Rubio dévoile une vaste restructuration du département d’Etat

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a révélé mardi un projet de refonte du département d’Etat, accusé d’être pléthorique et de ne pas être conforme aux objectifs idéologiques de l’administration de Donald Trump, suppressions d’emplois et de missions à l’appui.L’appareil diplomatique américain est depuis longtemps la bête noire des conservateurs, qui veulent une administration davantage centrée sur la défense des intérêts américains et moins sur l’avancement de valeurs qualifiées de progressistes à travers le monde.”Dans sa forme actuelle, le ministère est boursouflé, bureaucratique, incapable de remplir sa mission diplomatique essentielle dans cette nouvelle ère de compétition entre grandes puissances”, a déclaré le secrétaire d’Etat dans un communiqué. La réorganisation prévoit entre autres la suppression d’une division s’occupant de la “sécurité des civils, de la démocratie et des droits humains”.Elle sera remplacée par une instance chargée de la “coordination pour l’aide étrangère et les affaires humanitaires” qui doit absorber ce qu’il reste de l’USAID, l’agence pour le développement qui gérait un budget représentant près de la moitié de l’aide humanitaire dans le monde, désormais réduite à peau de chagrin par l’administration Trump. – “Agile” -La nouvelle instance comprend un bureau chargé “de la démocratie, des droits humains et de la liberté religieuse” en remplacement d’un bureau qui traitait entre autres du droit du travail à travers le monde.Ce dernier était “devenu une plateforme de militants de gauche afin de mener des vendettas contre les dirigeants +anti-woke+ dans des pays comme la Pologne, la Hongrie ou le Brésil”, a écrit Marco Rubio dans un texte publié sur la plateforme Substack.Disparu aussi dans le projet de réorganisation un bureau qui rassemblait des preuves sur les crimes de guerre en Ukraine et ailleurs, ainsi qu’un autre qui travaillait à la prévention des exactions.La position d’envoyé spécial pour le changement climatique a aussi été supprimée.La fermeture d’un bureau ne signifie pas que ses tâches ne seront plus effectuées, a néanmoins déclaré la porte-parole du département d’Etat Tammy Bruce, mais qu’elle seront réalisées “de manière plus rapide et agile”.- “Grave” inquiétude démocrate -L’opposition démocrate dénonce cette réforme et accuse Marco Rubio de manquer de transparence et de céder du terrain face au rival chinois, qui est passé devant les Etats-Unis en nombre de postes diplomatiques à travers le monde.Le projet “ne porte pas vraiment sur l’optimisation du département d’Etat, mais en réalité sur la liquidation du soft power américain, dont notre défense des droits humains et de la démocratie dans le monde”, regrette Gregory Meeks, le plus haut démocrate de la Commission des affaires étrangères de la chambre des représentants. Le sénateur Brian Schatz, chargé de suivre le budget du département d’Etat pour le groupe démocrate du Sénat, évoque lui de “graves inquiétudes sur la capacité des Etats-Unis à exercer leur leadership mondial” avec cette réforme.Marco Rubio a partagé sur X un article affirmant que le nombre de bureaux au sein du département d’Etat allait passer de 734 à 602, et que les adjoints du secrétaire d’Etat devront proposer d’ici un mois des plans pour réduire de 15% les effectifs dont ils sont chargés.Des chiffres qui semblent “corrects”, selon un haut responsable du ministère qui a parlé à la presse. Il a déclaré que la suppression de postes n’impliquerait pas forcément des licenciements, et que le plan serait discuté au Congrès et avec les employés dans les prochains mois afin de finaliser la réorganisation.Celle-ci est cependant moins brutale que ce que laissait présager d’autres versions initialement envisagées.

US State Department to cut positions, rights offices

President Donald Trump’s top diplomat Marco Rubio on Tuesday unveiled a restructuring of the US State Department that will cut positions and scale back human rights offices, saying the “bloated” organization was ideologically out of sync with the administration.Rubio billed the plan as a major shake-up in the State Department, long a bete noire for many US conservatives, although the outline was less drastic than drafts that have circulated — including one of which would have virtually wiped out day-to-day diplomacy in Africa.”The Department is bloated, bureaucratic and unable to perform its essential diplomatic mission in this new era of great-power competition,” Rubio said in a statement, referring to US rivalry with China.”The sprawling bureaucracy created a system more beholden to radical political ideology than advancing America’s core national interests.”One key change will be eliminating a division in charge of “civilian security, democracy and human rights.”It will be replaced by a new office of “coordination for foreign assistance and humanitarian affairs,” which will absorb functions of the US Agency for International Development — gutted at the start of the Trump administration with the elimination of more than 80 percent of programs.The new office will oversee a bureau on “democracy, human rights and religious freedom” — a shift from the current “democracy, human rights and labor,” which included advocacy of workers’ rights overseas.Previous administrations from both major US parties had separate envoys in charge of religious freedom, a position now being merged.In an opinion piece, Rubio aired grievances about previous work within the bureau including its unsuccessful push internally to restrict weapons sales to Israel on human rights grounds.”The Bureau of Democracy, Human Rights and Labor became a platform for left-wing activists to wage vendettas against ‘anti-woke’ leaders in nations such as Poland, Hungary and Brazil, and to transform their hatred of Israel into concrete policies such as arms embargoes,” he wrote in the piece on Substack.- ‘Eviscerating American soft power’ -The restructuring formalizes the end of a special envoy on climate, which had been a senior position under Trump’s predecessor Joe Biden.The plan newly eliminates an office on war crimes, whose recent work has included documenting Russia’s treatment of civilians in Ukraine. Rubio’s outline also gets rid of the Office of Conflict and Stabilization Operations, whose activities have included a task force that tries to prevent atrocities overseas before they happen.State Department spokeswoman Tammy Bruce said that the end of offices did not necessarily mean their functions would end and that their areas of focus “could be implemented in a better, more nimble, faster way.”Lawmakers of the rival Democratic Party accused Rubio, a former senator, of a lack of transparency and of ceding ground to China, which has topped the United States globally in the number of diplomatic missions.”These potentially sweeping changes have less to do with streamlining the State Department and more to do with eviscerating American soft power, including our values-driven defense of human rights and democracy globally,” said Representative Gregory Meeks, the top Democrat on the House Foreign Affairs Committee.Brandon Wu of anti-poverty group ActionAid USA said that Rubio’s plan was “part of an unhinged crusade against perceived ‘woke’ policies and practices, not a coherent plan for reform.”Rubio reposted an article from the online outlet The Free Press that said the State Department will reduce overall offices from 734 to 602.Under secretaries will be asked to come up with plans within 30 days to reduce personnel by 15 percent, it said, cuts that are significant but below those at a number of federal agencies.A senior State Department official, asked about the figures, said they sounded “correct” but that some positions may be eliminated without laying people off.”There will not be stories or images of people carting their belongings out of the building today,” the official told reporters on condition of anonymity.

Liban: deux morts dans des raids israéliens, dont un chef d’un groupe islamiste

Des frappes israéliennes au Liban ont fait mardi deux morts, dont un chef d’un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, selon ce groupe et l’armée israélienne.Israël vise régulièrement le territoire libanais malgré un cessez-le-feu avec le Hezbollah, en vigueur depuis le 27 novembre.Selon la Défense civile libanaise, “un drone israélien a visé une voiture” près de la ville côtière de Damour, à une vingtaine de kilomètres au sud de Beyrouth, et les secouristes ont extrait un mort du véhicule.La Jamaa islamiya a annoncé dans un communiqué la mort de Hussein Atoui, un “professeur d’université”, dans une frappe de drone israélien qui “a visé sa voiture alors qu’il se rendait mardi matin vers son travail à Beyrouth”.Une source de sécurité libanaise a indiqué à l’AFP que Hussein Atoui était un responsable des Forces al-Fajr, la branche armée de la Jamaa islamiya. Ce groupe libanais est étroitement lié au mouvement islamiste palestinien Hamas et allié au Hezbollah.Hussein Atoui avait déjà été ciblé par Israël lors de sa guerre contre le Hezbollah, selon la source.Un photographe de l’AFP a vu sur les lieux de la frappe la carcasse calcinée de la voiture visée, le périmètre étant bouclé par l’armée libanaise, tandis que la police scientifique inspectait les lieux.L’armée israélienne a confirmé avoir “éliminé Hussein Atoui, un important terroriste de la Jamaa islamiya, également affilié à l’organisation terroriste Hamas au Liban”.La Jamaa islamiya a revendiqué des attaques contre Israël depuis le sud du Liban dans les premiers mois du conflit qui a éclaté en octobre 2023 entre le Hezbollah et ses alliés et Israël, avant de dégénérer en guerre ouverte en septembre 2024.- “Tirs de roquettes” -L’armée israélienne a ajouté que Atoui était notamment “impliqué dans la planification et l’exécution” d’attaques contre des soldats israéliens, “des tirs de roquettes” et des “tentatives d’infiltration en territoire israélien”.Quelques heures plus tard, le ministère libanais de la Santé a annoncé qu’une frappe israélienne dans le sud du Liban avait fait un mort dans la localité de Hanniyeh, dans le district de Tyr, “un commandant du Hezbollah”, selon l’armée israélienne.Le Hamas a dénoncé dans un communiqué la “frappe criminelle sioniste” qui a tué Hussein Atoui, et a présenté ses condoléances à la direction de la Jamaa islamiya.Le Hezbollah a également condamné la frappe, sans confirmer si l’un de ses membres avait été tué dans la deuxième attaque. Le Hezbollah affirme respecter le cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre 2024. Depuis, des tirs de roquettes ont visé Israël à deux reprises en mars depuis le Liban, sans être revendiqués.L’armée libanaise a annoncé la semaine dernière avoir arrêté plusieurs Libanais et Palestiniens à l’origine de ces tirs, parmi lesquels trois membres du Hamas, selon un responsable de la sécurité.En dépit du cessez-le-feu, Israël mène de son côté régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah. Ces frappes ont fait au moins 190 morts au Liban depuis fin novembre, selon les autorités libanaises. L’ONU a déclaré la semaine dernière qu’au moins 71 civils figuraient parmi les victimes.Dimanche, Israël a annoncé avoir tué deux cadres de la formation pro-iranienne dans une série de frappes aériennes.Au début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a tiré des roquettes sur Israël, en soutien au mouvement palestinien. 

Liban: deux morts dans des raids israéliens, dont un chef d’un groupe islamiste

Des frappes israéliennes au Liban ont fait mardi deux morts, dont un chef d’un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, selon ce groupe et l’armée israélienne.Israël vise régulièrement le territoire libanais malgré un cessez-le-feu avec le Hezbollah, en vigueur depuis le 27 novembre.Selon la Défense civile libanaise, “un drone israélien a visé une voiture” près de la ville côtière de Damour, à une vingtaine de kilomètres au sud de Beyrouth, et les secouristes ont extrait un mort du véhicule.La Jamaa islamiya a annoncé dans un communiqué la mort de Hussein Atoui, un “professeur d’université”, dans une frappe de drone israélien qui “a visé sa voiture alors qu’il se rendait mardi matin vers son travail à Beyrouth”.Une source de sécurité libanaise a indiqué à l’AFP que Hussein Atoui était un responsable des Forces al-Fajr, la branche armée de la Jamaa islamiya. Ce groupe libanais est étroitement lié au mouvement islamiste palestinien Hamas et allié au Hezbollah.Hussein Atoui avait déjà été ciblé par Israël lors de sa guerre contre le Hezbollah, selon la source.Un photographe de l’AFP a vu sur les lieux de la frappe la carcasse calcinée de la voiture visée, le périmètre étant bouclé par l’armée libanaise, tandis que la police scientifique inspectait les lieux.L’armée israélienne a confirmé avoir “éliminé Hussein Atoui, un important terroriste de la Jamaa islamiya, également affilié à l’organisation terroriste Hamas au Liban”.La Jamaa islamiya a revendiqué des attaques contre Israël depuis le sud du Liban dans les premiers mois du conflit qui a éclaté en octobre 2023 entre le Hezbollah et ses alliés et Israël, avant de dégénérer en guerre ouverte en septembre 2024.- “Tirs de roquettes” -L’armée israélienne a ajouté que Atoui était notamment “impliqué dans la planification et l’exécution” d’attaques contre des soldats israéliens, “des tirs de roquettes” et des “tentatives d’infiltration en territoire israélien”.Quelques heures plus tard, le ministère libanais de la Santé a annoncé qu’une frappe israélienne dans le sud du Liban avait fait un mort dans la localité de Hanniyeh, dans le district de Tyr, “un commandant du Hezbollah”, selon l’armée israélienne.Le Hamas a dénoncé dans un communiqué la “frappe criminelle sioniste” qui a tué Hussein Atoui, et a présenté ses condoléances à la direction de la Jamaa islamiya.Le Hezbollah a également condamné la frappe, sans confirmer si l’un de ses membres avait été tué dans la deuxième attaque. Le Hezbollah affirme respecter le cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre 2024. Depuis, des tirs de roquettes ont visé Israël à deux reprises en mars depuis le Liban, sans être revendiqués.L’armée libanaise a annoncé la semaine dernière avoir arrêté plusieurs Libanais et Palestiniens à l’origine de ces tirs, parmi lesquels trois membres du Hamas, selon un responsable de la sécurité.En dépit du cessez-le-feu, Israël mène de son côté régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah. Ces frappes ont fait au moins 190 morts au Liban depuis fin novembre, selon les autorités libanaises. L’ONU a déclaré la semaine dernière qu’au moins 71 civils figuraient parmi les victimes.Dimanche, Israël a annoncé avoir tué deux cadres de la formation pro-iranienne dans une série de frappes aériennes.Au début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a tiré des roquettes sur Israël, en soutien au mouvement palestinien. 

Sans paix en vue, l’interminable attente des compagnes de soldats ukrainiens

Ces derniers temps, Kateryna Halouchka se retrouve parfois assise seule, les yeux rivés sur son téléphone, guettant un signe de vie de son petit ami, soldat sur le front.Voilà trois ans que la vie amoureuse de cette femme de 28 ans a été chamboulée par l’invasion russe de l’Ukraine. Comme des milliers d’autres, elle est suspendue aux rares messages, échanges téléphoniques et brèves retrouvailles avec son compagnon.”J’ai un nouveau rôle social”, lance Kateryna sur le banc d’un parc de Kiev : “Je suis désormais une femme qui attend”.A l’instar de son compagnon, elle fut un temps sur le front, mais comme ambulancière bénévole, en plus des deux emplois qu’elle cumule.Puis une grave blessure l’a forcée à rester un temps dans la capitale ukrainienne, intensifiant encore l’angoisse de l’attente. “On reste assis là, espérant un appel, espérant un message”, dit-elle. Kateryna porte déjà le deuil d’un petit ami disparu dans les combats et la douleur resurgit chaque fois que son compagnon actuel ne répond pas pendant un jour ou deux.”Votre cerveau ne trouve jamais rien de positif. Il ne s’imagine pas que votre conjoint a descendu Poutine ou que la guerre est terminée”, glisse la jeune rousse dans un sourire contenu.Ayant peu confiance dans la promesse de Donald Trump de parvenir à rétablir la paix, elle se retrouve coincée dans ce qu’elle définit comme un état d’attente permanent “très stressant”.”On vit constamment avec l’idée qu’il peut mourir et qu’on ne reverra jamais son corps”, ajoute-t-elle.- “Le monde réel” -Car le président américain s’est maintes fois vanté de pouvoir mettre fin à la guerre en 24 heures et fait pression en faveur d’un traité de paix entre l’Ukraine et la Russie qui, en théorie, offrirait aux soldats ukrainiens la possibilité de rentrer chez eux.Mais le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine a rejeté le mois dernier l’appel des États-Unis en faveur d’un cessez-le-feu total et inconditionnel et rien n’indique aujourd’hui que Moscou et Kiev soient sur le point de conclure un accord. Daria Yédamova, dont le mari Artour se bat dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, est elle aussi pessimiste.”J’espère qu’il reviendra, j’aimerais que nous ayons une paix éternelle. Mais nous vivons dans le monde réel”, lance cette brune de 29 ans, dans sa cuisine récemment repeinte.Encouragée par Artour au cours de conversations vidéo, elle rénove leur nouvel appartement acheté à Kiev, abattant des murs tout en s’occupant de leurs deux jeunes enfants.”Nous préparons le terrain pour l’avenir”, dit-elle, fière, prête à dégainer la ponceuse. Mais avec la fin des combat qui se fait attendre, la séparation abîme la cellule familiale. Les rares fois où leur fille de 11 mois, Lina, rencontre son père, elle ne le reconnaît pas toujours, Artour s’étant engagé quelques mois seulement après sa naissance.Taras, trois ans, réclame quant à lui constamment son père. “Il demande +Papa va revenir+, +on va dormir ensemble+ ou +on va lire ensemble+”, confie Daria à l’AFP.- Rare permission -Si parfois les familles de militaires voyagent à travers le pays pour de courtes rencontres, cette fois-ci, le petit ami de Kateryna Halouchka a reçu une rare autorisation pour se rendre à Kiev en permission.Elle est impatiente de pouvoir honorer une petite tradition qu’ils suivent lorsqu’ils se voient : partager du poulet Kung Pao dans un restaurant chinois de la capitale, puis rentrer un gâteau recouvert de glaçage rose à la main.Kateryna fait partie du nombre croissant d’Ukrainiens inquiets du rapprochement entre Washington et Moscou et, avec l’avenir qui s’assombrit, elle s’accroche à ces fugaces instants de bonheur.En mars, 73% des Ukrainiens estimaient que l’élection de Donald Trump avait été mauvaise pour leur pays, contre 21% en décembre 2024, selon l’Institut de sociologie de Kiev.Le président américain a fait pression sur Kiev tout en refusant d’offrir des garanties de sécurité et des armements vitaux pour l’Ukraine, jadis apportés par son prédécesseur Joe Biden.Face à cette administration, Kateryna “ressent de la colère et de la haine” à l’idée que l’Ukraine doive “communiquer avec des gens stupides”.Le locataire de la Maison Blanche et son acolyte, Elon Musk, n’ont probablement “jamais ouvert un livre d’histoire de leur vie”, s’emporte la jeune femme. “Lorsque la Russie nous attaquera à nouveau – la question est de savoir quand, pas si -, les chances de survie de mon compagnon seront encore plus faibles”, conclut Kateryna.

Islamist leader among 2 dead in Israeli strikes on Lebanon

A leader from Hamas-aligned Lebanese Islamist group Jamaa Islamiya was among two people killed in Israeli strikes in Lebanon on Tuesday, the group and Israel’s military said.Israel has continued to carry out regular strikes on Lebanon despite a November truce with militant group Hezbollah that sought to halt more than a year of hostilities between the foes including two months of all-out war.Lebanon’s civil defence said “an Israeli drone targeted a car” near the coastal town of Damour, about 20 kilometres (12 miles) south of Beirut, and rescuers recovered a man’s body.An AFP photographer saw the charred wreckage of a car at the scene. The Lebanese army cordoned off the area and forensic teams conducted an inspection.Lebanese Islamist group Jamaa Islamiya in a statement announced the death of Hussein Atwi, calling him “an academic leader and university professor” and saying an Israeli drone strike “targeted his car as he was travelling to his workplace in Beirut”.The Israeli army said the air force had “eliminated” Atwi, describing him as “a significant terrorist in the Jamaa Islamiya terrorist organisation”.A Lebanese security official, who spoke to AFP on condition of anonymity, said Atwi was a leader of Jamaa Islamiya’s armed wing, the Al-Fajr Forces.The official said Israel had previously targeted Atwi during its recent war with Hezbollah.Jamaa Islamiya, closely linked to both Palestinian militant group Hamas and Lebanon’s Hezbollah, claimed responsibility for multiple attacks against Israel before the November 27 ceasefire.- Local ‘commander’ -Also on Tuesday, Lebanon’s health ministry said an “Israeli enemy” strike in south Lebanon’s Tyre district killed one person.The Israeli military said the air force “eliminated” a local Hezbollah “commander” in the same area.The Israeli army said Jamaa Islamiya’s Atwi had been “involved in planning and advancing terrorist activity from Lebanon into Israeli territory” and had operated “in coordination with Hamas in Lebanon”.It said he had “carried out rocket attacks, coordinated terrorist infrastructure… and advanced attempts to infiltrate into Israeli territory”.Hamas in a statement condemned the “criminal Zionist strike” that killed Atwi and extended its condolences to the Jamaa Islamiya leadership.Hezbollah in a statement condemned the strike, without saying whether one of its members was killed in the second raid, also criticising the “failure of countries sponsoring the ceasefire deal”.The United States chairs a committee, which also includes France, tasked with overseeing the truce.Under the deal, Hezbollah was to pull its fighters north of Lebanon’s Litani River and dismantle any remaining military infrastructure in the south.Israel was to withdraw all its forces from south Lebanon, but troops remain in five positions that it deems “strategic”.Lebanese authorities have said Israeli fire has killed some 190 people since the ceasefire.After unclaimed rocket launches at Israel in late March, Lebanon’s army said last week it had arrested several Lebanese and Palestinian suspects, while a security official said they included three Hamas members.

Birmanie: les catholiques pleurent un pape qui comprenait leur souffrance

Des fidèles catholiques se pressaient mardi dans la plus grande cathédrale de Birmanie pour rendre hommage au pape François, alors qu’une coupure de courant, due aux vicissitudes de la guerre civile, plongeait l’édifice dans l’obscurité.Un portrait du pape décédé lundi restait lui illuminé par une ampoule de secours, les fidèles défilant autour pour rendre hommage à ce pontife qui a mis plusieurs fois à l’honneur ce pays d’Asie du Sud-Est.”Parmi les papes, il a été le plus direct sur la question birmane”, estime la soeur Lucy, 44 ans, présente dans la cathédrale Sainte-Marie de Rangoun, principale ville du pays qui compte 700.000 catholiques, pour une majorité de bouddhistes.Le pape François a été le seul chef de l’Eglise catholique à visiter la Birmanie, en 2017, alors que le pays traversait une brève période démocratique.Depuis que l’armée a repris le pouvoir lors d’un coup d’Etat en 2021, la Birmanie est plongée dans une guerre civile qui a fait des milliers de morts, et déplacé des millions de personnes.”Ne manquons pas d’assister le peuple birman”, a encore exhorté François dans son dernier sermon lors du dimanche de Pâques, à la veille de sa mort, rappelant à la fois la guerre civile et le puissant tremblement de terre du mois dernier qui a tué plus de 3.700 personnes.”C’est un homme qui se souciait vraiment des gens des périphéries”, a déclaré le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, à l’AFP.La messe de mardi soir en l’honneur du défunt pape a bien eu lieu alors que l’armée birmane annonçait qu’elle prolongeait d’une semaine le cessez-le-feu pour faciliter les secours après le tremblement de terre.”Le message qu’il (le pape François) a laissé et le travail à faire pour l’Eglise, c’est de construire la paix et la réconciliation dans le pays”, a déclaré Mgr Bo, qui est l’un des candidats possibles à la succession du pape. “Il disait: +Ouvrons nos cÅ“urs à tous+.””Nous espérons que celui qui lui succédera aura la même empathie et la même préoccupation pour le peuple birman”, a ajouté le cardinal Bo.A l’intérieur de la cathédrale Sainte-Marie, sous la chaleur étouffante, plusieurs croyants portaient des t-shirts souvenirs de la visite de François en 2017, une religieuse utilisait un éventail en souvenir de son voyage.A l’entrée, des objets utilisés par François lors de sa visite en 2017 étaient également exposés.

W.House shrugs off letter condemning ‘intrusion’ on US campuses

The White House on Tuesday brushed off criticism levied by dozens of US universities and colleges that accused the Trump administration of unprecedented “political interference” in American academia.More than 100 educational institutions issued a joint letter earlier Tuesday condemning President Donald Trump’s undue “intrusion.”The move comes a day after Harvard University sued the Trump administration, which has threatened to cut funding and impose outside political supervision.”The president has made it quite clear that it’s Harvard who has put themselves in a position to lose their own funding by not obeying federal law, and we expect all colleges and universities who are receiving taxpayer funds to abide by federal law,” Trump spokeswoman Karoline Leavitt said told reporters.The educational facilities — including Ivy League institutions Princeton and Brown — said in the letter that they spoke with “one voice against the unprecedented government overreach and political interference now endangering American higher education.””We are open to constructive reform and do not oppose legitimate government oversight. However, we must oppose undue government intrusion,” it said, adding: “We must reject the coercive use of public research funding.”Trump has sought to bring several prestigious universities to heel over claims they tolerated campus anti-Semitism, threatening their budgets, tax-exempt status and the enrolment of foreign students.The letter said the schools were committed to serving as centers where “faculty, students, and staff are free to exchange ideas and opinions across a full range of viewpoints without fear of retribution, censorship, or deportation.”- Harvard lawsuit -Trump’s war against universities has seen him threaten to cut federal funding over policies meant to encourage diversity among students and staff.The Republican president has also pursued a wide-ranging immigration crackdown that has expanded to foreign students, revoking their visas, often for little or no reason.The White House has publicly justified its campaign against universities as a reaction to unchecked anti-Semitism and the desire to reverse diversity programs aimed at addressing historical oppression of minorities.Leavitt told reporters that Trump was “not going to tolerate illegal harassment and violence towards Jewish American students or students of any faith on our campuses across the country.” “We will be responding to the lawsuit in court,” she added.The administration claims protests against Israel’s war in Gaza that swept across US college campuses last year were rife with anti-Semitism.Many American universities, including Harvard, cracked down on the protests over the allegations at the time.Several top institutions, including Columbia University, have also bowed to demands from the Trump administration, which claims the educational elite is too left-wing.In the case of Harvard, the White House is seeking unprecedented levels of government control over admissions and hiring practices at the country’s oldest and wealthiest university.But Harvard rejected the government’s demands, prompting the administration last week to order the freezing of $2.2 billion in federal funding to the institution.In its lawsuit, Harvard calls for the freezing of funds and conditions imposed on federal grants to be declared unlawful, as well as for the Trump administration to pay the institution’s costs.The Department of Homeland Security has also threatened Harvard’s ability to enroll international students unless it turns over records on visa holders’ “illegal and violent activities.”International students made up 27.2 percent of Harvard’s enrollment this academic year, according to its website.

Affaire Betharram: la fille de Bayrou révèle avoir été victime de violences

La fille de François Bayrou a révélé mardi avoir été victime, adolescente, de violences physiques lors d’un camp d’été organisé par la même congrégation à laquelle l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) appartient, tout en assurant ne pas avoir parlé de cette agression à son père. “Dans cette colo, on était une quarantaine, moniteurs inclus. Un soir, alors qu’on déballe nos sacs de couchage, (le père, ndlr) Lartiguet me saisit tout d’un coup par les cheveux, il me traîne au sol sur plusieurs mètres et me roue de coups de poing, de coups de pied sur tout le corps, surtout dans le ventre. Il pesait environ 120 kilos”, raconte dans un entretien à Paris Match Hélène Perlant, âgée de 14 ans au moment des faits. “Pour parler crûment, je me suis urinée dessus et suis restée toute la nuit, comme ça, humide et prostrée dans mon duvet”, ajoute Hélène Perlant, aujourd’hui âgée de 53 ans.Son témoignage est également recueilli dans le livre “Le Silence de Bétharram” d’Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes, à paraitre jeudi.”Il ne sait pas que je suis victime et il ne sait pas que je vais témoigner comme victime”, assure encore la fille du Premier ministre.”Je suis restée trente ans dans le silence. En dehors de ça, pas une allusion, à personne. Mon père, j’ai peut-être voulu le protéger, inconsciemment, je pense, des coups politiques qu’il se prenait localement”, relève-t-elle.”Bétharram était organisé comme une secte ou un régime totalitaire exerçant une pression psychologique sur les élèves et les enseignants, pour qu’ils se taisent”, accuse également cette ancienne élève de l’établissement.François Bayrou doit être entendu le 14 mai par la commission d’enquête parlementaire née du scandale Bétharram.Plus tôt dans le mois, un ancien gendarme et un ex-juge qui ont enquêté sur la première plainte pour viol ayant visé un religieux de cet établissement scolaire catholique du Béarn, ont indiqué que François Bayrou était intervenu dans cette affaire.Des propos fermement démentis par le Premier ministre.”Évidemment, on peut penser qu’il a eu toutes les infos. Mais lui, comme les autres parents, était très, très intriqué politiquement, localement. Lui davantage. Mais je le mets au même niveau que tous les parents. Plus on est intriqué, moins on voit, moins on comprend. Et plus il y a de témoins, moins ça parle”, estime Hélène Perlant auprès de Paris Match.M. Bayrou, actuel maire de Pau et ancien député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, nie plus largement avoir eu connaissance, dans le passé, des agressions physiques et sexuelles dénoncées aujourd’hui par 200 anciens élèves de l’établissement.

Affaire Betharram: la fille de Bayrou révèle avoir été victime de violences

La fille de François Bayrou a révélé mardi avoir été victime, adolescente, de violences physiques lors d’un camp d’été organisé par la même congrégation à laquelle l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) appartient, tout en assurant ne pas avoir parlé de cette agression à son père. “Dans cette colo, on était une quarantaine, moniteurs inclus. Un soir, alors qu’on déballe nos sacs de couchage, (le père, ndlr) Lartiguet me saisit tout d’un coup par les cheveux, il me traîne au sol sur plusieurs mètres et me roue de coups de poing, de coups de pied sur tout le corps, surtout dans le ventre. Il pesait environ 120 kilos”, raconte dans un entretien à Paris Match Hélène Perlant, âgée de 14 ans au moment des faits. “Pour parler crûment, je me suis urinée dessus et suis restée toute la nuit, comme ça, humide et prostrée dans mon duvet”, ajoute Hélène Perlant, aujourd’hui âgée de 53 ans.Son témoignage est également recueilli dans le livre “Le Silence de Bétharram” d’Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes, à paraitre jeudi.”Il ne sait pas que je suis victime et il ne sait pas que je vais témoigner comme victime”, assure encore la fille du Premier ministre.”Je suis restée trente ans dans le silence. En dehors de ça, pas une allusion, à personne. Mon père, j’ai peut-être voulu le protéger, inconsciemment, je pense, des coups politiques qu’il se prenait localement”, relève-t-elle.”Bétharram était organisé comme une secte ou un régime totalitaire exerçant une pression psychologique sur les élèves et les enseignants, pour qu’ils se taisent”, accuse également cette ancienne élève de l’établissement.François Bayrou doit être entendu le 14 mai par la commission d’enquête parlementaire née du scandale Bétharram.Plus tôt dans le mois, un ancien gendarme et un ex-juge qui ont enquêté sur la première plainte pour viol ayant visé un religieux de cet établissement scolaire catholique du Béarn, ont indiqué que François Bayrou était intervenu dans cette affaire.Des propos fermement démentis par le Premier ministre.”Évidemment, on peut penser qu’il a eu toutes les infos. Mais lui, comme les autres parents, était très, très intriqué politiquement, localement. Lui davantage. Mais je le mets au même niveau que tous les parents. Plus on est intriqué, moins on voit, moins on comprend. Et plus il y a de témoins, moins ça parle”, estime Hélène Perlant auprès de Paris Match.M. Bayrou, actuel maire de Pau et ancien député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, nie plus largement avoir eu connaissance, dans le passé, des agressions physiques et sexuelles dénoncées aujourd’hui par 200 anciens élèves de l’établissement.