La défaillance d’un composant à l’origine de la suspension des vols d’Alaska Airlines

Alaska Airlines et sa filiale Horizon Air s’activaient lundi à reprendre un service normal, après une interruption de tous leurs vols pendant près de trois heures en raison d’une panne informatique dimanche soir causée par un composant défaillant, nouveau déboire pour la cinquième compagnie américaine par la taille.”Nous œuvrons pour remettre nos activités en place aujourd’hui au sein d’Alaska Airlines et Horizon Air après une panne informatique majeure dimanche soir qui a entraîné un arrêt de tous les vols”, a publié Alaska Airlines lundi matin sur le réseau social X, incitant les clients à vérifier le statut de leur vol avant de se rendre à l’aéroport.”Un composant crucial d’équipement à redondance multiple dans nos centres de données, fabriqué par un tiers, a subi une défaillance imprévue”, a expliqué la compagnie lundi matin dans une déclaration à l’AFP, au sujet de cette pièce traditionnellement installée en plusieurs exemplaires pour éviter, normalement, toute interruption de service.”Lorsque cela s’est produit, cela a affecté plusieurs de nos systèmes clefs nous permettant d’effectuer diverses opérations, nécessitant la mise en place d’un arrêt des vols”, a-t-elle poursuivi, assurant que la sécurité des vols n’avait “jamais été compromise”.”Nous travaillons actuellement avec notre fournisseur pour remplacer l’équipement” problématique, a expliqué Alaska Airlines, tout en précisant que le panne n’était “liée à aucun autre événement en cours, et n'[était] pas une cyberattaque”.Cette panne est survenue alors qu’une attaque informatique majeure a ciblé les jours précédents des serveurs de Microsoft SharePoint en exploitant une vulnérabilité du logiciel de partage de documents.Selon l’entreprise de cybersécurité néerlandaise Eye Security, cette faille a permis à des cybercriminels de compromettre des agences gouvernementales, des universités, des entreprises énergétiques et des institutions internationales, en particulier aux États-Unis.Depuis dimanche soir, plus de 150 vols ont été annulés — dont 64 sur la journée de lundi — et des perturbations devraient perdurer le temps qu’avions et équipages retrouvent leurs positionnements prévus, a indiqué la compagnie aérienne.Selon ses différents messages d’information postés sur X, la panne a commencé vers 03H00 GMT lundi — 20H00 dimanche sur la côte Ouest des États-Unis, où se trouve son siège. Son site internet était aussi en dérangement depuis cette heure-là, selon des sites spécialisés.”A partir de 23H00 (06H00 GMT), l’arrêt au sol a été levé et nos activités ont repris”, avait-elle ensuite annoncé, présentant des excuses pour “la gêne occasionnée”.Vers 15H50 GMT, l’action Alaska Airlines reculait de 0,16% à la Bourse de New York.- Panne en septembre -En septembre 2024, la compagnie avait déjà subi une panne informatique importante, provoquant aussi un maintien au sol de ses avions et des retards de vols.Elle avait alors assuré qu’il ne s’agissait pas d’une cyberattaque, mais d’un problème de certificat affectant plusieurs systèmes.En janvier 2024, une porte-bouchon — opercule condamnant une issue de secours redondante — d’un Boeing 737 MAX 9 nouvellement livré s’était détachée lors d’un vol d’Alaska Airlines entre Portland (Oregon) et Ontario (Californie), laissant un trou béant dans le fuselage.L’incident, qui n’avait fait que quelques blessés légers, avait conduit le régulateur américain de l’aviation civile (FAA) à clouer au sol les dizaines de Boeing 737 MAX 9 disposant de cette configuration.Il a aussi été le point de départ d’une crise profonde de l’avionneur, à cause de problèmes récurrents de qualité de sa production.Dans un rapport préliminaire publié un mois après, l’Agence américaine de sécurité dans les transports (NTSB) avait révélé que quatre boulons de fixation de cette pièce au fuselage manquaient.Elle a publié le 10 juillet son rapport d’enquête final: des défaillances de Boeing sont la “cause probable” de l’incident, cumulées à un “défaut de supervision” de l’avionneur par la FAA.Alaska Ailines est la cinquième compagnie aérienne des États-Unis par la taille depuis son rachat en 2024 de Hawaiian Airlines. Elles disposent d’une flotte de plus de 360 avions desservant environ 140 destinations.

Narcotrafic: à Nîmes, “la peur est là” mais le couvre-feu pour mineurs divise

Dans le quartier de Pissevin à Nîmes, à quelques heures de l’entrée en vigueur d’un couvre-feu pour adolescents, lundi soir, les habitants, qui pour beaucoup se barricadent chez eux, attendent surtout des renforts de police face aux narcotrafiquants.Sur la place Léonard de Vinci, théâtre d’une énième fusillade jeudi, les habitants ne traînaient pas durant le week-end. “La peur est là”, confiait Mohamed Ali Bedja, 63 ans, gardien d’immeuble, qui aimerait “voir passer un peu plus de voitures de police”. A côté, c’était toujours porte close lundi au centre social Les Mille Couleurs. “Nous avons décidé de protéger nos adhérents et nos salariés. Même après la mort du petit Fayed (victime collatérale de 10 ans tuée en août 2023, ndlr) je n’avais pas ressenti autant de tension”, déplore son directeur, Raouf Azzouz. “Il va falloir imaginer autre chose pour que la population ne reste pas enfermée chez elle et ne se sente pas abandonnée”, plaide-t-il. Ce climat tendu est alimenté par un message en boucle sur les réseaux sociaux: “on va tuer meme les ptit de 5 ans, gardé vos goss ch vous en sécurité (…) Chak personne qui croisse no homme en noir sera cribler de balles “, avertit ce texte, selon qui “clients et guetteurs risquent de mourir”. Sans parler de ces vidéos fréquentes sur internet d’hommes en noir courant en plein jour dans les travées de Pissevin, armés de Kalachnikov. “Les gens du quartier ont peur”, confirmait lundi Delphine Pagès, pharmacienne à Pissevin. “La semaine dernière, des mamans avec des poussettes étaient en pleurs, elles voulaient venir vite chercher leur traitement, et repartir se barricader chez elles. Une mamie en pleurs me disait qu’elle était terrorisée à l’idée de sortir de chez elle et qu’elle venait là juste pour pouvoir prendre ses médicaments”.”L’Etat a plié”, dénonçait Nicolas Pagès, son père, toujours auprès de l’AFPTV, regrettant que le futur commissariat promis en 2023 par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, n’ait toujours pas ouvert.”Avant il y avait plusieurs centres de loisirs. On partait en camping, en sortie pique-nique, on n’avait pas le temps de traîner. Plutôt qu’un couvre-feu, il faudrait plus d’argent pour les associations du quartier”, plaidait de son côté un épicier de 33 ans, préférant rester anonyme.  – Pas une “solution durable” -Evoquant une succession de “fusillades, règlements de comptes (et) tensions entre bandes”, la municipalité de droite a décidé d’un couvre-feu à partir de lundi pour les moins de 16 ans, de 21h00 à 6h00, pour 15 jours renouvelables dans les quartiers de Pissevin, Valdegour, Mas de Mingue, Vistre, Clos d’Orville et Chemin Bas.Cet été d’autres villes, de toutes couleurs politiques, ont mis en place des mesures similaires comme Béziers (Hérault), Triel-sur-Seine (Yvelines) ou Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). “Le couvre-feu va faire du bien, que tout le monde puisse rester à la maison et éviter tout drame encore”, estime Karim, 19 ans qui n’a pas souhaité dévoiler son visage à l’AFPTV.  Le préfet du Gard, Jérôme Bonet, a annoncé des renforts d’une soixantaine de policiers, promettant que “tout est mis en œuvre pour mettre fin à cet enchaînement de violences”. “Ces renforts viennent sécuriser une population et des commerçants qui n’ont pas envie de recevoir une balle perdue. Le couvre-feu vise à protéger les mineurs qui n’ont rien à voir avec le trafic mais aussi ceux, parfois âgés de 12 ou 13 ans, qui sont utilisés par les narcotrafiquants”, a expliqué à l’AFP l’adjoint au maire en charge de la sécurité, Richard Schieven.Mardi, le corps d’un jeune majeur de 19 ans, originaire de Seine-Saint-Denis, avait été retrouvé partiellement calciné dans un village proche. Un meurtre en lien avec les événements récents dans les quartiers nîmois, selon le parquet.Depuis quelques années, des villes moyennes comme Nîmes ou Avignon sont rattrapées par un niveau de violences jusqu’alors réservé à Marseille, épicentre du narcobanditisme dans le sud de la France.”Utile”, ce couvre-feu n’est cependant “pas une solution durable contre le narcotrafic”, selon le syndicat de police Unité. “Les jeunes délinquants tirent en toute impunité sur les gens, en plein jour”, explique à l’AFP le secrétaire départemental adjoint du syndicat, Wissem Guesmi, “ce n’est certainement pas un couvre-feu qui va les en empêcher”.

England won’t play ‘nice’ against India warns Brook

England batsman Harry Brook has warned India that his team “don’t always have to be nice” as they prepare to resume hostilities at Old Trafford on Wednesday.After England battled to a fiery 22-run victory in the third Test at Lord’s, the teams will lock horns again with the series on the line in Manchester.England on Monday named just one change to that side with Hampshire’s left-arm spinner Liam Dawson making his first Test appearance in eight years at the expense of the injured Shoaib Bashir, while Jofra Archer remains in an unchanged pace attack.  An England win would put them 3-1 up with one game to play, while India must take the last two matches to secure their first Test series triumph on English soil since 2007.It promises to be another fiercely-fought encounter after India’s fielders clashed with England batsmen Zak Crawley and Ben Duckett in a time-wasting row at Lord’s.That lit a fire under England when it was their turn to field, with Archer giving a pumped-up send-off to India’s Rishabh Pant.As the tension mounted in England’s 22-run win, Brydon Carse and India all-rounder Ravindra Jadeja were involved in a mid-pitch collision.But Brook is adamant Ben Stokes’ side did not go to far with their spikey approach in pursuit of victory.”I’ve had a lot of compliments. Everybody said it was awesome to watch. It was good fun, I have to admit. It was tiring but it made fielding a lot more enjoyable,” he said on Monday.”I think it put them under a little bit more pressure. The opportunity that arose for us to not be the nice guys was because of what they did. We just thought ‘we’re not standing for that’.”We had a conversation and said ‘it’s time to not be those nice guys that we have been before’. You don’t always have to be nice. Who knows, that might have played into our favour. It was good fun.”We were doing it within the spirit of the game. We weren’t going out there effing and jeffing at them and being nasty people. We were just going about it in the right manner.”- ‘Wily old fox’ -India pace bowler Mohammed Siraj was fined 15 per cent of his match fee and given one demerit point for his angry send-off of Duckett during England’s second innings, which ended with the pair brushing shoulders.Brook revealed it was at his urging after some choice words from head coach Brendon McCullum that they decided to fight back.Asked whether that aggressive approach will continue as England look to win the series, Brook said: “God knows. We’ll see whether it happens again and whether it works.”I brought it up the night before the last day: ‘Baz said the other day we’re too nice, I think tomorrow is a perfect opportunity to really get stuck into them’.”Bashir took the final wicket at Lord’s but the Somerset spinner’s broken finger has opened the way for Dawson’s Test recall.The 35-year-old, who has starred in county action for Hampshire leapfrogging the centrally-contracted Jack Leach as the replacement for Bashir, played the last of his three Tests in 2017.He was a member of England’s ODI World Cup winning squad in 2019 and was recalled to the T20 side against the West Indies in June.Apart from his bowling Dawson is a more than handy lower order batter with 18 first-class hundreds and an average of just over 35. “He is a wily, old fox, very experienced and a very skilful cricketer,” Brook said.”He’s willing to always fight for the team, he’s very competitive and it’s good to have him here.”Archer, who took five wickets in his comeback Test at Lord’s while bowling at high pace, retains his place in the bowling attack alongside Brydon Carse and Chris Woakes who were preferred to the fit-again Gus Atkinson. 

Les Bourses européennes terminent sans élan

Les marchés boursiers européens ont fini sans impulsion lundi, dans l’attente d’une salve de résultats d’entreprises cette semaine et de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne jeudi.La Bourse de Paris a perdu 0,31% et celle de Milan 0,36%. Francfort est restée stable (+0,08%). Londres a gagné 0,23%.

Markets caught between earnings optimism and tariff fears

Stock markets largely rose on Monday, as traders focused on upbeat US corporate news, but President Donald Trump’s August 1 deadline for ramped-up tariffs still weighed on European indices.New York extended its positive trajectory from the previous week, which had also pulled Asia higher. In Europe, London and Frankfurt rose, but Paris sank.”As we start a new week, the focus is once again on tariffs and earnings reports,” said Kathleen Brooks, research director at trading group XTB.Investors in US equities have been encouraged by forecast-beating results from major corporations, against only a modest uptick in inflation that suggested Trump’s tariffs impact was not yet a worry.But analysts warned the picture could change if Trump made good on his threat to slap higher tariffs on major US trading partners the European Union, Canada and Mexico.Brooks and others stressed “the clock is ticking” towards August 1, when a bruising US-EU trade war could be unleashed.Brussels has readied reprisals against a range of US imports — including on Boeing planes and bourbon — should no breakthrough come in its negotiations with Washington. Trump has threatened 30-percent tariffs on EU goods, which would rise further if Brussels retaliated.”The upcoming US tariff deadline, which is due to kick in a week this Friday, continues to cast a long shadow, particularly across the EU,” said David Morrison, senior market analyst at Trade Nation.US Commerce Secretary Howard Lutnick told CBS News over the weekend he was “confident” a trade deal would be reached with the EU.But Jochen Stanzl, chief market analyst at CMC Markets, said that any agreement would likely be “only a framework deal… requiring further negotiations on the details”.”Realistically, there is a high probability that uncertainty will persist beyond August 1,” he said.That uncertainty will be part of the the European Central Bank’s calculus as it meets this week. Expectations are for it to hold eurozone interest rates steady, pausing a long cycle of easing.Asia’s equities advance was led by Hong Kong and came after strong earnings from Taiwanese chip giant TSMC and news that US titan Nvidia will be allowed to export key semiconductors to China.The yen strengthened against the dollar after Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba vowed to stay on even after his ruling coalition lost its majority in the upper house in elections on Sunday.Ishiba, too, is struggling to reach a trade deal with Trump, who has threatened tariffs of 25 percent on goods from Japan.In company news, Jeep maker Stellantis said it suffered a massive, 2.3-billion-euro ($2.7-billion) net loss in the first half of this year, on the back of slumping North America sales and partly from “the early effects of US tariffs”.It shares, which have lost more than a third of their value since the start of the year, dipped early on Monday before reversing course and ending up.Oil prices receded on worries of declining global trade.But US Treasury Secretary Scott Bessent suggested the next round of US-China talks could include Chinese purchases of Russian and Iranian oil, which might pressure supply.Trump has already warned he will impose tariffs on countries buying Russian oil if Moscow did not end its war on Ukraine, and Bessent said: “I would urge our European allies, who have talked a big game, to follow us if we implement these secondary tariffs.”- Key figures at around 1545 GMT -New York – Dow: UP 0.5 percent at 44,572.12 pointsNew York – S&P 500: UP 0.6 percent at 6,334.34New York – Nasdaq Composite: UP 0.7 percent at 20,048.39London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,012.99 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.3 percent at 7,798.22 (close) Frankfurt – DAX: UP 0.1 percent at 24,307.80 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.7 percent at 24,994.14 (close)Shanghai – Composite: UP 0.7 percent at 3,559.79 (close)Tokyo – Nikkei 225: Closed for a holidayEuro/dollar: UP at $1.1709 from $1.1627Pound/dollar: UP at $1.3503 from $1.3414Dollar/yen: DOWN at 147.28 yen from 148.73 yen on FridayEuro/pound: UP at 86.73 pence from 86.67 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.5 percent at $68.97 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.4 percent at $65.77 per barrel

Ramon Fernandez, directeur financier de CMA CGM, nommé président de RMC BFM

Le directeur financier de CMA CGM, Ramon Fernandez, a pris la présidence de RMC BFM le 16 juillet en remplacement de Nicolas de Tavernost, parti diriger LFP Media, a annoncé lundi le groupe audiovisuel racheté mi-2024 par l’homme d’affaires Rodolphe Saadé.Ramon Fernandez, 58 ans, va “guider et accompagner la stratégie de développement de RMC BFM, pilotée par (le directeur général, NDLR) Régis Ravanas et ses équipes”, Nicolas de Tavernost ayant “décidé de se concentrer sur le projet Ligue 1+”, la chaîne de la Ligue de football professionnel (LFP), précise RMC BFM dans un communiqué.A la direction générale du Trésor de 2009 à 2014, ce haut fonctionnaire a débuté sa carrière au FMI à Washington et a aussi occupé les fonctions de directeur général délégué du groupe Orange, “société productrice de contenus”, ainsi que siégé “au sein de plusieurs conseils d’administration de grands groupes”, rappelle RMC BFM.Nommé en avril directeur général de LFP Media, la société commerciale de la LFP, Nicolas de Tavernost “a assuré la direction ad interim de RMC BFM jusqu’à l’arrivée de Régis Ravanas” comme directeur général, est-il ajouté dans le communiqué.Après 37 ans à la barre du groupe M6, il avait rejoint le groupe CMA CGM de Rodolphe Saadé comme vice-président de sa holding CMA Média en mai 2024.Sollicité par l’AFP, Nicolas de Tavernost, 74 ans, a confirmé qu’il quitterait également “incessamment” ce poste. “Je vais abandonner mes fonctions globales chez CMA pour me consacrer entièrement à Ligue 1+”, a-t-il indiqué.RMC BFM, qui comprend notamment la radio RMC et la chaîne de télévision BFMTV, a fait face à de nombreuses défections depuis son rachat. Le groupe a enregistré une centaine de départs de journalistes dans le cadre d’une clause de cession, dispositif permettant aux journalistes d’un média qui change de propriétaire de le quitter avec des indemnités.BFMTV est en outre confrontée à la concurrence de CNews, devenue première des chaînes d’information en continu en part d’audience. Les responsables de la chaîne ont souligné jeudi son “extrême résilience”, avant une rentrée marquée par une volonté de monter en gamme.Le groupe CMA CGM est par ailleurs entré en “négociation exclusive” en vue de l’acquisition du média vidéo en ligne Brut, dont il est déjà actionnaire.

Ramon Fernandez, directeur financier de CMA CGM, nommé président de RMC BFM

Le directeur financier de CMA CGM, Ramon Fernandez, a pris la présidence de RMC BFM le 16 juillet en remplacement de Nicolas de Tavernost, parti diriger LFP Media, a annoncé lundi le groupe audiovisuel racheté mi-2024 par l’homme d’affaires Rodolphe Saadé.Ramon Fernandez, 58 ans, va “guider et accompagner la stratégie de développement de RMC BFM, pilotée par (le directeur général, NDLR) Régis Ravanas et ses équipes”, Nicolas de Tavernost ayant “décidé de se concentrer sur le projet Ligue 1+”, la chaîne de la Ligue de football professionnel (LFP), précise RMC BFM dans un communiqué.A la direction générale du Trésor de 2009 à 2014, ce haut fonctionnaire a débuté sa carrière au FMI à Washington et a aussi occupé les fonctions de directeur général délégué du groupe Orange, “société productrice de contenus”, ainsi que siégé “au sein de plusieurs conseils d’administration de grands groupes”, rappelle RMC BFM.Nommé en avril directeur général de LFP Media, la société commerciale de la LFP, Nicolas de Tavernost “a assuré la direction ad interim de RMC BFM jusqu’à l’arrivée de Régis Ravanas” comme directeur général, est-il ajouté dans le communiqué.Après 37 ans à la barre du groupe M6, il avait rejoint le groupe CMA CGM de Rodolphe Saadé comme vice-président de sa holding CMA Média en mai 2024.Sollicité par l’AFP, Nicolas de Tavernost, 74 ans, a confirmé qu’il quitterait également “incessamment” ce poste. “Je vais abandonner mes fonctions globales chez CMA pour me consacrer entièrement à Ligue 1+”, a-t-il indiqué.RMC BFM, qui comprend notamment la radio RMC et la chaîne de télévision BFMTV, a fait face à de nombreuses défections depuis son rachat. Le groupe a enregistré une centaine de départs de journalistes dans le cadre d’une clause de cession, dispositif permettant aux journalistes d’un média qui change de propriétaire de le quitter avec des indemnités.BFMTV est en outre confrontée à la concurrence de CNews, devenue première des chaînes d’information en continu en part d’audience. Les responsables de la chaîne ont souligné jeudi son “extrême résilience”, avant une rentrée marquée par une volonté de monter en gamme.Le groupe CMA CGM est par ailleurs entré en “négociation exclusive” en vue de l’acquisition du média vidéo en ligne Brut, dont il est déjà actionnaire.

Stellantis: les difficultés se confirment avec une lourde perte au premier semestre

La passe difficile se confirme pour le géant automobile Stellantis: longtemps l’un des constructeurs européens les plus rentables, il a annoncé lundi une lourde perte au premier semestre, pénalisé par le recul de ses ventes, des coûts de production plus élevés et les droits de douane aux Etats-Unis.Le constructeur aux quatorze marques (Peugeot, Fiat, Chrysler, Jeep…) chiffre sa perte nette à 2,3 milliards d’euros au premier semestre 2025, selon des résultats préliminaires, non encore audités.Au premier semestre 2024, le groupe franco-italo-américain avait dégagé un bénéfice net de 5,6 milliards d’euros, déjà en forte baisse par rapport au niveau record de 2023.Sur les six premiers mois de l’année, Stellantis a réalisé un chiffre d’affaires de 74,3 milliards d’euros, selon le communiqué du groupe, soit un repli de 12,5% par rapport à la même période de 2024. Des annonces négatives “étaient largement attendues”, au regard de l’évolution des ventes et de l’arrivée d’un “nouveau patron susceptible de faire un peu le ménage (amenant ainsi de nouvelles provisions, des restructurations)”, indiquent dans une note les analystes de ODDO BHF.L’Italien Antonio Filosa a pris la tête de Stellantis fin juin, six mois après le départ de Carlos Tavares.L’action Stellantis baissait de 1,4% à 7,80 euros vers 15H50, dans un marché en repli. Depuis le 1er janvier, l’action du groupe a vu sa valeur fondre de plus de 38%.- Déroute en Amérique du Nord -Le constructeur a notamment comptabilisé “environ 3,3 milliards d’euros de charges nettes avant impôts”, dont 2 milliards sont liés à des annulations de programme “où nous ne voyions pas de rentabilité suffisante”, a précisé le directeur financier Doug Ostermann lors d’une conférence avec des analystes. Cela comprend la fin du programme de développement de l’hydrogène, évalué à 700 millions d’euros, et des charges de restructuration, “principalement liées à des réductions d’effectif en Europe”, selon M. Ostermann. Des dépréciations sur certaines plateformes Maserati et la fin programmée des sanctions visant les constructeurs ne respectant pas certaines normes de pollution aux Etats-Unis, auxquelles Stellantis s’était préparé, pèsent pour 1 milliard d’euros.Enfin, près de 300 millions d’euros concernent l’extension de rappels de véhicules équipés d’airbags Takata en Europe.Stellantis cite aussi “les arrêts temporaires de production pratiqués au début du trimestre en réponse aux nouveaux tarifs douaniers en Amérique du Nord” et “la transition de l’offre produit en Europe élargie”, avec plusieurs nouveaux modèles encore “en phase de montée en cadence”.Le volume de véhicules livrés a chuté de 6% au deuxième trimestre 2025, à 1,45 million de véhicules, après un repli de 9% au premier trimestre.Ces niveaux “correspondent aux consensus”, notent les analystes d’Oddo BHF, mais la déroute est plus marquée en Amérique du Nord, avec 322.000 véhicules facturés (en baisse de 25% au deuxième trimestre), “contre 367.000 attendus”, quand l’Europe “correspond” aux attentes et que les marchés émergents font des “étincelles”.- “Vents contraires” -Aux Etats-Unis, les constructeurs sont confrontés à la hausse des droits de douane sur les voitures fabriquées hors du pays, soumises à une surtaxe de 25% depuis début avril (15% pour le Mexique).Stellantis chiffre à 300 millions d’euros les “droits de douane net encourus” dans ce cadre.En Europe aussi le constructeur fait face à de forts “vents contraires”, selon Doug Ostermann en raison de “l’incertitude économique et de l’instabilité règlementaire”, a-t-il affirmé.La chute des ventes d’utilitaires (-13% en un an en Europe), où Stellantis est leader avec 30% des parts de marché, affecte durement le constructeur. Le 30 avril, Stellantis avait suspendu ses prévisions financières en raison de l’incertitude crée par l’imposition des droits de douanes américains. Les résultats semestriels définitifs seront publiés “comme prévu” le 29 juillet, précise le groupe.Depuis l’année dernière, Stellantis souffre de ses difficultés sur le marché américain, qui avait longtemps tiré vers le haut sa rentabilité, et de la “normalisation” des tarifs des véhicules après les sommets atteints à cause de la pandémie du Covid et des pénuries de pièces électroniques.Sur le marché français de la voiture neuve, au ralenti depuis plus d’un an, le groupe s’est fait doubler par Renault au premier semestre. 

Stellantis: les difficultés se confirment avec une lourde perte au premier semestre

La passe difficile se confirme pour le géant automobile Stellantis: longtemps l’un des constructeurs européens les plus rentables, il a annoncé lundi une lourde perte au premier semestre, pénalisé par le recul de ses ventes, des coûts de production plus élevés et les droits de douane aux Etats-Unis.Le constructeur aux quatorze marques (Peugeot, Fiat, Chrysler, Jeep…) chiffre sa perte nette à 2,3 milliards d’euros au premier semestre 2025, selon des résultats préliminaires, non encore audités.Au premier semestre 2024, le groupe franco-italo-américain avait dégagé un bénéfice net de 5,6 milliards d’euros, déjà en forte baisse par rapport au niveau record de 2023.Sur les six premiers mois de l’année, Stellantis a réalisé un chiffre d’affaires de 74,3 milliards d’euros, selon le communiqué du groupe, soit un repli de 12,5% par rapport à la même période de 2024. Des annonces négatives “étaient largement attendues”, au regard de l’évolution des ventes et de l’arrivée d’un “nouveau patron susceptible de faire un peu le ménage (amenant ainsi de nouvelles provisions, des restructurations)”, indiquent dans une note les analystes de ODDO BHF.L’Italien Antonio Filosa a pris la tête de Stellantis fin juin, six mois après le départ de Carlos Tavares.L’action Stellantis baissait de 1,4% à 7,80 euros vers 15H50, dans un marché en repli. Depuis le 1er janvier, l’action du groupe a vu sa valeur fondre de plus de 38%.- Déroute en Amérique du Nord -Le constructeur a notamment comptabilisé “environ 3,3 milliards d’euros de charges nettes avant impôts”, dont 2 milliards sont liés à des annulations de programme “où nous ne voyions pas de rentabilité suffisante”, a précisé le directeur financier Doug Ostermann lors d’une conférence avec des analystes. Cela comprend la fin du programme de développement de l’hydrogène, évalué à 700 millions d’euros, et des charges de restructuration, “principalement liées à des réductions d’effectif en Europe”, selon M. Ostermann. Des dépréciations sur certaines plateformes Maserati et la fin programmée des sanctions visant les constructeurs ne respectant pas certaines normes de pollution aux Etats-Unis, auxquelles Stellantis s’était préparé, pèsent pour 1 milliard d’euros.Enfin, près de 300 millions d’euros concernent l’extension de rappels de véhicules équipés d’airbags Takata en Europe.Stellantis cite aussi “les arrêts temporaires de production pratiqués au début du trimestre en réponse aux nouveaux tarifs douaniers en Amérique du Nord” et “la transition de l’offre produit en Europe élargie”, avec plusieurs nouveaux modèles encore “en phase de montée en cadence”.Le volume de véhicules livrés a chuté de 6% au deuxième trimestre 2025, à 1,45 million de véhicules, après un repli de 9% au premier trimestre.Ces niveaux “correspondent aux consensus”, notent les analystes d’Oddo BHF, mais la déroute est plus marquée en Amérique du Nord, avec 322.000 véhicules facturés (en baisse de 25% au deuxième trimestre), “contre 367.000 attendus”, quand l’Europe “correspond” aux attentes et que les marchés émergents font des “étincelles”.- “Vents contraires” -Aux Etats-Unis, les constructeurs sont confrontés à la hausse des droits de douane sur les voitures fabriquées hors du pays, soumises à une surtaxe de 25% depuis début avril (15% pour le Mexique).Stellantis chiffre à 300 millions d’euros les “droits de douane net encourus” dans ce cadre.En Europe aussi le constructeur fait face à de forts “vents contraires”, selon Doug Ostermann en raison de “l’incertitude économique et de l’instabilité règlementaire”, a-t-il affirmé.La chute des ventes d’utilitaires (-13% en un an en Europe), où Stellantis est leader avec 30% des parts de marché, affecte durement le constructeur. Le 30 avril, Stellantis avait suspendu ses prévisions financières en raison de l’incertitude crée par l’imposition des droits de douanes américains. Les résultats semestriels définitifs seront publiés “comme prévu” le 29 juillet, précise le groupe.Depuis l’année dernière, Stellantis souffre de ses difficultés sur le marché américain, qui avait longtemps tiré vers le haut sa rentabilité, et de la “normalisation” des tarifs des véhicules après les sommets atteints à cause de la pandémie du Covid et des pénuries de pièces électroniques.Sur le marché français de la voiture neuve, au ralenti depuis plus d’un an, le groupe s’est fait doubler par Renault au premier semestre.