Abbas appelle le Hamas à libérer les otages à Gaza, bombardements israéliens meurtriers

Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé mercredi le Hamas à libérer les derniers otages retenus à Gaza, où les bombardements israéliens ont fait 25 morts selon les secours. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive sur le territoire palestinien, affirmant vouloir contraindre le mouvement islamiste à libérer les otages toujours captifs depuis le 7 octobre 2023. A Ramallah, en Cisjordanie occupée, le président palestinien a accusé le Hamas d’avoir fourni à Israël “des prétextes pour commettre ses crimes dans la bande de Gaza, le plus flagrant (de ces prétextes) étant la détention d’otages”.”Notre peuple en paie le prix, pas Israël (…) Libérez-les”, a déclaré Mahmoud Abbas, qui n’exerce plus d’autorité sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007. Il a qualifié les dirigeants du mouvement rival de “fils de chiens”.Un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm, a condamné des propos “insultants”, et accusé le président palestinien de “rejeter la responsabilité des crimes” d’Israël sur les Palestiniens.La branche armée du Hamas a ensuite publié une brève vidéo – dont l’AFP n’a pu déterminer la date d’enregistrement – de l’otage israélo-hongrois Omri Miran, qui demande au gouvernement israélien d’agir pour sa libération. Sa famille a dénoncé dans la prolongation de sa captivité “un échec moral pour l’Etat d’Israël”. Dans la bande de Gaza, l’ONU a fait état de cas de “malnutrition aiguë sévère” parmi les 2,4 millions habitants assiégés, dont la plupart ont été déplacés par la guerre en cours depuis plus de 18 mois.Une délégation du Hamas se trouve actuellement au Caire pour discuter avec les médiateurs de “nouvelles idées” visant à rétablir un cessez-le-feu, a indiqué un responsable du mouvement.- “Vivre comme les autres” – Mercredi, le bombardement israélien le plus meurtrier a détruit une école abritant des déplacés dans la ville de Gaza, dans le nord, faisant 11 morts et 17 blessés, dont “des femmes et des enfants”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal.L’armée israélienne a affirmé y avoir ciblé “un rassemblement de terroristes opérant au sein d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique”.Le raid a provoqué “un incendie massif dans le bâtiment et plusieurs corps calcinés ont été retrouvés”, a dit M. Bassal. Au total, 25 personnes ont été tuées dans des bombardements à travers le territoire palestinien, selon la Défense civile, qui a fait état de “personnes disparues sous les décombres dans différentes zones”. Des femmes éplorées se recueillaient dans la matinée à l’hôpital al-Chifa de Gaza-ville, devant des corps ceints de linceuls blancs. A Khan Younès un habitant, Walid Al Najjar, dit “ne rien vouloir d’autre que la fin de la guerre pour pouvoir vivre comme le font les gens dans le reste du monde”.  Selon Mahmoud Bassal, les secouristes manquent “d’outils et équipements nécessaires” pour s’acquitter de leur tâche. L’armée israélienne avait dit mardi avoir détruit environ “40 engins du génie”, accusant le Hamas de s’en servir “pour poser des explosifs, creuser des tunnels, percer des clôtures de sécurité et dégager les gravats pour retrouver des armes et du matériel militaire”.- Mesure “intolérable” -Selon le ministère de la Santé du Hamas, 1.928 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.305 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive israélienne lancée en représailles à l’attaque du mouvement palestinien le 7 octobre 2023.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 mortes, selon l’armée israélienne.Le cauchemar des civils gazaouis est aggravé par le blocage de l’aide humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars.Les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont conjointement exhorté mercredi Israël à mettre fin à cette mesure “intolérable” qui expose les civils à “la famine, des épidémies et la mort”.”Plusieurs personnes souffrant de malnutrition aiguë sévère ont été admises à l’hôpital cette semaine”, et ces cas “augmentent” a indiqué mardi l’agence humanitaire de l’ONU (Ocha). Malgré les pénuries “environ 180 cuisines communautaires continuent de fonctionner” mais beaucoup (…) sont sur le point de fermer car les stocks s’épuisent”, a-t-elle prévenu.”Il n’y a pas de farine, pas de gaz et le bois de chauffage est rare”, témoigne à Nuseirat (centre) Umm Mohamed Issa, dans une boulangerie communautaire. Bientôt “nous ne pourrons plus trouver de quoi nourrir nos enfants”. 

Rabbin agressé à Orléans: le procès du suspect s’est ouvert devant le tribunal pour enfants

Un mois après l’agression en pleine rue du rabbin d’Orléans, qui avait suscité une vive émotion et de nombreuses réactions politiques, le procès du suspect interpellé s’est ouvert mercredi  devant le tribunal pour enfants de cette ville.”Il faut que ce soit un moment fort pour tout le monde, pour montrer qu’on a besoin de réponses fermes de la justice”, a déclaré le rabbin Arié Engelberg à son arrivée au tribunal. Notamment accompagné du président de la communauté israélite d’Orléans André Druon, il a estimé que chaque agression antisémite doit être considérée comme “symbolique, dans une démocratie comme la France, on n’a pas le droit de se faire agresser”.”J’ai une communauté et une famille dont je dois m’occuper, on n’a pas le choix d’avancer et on le fait la tête haute”, a-t-il aussi affirmé, rappelant qu’il s’était “défendu” face à son agresseur.”C’est important de dire qu’on reste debout”, a souligné le rabbin devant plusieurs journalistes.Une agression pour laquelle le suspect, “un mineur isolé, arrivé en France depuis moins d’un an”, avait déclaré son avocat fin mars, doit être jugé des chefs de violences volontaires commises en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion.Le jeune homme sera également poursuivi pour “violences psychologiques” à l’égard du fils d’Arié Engelberg, 9 ans, présent lors des faits.Contacté par l’AFP, le conseil du prévenu, Me Nicolas Bouteillan, a indiqué ne pas souhaiter communiquer en amont de l’audience.Son client avait déclaré lors de sa garde à vue “être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne”, sans qu'”aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare”, selon un communiqué du 24 mars de la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.Il avait, en fin de garde à vue, finalement affirmé être de nationalité marocaine, selon la magistrate.Le suspect avait été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention “conformément aux réquisitions du ministère public”.Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, il avait alors “nié être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu”.Au sujet de son agression survenue en centre-ville le 22 mars “aux environs de 13H40”, le rabbin Arié Engelberg, “accompagné de son fils”, a raconté avoir été abordé par le mineur “en se filmant, le questionnant sur sa religion (…) tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction”.- Vive émotion -M. Engelberg a aussi relaté que son agresseur lui avait demandé s’il était juif: “J’ai répondu oui” et “il a commencé à dire +tous les Juifs sont des fils de…+”.Le jeune homme, sans formation particulière, est “impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé” à Orléans, a aussi précisé le communiqué.A chaque fois, “il a déclaré une identité différente”.L’adolescent avait par ailleurs “refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification, avant de s’y soumettre”, ce pour quoi il sera aussi poursuivi.Le jeune homme sera également jugé pour “usage de stupéfiants”, deux grammes de résine de cannabis ayant été trouvés sur lui.L’agression avait suscité une vive émotion dans la ville, plus d’un millier de personnes s’étaient rassemblées 48 heures après les faits “en soutien au rabbin” et pour “dénoncer l’antisémitisme”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.

Des dizaines de milliers de fidèles à la basilique Saint-Pierre pour un hommage au pape

Des dizaines de milliers de fidèles affluent mercredi à la basilique Saint-Pierre au Vatican pour se recueillir devant la dépouille du pape François, transférée en grande pompe dans la matinée sous les ors du majestueux édifice.Une longue file d’attente serpente sur la place Saint-Pierre, encadrée par la célèbre colonnade du Bernin, autour de laquelle les accès au Vatican et dans les rues adjacentes sont filtrés. Selon plusieurs pèlerins à l’AFP, il fallait attendre entre trois et quatre heures pour entrer dans la basilique.La salle de presse du Vatican a fait savoir qu'”étant donné la grande affluence de fidèles (…), il n’est pas exclu de prolonger l’ouverture de la basilique” au-delà de minuit, comme initialement prévu.Vincenza Nocilla, une infirmière retraitée de 67 ans, s’est levée à 04H00 du matin et a fait 150 km pour être parmi les premières à voir le cercueil du pape.”C’était vraiment émouvant”, a-t-elle confié à l’AFP à sa sortie. La longue attente pour voir de près celui qu’elle décrit comme “un bon pape”, dont la mort l’a profondément attristée, en valait la peine, même si “on ne vous laisse pas rester longtemps, on passe, on dit un rapide au revoir et on s’en va.”Une étudiante en médecine portugaise, Francisca Antunes, 21 ans, a commencé à faire la queue à 06H00. “Nous voulions dire merci à l’un des papes les plus humbles”, a-t-elle expliqué en sortant. “Je me suis sentie vraiment bien d’être là”, a ajouté la jeune femme, vêtue d’une veste noire et arborant des lunettes de soleil.A l’arrivée sur la place Saint-Pierre, la gendarmerie vaticane et les carabiniers italiens fouillent les sacs à dos et font passer les fidèles à travers des portiques de sécurité, tandis que leurs effets personnels sont scannés. “Nous sommes sur le pont depuis lundi et les prochains jours s’annoncent très difficiles”, a confié à l’AFP un membre de la Garde suisse.Dans une ambiance printanière, les pèlerins venus pour le Jubilé, “Année sainte” de l’Eglise catholique, continuent de côtoyer touristes, curieux et les médias du monde entier en direct avec leurs caméras. Plus de deux mille journalistes sont accrédités pour cet événement exceptionnel.Plus tôt dans la matinée, la dépouille du pape a été escortée par des dizaines de cardinaux, d’évêques et de religieux depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu’à sa mort, vers la monumentale basilique Saint-Pierre couronnée par la coupole de Michel-Ange.- Hallebardes -Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses en uniforme chamarré armés de hallebardes. Au son des cloches, il a été applaudi sur son passage par les fidèles massés sur la place Saint-Pierre.Le pape repose dans son cercueil, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.Le cercueil en bois clair, capitonné de rouge, a été installé devant le maître-autel de la basilique, lui-même surmonté du monumental baldaquin en bronze du Bernin, chef-d’Å“uvre de l’art baroque tout juste restauré.Rupture avec la tradition, il ne repose pas sur un catafalque mais est posé à même le sol, à la demande expresse de Jorge Bergoglio qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.Pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille: mercredi de 11H00 à 24H00, mais peut-être davantage, jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).Après le décès de Benoît XVI le 31 décembre 2022, quelque 200.000 personnes s’étaient recueillies trois jours durant devant sa dépouille, avant ses obsèques en présence de 50.000 fidèles.Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d’une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l’Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes de l’Eglise jusqu’à l’élection du nouveau pape.Au cours d’une cérémonie au Parlement en hommage au pape Fraçois, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui s’est ensuite rendue à la basilique Saint-Pierre, a évoqué un homme “déterminé” avec qui “on se sentait à l’aise et on pouvait parler de tout. Il vous faisait sentir que vous aviez de la valeur (…). La dernière chose qu’il m’a dite est: +Ne perdez jamais votre sens de l’humour+”.- Têtes couronnées -Les funérailles de François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, outre 170 délégations étrangères.”Il est impossible de savoir” combien de personnes seront présentes le jour des funérailles car de nombreux fidèles pourraient venir et repartir dans la journée, “quelques centaines de milliers au minimum”, a déclaré à l’AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il viendrait, accompagné de sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique antimigrants.Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky entendent également faire le déplacement. En revanche, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ne prévoit pas de s’y rendre.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur venue, tout comme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents. A l’issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le défunt pape sera enterré conformément à sa volonté.

Des dizaines de milliers de fidèles à la basilique Saint-Pierre pour un hommage au pape

Des dizaines de milliers de fidèles affluent mercredi à la basilique Saint-Pierre au Vatican pour se recueillir devant la dépouille du pape François, transférée en grande pompe dans la matinée sous les ors du majestueux édifice.Une longue file d’attente serpente sur la place Saint-Pierre, encadrée par la célèbre colonnade du Bernin, autour de laquelle les accès au Vatican et dans les rues adjacentes sont filtrés. Selon plusieurs pèlerins à l’AFP, il fallait attendre entre trois et quatre heures pour entrer dans la basilique.La salle de presse du Vatican a fait savoir qu'”étant donné la grande affluence de fidèles (…), il n’est pas exclu de prolonger l’ouverture de la basilique” au-delà de minuit, comme initialement prévu.Vincenza Nocilla, une infirmière retraitée de 67 ans, s’est levée à 04H00 du matin et a fait 150 km pour être parmi les premières à voir le cercueil du pape.”C’était vraiment émouvant”, a-t-elle confié à l’AFP à sa sortie. La longue attente pour voir de près celui qu’elle décrit comme “un bon pape”, dont la mort l’a profondément attristée, en valait la peine, même si “on ne vous laisse pas rester longtemps, on passe, on dit un rapide au revoir et on s’en va.”Une étudiante en médecine portugaise, Francisca Antunes, 21 ans, a commencé à faire la queue à 06H00. “Nous voulions dire merci à l’un des papes les plus humbles”, a-t-elle expliqué en sortant. “Je me suis sentie vraiment bien d’être là”, a ajouté la jeune femme, vêtue d’une veste noire et arborant des lunettes de soleil.A l’arrivée sur la place Saint-Pierre, la gendarmerie vaticane et les carabiniers italiens fouillent les sacs à dos et font passer les fidèles à travers des portiques de sécurité, tandis que leurs effets personnels sont scannés. “Nous sommes sur le pont depuis lundi et les prochains jours s’annoncent très difficiles”, a confié à l’AFP un membre de la Garde suisse.Dans une ambiance printanière, les pèlerins venus pour le Jubilé, “Année sainte” de l’Eglise catholique, continuent de côtoyer touristes, curieux et les médias du monde entier en direct avec leurs caméras. Plus de deux mille journalistes sont accrédités pour cet événement exceptionnel.Plus tôt dans la matinée, la dépouille du pape a été escortée par des dizaines de cardinaux, d’évêques et de religieux depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu’à sa mort, vers la monumentale basilique Saint-Pierre couronnée par la coupole de Michel-Ange.- Hallebardes -Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses en uniforme chamarré armés de hallebardes. Au son des cloches, il a été applaudi sur son passage par les fidèles massés sur la place Saint-Pierre.Le pape repose dans son cercueil, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.Le cercueil en bois clair, capitonné de rouge, a été installé devant le maître-autel de la basilique, lui-même surmonté du monumental baldaquin en bronze du Bernin, chef-d’Å“uvre de l’art baroque tout juste restauré.Rupture avec la tradition, il ne repose pas sur un catafalque mais est posé à même le sol, à la demande expresse de Jorge Bergoglio qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.Pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille: mercredi de 11H00 à 24H00, mais peut-être davantage, jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).Après le décès de Benoît XVI le 31 décembre 2022, quelque 200.000 personnes s’étaient recueillies trois jours durant devant sa dépouille, avant ses obsèques en présence de 50.000 fidèles.Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d’une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l’Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes de l’Eglise jusqu’à l’élection du nouveau pape.Au cours d’une cérémonie au Parlement en hommage au pape Fraçois, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui s’est ensuite rendue à la basilique Saint-Pierre, a évoqué un homme “déterminé” avec qui “on se sentait à l’aise et on pouvait parler de tout. Il vous faisait sentir que vous aviez de la valeur (…). La dernière chose qu’il m’a dite est: +Ne perdez jamais votre sens de l’humour+”.- Têtes couronnées -Les funérailles de François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, outre 170 délégations étrangères.”Il est impossible de savoir” combien de personnes seront présentes le jour des funérailles car de nombreux fidèles pourraient venir et repartir dans la journée, “quelques centaines de milliers au minimum”, a déclaré à l’AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il viendrait, accompagné de sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique antimigrants.Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky entendent également faire le déplacement. En revanche, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ne prévoit pas de s’y rendre.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur venue, tout comme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents. A l’issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le défunt pape sera enterré conformément à sa volonté.

French president announces economic deals with MadagascarWed, 23 Apr 2025 16:30:35 GMT

France and Madagascar announced Wednesday they would strengthen economic cooperation through several ambitious projects, including a major hydroelectric dam, as President Emmanuel Macron kicked off a two-day state visit to the Indian Ocean island.The first official trip by a French president in 20 years is intended to strengthen bilateral ties and consolidate France’s presence in …

French president announces economic deals with MadagascarWed, 23 Apr 2025 16:30:35 GMT Read More »

La Jordanie interdit les activités des Frères musulmans, accusés de visées déstabilisatrices

La Jordanie a interdit mercredi toutes les activités des Frères musulmans et fermé leurs bureaux, imputant à cette confrérie islamiste des “activités de nature à déstabiliser le pays”, notamment la fabrication et le stockage de roquettes et explosifs.Cette décision intervient après l’annonce mi-avril par les autorités de l’arrestation de 16 personnes, dont des membres des Frères musulmans, soupçonnées de plans “visant à nuire à la sécurité nationale, à semer le chaos et à commettre des actes de sabotage en Jordanie”.”Il a été décidé d’interdire toutes les activités des soi-disant Frères musulmans et de considérer toute activité (de leur part) comme une violation des dispositions de la loi”, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Mazen al-Faraya. “Tous les bureaux” utilisés par le mouvement, “même en partenariat avec d’autres organisations”, seront fermés, a-t-il ajouté.  Les Frères musulmans avaient poursuivi leurs activités en Jordanie malgré la décision de la plus haute juridiction du pays, en 2020, de dissoudre le groupe, les autorités fermant les yeux sur leurs activités. L’aile politique du groupe, le Front d’action islamique, est devenu le premier parti au Parlement jordanien, remportant 31 des 138 sièges lors des élections de septembre.Disposant de plusieurs bureaux à Amman, la confrérie y publie souvent des déclarations, et organise régulièrement des rassemblements de solidarité avec les Palestiniens, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. La Jordanie, a ajouté le ministre, va également “confisquer les actifs du groupe (…), interdire la promotion de ses idées sous peine de poursuites, et considérer l’adhésion à ce groupe comme un acte interdit”. – “Opèrent dans l’ombre” -Les membres de cette confrérie “opèrent dans l’ombre et se livrent à des activités susceptibles de porter atteinte à la stabilité et à la sécurité”, du pays, a accusé M. Faraya.   Il a déclaré que toute collaboration avec les Frères musulmans était interdite, de même que la publication de tout contenu produit par le mouvement, mais sans que ne soit immédiatement précisé si l’interdiction s’appliquait au Front d’action islamique. Lors d’une session parlementaire tenue en début de semaine, certains députés avaient appelé à interdire les activités des Frères musulmans et suspendre les parlementaires de ce principal parti d’opposition en Jordanie. Le 15 avril, les services de renseignement jordaniens avaient annoncé l’arrestation de 16 personnes pour “terrorisme”, les accusant notamment de possession et fabrication d’armes telles que des roquettes. Les Frères musulmans ont dénié toute connaissance de cette affaire, renvoyant à des actions individuelles en soutien à la “résistance” palestinienne. La confrérie a affirmé avoir toujours soutenu “la sécurité et la stabilité de la Jordanie”. Selon le ministre de l’Intérieur, les autorités ont découvert “des explosifs et des armes circulant entre différentes villes jordaniennes, stockés dans des quartiers résidentiels, ainsi que des opérations de fabrication et de dissimulation de roquettes en périphérie de la capitale”. Il a également évoqué “des activités d’entraînement et de recrutement menées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.”La confrérie avait été dissoute en 2020 au motif que sa licence n’avait pas été renouvelée en vertu d’une loi de 2014, un argument qu’elle a rejeté en faisant valoir des autorisations accordées en vertu de lois antérieures. Si elle a jusque-là poursuivi ses activités, tolérées par les autorités, ses relations avec l’Etat s’étaient détériorées après que le gouvernement a autorisé, en 2015, un groupe dissident, l’Association des Frères musulmans. Interdits dans plusieurs autres pays arabes, dont l’Egypte, les Frères musulmans bénéficient d’une base populaire en Jordanie depuis des décennies. 

Bétharram: la sortie d’un livre devancée par une interview de la fille de Bayrou

L’interview d’une fille de François Bayrou a fait de l’ombre à la sortie, jeudi, du livre du porte-parole des victimes de Bétharram, Alain Esquerre, qui retrace son combat contre le “déni collectif” des violences de l’institution catholique et appelle à “ne plus regarder ailleurs”.Dans une interview à Paris Match publiée mardi, Hélène Perlant, l’aînée du Premier ministre, a révélé qu’adolescente, lors d’un camp d’été, elle fut rouée de coups par un curé officiant dans le collège de filles dirigé par la congrégation religieuse au cÅ“ur du scandale, où elle était scolarisée.”On se doutait que c’est ça qui serait mis en avant, c’est malheureux pour les victimes parce que ça leur vole un peu la vedette”, a déclaré Alain Esquerre mercredi à l’AFP, ajoutant que la fille de François Bayrou était aussi “très agacée” par la situation.”C’est très injuste, tout le monde parle de Paris Match, le livre n’est quasiment plus signalé”, a insisté Alain Esquerre.L’avant-dernier chapitre de son ouvrage “Le Silence de Bétharram” (éd. Michel Lafon) est consacré à “Hélène”. Elle y raconte les violences qu’elle a subies, affirmant n’en avoir jamais parlé à ses parents.”En tant que père de famille, ça me poignarde le cÅ“ur (…) Qu’on ne l’ait pas su et que des dérives de cet ordre aient eu lieu, pour moi, c’est presque insupportable”, a réagi mercredi le chef du gouvernement lors d’un déplacement en Isère.Mais sa fille “n’est pas le centre de l’affaire”, a-t-il ajouté, “et en tant que responsable public, qui dépasse le père de famille, c’est aux victimes que je pense”.- “Une victime quelconque” -Hélène Perlant a contacté Alain Esquerre le 21 février, en lui précisant d’emblée qu’elle ne voulait pas parler du “scandale Bayrou” mais partager ses réflexions sur le “déni collectif” qui a entouré, des décennies durant, les violences commises à Bétharram.Dans l’interview à Paris Match, Hélène Perlant répond en revanche à plusieurs questions concernant son père, qui doit être entendu le 14 mai par la commission d’enquête parlementaire née du scandale.Accusé d’avoir été au courant, dans le passé, des agissements dénoncés aujourd’hui par d’anciens élèves, et d’être intervenu dans une affaire judiciaire impliquant un religieux de l’institution, François Bayrou a démenti fermement à plusieurs reprises.”On fantasme le surhomme, le ministre ? On veut le mouiller ? C’est juste un quidam quelconque comme je suis une victime quelconque”, déclare sa fille.Pour elle, c’est le “déni collectif” qui a empêché son père, “comme tous les autres parents”, dit-elle, de comprendre “le système” et la “perversité” en place à Notre-Dame-de-Bétharram.- “Crime parfait” -Alain Esquerre a voulu dédier son récit de 250 pages “à tous les enfants victimes de violences physiques, morales et sexuelles commises par des adultes”.Le silence qui a prévalu jusqu’ici n’est “pas seulement celui d’une époque” mais celui “d’une nation” face à un “crime parfait”, commis sur des enfants “qui ont de très nombreuses raisons de ne pas parler”, estime l’ancien pensionnaire, victime lui-même de violences physiques.Il décrit un lieu conçu comme une “secte”, avec des enseignants jeunes, en début de carrière, face à des enfants “toujours en slip” lors des punitions ou dans la file de la douche hebdomadaire.On ne s’y fait pas agresser par malchance mais “selon une logique, un choix réfléchi”, analyse-t-il, face à la récurrence de témoignages d’enfants de familles monoparentales, élevés par une mère veuve ou une grand-mère pieuse.Les sévices défilent sous la plume de celui qui a recueilli, inlassablement, la parole de plus de 200 victimes depuis l’automne 2023 : les masturbations imposées sous la tente, les “douleurs anales aiguës” ressenties par un élève passé par la chambre d’un surveillant, les piqûres de seringues remplies d’eau dans les bras, qui font “un mal de chien” ; ou la “confession” qu’un prêtre fait subir à un jeune garçon, nu et agenouillé devant lui.Alain Esquerre évoque aussi ces repas où l’on ne mange pas à sa faim, malgré les 10.000 francs annuels de frais de scolarité, et revient sur la mort d’un enfant malade, une nuit au dortoir, alors qu’il est seulement sous la surveillance d’adolescents.Le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire il y a deux mois après une année d’enquête sur les plaintes. Un ex-surveillant de Bétharram a été mis en examen et placé en détention provisoire pour viol et agression sexuelle. Deux autres mis en cause ont bénéficié de la prescription des faits.