Trump s’attaque à l’audiovisuel public, les radios et télés locales en danger
Donald Trump a fait voter la suppression de fonds fédéraux à l’audiovisuel public, qu’il accuse de dérive progressiste. Mais avec ces nouvelles coupes, des centaines de stations de télé et radio disséminées sur tout le territoire risquent de voir leurs moyens disparaître.Nouveau coup porté à l’information de proximité aux Etats-Unis, sous l’impulsion du président républicain, le Congrès a approuvé la suppression de 1,1 milliard de dollars en financements déjà alloués pour les deux prochaines années à la Corporation for Public Broadcasting (CPB).Créée en 1967 par le président Lyndon Johnson, cette organisation finance une part minoritaire des budgets des radios et télévision nationales NPR et PBS. Mais aussi, et de manière plus importante, quelque 1.500 radios et télés locales partenaires qui diffusent une partie de leurs contenus, de New York à l’Alaska.”Sans financement fédéral, de nombreuses stations de radio et de télévision publiques locales seront contraintes de fermer”, a averti la présidente de la CPB Patricia Harrison.- “Quotidien des gens” -Sur leurs sites internet, les stations sonnent l’alarme depuis des mois. La radio-télé Prairie Public, dans le Dakota du Nord, estime qu’elle pourrait perdre 26% de son budget entre baisse combinée des aides de l’Etat local et de la CPB. Pour Vermont Public, ce sont quatre millions de dollars qui sont en jeu dans les deux prochaines années.”Nous devrons prendre des décisions très difficiles sur les émissions que nous pourrons préserver et celles que nous devrons couper”, résume de son côté Ryan Howlett, le président du bras financier de la Société de radiodiffusion publique du Dakota du Sud (SDPB), qui chapeaute une dizaine de radios et autant de télés locales.Dans cet Etat très rural et conservateur, “on va perdre un point de connexion qui nous lie les uns aux autres”, ajoute-t-il à l’AFP. Donald Trump qualifie de “menteurs” et d'”ennemis du peuple” les médias d’information, un discours très populaire auprès de sa base. Le président a ordonné début mai la fin des aides à NPR et PBS, dressant une longue liste de griefs sur leur traitement “biaisé” de l’information.”Ce sont des médias partisans de gauche financés par les contribuables, et cette administration ne pense pas qu’il s’agisse d’un bon usage de l’argent des contribuables”, a encore dénoncé jeudi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt. “Nous ne subissons pas les mêmes critiques ici au niveau local (…), nous faisons partie de la vie quotidienne des gens”, fait pourtant valoir Ryan Howlett. – “Bouée de sauvetage” -Prônée par le “Projet 2025” du cercle de réflexion conservateur Heritage Foundation, la suppression totale des fonds de la CPB est un tournant. D’autres tentatives par le passé s’étaient heurtées à l’opposition d’élus au Congrès, dont des républicains basés dans des régions rurales.Pour Dan Kennedy, professeur de journalisme à l’Université Northeastern de Boston, c’est dans ces zones éloignées des centres urbains que les suppressions de subventions risquent “d’avoir un effet dévastateur”. Or, “ces stations sont parfois la dernière bouée de sauvetage (…) quand il y a une tornade, c’est là que les gens l’apprennent”, explique-t-il.Au sein de l’Heritage Foundation, cet argument avait été rejeté par Mike Gonzalez, auteur du chapitre sur l’audiovisuel public dans le “Projet 2025”. Pour lui, “les Etats et les exécutifs locaux peuvent concevoir des systèmes (d’alerte) à un coût bien moindre que l’ensemble de l’appareil de radiodiffusion publique, et sans les maux qui accompagnent le système actuel”.La fin de ces financements est un nouveau coup dur pour l’information locale aux Etats-Unis. A cause de la diminution des lecteurs et des fusions de titres aux mains de grands groupes, plus d’un tiers des journaux du pays, soit 3.300, ont cessé d’imprimer depuis 2005, selon le dernier rapport de l’école Medill à l’université Northwestern.D’après une récente cartographie établie par la société d’analyse Muck Rack et la coalition “Rebâtir l’information locale” (“Rebuild Local News”), il n’existe plus que l’équivalent de 8,2 journalistes pour 100.000 habitants aux Etats-Unis, contre 40 au début des années 2000.
Syrie: affrontements autour de Soueida, l’ONU réclame des enquêtes
Des affrontements ont opposé vendredi en Syrie des combattants tribaux proches du pouvoir syrien aux groupes druzes encerclés dans la ville de Soueida (sud), d’où les forces gouvernementales se sont retirées sous la pression d’Israël, laissant derrière elles un grand nombre de victimes.L’ONU a appelé a arrêter “l’effusion de sang” et demandé des enquêtes “rapides” et “transparentes” sur les affrontements dans le sud de la Syrie, qui ont fait près de 600 morts en quelques jours.Ces violences fragilisent encore plus le pouvoir du président intérimaire, Ahmad al-Chareh, qui a renversé, à la tête d’une coalition de groupes rebelles islamistes le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.Les forces gouvernementales s’étaient retirées jeudi de la ville à majorité druze de Soueida, M. Chareh, affirmant sa volonté d’éviter une “guerre ouverte” avec Israël qui dit vouloir protéger la minorité druze.Un cessez-le-feu a été conclu mais la présidence syrienne a accusé jeudi soir les combattants druzes de l’avoir violé.Vendredi matin, des affrontements aux portes de Soueida ont opposé des combattants tribaux proches des autorités aux groupes druzes, selon les belligérants et une ONG. Les correspondants de l’AFP à Soueida et dans ses environs entendaient les échanges de tirs.- “Priorité absolue” -Dans la ville même, privée d’eau et d’électricité et où les communications sont coupées, “la situation est catastrophique. Il n’y a même plus de lait pour nourrissons”, a déclaré à l’AFP le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf.Israël va envoyer de l’aide humanitaire aux druzes de Syrie, qui comprendra des colis alimentaires et des fournitures médicales, a indiqué vendredi le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar.De son côté, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits humains, Volker Türk, a demandé vendredi que l’effusion de sang et la violence cessent, soulignant que la protection de toutes les personnes devait être “la priorité absolue”.”Des enquêtes indépendantes, rapides et transparentes doivent être menées sur toutes les violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes”, a-t-il ajouté dans un communiqué, demandant aux autorités syriennes d’y veiller.Israël a par ailleurs démenti avoir mené une frappe jeudi soir près de Soueida, comme l’avait affirmé l’agence officielle syrienne Sana.”L’armée israélienne n’a pas connaissance de frappes nocturnes en Syrie”, a déclaré à l’AFP un porte-parole militaire.Mercredi, Israël avait bombardé plusieurs cibles au coeur de Damas dont le QG de l’armée, faisant trois morts selon les autorités. Les Etats-Unis, alliés d’Israël et affichant leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé jihadiste, ont affirmé jeudi n’avoir apporté aucun soutien aux frappes israéliennes en Syrie.Les combats avaient commencé dimanche entre les groupes druzes et des tribus bédouines locales, qui ont des relations tendues depuis des décennies.Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l’ordre, avait déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L’OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d’avoir combattu au côté des bédouins et d’avoir commis des exactions.- Maisons et commerces brûlés -Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main forte aux bédouins, étaient massés dans plusieurs villages autour de Soueida, selon trois correspondants de l’AFP sur place.Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l’AFP près du village de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (centre) “en réponse aux appels à l’aide des bédouins”.Un correspondant de l’AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés ou encore en train de brûler, dans le village druze de Walgha désormais sous contrôle des forces tribales et des bédouins.Selon l’OSDH, “les combattants tribaux sont encouragés et soutenus par les autorités syriennes qui ne peuvent plus se déployer à Soueida en raison des menaces d’Israël”.Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700.000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d’une branche de l’islam est aussi implantée au Liban et en Israël.
Stocks up, dollar down tracking Trump moves and earnings
European and Asian stocks markets closed out the week broadly higher Friday following Wall Street’s latest record highs sparked by healthy US retail data and upbeat earnings.The readings helped divert attention away from Donald Trump’s tariffs saga, with dozens of countries yet to cut deals with the US president two weeks before his August 1 deadline.However, Japanese investors were a little more anxious after news that rice prices doubled in June, compounding problems for Prime Minister Shigeru Ishiba ahead of weekend elections in which the grain has been a hot topic.Tokyo’s Nikkei 225 closed down slightly, while Europe’s main indices gained around midday.”The positive tone to risk sentiment is continuing… after a week of record highs for global equities,” noted Kathleen Brooks, research director at XTB trading group.London’s benchmark FTSE 100 index also reached an intraday record high earlier this week, topping 9,000 points on Tuesday.”Tariffs dominated market sentiment at the start of this week, but as the focus turns to President Trump’s health, tariff risks could recede,” Brooks added.The White House on Thursday said Trump had been diagnosed with a common, benign vein condition following speculation about his heavily bruised hand and swollen legs.The 79-year-old in January became the oldest person ever to assume the presidency.The dollar dropped Friday as traders bet on the Federal Reserve cutting US interest rates.Trump this week denied he was planning to sack Fed boss Jerome Powell, who has been urged by the president to reduce US borrowing costs to further boost the world’s top economy.The Nasdaq and S&P scaled fresh peaks Thursday after figures showed US retail sales rose more than expected last month and reversed May’s decline. Another modest jobless claims report provided extra assurance.That came on top of forecast-topping earnings from streaming behemoth Netflix, which further fanned buying in tech firms that followed Trump’s decision to allow chip giant Nvidia to export its H20 semiconductors to China. Hong Kong stocks were among the biggest winners Friday thanks to tech leaders.On the downside, shares in GlaxoSmithKline slid more than six percent after the British pharmaceutical giant reported a US regulatory setback for its blood cancer drug Blenrep.- Key figures at around 1045 GMT -London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,977.21 pointsParis – CAC 40: UP 0.2 percent at 7,840.46 Frankfurt – DAX: FLAT at 24,376.67Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.2 percent at 39,819.11 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.3 percent at 24,825.66 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,534.48 (close)New York – Dow: UP 0.5 percent at 44,484.49 (close)Euro/dollar: UP at $1.1643 from $1.1600 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3445 from $1.3415Dollar/yen: DOWN at 148.56 yen from 148.60 yenEuro/pound: UP at 86.57 pence from 86.43 penceBrent North Sea Crude: UP 0.8 percent at $70.05 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.9 percent at $66.79 per barrel
Three Sri Lankan elephants killed in blow to conservation efforts
At least three wild elephants were found dead across Sri Lanka on Friday, officials said, a day after six young rescued elephants were returned to the jungle under a conservation drive.Wildlife officials said one elephant was run over by a passenger train in the island’s northeast, while two others were found shot dead in the central and eastern regions.Elephants are protected by law and considered sacred due to their significance in Buddhist culture, but farmers often kill them to protect their crops.Human-elephant conflict in Sri Lanka has resulted in the deaths of nearly 200 elephants and 55 people so far this year.”We have launched investigations into the shootings of the two elephants, it looks like the work of local farmers,” a police spokesman in the capital Colombo said.The train accident occurred in Gallella, the same area where seven elephants were killed by a locomotive in February, the worst incident of its kind in Sri Lanka.It happened despite speed limits on trains passing through elephant-inhabited forest areas.A Sri Lanka railway official said an “internal investigation has been launched to establish if the driver had violated the speed limit”.Wildlife authorities released six elephants, aged between five and seven, back into the jungle on Thursday after rehabilitating them under a conservation programme that began in 1998.The Elephant Transit Home in Udawalawe, about 210 kilometres (130 miles) southeast of Colombo, cares for rescued animals and eventually returns them to the wild.The sanctuary is a major tourist attraction and holds 57 elephants that had been abandoned, injured, or separated from their herds.Sri Lankan authorities believe the transit home’s strategy of rewilding rescued elephants, rather than domesticating them, has been successful.The home has returned 187 elephants to the wild since 1998.Conservation efforts have become increasingly urgent due to the escalating conflict between wild elephants and farmers.Official figures from Sri Lanka’s wildlife department show that 4,835 elephants and 1,601 people have been killed in the worsening conflict since 2010.
Au cœur de Marseille, la cocaïne prospère sur la précarité
Sur les trottoirs, sous les porches, dans les parkings, ils sont de plus en plus nombreux, de plus en plus précaires: fumeurs ou “injecteurs” d’une cocaïne omniprésente dans le centre de Marseille, ils errent, dépendants d’associations submergées, entre violence des dealers et ras-le-bol des riverains.Il est 09h00 en ce mois de juillet, square Belsunce, à deux pas du Vieux-Port et de la Canebière. Les ramasseurs de seringues mandatés par la Ville circulent entre les passants, munis de longues pinces et d’un récipient jaune monté sur chariot.En deux ans, le budget consacré par la mairie à ce nettoyage a été multiplié par six, à 152.000 euros pour 2025, plus que la totalité des subventions (150.000 euros) versées aux associations de réduction des risques.Une “aberration” pour Antoine Henry, directeur de l’association ASUD Mars Say Yeah, qui portait, jusqu’à son abandon en janvier 2024, le projet marseillais de Halte soins addictions (HSA), qualifiée de “salle de shoot” par ses détracteurs.”Tout était ficelé, financé, puis il y a eu une reprise en mains par le ministère de l’Intérieur qui a mis son veto en s’appuyant sur l’opposition de quelques riverains et certains politiques”, rappelle le directeur d’ASUD qui, avec d’autres associations dont Médecins du Monde, a déposé un recours en justice contre cette suspension. Lancées il y a 40 ans en pleine épidémie de sida, ces “salles de consommation à moindre risque” sont aujourd’hui une centaine en Europe, mais seulement deux en France, à Paris et Strasbourg, qui arrivent fin décembre au terme d’une phase d’expérimentation.Il est midi au centre commercial Bourse, qui jouxte le port antique. Devant le parking souterrain, un homme gît, deux seringues plantées dans le bras droit.A l’entrée d’une ruelle voisine, un jeune “chouf” (guetteur) veille, à quelques dizaines de mètres de la Canebière, de son commissariat et du poste de police municipale.- “Spectateurs du désespoir” -“On estime aujourd’hui à plus de 2.000 les consommateurs de rue en centre-ville, la plupart sans logement ni revenus, souvent contaminés, sans accès aux droits, voire sans papiers”, énumère le directeur d’ASUD, dont “la file active d’usagers a doublé en deux ans”.Une hausse qu’il explique par une “précarisation générale” dans la métropole la plus pauvre de France, mais aussi par la multiplication depuis 2023 de petits points de deal en centre-ville. Des “annexes” des réseaux des cités, fonctionnant H24, “au plus près des consommateurs les plus précaires” qui y achètent la cocaïne dix euros la dose.”On voit de plus en plus de jeunes, de femmes, témoigne Youcef Mahi, gardien d’immeuble à Belsunce. Je ne porte pas de jugement. On est des spectateurs du désespoir…” Zohra (prénom modifié), 36 ans, vit entre la rue et la prison. Gravement malade, elle grelotte sous sa parka, en plein soleil. Elle affirme qu’on lui “donne” la cocaïne qu’elle s’injecte, mais ne pas fumer “le crack qui rend fou”.Apeurée, Zohra se cache de tous, de la police, des médecins, des dealers qui se font concurrence à coups de fusillades et de rixes entre la porte d’Aix et la gare Saint-Charles.Régulièrement, lors des maraudes avec son association Nouvelle Aube, Joachim Levy retrouve Zohra et, inlassablement, tente de la convaincre d’accepter un parcours de soins: “Sinon, tu vas mourir là”.Au pied d’un immeuble, un petit groupe comme il y en a des dizaines dans le quartier est assis. L’un “cuisine” son crack, l’autre pile des médicaments. Contrairement à Paris, le crack à Marseille est rarement vendu prêt à consommer, les usagers le préparent eux-même, en chauffant la cocaïne avec de l’ammoniac.De son sac à dos, “Jo” distribue des seringues emballées, des pipes, des lingettes désinfectantes, et du bicarbonate, “moins nocif” que l’ammoniac.- “Je tombe dedans” -A quelques rues, une équipe de Nouvelle Aube discute avec des hommes réfugiés sous l’autoroute A7. “On propose des tests de dépistage rapide –VIH et hépatites– et on les oriente vers l’hôpital si besoin. Ils n’ont plus aucune stratégie de survie”, dit Marie-Lou.Avec ses baskets pailletées, sa petite jupe et son sac à main, Laurène (prénom modifié) détonne au détour d’un escalier. “Toi, je ne te connais pas”, l’interpelle “Jo”. Laurène lui raconte le surendettement, un hébergement provisoire avec son enfant “chez un ex”. “Avant je fumais, je sniffais un peu, et puis j’ai commencé le crack et je me rends compte que je tombe dedans…””Ce repérage précoce est une partie essentielle de mon travail”, explique “Jo”, qui invite Laurène à l’appeler “n’importe quand”.”Le plus grand problème n’est pas la consommation de drogue, dit-il. C’est la grande précarité, l’isolement, c’est la violence de la rue, la santé mentale, c’est à ça qu’on doit s’adresser en priorité.”Pour lui, “une ou, mieux, plusieurs HSA seraient une excellente solution permettant un travail en réseau entre tous les partenaires”.”Toutes les études scientifiques, en France et à l’étranger, ont démontré l’efficacité des dispositifs de type HSA, tant en termes de réduction des risques, de santé publique que de tranquillité publique”, affirme Perrine Roux, directrice de recherches à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui a publié en 2021 un rapport d’évaluation des salles de Paris et Strasbourg. “La science n’a plus de poids, c’est très inquiétant”, dit-elle.”Que les riverains soient réticents, on peut le comprendre: ils se disent +une salle de shoot ? Tous les toxicos de la ville vont débarquer+”, explique Alain Chiapello, président du Comité d’intérêt de quartier (CIQ) Centre-Bourse. “Ce qui me scandalise, c’est la démagogie des politiques qui ne peuvent ignorer les rapports scientifiques !”, tempête cet ancien psychiatre.”Le consensus va être compliqué à trouver, surtout à quelques mois des municipales”, regrette Karim, représentant du collectif Belsunce, qui réclame depuis des mois une meilleure sécurisation du quartier mais aussi l’ouverture d’une HSA.Jeudi, le préfet des Bouches-du-Rhône a annoncé une “stratégie renforcée de lutte contre la délinquance et les trafics en centre-ville”, avec des renforts de policiers et CRS pour “pilonner les points de deal et saturer l’espace”, et 310 nouvelles caméras de surveillance.En attendant, square Belsunce, la fontaine ne coule plus. “Au moins, s’ils n’ont plus d’eau, les toxicos viendront moins”, veut croire une habitante.
L’incendie de Martigues toujours pas maîtrisé, encore 600 pompiers engagés
L’incendie qui dévore la pinède depuis jeudi en fin d’après-midi à Martigues, au nord-ouest de Marseille, n’était toujours pas maîtrisé vendredi à la mi-journée, malgré la mobilisation de centaines de pompiers et de moyens aériens conséquents.Face au vent les soldats du feu n’ont donc pas atteint “l’objectif” avancé vendredi matin par Bruno Cassette, le sous-préfet de l’arrondissement d’Aix-en-Provence, à savoir “fixer” ce sinistre “d’ici la fin de matinée”.”Depuis 04H00 du matin, le feu est contenu dans son enveloppe, il est stabilisé”, avait précisé le représentant de la préfecture lors d’un point de presse sur place, soulignant que 1.052 pompiers au total ont été engagés sur ce sinistre depuis jeudi 19H00.Six cents pompiers étaient encore déployés sur le terrain, selon le dernier point de situation de la préfecture à 12H30. Appuyés par 250 engins terrestres, les soldats du feu au sol sont également soutenus par des moyens aériens, avec deux Canadair, un hélicoptère bombardier d’eau lourd de type Super Puma et deux hélicoptères bombardiers d’eau légers.De même un avion Dash est entré en action pour larguer du retardant afin de prévenir une bascule de vent attendue vers 14H00. Jeudi, avant la tombée de la nuit, neuf avions (sept Canadair et deux Dash) et deux hélicoptères bombardiers d’eau avaient été déployés face aux flammes. “Jamais un feu n’avait mobilisé autant de moyens” cette année dans le département, avait assuré M. Cassette.- Le souvenir d’août 2020 -A 12H30, la superficie parcourue par l’incendie était toujours de 240 hectares, et aucune victime n’était à déplorer parmi la population, les deux seuls blessés légers étant des pompiers. M. Cassette avait annoncé dès le début de matinée la levée du confinement imposé aux habitants de la zone et notamment aux personnes vivant dans deux hameaux de la commune, Saint-Julien et Les Ventrons. Cet “incendie d’une extrême rapidité a tenu et tient encore les secours en haleine”, ont expliqué les pompiers des Bouches-du-Rhône vendredi matin sur X, rappelant que l’accès à la zone touchée par l’incendie restait interdite. Cent cinquante habitants évacués devaient rentrer chez eux à la mi-journée, après avoir passé la nuit, pour une centaine d’entre elles, dans des sites ouverts à Martigues et sur la commune voisine de Sausset-les-Pins.Quant au bilan matériel et notamment sur les habitations, il est “très rassurant”, avait estimé le sous-préfet vendredi matin, “seule une dépendance d’une maison ayant été endommagée, ainsi qu’une exploitation agricole”, alors que 120 au total ont été “menacées”.La commune de Martigues avait déjà été frappée par un violent incendie, le 4 août 2020, qui avait parcouru 1.000 hectares et complètement ravagé deux villages-vacances. Des évacuations avaient alors été effectuées par la mer.Ce nouvel incendie de Martigues est le second d’importance en quelques jours autour de Marseille, après le sinistre du 8 juillet, parti d’une voiture en feu sur le bord de l’autoroute, qui avait parcouru 750 hectares entre les Pennes-Mirabeau et Marseille. Il avait touché 91 bâtiments, dont 60 ont été détruits ou sont désormais inhabitables, principalement dans le quartier marseillais de L’Estaque.Deux feux partis jeudi dans le Var, près de Fréjus, dont un à la suite de l’éclatement d’un pneu de camion, ont été maîtrisés après avoir parcouru au total une superficie de 30 hectares. Deux cents pompiers ont passé la nuit sur place pour noyer les braises, un travail “rendu difficile par une accessibilité compliquée”, ont-ils précisé.”En Brocéliande, à Martigues, à Fréjus, partout où les incendies frappent actuellement, nos pompiers livrent bataille”, a salué le président Emmanuel Macron sur X: “Ils protègent des vies, nos forêts, notre patrimoine. Je leur exprime notre reconnaissance et notre soutien”.
L’incendie de Martigues toujours pas maîtrisé, encore 600 pompiers engagés
L’incendie qui dévore la pinède depuis jeudi en fin d’après-midi à Martigues, au nord-ouest de Marseille, n’était toujours pas maîtrisé vendredi à la mi-journée, malgré la mobilisation de centaines de pompiers et de moyens aériens conséquents.Face au vent les soldats du feu n’ont donc pas atteint “l’objectif” avancé vendredi matin par Bruno Cassette, le sous-préfet de l’arrondissement d’Aix-en-Provence, à savoir “fixer” ce sinistre “d’ici la fin de matinée”.”Depuis 04H00 du matin, le feu est contenu dans son enveloppe, il est stabilisé”, avait précisé le représentant de la préfecture lors d’un point de presse sur place, soulignant que 1.052 pompiers au total ont été engagés sur ce sinistre depuis jeudi 19H00.Six cents pompiers étaient encore déployés sur le terrain, selon le dernier point de situation de la préfecture à 12H30. Appuyés par 250 engins terrestres, les soldats du feu au sol sont également soutenus par des moyens aériens, avec deux Canadair, un hélicoptère bombardier d’eau lourd de type Super Puma et deux hélicoptères bombardiers d’eau légers.De même un avion Dash est entré en action pour larguer du retardant afin de prévenir une bascule de vent attendue vers 14H00. Jeudi, avant la tombée de la nuit, neuf avions (sept Canadair et deux Dash) et deux hélicoptères bombardiers d’eau avaient été déployés face aux flammes. “Jamais un feu n’avait mobilisé autant de moyens” cette année dans le département, avait assuré M. Cassette.- Le souvenir d’août 2020 -A 12H30, la superficie parcourue par l’incendie était toujours de 240 hectares, et aucune victime n’était à déplorer parmi la population, les deux seuls blessés légers étant des pompiers. M. Cassette avait annoncé dès le début de matinée la levée du confinement imposé aux habitants de la zone et notamment aux personnes vivant dans deux hameaux de la commune, Saint-Julien et Les Ventrons. Cet “incendie d’une extrême rapidité a tenu et tient encore les secours en haleine”, ont expliqué les pompiers des Bouches-du-Rhône vendredi matin sur X, rappelant que l’accès à la zone touchée par l’incendie restait interdite. Cent cinquante habitants évacués devaient rentrer chez eux à la mi-journée, après avoir passé la nuit, pour une centaine d’entre elles, dans des sites ouverts à Martigues et sur la commune voisine de Sausset-les-Pins.Quant au bilan matériel et notamment sur les habitations, il est “très rassurant”, avait estimé le sous-préfet vendredi matin, “seule une dépendance d’une maison ayant été endommagée, ainsi qu’une exploitation agricole”, alors que 120 au total ont été “menacées”.La commune de Martigues avait déjà été frappée par un violent incendie, le 4 août 2020, qui avait parcouru 1.000 hectares et complètement ravagé deux villages-vacances. Des évacuations avaient alors été effectuées par la mer.Ce nouvel incendie de Martigues est le second d’importance en quelques jours autour de Marseille, après le sinistre du 8 juillet, parti d’une voiture en feu sur le bord de l’autoroute, qui avait parcouru 750 hectares entre les Pennes-Mirabeau et Marseille. Il avait touché 91 bâtiments, dont 60 ont été détruits ou sont désormais inhabitables, principalement dans le quartier marseillais de L’Estaque.Deux feux partis jeudi dans le Var, près de Fréjus, dont un à la suite de l’éclatement d’un pneu de camion, ont été maîtrisés après avoir parcouru au total une superficie de 30 hectares. Deux cents pompiers ont passé la nuit sur place pour noyer les braises, un travail “rendu difficile par une accessibilité compliquée”, ont-ils précisé.”En Brocéliande, à Martigues, à Fréjus, partout où les incendies frappent actuellement, nos pompiers livrent bataille”, a salué le président Emmanuel Macron sur X: “Ils protègent des vies, nos forêts, notre patrimoine. Je leur exprime notre reconnaissance et notre soutien”.







