US migrant raids spark boom for private detention providers

Donald Trump’s promise to carry out the largest deportation operation in US history has appalled some Americans. But others are cashing in on the boom in demand for private detention centers.Migrants captured by Immigration and Customs Enforcement agents need to be temporarily housed in places like the facility being readied in California City, prior to deportation.”When you talk to the majority of residents here, they have a favorable perspective on it,” said Marquette Hawkins, mayor of the hardscrabble settlement of 15,000 people, 100 miles (160 kilometres) north of Los Angeles.”They look at the economic impact, right?”California City is to be home to a sprawling detention center that will be operated by CoreCivic, one of the largest companies in the private detention sector.The company, which declined AFP requests for an interview, says the facility would generate around 500 jobs, and funnel $2 million in tax revenue to the city.”Many of our residents have already been hired out there to work in that facility,” Hawkins told AFP.”Any revenue source that is going to assist the town in rebuilding itself, rebranding itself, is going to be seen as a plus,” he said.- Boom -Trump’s ramped-up immigration arrests, like those that provoked protests in Los Angeles, saw a record 60,000 people in detention in June, according to ICE figures.Those same figures show the vast majority have no conviction, despite the president’s election campaign promises to go after hardened criminals.More than 80 percent of detainees are in facilities run by the private sector, according to the TRAC project at Syracuse University. And with Washington’s directive to triple the number of daily arrests — and $45 billion earmarked for new detention centers — the sector is looking at an unprecedented boom. “Never in our 42-year company history have we had so much activity and demand for our services as we are seeing right now,” Damon Hininger, executive director of CoreCivic, said in a May call with investors.When Trump took office in January, some 107 centers were operating. The number now hovers around 200. For Democratic politicians, this proliferation is intentional.”Private prison companies are profiting from human suffering, and Republicans are allowing them to get away with it,” Congresswoman Norma Torres told reporters outside a detention center in the southern California city of Adelanto.At the start of the year, there were three people detained there; there are now hundreds, each one of them attracting a daily stipend of taxpayer cash for the operator. Torres was refused permission to visit the facility, run by the privately owned GEO Group, because she had not given seven days’ notice, she said.”Denying members of Congress access to private detention facilities like Adelanto isn’t just disrespectful, it is dangerous, it is illegal, and it is a desperate attempt to hide the abuse happening behind these walls,” she said.”We’ve heard the horrifying stories of detainees being violently arrested, denied basic medical care, isolated for days, and left injured without treatment,” she added.Kristen Hunsberger, a staff attorney at the Law Center for Immigrant Advocates, said one client complained of having to wait “six or seven hours to get clean water.”It is “not sanitary and certainly not… in compliance with just basic human rights.”Hunsberger, who spends hours on the road going from one center to another to locate her clients, says many have been denied access to legal counsel, a constitutional right in the United States. Both GEO and ICE have denied allegations of mistreatment at the detention centers.”Claims there is overcrowding or subprime conditions in ICE facilities are categorically FALSE,” said Tricia McLaughlin, the assistant secretary at the Department of Homeland Security.”All detainees are provided with proper meals, medical treatment and have opportunities to communicate with their family members and lawyers.” – ‘Strategy’ -But some relatives of detainees tell a different story.Alejandra Morales, an American citizen, said her undocumented husband was detained incommunicado for five days in Los Angeles before being transferred to Adelanto. In the Los Angeles facility, “they don’t even let them brush their teeth, they don’t let them bathe, nothing. They have them all sleeping on the floor, in a cell, all together,” she said. Hunsberger said that for detainees and their relatives, the treatment appears to be deliberate.”They’re starting to feel that this is a strategy to wear people down, to have them in these inhumane conditions, and then pressure them to sign something where they could then agree to being deported,” she said.

Israël annonce avoir parachuté de l’aide sur la bande Gaza

Israël a annoncé dimanche avoir parachuté de l’aide humanitaire sur la bande de Gaza, après des semaines de pression internationale pour permettre l’arrivée de vivres et autres denrées vitales à la population affamée, dans le territoire palestinien ravagé par plus de 21 mois de guerre.Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture et de biens de première nécessité.Le parachutage a été “mené en coordination avec des organisations internationales et dirigé par le Cogat (un organisme du ministère de la Défense, NDLR)”, a indiqué l’armée dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche sur Telegram précisant qu’il était constitué de “sept lots d’aide contenant de la farine, du sucre et des conserves”.La Défense civile du territoire palestinien a annoncé samedi la mort de 40 personnes dans des bombardements et des tirs israéliens. Dans la nuit, le ministère des Affaires étrangères a annoncé “+une pause humanitaire+ dans les centres civils et les corridors humanitaires pour permettre la distribution de l’aide humanitaire”, faisant porter à l’ONU la responsabilité de son blocage.- Bateau intercepté -L’ONU et des ONG s’alarment d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d’habitants.Un bateau exploité par le mouvement propalestinien “Flottille pour la liberté” qui se dirigeait vers Gaza chargé d’aide a été intercepté par l’armée israélienne, selon des images diffusées en direct samedi par le groupe.Son interception a été confirmée par Israël qui a indiqué que le navire faisait à présent “route en toute sécurité vers les côtes d’Israël”.Pressée notamment par Paris, Berlin et Londres de “lever immédiatement les restrictions sur l’acheminement de l’aide”, l’armée israélienne avait annoncé samedi que les premiers parachutages menés par des pays étrangers reprendraient le soir même. Cette méthode, déjà mise en oeuvre en 2024 notamment par les Emirats arabes unis, la Jordanie et la France, avait été décriée par nombre de responsables humanitaires, qui l’avaient jugée dangereuse et de portée limitée, soulignant qu’elle ne pouvait se substituer à la voie terrestre. Samedi, le Royaume-Uni a annoncé se préparer à larguer de l’aide et à évacuer des “enfants ayant besoin d’une assistance médicale”, en collaboration avec “des partenaires tels que la Jordanie”.Les Emirats ont déclaré qu’ils reprenaient “immédiatement” les parachutages.Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a estimé samedi que la reprise des parachutages constituait une réponse “inefficace” à la catastrophe humanitaire en cours.”Les largages aériens ne mettront pas fin à la famine qui s’aggrave. Ils sont coûteux, inefficaces et peuvent même tuer des civils affamés”, a-t-il déclaré.”Nous ne pouvons pas accepter que les populations, et des enfants en grand nombre, meurent de faim”, a déclaré dans un communiqué le président français Emmanuel Macron, après un échange avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.- “Nouvelle dynamique” -Selon lui, une conférence lundi et mardi au siège de l’ONU à New York “doit ouvrir une nouvelle dynamique en faveur d’un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, sur la base des deux Etats, seule solution à même de garantir la paix et la sécurité pour tous dans la région”.Samedi, la Défense civile a annoncé la mort de 40 personnes, notamment dans des frappes israéliennes à Gaza-ville, dans le nord, dans le secteur de Khan Younès, dans le sud, et dans le camp de Nousseirat, dans le centre de Gaza.Selon cette organisation de secouristes, 14 personnes ont été tuées par des tirs israéliens alors qu’elles attendaient de l’aide humanitaire en différents lieux du territoire, dont l’une tuée quand les soldats ont ouvert le feu sur un groupe de civils réunis au nord-ouest de Gaza-ville.Des témoins ont indiqué à l’AFP que plusieurs milliers de personnes s’étaient alors rassemblées dans cette zone.L’un d’eux, Abou Samir Hamoudeh, 42 ans, a affirmé que l’armée avait ouvert le feu “lorsque les gens ont tenté de s’approcher du point de distribution” situé près d’un poste militaire.L’armée israélienne a déclaré à l’AFP que les soldats avaient procédé à des “tirs d’avertissement” après avoir identifié une “menace immédiate”.Les restrictions imposées aux médias par Israël et les difficultés d’accès à plusieurs zones empêchent l’AFP de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.733 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. A Tel Aviv, des proches de la cinquantaine d’otages, morts ou vivants, encore retenus à Gaza, ont une nouvelle fois manifesté samedi pour réclamer la fin de la guerre et un accord permettant le retour de leurs proches. 

Israël annonce avoir parachuté de l’aide sur la bande Gaza

Israël a annoncé dimanche avoir parachuté de l’aide humanitaire sur la bande de Gaza, après des semaines de pression internationale pour permettre l’arrivée de vivres et autres denrées vitales à la population affamée, dans le territoire palestinien ravagé par plus de 21 mois de guerre.Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture et de biens de première nécessité.Le parachutage a été “mené en coordination avec des organisations internationales et dirigé par le Cogat (un organisme du ministère de la Défense, NDLR)”, a indiqué l’armée dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche sur Telegram précisant qu’il était constitué de “sept lots d’aide contenant de la farine, du sucre et des conserves”.La Défense civile du territoire palestinien a annoncé samedi la mort de 40 personnes dans des bombardements et des tirs israéliens. Dans la nuit, le ministère des Affaires étrangères a annoncé “+une pause humanitaire+ dans les centres civils et les corridors humanitaires pour permettre la distribution de l’aide humanitaire”, faisant porter à l’ONU la responsabilité de son blocage.- Bateau intercepté -L’ONU et des ONG s’alarment d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d’habitants.Un bateau exploité par le mouvement propalestinien “Flottille pour la liberté” qui se dirigeait vers Gaza chargé d’aide a été intercepté par l’armée israélienne, selon des images diffusées en direct samedi par le groupe.Son interception a été confirmée par Israël qui a indiqué que le navire faisait à présent “route en toute sécurité vers les côtes d’Israël”.Pressée notamment par Paris, Berlin et Londres de “lever immédiatement les restrictions sur l’acheminement de l’aide”, l’armée israélienne avait annoncé samedi que les premiers parachutages menés par des pays étrangers reprendraient le soir même. Cette méthode, déjà mise en oeuvre en 2024 notamment par les Emirats arabes unis, la Jordanie et la France, avait été décriée par nombre de responsables humanitaires, qui l’avaient jugée dangereuse et de portée limitée, soulignant qu’elle ne pouvait se substituer à la voie terrestre. Samedi, le Royaume-Uni a annoncé se préparer à larguer de l’aide et à évacuer des “enfants ayant besoin d’une assistance médicale”, en collaboration avec “des partenaires tels que la Jordanie”.Les Emirats ont déclaré qu’ils reprenaient “immédiatement” les parachutages.Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a estimé samedi que la reprise des parachutages constituait une réponse “inefficace” à la catastrophe humanitaire en cours.”Les largages aériens ne mettront pas fin à la famine qui s’aggrave. Ils sont coûteux, inefficaces et peuvent même tuer des civils affamés”, a-t-il déclaré.”Nous ne pouvons pas accepter que les populations, et des enfants en grand nombre, meurent de faim”, a déclaré dans un communiqué le président français Emmanuel Macron, après un échange avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.- “Nouvelle dynamique” -Selon lui, une conférence lundi et mardi au siège de l’ONU à New York “doit ouvrir une nouvelle dynamique en faveur d’un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, sur la base des deux Etats, seule solution à même de garantir la paix et la sécurité pour tous dans la région”.Samedi, la Défense civile a annoncé la mort de 40 personnes, notamment dans des frappes israéliennes à Gaza-ville, dans le nord, dans le secteur de Khan Younès, dans le sud, et dans le camp de Nousseirat, dans le centre de Gaza.Selon cette organisation de secouristes, 14 personnes ont été tuées par des tirs israéliens alors qu’elles attendaient de l’aide humanitaire en différents lieux du territoire, dont l’une tuée quand les soldats ont ouvert le feu sur un groupe de civils réunis au nord-ouest de Gaza-ville.Des témoins ont indiqué à l’AFP que plusieurs milliers de personnes s’étaient alors rassemblées dans cette zone.L’un d’eux, Abou Samir Hamoudeh, 42 ans, a affirmé que l’armée avait ouvert le feu “lorsque les gens ont tenté de s’approcher du point de distribution” situé près d’un poste militaire.L’armée israélienne a déclaré à l’AFP que les soldats avaient procédé à des “tirs d’avertissement” après avoir identifié une “menace immédiate”.Les restrictions imposées aux médias par Israël et les difficultés d’accès à plusieurs zones empêchent l’AFP de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.733 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. A Tel Aviv, des proches de la cinquantaine d’otages, morts ou vivants, encore retenus à Gaza, ont une nouvelle fois manifesté samedi pour réclamer la fin de la guerre et un accord permettant le retour de leurs proches. 

L’Equateur expulse des centaines de détenus colombiens

Des centaines de détenus colombiens expulsés par l’Equateur pour désengorger ses prisons sont rentrés samedi dans leur pays en traversant à pied un pont international, déclenchant les protestations de Bogota qui a dénoncé une opération “unilatérale” l’ayant pris au dépourvu.Surveillés par des dizaines de policiers et militaires équatoriens, les prisonniers colombiens en uniforme orange ont traversé en rang le pont de Rumichacha, la principale voie de communication entre les deux pays, a constaté un journaliste de l’AFP.”On nous a expulsé vers la Colombie et nous voilà”, a raconté à l’AFP Juan Ramirez, qui a dit avoir passé 15 mois dans la prison équatorienne de Latacunga où la nourriture faisait défaut. “Une odyssée très dure là-dedans, plus d’un de mes compagnons est mort de faim”, a-t-il affirmé.”Au moins maintenant ils nous ont amenés ici”, a-t-il poursuivi. “Même l’immigration colombienne ne savait pas que nous arrivions, ça s’est fait d’un instant à l’autre, sans préavis”.Le gouvernement équatorien a dit avoir ordonné cette expulsion massive, qui a débuté vendredi, pour désengorger ses prisons, où les affrontements récurrents entre gangs rivaux ont fait près de 500 morts depuis 2021.Depuis son arrivée au pouvoir en novembre 2023, le président Daniel Noboa s’efforce de réduire la surpopulation carcérale chronique. Le nombre de détenus en Equateur est ainsi passé de 39.000 lors de sa prise de fonctions à 31.000 en janvier dernier, pour une capacité totale de 30.000 places.Avant ces expulsions, environ 1.500 Colombiens étaient détenus dans les prisons équatoriennes, selon les services pénitentiaires du pays, mais les différentes autorités ont donné des chiffres divergents du nombre de personnes reconduites à la frontière.Dépêchée dans la ville-frontière d’Ipiales, la ministre colombienne des Affaires étrangères Rosa Yolanda Villavicencio a fait état de 603 expulsés (543 hommes et 60 femmes) à travers le pont de Rumichacha.La gouverneure de la province équatorienne de Carchi, de l’autre côté du pont, Diana Pozo, avait auparavant affirmé à la presse que plus de 800 Colombiens avaient été expulsés. Les services pénitentiaires équatoriens (SNAI) ont pour leur part indiqué que le processus d’expulsion concernait 700 personnes.Et une source de la province de Carchi a déclaré à l’AFP que l’opération de reconduite à la frontière concerne environ 870 personnes.- Pas de plan d’urgence -“Nous avons réalisé un travail inter-institutionnel entre le Service colombien d’immigration et l’Equateur pour que ce processus d’expulsion soit agile et qu’il n’y ait pas d’embouteillage sur le pont”, a assuré à la presse Mme Pozo.Mais les autorités colombiennes ont affirmé avoir été prises au dépourvu.”Nous n’avions pas de plan d’urgence” pour accueillir les détenus, a déclaré Juan Morales, un responsable de la municipalité frontalière colombienne d’Ipiales. “Nous avons dû en élaborer un à la dernière minute afin de pouvoir apporter notre soutien et fournir une aide humanitaire”, a-t-il ajouté.”La Colombie, par le biais de canaux diplomatiques, a exprimé sa plus vive protestation auprès du gouvernement de l’Equateur pour ce geste inamical envers notre pays”, a déclaré vendredi dans un communiqué le ministère colombien des Affaires étrangères, dénonçant une violation du droit international.Selon le maire d’Ipiales, Amilcar Pantoja, les personnes expulsées seront laissées en liberté, sauf si elles sont recherchées en Colombie.Le ministère équatorien des Affaires étrangères a affirmé samedi dans un communiqué que les expulsions avaient été annoncées à Bogota dès le 8 juillet, qu’elles étaient menées dans le “respect des droits humains” et après examen individuel du cas de chaque détenu”.Le président Noboa avait annoncé en 2024 son intention d’expulser des détenus colombiens pour réduire la surpopulation carcérale. En avril, de petits groupes ont commencé à être transférés vers la frontière.Les gangs de trafiquants de drogue opérant en Equateur — certains impliquant des criminels colombiens — ont transformé le pays en l’un des plus violents d’Amérique latine. Le taux d’homicides est passé de six pour 100.000 habitants en 2018 à 38 en 2024, l’un des plus élevés de la région.

L’Equateur expulse des centaines de détenus colombiens

Des centaines de détenus colombiens expulsés par l’Equateur pour désengorger ses prisons sont rentrés samedi dans leur pays en traversant à pied un pont international, déclenchant les protestations de Bogota qui a dénoncé une opération “unilatérale” l’ayant pris au dépourvu.Surveillés par des dizaines de policiers et militaires équatoriens, les prisonniers colombiens en uniforme orange ont traversé en rang le pont de Rumichacha, la principale voie de communication entre les deux pays, a constaté un journaliste de l’AFP.”On nous a expulsé vers la Colombie et nous voilà”, a raconté à l’AFP Juan Ramirez, qui a dit avoir passé 15 mois dans la prison équatorienne de Latacunga où la nourriture faisait défaut. “Une odyssée très dure là-dedans, plus d’un de mes compagnons est mort de faim”, a-t-il affirmé.”Au moins maintenant ils nous ont amenés ici”, a-t-il poursuivi. “Même l’immigration colombienne ne savait pas que nous arrivions, ça s’est fait d’un instant à l’autre, sans préavis”.Le gouvernement équatorien a dit avoir ordonné cette expulsion massive, qui a débuté vendredi, pour désengorger ses prisons, où les affrontements récurrents entre gangs rivaux ont fait près de 500 morts depuis 2021.Depuis son arrivée au pouvoir en novembre 2023, le président Daniel Noboa s’efforce de réduire la surpopulation carcérale chronique. Le nombre de détenus en Equateur est ainsi passé de 39.000 lors de sa prise de fonctions à 31.000 en janvier dernier, pour une capacité totale de 30.000 places.Avant ces expulsions, environ 1.500 Colombiens étaient détenus dans les prisons équatoriennes, selon les services pénitentiaires du pays, mais les différentes autorités ont donné des chiffres divergents du nombre de personnes reconduites à la frontière.Dépêchée dans la ville-frontière d’Ipiales, la ministre colombienne des Affaires étrangères Rosa Yolanda Villavicencio a fait état de 603 expulsés (543 hommes et 60 femmes) à travers le pont de Rumichacha.La gouverneure de la province équatorienne de Carchi, de l’autre côté du pont, Diana Pozo, avait auparavant affirmé à la presse que plus de 800 Colombiens avaient été expulsés. Les services pénitentiaires équatoriens (SNAI) ont pour leur part indiqué que le processus d’expulsion concernait 700 personnes.Et une source de la province de Carchi a déclaré à l’AFP que l’opération de reconduite à la frontière concerne environ 870 personnes.- Pas de plan d’urgence -“Nous avons réalisé un travail inter-institutionnel entre le Service colombien d’immigration et l’Equateur pour que ce processus d’expulsion soit agile et qu’il n’y ait pas d’embouteillage sur le pont”, a assuré à la presse Mme Pozo.Mais les autorités colombiennes ont affirmé avoir été prises au dépourvu.”Nous n’avions pas de plan d’urgence” pour accueillir les détenus, a déclaré Juan Morales, un responsable de la municipalité frontalière colombienne d’Ipiales. “Nous avons dû en élaborer un à la dernière minute afin de pouvoir apporter notre soutien et fournir une aide humanitaire”, a-t-il ajouté.”La Colombie, par le biais de canaux diplomatiques, a exprimé sa plus vive protestation auprès du gouvernement de l’Equateur pour ce geste inamical envers notre pays”, a déclaré vendredi dans un communiqué le ministère colombien des Affaires étrangères, dénonçant une violation du droit international.Selon le maire d’Ipiales, Amilcar Pantoja, les personnes expulsées seront laissées en liberté, sauf si elles sont recherchées en Colombie.Le ministère équatorien des Affaires étrangères a affirmé samedi dans un communiqué que les expulsions avaient été annoncées à Bogota dès le 8 juillet, qu’elles étaient menées dans le “respect des droits humains” et après examen individuel du cas de chaque détenu”.Le président Noboa avait annoncé en 2024 son intention d’expulser des détenus colombiens pour réduire la surpopulation carcérale. En avril, de petits groupes ont commencé à être transférés vers la frontière.Les gangs de trafiquants de drogue opérant en Equateur — certains impliquant des criminels colombiens — ont transformé le pays en l’un des plus violents d’Amérique latine. Le taux d’homicides est passé de six pour 100.000 habitants en 2018 à 38 en 2024, l’un des plus élevés de la région.

CAN-2025: les favorites nigérianes renversent les Marocaines en finale

Mené 2-0 à l’heure de jeu, le Nigeria a renversé le Maroc, pays-hôte de la compétition, en finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine (3-2) samedi soir à Rabat.Les Super Falcons, ultra-favorites après avoir fait tomber en demies les tenantes du titre sud-africaines, remportent leur dixième sacre en 13 éditions de la compétition.Devant leur public, les Lionnes de l’Atlas s’inclinent elles pour la deuxième fois de suite, après la finale perdue en 2022, à domicile déjà.Pourtant favorites face aux joueuses de Jorge Vilda, l’ex-sélectionneur de l’Espagne limogé après l’affaire du baiser forcé de Luis Rubiales à la joueuse Jennifer Hermoso, les Nigérianes se sont fait très peur en encaissant deux buts dans les 25 premières minutes.La capitaine marocaine Ghizlane Chebbak avait rapidement ouvert le score (13e) d’une magnifique frappe lourde à l’entrée de la surface, hors de portée de Chiamaka Nnadozie, la gardienne nigériane partie cet été du Paris FC après cinq saisons (13e). Sanaâ Mssoudy a doublé la mise d’une frappe croisée (24e).Meilleures en seconde période, les Nigérianes sont revenues à l’entame de la dernière demi-heure, d’abord sur un pénalty d’Esther Okoronkwo après une main de Nouhaila Benzina (64e), signalée par la VAR, puis sur un contre parfaitement conclu par Folashade Ijamilusi, seule devant le but (71e). Et c’est la milieu de terrain du Paris-SG Jennifer Echegini, rentrée à la 59e, qui a libéré les siennes dans les dernières minutes du temps réglementaire en reprenant dans l’axe, complétement démarquée, le ballon suite à un coup-franc (88e).Quelques minutes plus tôt, la VAR avait annulé un pénalty accordée aux Marocaines pour une main nigériane dans la surface (82e).Le Maroc organisera également la prochaine édition dès 2026.

Israël annonce la reprise des parachutages d’aide sur la bande de Gaza affamée

Israël, sous une pression internationale croissante pour débloquer l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza affamée, a annoncé samedi la reprise immédiate des parachutages sur le territoire, auxquels le Royaume-Uni et les Emirats se sont dits prêts à participer.La Défense civile du territoire palestinien a annoncé samedi la mort de 40 personnes dans des bombardements et des tirs israéliens, tandis qu’un bateau transportant des militants propalestiniens a été saisi par l’armée israélienne au moment où il se rapprochait des côtes de Gaza dans l’intention d’y accoster dimanche.Des soldats israéliens sont montés à bord du Handala, bateau exploité par le mouvement propalestinien “Flottille pour la liberté”, pour en prendre le contrôle selon une retransmission en direct diffusée par le groupe. La retransmission montrait des militants propalestiniens assis sur le pont les mains en l’air, et sifflant la chanson antifasciste italienne “Bella Ciao”, cependant que les soldats prenaient le contrôle du navire. La marine israélienne avait indiqué qu’elle ne lui permettrait pas d’atteindre le territoire. Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture et de biens de première nécessité.L’ONU et des ONG s’alarment à présent d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d’habitants.Face à cette urgence et pressée notamment par Paris, Berlin et Londres de “lever immédiatement les restrictions sur l’acheminement de l’aide”, l’armée israélienne a annoncé samedi que les premiers parachutages menés par des pays étrangers reprendraient le soir même. Cette méthode, déjà mise en oeuvre en 2024 notamment par les Emirats arabes unis, la Jordanie et la France, avait été décriée par nombre de responsables humanitaires, qui l’avaient jugée dangereuse et de portée limitée, soulignant qu’elle ne pouvait se substituer à la voie terrestre. Samedi, le Royaume-Uni a annoncé se préparer à larguer de l’aide et à évacuer des “enfants ayant besoin d’une assistance médicale”, en collaboration avec “des partenaires tels que la Jordanie”.Les Emirats ont déclaré qu’ils reprenaient “immédiatement” les parachutages.- “Coûteux, inefficaces” -L’armée israélienne a précisé que les premiers largages comprendraient sept palettes de farine, de sucre et de conserves fournies par des organisations internationales.Elle a ajouté qu’elle mettrait en place des couloirs humanitaires pour assurer le passage sécurisé des convois de nourriture et de médicaments des Nations unies. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a estimé samedi que la reprise des parachutages constituait une réponse “inefficace” à la catastrophe humanitaire en cours.”Les largages aériens ne mettront pas fin à la famine qui s’aggrave. Ils sont coûteux, inefficaces et peuvent même tuer des civils affamés”, a-t-il déclaré.”Nous ne pouvons pas accepter que les populations, et des enfants en grand nombre, meurent de faim”, a déclaré dans un communiqué le président français Emmanuel Macron, après un échange avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.Selon lui, une conférence lundi et mardi au siège de l’ONU à New York “doit ouvrir une nouvelle dynamique en faveur d’un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, sur la base des deux Etats, seule solution à même de garantir la paix et la sécurité pour tous dans la région”.Samedi, la Défense civile a annoncé la mort de 40 personnes, notamment dans des frappes israéliennes à Gaza-ville, dans le nord, dans le secteur de Khan Younès, dans le sud, et dans le camp de Nousseirat, dans le centre de Gaza.Selon cette organisation de secouristes, 14 personnes ont été tuées par des tirs israéliens alors qu’elles attendaient de l’aide humanitaire en différents lieux du territoire, dont l’une tuée quand les soldats ont ouvert le feu sur un groupe de civils réunis au nord-ouest de Gaza-ville.- “L’horloge tourne” -Des témoins ont indiqué à l’AFP que plusieurs milliers de personnes s’étaient alors rassemblées dans cette zone.L’un d’eux, Abou Samir Hamoudeh, 42 ans, a affirmé que l’armée avait ouvert le feu “lorsque les gens ont tenté de s’approcher du point de distribution” situé près d’un poste militaire.L’armée israélienne a déclaré à l’AFP que les soldats avaient procédé à des “tirs d’avertissement” après avoir identifié une “menace immédiate”.Les restrictions imposées aux médias par Israël et les difficultés d’accès à plusieurs zones empêchent l’AFP de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.733 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. A Tel Aviv, des proches de la cinquantaine d’otages, morts ou vivants, encore retenus à Gaza, ont une nouvelle fois manifesté samedi pour réclamer la fin de la guerre et un accord permettant le retour de leurs proches.