Des négociations économiques cruciales avec Trump attendent le futur Premier ministre canadien

Le Premier ministre canadien Mark Carney, donné favori pour l’élection de lundi, ne cesse de répéter que les Etats-Unis ne sont plus un partenaire fiable, mais les experts estiment que rétablir le libre-échange avec Washington sera crucial pour celui qui remportera le scrutin.Celui qui est désormais le chef du Parti libéral a promis tout au long de la campagne de se montrer ferme avec les États-Unis, en réponse à la guerre commerciale lancée par Donald Trump et aux menaces d’annexion. Il a pour ambition également de renforcer les liens avec l’Europe pour réduire la dépendance du Canada envers son voisin du sud.Mais pour Steve Verheul, vice-ministre canadien du Commerce lors du premier mandat de Donald Trump, si la recherche de nouveaux marchés est un effort louable, elle n’offre pas de “solutions rapides” aux défis actuels.”Le Canada a un problème de calendrier”, estime-t-il. La tentative du président américain d’utiliser les droits de douane pour inciter les entreprises à rapatrier leur production aux États-Unis “va échouer” car cela prendrait “trop de temps”, a déclaré Steve Verheul lors d’une conférence à Toronto jeudi.Selon lui, “les États-Unis finiront par comprendre que l’isolement n’est pas la meilleure voie à suivre et ils devront chercher à nouveau des alliés, et l’Amérique du Nord est la zone la plus sûre pour le faire”.”Nous avons besoin d’eux. Ils ont besoin de nous,” conclut ce dernier, maintenant consultant dans le secteur privé.L’année dernière, 76% des exportations canadiennes sont parties vers les États-Unis, et deux millions d’emplois dépendent du secteur. – Bons interlocuteurs -Donald Trump et Mark Carney ont annoncé qu’Ottawa et Washington discuteraient des relations commerciales après les législatives canadiennes.Depuis l’annonce de l’imposition des droits de douane, le Canada s’est démultiplié, envoyant à plusieurs reprises des ministres à Washington pour s’entretenir avec des membres du Congrès et du cabinet de Donald Trump.Toutefois difficile de réellement mesurer l’impact de ces efforts: le Canada a été épargné par certaines mesures mais les droits de douane sur l’acier, l’aluminium, les automobiles et certains autres produits font déjà souffrir l’économie.Gitane de Silva, ancienne diplomate canadienne spécialisée dans les relations avec les États-Unis, estime que l’un des problèmes tient au fait que 100 jours après le début du deuxième mandat du président républicain, les Canadiens ne savent pas encore qui sont les bons interlocuteurs à Washington.”Dans la première administration Trump, le titre n’avait pas de lien avec l’influence”, a-t-elle dit, plaisantant sur le fait qu’il fallait parfois discuter avec le compagnon de chasse aux canards du fils de Donald Trump plutôt qu’avec un ministre.Aujourd’hui, “il reste à trouver qui sont les personnes qui ont le plus d’influence, c’est vraiment crucial”, ajoute cette dernière qui travaille maintenant dans le secteur privé.- “Il perd la boule” -Pour Doug Ford, Premier ministre de l’Ontario, la province la plus peuplée du Canada, il faut “continuer à faire valoir à tous les niveaux de l’administration américaine que nous sommes plus forts lorsque nous travaillons ensemble”.Ce dernier a été, ces derniers mois, l’un des principaux émissaires canadiens dans la guerre commerciale.Il a multiplié les discussions avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, pour tenter d’assouplir les droits de douane qui pèsent sur les secteurs de l’automobile et de l’acier de sa province. Mais aussi les apparitions sur les chaînes de télévision américaines.Il a expliqué jeudi que discuter avec les Etats-Unis aujourd’hui représente un vrai défi. “J’ai contacté un nombre incalculable de gouverneurs, de sénateurs et de membres du Congrès, républicains ou démocrates. Aucun d’entre eux, à huis clos, n’est d’accord pour dire qu’attaquer ses alliés les plus proches sera bénéfique pour les Américains.”Puis revenant sur le nouveau commentaire de Donald Trump mercredi sur l’intérêt pour le Canada de devenir le 51e Etat américain, Doug Ford n’a pas mâché ses mots.”Parfois, c’est comme s’il perdait la boule. Quand il se lève, même son entourage ne sait pas ce qu’il va faire.”

La Chine veut exporter des voitures électriques à essence

Certains automobilistes hésitent à passer à l’électrique? Proposons-leur des générateurs à essence qui vont prolonger l’autonomie de la voiture électrique, ont répondu les constructeurs chinois. Les Occidentaux, eux, hésitent.Au salon de l’automobile de Shanghai, plusieurs modèles électriques dont l’énorme SUV Yangwang U8 ou l’Exeed ET, destiné à l’exportation, promettent une autonomie rare de plus de 1.000 kilomètres. Ces modèles (appelés “range extenders”, soit EREV en anglais) sont équipés d’une batterie et de moteurs électriques, mais aussi d’un petit générateur à essence, qui n’est pas relié aux roues et ne fait qu’alimenter la batterie si besoin.Le véhicule roule donc toujours en mode 100% électrique, mais consomme de l’essence et émet des gaz toxiques. En 2024, c’est cette technologie qui a connu la plus forte croissance en Chine, toutes motorisations confondues, dépassant le million d’unités vendues et représentant au total 6% de parts de marché, contre 28% pour les électriques, note le cabinet McKinsey. Et si elle reste encore très rare ailleurs (BMW l’avait proposée sur sa petite électrique i3), la donne pourrait changer. Le partenaire chinois de Stellantis, Leapmotor, a lancé en Europe son SUV C10. Stellantis compte également proposer aux Etats-Unis une version EREV de son pickup star, le Ram 1.500.Volkswagen entend aussi lancer un pickup EREV aux Etats-Unis, sous sa marque Scout.Au salon de Shanghai mercredi, le groupe allemand a présenté un autre gros SUV équipé d’un prolongateur, qui doit être un élément de sa contre-offensive sur le marché chinois. – Expansion mondiale? -Horse, la coentreprise de Renault et du chinois Geely dans les moteurs, a présenté de son côté un moteur à installer sur un modèle électrique. Mais l’électrification du marché européen n’est pas si rapide que prévu, et les Américains hésitent encore plus. Alors les modèles hybrides rechargeables (équipés d’une batterie et d’un moteur à essence) apparaissent aux constructeurs comme une bonne solution de transition: ils polluent moins qu’une voiture à essence s’ils sont bien rechargés, et rassurent les automobilistes sur l’autonomie de leur véhicule.Les voitures à prolongateur d’autonomie, qui entrent dans cette catégorie, sont “une bonne façon de réduire le coût d’entrée des gens dans la mobilité électrique”, a commenté mardi le patron de Volkswagen Oliver Blume, depuis Shanghai. “Mais l’électrique finira par l’emporter”, a-t-il ajouté. “Dans quelques années le développement des batteries permettra d’atteindre ces autonomies en tout-électrique.”- Tirer un bateau -Selon McKinsey, ces modèles permettent aux constructeurs de proposer des véhicules avec une autonomie 100% électrique permettant de parcourir autour de 240 kilomètres, pour 3.000 dollars de moins qu’une voiture électrique, car ils emportent de plus petites batteries.Selon un sondage publié mardi par le cabinet, une fois qu’on leur a expliqué le concept, près d’un quart des personnes interrogées en Europe et aux Etats-Unis envisagent de choisir un EREV pour leur prochain achat.”C’est un vrai usage identifié pour les Etats-Unis, pour des besoins très américains”, explique chez Stellantis Sébastien Jacquet, le vice-président de l’ingénierie. Parce qu’ils conviennent à de longs trajets mais aussi “sur des pickups pour remorquer des bateaux, par exemple. Un véhicule électrique a des capacités de remorquage, mais alors sa batterie ne tient que 100 kilomètres”.Et la voie semble libre aux Etats-Unis, où les règlementations n’imposent pas une transition complète vers la voiture électrique. Mais en Europe, “il y a le couperet de 2035″, avec le passage prévu à un marché 100% électrique, prévient Alexandre Marian du cabinet AlixPartners. Les EREV pourraient cependant trouver leur place si des exceptions sont concédées à des motorisations non électriques mais moins polluantes, demandées notamment par l’Allemagne.”Qui investirait dans des usines (de prolongateurs d’autonomie) en Europe si on sait qu’elles seront caduques en 2035?”, a lancé jeudi à Shanghai Holger Klein, le patron de l’équipementier allemand ZF, qui fabrique ces systèmes. “Il faut résoudre cette question très vite.” En attendant, les Occidentaux devraient s’appuyer sur leurs partenaires chinois pour tester le marché. 

La Chine veut exporter des voitures électriques à essence

Certains automobilistes hésitent à passer à l’électrique? Proposons-leur des générateurs à essence qui vont prolonger l’autonomie de la voiture électrique, ont répondu les constructeurs chinois. Les Occidentaux, eux, hésitent.Au salon de l’automobile de Shanghai, plusieurs modèles électriques dont l’énorme SUV Yangwang U8 ou l’Exeed ET, destiné à l’exportation, promettent une autonomie rare de plus de 1.000 kilomètres. Ces modèles (appelés “range extenders”, soit EREV en anglais) sont équipés d’une batterie et de moteurs électriques, mais aussi d’un petit générateur à essence, qui n’est pas relié aux roues et ne fait qu’alimenter la batterie si besoin.Le véhicule roule donc toujours en mode 100% électrique, mais consomme de l’essence et émet des gaz toxiques. En 2024, c’est cette technologie qui a connu la plus forte croissance en Chine, toutes motorisations confondues, dépassant le million d’unités vendues et représentant au total 6% de parts de marché, contre 28% pour les électriques, note le cabinet McKinsey. Et si elle reste encore très rare ailleurs (BMW l’avait proposée sur sa petite électrique i3), la donne pourrait changer. Le partenaire chinois de Stellantis, Leapmotor, a lancé en Europe son SUV C10. Stellantis compte également proposer aux Etats-Unis une version EREV de son pickup star, le Ram 1.500.Volkswagen entend aussi lancer un pickup EREV aux Etats-Unis, sous sa marque Scout.Au salon de Shanghai mercredi, le groupe allemand a présenté un autre gros SUV équipé d’un prolongateur, qui doit être un élément de sa contre-offensive sur le marché chinois. – Expansion mondiale? -Horse, la coentreprise de Renault et du chinois Geely dans les moteurs, a présenté de son côté un moteur à installer sur un modèle électrique. Mais l’électrification du marché européen n’est pas si rapide que prévu, et les Américains hésitent encore plus. Alors les modèles hybrides rechargeables (équipés d’une batterie et d’un moteur à essence) apparaissent aux constructeurs comme une bonne solution de transition: ils polluent moins qu’une voiture à essence s’ils sont bien rechargés, et rassurent les automobilistes sur l’autonomie de leur véhicule.Les voitures à prolongateur d’autonomie, qui entrent dans cette catégorie, sont “une bonne façon de réduire le coût d’entrée des gens dans la mobilité électrique”, a commenté mardi le patron de Volkswagen Oliver Blume, depuis Shanghai. “Mais l’électrique finira par l’emporter”, a-t-il ajouté. “Dans quelques années le développement des batteries permettra d’atteindre ces autonomies en tout-électrique.”- Tirer un bateau -Selon McKinsey, ces modèles permettent aux constructeurs de proposer des véhicules avec une autonomie 100% électrique permettant de parcourir autour de 240 kilomètres, pour 3.000 dollars de moins qu’une voiture électrique, car ils emportent de plus petites batteries.Selon un sondage publié mardi par le cabinet, une fois qu’on leur a expliqué le concept, près d’un quart des personnes interrogées en Europe et aux Etats-Unis envisagent de choisir un EREV pour leur prochain achat.”C’est un vrai usage identifié pour les Etats-Unis, pour des besoins très américains”, explique chez Stellantis Sébastien Jacquet, le vice-président de l’ingénierie. Parce qu’ils conviennent à de longs trajets mais aussi “sur des pickups pour remorquer des bateaux, par exemple. Un véhicule électrique a des capacités de remorquage, mais alors sa batterie ne tient que 100 kilomètres”.Et la voie semble libre aux Etats-Unis, où les règlementations n’imposent pas une transition complète vers la voiture électrique. Mais en Europe, “il y a le couperet de 2035″, avec le passage prévu à un marché 100% électrique, prévient Alexandre Marian du cabinet AlixPartners. Les EREV pourraient cependant trouver leur place si des exceptions sont concédées à des motorisations non électriques mais moins polluantes, demandées notamment par l’Allemagne.”Qui investirait dans des usines (de prolongateurs d’autonomie) en Europe si on sait qu’elles seront caduques en 2035?”, a lancé jeudi à Shanghai Holger Klein, le patron de l’équipementier allemand ZF, qui fabrique ces systèmes. “Il faut résoudre cette question très vite.” En attendant, les Occidentaux devraient s’appuyer sur leurs partenaires chinois pour tester le marché. 

Kenya failing to tackle record-high femicides, activists sayFri, 25 Apr 2025 05:37:25 GMT

Two years after Kenyan athletics champion Agnes Tirop was stabbed to death, the prime suspect was released on bail and promptly disappeared — evidence, say activists, of how Kenya fails victims of gender violence.The Silencing Women Project, an NGO-run initiative, recorded 170 femicides last year in just 10 of the country’s 47 counties, “the deadliest …

Kenya failing to tackle record-high femicides, activists sayFri, 25 Apr 2025 05:37:25 GMT Read More »

Alphabet (Google) s’appuie sur le “cloud” et l’IA pour pulvériser les attentes au 1T

Alphabet (Google) a très largement dépassé les attentes au premier trimestre, catapulté par son activité d’informatique à distance (cloud computing), dont la croissance témoigne d’un appétit toujours soutenu pour l’intelligence artificielle (IA).Le bénéfice net ressort à 34,5 milliards de dollars, en hausse de 46% sur un an, selon un communiqué publié jeudi. Rapporté par action, il atteint 2,81 dollars, très au-dessus des 2,34 dollars attendus par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.Il s’agit de l’un des plus importants bénéfices trimestriels jamais enregistrés par une société cotée et un record absolu pour Alphabet.La nouvelle a été accueillie triomphalement par le marché. Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street, le titre Alphabet prenait plus de 4%, bien qu’ayant déjà gagné près de 8% depuis lundi.Le groupe de Mountain View (Californie) a vu son chiffre d’affaires croître de 28% sur un an dans le “cloud”, à savoir l’ensemble des infrastructures de stockage de données et les logiciels permettant de les exploiter à distance.Ce rythme est nettement supérieur à celui des ventes totales de l’entreprise (+12%), qui se sont montées à 90,2 milliards de dollars pour la période allant de janvier à mars.Le “cloud” est considéré comme plus essentiel que jamais pour les entreprises car il offre les capacités nécessaires pour utiliser l’IA générative.Initialement spécialisé dans la publicité en ligne et les outils de recherche sur internet, Google a massivement investi dans le cloud, au point d’en devenir l’un des poids lourds avec Microsoft et Amazon.La proportion des revenus tirés de l’informatique à distance a doublé en moins de cinq ans, pour représenter désormais près de 14% du chiffre d’affaires d’Alphabet.- Le cloud rentable -“La croissance du cloud indique que le portefeuille de produits et services IA de Google continue de séduire, malgré une concurrence renforcée”, a réagi Yory Wurmser, analyste du cabinet Emarketer, même si “les droits de douane (imposés par Donald Trump) pourraient changer leurs plans en matière d’investissement”.Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, la directrice financière Anat Ashkenazi a indiqué qu’Alphabet prévoyait toujours d’investir environ 75 milliards de dollars cette année.Angelo Zino, analyste du cabinet CFRA, a relevé que “la rentabilité du cloud (avait) progressé de façon substantielle”, avec notamment un résultat opérationnel plus que doublé et des marges en progression.Ces données montrent que l’IA générative peut être rentable, ce dont s’inquiétaient certains observateurs vu l’importance des moyens engagés pour la développer.Google met aussi à profit l’IA générative dans son métier d’origine, avec l’intégration de son assistant Gemini à son moteur de recherche.Le groupe a transformé son célèbre portail en proposant maintenant, en tête des résultats d’une recherche, un texte rédigé par Gemini, dans une fenêtre appelée AI Overview, les traditionnels liens vers des sites n’apparaissant que plus bas.Google vise ainsi à contrer la concurrence d’interface d’IA générative comme ChatGPT ou Claude, voire Perplexity AI.Pour autant, au  premier trimestre, le chiffre d’affaires tiré du moteur de recherche n’a progressé de 10%, un rythme sensiblement moins élevé que lors des trimestres précédents (au moins 12% sur chaque trimestre de 2024).Interrogé lors de la conférence téléphonique sur l’impact potentiel des droits de douane du gouvernement Trump, le responsable commercial de Google, Philipp Schindler, a estimé qu’il était “encore trop tôt” pour en parler.Il s’est refusé à “spéculer”, relevant tout de même que la fin de l’exemption de droits de douane pour les petits colis envoyés de Chine aux Etats-Unis, décrétée début avril par Donald Trump, allait occasionner “un léger vent contraire pour notre activité publicitaire en 2025″.Il a mentionné la plateforme eBay, qui devrait souffrir d’un ralentissement de l’activité des entreprises chinoises, qui consacraient jusqu’ici des budgets publicitaires importants à leur promotion en ligne, source de revenus pour Google.”Nous avons beaucoup d’expérience pour ce qui est de naviguer en temps agité”, a insisté le responsable.La priorité à l’IA ne concerne pas que les clients de Google, qui l’intègre également de plus en plus en interne.Le directeur général d’Alphabet, Sundar Pichai a révélé jeudi que plus de 30% des lignes de code nécessaires aux logiciels du groupe étaient désormais préécrites grâce à l’IA générative, pour être ensuite validées par des informaticiens.

Alphabet (Google) s’appuie sur le “cloud” et l’IA pour pulvériser les attentes au 1T

Alphabet (Google) a très largement dépassé les attentes au premier trimestre, catapulté par son activité d’informatique à distance (cloud computing), dont la croissance témoigne d’un appétit toujours soutenu pour l’intelligence artificielle (IA).Le bénéfice net ressort à 34,5 milliards de dollars, en hausse de 46% sur un an, selon un communiqué publié jeudi. Rapporté par action, il atteint 2,81 dollars, très au-dessus des 2,34 dollars attendus par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.Il s’agit de l’un des plus importants bénéfices trimestriels jamais enregistrés par une société cotée et un record absolu pour Alphabet.La nouvelle a été accueillie triomphalement par le marché. Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street, le titre Alphabet prenait plus de 4%, bien qu’ayant déjà gagné près de 8% depuis lundi.Le groupe de Mountain View (Californie) a vu son chiffre d’affaires croître de 28% sur un an dans le “cloud”, à savoir l’ensemble des infrastructures de stockage de données et les logiciels permettant de les exploiter à distance.Ce rythme est nettement supérieur à celui des ventes totales de l’entreprise (+12%), qui se sont montées à 90,2 milliards de dollars pour la période allant de janvier à mars.Le “cloud” est considéré comme plus essentiel que jamais pour les entreprises car il offre les capacités nécessaires pour utiliser l’IA générative.Initialement spécialisé dans la publicité en ligne et les outils de recherche sur internet, Google a massivement investi dans le cloud, au point d’en devenir l’un des poids lourds avec Microsoft et Amazon.La proportion des revenus tirés de l’informatique à distance a doublé en moins de cinq ans, pour représenter désormais près de 14% du chiffre d’affaires d’Alphabet.- Le cloud rentable -“La croissance du cloud indique que le portefeuille de produits et services IA de Google continue de séduire, malgré une concurrence renforcée”, a réagi Yory Wurmser, analyste du cabinet Emarketer, même si “les droits de douane (imposés par Donald Trump) pourraient changer leurs plans en matière d’investissement”.Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, la directrice financière Anat Ashkenazi a indiqué qu’Alphabet prévoyait toujours d’investir environ 75 milliards de dollars cette année.Angelo Zino, analyste du cabinet CFRA, a relevé que “la rentabilité du cloud (avait) progressé de façon substantielle”, avec notamment un résultat opérationnel plus que doublé et des marges en progression.Ces données montrent que l’IA générative peut être rentable, ce dont s’inquiétaient certains observateurs vu l’importance des moyens engagés pour la développer.Google met aussi à profit l’IA générative dans son métier d’origine, avec l’intégration de son assistant Gemini à son moteur de recherche.Le groupe a transformé son célèbre portail en proposant maintenant, en tête des résultats d’une recherche, un texte rédigé par Gemini, dans une fenêtre appelée AI Overview, les traditionnels liens vers des sites n’apparaissant que plus bas.Google vise ainsi à contrer la concurrence d’interface d’IA générative comme ChatGPT ou Claude, voire Perplexity AI.Pour autant, au  premier trimestre, le chiffre d’affaires tiré du moteur de recherche n’a progressé de 10%, un rythme sensiblement moins élevé que lors des trimestres précédents (au moins 12% sur chaque trimestre de 2024).Interrogé lors de la conférence téléphonique sur l’impact potentiel des droits de douane du gouvernement Trump, le responsable commercial de Google, Philipp Schindler, a estimé qu’il était “encore trop tôt” pour en parler.Il s’est refusé à “spéculer”, relevant tout de même que la fin de l’exemption de droits de douane pour les petits colis envoyés de Chine aux Etats-Unis, décrétée début avril par Donald Trump, allait occasionner “un léger vent contraire pour notre activité publicitaire en 2025″.Il a mentionné la plateforme eBay, qui devrait souffrir d’un ralentissement de l’activité des entreprises chinoises, qui consacraient jusqu’ici des budgets publicitaires importants à leur promotion en ligne, source de revenus pour Google.”Nous avons beaucoup d’expérience pour ce qui est de naviguer en temps agité”, a insisté le responsable.La priorité à l’IA ne concerne pas que les clients de Google, qui l’intègre également de plus en plus en interne.Le directeur général d’Alphabet, Sundar Pichai a révélé jeudi que plus de 30% des lignes de code nécessaires aux logiciels du groupe étaient désormais préécrites grâce à l’IA générative, pour être ensuite validées par des informaticiens.

Trump signs order to ramp up US deep-sea mining

President Donald Trump has defied international norms on the nascent field of deep-sea mining, signing an executive order Thursday expanding the practice for rare earth minerals in domestic and international waters.White House aides say the initiative could see US operations scoop up more than a billion metric tons of mineral-rich deep-sea nodules, and pump hundreds of billions of dollars into the American economy.But the move to disrupt ocean floor ecosystems to extract cobalt and other minerals flies in the face of environmental group concerns and the controls set by global regulators at the International Seabed Authority. Since the 1990s, the group has sought to set ground rules for the burgeoning industry’s extraction efforts in international waters. But the US never ratified the agreements that empowered the ISA’s jurisdiction and is not a member of the UN-affiliated body. Instead, the Trump administration is “relying on an obscure 1980 law that empowers the federal government to issue seabed mining permits in international waters,” the New York Times reported. ISA didn’t immediately respond to AFP’s request for comment.Under the order, the secretary of commerce has 60 days to “expedite the process for reviewing and issuing seabed mineral exploration licenses and commercial recovery permits in areas beyond national jurisdiction.”- ‘Environmental disaster’ -Commercial deep-sea mining remains in its infancy, but with a global race underway for rare earth minerals — and the industry dominated by China — Washington appears set on expanding its collection capacity to benefit its defense, advanced manufacturing and energy industries.But environmental groups warn the process can cause major ecological damage.”Fast-tracking deep-sea mining is an environmental disaster in the making,” Emily Jeffers, a senior attorney at the Center for Biological Diversity, said in a statement.”Trump is trying to open one of Earth’s most fragile and least understood ecosystems to reckless industrial exploitation.”The boosted deep-sea mining policy is aimed in part at “strengthening partnerships with allies and industry to counter China’s growing influence over seabed mineral resources,” the White House said.The ISA is scrambling to devise a rulebook for deep-sea mining, balancing its economic potential against warnings of irreversible environmental damage.Last week the American firm Impossible Metals said it had asked US officials to “commence a leasing process” in a parcel of the Pacific Ocean surrounding far-flung US territory American Samoa.  The bid circumvents the ISA by mining within US jurisdiction, rather than international waters.Key seabed resources include polymetallic nodules, potato-sized pebbles found at depths of 13,000 to 20,000 feet (4,000 to 6,000 meters) that contain manganese, iron, cobalt, copper and nickel.A senior administration official told reporters shortly before the signing that the US could retrieve more than a billion metric tons of material, and the process could create some 100,000 jobs and generate $300 billion in domestic GDP over 10 years.Canada-based deep-sea mining frontrunner The Metals Company recently stunned industry observers with an attempt to sideline the ISA.After years of pushing the authority to adopt rules for industrial-scale mining, The Metals Company abruptly announced earlier this year it would seek US approval instead, with CEO Gerard Barron lauding Trump’s order.”By building on decades of domestic innovation and regulatory groundwork, this action reasserts America’s role in securiting critical seabed resources and ensures the US is not left behind in a strategic arena increasingly influenced by China,” Barron said in a statement.

India and Pakistan urged to have ‘maximum restraint’ after Kashmir attack

The United Nations urged India and Pakistan to show “maximum restraint” as the nuclear-armed rivals imposed tit-for-tat diplomatic measures over a deadly shooting in Kashmir.Relations have plunged to their lowest level in years, with India accusing Pakistan of supporting “cross-border terrorism” after gunmen carried out the worst attack on civilians in contested Muslim-majority Kashmir for a quarter of a century.”We very much appeal to both the governments… to exercise maximum restraint, and to ensure that the situation and the developments we’ve seen do not deteriorate any further,” UN spokesman Stephane Dujarric told reporters in New York on Thursday.”Any issues between Pakistan and India, we believe, can be and should be resolved peacefully through meaningful mutual engagement”.Indian Prime Minister Narendra Modi on Thursday vowed to hunt down the gunmen responsible for killing 26 civilians at the popular tourist site of Pahalgam, after Indian police identified two of the three fugitive gunmen as Pakistani.”I say to the whole world: India will identify, track and punish every terrorist and their backer,” Modi said, in his first speech since Tuesday’s attack in the Himalayan region.”We will pursue them to the ends of the Earth.”Denying any involvement, Islamabad called attempts to link Pakistan to the Pahalgam attack “frivolous” and vowed to respond to any Indian action.”Any threat to Pakistan’s sovereignty and to the security of its people will be met with firm reciprocal measures in all domains,” a Pakistani statement said, after Pakistan Prime Minister Shehbaz Sharif held a rare National Security Committee with top military chiefs.Kashmir has been divided between India and Pakistan since its independence in 1947, with both claiming the territory in full but governing separate portions of it.Rebel groups have waged an insurgency in Indian-controlled Kashmir since 1989, demanding independence or a merger with Pakistan.India’s air force and navy both carried out military exercises Thursday.Indian police say the three gunmen are members of the Pakistan-based Lashkar-e-Taiba group, a UN-designated terrorist organisation. They offered a two million rupee ($23,500) bounty for information leading to each man’s arrest.A day after the attack, New Delhi suspended a water-sharing treaty, announced the closure of the main land border crossing with Pakistan, downgraded diplomatic ties, and withdrew visas for Pakistanis.In response, Islamabad on Thursday ordered the expulsion of Indian diplomats and military advisers, cancelling visas for Indian nationals — with the exception of Sikh pilgrims — and closing the main border crossing from its side.Pakistan also warned any attempt by India to stop the supply of water from the Indus River would be an “act of war.”- ‘Reduce it to dust’ -Pahalgam marks a dramatic shift in recent Kashmiri rebel attacks, which typically target Indian security forces.Experts say that a military response may still be in the pipeline, with some speculating that it may come within days while others say weeks. In 2019, a suicide attack killed 41 Indian troops in Kashmir and triggered Indian air strikes inside Pakistan, bringing the countries to the brink of all-out war. “Whatever little land these terrorists have, it’s time to reduce it to dust,” Modi said on Thursday, after holding two minutes of silence in memory of those killed, all but one of whom was Indian.India has taken its time to respond to past attacks.The worst attack in recent years in Indian-run Kashmir was at Pulwama in 2019, when insurgents rammed a car packed with explosives into a police convoy, killing 40 and wounding 35.Indian fighter jets carried out air strikes on Pakistani territory 12 days later.Tuesday’s assault occurred as tourists enjoyed tranquil mountain views at the popular site at Pahalgam, when gunmen burst out of forests and raked crowds with automatic weapons.Survivors told Indian media the gunmen targeted men and spared those who could give the Islamic declaration of faith.Indian security forces have launched a vast manhunt for the attackers, with large numbers of people detained.The attack has enraged Hindu nationalist groups, and students from Kashmir at institutions across India have reported experiencing harassment and intimidation.burs-pjm/dhc