter que les Etats-Unis se retirent justement de l’accord de Paris sous Donald Trump.Les petits pays réclament aussi le paiement de réparations aux pollueurs historiques, une demande inacceptable pour la plupart des pays riches.”Le principe cardinal est clair comme de l’eau de roche. Les Etats responsables sont tenus de réparer intégralement le préjudice qu’ils ont causé”, a déclaré Margaretha Wewerinke-Singh, du Vanuatu.Ces Etats exigent également un calendrier pour l’élimination des énergies fossiles, des compensations monétaires le cas échéant ainsi que la reconnaissance des torts passés.Des détracteurs affirment que les principaux pollueurs ignoreront l’avis de la CIJ.Mais le droit international se construit avec de tels avis, explique à l’AFP Andrew Raine, du département juridique de l’ONU Environnement. “Ils clarifient la manière dont le droit international s’applique à la crise climatique, ce qui a des répercussions sur les tribunaux nationaux, les processus législatifs et les débats publics.”

Ukraine: le Kremlin s’attend à des négociations “très compliquées” avec Kiev à Istanbul

Le Kremlin a dit s’attendre à “une discussion très compliquée” avec Kiev lors des négociations de paix prévues mercredi soir à Istanbul, éloignant à nouveau la possibilité d’avancées diplomatiques rapides pour mettre fin à la guerre lancée en 2022.”Personne ne s’attend à un chemin facile. Bien entendu, ce sera une discussion très compliquée”, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en répétant que les propositions respectives des belligérants pour arrêter le conflit étaient “diamétralement opposées”.Une source au sein de la délégation de Kiev — arrivée en début d’après-midi à Ankara pour des réunions avec des responsables turcs avant de se rendre à Istanbul — a dit à l’AFP espérer une “position constructive” de la Russie et qu’elle renonce “à ses ultimatums”.La délégation russe est, pour sa part, arrivée par avion en milieu d’après-midi à Istanbul, ont rapporté les agences de presses russes.Cette troisième session d’échanges directs à Istanbul qui doit commencer autour de 19H00 locales (16H00 GMT), selon un responsable du ministère turc des Affaires étrangères, intervient une nouvelle fois sous la pression du président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec Kiev, sous peine de sanctions sévères.Kiev et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, alors que l’armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses attaques sur le front, où elle grignote chaque jour du terrain.Mercredi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué la conquête d’un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est).- “Mémorandums” et échanges de prisonniers -Dans ce sens, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas avait jugé que le délai de 50 jours de M. Trump représentait une durée “très longue” quand des “civils innocents meurent tous les jours”.  L’invasion russe de l’Ukraine déclenchée en février 2022 a fait a minima des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux camps.Les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Les précédents pourparlers à Istanbul de mai et juin n’avaient débouché que sur des accords d’échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.La délégation ukrainienne à Istanbul sera menée comme les fois précédentes par l’ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate.L’équipe russe sera elle menée, aussi comme les fois précédentes, par un responsable de second plan, au grand dam de Kiev: l’ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski.Ces négociations se tiendront sous la houlette du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan et en présence du patron des renseignements, le MIT, Ibrahim Kalin.Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, les discussions prévues mercredi porteront principalement sur les “mémorandums” échangés en juin par les deux camps et comprenant leurs propositions de paix.Il sera également question, lors des pourparlers, “du processus très important” d’échanges de prisonniers, a confirmé M. Peskov.Kiev, selon une source au sein de la délégation ukrainienne à l’AFP, veut également discuter d’échange de prisonniers, ainsi que du rapatriement d’enfants ukrainiens emmenés en Russie et d’une potentielle rencontre entre les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.- Nouvelles frappes nocturnes -Sur le terrain, les frappes et combats se poursuivent. Dans la nuit, 71 drones russes ont visé l’Ukraine, selon l’armée de l’air, blessant deux enfants dans la région ukrainienne de Kherson (sud) où une femme a également été tuée par une frappe d’artillerie russe, d’après les autorités locales.  Pour sa part, l’armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 33 drones ukrainiens lancés contre son territoire. La Russie réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l’est et du sud du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose Moscou.Kiev insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d’un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refuse Moscou, dont les forces ont l’avantage sur le terrain.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le dirigeant américain Donald Trump a lui repris le contact avec Moscou pour tenter d’arrêter la guerre, sans grands résultats. Ces dernières semaines, il a exprimé sa frustration à l’égard de Moscou. Il a également affirmé que des équipements militaires américains, payés par des pays européens membres de l’Otan, seraient envoyés à l’Ukraine.

Ukraine: le Kremlin s’attend à des négociations “très compliquées” avec Kiev à Istanbul

Le Kremlin a dit s’attendre à “une discussion très compliquée” avec Kiev lors des négociations de paix prévues mercredi soir à Istanbul, éloignant à nouveau la possibilité d’avancées diplomatiques rapides pour mettre fin à la guerre lancée en 2022.”Personne ne s’attend à un chemin facile. Bien entendu, ce sera une discussion très compliquée”, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en répétant que les propositions respectives des belligérants pour arrêter le conflit étaient “diamétralement opposées”.Une source au sein de la délégation de Kiev — arrivée en début d’après-midi à Ankara pour des réunions avec des responsables turcs avant de se rendre à Istanbul — a dit à l’AFP espérer une “position constructive” de la Russie et qu’elle renonce “à ses ultimatums”.La délégation russe est, pour sa part, arrivée par avion en milieu d’après-midi à Istanbul, ont rapporté les agences de presses russes.Cette troisième session d’échanges directs à Istanbul qui doit commencer autour de 19H00 locales (16H00 GMT), selon un responsable du ministère turc des Affaires étrangères, intervient une nouvelle fois sous la pression du président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec Kiev, sous peine de sanctions sévères.Kiev et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, alors que l’armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses attaques sur le front, où elle grignote chaque jour du terrain.Mercredi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué la conquête d’un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est).- “Mémorandums” et échanges de prisonniers -Dans ce sens, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas avait jugé que le délai de 50 jours de M. Trump représentait une durée “très longue” quand des “civils innocents meurent tous les jours”.  L’invasion russe de l’Ukraine déclenchée en février 2022 a fait a minima des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux camps.Les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Les précédents pourparlers à Istanbul de mai et juin n’avaient débouché que sur des accords d’échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.La délégation ukrainienne à Istanbul sera menée comme les fois précédentes par l’ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate.L’équipe russe sera elle menée, aussi comme les fois précédentes, par un responsable de second plan, au grand dam de Kiev: l’ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski.Ces négociations se tiendront sous la houlette du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan et en présence du patron des renseignements, le MIT, Ibrahim Kalin.Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, les discussions prévues mercredi porteront principalement sur les “mémorandums” échangés en juin par les deux camps et comprenant leurs propositions de paix.Il sera également question, lors des pourparlers, “du processus très important” d’échanges de prisonniers, a confirmé M. Peskov.Kiev, selon une source au sein de la délégation ukrainienne à l’AFP, veut également discuter d’échange de prisonniers, ainsi que du rapatriement d’enfants ukrainiens emmenés en Russie et d’une potentielle rencontre entre les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.- Nouvelles frappes nocturnes -Sur le terrain, les frappes et combats se poursuivent. Dans la nuit, 71 drones russes ont visé l’Ukraine, selon l’armée de l’air, blessant deux enfants dans la région ukrainienne de Kherson (sud) où une femme a également été tuée par une frappe d’artillerie russe, d’après les autorités locales.  Pour sa part, l’armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 33 drones ukrainiens lancés contre son territoire. La Russie réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l’est et du sud du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose Moscou.Kiev insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d’un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refuse Moscou, dont les forces ont l’avantage sur le terrain.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le dirigeant américain Donald Trump a lui repris le contact avec Moscou pour tenter d’arrêter la guerre, sans grands résultats. Ces dernières semaines, il a exprimé sa frustration à l’égard de Moscou. Il a également affirmé que des équipements militaires américains, payés par des pays européens membres de l’Otan, seraient envoyés à l’Ukraine.

A Birmingham, les fans d’Ozzy Osbourne se recueillent en mémoire d’une “icône de la ville”

“RIP Ozzy”, “Merci pour ta musique”. A Birmingham, ville natale d’Ozzy Osbourne, les fans rendent hommage à l’icône du heavy metal et leader du groupe Black Sabbath, décédé mardi à l’âge de 76 ans, deux semaines après un ultime concert dans cette cité du centre de l’Angleterre.À deux pas de la gare, des messages et des fleurs ont été déposés devant une grande fresque représentant les quatre membres fondateurs de Black Sabbath, dont un Ozzy jeune, sans ses célèbres lunettes de soleil.”Mon fils s’est récemment mis à écouter de la musique heavy metal (…) quand nous avons appris la nouvelle hier, nous nous sommes dit qu’il fallait venir”, raconte Rebecca Brownell, une habitante de 45 ans, accompagnée de son fils de 13 ans, Billy.Non loin de là, Nigel O’Connell, 63 ans, se remémore son premier concert du groupe: “Je les ai vus en live au début des années 80 (…) quand j’avais environ 20 ans”. “C’était juste chaotique, tout le monde sautait partout et s’amusait”.”Ozzy était une sorte d’icône de la ville, il était un peu fou, mais tout le monde l’aimait, et il a rendu la ville fière”, confie le retraité.Des affiches représentant le chanteur ont fleuri sur les murs de la ville tandis que le Black Sabbath Bridge, qui surplombe le canal, s’est aussi transformé en lieu de recueillement.Au pied d’un banc sur lequel trônent les visages des quatre musiciens, des bougies, des fleurs, des peluches, et même des canettes de bière s’empilent sous l’œil des caméras.Tous ont en tête le dernier concert de Black Sabbath avec Ozzy Osbourne, organisé le 5 juillet devant des dizaines de milliers de fans de metal venus du monde entier.Très affaibli, le chanteur, atteint de la maladie de Parkinson, avait dû rester assis, prisonnier de ses tremblements, tandis que les spectateurs, pour beaucoup en larmes, l’avaient encouragé et soutenu tout au long de ce dernier show.Pour l’occasion, le groupe avait réuni plusieurs figures majeures du genre, de Metallica à Anthrax, en passant par Guns N’Roses et Pantera.- “Rire sur scène” -La disparition de celui qui était surnommé le “Prince des ténèbres” a suscité des hommages des grands noms de ce style musical mais aussi au-delà: Elton John notamment a salué un “ami proche”.Les membres fondateurs du groupe, le guitariste Tony Iommi, le bassiste Geezer Butler et le batteur Bill Ward, ont également salué la mémoire de leur ancien camarade.Tony Iommi a déclaré à la BBC qu’il trouvait “génial” d’avoir pu se retrouver une dernière fois avec le groupe. Il a confié qu’Ozzy “voulait vraiment le faire” et “se sentait chez lui” à Birmingham.”Même si on prenait la musique au sérieux, on n’a jamais cessé de se faire rire sur scène et je l’ai toujours connu comme ça”, a-t-il ajouté.Selon les organisateurs, l’événement a permis de récolter 140 millions de livres (environ 160 millions d’euros), reversés à des hôpitaux pour enfants et à une association d’aide aux personnes atteintes de Parkinson.Légende du metal devenue star de la téléréalité avec son émission “The Osbournes” dans les années 2000, un des plus grands succès de MTV, Ozzy Osbourne était aussi connu pour ses excès d’alcool et de drogues et avait marqué les mémoires après avoir croqué la tête d’une chauve-souris vivante en plein concert.En 1989, il avait été arrêté pour avoir étranglé sa femme, Sharon Osbourne, alors qu’il était ivre — une agression qu’il évoquera lors d’une interview en 2007.Après plusieurs cures de désintoxication, ce père de six enfants était parvenu à remonter la pente.Un documentaire retraçant le parcours du chanteur, dont le tournage a commencé début 2022 pendant l’enregistrement de son 13e album studio, est attendu sur la plateforme de streaming Paramount+ d’ici à la fin de l’année.

India openers make solid start against England in must-win Test

Yashasvi Jaiswal and KL Rahul got India off to a solid start against England at Old Trafford on Wednesday in a must-win fourth Test for the tourists.India, invited to bat by England captain Ben Stokes, were 78-0 at lunch on the first day, with left-hander Jaiswal 36 not out and Rahul unbeaten on 40.Shubman Gill’s tourists, 2-1 down after three Tests, must win at Old Trafford if they are to keep alive their hopes of winning the five-match series.But India will have to make history as they have never managed to win in nine previous Tests at the Manchester ground.An overcast morning and green-tinged pitch encouraged Stokes to break with history by bowling first after the coin fell in his favour.No team winning the toss and bowling first has ever won a Test at Old Trafford.Chris Woakes and Jofra Archer subjected Jaiswal and Rahul to several testing overs early on.Jaiswal was fortunate when he edged the sixth ball of the day, from Woakes, through the slips for four.Woakes’ seven previous Tests at Old Trafford had yielded 35 wickets at just 17.37 apiece.But when the Warwickshire all-rounder dropped short, Rahul, fresh from a century in India’s 22-run defeat in the third Test at Lord’s, pulled him in front of square for a resounding boundary.And when Woakes over-pitched, Jaiswal off-drove him for four.Archer, after a miserly opening spell in which he conceded just seven runs in five overs, was replaced by Brydon Carse.The need for England to maintain an accurate line and length, despite the helpful conditions, was emphasised when Rahul square-cut a short and wide Carse delivery outside off stump for a stylish four.Stokes, player of the match at Lord’s and a renowned partnership-breaker, brought himself on in a bid to end India’s first-wicket stand.When Archer returned for a second spell, Jaiswal was hurried by a short ball which he inadvertently ramped for four as he sank to his knees when seemingly trying to evade the delivery.But there was no doubting Jaiswal’s intentions when he deliberately uppercut a short and wide Stokes delivery high over the cordon for six.Stokes persisted with an all-pace attack with spinner Liam Dawson, playing his first Test in eight years following an injury to Shoaib Bashir, not deployed before lunch.India selected paceman Jasprit Bumrah again even though they had previously announced he would only play three Tests in the series.The policy was aimed at protecting the world’s top-ranked bowler following a back injury.Bumrah missed the second Test in Birmingham, which India won, but returned for the dramatic match at Lord’s.The fifth and final Test takes place at the Oval, starting on July 31.India made three changes for the match at Old Trafford, with batsman Sai Sudharsan replacing Karun Nair, and Shardul Thakur and debutant Anshul Kamboj coming in for injured pacemen Nitish Kumar Reddy and Akash Deep.