Bétharram: la sortie d’un livre devancée par une interview de la fille de Bayrou

L’interview d’une fille de François Bayrou a fait de l’ombre à la sortie, jeudi, du livre du porte-parole des victimes de Bétharram, Alain Esquerre, qui retrace son combat contre le “déni collectif” des violences de l’institution catholique et appelle à “ne plus regarder ailleurs”.Dans une interview à Paris Match publiée mardi, Hélène Perlant, l’aînée du Premier ministre, a révélé qu’adolescente, lors d’un camp d’été, elle fut rouée de coups par un curé officiant dans le collège de filles dirigé par la congrégation religieuse au cÅ“ur du scandale, où elle était scolarisée.”On se doutait que c’est ça qui serait mis en avant, c’est malheureux pour les victimes parce que ça leur vole un peu la vedette”, a déclaré Alain Esquerre mercredi à l’AFP, ajoutant que la fille de François Bayrou était aussi “très agacée” par la situation.”C’est très injuste, tout le monde parle de Paris Match, le livre n’est quasiment plus signalé”, a insisté Alain Esquerre.L’avant-dernier chapitre de son ouvrage “Le Silence de Bétharram” (éd. Michel Lafon) est consacré à “Hélène”. Elle y raconte les violences qu’elle a subies, affirmant n’en avoir jamais parlé à ses parents.”En tant que père de famille, ça me poignarde le cÅ“ur (…) Qu’on ne l’ait pas su et que des dérives de cet ordre aient eu lieu, pour moi, c’est presque insupportable”, a réagi mercredi le chef du gouvernement lors d’un déplacement en Isère.Mais sa fille “n’est pas le centre de l’affaire”, a-t-il ajouté, “et en tant que responsable public, qui dépasse le père de famille, c’est aux victimes que je pense”.- “Une victime quelconque” -Hélène Perlant a contacté Alain Esquerre le 21 février, en lui précisant d’emblée qu’elle ne voulait pas parler du “scandale Bayrou” mais partager ses réflexions sur le “déni collectif” qui a entouré, des décennies durant, les violences commises à Bétharram.Dans l’interview à Paris Match, Hélène Perlant répond en revanche à plusieurs questions concernant son père, qui doit être entendu le 14 mai par la commission d’enquête parlementaire née du scandale.Accusé d’avoir été au courant, dans le passé, des agissements dénoncés aujourd’hui par d’anciens élèves, et d’être intervenu dans une affaire judiciaire impliquant un religieux de l’institution, François Bayrou a démenti fermement à plusieurs reprises.”On fantasme le surhomme, le ministre ? On veut le mouiller ? C’est juste un quidam quelconque comme je suis une victime quelconque”, déclare sa fille.Pour elle, c’est le “déni collectif” qui a empêché son père, “comme tous les autres parents”, dit-elle, de comprendre “le système” et la “perversité” en place à Notre-Dame-de-Bétharram.- “Crime parfait” -Alain Esquerre a voulu dédier son récit de 250 pages “à tous les enfants victimes de violences physiques, morales et sexuelles commises par des adultes”.Le silence qui a prévalu jusqu’ici n’est “pas seulement celui d’une époque” mais celui “d’une nation” face à un “crime parfait”, commis sur des enfants “qui ont de très nombreuses raisons de ne pas parler”, estime l’ancien pensionnaire, victime lui-même de violences physiques.Il décrit un lieu conçu comme une “secte”, avec des enseignants jeunes, en début de carrière, face à des enfants “toujours en slip” lors des punitions ou dans la file de la douche hebdomadaire.On ne s’y fait pas agresser par malchance mais “selon une logique, un choix réfléchi”, analyse-t-il, face à la récurrence de témoignages d’enfants de familles monoparentales, élevés par une mère veuve ou une grand-mère pieuse.Les sévices défilent sous la plume de celui qui a recueilli, inlassablement, la parole de plus de 200 victimes depuis l’automne 2023 : les masturbations imposées sous la tente, les “douleurs anales aiguës” ressenties par un élève passé par la chambre d’un surveillant, les piqûres de seringues remplies d’eau dans les bras, qui font “un mal de chien” ; ou la “confession” qu’un prêtre fait subir à un jeune garçon, nu et agenouillé devant lui.Alain Esquerre évoque aussi ces repas où l’on ne mange pas à sa faim, malgré les 10.000 francs annuels de frais de scolarité, et revient sur la mort d’un enfant malade, une nuit au dortoir, alors qu’il est seulement sous la surveillance d’adolescents.Le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire il y a deux mois après une année d’enquête sur les plaintes. Un ex-surveillant de Bétharram a été mis en examen et placé en détention provisoire pour viol et agression sexuelle. Deux autres mis en cause ont bénéficié de la prescription des faits.

La Bourse de Paris termine en forte hausse, soulagée par les propos conciliants de Trump

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse mercredi, emportée par l’optimisme généralisé sur les marchés financiers après des propos plus conciliants de Donald Trump envers la Chine, qui laissent entrevoir une potentielle désescalade des tensions commerciales.L’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, a terminé en hausse de 2,13%, soit un gain de 155,89 points, pour s’établir à 7.482,36 points. La veille, il avait terminé en petite hausse de 0,56%.”Il s’agit d’une journée de soulagement, c’est le terme du jour”, résume Amélie Derambure, gérante multi-actifs chez Amundi, interrogée par l’AFP.Le président américain Donald Trump a reconnu mardi devant la presse que les surtaxes de 145% qu’il a lui-même imposées aux produits chinois étaient “très élevées” et qu’elles allaient “baisser de façon substantielle”. “Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre”, a-t-il assuré.Pékin a de son coté déclaré mercredi que “les portes du dialogue restaient grandes ouvertes”.La réaction des marchés financiers ne s’est pas fait attendre. “Tous les types d’actifs à risque ont progressé, des indices mondiaux au bitcoin”, résume Fawad Razaqzada, analyste de marché chez City Index.Ce “soulagement a permis aux marchés d’actions de reprendre de la hauteur”, confirme Mme Derambure. “Ils saluent toutes les nouvelles positives dans le sens d’un règlement plus favorable de la politique douanière de l’administration Trump.”Eurofins brilleLe géant des laboratoires d’analyses Eurofins a confirmé ses objectifs annuels, estimant que les droits de douane américains ne devraient pas avoir de conséquences sur ses coûts. Mais il dit faire preuve de prudence dans ce “climat économique incertain”.Des perspectives saluées en Bourse, puisque le titre d’Eurofins s’est envolé, terminant en hausse de 12,02% à 55,28 euros.OPmobility raviL’équipementier automobile OPmobility a fait part de ventes en progression début 2025. Il n’a pas constaté de baisse de volume de production des constructeurs automobiles depuis l’annonce par Donald Trump de droits de douane sur les véhicules importés aux Etats-Unis.Le titre du groupe a grimpé de 8,45% à 9,44 euros.

Madagascar: EDF entre au capital d’un projet de barrage à plus de 500 M EUR

Le géant public français de l’électricité EDF va entrer au capital d’un projet de barrage à Madagascar estimé à plus de 500 millions d’euros, ont annoncé mercredi les chefs d’Etat malgache et français à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron dans l’île-Etat de l’océan Indien.Ce barrage dont la construction est prévue à Tamatave, à 350 km de la capitale, près de la côte est de l’île, est l’un des deux projets hydroélectriques majeurs du pays, d’une puissance de 120 mégawatts.Sa mise en service est prévue “fin 2030″, a indiqué EDF dans un communiqué en précisant que le groupe français assurerait la direction technique du projet (études de faisabilité, construction, exploitation).”Le coût de la production est très élevé et l’accès de la population très faible”, avait observé devant la presse le président malgache Andry Rajoelina avant d’annoncer la signature par EDF de l’accord pour “rejoindre le projet Volobe”.L’entreprise française doit entrer, via sa filiale EDF Renouvelables, à hauteur de 37,5% au capital du consortium chargé du projet, la Compagnie générale d’hydroélectricité de Volobe (CGHV), d’après un communiqué de cette dernière.A ses côtés, le groupe panafricain Axian spécialisé dans les télécoms, l’énergie, les services financiers, la fintech et l’immobilier détiendra 37,5%, et les 25% restant seront détenus par la société d’investissement Africa50, crée par des pays africains et la Banque africaine de développement, a précisé EDF.Serpent de mer de cet Etat insulaire pauvre de l’océan Indien, ce projet de barrage a été lancé en 2017 par le prédécesseur d’Andry Rajoelina.Le coût de sa réalisation est chiffré entre 525 et 700 millions d’euros par la présidence française.L’ouvrage de 25 mètres de haut et de 300 mètres de large sur le fleuve Ivondro doit permettre “l’accès à l’électricité à près de 2 millions de personnes”, d’après le même communiqué de l’Elysée. Il doit permettre aussi de participer à la “décarbonation du mix électrique du pays”, a souligné EDF, selon lequel la production d’électricité du barrage est estimée à 750 gigawattheures par an, soit un tiers de la production d’électricité actuelle à Madagascar. L’arrivée d’EDF “va donner un vrai coup de boost” pour “donner confiance aux prêteurs”, a souligné le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures malgache, Olivier Jean-Baptiste, en saluant le “professionnalisme” d’EDF qui “donne un surplus dans le sérieux et l’accélération du projet”.Outre le soutien de l’Etat malgache, il bénéficie d’un financement assuré par des bailleurs internationaux et d’une garantie de la Banque Mondiale, a souligné EDF.

How US peace plan for Ukraine and Russia might look

The United States has piled pressure on Ukraine and Russia to find a peace agreement, with President Donald Trump and Vice President JD Vance threatening to walk away if a deal is not made.So what does Washington want? Some official demands have already been made public, and media outlets have reported on several unannounced plans for a US-led accord.- Ukraine gives up territory -Axios, citing a US plan presented to Ukrainian officials last week, said that Washington could offer “de facto” recognition of Russia’s occupation in Ukraine’s Donetsk, Luhansk, Kherson and Zaporizhzhia regions.Vice President JD Vance on Wednesday suggested US support to “freeze the territorial lines at some level close to where they are today.”But Kyiv has rejected that idea.”Our people will not accept a frozen conflict disguised as peace,” said Yulia Svyrydenko, Ukraine’s first deputy prime minister, in a post on X. – Russia gets Crimea -According to The Washington Post, the United States has offered to recognize Crimea — which Moscow annexed in 2014 in a widely condemned move — as Russian territory.That would meet a major demand of President Vladimir Putin, but the suggestion has enraged his Ukrainian counterpart Volodymyr Zelensky. “There is nothing to talk about. It is against our Constitution. This is our territory,” Zelensky told journalists this week.Trump lashed out Zelensky on Wednesday, saying his position will “do nothing but prolong” the war.- Ukraine can’t join NATO -The United States could guarantee to Russia that Ukraine will never join NATO, Axios reported, noting that admission to the European Union would still remain a possibility.Blocking Ukraine from joining the military alliance has long been a demand of Putin.- Ukarine gets security guarantee -According to Axios, Ukraine would get a “robust security guarantee” involving an ad hoc group of European and potentially non-European countries. It does not specify how this peacekeeping operation would function, or if the United States would be involved, the outlet reported. – End Russia sanctions, reconstruct Ukraine -The Trump administration could lift long-standing sanctions on Russia under a future agreement, Axios and the Washington Post reported, citing the US proposals submitted to Ukrainian officials. Axios stated that Ukraine would get compensation and assistance for post-war rebuilding, but did not specify how this would be funded. – US gets Ukraine minerals -The US plan refers to a Trump-backed proposal that would give the United States royalty payments on profits from Ukrainian mining of resources and rare minerals, Axios reported.Trump has framed the minerals deal as compensation for military and financial aid given to Kyiv by his predecessor, Joe Biden.Axios said the US president also wants the United States to operate the Zaporizhzhia nuclear power plant — the largest such facility in Europe. Zelensky has rejected this idea.burs-ld/tq/ph/ev/bjt/sms

Climat: Jane Fonda accuse Trump d’avoir passé “un pacte avec le diable”

“Nous savons de quel côté il est”: l’actrice et militante Jane Fonda a accusé mercredi le président américain Donald Trump d’avoir “passé un pacte avec le diable”, en référence à son soutien aux énergies fossiles.”Il est clair, pour tous ceux qui ont des yeux pour regarder, que le président Trump a passé un pacte avec le diable, le diable étant l’industrie des énergies fossiles”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés de responsables de Greenpeace.Connu pour ses positions climatosceptiques, Donald Trump a dès son retour au pouvoir le 20 janvier dénoncé l’Accord de Paris sur le climat. Il a depuis promis de “doper” l’extraction du charbon aux Etats-Unis et a plus largement entrepris de soutenir les énergies fossiles à coups de dérégulation.”Ces réglementations permettent à la population américaine et aux gens sur toute la planète de respirer un air propre, de boire de l’eau propre, et il est prêt à sacrifier tout ça”, a dénoncé Jane Fonda.”Alors nous savons de quel côté il est. Il est du côté de la mort, il est en train de nous tuer et de tuer la nature dont nous dépendons pour vivre”.Mais “malgré les tentatives de Donald Trump de démolir le multilatéralisme, de saper les processus internationaux pour protéger la nature”, “l’espoir pour l’avenir de la planète est toujours possible”, en agissant pour limiter la crise climatique, a plaidé la militante américaine de 87 ans.”Je ne sais pas si les gens réalisent ce qui vient vers nous, mais ce n’est pas la répétition d’une pièce de théâtre. C’est la réalité, et nous devons résister de toutes nos forces”, a-t-elle plaidé.”Généralement, lors de la Journée de la Terre (22 avril, ndlr), on dit +Réduire, réutiliser, recycler+. Mais cette année, nous disons +Réduire, réutiliser, résister”. 

I.Coast opposition calls marches against leader’s eviction from electoral raceWed, 23 Apr 2025 16:04:44 GMT

Ivory Coast’s main opposition party has called for “marches” outside courts on Thursday, six months ahead of a presidential election, in protest against the removal of its candidate from the race.An Abidjan court on Tuesday struck Tidjane Thiam off the electoral list — a decision that cannot be appealed and rules him out of standing …

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Jordan bans Muslim Brotherhood group

Jordan announced on Wednesday it was banning the activities of the Muslim Brotherhood, a transnational Islamist movement, accusing it of manufacturing and stockpiling weapons and planning to destabilise the kingdom.The move comes after authorities said they arrested 16 people, including members of the Brotherhood, over an alleged sabotage plot.”It has been decided to ban all activities of the so-called Muslim Brotherhood and to consider any activity (carried out by it) a violation of the provisions of the law,” Interior Minister Mazen al-Faraya told reporters.”It has also been decided to close any offices or headquarters used by the group, even if it is in partnership with any other parties,” he added.The Muslim Brotherhood has continued to operate in Jordan despite the country’s top court in 2020 ruling to dissolve it, with authorities turning a blind eye to its activities.The Brotherhood’s political wing, the Islamic Action Front, is Jordan’s main opposition party and the largest in parliament, having won 31 out of 138 seats in September elections.Faraya said Jordan would also be “confiscating the group’s assets in accordance with relevant judicial rulings, prohibit the promotion of the group’s ideas under penalty of legal accountability, and consider membership in it a prohibited act”.The capital Amman is home to several Muslim Brotherhood offices. The group often issues statements and organises rallies in solidarity with the Palestinians, especially since the start of the Gaza war in October 2023.Faraya said any collaboration with the Muslim Brotherhood was banned, as was publishing any content produced by the movement “and all its fronts and arms”.It was not immediately clear whether the ban applied to the Islamic Action Front.In a parliamentary session earlier this week, some legislators called to outlaw the activities of the Brotherhood and suspend MPs from the Islamic Action Front.- ‘Operating in the shadows’ -Jordan’s intelligence service on April 15 announced the arrests of 16 people on “terrorism” charges, accusing them, among other things, of manufacturing and possessing weapons such as rockets.The Muslim Brotherhood has denied being aware of any plot, dismissing it as the acts of individuals in support of the Palestinian “resistance”.The group said it has always supported “Jordan’s security and stability”.Faraya charged that the group’s members “are operating in the shadows and engage in activities that could undermine stability and security”.He added that authorities had found “explosives and weapons transported between Jordanian cities and stored in residential areas”, as well as covert missile manufacturing facilities and “training and recruitment operations” linked to the group.”No country can accept” such activities, the minister said.Amman had tolerated the group for decades, but since 2014 authorities have considered it illegal, arguing its licence was not renewed under a 2014 law.The Brotherhood argues that it had already obtained licences under previous laws in the 1940s and 1950s.It continued to operate, but its relations with the state deteriorated after the government in 2015 authorised a splinter group, the Muslim Brotherhood Association.The Brotherhood, banned in several other Arab countries, has had grassroots support in Jordan for decades.Ahmad Safadi, speaker of the Jordanian parliament’s lower house, said in response to Faraya’s announcement that Jordan respected the rule of law, and “no entity is outside the authority and power of the state”.He said the legislature would support “all steps announced by the interior minister to safeguard the kingdom’s security and stability in the face of suspicious attempts directed from abroad”.