Un volcan indonésien crache une colonne de cendres de 10 kilomètres

Un volcan de l’est de l’Indonésie est entré en éruption vendredi, crachant une colonne de cendres en fusion de 10 kilomètres, quatre semaines après une précédente éruption qui avait provoqué l’annulation de dizaines de vols à Bali.Situé sur l’île touristique de Florès, le mont Lewotobi Laki-Laki, qui culmine à 1.584 mètres, est entré en éruption à 20H48 heure locale (12H48 GMT), a déclaré l’agence de volcanologie nationale, dans un communiqué, précisant que la hauteur du panache “a été mesurée à environ 10.000 mètres au-dessus du sommet”.Cette éruption a été déclenchée par une accumulation de gaz ces dernières semaines, a pour sa part expliqué le chef de l’agence, Muhammad Wafid, dans un communiqué. Il a également alerté sur la possibilité, en cas de fortes pluies, de lahars, des coulées de boue ou de débris composées de matières volcaniques, particulièrement dangereuses pour les communautés proches des rivières.Aucun dégât ni victime n’est répertorié pour le moment. Les touristes et la population locale ont reçu pour instructions d’éviter toute activité dans un rayon de 6 km autour du volcan, a précisé M. Wafid.Des photos partagées par l’agence de géologie montrent un éclair volcanique au sommet du panache de fumée.Le mois dernier, ce volcan avait déjà craché une colonne de cendres qui était montée jusqu’à 18 kilomètres dans le ciel, provoquant l’annulation de 24 vols à l’aéroport international de Bali. Après l’éruption de vendredi, aucun vol n’a pour l’instant été reporté ou annulé. Laki-Laki, qui signifie “homme” en indonésien, est accolé à un autre volcan plus calme mais plus haut, culminant à 1.703 mètres, le Perempuan, ce qui signifie “femme”.L’Indonésie, un vaste archipel, connaît une activité sismique et volcanique fréquente en raison de sa position sur le “Cercle de feu” du Pacifique.

Un volcan indonésien crache une colonne de cendres de 10 kilomètres

Un volcan de l’est de l’Indonésie est entré en éruption vendredi, crachant une colonne de cendres en fusion de 10 kilomètres, quatre semaines après une précédente éruption qui avait provoqué l’annulation de dizaines de vols à Bali.Situé sur l’île touristique de Florès, le mont Lewotobi Laki-Laki, qui culmine à 1.584 mètres, est entré en éruption à 20H48 heure locale (12H48 GMT), a déclaré l’agence de volcanologie nationale, dans un communiqué, précisant que la hauteur du panache “a été mesurée à environ 10.000 mètres au-dessus du sommet”.Cette éruption a été déclenchée par une accumulation de gaz ces dernières semaines, a pour sa part expliqué le chef de l’agence, Muhammad Wafid, dans un communiqué. Il a également alerté sur la possibilité, en cas de fortes pluies, de lahars, des coulées de boue ou de débris composées de matières volcaniques, particulièrement dangereuses pour les communautés proches des rivières.Aucun dégât ni victime n’est répertorié pour le moment. Les touristes et la population locale ont reçu pour instructions d’éviter toute activité dans un rayon de 6 km autour du volcan, a précisé M. Wafid.Des photos partagées par l’agence de géologie montrent un éclair volcanique au sommet du panache de fumée.Le mois dernier, ce volcan avait déjà craché une colonne de cendres qui était montée jusqu’à 18 kilomètres dans le ciel, provoquant l’annulation de 24 vols à l’aéroport international de Bali. Après l’éruption de vendredi, aucun vol n’a pour l’instant été reporté ou annulé. Laki-Laki, qui signifie “homme” en indonésien, est accolé à un autre volcan plus calme mais plus haut, culminant à 1.703 mètres, le Perempuan, ce qui signifie “femme”.L’Indonésie, un vaste archipel, connaît une activité sismique et volcanique fréquente en raison de sa position sur le “Cercle de feu” du Pacifique.

Droits de douane: le Brésil à la fois soulagé et mobilisé contre une “injustice”

Soulagé que certains secteurs importants de son économie aient été épargnés par les surtaxes douanières de Donald Trump, le Brésil s’est montré néanmoins jeudi déterminé à se battre contre l'”injustice”, en misant d’abord sur la négociation.Le président américain a infligé mercredi un coup sévère à la plus grande économie d’Amérique latine en signant un décret imposant 50% de surtaxes douanières à une bonne part de ses exportations vers les Etats-Unis, à partir du 6 août.Tout en dénonçant une atteinte à la “souveraineté”, le gouvernement du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva veut en priorité obtenir gain de cause par le dialogue.”La négociation n’est par terminée, elle commence aujourd’hui”, a déclaré à TV Globo le vice-président Geraldo Alckmin, principal responsable des tractations avec Washington.Selon lui, la surtaxe de 50% sera appliquée à des produits exportés pour 14,5 milliards de dollars vers les Etats-Unis l’an dernier, soit 35,9% du total.Près de 700 autres produits, comme les avions, le jus d’orange ou le pétrole, ont été épargnés, et ne seront soumis qu’aux droits de douane de 10% déjà annoncés en avril.”Nous sommes sur un point de départ plus favorable que l’on pouvait l’imaginer, mais encore loin du point d’arrivée”, a affirmé le ministre des Finances, Fernando Haddad, voyant “beaucoup d’injustice dans les mesures” de Washington.Il a évoqué un entretien prévu avec son homologue américain, le secrétaire au Trésor Scott Bessent, sans indication de date.- Motivation politique -Les droits de douane imposés au Brésil sont parmi les plus élevés infligés par l’administration Trump à ses partenaires commerciaux. Des biens dont il est le premier exportateur mondial, comme le café ou la viande, seront bien soumis à la surtaxe de 50%.”Ce sont des mesures dures, qui auront un vrai impact sur des secteurs importants de l’économie brésilienne”, dit à l’AFP Reginaldo Nogueira, économiste et directeur de l’école de commerce brésilienne Ibmec.”Les exemptions aident à atténuer une partie de la pression sur le Brésil, mais elles préservent avant tout des biens stratégiques pour l’économie américaine”, souligne-t-il.Le gouvernement devrait dévoiler dans les prochains jours un plan de soutien pour les secteurs exportateurs qui seront les plus durement touchés. Ce taux punitif n’a pas d’abord une justification économique, contrairement à d’autres pays ciblés, puisque les Etats-Unis n’accusent pas de déficit commercial avec le Brésil.Il revêt avant tout une motivation politique: le locataire de la Maison Blanche dénonce une supposée “chasse aux sorcières” contre l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro (2019-2022), allié d’extrême droite jugé pour tentative de coup d’Etat.- “Ingérence inacceptable” -Des arguments rejetés en bloc par un Lula qui soigne sa popularité auparavant en berne en se posant en garant de la “souveraineté nationale”.Selon un sondage réalisé avant les dernières annonces américaines et publié jeudi par l’institut AtlasIntel, son taux d’opinions favorables a atteint 50,2%, redevenant majoritaire pour la première fois depuis le mois d’octobre.”Le gouvernement brésilien considère comme injustifiable l’utilisation d’arguments politiques pour valider” la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis, a dit le président brésilien mercredi.Le même jour, Washington a également dégainé de nouvelles sanctions contre le juge Alexandre de Moraes, chargé du procès Bolsonaro à la Cour suprême brésilienne.Ces sanctions entraînent le gel des éventuels avoirs détenus par le juge Moraes aux Etats-Unis ainsi que l’interdiction pour des citoyens ou entreprises américaines de faire affaire avec lui. Il “n’a pas de biens aux Etats-Unis”, a répondu à l’AFP une source de la Cour suprême.Pour Lula, c’est une “ingérence inacceptable dans la justice brésilienne”, due à “l’action de politiciens brésiliens qui trahissent notre patrie en défense de leurs propres intérêts”.Il vise sans le citer Eduardo Bolsonaro, fils de l’ex-président, qui a mis entre parenthèses son mandat de député pour pratiquer un efficace lobbying auprès des autorités américaines contre les autorités brésiliennes, et notamment la magistrature.

Droits de douane: le Brésil à la fois soulagé et mobilisé contre une “injustice”

Soulagé que certains secteurs importants de son économie aient été épargnés par les surtaxes douanières de Donald Trump, le Brésil s’est montré néanmoins jeudi déterminé à se battre contre l'”injustice”, en misant d’abord sur la négociation.Le président américain a infligé mercredi un coup sévère à la plus grande économie d’Amérique latine en signant un décret imposant 50% de surtaxes douanières à une bonne part de ses exportations vers les Etats-Unis, à partir du 6 août.Tout en dénonçant une atteinte à la “souveraineté”, le gouvernement du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva veut en priorité obtenir gain de cause par le dialogue.”La négociation n’est par terminée, elle commence aujourd’hui”, a déclaré à TV Globo le vice-président Geraldo Alckmin, principal responsable des tractations avec Washington.Selon lui, la surtaxe de 50% sera appliquée à des produits exportés pour 14,5 milliards de dollars vers les Etats-Unis l’an dernier, soit 35,9% du total.Près de 700 autres produits, comme les avions, le jus d’orange ou le pétrole, ont été épargnés, et ne seront soumis qu’aux droits de douane de 10% déjà annoncés en avril.”Nous sommes sur un point de départ plus favorable que l’on pouvait l’imaginer, mais encore loin du point d’arrivée”, a affirmé le ministre des Finances, Fernando Haddad, voyant “beaucoup d’injustice dans les mesures” de Washington.Il a évoqué un entretien prévu avec son homologue américain, le secrétaire au Trésor Scott Bessent, sans indication de date.- Motivation politique -Les droits de douane imposés au Brésil sont parmi les plus élevés infligés par l’administration Trump à ses partenaires commerciaux. Des biens dont il est le premier exportateur mondial, comme le café ou la viande, seront bien soumis à la surtaxe de 50%.”Ce sont des mesures dures, qui auront un vrai impact sur des secteurs importants de l’économie brésilienne”, dit à l’AFP Reginaldo Nogueira, économiste et directeur de l’école de commerce brésilienne Ibmec.”Les exemptions aident à atténuer une partie de la pression sur le Brésil, mais elles préservent avant tout des biens stratégiques pour l’économie américaine”, souligne-t-il.Le gouvernement devrait dévoiler dans les prochains jours un plan de soutien pour les secteurs exportateurs qui seront les plus durement touchés. Ce taux punitif n’a pas d’abord une justification économique, contrairement à d’autres pays ciblés, puisque les Etats-Unis n’accusent pas de déficit commercial avec le Brésil.Il revêt avant tout une motivation politique: le locataire de la Maison Blanche dénonce une supposée “chasse aux sorcières” contre l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro (2019-2022), allié d’extrême droite jugé pour tentative de coup d’Etat.- “Ingérence inacceptable” -Des arguments rejetés en bloc par un Lula qui soigne sa popularité auparavant en berne en se posant en garant de la “souveraineté nationale”.Selon un sondage réalisé avant les dernières annonces américaines et publié jeudi par l’institut AtlasIntel, son taux d’opinions favorables a atteint 50,2%, redevenant majoritaire pour la première fois depuis le mois d’octobre.”Le gouvernement brésilien considère comme injustifiable l’utilisation d’arguments politiques pour valider” la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis, a dit le président brésilien mercredi.Le même jour, Washington a également dégainé de nouvelles sanctions contre le juge Alexandre de Moraes, chargé du procès Bolsonaro à la Cour suprême brésilienne.Ces sanctions entraînent le gel des éventuels avoirs détenus par le juge Moraes aux Etats-Unis ainsi que l’interdiction pour des citoyens ou entreprises américaines de faire affaire avec lui. Il “n’a pas de biens aux Etats-Unis”, a répondu à l’AFP une source de la Cour suprême.Pour Lula, c’est une “ingérence inacceptable dans la justice brésilienne”, due à “l’action de politiciens brésiliens qui trahissent notre patrie en défense de leurs propres intérêts”.Il vise sans le citer Eduardo Bolsonaro, fils de l’ex-président, qui a mis entre parenthèses son mandat de député pour pratiquer un efficace lobbying auprès des autorités américaines contre les autorités brésiliennes, et notamment la magistrature.

Mort de Karine Esquivillon: procès pour meurtre requis contre son mari

Le parquet de La-Roche-sur-Yon a requis le renvoi devant la cour d’assises de Michel Pialle pour le meurtre en 2023 de Karine Esquivillon, portée disparue en Vendée jusqu’à ce que son mari avoue l’avoir tuée, a-t-on appris vendredi auprès de la procureure.Sarah Huet a affirmé à l’AFP avoir “rendu un réquisitoire définitif aux fins de mise en accusation devant la cour d’assises de Vendée du chef de meurtre par conjoint”, confirmant une information du Parisien. Lors de ses aveux en juin 2023, Michel Pialle, tireur sportif possédant plusieurs armes à feu, avait reconnu avoir tué sa compagne au mois de mars d’un coup de carabine. Il avait alors expliqué que le coup était parti accidentellement alors qu’il prenait cette carabine en photo en vue de la mettre en vente, et n’avait pas remarqué que celle-ci était chargée. “Michel Pialle conteste toujours les faits, et les investigations malgré toutes les conjectures tracées par l’accusation n’ont pu établir aucun mobile”, ont réagi auprès de l’AFP ses avocats, Mes Antoine Ory et Aristote Toussaint.L’autopsie a confirmé que la victime avait reçu une balle dans le thorax.  Sur les indications du mis en cause, le corps de Karine Esquivillon avait été retrouvé dans un bois à quelques kilomètres du domicile du couple.Après les faits, Michel Pialle avait fait passer l’absence de son épouse, 54 ans et mère de cinq enfants, pour une disparition volontaire, prévenant les gendarmes et lançant plusieurs appels sur les réseaux sociaux.”Dans un contexte de séparation, Michel Pialle a tué Karine Esquivillon avec une carabine 22 long rifle puis a dissimulé son corps et usé de stratagèmes pour faire croire à ses enfants qu’elle était encore en vie. Aujourd’hui, il prétend que le coup de feu a été tiré de manière accidentelle. Ses versions changeantes et abracadabrantesques ne sauraient convaincre et ne sont qu’une souffrance de plus infligée aux enfants de Karine et notamment à sa fille aînée, Eva-Louise”, a affirmé Me Pauline Rongier, avocate de cette dernière. “C’est sans surprise que le parquet demande son renvoi devant la cour d’assises pour meurtre sur conjoint”, a-t-elle ajouté.Marié depuis huit ans, le couple vivait à Maché avec deux de leurs enfants, nés en 2009 et 2011. 

France: plus de décès que de naissances à mi-2025

La France a enregistré sur les six premiers mois de l’année plus de décès que de naissances, selon des données publiées vendredi par l’Insee, qui juge “possible” un solde naturel de population négatif sur l’année civile 2025, ce qui serait une première depuis 1944.Entre janvier et juin, 330.999 personnes sont décédées en France, tandis que 317.340 bébés ont vu le jour sur la même période, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statique (Insee).Le solde naturel de la population est donc négatif à mi-2025: -13.659 personnes.Deux mouvement démographiques expliquent le phénomène.Le nombre moyen de naissances par jour a continué cette année de reculer au premier semestre (-2,2% par rapport à la même période l’an dernier). Une tendance qui s’explique principalement par la baisse de la fécondité, soit celle du nombre d’enfants par femme, provoquée par différents facteurs (difficultés à accéder à un emploi stable, changement d’aspirations, inquiétude au sujet de l’avenir de la planète, problèmes d’infertilité.).En parallèle, le nombre de décès quotidien moyen a augmenté de 2,5% sur les six premiers mois de l’année comparé à 2024. Ce phénomène, attendu des démographes, se produit en raison de l’arrivée à des âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom.Si ces deux tendances se poursuivent, le solde naturel annuel de la France pourrait devenir, en 2025, négatif pour la première fois sur une année civile depuis 1944. Il était devenu négatif en mai dernier sur 12 mois glissants : de juin 2024 à mai 2025, il y ainsi eu 1.500 décès de plus que de naissances, selon l’analyse faite par l’AFP des données actualisées au 1er août. Mais en juin, il est redevenu positif sur 12 mois, avec 2.215 naissances de plus que de décès. “Un solde négatif est de l’ordre du possible” en 2025, a dit l’Insee à l’AFP, tout en précisant qu’il ne faisait pas de “prévisions précises”.”Il s’agit d’un phénomène que nous avions vu venir, la France va peut-être franchir une barrière symbolique”, déclare à l’AFP Didier Breton, professeur de démographie à l’Université de Strasbourg, appelant toutefois à la prudence, les grippes pouvant “avoir fait mourir des gens plus tôt dans l’année”.Pour ce spécialiste, “la France est en train de devenir comme les autres pays européens”.Dans l’Union européenne, seuls six pays sur 27 affichaient encore un solde naturel positif en 2024, selon Eurostat: Chypre, la France, l’Irlande, le Luxembourg, Malte et la Suède. Le Danemark était stable, les autres nations affichaient un solde négatif.

L’emploi s’est nettement affaibli aux États-Unis, pression accrue sur la Fed

Le marché du travail s’est nettement affaibli ces derniers mois aux États-Unis, selon les données officielles publiées vendredi, affichant beaucoup moins de créations d’emplois qu’initialement estimé, un constat de nature à accentuer la pression sur la banque centrale.La première économie mondiale a créé 73.000 emplois en juillet, moins qu’attendu par les analystes, selon le rapport mensuel du ministère du Travail. Surtout, les créations d’emplois pendant les mois de mai et de juin ont été fortement révisées à la baisse. Les chiffres corrigés (19.000 en mai et 14.000 en juin) s’affichent ainsi au plus bas depuis la pandémie de Covid-19.Les corrections sont “bien supérieures à la normale”, est-il relevé dans le rapport. Ce sont 258.000 créations d’emplois qui se sont évaporées des statistiques sur ces deux mois.L’exécutif américain ne cesse d’affirmer que l’économie est rugissante, tout en appelant avec insistance la Réserve fédérale (Fed) à la soutenir davantage.Les créations d’emplois se sont concentrées dans un nombre réduit de secteurs (santé et services sociaux), alors que des emplois ont continué à être détruits au niveau de l’État fédéral, conformément au vÅ“u du gouvernement républicain.L’appareil fédéral compte 84.000 emplois en moins depuis janvier, mois au cours duquel Donald Trump a été investi pour un second mandat.Le taux de chômage a légèrement progressé à 4,2%, contre 4,1% en juin. – Nouvelle donne -Les analystes s’attendaient à voir le marché du travail américain, jusqu’ici considéré comme proche du plein emploi, se craqueler sous l’effet du ralentissement économique induit par l’offensive protectionniste de Donald Trump.Ils ont été surpris par l’ampleur des changements, “comme un signal en provenance d’une planète très différente de celle qu’on connaissait hier”, selon les mots de Carl Weinberg, économiste à HFE.”C’est un rapport qui change la donne. Le marché du travail se détériore rapidement”, réagit dans une note l’économiste de la banque Navy Federal Credit Union, Heather Long.Au total, les États-Unis n’ont “créé en moyenne que 35.000 emplois au cours des trois derniers mois”, souligne-t-elle, ajoutant que la Réserve fédérale devait “sérieusement envisager une baisse des taux en septembre” pour soutenir l’économie.Les projections des investisseurs sur le niveau futur des taux directeurs de la banque centrale ont immédiatement changé. Ils sont davantage à miser sur une baisse des taux lors de la réunion de septembre, ce qui a fait baisser les taux d’emprunt de l’État fédéral et le dollar.Heather Long considère qu’il devient urgent de lever les incertitudes entourant l’offensive protectionniste du gouvernement: “Plus cette instabilité tarifaire durera, plus ce contexte de faible recrutement risque de se transformer en licenciements”, pressent-elle.- Attendre d’y voir plus clair -Mercredi, la Fed a laissé ses taux directeurs inchangés pour la cinquième fois d’affilée, son président Jerome Powell estimant qu’elle pouvait encore se permettre d’attendre d’y voir plus clair quant aux répercussions économiques des droits de douane. Deux des douze membres du comité de politique monétaire (FOMC) ont manifesté leur désaccord. Vendredi, avant l’ouverture de Wall Street et la publication des chiffres de l’emploi, ces gouverneurs dissidents ont publié des communiqués expliquant leur position. Ils estiment qu’il aurait fallu agir vite, en baissant les taux, plutôt qu’attendre d’assister à la dégradation de l’activité économique et des conditions d’emploi.Une baisse des taux aurait “protégé de manière préventive” l’économie et le marché du travail, argumente la gouverneure Michelle Bowman. Son collègue Christopher Waller a considéré de son côté que l’approche attentiste de la Fed était “excessivement prudente”.Le président Donald Trump, qui réclame inlassablement une diminution des taux directeurs, a traité vendredi matin sur son réseau social Truth Jerome Powell d'”ABRUTI têtu”.”S’IL CONTINUE à REFUSER” de baisser les taux, les autres responsables de la Fed “DOIVENT PRENDRE LE CONTRÔLE”, a-t-il écrit, comme souvent en majuscules.Selon Jamie Cox, du groupe Harris Financial, “Powell va regretter d’avoir laissé les taux inchangés cette semaine”. La Fed, ajoute-t-il, “devra baisser les taux en septembre et cela pourrait être d’un demi point d’un coup pour rattraper le temps perdu”.