Droits de douane: les prix d’Airbus et Boeing en zone de turbulences

Le prix des avions de Boeing et d’Airbus s’était déjà envolé avec l’inflation et le Covid-19. A présent, la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis devrait créer de nouvelles turbulences.Par rapport à 2018, les prix ont déjà augmenté d’à peu près 30%, affirme à l’AFP un expert du secteur.Les deux géants de l’aéronautique ont été confrontés à de multiples hausses: matières premières (en particulier le titane), main d’oeuvre, composants, énergie, processus industriel (sidérurgie notamment).Un accord social signé fin 2024 chez Boeing prévoit une hausse salariale de 38% sur quatre ans pour ses plus de 33.000 salariés syndiqués.”Le moulage et la forge du titane (…) ont connu un rythme d’inflation particulièrement rapide, surtout depuis la disparition des capacités russes pour les Etats-Unis et, dans une moindre mesure, pour l’Europe”, du fait de la guerre en Ukraine, souligne Richard Aboulafia, expert aéronautique.Selon lui, les prix des matériaux et équipements ont bondi jusqu’à 40% depuis 2021.”Les matières premières n’étaient pas vraiment un problème, mais Donald Trump est déterminé à en créer un”, ajoute-t-il, faisant référence aux droits de douane de 25% instaurés par le président américain sur l’acier et l’aluminium, composants essentiels de l’aéronautique.Ils ont depuis été appliqués à toutes les importations et pourraient être augmentés.”L’inflation dans l’aviation accélère et cela ne va qu’empirer avec ces droits de douane (…)  catastrophiques”, martèle John Persinos, rédacteur en chef de la revue Aircraft Value News.Selon lui, les avions de nouvelle génération, comme les 787 Dreamliner et 737 MAX de Boeing et le 321neo d’Airbus, sont particulièrement recherchés car moins gourmands en carburant. Leur prix ont “subi un bond marqué”.- ‘Fiction’ -Mais inutile de chercher les traditionnelles grilles tarifaires d’autrefois: Airbus n’en publie plus depuis 2018 et Boeing depuis 2023.”Les prix catalogue étaient des oeuvres de fiction”, lance M. Aboulafia. “On obtenait un rabais de 50% simplement pour être venu au rendez-vous bien habillé”, plaisante-t-il.”On a abandonné cette idée de +prix catalogue+ il y a bien longtemps. Ils n’avaient aucun sens car totalement décorrélés de la réalité des prix (finaux), qui sont liés aux spécificités de chaque contrat, version, configuration…”, justifie Airbus.Pour autant, précise l’expert du secteur ayant requis l’anonymat, les constructeurs disposent en interne d’un prix de base, sur lequel sont ensuite appliqués des “avantages d’achat”, comme une réduction du prix parfois “relativement importante” ou, plus fréquemment, des options ou services supplémentaires (support, formation…).Les contrats disposent aussi d’une clause d’ajustement annuel du prix à l’inflation des coûts réels, jusqu’à la livraison de l’avion des années plus tard.Les paiements se faisant largement en dollars, Airbus est également tributaire du cours de l’euro face au billet vert.Boeing précise à l’AFP évaluer le prix des avions au regard des coûts de production et d’autres facteurs de marché mais, étant un élément concurrentiel sensible, il n’en donne pas le détail.- ‘Très concurrentiel’ -Les carnets de commande des deux géants affichent complet jusqu’à la fin de la décennie, mais ils n’en profitent guère pour l’heure pour doper leurs prix.Le marché “reste très concurrentiel” et le duo “se bat sur chaque transaction”, précise l’expert.Afin de réduire leur dépendance, toujours plus de compagnies se fournissent à la fois chez les deux constructeurs.”Avant le Covid, Boeing et Airbus se sont livrés des batailles sur les prix, qui étaient quand même assez bas, pour ne pas dire trop bas”, se souvient Manfred Hader, du cabinet de conseils stratégiques Roland Berger.La hausse du prix des avions a entraîné une “augmentation générale des billets. Côté compagnies aériennes, la rentabilité est bonne”, relève-t-il.Pour avoir une idée du prix des avions, il faut désormais compter sur la transparence de certaines compagnies aériennes.Ainsi, le groupe japonais ANA a passé une commande historique de 77 avions fin février auprès de Boeing, d’Airbus et du Brésilien Embraer.Selon des calculs de l’AFP à partir des prix catalogue fournis par ANA, un 787-9 Dreamliner atteint environ 386 millions de dollars et un 737 MAX 8 ressort aux alentours de 159 millions, contre respectivement 292 millions et 121,6 millions en 2023.Un Airbus 321neo coûte environ 148 millions, contre 129,5 en 2018.

Droits de douane: les prix d’Airbus et Boeing en zone de turbulences

Le prix des avions de Boeing et d’Airbus s’était déjà envolé avec l’inflation et le Covid-19. A présent, la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis devrait créer de nouvelles turbulences.Par rapport à 2018, les prix ont déjà augmenté d’à peu près 30%, affirme à l’AFP un expert du secteur.Les deux géants de l’aéronautique ont été confrontés à de multiples hausses: matières premières (en particulier le titane), main d’oeuvre, composants, énergie, processus industriel (sidérurgie notamment).Un accord social signé fin 2024 chez Boeing prévoit une hausse salariale de 38% sur quatre ans pour ses plus de 33.000 salariés syndiqués.”Le moulage et la forge du titane (…) ont connu un rythme d’inflation particulièrement rapide, surtout depuis la disparition des capacités russes pour les Etats-Unis et, dans une moindre mesure, pour l’Europe”, du fait de la guerre en Ukraine, souligne Richard Aboulafia, expert aéronautique.Selon lui, les prix des matériaux et équipements ont bondi jusqu’à 40% depuis 2021.”Les matières premières n’étaient pas vraiment un problème, mais Donald Trump est déterminé à en créer un”, ajoute-t-il, faisant référence aux droits de douane de 25% instaurés par le président américain sur l’acier et l’aluminium, composants essentiels de l’aéronautique.Ils ont depuis été appliqués à toutes les importations et pourraient être augmentés.”L’inflation dans l’aviation accélère et cela ne va qu’empirer avec ces droits de douane (…)  catastrophiques”, martèle John Persinos, rédacteur en chef de la revue Aircraft Value News.Selon lui, les avions de nouvelle génération, comme les 787 Dreamliner et 737 MAX de Boeing et le 321neo d’Airbus, sont particulièrement recherchés car moins gourmands en carburant. Leur prix ont “subi un bond marqué”.- ‘Fiction’ -Mais inutile de chercher les traditionnelles grilles tarifaires d’autrefois: Airbus n’en publie plus depuis 2018 et Boeing depuis 2023.”Les prix catalogue étaient des oeuvres de fiction”, lance M. Aboulafia. “On obtenait un rabais de 50% simplement pour être venu au rendez-vous bien habillé”, plaisante-t-il.”On a abandonné cette idée de +prix catalogue+ il y a bien longtemps. Ils n’avaient aucun sens car totalement décorrélés de la réalité des prix (finaux), qui sont liés aux spécificités de chaque contrat, version, configuration…”, justifie Airbus.Pour autant, précise l’expert du secteur ayant requis l’anonymat, les constructeurs disposent en interne d’un prix de base, sur lequel sont ensuite appliqués des “avantages d’achat”, comme une réduction du prix parfois “relativement importante” ou, plus fréquemment, des options ou services supplémentaires (support, formation…).Les contrats disposent aussi d’une clause d’ajustement annuel du prix à l’inflation des coûts réels, jusqu’à la livraison de l’avion des années plus tard.Les paiements se faisant largement en dollars, Airbus est également tributaire du cours de l’euro face au billet vert.Boeing précise à l’AFP évaluer le prix des avions au regard des coûts de production et d’autres facteurs de marché mais, étant un élément concurrentiel sensible, il n’en donne pas le détail.- ‘Très concurrentiel’ -Les carnets de commande des deux géants affichent complet jusqu’à la fin de la décennie, mais ils n’en profitent guère pour l’heure pour doper leurs prix.Le marché “reste très concurrentiel” et le duo “se bat sur chaque transaction”, précise l’expert.Afin de réduire leur dépendance, toujours plus de compagnies se fournissent à la fois chez les deux constructeurs.”Avant le Covid, Boeing et Airbus se sont livrés des batailles sur les prix, qui étaient quand même assez bas, pour ne pas dire trop bas”, se souvient Manfred Hader, du cabinet de conseils stratégiques Roland Berger.La hausse du prix des avions a entraîné une “augmentation générale des billets. Côté compagnies aériennes, la rentabilité est bonne”, relève-t-il.Pour avoir une idée du prix des avions, il faut désormais compter sur la transparence de certaines compagnies aériennes.Ainsi, le groupe japonais ANA a passé une commande historique de 77 avions fin février auprès de Boeing, d’Airbus et du Brésilien Embraer.Selon des calculs de l’AFP à partir des prix catalogue fournis par ANA, un 787-9 Dreamliner atteint environ 386 millions de dollars et un 737 MAX 8 ressort aux alentours de 159 millions, contre respectivement 292 millions et 121,6 millions en 2023.Un Airbus 321neo coûte environ 148 millions, contre 129,5 en 2018.

Clap de fin pour “Andor”, la série Star Wars préférée des critiques

Souvent qualifiée de “meilleure série Star Wars” par la critique, “Andor” revient mercredi pour une ultime saison, nourrie de livres d’histoire sur la guerre et les révolutions, selon son créateur Tony Gilroy.Lancée sur Disney+ en 2022, cette superproduction a coûté plus de 645 millions de dollars pour ses deux saisons, d’après le magazine américain Forbes.  Elle retrace les prémices de la rébellion contre l’Empire galactique, sur les cinq ans conduisant au film “Rogue One” (2016), à travers le parcours d’un de ses protagonistes, Cassian Andor (Diego Luna).Dans le long-métrage, où un commando rebelle se lance dans une mission-suicide pour voler les plans de l’Etoile noire, arme de destruction massive, “on a des personnages qui sacrifient tout pour une cause”, rappelle à l’AFP l’acteur Diego Luna. La série dérivée montre “comment quelqu’un en arrive là”, résume-t-il. Loin de se concentrer sur son héros éponyme, “Andor” explore les motivations et côtés obscurs des deux camps, suivant aussi bien l’architecte de la rébellion naissante campé par Stellan Skarsgard que les sbires de l’empire fascisant. Initialement prévue pour cinq saisons, la série a été recalibrée pendant le tournage de la première, selon son créateur Tony Gilroy, auteur de l’adaptation des romans d’espionnage “Jason Bourne” au cinéma, comme du scénario de “Rogue One”. A la signature du projet, “je n’avais pas idée du volume de travail nécessaire (…) c’était physiquement infaisable”, a relaté le showrunner américain auprès de l’AFP lors d’un passage à Paris. Résultat, la deuxième fournée de 12 épisodes, diffusés à raison de trois par semaine, couvre une période de quatre ans jusqu’à “Rogue One”. Et s’avère “beaucoup plus intense, plus complexe” que la première, assure Diego Luna. Disney, qui a multiplié, avec plus ou moins de réussite, les films et séries Star Wars depuis le rachat de Lucasfilm en 2012, mise gros sur la saga pour attirer des abonnés à sa plateforme. – French touch -Son plus gros succès intergalactique sur le petit écran, “The Mandalorian”, aura droit à une déclinaison en salles en mai 2026. Mais pour nombre de critiques, “Andor”, plus sombre, plus politique et plus réaliste, sort du lot. Pour dépeindre la naissance d’une révolution et son impact sur des “gens ordinaires”, Tony Gilroy, “autodidacte” revendiqué, a puisé son inspiration dans les livres d’histoire. “J’ai grandi avec un grande bibliothèque et dès qu’un sujet m’intéressait je m’instruisais”, relate ce fils d’un scénariste et dramaturge réputé. “Cela fait 40 ans que je lis des livres d’histoire et de guerre, sur les rébellions et les révolutions”, russe, française, anglaise, haïtienne, roumaine ou encore mexicaine. La deuxième saison se penche plus particulièrement sur le thème de la propagande, à travers le sort tragique du peuple d’une planète nommée Ghorman, pour laquelle il a fallu “imaginer une civilisation entière”, avec son économie, sa langue, sa culture, sa garde-robe et son esthétique. Cocorico: plusieurs comédiens français, dont Thierry Godard (“Engrenages”, “Un village français”), ont été sollicités pour former cette nouvelle “communauté” dans une langue inventée. “J’étais un grand fan d’+Un Village français+”, la série culte de France 3 sur la vie d’une sous-préfecture imaginaire du Jura sous l’occupation allemande, a justifié Tony Gilroy. “J’avais certains acteurs en tête. Nous nous demandions comment incarner cette culture de Ghorman, et à un moment j’ai dit +et si nous n’avions que des acteurs français ?+”.Plus généralement, la série résonne fortement avec les désordres du monde actuel, que Tony Gilroy ne “pouvait pas” anticiper en démarrant l’écriture.”La triste vérité c’est que l’histoire (…) se répète encore et encore”, fait-il valoir. “De manière narcissique, nous avons souvent l’impression de vivre des temps uniques”. Or “la technologie change, le vocabulaire change, mais la dynamique de l’oppression et de la résistance” est “intemporelle”.

Zimbabwe on top in first Test after Bangladesh out for 191

Zimbabwe finished the first day of the first Test in a commanding position at 67-0 after an inspired bowling performance dismissed Bangladesh for 191 runs on Sunday. The visitors’ opening pair of Brian Bennett, unbeaten on 40 off 37 balls, and Ben Curran (17) took the attack to Bangladesh’s bowlers in the 14.1 overs they faced before bad light stopped play.Bangladesh skipper Najmul Hossain Shanto, who scored 40, earlier won the toss and opted to bat first on a pace-friendly wicket. But his batters failed to capitalise on the decision and none of them, including top-scorer Mominul Haque (56) or Jakir Ali, who made 28, were able to turn good starts into decent Test scores.  The Zimbabwe attack bowled aggressive and disciplined lines, with paceman Blessing Muzarabani and left-arm orthodox Wellington Masakadza both taking three wickets.They were assisted by Victor Nyauchi and Wessley Madhevere, who shared the other four wickets.Nyauchi set the tone for the visitors, sending back Bangladesh’s openers early in the first session with only 32 runs on the board. Shadman Islam was the first to fall for 12 in the ninth over, with Nyauchi also removing Mahmudul Hasan Joy (14) in his next over. A third-wicket partnership of 66 runs between Haque and Shanto gave the home team’s score some respectability. Bangladesh’s relatively inexperienced pace attack of Hasan Mahmud, Nahid Rana and Khalid Rana couldn’t find their lines against Bennett, who hit six fours.Trailing only by 124 runs, Zimbabwe have a rare opportunity to set a formidable first innings total with the pitch expected to be better for the batters on the second day. Bangladesh are ranked ninth and Zimbabwe are at the bottom of the 12-team ICC Test rankings after a disappointing year and both teams are hoping for a better start to the long season ahead.The hosts have been formidable on the slow and spin-friendly home pitches but have several veterans missing. The second and final Test of the series will be played in Chattogram from April 28.Day 1 scores:Bangladesh: 191 all out (Mominul Haque 56, Najmul Hossain Shanto 40; Blessing Muzarabani 3-50, Wellington Masakadza 3-21Zimbabwe: 67-0 Brian Bennett 40, Ben Curran 17; Hasan Mahmud 0-16Toss: Bangladesh won the toss and decided to bat first.

Israël: l’ecstasy, amortisseur des traumatismes du 7-Octobre?

Rescapé de l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, Shye Klein-Weinstein se souvient des horreurs qu’il a vues, et pour certaines filmées, au festival de musique Nova – et d’y avoir pris de l’ecstasy.Bien qu’il soit visiblement toujours bouleversé par le massacre où près de 400 personnes ont perdu la vie, l’ingestion de cette drogue pourrait avoir contribué à atténuer le traumatisme de ce photographe de 28 ans, comme l’étayent les résultats intermédiaires d’une étude israélienne.”Je suis venu à Nova avec mon cousin et plusieurs amis (…) C’était mon premier festival de musique”, se remémore ce Canadien, immigré en Israël quatre mois avant le 7-Octobre.  A l’arrivée, “on a tous mis un peu de MDMA dans une bouteille d’eau de deux litres, et on a pris une demi ou un quart de pilule d’ecstasy chacun”, confie-t-il à l’AFP.Des chercheurs de l’université de Haïfa ont suivi 657 survivants parmi les quelque 4.000 festivaliers, certains ayant consommé des substances, d’autres pas.Leur étude suggère que les personnes sous l’influence de la MDMA – principe actif de l’ecstasy – présentaient “des résultats intermédiaires significativement meilleurs que celles ayant consommé d’autres substances ou aucune substance du tout”.Plus précisément, ces sujets affichent plus d’interactions sociales et une meilleure qualité de sommeil juste après le traumatisme, entraînant des niveaux réduits de détresse psychologique et des symptômes de stress post-traumatique (TSPT) moins graves.- “Découverte vraiment unique” -“C’est une découverte vraiment unique – elle n’a jamais été signalée auparavant, car elle n’a jamais été étudiée auparavant”, un tel cadre, d’un évènement traumatique de masse, étant très rare, souligne Roee Admon, un des chercheurs à l’origine de l’étude. Bien que la recherche sur les traumatismes soit déjà riche, l’attaque contre un rassemblement comme Nova a ouvert une nouvelle fenêtre sur leurs effets sous l’influence de substances psychotropes, explique-t-il.”Nous ne savons rien sur la réponse au traumatisme lorsque les gens, pendant l’attaque ou l’événement traumatique, sont sous l’influence de substances spécifiques comme le cannabis, l’alcool et les psychédéliques comme le LSD et la MDMA”, dit-il. A priori, “j’aurais l’impression que si quelque chose comme ça m’arrivait, je voudrais autant que possible être maître de moi, préservé de toute influence externe ou de substances”, ajoute-t-il. “Mais ce n’est pas ce que nous avons constaté, et c’est ce qui nous a beaucoup surpris.”Si la MDMA, dont la consommation est illégale en Israël, pourrait avoir apporté une légère protection psychologique, le niveau global de TSPT parmi les survivants de Nova reste extrêmement élevé, insiste toutefois le chercheur. De plus, note-t-il, l’étude, récemment acceptée pour publication par le World Psychiatry journal, est teintée par un “biais de survie”, aucun enseignement ne pouvant être tiré de ceux qui ont péri.- “Drogue de l’amour” -Rencontré par l’AFP au mémorial dressé sur le site du festival à Réïm, dans le sud d’Israël, Shye Klein-Weinstein confie toujours lutter avec le traumatisme et suivre une thérapie. La MDMA pourrait toutefois avoir quelque peu atténué ses symptômes, dit-il, tout en se gardant bien de suggérer que cette substance puisse l’avoir “sauvé ou protégé”,. “Je ne connais personne qui aurait survécu parce qu’il avait pris de la MDMA”, souligne-t-il. “Nous étions tous aussi vulnérables les uns que les autres, tous dans la même situation”.Mais, ajoute-il, l’ecstasy est connue comme “la drogue de l’amour. Ca donne juste envie de prendre ses amis dans ses bras, de rire et de sourire”. “Quand tout cela s’est produit, j’ai remarqué que je n’avais pas vraiment peur pour moi-même”, se souvient-il.”Ma seule inquiétude, c’était de ne pas pouvoir aider mes amis ou qu’il leur arrive quelque chose et que je sois totalement inutile, incapable de faire quoi que ce soit. C’était un sentiment horrible de ne pas maîtriser la situation”.Psychologue spécialisée dans les traumatismes et responsable de la division Résilience de l’organisation de secouristes Zaka, Vered Atzmon-Meshulam dit ne pas être surprise des résultats intermédiaires de l’étude.”Cette recherche est très importante pour continuer à développer des réponses adaptées aux traumatismes extrêmes”, explique-t-elle à l’AFP.”Nous devons passer à l’étape suivante, qui inclut des traitements utilisant des psychédéliques pour guérir réellement et à grande échelle. Pas seulement pour les personnes qui étaient à Nova, mais pour toutes celles qui souffrent de stress post-traumatique”, ajoute-t-elle.En 2023, l’Australie est devenue le premier pays à légaliser la MDMA pour traiter le TSPT.

Malgré la fatigue, le pape s’offre un bain de foule pour Pâques

Le pape François, toujours très affaibli, s’est offert dimanche un bain de foule surprise place Saint-Pierre auprès de milliers de fidèles réunis pour célébrer Pâques, peu après avoir délégué la lecture de son discours dans lequel il a appelé à “abattre les barrières qui créent des divisions”.Un mois à peine après sa sortie de l’hôpital, où il a frôlé la mort avec une double pneumonie, le pape de 88 ans a parcouru pendant une quinzaine de minutes les allées de la place à bord de sa “papamobile” et béni des nourrissons dans une ambiance survoltée, encadré par de nombreux gardes du corps.Quelques minutes plus tôt, il était apparu en fauteuil roulant, sans canules nasales à oxygène, au balcon de la basilique Saint-Pierre pour donner sa traditionnelle bénédiction “Urbi et Orbi” (à la ville et au monde).”Chers frères et soeurs, joyeuses Pâques”, a-t-il lancé d’une voix essoufflée aux fidèles, qui l’ont chaleureusement applaudi.”Je suis émue par la force qu’il déploie parce qu’il est malade et très vieux. C’est un Argentin comme nous. Il est des nôtres. Nous nous sentons bénis”, a confié à l’AFP Maria Repezza, une Argentine de 58 ans, les larmes aux yeux.Apparu fatigué et peinant à s’exprimer malgré l’amélioration de ses capacités respiratoires, François a délégué à un collaborateur la lecture de son texte où il a appelé au respect de la “liberté de pensée et d’expression” et exhorté les dirigeants à “ne pas céder à la logique de la peur qui enferme”.”Que de mépris se nourrit parfois envers les plus faibles, les marginalisés, les migrants”, a-t-il lancé en invitant à “abattre les barrières qui créent des divisions”.Quelques instants plus tôt, François a reçu le vice-président américain JD Vance pour une “rencontre privée” de “quelques minutes”, deux mois après avoir vivement critiqué la politique migratoire de l’administration de Donald Trump.- “Dignité” -Du Yémen à l’Ukraine en passant par le Soudan, le Sahel ou la Syrie, le pape a cité une dizaine de pays en conflit et a de nouveau plaidé pour le désarmement, un thème central de son pontificat.Il a dénoncé la “situation humanitaire dramatique et ignoble” à Gaza tout en mettant en garde contre “le climat d’antisémitisme croissant qui se répand dans le monde entier”, qu’il estime “préoccupant”.”J’appelle les belligérants : cessez le feu, que les otages soient libérés et que l’aide précieuse soit apportée à la population affamée qui aspire à un avenir de paix”, a-t-il lancé.”Face à la cruauté des conflits qui impliquent des civils sans défense, qui s’en prennent aux écoles et aux hôpitaux ainsi qu’aux agents humanitaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ce ne sont pas des cibles qui sont touchées, mais des personnes avec une âme et une dignité.”- Date commune -Pour la première fois depuis son élection en 2013, le chef du 1,4 milliard de catholiques a manqué la plupart des rendez-vous de la Semaine sainte, dont le Chemin de Croix au Colisée vendredi et la veillée pascale samedi soir, dont il a délégué la présidence à des cardinaux.La messe de Pâques a été présidée par le cardinal italien Angelo Comastri sur la place Saint-Pierre ornée de milliers de fleurs hollandaises en présence de quelque 300 prêtres, évêques et cardinaux.Pour son seul engagement public de cette Semaine sainte, Jorge Bergoglio – censé observer un strict repos de deux mois, sans activités publiques – s’était rendu jeudi dans une prison du centre de Rome pour rencontrer des détenus.Déjà affaibli par des problèmes de santé à répétition et des interventions chirurgicales, François a frôlé la mort à deux reprises au cours de son hospitalisation de 38 jours à l’hôpital Gemelli, dont il est sorti le 23 mars. Depuis, il poursuit sa rééducation et continue de travailler depuis sa résidence, sans donner d’audiences à des groupes ni présider de messe.Fait rare, les chrétiens du monde entier célèbrent cette année Pâques le même jour du fait de la concordance des calendriers grégorien, suivi par les catholiques et protestants, et julien, suivi par les orthodoxes.

Malgré la fatigue, le pape s’offre un bain de foule pour Pâques

Le pape François, toujours très affaibli, s’est offert dimanche un bain de foule surprise place Saint-Pierre auprès de milliers de fidèles réunis pour célébrer Pâques, peu après avoir délégué la lecture de son discours dans lequel il a appelé à “abattre les barrières qui créent des divisions”.Un mois à peine après sa sortie de l’hôpital, où il a frôlé la mort avec une double pneumonie, le pape de 88 ans a parcouru pendant une quinzaine de minutes les allées de la place à bord de sa “papamobile” et béni des nourrissons dans une ambiance survoltée, encadré par de nombreux gardes du corps.Quelques minutes plus tôt, il était apparu en fauteuil roulant, sans canules nasales à oxygène, au balcon de la basilique Saint-Pierre pour donner sa traditionnelle bénédiction “Urbi et Orbi” (à la ville et au monde).”Chers frères et soeurs, joyeuses Pâques”, a-t-il lancé d’une voix essoufflée aux fidèles, qui l’ont chaleureusement applaudi.”Je suis émue par la force qu’il déploie parce qu’il est malade et très vieux. C’est un Argentin comme nous. Il est des nôtres. Nous nous sentons bénis”, a confié à l’AFP Maria Repezza, une Argentine de 58 ans, les larmes aux yeux.Apparu fatigué et peinant à s’exprimer malgré l’amélioration de ses capacités respiratoires, François a délégué à un collaborateur la lecture de son texte où il a appelé au respect de la “liberté de pensée et d’expression” et exhorté les dirigeants à “ne pas céder à la logique de la peur qui enferme”.”Que de mépris se nourrit parfois envers les plus faibles, les marginalisés, les migrants”, a-t-il lancé en invitant à “abattre les barrières qui créent des divisions”.Quelques instants plus tôt, François a reçu le vice-président américain JD Vance pour une “rencontre privée” de “quelques minutes”, deux mois après avoir vivement critiqué la politique migratoire de l’administration de Donald Trump.- “Dignité” -Du Yémen à l’Ukraine en passant par le Soudan, le Sahel ou la Syrie, le pape a cité une dizaine de pays en conflit et a de nouveau plaidé pour le désarmement, un thème central de son pontificat.Il a dénoncé la “situation humanitaire dramatique et ignoble” à Gaza tout en mettant en garde contre “le climat d’antisémitisme croissant qui se répand dans le monde entier”, qu’il estime “préoccupant”.”J’appelle les belligérants : cessez le feu, que les otages soient libérés et que l’aide précieuse soit apportée à la population affamée qui aspire à un avenir de paix”, a-t-il lancé.”Face à la cruauté des conflits qui impliquent des civils sans défense, qui s’en prennent aux écoles et aux hôpitaux ainsi qu’aux agents humanitaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ce ne sont pas des cibles qui sont touchées, mais des personnes avec une âme et une dignité.”- Date commune -Pour la première fois depuis son élection en 2013, le chef du 1,4 milliard de catholiques a manqué la plupart des rendez-vous de la Semaine sainte, dont le Chemin de Croix au Colisée vendredi et la veillée pascale samedi soir, dont il a délégué la présidence à des cardinaux.La messe de Pâques a été présidée par le cardinal italien Angelo Comastri sur la place Saint-Pierre ornée de milliers de fleurs hollandaises en présence de quelque 300 prêtres, évêques et cardinaux.Pour son seul engagement public de cette Semaine sainte, Jorge Bergoglio – censé observer un strict repos de deux mois, sans activités publiques – s’était rendu jeudi dans une prison du centre de Rome pour rencontrer des détenus.Déjà affaibli par des problèmes de santé à répétition et des interventions chirurgicales, François a frôlé la mort à deux reprises au cours de son hospitalisation de 38 jours à l’hôpital Gemelli, dont il est sorti le 23 mars. Depuis, il poursuit sa rééducation et continue de travailler depuis sa résidence, sans donner d’audiences à des groupes ni présider de messe.Fait rare, les chrétiens du monde entier célèbrent cette année Pâques le même jour du fait de la concordance des calendriers grégorien, suivi par les catholiques et protestants, et julien, suivi par les orthodoxes.