En Albanie, les fruits exotiques pour tenter de s’adapter au réchauffement climatique

Fruit du dragon, de la passion, goyave, kiwano… habitués aux climats tropicaux, ces fruits poussent désormais en Albanie où, résolus à s’arranger du réchauffement climatique, certains producteurs y voient les exportations de demain.Irakli Shkoza a 75 ans, un diplôme d’agronomie et une petite ferme à Divjaka, qui ressemblerait presque au Jardin d’Eden. Cherchant à s’adapter aux températures chaque année plus élevées, il a décidé il y a six ans de diversifier sa production.Il a d’abord fait venir les graines d’Afrique et d’Amérique et les a plantés sur son terrain d’environ deux hectares. Toutes se sont très bien adaptées au climat albanais.Nichée entre des terres agricoles et la côte adriatique, la région de Divjaka est considérée comme le grenier de l’Albanie, où poussent légumes et pastèques destinés tant au marché local qu’à l’export.Mais la hausse des températures couplée à un manque criant de main d’œuvre – l’Albanie a perdu 400.000 habitants en une décennie – pèsent sur les exploitations.Les fruits exotiques ont besoin de moins d’eau et d’entretien, explique Irakli Shkoza, leur coût de production est donc inférieur.Typiquement méditerranéen avec des étés chauds et sec et des hivers doux, le climat en Albanie a évolué sous le coup du réchauffement climatique. Les simulations des conditions climatiques futures projettent une augmentation de température pour les Balkans occidentaux de 3,5°C en cas d’émissions modérées de gaz à effet de serre jusqu’à 8,8°C pour le scénario à fortes émissions, d’ici la fin du XXIe siècle, soulignent dans leur étude sur les impacts du changement climatique sur l’agriculture les Balkans occidentaux deux chercheurs allemands, Daniel Müller et Max Hofmann.Les vagues de chaleur “endommageront probablement les rendements des cultures, en particulier en Albanie, où les températures moyennes sont les plus élevées pendant l’été”, écrivent-ils.Dans ce pays, la part de l’agriculture, la sylviculture et de la pêche dans le PIB en 2020 était de 19%.Les changements climatiques ne sont pas nécessairement une calamité, veut cependant croire Irakli Shkoza, selon qui il faut savoir s’adapter pour en tirer profit.”Les agriculteurs albanais doivent se mettre à produire largement ces cultures, le climat est favorable. Ces fruits sont très recherchés sur le marché européen, alors qu’ils viennent de loin, d’Amérique latine, d’Asie du Sud-Est, de Nouvelle-Zélande, d’Australie… “, explique l’agronome, soulignant que le voyage jusqu’en Europe a un coût, tant financier qu’en termes de fraîcheur.- “Moins chers, plus frais” -S’ils venaient d’Albanie, “ils coûteraient non seulement moins cher mais ils seraient plus frais”, estime aussi Altin Hila, un autre agronome qui a créé un musée du papillon à Divjaka.Les papayes que l’on trouve sur les marchés européens “sont récoltées encore vertes, puis apportées en Europe où elles mûrissent de façon artificielle. Ici, elles peuvent mûrir sur les arbres”, dit Vasil Nikolovski, un producteur originaire de Macédoine du Nord installé depuis quelques années à Divjaka.”L’Albanie a toutes les capacités pour répondre aux demandes du marché européen et réaliser un chiffre d’affaires de 100 à 200 millions d’euros”, espère-t-il.Irakli Shkoza a déjà réussi à mettre un pied sur le marché européen en exportant des fruits du dragon, de la passion et des pepinos – aussi appelé poire-melon, originaires d’Amérique latine.Récemment, en s’alliant à d’autres fermiers de sa région, il a pu exporter en Croatie 30 tonnes de kiwano – aussi appelé melon à cornes.”Et la récolte cette année s’annonce abondante”, se réjouit-il en regardant attentivement les bourgeons de ses fruits du dragon.A 55 km au sud de Divjaka, Lulzim Bullari cultive des kiwis. “Il ne faut pas se plaindre des températures élevées, ces deux dernières années, la production du kiwi a été une bénédiction”, explique-t-il au milieu de ses 40 hectares de ce fruit dont la culture est récente en Albanie et quasi exclusivement dédiée à l’exportation vers la Suisse et les Pays-Bas.Depuis peu, il s’est aussi mis à cultiver sur une quinzaine d’hectares une variété de figuiers originaire d’Afrique du Nord très résistant au climat hivernal doux.”La chance sourit aux audacieux et il faut courir pour l’attraper”, professe-t-il.

‘So Trump-like’: relief but no surprise in Japan as US cuts tariffs

In the Japanese city of Seki, famed for its razor-sharp artisan knives, news that incoming US tariffs will be lowered is welcome but not entirely unexpected.Around 40 percent of kitchen blades produced in Seki, where knifemaking expertise dates back 700 years, are exported to the United States, local authorities say.The two countries announced Wednesday they had cut a deal to lower the 25-percent tariffs on Japanese goods threatened by US President Donald Trump — starting on August 1 — to 15 percent.”Lower tariffs are better” but “I’m not that surprised” at the trade deal, said Katsumi Sumikama, head of Sumikama Cutlery in Seki.”I don’t know what truly happened, but I feel like maybe Trump thought tariffs up to 15 percent were acceptable, and boldly proposed a higher tariff rate at first,” Sumikama told AFP.”Then as the negotiations took shape, he tried to create a good impression in the public eye by lowering it from 25 percent. That kind of strategy would be so Trump-like.”The US leader, who hailed the Japan deal as “massive”, has vowed to hit dozens of countries with punitive tariffs if they do not hammer out a pact with Washington by the end of July.Japan is one of five nations to have signed an agreement — along with Britain, Vietnam, Indonesia and the Philippines — after Trump said in April he would strike “90 deals in 90 days”.Headlines have focused on the impact of US tariffs on the likes of Toyota and others in Japan’s huge auto industry, as well as trade in steel, rice and other key goods.But Japanese knives have in recent years become a luxury must-have in kitchens worldwide including the United States, partly fuelled by a pandemic-era home cooking boom.- ‘Weathered the storm’ -Blademaking in Seki dates back to the 14th century, when the city in the mountains of Gifu region became a major producer of swords thanks to its rich natural environment.Today its knives are prized for their precision, sleek finish and long lifespan, with record tourism to Japan also boosting sales for companies like Sumikama Cutlery.Exports to North America, including Canada, account for just five percent of the firm’s sales on a value basis. The company exports more knives to Europe and other Asian countries.CEO Sumikama, who is in his 60s, said he did not plan price hikes for the US market, even before the tariffs were reduced.Seki’s industry has “weathered the storm” through the decades, including during exchange rate fluctuations — with one dollar worth 80 yen or more than 300 yen at times, he told AFP.On the US side, clients have also survived tumultuous events such as the 2008 financial crisis, meaning they are “not worried at all” about tariffs, he added.If Trump is “trying to make America strong by deliberately raising tariffs” he should know that “problems cannot be solved by such simple means”, Sumikama said, adding that “American people will have to bear the burden of higher costs”.Sumikama Cutlery, which has about 30 workers, uses machines that guarantee accuracy to one-thousandth of a millimetre to make the knives, then artisans finish the job by hand.Japanese knives make food taste better, “have unique ‘wabi-sabi’ aesthetics” — meaning beauty in imperfection — “and when it comes to sharpness, they’re second to none”, Sumikama said.”Different countries have different strengths and weaknesses… even if President Trump tells people to make (Japanese-style) knives, they cannot.”

Dati renvoyée en procès: le président du tribunal judiciaire de Paris dénonce “l’opprobre” jetée sur les magistrats

Le président du tribunal judiciaire de Paris a dénoncé mercredi “l’opprobre jetée publiquement sur des magistrats” par la ministre de la Culture Rachida Dati après son renvoi en procès, aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d’influence.”Si toute personne peut librement apporter tout élément d’explication utile à l’appui de sa défense, au titre d’une prise de parole assurant le respect de sa présomption d’innocence, l’opprobre jetée publiquement sur des magistrats soumis au devoir de réserve et ne pouvant répondre à ces attaques, jette le discrédit sur l’autorité judiciaire et sape la confiance légitime des citoyens dans la justice”, a affirmé Peimane Ghaleh-Marzban dans un communiqué.Le président du tribunal a réagi après que l’ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, elle-même magistrate de formation, a dénoncé mardi soir sur LCI une “procédure émaillée d’incidents” et vilipendé des magistrats qui “marchent” sur les droits de la défense et perpétueraient des “atteintes graves” contre ces derniers.Elle a notamment mis en cause le procureur de la République financier qui, d’après elle, l’aurait assurée de son désaccord avec les charges portées contre elle lorsqu’il l’a “reçue deux heures trente dans son bureau” : “J’ai vu droit dans les yeux M. (Jean-François) Bohnert qui m’a dit que son parquet dysfonctionnait”.”Il doit être rappelé que tout justiciable a la possibilité de former un recours contre une décision de justice le concernant”, écrit le président du tribunal dans son communiqué.Mme Dati et M. Ghosn contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris et aux lourds enjeux politiques, Rachida Dati étant également une potentielle candidate à la mairie de Paris.La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance, corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale, le Parlement européen.”Nous allons faire appel dès aujourd’hui de cette décision”, ont déclaré à l’AFP deux des avocats de Mme Dati, Olivier Baratelli et Olivier Pardo, dont l’un des nombreux recours sur la prescription des faits qu’ils allèguent a encore été écarté mi-juillet.Mme Dati est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019).

Dati renvoyée en procès: le président du tribunal judiciaire de Paris dénonce “l’opprobre” jetée sur les magistrats

Le président du tribunal judiciaire de Paris a dénoncé mercredi “l’opprobre jetée publiquement sur des magistrats” par la ministre de la Culture Rachida Dati après son renvoi en procès, aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d’influence.”Si toute personne peut librement apporter tout élément d’explication utile à l’appui de sa défense, au titre d’une prise de parole assurant le respect de sa présomption d’innocence, l’opprobre jetée publiquement sur des magistrats soumis au devoir de réserve et ne pouvant répondre à ces attaques, jette le discrédit sur l’autorité judiciaire et sape la confiance légitime des citoyens dans la justice”, a affirmé Peimane Ghaleh-Marzban dans un communiqué.Le président du tribunal a réagi après que l’ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, elle-même magistrate de formation, a dénoncé mardi soir sur LCI une “procédure émaillée d’incidents” et vilipendé des magistrats qui “marchent” sur les droits de la défense et perpétueraient des “atteintes graves” contre ces derniers.Elle a notamment mis en cause le procureur de la République financier qui, d’après elle, l’aurait assurée de son désaccord avec les charges portées contre elle lorsqu’il l’a “reçue deux heures trente dans son bureau” : “J’ai vu droit dans les yeux M. (Jean-François) Bohnert qui m’a dit que son parquet dysfonctionnait”.”Il doit être rappelé que tout justiciable a la possibilité de former un recours contre une décision de justice le concernant”, écrit le président du tribunal dans son communiqué.Mme Dati et M. Ghosn contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris et aux lourds enjeux politiques, Rachida Dati étant également une potentielle candidate à la mairie de Paris.La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance, corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale, le Parlement européen.”Nous allons faire appel dès aujourd’hui de cette décision”, ont déclaré à l’AFP deux des avocats de Mme Dati, Olivier Baratelli et Olivier Pardo, dont l’un des nombreux recours sur la prescription des faits qu’ils allèguent a encore été écarté mi-juillet.Mme Dati est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019).

La “gamification”, quand investir sur les marchés financiers devient un jeu

Classement des meilleurs investisseurs, trophées récompensant des opérations, progression par niveaux… certaines plateformes de trading brouillent parfois la frontière entre placements financiers et jeu, afin d’attirer et fidéliser leurs utilisateurs.Ces pratiques poussent les investisseurs “à effectuer des transactions plus souvent que ce qui est dans leur intérêt”, et “dans des produits plus risqués”, a mis en garde fin mai, l’IOSCO, organisation mondiale des régulateurs financiers.La “gamification”, l’application de codes du jeu à d’autres domaines, s’est répandue ces dernières années, du sport à l’apprentissage des langues vivantes, en passant par les applications de GPS.- “Comportements compulsifs” -Mais dans la finance, “l’utilisateur risque d’oublier qu’il dépense du véritable argent”, explique à l’AFP Charles Cuvelliez, professeur à l’Ecole Polytechnique de Bruxelles, spécialiste de la gestion des risques.Ces techniques, “exploitent en effet les biais émotionnels”, comme “les comportements compulsifs, le FOMO (Fear of Missing Out, peur de rater quelque chose, NDLR) ou la volonté de reconnaissance” accroissant le risque “de décisions non rationnelles”, ajoute-t-il.Une étude du régulateur financier britannique FCA a montré que les investisseurs effectuaient 11% de transactions en plus, avec davantage de placements risqués, s’ils étaient gratifiés par un système de points, permettant de gagner des lots.Selon l’AMF, son homologue français, “le recours au vocabulaire du jeu”, via “des classements” ou la “délivrance de récompenses” peut favoriser “une tendance des investisseurs à se tourner vers des instruments aux rendements très incertains et peu prédictibles”.”Un jour, un type me parlait d’une dette de 2.000 euros contractée à cause de produits risqués, proposés par des applis: je lui ai dit qu’il a eu de la chance de ne pas perdre plus”, confirme Dominique, 34 ans, utilisateur de ces applications.Le jeune homme, par ailleurs professionnel dans la finance, participe à un forum en ligne, où les échanges se font dans une ambiance ludique, entre conseils, défis et “mèmes” (images humoristiques, NDLR) sur l’actualité boursière du jour.Certains assument l’aspect de jeu: “ça, c’est pour le casino, pas sûr que je gagne de l’argent”, explique un participant, en parlant d’un produit financier. “C’est vraiment un coup de poker”, souligne un autre. “On est là pour faire fructifier son argent pas pour faire des coups de loto”, s’agace un troisième.- Confettis -“Avec la simplicité de ces applis, il est facile de tomber dans un comportement de parieur”, explique Marius Zoican, professeur de finance à l’Université de Calgary, au Canada. Les plateformes estiment que ce modèle permet de démocratiser les marchés. “Nous avons rendu l’investissement plus simple, mais nous savons que ce n’est pas un jeu”, avait assuré en 2021, devant le Congrès américain Vlad Tenev, patron de Robinhood, société particulièrement décriée.L’entreprise a dû payer l’an dernier 7,5 millions de dollars, et retirer un système de récompenses basé sur des confettis apparaissant à l’écran après les achats de ses clients, suite aux poursuites du régulateur financier de l’Etat américain du Massachusetts.Mais “les applications trouveront toujours une nouvelle manière de faire”, explique Marius Zoican, ces dernières ayant “besoin d’une masse d’utilisateurs qui échangent beaucoup, pour être rentables” car elles “font payer peu ou pas de commissions”.Ce phénomène remodèle les marchés: les particuliers représentent désormais 20,5% du volume quotidien des flux d’actions aux Etats-Unis, contre 10% en 2010, et ont même dépassé les investisseurs institutionnels (15%), selon un rapport publié en juin par Jefferies.La remontée spectaculaire des actions à Wall Street, après leur plongeon provoqué par les droits de douane annoncés aux Etats-Unis début avril, est d’ailleurs “le fait des investisseurs individuels”, explique Aymeric Gastaldi, gérant actions internationales chez Edmond de Rothschild.Ces derniers ont pratiqué “le buy the dip”, une stratégie risquée, très répandue dans l’univers des investisseurs particuliers, qui consiste à acheter en masse un actif après une forte baisse de son prix, dans l’espoir qu’il remontera par la suite.Quitte à oublier parfois ce qui se cache derrière ces actifs: “on observe des échanges très importants sur des cryptomonnaies ou certains titres peu chers d’entreprises sur lesquelles on dispose de très peu d’informations. Ce n’est souvent que du jeu, du pari”, relève M. Zoican.

“Tellement trumpien!”: l’accord Japon-USA accueilli avec flegme dans une usine de couteaux japonais

Dans la ville japonaise de Seki, célèbre pour ses couteaux artisanaux au tranchant redoutable, les artisans locaux ne se disent pas tellement surpris par l’accord commercial conclu par Tokyo et Washington – tant ils jugeaient intenables les surtaxes douanières que Donald Trump avait menacé d’imposer.Les pourparlers commerciaux entre les deux puissances avaient été suivis de près à Seki (centre du Japon), où l’art de la coutellerie remonte à 700 ans: selon les autorités locales, environ 40% des couteaux fabriqués dans la ville sont exportés vers les États-Unis.Washington menaçait d’imposer aux produits japonais des surtaxes douanières “réciproques” de 25% à compter du 1er août: selon l’accord annoncé mercredi, ces surtaxes seront finalement ramenées à 15%.”Des droits de douane plus bas, c’est bien mieux”, réagit Katsumi Sumikama, directeur de la coutellerie Sumikama à Seki. “Mais je ne suis pas si surpris” par cet accord, ajoute-t-il.”Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé, mais j’ai l’impression que Trump considérait peut-être que des droits de douane de 15% étaient finalement acceptables, et qu’il a délibérément proposé un taux plus élevé dès le départ” pour se donner un levier de négociation, confie-t-il à l’AFP.”Ensuite, à mesure que les négociations ont avancé, il a voulu donner une bonne image au public en le faisant passer de 25 à 15%. Ce genre de stratégie serait tellement trumpien!”, ajoute M. Sumikama.Donald Trump, qui a qualifié l’accord avec le Japon d'”énorme”, a promis d’imposer des droits “réciproques” et punitifs à des dizaines de pays s’ils ne concluaient pas des accords d’ici fin juillet. Outre le Japon, Washington assure s’être entendu avec le Royaume-Uni, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines.-“On a traversé la tempête”-Jusqu’ici, l’attention médiatique s’était surtout portée sur l’impact des surtaxes américaines sur les géants japonais de l’automobile comme Toyota, ainsi que sur l’acier nippon – déjà surtaxé à 50% par Washington – ou le riz américain, dont M. Trump veut doper les exportations vers le Japon.Mais les couteaux japonais ne sont pas épargnés par la bataille commerciale: ils se sont imposés ces dernières années comme des objets de luxe incontournables dans les cuisines du monde entier, notamment aux États-Unis, dopés par l’attrait pour le “fait maison” pendant la pandémie.Si Donald Trump “essaie de rendre l’Amérique plus forte en augmentant délibérément les droits de douane”, il devrait comprendre que “les problèmes ne se résolvent pas par des moyens aussi simples”, commente Katsumi Sumikama.Au final, “ce sont les Américains qui devront supporter le fardeau de la hausse des coûts”, estime-t-il.La fabrication de lames à Seki remonte au XIVe siècle, lorsque cette ville nichée dans les montagnes de la région de Gifu est devenue un grand centre de production de sabres grâce à un environnement naturel favorable.Aujourd’hui, les couteaux de Seki sont prisés pour leur précision, leur finition élégante et leur grande longévité, et le boom touristique au Japon profite aussi à des entreprises comme celle de M. Sumikama.Les exportations vers l’Amérique du Nord — y compris le Canada — ne représentent néanmoins qu’environ 5% du chiffre d’affaires de l’entreprise en valeur, qui vend davantage de ses couteaux en Europe et en Asie.M. Sumikama, âgé d’une soixantaine d’années, assure cependant qu’il ne prévoyait pas d’augmenter ses prix pour le marché américain, même avant l’accord commercial de mercredi.L’industrie de Seki a “traversé la tempête” au fil des décennies, observe-t-il, y compris à des périodes de fortes fluctuations du taux de change, où le dollar valait tantôt 80 yens, tantôt plus de 300 yens.Les clients américains, de leur côté, ont aussi survécu à des crises majeures comme celle de 2008, ce qui fait qu’ils “ne sont pas du tout inquiets” des surtaxes douanières, insiste-t-il.La coutellerie Sumikama, qui emploie une trentaine de personnes, vante ses machines garantissant une précision au millième de millimètre pour fabriquer ses couteaux, terminés à la main par des artisans. “Chaque pays a ses forces et ses faiblesses”, souligne M. Sumikama. “Même si le président Trump dit aux gens (aux Etats-Unis) de fabriquer des couteaux japonais, ils n’y arriveront pas”.

“Tellement trumpien!”: l’accord Japon-USA accueilli avec flegme dans une usine de couteaux japonais

Dans la ville japonaise de Seki, célèbre pour ses couteaux artisanaux au tranchant redoutable, les artisans locaux ne se disent pas tellement surpris par l’accord commercial conclu par Tokyo et Washington – tant ils jugeaient intenables les surtaxes douanières que Donald Trump avait menacé d’imposer.Les pourparlers commerciaux entre les deux puissances avaient été suivis de près à Seki (centre du Japon), où l’art de la coutellerie remonte à 700 ans: selon les autorités locales, environ 40% des couteaux fabriqués dans la ville sont exportés vers les États-Unis.Washington menaçait d’imposer aux produits japonais des surtaxes douanières “réciproques” de 25% à compter du 1er août: selon l’accord annoncé mercredi, ces surtaxes seront finalement ramenées à 15%.”Des droits de douane plus bas, c’est bien mieux”, réagit Katsumi Sumikama, directeur de la coutellerie Sumikama à Seki. “Mais je ne suis pas si surpris” par cet accord, ajoute-t-il.”Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé, mais j’ai l’impression que Trump considérait peut-être que des droits de douane de 15% étaient finalement acceptables, et qu’il a délibérément proposé un taux plus élevé dès le départ” pour se donner un levier de négociation, confie-t-il à l’AFP.”Ensuite, à mesure que les négociations ont avancé, il a voulu donner une bonne image au public en le faisant passer de 25 à 15%. Ce genre de stratégie serait tellement trumpien!”, ajoute M. Sumikama.Donald Trump, qui a qualifié l’accord avec le Japon d'”énorme”, a promis d’imposer des droits “réciproques” et punitifs à des dizaines de pays s’ils ne concluaient pas des accords d’ici fin juillet. Outre le Japon, Washington assure s’être entendu avec le Royaume-Uni, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines.-“On a traversé la tempête”-Jusqu’ici, l’attention médiatique s’était surtout portée sur l’impact des surtaxes américaines sur les géants japonais de l’automobile comme Toyota, ainsi que sur l’acier nippon – déjà surtaxé à 50% par Washington – ou le riz américain, dont M. Trump veut doper les exportations vers le Japon.Mais les couteaux japonais ne sont pas épargnés par la bataille commerciale: ils se sont imposés ces dernières années comme des objets de luxe incontournables dans les cuisines du monde entier, notamment aux États-Unis, dopés par l’attrait pour le “fait maison” pendant la pandémie.Si Donald Trump “essaie de rendre l’Amérique plus forte en augmentant délibérément les droits de douane”, il devrait comprendre que “les problèmes ne se résolvent pas par des moyens aussi simples”, commente Katsumi Sumikama.Au final, “ce sont les Américains qui devront supporter le fardeau de la hausse des coûts”, estime-t-il.La fabrication de lames à Seki remonte au XIVe siècle, lorsque cette ville nichée dans les montagnes de la région de Gifu est devenue un grand centre de production de sabres grâce à un environnement naturel favorable.Aujourd’hui, les couteaux de Seki sont prisés pour leur précision, leur finition élégante et leur grande longévité, et le boom touristique au Japon profite aussi à des entreprises comme celle de M. Sumikama.Les exportations vers l’Amérique du Nord — y compris le Canada — ne représentent néanmoins qu’environ 5% du chiffre d’affaires de l’entreprise en valeur, qui vend davantage de ses couteaux en Europe et en Asie.M. Sumikama, âgé d’une soixantaine d’années, assure cependant qu’il ne prévoyait pas d’augmenter ses prix pour le marché américain, même avant l’accord commercial de mercredi.L’industrie de Seki a “traversé la tempête” au fil des décennies, observe-t-il, y compris à des périodes de fortes fluctuations du taux de change, où le dollar valait tantôt 80 yens, tantôt plus de 300 yens.Les clients américains, de leur côté, ont aussi survécu à des crises majeures comme celle de 2008, ce qui fait qu’ils “ne sont pas du tout inquiets” des surtaxes douanières, insiste-t-il.La coutellerie Sumikama, qui emploie une trentaine de personnes, vante ses machines garantissant une précision au millième de millimètre pour fabriquer ses couteaux, terminés à la main par des artisans. “Chaque pays a ses forces et ses faiblesses”, souligne M. Sumikama. “Même si le président Trump dit aux gens (aux Etats-Unis) de fabriquer des couteaux japonais, ils n’y arriveront pas”.

“Tellement trumpien!”: l’accord Japon-USA accueilli avec flegme dans une usine de couteaux japonais

Dans la ville japonaise de Seki, célèbre pour ses couteaux artisanaux au tranchant redoutable, les artisans locaux ne se disent pas tellement surpris par l’accord commercial conclu par Tokyo et Washington – tant ils jugeaient intenables les surtaxes douanières que Donald Trump avait menacé d’imposer.Les pourparlers commerciaux entre les deux puissances avaient été suivis de près à Seki (centre du Japon), où l’art de la coutellerie remonte à 700 ans: selon les autorités locales, environ 40% des couteaux fabriqués dans la ville sont exportés vers les États-Unis.Washington menaçait d’imposer aux produits japonais des surtaxes douanières “réciproques” de 25% à compter du 1er août: selon l’accord annoncé mercredi, ces surtaxes seront finalement ramenées à 15%.”Des droits de douane plus bas, c’est bien mieux”, réagit Katsumi Sumikama, directeur de la coutellerie Sumikama à Seki. “Mais je ne suis pas si surpris” par cet accord, ajoute-t-il.”Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé, mais j’ai l’impression que Trump considérait peut-être que des droits de douane de 15% étaient finalement acceptables, et qu’il a délibérément proposé un taux plus élevé dès le départ” pour se donner un levier de négociation, confie-t-il à l’AFP.”Ensuite, à mesure que les négociations ont avancé, il a voulu donner une bonne image au public en le faisant passer de 25 à 15%. Ce genre de stratégie serait tellement trumpien!”, ajoute M. Sumikama.Donald Trump, qui a qualifié l’accord avec le Japon d'”énorme”, a promis d’imposer des droits “réciproques” et punitifs à des dizaines de pays s’ils ne concluaient pas des accords d’ici fin juillet. Outre le Japon, Washington assure s’être entendu avec le Royaume-Uni, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines.-“On a traversé la tempête”-Jusqu’ici, l’attention médiatique s’était surtout portée sur l’impact des surtaxes américaines sur les géants japonais de l’automobile comme Toyota, ainsi que sur l’acier nippon – déjà surtaxé à 50% par Washington – ou le riz américain, dont M. Trump veut doper les exportations vers le Japon.Mais les couteaux japonais ne sont pas épargnés par la bataille commerciale: ils se sont imposés ces dernières années comme des objets de luxe incontournables dans les cuisines du monde entier, notamment aux États-Unis, dopés par l’attrait pour le “fait maison” pendant la pandémie.Si Donald Trump “essaie de rendre l’Amérique plus forte en augmentant délibérément les droits de douane”, il devrait comprendre que “les problèmes ne se résolvent pas par des moyens aussi simples”, commente Katsumi Sumikama.Au final, “ce sont les Américains qui devront supporter le fardeau de la hausse des coûts”, estime-t-il.La fabrication de lames à Seki remonte au XIVe siècle, lorsque cette ville nichée dans les montagnes de la région de Gifu est devenue un grand centre de production de sabres grâce à un environnement naturel favorable.Aujourd’hui, les couteaux de Seki sont prisés pour leur précision, leur finition élégante et leur grande longévité, et le boom touristique au Japon profite aussi à des entreprises comme celle de M. Sumikama.Les exportations vers l’Amérique du Nord — y compris le Canada — ne représentent néanmoins qu’environ 5% du chiffre d’affaires de l’entreprise en valeur, qui vend davantage de ses couteaux en Europe et en Asie.M. Sumikama, âgé d’une soixantaine d’années, assure cependant qu’il ne prévoyait pas d’augmenter ses prix pour le marché américain, même avant l’accord commercial de mercredi.L’industrie de Seki a “traversé la tempête” au fil des décennies, observe-t-il, y compris à des périodes de fortes fluctuations du taux de change, où le dollar valait tantôt 80 yens, tantôt plus de 300 yens.Les clients américains, de leur côté, ont aussi survécu à des crises majeures comme celle de 2008, ce qui fait qu’ils “ne sont pas du tout inquiets” des surtaxes douanières, insiste-t-il.La coutellerie Sumikama, qui emploie une trentaine de personnes, vante ses machines garantissant une précision au millième de millimètre pour fabriquer ses couteaux, terminés à la main par des artisans. “Chaque pays a ses forces et ses faiblesses”, souligne M. Sumikama. “Même si le président Trump dit aux gens (aux Etats-Unis) de fabriquer des couteaux japonais, ils n’y arriveront pas”.

Tokyo’s Nikkei leads Asian rally after Japan-US trade deal

Tokyo stocks surged Wednesday after Japan and the United States finally hammered out a trade deal to slash Donald Trump’s tariffs, including those on the crucial car sector.Investors were also cheered by news that Washington had reached agreements with Indonesia and the Philippines, stoking optimism that other countries will also follow suit.Despite a lack of deals ahead of Trump’s August 1 deadline, equity markets have been on the march in recent weeks on optimism that governments will eventually get over the line.Investor sentiment in Tokyo had been subdued as Japanese trade envoy Ryosei Akazawa travelled seven times to Washington since April in a bid to persuade Trump to scrap the levies.But the US president announced Tuesday a “massive” deal lowering tariffs on some Japanese goods to 15 percent, down from the threatened 25 percent.Tokyo also cut a deal to reduce tolls on its autos — a sector accounting for eight percent of Japanese jobs — to 15 percent, compared, with 25 percent for other countries.”Japan will invest, at my direction, $550 Billion Dollars into the United States, which will receive 90% of the Profits,” Trump said on social media.He did not provide details on the investment plan, but claimed the deal “will create Hundreds of Thousands of Jobs.”With car shipments deal in the bag, Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba said: “We are the first (country) in the world to reduce tariffs on automobiles and auto parts, with no limits on volume.”Akazawa wrote on social media: “Mission accomplished.”However, he later said the 50 percent levies on steel and aluminium were not part of the deal.Traders poured back into the market, pushing the Nikkei up more than three percent to a one-year high thanks to soaring automakers.Toyota rocketed more than 14 percent, Mitsubishi 13 percent and Nissan jumped more than eight percent.”With the reciprocal tariff rate at 15 percent, our base case view that tariffs should have a limited direct impact for most industries in Japan is unchanged,” said Lorraine Tan Morningstar’s director of equity research in Asia.”The key risk remains the indirect impact of slower global demand given ongoing tariff uncertainty.”- ‘Win not clear-cut’ -The yen strengthened to 146.20 per dollar — compared with close to 148 Tuesday but it lost some weight after a top Bank of Japan official indicated it was not in any rush to hike interest rates.However, analysts were cautious over the agreement.Stefan Angrick at Moody’s Analytics warned the deal “is unlikely to be the final chapter in a saga that has bruised Japan’s economy”.”Japan’s apparent ‘win’ is not that clear-cut; the country faced US tariffs in the low single digits before April and a 10 percent tariff since mid-April. It’s unclear when the new tariff rate will take effect,” he said.”It’s too early to assess the economic ramifications based on the superficial information available at the moment; the most that can be said at this point is that the 15 percent tariff is worse than what Japan had but better than what was threatened.”Trump also hailed an agreement with Manila to lower the toll on Philippine goods by one percentage point to 19 percent, while tariffs on Indonesia were slashed from 32 percent to 19 percent.Shares in Manila and Jakarta rallied.The announcements boosted hopes of other deals before next Friday’s deadline, though talks with the European Union and South Korea remain elusive.Still, US Treasury Secretary Scott Bessent said he would meet his Chinese counterparts in Stockholm next week, as a separate mid-August deadline approaches for US levies on China to return to steeper levels.Elsewhere in Asia, Hong Kong hit its highest level since late 2021, while Sydney, Singapore and Taipei, Seoul, Mumbai and Bangkok all enjoyed healthy buying interest. Shanghai was flat.London started the day in the green with Paris and Frankfurt.The advances came after a broadly positive day on Wall Street where the S&P 500 hit another peak but the Nasdaq snapped a six-day streak of records.Eyes are also on the release of earnings from Google parent Alphabet and tech giants including Tesla and Intel.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 3.5 percent at 41,171.32 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.6 percent at 25,538.07 (close)Shanghai – Composite: FLAT at 3,582.30 (close)London – FTSE 100: UP 0.4 percent at 9,059.96Dollar/yen: UP at 146.79 yen from 146.66 yen TuesdayEuro/dollar: DOWN at $1.1734 from $1.1755Pound/dollar: UP at $1.3539 from $1.3532Euro/pound: DOWN at 86.67 pence from 86.84 penceWest Texas Intermediate: UP 0.1 percent at $65.35 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $68.65 per barrelNew York – Dow: UP 0.4 percent at 44,502.44 (close)