Vendanges en Champagne: le procès pour traite d’êtres humains s’est ouvert à Châlons-en-Champagne

“20% de raisins, 80% de misère”: Un procès pour traite d’être humains lors de vendanges en Champagne en 2023 s’est ouvert jeudi à Châlons-en-Champagne, avec plusieurs dizaines de victimes présentes à l’audience, qui étaient sans-papiers à l’époque pour la plupart. Avant l’ouverture du procès à 9H00, qui doit durer toute la journée, les plaignants se sont retrouvés à un rassemblement devant le tribunal correctionnel, organisé par la CGT.”Assemblage 20% de raisins 80% de misère” pouvait-on lire sur l’étiquette d’une bouteille de champagne en photo sur une grande bâche posée sur une camionnette du syndicat. “Prestataires = fossoyeurs de la Champagne” annonçait une autre banderole.Parmi les prévenus figure la dirigeante d’Anavim, une société de prestations viticoles. Cette femme de 44 ans originaire du Kirghizistan est également poursuivie pour travail dissimulé, emploi d’étrangers sans autorisation de travail salarié, soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement indignes et avec une rétribution inexistante ou insuffisante.Deux hommes âgés de 33 ans, soupçonnés d’avoir participé au recrutement des vendangeurs en Ile-de-France, seront jugés à ses côtés. La société Anavim et une coopérative vinicole de la Marne sont également poursuivies comme personnes morales.En septembre 2023, à la suite d’un signalement de riverains, l’inspection du travail procède à un contrôle de l’hébergement des travailleurs et constate des conditions de vie portant “gravement atteinte à la sécurité, à la santé et à la dignité des occupants”, selon le parquet de Châlons-en-Champagne. Cet hébergement collectif, consistant en une maison en travaux et un hangar à Nesle-le-Repons, au sud-ouest de Reims, a ensuite été fermé par la préfecture, qui y a constaté “des literies de fortune”, “l’état répugnant des toilettes, sanitaires et lieux communs” ou encore des installations électriques dangereuses.- “Pas de respect” -“Ils nous mettent dans un bâtiment abandonné, pas de nourriture, pas d’eau, rien du tout. Et puis on nous amène (…) pour faire des vendanges de 5H00 du matin jusqu’à 6H00 du soir, ça ne se fait pas”, a déclaré à l’AFP Modibo Sidibe, une victime d’une trentaine d’années venue jeudi assister au procès en espérant que “justice soit faite”.”La nourriture, c’est pas bon, le logement, c’est pas bon. On travaille dur, pas de respect, franchement c’était déplorable”, a ajouté Ousseny Diaite, un autre plaignant d’une quarantaine d’années d’origine sénégalaise.  Au total, 57 victimes ont été identifiées par l’enquête du parquet de Châlons-en-Champagne.Les prévenus “ont un mépris total pour le respect de la dignité humaine”, a dénoncé en amont du procès Me Maxime Cessieux, avocat des victimes, dont la majorité sont des étrangers en situation irrégulière originaires du Mali, de Mauritanie, de Côte d’Ivoire ou encore du Sénégal.”L’exploitant viticole ne peut pas faire semblant qu’il ne savait pas” selon Me Cessieux, appelant les maisons de champagne à être “intransigeantes” sur les conditions dans lesquelles sont ramassés leurs raisins.- Image du Champagne en jeu -Les donneurs d’ordre et les prestataires “doivent être condamnés conjointement”, réclame pour sa part José Blanco, de la CGT Champagne, également partie civile.Le syndicaliste demande également que “les conditions d’hébergement et de rémunération des travailleurs saisonniers soient inscrites dans le cahier des charges de l’AOC Champagne”. “Si un vigneron emploie un prestataire impliqué dans un cas de traite d’êtres humains, alors sa récolte doit être déclassée”, estime M. Blanco.Le procès, initialement prévu en mars, avait été renvoyé à la demande de la défense.Pour la première fois dans un procès sur le sujet des vendangeurs, le Comité Champagne, qui représente 16.200 vignerons, 130 coopératives et 370 maisons de Champagne, est lui aussi partie civile.Le Comité Champagne souhaite ainsi “exprimer sa ferme opposition à ces pratiques inacceptables”, selon une déclaration de son directeur général, Charles Goemaere, transmise à l’AFP en mars.Les vendanges de 2023 dans la région avaient été émaillées d’incidents. Quatre personnes travaillant à la récolte du raisin sont notamment décédées lors d’un mois de septembre particulièrement chaud cette année-là.Dans un communiqué cosigné avec la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Comité contre l’esclavage moderne (CCEM), également parties civiles, la CGT a dénoncé “les pratiques inacceptables” d'”un patronat agricole “qui n’hésite pas à surexploiter les travailleurs pour accroître ses profits”.

Vendanges en Champagne: le procès pour traite d’êtres humains s’est ouvert à Châlons-en-Champagne

“20% de raisins, 80% de misère”: Un procès pour traite d’être humains lors de vendanges en Champagne en 2023 s’est ouvert jeudi à Châlons-en-Champagne, avec plusieurs dizaines de victimes présentes à l’audience, qui étaient sans-papiers à l’époque pour la plupart. Avant l’ouverture du procès à 9H00, qui doit durer toute la journée, les plaignants se sont retrouvés à un rassemblement devant le tribunal correctionnel, organisé par la CGT.”Assemblage 20% de raisins 80% de misère” pouvait-on lire sur l’étiquette d’une bouteille de champagne en photo sur une grande bâche posée sur une camionnette du syndicat. “Prestataires = fossoyeurs de la Champagne” annonçait une autre banderole.Parmi les prévenus figure la dirigeante d’Anavim, une société de prestations viticoles. Cette femme de 44 ans originaire du Kirghizistan est également poursuivie pour travail dissimulé, emploi d’étrangers sans autorisation de travail salarié, soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement indignes et avec une rétribution inexistante ou insuffisante.Deux hommes âgés de 33 ans, soupçonnés d’avoir participé au recrutement des vendangeurs en Ile-de-France, seront jugés à ses côtés. La société Anavim et une coopérative vinicole de la Marne sont également poursuivies comme personnes morales.En septembre 2023, à la suite d’un signalement de riverains, l’inspection du travail procède à un contrôle de l’hébergement des travailleurs et constate des conditions de vie portant “gravement atteinte à la sécurité, à la santé et à la dignité des occupants”, selon le parquet de Châlons-en-Champagne. Cet hébergement collectif, consistant en une maison en travaux et un hangar à Nesle-le-Repons, au sud-ouest de Reims, a ensuite été fermé par la préfecture, qui y a constaté “des literies de fortune”, “l’état répugnant des toilettes, sanitaires et lieux communs” ou encore des installations électriques dangereuses.- “Pas de respect” -“Ils nous mettent dans un bâtiment abandonné, pas de nourriture, pas d’eau, rien du tout. Et puis on nous amène (…) pour faire des vendanges de 5H00 du matin jusqu’à 6H00 du soir, ça ne se fait pas”, a déclaré à l’AFP Modibo Sidibe, une victime d’une trentaine d’années venue jeudi assister au procès en espérant que “justice soit faite”.”La nourriture, c’est pas bon, le logement, c’est pas bon. On travaille dur, pas de respect, franchement c’était déplorable”, a ajouté Ousseny Diaite, un autre plaignant d’une quarantaine d’années d’origine sénégalaise.  Au total, 57 victimes ont été identifiées par l’enquête du parquet de Châlons-en-Champagne.Les prévenus “ont un mépris total pour le respect de la dignité humaine”, a dénoncé en amont du procès Me Maxime Cessieux, avocat des victimes, dont la majorité sont des étrangers en situation irrégulière originaires du Mali, de Mauritanie, de Côte d’Ivoire ou encore du Sénégal.”L’exploitant viticole ne peut pas faire semblant qu’il ne savait pas” selon Me Cessieux, appelant les maisons de champagne à être “intransigeantes” sur les conditions dans lesquelles sont ramassés leurs raisins.- Image du Champagne en jeu -Les donneurs d’ordre et les prestataires “doivent être condamnés conjointement”, réclame pour sa part José Blanco, de la CGT Champagne, également partie civile.Le syndicaliste demande également que “les conditions d’hébergement et de rémunération des travailleurs saisonniers soient inscrites dans le cahier des charges de l’AOC Champagne”. “Si un vigneron emploie un prestataire impliqué dans un cas de traite d’êtres humains, alors sa récolte doit être déclassée”, estime M. Blanco.Le procès, initialement prévu en mars, avait été renvoyé à la demande de la défense.Pour la première fois dans un procès sur le sujet des vendangeurs, le Comité Champagne, qui représente 16.200 vignerons, 130 coopératives et 370 maisons de Champagne, est lui aussi partie civile.Le Comité Champagne souhaite ainsi “exprimer sa ferme opposition à ces pratiques inacceptables”, selon une déclaration de son directeur général, Charles Goemaere, transmise à l’AFP en mars.Les vendanges de 2023 dans la région avaient été émaillées d’incidents. Quatre personnes travaillant à la récolte du raisin sont notamment décédées lors d’un mois de septembre particulièrement chaud cette année-là.Dans un communiqué cosigné avec la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Comité contre l’esclavage moderne (CCEM), également parties civiles, la CGT a dénoncé “les pratiques inacceptables” d'”un patronat agricole “qui n’hésite pas à surexploiter les travailleurs pour accroître ses profits”.

Vendanges en Champagne: le procès pour traite d’êtres humains s’est ouvert à Châlons-en-Champagne

“20% de raisins, 80% de misère”: Un procès pour traite d’être humains lors de vendanges en Champagne en 2023 s’est ouvert jeudi à Châlons-en-Champagne, avec plusieurs dizaines de victimes présentes à l’audience, qui étaient sans-papiers à l’époque pour la plupart. Avant l’ouverture du procès à 9H00, qui doit durer toute la journée, les plaignants se sont retrouvés à un rassemblement devant le tribunal correctionnel, organisé par la CGT.”Assemblage 20% de raisins 80% de misère” pouvait-on lire sur l’étiquette d’une bouteille de champagne en photo sur une grande bâche posée sur une camionnette du syndicat. “Prestataires = fossoyeurs de la Champagne” annonçait une autre banderole.Parmi les prévenus figure la dirigeante d’Anavim, une société de prestations viticoles. Cette femme de 44 ans originaire du Kirghizistan est également poursuivie pour travail dissimulé, emploi d’étrangers sans autorisation de travail salarié, soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement indignes et avec une rétribution inexistante ou insuffisante.Deux hommes âgés de 33 ans, soupçonnés d’avoir participé au recrutement des vendangeurs en Ile-de-France, seront jugés à ses côtés. La société Anavim et une coopérative vinicole de la Marne sont également poursuivies comme personnes morales.En septembre 2023, à la suite d’un signalement de riverains, l’inspection du travail procède à un contrôle de l’hébergement des travailleurs et constate des conditions de vie portant “gravement atteinte à la sécurité, à la santé et à la dignité des occupants”, selon le parquet de Châlons-en-Champagne. Cet hébergement collectif, consistant en une maison en travaux et un hangar à Nesle-le-Repons, au sud-ouest de Reims, a ensuite été fermé par la préfecture, qui y a constaté “des literies de fortune”, “l’état répugnant des toilettes, sanitaires et lieux communs” ou encore des installations électriques dangereuses.- “Pas de respect” -“Ils nous mettent dans un bâtiment abandonné, pas de nourriture, pas d’eau, rien du tout. Et puis on nous amène (…) pour faire des vendanges de 5H00 du matin jusqu’à 6H00 du soir, ça ne se fait pas”, a déclaré à l’AFP Modibo Sidibe, une victime d’une trentaine d’années venue jeudi assister au procès en espérant que “justice soit faite”.”La nourriture, c’est pas bon, le logement, c’est pas bon. On travaille dur, pas de respect, franchement c’était déplorable”, a ajouté Ousseny Diaite, un autre plaignant d’une quarantaine d’années d’origine sénégalaise.  Au total, 57 victimes ont été identifiées par l’enquête du parquet de Châlons-en-Champagne.Les prévenus “ont un mépris total pour le respect de la dignité humaine”, a dénoncé en amont du procès Me Maxime Cessieux, avocat des victimes, dont la majorité sont des étrangers en situation irrégulière originaires du Mali, de Mauritanie, de Côte d’Ivoire ou encore du Sénégal.”L’exploitant viticole ne peut pas faire semblant qu’il ne savait pas” selon Me Cessieux, appelant les maisons de champagne à être “intransigeantes” sur les conditions dans lesquelles sont ramassés leurs raisins.- Image du Champagne en jeu -Les donneurs d’ordre et les prestataires “doivent être condamnés conjointement”, réclame pour sa part José Blanco, de la CGT Champagne, également partie civile.Le syndicaliste demande également que “les conditions d’hébergement et de rémunération des travailleurs saisonniers soient inscrites dans le cahier des charges de l’AOC Champagne”. “Si un vigneron emploie un prestataire impliqué dans un cas de traite d’êtres humains, alors sa récolte doit être déclassée”, estime M. Blanco.Le procès, initialement prévu en mars, avait été renvoyé à la demande de la défense.Pour la première fois dans un procès sur le sujet des vendangeurs, le Comité Champagne, qui représente 16.200 vignerons, 130 coopératives et 370 maisons de Champagne, est lui aussi partie civile.Le Comité Champagne souhaite ainsi “exprimer sa ferme opposition à ces pratiques inacceptables”, selon une déclaration de son directeur général, Charles Goemaere, transmise à l’AFP en mars.Les vendanges de 2023 dans la région avaient été émaillées d’incidents. Quatre personnes travaillant à la récolte du raisin sont notamment décédées lors d’un mois de septembre particulièrement chaud cette année-là.Dans un communiqué cosigné avec la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Comité contre l’esclavage moderne (CCEM), également parties civiles, la CGT a dénoncé “les pratiques inacceptables” d'”un patronat agricole “qui n’hésite pas à surexploiter les travailleurs pour accroître ses profits”.

L’UE capable de se défendre “à terme” sans les Etats-Unis, assure le commissaire à la Défense

Au salon du Bourget, le commissaire européen à la Défense Andrius Kubilius s’est dit optimiste quant à la capacité de l’Europe à assurer sa propre défense “à terme”, sans dépendre des Etats-Unis. En s’inspirant de l’expérience des Ukrainiens à qui il demande des conseils, il a estimé, dans un entretien à l’AFP, que la production en masse de drones, produit vedette du Salon, en Europe n’était pas une solution optimale. Réponse – En voyant tous les développements de l’industrie, les nouvelles technologies, il est très clair qu’en Europe nous pouvons être fiers. Cela apporte une certaine forme d’optimisme dans le fait que nous pouvons renforcer nos capacités de défense, nos capacités spatiales. Il y a non seulement des grandes entreprises très bien connues, mais beaucoup de nouvelles start-ups, des petites entreprises avec des idées très innovantes, avec de très grandes ambitions. R – Nos capacités de défense ont toujours été développées, en gardant à l’esprit que nous avons une présence américaine sur le continent européen. Mais quand nous parlons de l’avenir à plus long terme, nous devons absolument prendre en compte le fait que les Américains (…) vont accorder de plus en plus d’attention à (la zone) l’Indo-Pacifique en raison de l’augmentation de la puissance militaire chinoise. Cela signifiera qu’ils commenceront à réduire leur présence sur le continent européen.Mais cela concerne les années à venir, ce n’est pas pour demain. Nous devons commencer à planifier comment nous devrions construire, en particulier ces équipements stratégiques pour lesquels actuellement nous dépendons beaucoup des services américains  (par exemple les avions de combat F-35 ou F-16, NDLR), afin que nous ayons nos propres capacités.C’est ce sur quoi nous pouvons nous mettre d’accord avec nos partenaires américains, que nous devons avoir un tel plan à long terme.Pour dissuader la possibilité d’agression, il faut changer la façon de penser et développer les capacités de défenses plus rapidement qu’on ne le faisait en temps de paix.R – Je ne suis pas sûr qu’une production massive de drones à l’avance soit la meilleure manière de se préparer. Produire un drone n’est pas un problème, la question est comment apprendre à les utiliser. Nous pouvons apprendre beaucoup des Ukrainiens qui atteignent 80% des cibles avec des drones. Près de la ligne de front, les drones contrôlent des deux côtés – car les Russes sont aussi bons que les Ukrainiens – une zone de 20 kilomètres où rien ne peut bouger. Selon les statistiques ukrainiennes, un char y survit six minutes. Les Ukrainiens sont prêts cette année à produire 4 millions de drones et ils utiliseront ces 4 millions de drones. Cela signifie que les Russes auront une quantité similaire. Si on fait un parallèle pour mon pays (la Lituanie) qui a 900 kilomètres de zone sensible à la frontière du Bélarus et de la Russie, nous aurions besoin de pouvoir utiliser environ 3 millions de drones. J’ai demandé aux Ukrainiens: devons nous commencer à produire jusqu’à 3 millions de drones par an, ou devrait-on les acheter à l’avance et les mettre en stock? Mais le drone que vous avez en ce moment ne sera peut-être plus utilisable dans les prochains mois. Car les Russes apprennent à brouiller.Ce qui est nécessaire, c’est de construire des équipes capables de développer les systèmes nécessaires et utiliser les drones (…), de moderniser, d’innover. C’est ce que font les Ukrainiens d’une manière très efficace.

Au Cadre Noir de Saumur, 200 ans d’équitation à la française

De bon matin, des palefreniers nettoient des boxes de chevaux. Une image banale dans une écurie, à un détail près: la présence d’écuyers vêtus de noir et coiffés d’un képi. Depuis 200 ans, le Cadre Noir de Saumur perpétue l’équitation à la française.Ses missions? “Conserver la qualité de notre équitation et de notre tradition équestre française”, la compétition, la formation et la recherche, énumère l’adjudant-chef Gildas Flament.Les origines du l’institution sont militaires, rappelle le maître de manège. À l’issue des guerres napoléoniennes au XIXe siècle, qui avaient décimé la cavalerie française, “il a fallu former en urgence des écuyers et des chevaux et le Cadre Noir a été fondé en 1825”. Dans les années 1970, avec le développement de l’équitation de loisirs, l’institution devient civile. Elle fait partie aujourd’hui de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE).Le savoir-faire reste le même, présenté lors des galas à Saumur, en tournée et durant des représentations en matinée, avec sauts d’école (courbette, croupade et cabriole), des figures héritées de la Renaissance, les carrousels ou encore le saut d’obstacle aux longues rênes. Le site de Saumur accueille chaque année 100.000 visiteurs.L’équitation de tradition française que représente le Cadre Noir est inscrite au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco. “Je suis en train de pionter (tresser la crinière en petites boules) de Sinatra avant la matinale”, décrit Maelys Laurioux, palefrenière soigneuse, perchée sur un escabeau, élastiques à cheveux en bouche, peigne à la main, pour préparer la crinière du grand cheval bai.La jeune femme de 25 ans s’occupe quotidiennement de six chevaux dès 7h30 du matin: nettoyer les boxes, leur donner du foin, les brosser, seller, natter, les sortir au paddock (petit enclos)… Des cavaliers en formation passent à cheval pour les échauffer, avant qu’ils soient montés par les 33 écuyers, reconnaissables à leur tenue noire, képi pour les hommes et tricorne pour les femmes, éperons dorés, gants, la fonction la plus prestigieuse du Cadre Noir. Plus de 200 personnes travaillent sur le site.”Ce que j’aime, c’est m’occuper des chevaux”, confie la palefrenière. Elle a pu “apprendre rapidement la natte à la française, à pionter, les longues rênes, ça m’a permis de partir en déplacement”, raconte-t-elle. “Pour rien au monde je ne changerais.” – Formation -Olivier Chollet, 57 ans dont 34 comme palefrenier soigneur au Cadre Noir, abonde. Il a voyagé en Chine ou au Japon pour des galas.Il suit certains chevaux pendant des années. “J’ai récupéré deux retraités, ils sont chez moi au pré”, dit-il. Le Cadre Noir compte 280 chevaux, essentiellement des selles français et des anglo-arabes. Achetés à trois ans, ils arrêtent leur carrière vers 18 ans et sont placés, souvent chez des particuliers.L’institution bicentenaire n’échappe pas aux réflexions sur le bien-être animal qui traversent le monde équestre. “Nous sommes évidemment impactés par cette évolution”, fait savoir Gildas Flament.Pour tenter de s’adapter, le Cadre Noir s’est doté récemment de petits paddocks “de manière à ce que les chevaux puissent avoir une vie sociale et être en liberté un peu plus de temps qu’avant”, indique le maître de manège, les chevaux, de nature grégaire et ayant besoin de beaucoup se déplacer, vivant actuellement en boxes individuels.”On ne peut pas tout casser et tout refaire en une fois”, poursuit-il en parlant des écuries construites dans les années 1970, mais “des travaux sont envisagés” pour offrir à chaque cheval un paddock attenant à son boxe.Pauline Basquin, cavalière olympique de dressage, remplit trois des missions du Cadre Noir: “formation, participer aux galas et compétition”, précise-t-elle, posée dans le grand manège des écuyers, à côté de Sertorius de Rima avec qui elle a participé aux Jeux Olympiques à Paris.”Porter la tunique, ça veut dire quelque chose”, explique cette écuyère. Elle est synonyme d’une équitation “qui respecte certaines valeurs comme la recherche d’harmonie dans le couple cheval-cavalier, la fluidité, la discrétion dans l’emploi des aides et le respect du cheval”, ce qu’elle s’efforce de transmettre à ses élèves, de futurs professionnels du monde du cheval, comme en compétition.

Au Cadre Noir de Saumur, 200 ans d’équitation à la française

De bon matin, des palefreniers nettoient des boxes de chevaux. Une image banale dans une écurie, à un détail près: la présence d’écuyers vêtus de noir et coiffés d’un képi. Depuis 200 ans, le Cadre Noir de Saumur perpétue l’équitation à la française.Ses missions? “Conserver la qualité de notre équitation et de notre tradition équestre française”, la compétition, la formation et la recherche, énumère l’adjudant-chef Gildas Flament.Les origines du l’institution sont militaires, rappelle le maître de manège. À l’issue des guerres napoléoniennes au XIXe siècle, qui avaient décimé la cavalerie française, “il a fallu former en urgence des écuyers et des chevaux et le Cadre Noir a été fondé en 1825”. Dans les années 1970, avec le développement de l’équitation de loisirs, l’institution devient civile. Elle fait partie aujourd’hui de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE).Le savoir-faire reste le même, présenté lors des galas à Saumur, en tournée et durant des représentations en matinée, avec sauts d’école (courbette, croupade et cabriole), des figures héritées de la Renaissance, les carrousels ou encore le saut d’obstacle aux longues rênes. Le site de Saumur accueille chaque année 100.000 visiteurs.L’équitation de tradition française que représente le Cadre Noir est inscrite au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco. “Je suis en train de pionter (tresser la crinière en petites boules) de Sinatra avant la matinale”, décrit Maelys Laurioux, palefrenière soigneuse, perchée sur un escabeau, élastiques à cheveux en bouche, peigne à la main, pour préparer la crinière du grand cheval bai.La jeune femme de 25 ans s’occupe quotidiennement de six chevaux dès 7h30 du matin: nettoyer les boxes, leur donner du foin, les brosser, seller, natter, les sortir au paddock (petit enclos)… Des cavaliers en formation passent à cheval pour les échauffer, avant qu’ils soient montés par les 33 écuyers, reconnaissables à leur tenue noire, képi pour les hommes et tricorne pour les femmes, éperons dorés, gants, la fonction la plus prestigieuse du Cadre Noir. Plus de 200 personnes travaillent sur le site.”Ce que j’aime, c’est m’occuper des chevaux”, confie la palefrenière. Elle a pu “apprendre rapidement la natte à la française, à pionter, les longues rênes, ça m’a permis de partir en déplacement”, raconte-t-elle. “Pour rien au monde je ne changerais.” – Formation -Olivier Chollet, 57 ans dont 34 comme palefrenier soigneur au Cadre Noir, abonde. Il a voyagé en Chine ou au Japon pour des galas.Il suit certains chevaux pendant des années. “J’ai récupéré deux retraités, ils sont chez moi au pré”, dit-il. Le Cadre Noir compte 280 chevaux, essentiellement des selles français et des anglo-arabes. Achetés à trois ans, ils arrêtent leur carrière vers 18 ans et sont placés, souvent chez des particuliers.L’institution bicentenaire n’échappe pas aux réflexions sur le bien-être animal qui traversent le monde équestre. “Nous sommes évidemment impactés par cette évolution”, fait savoir Gildas Flament.Pour tenter de s’adapter, le Cadre Noir s’est doté récemment de petits paddocks “de manière à ce que les chevaux puissent avoir une vie sociale et être en liberté un peu plus de temps qu’avant”, indique le maître de manège, les chevaux, de nature grégaire et ayant besoin de beaucoup se déplacer, vivant actuellement en boxes individuels.”On ne peut pas tout casser et tout refaire en une fois”, poursuit-il en parlant des écuries construites dans les années 1970, mais “des travaux sont envisagés” pour offrir à chaque cheval un paddock attenant à son boxe.Pauline Basquin, cavalière olympique de dressage, remplit trois des missions du Cadre Noir: “formation, participer aux galas et compétition”, précise-t-elle, posée dans le grand manège des écuyers, à côté de Sertorius de Rima avec qui elle a participé aux Jeux Olympiques à Paris.”Porter la tunique, ça veut dire quelque chose”, explique cette écuyère. Elle est synonyme d’une équitation “qui respecte certaines valeurs comme la recherche d’harmonie dans le couple cheval-cavalier, la fluidité, la discrétion dans l’emploi des aides et le respect du cheval”, ce qu’elle s’efforce de transmettre à ses élèves, de futurs professionnels du monde du cheval, comme en compétition.

Les conflits au sein des conseils municipaux, première cause de démission des maires

Les maires n’ont jamais autant démissionné qu’au cours du mandat actuel, quatre fois plus qu’entre 2008 et 2014, et leur décision de jeter l’éponge s’explique avant tout par des conflits au sein de leur conseil municipal, révèle une étude publiée jeudi.”Avec plus de 3.000 changements de maires depuis l’élection municipale de 2020, les démissions volontaires, au nombre de 2.189, ont atteint un niveau historique”, constate le chercheur au Cevipof et professeur à Sciences Po Martial Foucault dans l’enquête “Les démissions de maires: enquête sur un phénomène sans précédent”.”Entre septembre 2020 et mars 2025, ce sont en moyenne 40 démissions par mois enregistrées, soit plus d’une démission par jour” touchant 6% des maires élus en 2020, relève l’étude, réalisée pour l’Association des maires de France (AMF).Une montée en flèche que le politologue compare à la “grande démission” aux États-Unis, ce phénomène de départs massifs de salariés observé dans les entreprises après la crise du Covid.Élément nouveau dans le débat, ces démissions sont surtout causées par des tensions politiques au sein des conseils municipaux (31%), loin devant les passations de pouvoir anticipées (13,7%), les problèmes de santé (13,1%), le cumul des mandats (8,5%), la fatigue (5,1%), ainsi que les raisons personnelles (3,9%) ou professionnelles (3,4%).Les agressions jouent un rôle extrêmement mineur, malgré leur forte exposition médiatique.Ce choix de démissionner résulte donc principalement de “différends, disputes, conflits ou autres désaccords au sein du conseil municipal, tantôt avec des élus de l’opposition, tantôt, et c’est le cas le plus fréquent, au sein de la majorité”.Les tensions débouchent en général “sur des démissions de conseillers municipaux de l’opposition et/ou de la majorité”, ce qui nécessite “l’organisation d’élections anticipées à l’issue desquelles le maire est mis en minorité et démissionne, ou choisit de siéger comme conseiller municipal d’opposition”.Lorsque le conseil municipal perd le tiers ou plus de ses membres, de nouvelles élections doivent en effet être organisées dans un délai de trois mois.- “Crise de préparation” -“Ce n’est pas une crise des vocations mais une vraie crise de préparation à la fonction. Même si les personnes qui deviennent maires le sont après avoir été conseillers municipaux ou adjoints, la fonction de maire correspond à un autre rôle pour lequel ces derniers ne sont pas tous prêts”, commente Martial Foucault auprès de l’AFP.Parmi les éléments d’explication avancés, le politologue rappelle le contexte dans lequel l’élection municipale de 2020 s’est déroulée, en pleine crise du Covid. “Pendant de longs mois, les équipes n’ont pas pu se retrouver en présentiel (…) Cela a nécessairement interrompu une dynamique collective”, analyse-t-il.La remise en question de décisions prises par le maire revient aussi souvent dans les cas identifiés, les autres élus lui reprochant “une gestion trop solitaire des grands dossiers”, ce qui produit “des effets de désengagement ou de contestation”.Si les communes de moins de 500 habitants, plus nombreuses, sont les plus touchées (42%), les communes de 1.000 à 3.500 habitants enregistrent une vague de démissions “sans précédent”, avec un quart des maires démissionnaires.Les communes de plus de 10.000 habitants sont en revanche les plus exposées proportionnellement, au regard de leur plus faible nombre, de sorte que “plus la taille de la commune augmente, plus le risque de démission a progressé au cours de ce mandat”.Plus de la moitié des démissionnaires (53%) sont des maires nouvellement élus. Les démissions touchent autant les hommes que les femmes, mais “davantage les retraités âgés de 65 à 74 ans, les professions intellectuelles et les cadres supérieurs”.  Certains départements sont également plus concernés comme l’Isère, la Haute-Garonne, la Charente, l’Essonne, le Nord ou encore le Tarn-et-Garonne, sans qu’un facteur explicatif commun n’ait été repéré. L’enquête a été réalisée à partir des données du répertoire national des élus (RNE) publiées entre 2020 et 2025 par le ministère de l’Intérieur, d’articles de la presse quotidienne régionale et d’interviews des principaux acteurs concernés comme des associations départementales de maires.

Govts scramble to evacuate citizens from Israel, Iran

Governments around the world are evacuating thousands of their nationals caught up in the rapidly spiralling Israel-Iran conflict, organising buses and planes and in some cases assisting people crossing borders on foot. Foreigners have rushed to leave both countries after Israel launched an unprecedented bombing campaign last Friday targeting Iran’s nuclear and military facilities, sparking retaliation from Tehran.With Israel’s air space closed and the two countries exchanging heavy missile fire, many people are being evacuated via neighbouring countries. – Europe -European countries have already repatriated hundreds of their citizens from Israel.The Czech Republic and Slovakia said Tuesday they had taken 181 people home on government planes.”It was not possible to send the army plane straight to Israel,” the Czech defence ministry said in a statement, citing the air space closure.”The evacuees were taken to an airport in a neighbouring country by buses. They crossed the border on foot.”The German government said flights were scheduled for Wednesday and Thursday via Jordan, while Poland said the first of its citizens were due to arrive back on Wednesday.Greece said it had repatriated 105 of its citizens plus a number of foreign nationals via Egypt, while a private plane with 148 people landed in the Bulgarian capital Sophia on Tuesday.  – United States -The US ambassador to Israel on Wednesday announced plans for evacuating Americans by air and sea.The embassy is “working on evacuation flights & cruise ship departures” for “American citizens wanting to leave Israel,” Ambassador Mike Huckabee posted on social media.- China -China has evacuated more than 1,600 citizens from Iran and several hundred more from Israel.The Chinese foreign ministry said Thursday its “embassies and consulates will continue to make every effort to assist in the safe transfer and evacuation of Chinese citizens”.- Australia -Australia has started evacuating around 1,500 citizens from Iran and more than 1,200 from Israel — but missile barrages have made it too risky for civilian aircraft to land in either country, its foreign minister said. “There’s no capacity for people to get civilian aircraft in, it is too risky, and the airspace is closed,” Foreign Minister Penny Wong told national broadcaster ABC. “We have taken the opportunity to get a small group of Australians out of Israel through a land border crossing. “We are seeking to try and do more of that over the next 24 hours.” – Pakistan -Pakistan has shut its border crossings with neighbouring Iran, except to Pakistanis wanting to return home. Around 1,000 Pakistanis have fled so far, including at least 200 students.The foreign ministry said the families of diplomats and some non-essential staff from Iran had been evacuated. – India -Around 110 students who fled Iran over the land border with Armenia have landed in New Delhi, a foreign ministry spokesperson said Thursday.There are around 10,000 Indian citizens in Iran. In Israel there are around 30,000 Indians, according to the country’s embassy in New Delhi.- Japan -Japan has ordered military planes to be on standby for around 1,000 Japanese nationals believed to live in Israel, and around 280 in Iran, according to government ministers.The Japanese embassies in Iran and Israel are preparing to use buses to evacuate citizens to neighbouring countries, a government spokesman said, as the war entered its seventh day.- Indonesia -Indonesia is preparing to evacuate around 380 of its citizens currently in Iran by land, Jakarta’s foreign minister said Thursday. “Flights are no longer possible, so the only way is land route. It will start tonight,” Foreign Minister Sugiono, who like many Indonesians goes by one name, said in a video.- Vietnam -Vietnam, which has more than 700 citizens in Israel and dozens in Iran, said it was working to ensure their safety.The foreign ministry said Thursday that 18 Vietnamese from Iran were evacuated, 16 of whom returned to Vietnam. It did not provide further information on evacuations from Israel.- Philippines -The Philippines is preparing to repatriate 28 Israel-based Filipino workers out of 178 who asked for help, the Department of Migrant Workers secretary Hans Cacdac said Thursday.At least 21 Philippine government officials have also crossed into Jordan by land from Israel since the conflict began, the foreign ministry said.