Asian scam centre crime gangs expanding worldwide: UN

Asian crime networks running multi-billion-dollar cyber scam centres are expanding their operations across the world as they seek new victims and new ways to launder money, the UN said on Monday.Chinese and Southeast Asian gangs are raking in tens of billions of dollars a year targeting victims through investment, cryptocurrency, romance and other scams — using an army of workers often trafficked and forced to toil in squalid compounds.The activity has largely been focused in Myanmar’s lawless border areas and dubious “special economic zones” set up in Cambodia and Laos.But a new report from the UN Office on Drugs and Crime (UNODC) warned the networks are building up operations in South America, Africa, the Middle East, Europe and some Pacific islands.”We are seeing a global expansion of East and Southeast Asian organised crime groups,” said Benedikt Hofmann, UNODC Acting Regional Representative for Southeast Asia and the Pacific.”This reflects both a natural expansion as the industry grows and seeks new ways and places to do business, but also a hedging against future risks should disruption continue and intensify in Southeast Asia.”Countries in east and southeast Asia lost an estimated $37 billion to cyber fraud in 2023, the UNODC report said, adding that “much larger estimated losses” were reported around the world.The syndicates have expanded in Africa — notably in Zambia, Angola and Namibia — as well as Pacific islands such as Fiji, Palau, Tonga and Vanuatu.- Laundering through crypto -Besides seeking new bases and new victims, the criminal gangs are broadening their horizons to help launder their illicit income, the report said, pointing to team-ups with “South American drug cartels, the Italian mafia, and Irish mob, among many others”.Illicit cryptocurrency mining — unregulated and anonymous — has become a “powerful tool” for the networks to launder money, the report said.In June 2023 a sophisticated crypto mining operation in a militia-controlled territory in Libya, equipped with high-powered computers and high-voltage cooling units, was raided and 50 Chinese nationals arrested.The global spread of the syndicates’ operations has been driven in part by pressure from authorities in Southeast Asia.A major crackdown on scam centres in Myanmar this year, pushed by Beijing, led to around 7,000 workers from at least two dozen counrties being freed.But the UN report warns that while such efforts disrupt the scam gangs’ immediate activities, they have shown themselves able to adapt and relocate swiftly.”It spreads like a cancer,” UNODC’s Hoffman said.”Authorities treat it in one area, but the roots never disappear, they simply migrate.”Alongside the scam centres, staffed by a workforce estimated by the UN to be in the hundreds of thousands, the industry is further enabled by new technological developments.Operators have developed their own online ecosystems with payment applications, encrypted messaging platforms and cryptocurrencies, to get round mainstream platforms that might be targeted by law enforcement.

Mort du pape François à 88 ans au lendemain de Pâques

Le pape François est mort lundi matin au Vatican à 88 ans des suites d’une sévère pneumonie, au terme de 12 ans d’un pontificat marqué par sa popularité chez les fidèles mais aussi une farouche opposition au sein même de l’Eglise catholique.”Ce matin à 07H35 (05H35 GMT), l’évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père. Il a dédié toute sa vie au service du Seigneur et de son Église”, a annoncé le cardinal camerlingue Kevin Farrell, chargé de gérer les affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau pape. A la mi-journée, la cloches de la basilique Saint-Pierre ont sonné le glas pour annoncer sa mort aux fidèles.Le pape argentin était sorti de l’hôpital le 23 mars après avoir été hospitalisé pendant 38 jours pour une double pneumonie, sa quatrième et plus longue hospitalisation depuis son élection en 2013. En dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois, il avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours, au contact des fidèles, de prisonniers ou de dirigeants.Dimanche, à l’occasion des célébrations de Pâques, il était apparu très affaibli mais s’était offert un bain de foule en “papamobile” au milieu de milliers de fidèles sur la place Saint-Pierre. Le visage fermé, visiblement éprouvé, il avait toutefois été contraint de déléguer la lecture de son bénédiction à un collaborateur, prononçant à peine quelques mots, la voix essoufflée.Selon le rituel, le corps sera porté dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où vivait le pape. Son décès doit être officiellement constaté dans la soirée. Une prière du rosaire sera aussi organisée “en milieu de journée” place Saint-Pierre.De l’Iran à l’Allemagne en passant par Israël, le Liban, l’Autorité palestinienne ou l’Espagne, les réactions se sont succédé dans le monde entier aussitôt après l’annonce de son décès.Le président français Emmanuel Macron a adressé “ses condoléances aux catholiques du monde entier”, rendant hommage à un homme qui a toujours été “aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles”.Le vice-président américain JD Vance, qui avait été reçu brièvement par François dimanche quelques heures avant sa mort, a adressé ses pensées “aux millions de chrétiens dans le monde qui l’aimaient” tandis que le président russe Vladimir Poutine a salué un “défenseur” de “l’humanisme et de la justice”.Au matin du lundi de Pâques, de nombreux fidèles ont appris la nouvelle sur leur téléphone portable tandis que les églises de Rome sonnaient le glas.”J’étais là par hasard, j’ai entendu la nouvelle dans un magasin à la radio, c’est un grand pape qui est parti”, a confié à l’AFP Fabio Malvesi, 66 ans. “Il a changé bien des choses, brisé des barrières, c’était une grande personne, simple.”Les cloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris ont sonné 88 coups et de nombreuses paroisses ont annoncé des messes pour le pape.- Rituel simplifié -Problèmes de hanche, douleurs au genou, opérations, infections respiratoires: le pape, qui se déplaçait en fauteuil roulant, affichait une santé déclinante mais avait tenu à maintenir un rythme effréné.Une constitution prévoit des obsèques pendant neuf jours et un délai de 15 à 20 jours pour organiser le conclave, lors duquel les cardinaux électeurs, dont près de 80% choisis par François lui-même, auront la lourde tâche d’élire son successeur.Entre-temps, c’est le cardinal camerlingue, l’Irlandais Kevin Farrell, qui gèrera les affaires courantes.François avait révélé fin 2023 qu’il souhaitait être inhumé dans la basilique Sainte-Marie Majeure, dans le centre de Rome, plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, une première depuis plus de trois siècles.Les alertes sur sa santé s’étaient multipliées ces derniers temps, alimentant les spéculations sur une éventuelle renonciation dans la lignée de son prédécesseur Benoît XVI.Le chef spirituel de près de 1,4 milliard de catholiques avait déjà connu deux hospitalisations en 2023, dont une pour une lourde opération de l’abdomen, et avait été contraint d’annuler plusieurs engagements ces derniers mois. Amateur de musique et de football, François, réfractaire aux vacances, enchaînait souvent une dizaine de rendez-vous par jour. Il avait même effectué en septembre le plus long voyage de son pontificat, un périple de 12 jours aux confins de l’Asie du Sud-Est et de l’Océanie.- Réformes multiples -En 12 ans de pontificat, le premier pape jésuite et sud-américain de l’Histoire s’est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l’environnement et la justice sociale sans remettre en cause les positions de l’Eglise sur l’avortement ou le célibat des prêtres.En février, il avait encore condamné les expulsions massives de migrants voulues par le président américain Donald Trump, s’attirant les foudres de la Maison Blanche.Opposant acharné au commerce des armes, l’ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d’innombrables appels à la paix.Ce politique madré au franc-parler abrasif a aussi voulu réformer une Curie – le gouvernement central du Saint-Siège – rongée par l’inertie, y développer la place des femmes et des laïcs et assainir les sulfureuses finances du Vatican.Face au drame de la pédocriminalité dans l’Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.- “Périphéries” -Attaché au dialogue inter-religieux, notamment avec l’islam, il a défendu jusqu’au bout une Eglise “ouverte à tous”, s’attirant les foudres des mouvements populistes pour son soutien aux migrants.Si ce pape au style chaleureux a suscité une grande ferveur populaire, souhaitant chaque dimanche “bon appétit” aux fidèles place Saint-Pierre, il fut aussi durement critiqué par une opposition conservatrice pour son supposé manque d’orthodoxie et une gouvernance jugée autoritaire.En témoignent les levées de boucliers suscitées par certaines décisions, comme l’ouverture des bénédictions de couples de même sexe fin 2023, ou la restriction des célébrations de la messe en latin.Ces critiques furent aussi alimentées par l’ombre de Benoît XVI, qui a résidé au Vatican jusqu’à sa mort fin 2022, nourrissant la saga des “deux papes”.La “guerre civile” au sein de l’Eglise a atteint des sommets avec les diatribes de certains cardinaux, notamment avant le Synode sur l’avenir de l’Eglise fin 2023.Le style détonant de François, qui a préféré un sobre deux-pièces de 70m² aux ors du palais apostolique, lui a aussi valu d’être accusé de désacraliser à l’excès la fonction.Le 266e pape, davantage intéressé par les “périphéries” de la planète que par les grands pays occidentaux, a aussi réorienté les débats au sein de l’Eglise, à l’image de son encyclique écologiste et sociale “Laudato si” en 2015, réquisitoire très remarqué contre la finance exaltant la sauvegarde de la planète.

Mort du pape François à 88 ans au lendemain de Pâques

Le pape François est mort lundi matin au Vatican à 88 ans des suites d’une sévère pneumonie, au terme de 12 ans d’un pontificat marqué par sa popularité chez les fidèles mais aussi une farouche opposition au sein même de l’Eglise catholique.”Ce matin à 07H35 (05H35 GMT), l’évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père. Il a dédié toute sa vie au service du Seigneur et de son Église”, a annoncé le cardinal camerlingue Kevin Farrell, chargé de gérer les affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau pape. A la mi-journée, la cloches de la basilique Saint-Pierre ont sonné le glas pour annoncer sa mort aux fidèles.Le pape argentin était sorti de l’hôpital le 23 mars après avoir été hospitalisé pendant 38 jours pour une double pneumonie, sa quatrième et plus longue hospitalisation depuis son élection en 2013. En dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois, il avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours, au contact des fidèles, de prisonniers ou de dirigeants.Dimanche, à l’occasion des célébrations de Pâques, il était apparu très affaibli mais s’était offert un bain de foule en “papamobile” au milieu de milliers de fidèles sur la place Saint-Pierre. Le visage fermé, visiblement éprouvé, il avait toutefois été contraint de déléguer la lecture de son bénédiction à un collaborateur, prononçant à peine quelques mots, la voix essoufflée.Selon le rituel, le corps sera porté dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où vivait le pape. Son décès doit être officiellement constaté dans la soirée. Une prière du rosaire sera aussi organisée “en milieu de journée” place Saint-Pierre.De l’Iran à l’Allemagne en passant par Israël, le Liban, l’Autorité palestinienne ou l’Espagne, les réactions se sont succédé dans le monde entier aussitôt après l’annonce de son décès.Le président français Emmanuel Macron a adressé “ses condoléances aux catholiques du monde entier”, rendant hommage à un homme qui a toujours été “aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles”.Le vice-président américain JD Vance, qui avait été reçu brièvement par François dimanche quelques heures avant sa mort, a adressé ses pensées “aux millions de chrétiens dans le monde qui l’aimaient” tandis que le président russe Vladimir Poutine a salué un “défenseur” de “l’humanisme et de la justice”.Au matin du lundi de Pâques, de nombreux fidèles ont appris la nouvelle sur leur téléphone portable tandis que les églises de Rome sonnaient le glas.”J’étais là par hasard, j’ai entendu la nouvelle dans un magasin à la radio, c’est un grand pape qui est parti”, a confié à l’AFP Fabio Malvesi, 66 ans. “Il a changé bien des choses, brisé des barrières, c’était une grande personne, simple.”Les cloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris ont sonné 88 coups et de nombreuses paroisses ont annoncé des messes pour le pape.- Rituel simplifié -Problèmes de hanche, douleurs au genou, opérations, infections respiratoires: le pape, qui se déplaçait en fauteuil roulant, affichait une santé déclinante mais avait tenu à maintenir un rythme effréné.Une constitution prévoit des obsèques pendant neuf jours et un délai de 15 à 20 jours pour organiser le conclave, lors duquel les cardinaux électeurs, dont près de 80% choisis par François lui-même, auront la lourde tâche d’élire son successeur.Entre-temps, c’est le cardinal camerlingue, l’Irlandais Kevin Farrell, qui gèrera les affaires courantes.François avait révélé fin 2023 qu’il souhaitait être inhumé dans la basilique Sainte-Marie Majeure, dans le centre de Rome, plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, une première depuis plus de trois siècles.Les alertes sur sa santé s’étaient multipliées ces derniers temps, alimentant les spéculations sur une éventuelle renonciation dans la lignée de son prédécesseur Benoît XVI.Le chef spirituel de près de 1,4 milliard de catholiques avait déjà connu deux hospitalisations en 2023, dont une pour une lourde opération de l’abdomen, et avait été contraint d’annuler plusieurs engagements ces derniers mois. Amateur de musique et de football, François, réfractaire aux vacances, enchaînait souvent une dizaine de rendez-vous par jour. Il avait même effectué en septembre le plus long voyage de son pontificat, un périple de 12 jours aux confins de l’Asie du Sud-Est et de l’Océanie.- Réformes multiples -En 12 ans de pontificat, le premier pape jésuite et sud-américain de l’Histoire s’est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l’environnement et la justice sociale sans remettre en cause les positions de l’Eglise sur l’avortement ou le célibat des prêtres.En février, il avait encore condamné les expulsions massives de migrants voulues par le président américain Donald Trump, s’attirant les foudres de la Maison Blanche.Opposant acharné au commerce des armes, l’ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d’innombrables appels à la paix.Ce politique madré au franc-parler abrasif a aussi voulu réformer une Curie – le gouvernement central du Saint-Siège – rongée par l’inertie, y développer la place des femmes et des laïcs et assainir les sulfureuses finances du Vatican.Face au drame de la pédocriminalité dans l’Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.- “Périphéries” -Attaché au dialogue inter-religieux, notamment avec l’islam, il a défendu jusqu’au bout une Eglise “ouverte à tous”, s’attirant les foudres des mouvements populistes pour son soutien aux migrants.Si ce pape au style chaleureux a suscité une grande ferveur populaire, souhaitant chaque dimanche “bon appétit” aux fidèles place Saint-Pierre, il fut aussi durement critiqué par une opposition conservatrice pour son supposé manque d’orthodoxie et une gouvernance jugée autoritaire.En témoignent les levées de boucliers suscitées par certaines décisions, comme l’ouverture des bénédictions de couples de même sexe fin 2023, ou la restriction des célébrations de la messe en latin.Ces critiques furent aussi alimentées par l’ombre de Benoît XVI, qui a résidé au Vatican jusqu’à sa mort fin 2022, nourrissant la saga des “deux papes”.La “guerre civile” au sein de l’Eglise a atteint des sommets avec les diatribes de certains cardinaux, notamment avant le Synode sur l’avenir de l’Eglise fin 2023.Le style détonant de François, qui a préféré un sobre deux-pièces de 70m² aux ors du palais apostolique, lui a aussi valu d’être accusé de désacraliser à l’excès la fonction.Le 266e pape, davantage intéressé par les “périphéries” de la planète que par les grands pays occidentaux, a aussi réorienté les débats au sein de l’Eglise, à l’image de son encyclique écologiste et sociale “Laudato si” en 2015, réquisitoire très remarqué contre la finance exaltant la sauvegarde de la planète.

Davos meet founder Klaus Schwab steps down from WEF board

The World Economic Forum said on Monday that its founder Klaus Schwab has stepped down from the board, turning a page in the history of the organisation that hosts the annual meeting of wealthy, famous and influential global elites at the luxury Swiss ski resort of Davos.Schwab informed the WEF’s board that “as I enter my 88th year, I have decided to step down from the position of Chair and as a member of the Board of Trustees, with immediate effect”.Schwab stepped down as executive chairman last year, with former Norwegian foreign minister Borge Brende taking over daily management.The WEF said Vice Chairman Peter Brabeck-Letmathe was appointed board chairman in the interim and that a search committee for replacement had been appointed.WEF’s board hailed Schwab’s “outstanding achievements” in his 55 years as the leader of the organisation.”At a time when the world is undergoing rapid transformation, the need for inclusive dialogue to navigate complexity and shape the future has never been more critical,” it said in a statement. “Building on its trusted role, the Forum will continue to bring together leaders from all sectors and regions to exchange insights and foster collaboration,” it added.- Networking showcase -Schwab was born in Ravensburg, Germany, on March 30, 1938. He studied at Swiss universities and at Harvard in the United States, and holds doctorates in engineering and economics, along with more than a dozen honorary doctorates.He was a little-known business professor at the University of Geneva when in 1971 he founded the WEF’s precursor, the European Management Forum.That first meeting reportedly drew under 500 participants. Since then the event has swelled to attract thousands of people each year.Schwab later broadened the conclave by inviting top political and business leaders, representatives from leading non-governmental organisations, trade unions and civil society, assembling a prestigious Rolodex as he turned the gathering into a showcase for networking and exchanging ideas.Over the years, success bred further success as many of the world’s movers and shakers vied to rub shoulders in the Swiss Alps at panel discussions and apres-ski socialising.Newer regional meetings have joined the Davos calendar, and centres exploring key issues such as supply chains, cybersecurity, climate, energy and financial and monetary systems.The WEF maintains that it “provides a global, impartial and not-for-profit platform for meaningful connection between stakeholders to establish trust, and build initiatives for cooperation and progress”.Its mission, it says, is “improving the state of the world”.- ‘Davos Man’ -Critics have meanwhile repeatedly charged that WEF’s gatherings simply create a safe space for the corporate world to lobby governments without oversight. The event has fostered the concept of the “Davos Man”, referring to the elite crowd of affluent and sometimes super-wealthy movers and shakers with global clout and reach.  Schwab and his organisation have long been the focus of conspiracy theorists.After he called the first Davos summit following Covid-19 pandemic shutdowns as “The Great Reset”, conspiracy theorists charged he was the incarnation of a globalised elite seeking to enslave and even eliminate portions of humanity.Disinformation has spread on social media alleging that decisions have been taken during secretive Davos meetings to unleash epidemics and promote things like paedophilia and mass starvation.Elon Musk, the multi-billionaire owner of X, even said on the platform that Schwab “wants to be emperor of Earth”.Misinformation and disinformation topped the WEF’s list of short-term global risks in its latest global risk report.

Himalayan snow at 23-year low, threatening 2 billion people: report

Snowfall in Asia’s Hindu Kush-Himalayan mountain range has reached a 23-year low, threatening nearly two billion people dependent on snowmelt for water, scientists warned in a report on Monday.The Hindu Kush-Himalayan range, which stretches from Afghanistan to Myanmar, holds the largest reserves of ice and snow outside the Arctic and Antarctica and is a vital source of fresh water for about two billion people.Researchers found “a significant decline in seasonal snow across the Hindu Kush Himalaya region, with snow persistence (the time snow remains on the ground) 23.6 percent below normal — the lowest in 23 years,” the International Centre for Integrated Mountain Development (ICIMOD) said. “This trend, now in its third consecutive year, threatens water security for nearly two billion people,” it said in its Snow Update Report.The study also warned of “potential lower river flows, increased groundwater reliance, and heightened drought risk”. Sher Muhammad, the lead author of the ICIMOD report, told AFP that “this year the snowfall started late in January and remained low in the winter season on average”.Several countries in the region have already issued drought warnings,  with upcoming harvests and access to water at risk for populations already facing longer, hotter, and more frequent heatwaves.The inter-governmental ICIMOD organisation is made up of member countries Afghanistan, Bangladesh, Bhutan, China, India, Myanmar, Nepal and Pakistan.It urged countries that rely on the 12 major river basins in the region to develop “improved water management, stronger drought preparedness, better early warning systems, and greater regional cooperation”.The Mekong and Salween basins — the two longest rivers in Southeast Asia supplying water to China and Myanmar — had lost around half of their snow cover, it noted.Pema Gyamtsho, ICIMOD’s director general, called for changes in policy to address the low snow levels in the long term.”Carbon emissions have already locked in an irreversible course of recurrent snow anomalies in the HKH (Hindu Kush-Himalayas),” Gyamtsho said.Asia is the region most affected by climate-related disasters, according to the UN’s World Meteorological Organization, which reported last month that five of the past six years have seen the most rapid glacier retreat on record.

François, un pape réformiste à l’écoute des laissés-pour-compte

Réformiste au franc-parler notoire, le pape François, décédé lundi à 88 ans, a voulu placer la dignité humaine des exclus au centre de son message, sans toutefois remettre en cause la doctrine traditionnelle catholique. Ce pasteur de terrain, populaire chez les fidèles du monde entier mais confronté à une farouche opposition interne, avait fait carrière loin de Rome et s’était érigé en critique du néolibéralisme.Amateur de football et de tango, bien plus à l’aise en public que son timide prédécesseur Benoît XVI, le jésuite argentin se distinguait par une spontanéité et un tempérament énergique, mais aussi par une gouvernance parfois jugée trop personnelle qui lui a valu des critiques.”Je suis soupe au lait, impatient (…) Je prends parfois des décisions dans la précipitation, dans un sentiment d’autosuffisance”, confessait-il lui-même en dans un livre de dialogue avec des personnes précaires du monde entier paru en 2022.Ce “rêveur”, qui reconnaissait même “s’endormir parfois pendant la prière”, a poursuivi sans relâche son principal objectif: réformer l’Eglise catholique pour la rendre plus à l’écoute des pauvres et des marginalisés.”Comme je voudrais une Église pauvre, pour les pauvres”, lancera-t-il à son élection en 2013, expliquant ainsi son choix du nom de saint François d’Assise.Marqué par la crise économique argentine de 2001, le premier pape latino-américain a aussi été un critique sévère du néolibéralisme et a déplacé le curseur vers la justice sociale, l’écologie ou l’inlassable défense des migrants fuyant la guerre et la misère économique, brandissant un christianisme de l’accueil.Il a régulièrement adressé de vives remontrances aux Européens opposés à l’arrivée de migrants et fustigé les leaders populistes.”Le pape a engagé l’Eglise sur des questions qui étaient au coeur des démocraties occidentales, comme l’environnement, l’éducation, le droit”, souligne Roberto Regoli, professeur à l’université pontificale Gregorienne de Rome.- Bains de foule -A Rome, le style détonnant de François, qui a préféré un sobre appartement aux ors du palais apostolique et invitait régulièrement à sa table SDF et détenus, avait provoqué une mini-révolution, donnant à la fonction un visage moins formel.Contrastant avec la distance du timide Benoît XVI, il se montrant très chaleureux avec les fidèles, lors d’interminables bains de foules tactiles. Même pendant la pandémie du coronavirus ou enfoncé dans son fauteuil roulant, il n’a jamais renoncé aux poignées de main. Ses voeux annuels sans détour aux principaux cardinaux de la Curie (gouvernement du Vatican) avaient fait l’effet d’une bombe en 2014 lorsque François avait énuméré quinze “maladies” affectant les prélats, notamment “l’Alzheimer spirituel” et “la fossilisation mentale”.Ses opposants conservateurs sont allés jusqu’à l’accuser “d’hérésie” pour son ouverture aux divorcés remariés, susceptibles de recevoir la communion à la discrétion des évêques locaux. Ses paroles jugées parfois trop tolérantes envers l’accueil des homosexuels dans l’Eglise lui ont valu d’autres flèches assassines, tout comme l’ouverture des bénédictions aux couples de même sexe fin 2023.François n’a pourtant pas fondamentalement dérogé à la doctrine traditionnelle. Il avait approuvé une note du Vatican considérant l’homosexualité comme “un péché” et avait choqué en 2024 en employant un terme italien vulgaire et insultant envers les gays, conseillant aux homosexuels voulant devenir prêtres d’aller voir un “psychologue”.Il a aussi régulièrement exprimé son horreur de l’avortement, comparant cette pratique au recours à “un tueur à gages” et répété qu’une famille se composait d’un père et d’une mère. Et en février 2020, le jésuite argentin avait fermé la porte aux prêtres mariés et aux femmes diacres en Amazonie, apaisant ainsi l’ire des traditionalistes mais décevant les progressistes qui attendaient un tournant historique.Sur la scène internationale, il a professé son aversion pour les marchands d’armes et les guerres, sans pour autant être entendu. Ses innombrables appels à la paix en Ukraine sont tous restés lettre morte, une impuissance qui lui fera même verser des larmes en décembre 2022.- Diplôme de chimie -Né le 17 décembre 1936 dans un quartier populaire de Buenos Aires, ce petit fils d’Italiens émigrés en Argentine était l’aîné d’une famille de cinq enfants.Diplômé en chimie, il reçoit la vocation dans un confessionnal, à 17 ans, alors qu’il est amoureux d’une jeune fille, et renonce à la vie laïque.A 21 ans, une grave pneumonie entraîne l’ablation partielle de son poumon droit, ce qui l’empêchera de réaliser son rêve de partir missionnaire au Japon. A 22 ans, Jorge Bergoglio intègre le noviciat de la Compagnie de Jésus et il est ordonné prêtre le 13 décembre 1969.A 36 ans, il est élu responsable national des jésuites argentins. Il regrettera plus tard d’avoir fait preuve d’autoritarisme pour s’imposer dans une période très tendue. En 1992, Jean Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires, puis le crée cardinal en février 2001. Jorge Bergoglio était pratiquement un inconnu en dehors de son pays quand il fut élu pape, n’ayant jamais occupé de poste à la Curie, un milieu qu’il n’appréciait guère.