Rhône: fin de cavale pour un détenu qui s’était évadé caché dans un sac à linge
Fin de cavale après une évasion rocambolesque: le détenu qui avait réussi à s’évader vendredi, caché dans le sac à linge de son codétenu libérable de la prison de Lyon-Corbas, a été interpellé lundi dans la métropole lyonnaise.L’homme âgé de 20 ans a été cueilli vers 06H00 alors qu’il sortait d’une cave à Sathonay-Camp, au nord de Lyon, par les policiers de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) et de la Division la criminalité organisée du Rhône (DCOS), selon le parquet de Lyon.”Personne n’a été blessé” lors de son arrestation. Son codétenu complice a été interpellé bien plus tard, à 22h à Marseille. Ce dernier, placé en garde à vue, sera ramené sur Lyon mardi “dans la journée”, a-t-on précisé.Le détenu repris a été placé en garde à vue pour “évasion en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs”, selon le parquet. Le jeune homme, natif de Mayotte, était en détention provisoire à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, suspecté du “meurtre en bande organisée” d’un trafiquant de drogue et d'”infraction à la législation sur les armes”, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris.Il a pu s’évader vendredi matin selon un procédé “extrêmement rare, que nous n’avons jamais connu dans cette administration”, a commenté à BFMTV Sébastien Cauwel, directeur de l’administration pénitentiaire.”Ils étaient trois en cellule, l’un de ses cocellulaires était libérable vendredi matin et il a profité de la complicité de ce cocellulaire pour se cacher dans un gros sac de linge”, et sortir en même temps que ce complice, aux yeux et à la barbe des surveillants, a-t-il précisé.C’est seulement samedi matin que son absence en cellule a été constatée.- “Dysfonctionnements graves” -Il y a eu “manifestement toute une série de dysfonctionnements” “graves” et “inadmissibles”, a estimé M. Cauwel, précisant avoir lancé une enquête interne et l’ouverture d’une inspection de l’inspection générale de la justice demandée par le garde des Sceaux.L’enquête interne devra “faire toute la lumière sur les circonstances de cette évasion” et l’administration pénitentiaire “prendra toutes les mesures disciplinaires qui s’imposent”, avait indiqué samedi l’AP.A la suite de son évasion, le détenu, qui mesure 1,70m, avait fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol émise dimanche. Selon la fiche, consultée par l’AFP, le jeune homme est poursuivi notamment dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Djalal Chaabi. Ce dernier était un trafiquant de drogue abattu de plusieurs balles le 15 janvier aux Ulis (Essonne) par deux tueurs à gages, selon le Parisien.La maison d’arrêt de Lyon-Corbas, qui dispose de 660 places, dont 60 pour les femmes, a été mise en service en 2009. Son taux d’occupation actuel “est d’environ 170% et donc ça rend les conditions de travail de nos agents plus compliquées”, selon M. Cauwel.
Rhône: fin de cavale pour un détenu qui s’était évadé caché dans un sac à linge
Fin de cavale après une évasion rocambolesque: le détenu qui avait réussi à s’évader vendredi, caché dans le sac à linge de son codétenu libérable de la prison de Lyon-Corbas, a été interpellé lundi dans la métropole lyonnaise.L’homme âgé de 20 ans a été cueilli vers 06H00 alors qu’il sortait d’une cave à Sathonay-Camp, au nord de Lyon, par les policiers de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) et de la Division la criminalité organisée du Rhône (DCOS), selon le parquet de Lyon.”Personne n’a été blessé” lors de son arrestation. Son codétenu complice a été interpellé bien plus tard, à 22h à Marseille. Ce dernier, placé en garde à vue, sera ramené sur Lyon mardi “dans la journée”, a-t-on précisé.Le détenu repris a été placé en garde à vue pour “évasion en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs”, selon le parquet. Le jeune homme, natif de Mayotte, était en détention provisoire à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas, suspecté du “meurtre en bande organisée” d’un trafiquant de drogue et d'”infraction à la législation sur les armes”, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris.Il a pu s’évader vendredi matin selon un procédé “extrêmement rare, que nous n’avons jamais connu dans cette administration”, a commenté à BFMTV Sébastien Cauwel, directeur de l’administration pénitentiaire.”Ils étaient trois en cellule, l’un de ses cocellulaires était libérable vendredi matin et il a profité de la complicité de ce cocellulaire pour se cacher dans un gros sac de linge”, et sortir en même temps que ce complice, aux yeux et à la barbe des surveillants, a-t-il précisé.C’est seulement samedi matin que son absence en cellule a été constatée.- “Dysfonctionnements graves” -Il y a eu “manifestement toute une série de dysfonctionnements” “graves” et “inadmissibles”, a estimé M. Cauwel, précisant avoir lancé une enquête interne et l’ouverture d’une inspection de l’inspection générale de la justice demandée par le garde des Sceaux.L’enquête interne devra “faire toute la lumière sur les circonstances de cette évasion” et l’administration pénitentiaire “prendra toutes les mesures disciplinaires qui s’imposent”, avait indiqué samedi l’AP.A la suite de son évasion, le détenu, qui mesure 1,70m, avait fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol émise dimanche. Selon la fiche, consultée par l’AFP, le jeune homme est poursuivi notamment dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Djalal Chaabi. Ce dernier était un trafiquant de drogue abattu de plusieurs balles le 15 janvier aux Ulis (Essonne) par deux tueurs à gages, selon le Parisien.La maison d’arrêt de Lyon-Corbas, qui dispose de 660 places, dont 60 pour les femmes, a été mise en service en 2009. Son taux d’occupation actuel “est d’environ 170% et donc ça rend les conditions de travail de nos agents plus compliquées”, selon M. Cauwel.
Elon Musk’s xAI inks Pentagon deal for contentious Grok chatbot
Elon Musk’s xAI, which features a large language model that has spewed Hitler-supporting rhetoric and antisemitic tropes, said Monday it has signed a deal to provide its services to the US Department of Defense.Launched at the end of 2023, Grok has rarely been out of the headlines for its offensive gaffes, and will now offer its services as “Grok for Government.” In addition to the Pentagon contract, “every federal government department, agency, or office (can now) purchase xAI products” thanks to its inclusion on an official supplier list, xAI added.After an update on July 7, the chatbot praised Adolf Hitler in some responses, denounced on X “anti-white hate”, and described Jewish representation in Hollywood as “disproportionate.” xAI apologized on Saturday for extremist and offensive messages, and said it had corrected the instructions that led to the incidents. The new version of the chatbot, Grok 4, presented on Wednesday, consulted Musk’s positions on some questions it was asked before responding, an AFP correspondent saw. The contract between xAI and the Department of Defense comes even as Musk and President Donald Trump are locked in a bitter feud. The two men became close during Trump’s latest run for the presidency and, following the inauguration, the Republican billionaire entrusted Musk with managing the new agency known as DOGE to slash the government by firing tens of thousands of civil servants. After ending his assignment in May, the South African-born entrepreneur publicly criticized Trump’s major budget bill for increasing government debt. The president and the businessman engaged in heated exchanges on social media and in public statements before Musk apologized for some of his more combative messages. The government and the defense sector are considered a potential growth driver for AI giants. Meta has partnered with the start-up Anduril to develop virtual reality headsets for soldiers and law enforcement, while in June OpenAI secured a contract to provide AI services to the US military.
Markets shrug off Trump tariff threat against EU
Major stock markets on Monday largely shrugged off US President Donald Trump’s latest tariffs threat to hit the EU and Mexico with 30 percent levies.Analysts said investors viewed the warning as yet another negotiating ploy against America’s trading partners rather than a genuine move — although lingering uncertainty weighed on oil prices.US shares initially dipped on Trump’s threat — which is due to take effect at the start of August — but then pushed higher, with the Nasdaq edging to a fresh record.”The market is betting that by August 1st these tariffs are not going to be implemented at these levels,” said Peter Cardillo of Spartan Capital Securities. “And so the market continues to rally.”European indices finished largely down, but with no sign of panic selling. London’s FTSE climbed.Many Asian markets closed lower, but not Shanghai and Hong Kong.Markets believe the latest threat of 30-percent tariffs on the EU, the United States’ biggest trading partner, was “Trump-style brinkmanship — sound and fury meant to shake down concessions before the August 1 deadline,” explained Stephen Innes, managing partner at SPI Asset Management.”Financial markets are acting like the 30-percent rate is a mere tactic from Donald Trump, rather than a reality,” agreed Kathleen Brooks, research director at XTB.Yet some, including Kim Heuacker, an associate consultant at Camarco, noted “there remains the genuine risk that, to save face, he (Trump) may activate the high tariffs.”The European Union, stung by Trump’s unexpected raising of the stakes amid trade negotiations, is looking at targeting 72 billion euros’ ($84 billion) worth of US imports if talks with Washington fail, its trade chief, Commissioner Maros Sefcovic, said.With Trump’s threat being discounted, bandwidth was given to other news.Bitcoin struck a record high above $123,000, fueled by possible regulatory changes for crypto assets in the United States.Attention was also focused on Trump on Monday vowing “very severe tariffs” on Russia’s trade partners if Moscow did not resolve its war in Ukraine within 50 days.Oil traders initially saw those sanctions constricting supply, and they pushed crude prices higher — before selling off under the cloud of a possible broader trade war that would depress global demand.Besides tariffs, markets are looking ahead to earnings from JPMorgan Chase, Bank of America and other banks that will offer updates on the state of US consumers and on the health of the companies’ trading and investment businesses.Markets are also awaiting US government reports on consumer pricing and retail sales for June, which will inform expectations on the likelihood and timing of Federal Reserve interest rate changes. Futures markets are betting on a Fed interest rate cut in September.- Key figures at around 2030 GMT -New York – Dow: UP 0.2 percent at 44,459.65 (close)New York – S&P 500: UP 0.1 percent at at 6,268.56 (close)New York – Nasdaq Composite: UP 0.3 percent at 20,640.33 (close)London – FTSE 100: UP 0.6 percent at 8,998.06Paris – CAC 40: DOWN 0.3 percent at 7,808.17 Frankfurt – DAX: DOWN 0.4 percent at 24,160.64Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.3 percent at 39,459.62 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.3 percent at 24,203.32 (close)Shanghai – Composite: UP 0.3 percent at 3,519.65 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1670 from $1.1689Pound/dollar: DOWN at $1.3428 from $1.3493Dollar/yen: UP at 147.77 yen from 147.43 yenEuro/pound: UP at 86.88 pence from 86.64 penceBrent North Sea Crude: DOWN 1.6 percent at $69.21 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 2.2 percent at $66.98 per barrel
Mediators working to bridge gaps in faltering Gaza truce talks
Stuttering Gaza ceasefire talks entered a second week on Monday, with mediators seeking to close the gap between Israel and Hamas, as more than 20 people were killed across the Palestinian territory.The indirect negotiations in Qatar appear deadlocked after both sides blamed the other for blocking a deal for the release of hostages and a 60-day ceasefire after 21 months of fighting.An official with knowledge of the talks said they were “ongoing” in Doha on Monday, telling AFP: “Discussions are currently focused on the proposed maps for the deployment of Israeli forces within Gaza.””Mediators are actively exploring innovative mechanisms to bridge the remaining gaps and maintain momentum in the negotiations,” the source added on condition of anonymity.Hamas accused Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu — who wants to see the Palestinian militant group destroyed — of being the main obstacle.”Netanyahu is skilled at sabotaging one round of negotiations after another, and is unwilling to reach any agreement,” the group wrote on Telegram.In Gaza, the civil defence agency said at least 22 people were killed Monday in the latest Israeli strikes in and around Gaza City and in Khan Yunis in the south.An Israeli military statement said troops had destroyed “buildings and terrorist infrastructure” used by Hamas and Palestinian Islamic Jihad militants in Gaza City’s Shujaiya and Zeitun areas.The Al-Quds Brigades — the armed wing of Islamic Jihad, which has fought alongside Hamas — released footage on Monday that it said showed its fighters firing missiles at an Israeli army command and control centre near Shujaiya.The military later on Monday said three soldiers — aged 19, 20 and 21 — “fell during combat in the northern Gaza Strip” and died in hospital on Monday. Another from the same battalion was severely injured.- Talks ‘ongoing’ -US President Donald Trump said he was still hopeful of securing a truce deal, telling reporters on Sunday night: “We are talking and hopefully we’re going to get that straightened out over the next week.”Hamas’s top negotiator, Khalil al-Hayya, and the leadership of Hamas and Islamic Jihad held a “consultative meeting” in Doha on Sunday evening to “coordinate visions and positions”, a Palestinian source with knowledge of the talks told AFP.”Egyptian, Qatari and American mediators continue their efforts that make Israel present a modified withdrawal map that would be acceptable,” they added.On Saturday, the same source said Hamas rejected Israeli proposals to keep troops in more than 40 percent of Gaza, as well as plans to move Palestinians into an enclave on the border with Egypt.A senior Israeli political official countered by accusing Hamas of inflexibility and trying to deliberately scupper the talks by “clinging to positions that prevent the mediators from advancing an agreement”.- Pressure – Netanyahu has said he would be ready to enter talks for a more lasting ceasefire once a deal for a temporary truce is agreed, but only when Hamas lays down its arms.He is under pressure to wrap up the war, with military casualties rising and with public frustration mounting at both the continued captivity of the hostages taken on October 7 and a perceived lack of progress in the conflict.Politically, Netanyahu’s fragile governing coalition is holding, for now, but he denies being beholden to a minority of far-right ministers in prolonging an increasingly unpopular conflict.He also faces a backlash over the feasibility, cost and ethics of a plan to build a so-called “humanitarian city” from scratch in southern Gaza to house Palestinians if and when a ceasefire takes hold.Israel’s security establishment is reported to be unhappy with the plan, which the UN agency for Palestinian refugees and Israel’s former prime minister Ehud Olmert have described as a “concentration camp”.”If they (Palestinians) will be deported there into the new ‘humanitarian city’, then you can say that this is part of an ethnic cleansing,” Olmert was quoted as saying by The Guardian newspaper late on Sunday.Hamas’s attack on Israel in 2023 resulted in the deaths of 1,219 people, most of them civilians, according to an AFP tally based on official figures.A total of 251 hostages were taken that day, of whom 49 are still being held, including 27 the Israeli military says are dead.Israel’s military reprisals have killed 58,386 Palestinians, mostly civilians, according to the health ministry in Hamas-run Gaza.
US ice cream makers to scoop out synthetic dyes under RFK Jr. push
Major US ice cream makers on Monday announced plans to phase out their use of artificial dyes following pressure from Health Secretary Robert F. Kennedy Jr. to eliminate unnecessary additives from the American diet.The International Dairy Foods Association (IDFA), which includes over 40 top ice cream brands, said its members would stop using petroleum-derived synthetic colorings by the end of 2027.These chemicals have been linked in studies to conditions including attention deficit hyperactivity disorder (ADHD), cancer, diabetes, gastrointestinal issues, and genomic disruption, yet serve no nutritional or functional purpose beyond cosmetic coloring, health advocates have long argued.”I’m particularly happy to be here today because this is relevant to my favorite food, which is ice cream,” Kennedy said at a press event, lauding the dairy industry for its actions.”This is a great day for dairy and it’s a great day for Make America Healthy Again,” added the IDFA’s President and CEO Michael Dykes, referencing Kennedy’s MAHA slogan that is a play on President Donald Trump’s “Make America Great Again” or MAGA.Andy Jacobs, CEO of Turkey Hill, said many commercial ice cream manufacturers had already phased out artificial colors or were in the process of doing so. “By taking this step now, ice cream manufacturers are ensuring that ice cream remains a special part of our lives as consumer preferences change and the nation’s regulatory priorities evolve,” he said.Industry data shows Americans consume roughly 19 pounds (8.6 kg) of ice cream a year. The frozen treat contributes an estimated $12 billion to the economy and supports more than 27,000 dairy industry jobs.In April, Kennedy announced plans to revoke authorization for two synthetic dyes and to “work with industry” to eliminate six more — an approach critics dismissed as too soft and overly reliant on voluntary action.- Peer pressure -By contrast, the Food and Drug Administration (FDA) in one of its final acts under president Joe Biden finalized a rule to actually ban Red Dye No. 3, one of the most widely used and controversial colorings.Yet there are signs that Kennedy’s peer pressure strategy is yielding some results.Major food manufacturers including Nestle, Kraft Heinz, General Mills, and PepsiCo have already signed on to ditch artificial dyes.Kennedy on Monday said between “35 and 40 percent” of the food industry has now pledged to make the shift, but it was notable the ice cream makers’ pledge pushes past the health secretary’s original target of end-2026, giving companies an extra year to adjust their supply chains.And key holdouts remain — for example Mars, the maker of M&M’s and Skittles, and its subsidiary Kellogg’s, whose Froot Loops still use Red 40, Yellow 5, Blue 1, and Yellow 6 in the US, even though the same cereal is artificial dye-free in places like Canada.At the same time, Trump’s FDA has fast-tracking natural-dye based alternatives, adding gardenia (genipin) blue to the list on Monday, the fourth such approval in two months.
Négociations pour un cessez-le-feu dans le sud de la Syrie, après des combats meurtriers
Des négociations étaient en cours lundi soir entre les autorités syriennes et des représentants des druzes dans le sud de la Syrie pour parvenir à un arrêt des combats qui ont fait une centaine de morts, a annoncé l’un des principaux groupes armés druzes.Les forces gouvernementales syriennes progressaient lundi vers la ville à majorité druze de Soueïda, malgré l’opposition d’Israël, qui a visé le secteur où ces affrontements entre combattants druzes et bédouins avaient éclaté la veille.Ces nouvelles violences intercommunautaires illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir intérimaire d’Ahmad al-Chareh depuis qu’il a renversé le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.”Des négociations sont en cours entre les notables de Soueïda et des représentants du ministère de la Défense et des forces de la sécurité générale pour parvenir à une solution”, a déclaré lundi soir à l’AFP Bassem Fakhr, porte-parole du Mouvement des hommes de la dignité, l’un des principaux groupes armés druzes.Israël, qui était déjà intervenu ces derniers mois en Syrie sous prétexte de protéger les druzes, a annoncé avoir frappé dans cette région plusieurs chars des forces gouvernementales et ajouté qu’il ne permettrait pas de présence militaire dans le sud de la Syrie.Ces frappes constituent “un avertissement clair au régime syrien. Nous ne permettrons pas que du mal soit fait aux druzes en Syrie”, a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz. Lundi après-midi, les forces gouvernementales qui avaient dépêché d’importants renforts dans la région ont pris le contrôle d’Al-Mazraah, un village druze aux abords de Soueïda, a constaté un correspondant de l’AFP.Ces forces, appuyées par des chars, se sont déployées dans le village, où se trouvaient également des combattants tribaux bédouins, a-t-il ajouté. “Les forces du ministère de la Défense se dirigent vers Soueïda”, a déclaré à l’AFP un commandant de ces forces, Ezzeddine al-Chamayer.Le ministère de l’Intérieur a affirmé que “les forces de l’armée et de la sécurité intérieure se sont rapprochées du centre” de Soueïda.Les chefs religieux druzes ont appelé au calme et l’un des plus influents, cheikh Hikmat al-Hejri, a réclamé une “protection internationale immédiate” pour sa communauté, affirmant refuser l’entrée des forces gouvernementales dans les zones contrôlées par les druzes.La province de Soueïda abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l’islam qui compte quelque 700.000 membres en Syrie et est aussi implantée au Liban et en Israël.- Craintes de massacres -“Nous avons très peur, les obus nous tombent dessus. La circulation est paralysée dans les rues et les magasins sont fermés”, a affirmé à l’AFP un père de famille de 51 ans, Abou Taym, à Soueïda.”Nous craignons que le scénario du littoral se répète”, a déclaré à l’AFP Amal, une femme de 46 ans, en référence aux massacres de centaines de membres de la minorité alaouite en mars, imputés à des groupes alliés aux forces de sécurité.Le ministre de la Défense Mourhaf Abou Qasra a appelé sur X les soldats à “protéger les citoyens” contre “les bandes qui échappent à la loi”.Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les affrontements ont fait 99 morts, parmi lesquels 60 druzes, pour la plupart des combattants mais également deux femmes et deux enfants, 18 bédouins, 14 membres de forces de sécurité et sept hommes armés non identifiés.Le ministère de la Défense a fait état de 18 morts dans les rangs des forces armées.- Autoroute fermée -L’autoroute reliant Damas à Soueïda était fermée lundi, selon le correspondant de l’AFP.Les tensions couvaient depuis des heurts interconfessionnels en avril entre combattants druzes et forces de sécurité dans les zones druzes proches de Damas et à Soueïda, qui avaient fait plus de 100 morts.Des membres de tribus bédouines sunnites de Soueïda avaient participé aux affrontements au côté des forces de sécurité, selon l’OSDH.A l’époque, des chefs locaux et religieux avaient conclu des accords, en vertu desquels des combattants druzes assurent depuis mai la sécurité dans la province.Après la chute de Bachar al-Assad, renversé par une coalition de rebelles islamistes sunnites, les violences contre la communauté alaouite -plus de 1.700 morts- puis contre les druzes, ainsi qu’un attentat contre une église à Damas en juin, ont ébranlé la confiance dans la capacité du nouveau pouvoir à protéger les minorités.
Trêve à Gaza: les médiateurs tentent de débloquer les discussions
Les médiateurs s’efforçaient lundi de surmonter les divergences entre Israël et le Hamas afin de débloquer les pourparlers sur une trêve dans la bande de Gaza, où des bombardements israéliens ont fait une vingtaine de morts.Israël et le mouvement islamiste palestinien s’accusent mutuellement d’enrayer ces négociations lancées le 6 juillet à Doha par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, en vue d’une trêve de 60 jours associée à une libération d’otages israéliens retenus à Gaza.La Défense civile a annoncé que des bombardements israéliens avaient fait 22 morts lundi à Gaza-ville, dans le nord du territoire, et à Khan Younès, dans le sud.Selon un responsable au fait des négociations, les médiateurs s’efforcent de “combler les divergences restantes” entre les deux camps. Les discussions, a-t-il ajouté, portent actuellement sur “les plans de redéploiement proposés des forces israéliennes à l’intérieur de Gaza”.Le président américain Donald Trump avait dimanche dit espérer un accord “la semaine prochaine”.Mais le Hamas a accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de faire obstacle à un cessez-le-feu. “Netanyahu est doué pour faire échouer chaque cycle de négociations l’un après l’autre et refuse de conclure un accord”, a affirmé le mouvement.Samedi, deux sources palestiniennes avaient déclaré à l’AFP que les discussions butaient sur une proposition d’Israël de maintenir des troupes dans le territoire. Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a toujours rejeté une telle éventualité, en réclamant des garanties sur le caractère permanent d’un cessez-le-feu et le retrait israélien du territoire.Benjamin Netanyahu a de son côté répété ces derniers jours les objectifs de la guerre: libérer tous les otages, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.- “Pas de trêve” – “Il n’y a pas de trêve avec eux (Israël). Chaque goutte de sang sera vengée et notre vengeance ne s’éteindra ni avec le temps, ni avec les déplacements, ni avec la mort”, a lancé à l’AFP Belal Al-Adlouni, qui a perdu son frère, sa belle-soeur et trois neveux dans une frappe sur leur tente à Khan Younès. Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, 10 Palestiniens ont été tués lundi à Gaza-ville et 12 à Khan Younès.L’armée israélienne, interrogée par l’AFP, n’a pas commenté ces informations. Elle a affirmé avoir détruit “des infrastructures terroristes” utilisées à Gaza-ville par le Hamas et le Jihad islamique.La branche armée du Jihad islamique, qui combat au côté du Hamas, a diffusé des images présentées comme celles de ses combattants tirant des roquettes sur un centre de commandement israélien dans le nord de Gaza.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’armée a en outre annoncé lundi la mort au combat de trois soldats de 19, 20 et 21 ans dans le nord du territoire. – “Camp de concentration” -La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël, qui a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Sur les 251 personnes enlevées, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Au moins 58.386 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israélienne à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Cette offensive a permis à l’armée israélienne de s’emparer de vastes secteurs de Gaza. Samedi, une source palestinienne a affirmé que le Hamas rejetait “totalement” un plan d’Israël prévoyant le maintien de ses forces “sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.L’objectif d’Israël est “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, selon elle.En riposte, un responsable israélien a accusé le Hamas de “saboter les négociations”.Le 7 juillet, le ministre de la Défense Israël Katz a présenté un plan prévoyant l’établissement, en cas de trêve, d’une zone fermée dans le sud de Gaza, qui accueillerait dans un premier temps quelque 600.000 déplacés et à terme, l’ensemble de la population civile.L’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, ainsi que l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, ont comparé cette éventuelle installation à un “camp de concentration”. Si les Palestiniens “étaient déplacés dans la nouvelle ‘ville humanitaire’, alors vous pouvez dire que cela fait partie d’un nettoyage ethnique”, a dit M. Olmert, cité par le Guardian.








