La terre tremble à nouveau en Afghanistan, déjà endeuillé par l’un de ses pires séismes

La terre a de nouveau tremblé mardi en Afghanistan, réveillant le traumatisme de milliers de familles désormais sans abri dans l’est du pays, où un séisme de magnitude 6 a fait dimanche plus de 1.400 morts et de 3.100 blessés.Dans l’obscurité de leurs villages accrochés aux contreforts verdoyants des provinces de Nangarhar et de Kounar, à la lisière du Pakistan, “des femmes, des enfants, des personnes âgées seulement protégés par un châle” passent une nouvelle nuit sans toit, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, haut fonctionnaire à Nourgal, l’un des districts les plus touchés.”Il n’y a rien à manger, tout a été enseveli sous les décombres et rien ne peut arriver par la route et, en plus, on sent encore de fortes secousses”, poursuit-il.En contrebas, les habitants de Jalalabad, chef-lieu de Nangarhar, restent eux aussi dans les rues, redoutant d’être une nouvelle fois sortis brutalement de leur sommeil.En fin d’après-midi, une réplique de magnitude 5,2 a réveillé le douloureux souvenir de dimanche quand, aux environs de minuit, des milliers de familles ont plongé dans l’horreur, avec un bilan humain parmi les plus lourds des dernières décennies dans le pays, l’un des plus pauvres au monde.Aucune victime ni nouveau dégât n’ont jusqu’ici été rapportés et Ehsanullah Ehsan, le chef de l’Autorité de gestion des catastrophes de Kounar, a affirmé que ce genre de “répliques sont habituelles”.- “Devoir d’aider” -Après le premier séisme, la quasi-totalité des victimes (1.411 morts, 3.124 blessés) ont été recensées à Kounar où, comme ailleurs, les secouristes continuent de fouiller les décombres, alors que des soignants s’attellent à aider les blessés.Rahmatullah Khaksar, directeur des urgences d’un hôpital de Jalalabad, indique en avoir reçu 600 depuis dimanche.”La plupart sont admis en traumatologie, blessés à la tête, au dos, à l’abdomen et aux jambes”, dit-il. “Pour ceux qui sont sans proches, nous avons mis à disposition une partie de l’hôpital pour qu’ils y restent jusqu’à ce qu’ils retrouvent leurs familles”.Indrika Ratwatte, coordinateur de l’action humanitaire de l’ONU en Afghanistan, a prévenu que “potentiellement, le nombre de personnes touchées pourrait atteindre presque des centaines de milliers” dans un pays où, après quatre décennies de guerre, 85% des habitants vivent déjà avec moins d’un dollar par jour, selon l’ONU.Dans la province de Kounar, Oubadullah Stouman a accouru dans la localité de Wadir pour obtenir des nouvelles de ses proches.”Ici, les gens sont pauvres, c’est notre devoir de les aider”, dit à l’AFP cet Afghan de 26 ans, qui a senti la terre bouger dimanche mais sans que cela ne provoque de dégâts dans son village.A Wadir en revanche, “il n’y a plus que des pierres, je ne sais même pas comment décrire cela, c’est très, très dur à voir”, lâche-t-il, la gorge nouée.Pour Ehsanullah Ehsan, “la priorité est d’aider les blessés”.”Nous distribuerons ensuite des tentes et des repas chauds aux sans-abris”, assure-t-il.- Aide internationale -Avec des villages coupés du monde par des glissements de terrain, c’est par hélicoptère que l’aide arrive et que sont évacués les blessés.L’Afghanistan, dont les autorités talibanes ne sont reconnues que par Moscou, souffre des récentes coupes dans l’aide humanitaire internationale, américaine en tête.Face au désastre, les agences onusiennes ont toutes lancé des campagnes d’appel au don et ont déjà débloqué cinq millions de dollars du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU.Londres a annoncé un million de livres pour aider au soutien des familles touchées, tandis que l’Union européenne enverra cette semaine 130 tonnes d’aide.L’IFRC, Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a lancé un appel urgent de dons à hauteur de 26 millions de dollars.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat, à l’autre extrémité de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.

La terre tremble à nouveau en Afghanistan, déjà endeuillé par l’un de ses pires séismes

La terre a de nouveau tremblé mardi en Afghanistan, réveillant le traumatisme de milliers de familles désormais sans abri dans l’est du pays, où un séisme de magnitude 6 a fait dimanche plus de 1.400 morts et de 3.100 blessés.Dans l’obscurité de leurs villages accrochés aux contreforts verdoyants des provinces de Nangarhar et de Kounar, à la lisière du Pakistan, “des femmes, des enfants, des personnes âgées seulement protégés par un châle” passent une nouvelle nuit sans toit, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, haut fonctionnaire à Nourgal, l’un des districts les plus touchés.”Il n’y a rien à manger, tout a été enseveli sous les décombres et rien ne peut arriver par la route et, en plus, on sent encore de fortes secousses”, poursuit-il.En contrebas, les habitants de Jalalabad, chef-lieu de Nangarhar, restent eux aussi dans les rues, redoutant d’être une nouvelle fois sortis brutalement de leur sommeil.En fin d’après-midi, une réplique de magnitude 5,2 a réveillé le douloureux souvenir de dimanche quand, aux environs de minuit, des milliers de familles ont plongé dans l’horreur, avec un bilan humain parmi les plus lourds des dernières décennies dans le pays, l’un des plus pauvres au monde.Aucune victime ni nouveau dégât n’ont jusqu’ici été rapportés et Ehsanullah Ehsan, le chef de l’Autorité de gestion des catastrophes de Kounar, a affirmé que ce genre de “répliques sont habituelles”.- “Devoir d’aider” -Après le premier séisme, la quasi-totalité des victimes (1.411 morts, 3.124 blessés) ont été recensées à Kounar où, comme ailleurs, les secouristes continuent de fouiller les décombres, alors que des soignants s’attellent à aider les blessés.Rahmatullah Khaksar, directeur des urgences d’un hôpital de Jalalabad, indique en avoir reçu 600 depuis dimanche.”La plupart sont admis en traumatologie, blessés à la tête, au dos, à l’abdomen et aux jambes”, dit-il. “Pour ceux qui sont sans proches, nous avons mis à disposition une partie de l’hôpital pour qu’ils y restent jusqu’à ce qu’ils retrouvent leurs familles”.Indrika Ratwatte, coordinateur de l’action humanitaire de l’ONU en Afghanistan, a prévenu que “potentiellement, le nombre de personnes touchées pourrait atteindre presque des centaines de milliers” dans un pays où, après quatre décennies de guerre, 85% des habitants vivent déjà avec moins d’un dollar par jour, selon l’ONU.Dans la province de Kounar, Oubadullah Stouman a accouru dans la localité de Wadir pour obtenir des nouvelles de ses proches.”Ici, les gens sont pauvres, c’est notre devoir de les aider”, dit à l’AFP cet Afghan de 26 ans, qui a senti la terre bouger dimanche mais sans que cela ne provoque de dégâts dans son village.A Wadir en revanche, “il n’y a plus que des pierres, je ne sais même pas comment décrire cela, c’est très, très dur à voir”, lâche-t-il, la gorge nouée.Pour Ehsanullah Ehsan, “la priorité est d’aider les blessés”.”Nous distribuerons ensuite des tentes et des repas chauds aux sans-abris”, assure-t-il.- Aide internationale -Avec des villages coupés du monde par des glissements de terrain, c’est par hélicoptère que l’aide arrive et que sont évacués les blessés.L’Afghanistan, dont les autorités talibanes ne sont reconnues que par Moscou, souffre des récentes coupes dans l’aide humanitaire internationale, américaine en tête.Face au désastre, les agences onusiennes ont toutes lancé des campagnes d’appel au don et ont déjà débloqué cinq millions de dollars du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU.Londres a annoncé un million de livres pour aider au soutien des familles touchées, tandis que l’Union européenne enverra cette semaine 130 tonnes d’aide.L’IFRC, Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a lancé un appel urgent de dons à hauteur de 26 millions de dollars.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat, à l’autre extrémité de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.

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La terre tremble à nouveau en Afghanistan, déjà endeuillé par l’un de ses pires séismes

La terre a de nouveau tremblé mardi en Afghanistan, réveillant le traumatisme de milliers de familles désormais sans abri dans l’est du pays, où un séisme de magnitude 6 a fait dimanche plus de 1.400 morts et de 3.100 blessés.Dans l’obscurité de leurs villages accrochés aux contreforts verdoyants des provinces de Nangarhar et de Kounar, à la lisière du Pakistan, “des femmes, des enfants, des personnes âgées seulement protégés par un châle” passent une nouvelle nuit sans toit, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, haut fonctionnaire à Nourgal, l’un des districts les plus touchés.”Il n’y a rien à manger, tout a été enseveli sous les décombres et rien ne peut arriver par la route et, en plus, on sent encore de fortes secousses”, poursuit-il.En contrebas, les habitants de Jalalabad, chef-lieu de Nangarhar, restent eux aussi dans les rues, redoutant d’être une nouvelle fois sortis brutalement de leur sommeil.En fin d’après-midi, une réplique de magnitude 5,2 a réveillé le douloureux souvenir de dimanche quand, aux environs de minuit, des milliers de familles ont plongé dans l’horreur, avec un bilan humain parmi les plus lourds des dernières décennies dans le pays, l’un des plus pauvres au monde.Aucune victime ni nouveau dégât n’ont jusqu’ici été rapportés et Ehsanullah Ehsan, le chef de l’Autorité de gestion des catastrophes de Kounar, a affirmé que ce genre de “répliques sont habituelles”.- “Devoir d’aider” -Après le premier séisme, la quasi-totalité des victimes (1.411 morts, 3.124 blessés) ont été recensées à Kounar où, comme ailleurs, les secouristes continuent de fouiller les décombres, alors que des soignants s’attellent à aider les blessés.Rahmatullah Khaksar, directeur des urgences d’un hôpital de Jalalabad, indique en avoir reçu 600 depuis dimanche.”La plupart sont admis en traumatologie, blessés à la tête, au dos, à l’abdomen et aux jambes”, dit-il. “Pour ceux qui sont sans proches, nous avons mis à disposition une partie de l’hôpital pour qu’ils y restent jusqu’à ce qu’ils retrouvent leurs familles”.Indrika Ratwatte, coordinateur de l’action humanitaire de l’ONU en Afghanistan, a prévenu que “potentiellement, le nombre de personnes touchées pourrait atteindre presque des centaines de milliers” dans un pays où, après quatre décennies de guerre, 85% des habitants vivent déjà avec moins d’un dollar par jour, selon l’ONU.Dans la province de Kounar, Oubadullah Stouman a accouru dans la localité de Wadir pour obtenir des nouvelles de ses proches.”Ici, les gens sont pauvres, c’est notre devoir de les aider”, dit à l’AFP cet Afghan de 26 ans, qui a senti la terre bouger dimanche mais sans que cela ne provoque de dégâts dans son village.A Wadir en revanche, “il n’y a plus que des pierres, je ne sais même pas comment décrire cela, c’est très, très dur à voir”, lâche-t-il, la gorge nouée.Pour Ehsanullah Ehsan, “la priorité est d’aider les blessés”.”Nous distribuerons ensuite des tentes et des repas chauds aux sans-abris”, assure-t-il.- Aide internationale -Avec des villages coupés du monde par des glissements de terrain, c’est par hélicoptère que l’aide arrive et que sont évacués les blessés.L’Afghanistan, dont les autorités talibanes ne sont reconnues que par Moscou, souffre des récentes coupes dans l’aide humanitaire internationale, américaine en tête.Face au désastre, les agences onusiennes ont toutes lancé des campagnes d’appel au don et ont déjà débloqué cinq millions de dollars du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU.Londres a annoncé un million de livres pour aider au soutien des familles touchées, tandis que l’Union européenne enverra cette semaine 130 tonnes d’aide.L’IFRC, Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a lancé un appel urgent de dons à hauteur de 26 millions de dollars.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat, à l’autre extrémité de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.

Immobilier: la reprise est engagée mais reste fragile, selon les réseaux d’agences

Le marché de l’immobilier a renoué en 2025 avec la reprise des transactions après deux années de chute, mais cette embellie est moins forte que prévu et reste conditionnée à une situation politique jugée imprévisible, selon les analyses mardi des réseaux d’agences immobilières.Après un rebond des ventes entre fin 2024 et début 2025, le printemps a marqué le pas en raison d’une augmentation non prévue des taux d’intérêt, a expliqué lors d’une conférence de presse Thomas Lefebvre, vice-président chargé des données chez SeLoger/Meilleurs Agents, qui table sur une hausse de 8,2% des transactions en 2025, à 925.000, soit moins qu’attendu.Signe positif, les prix, qui déclinaient depuis début 2020, ont arrêté de baisser, notamment à Paris. “Tout cela est très positif et c’est évidemment dû à la baisse des taux. C’est le moment d’acheter”, a commenté de son côté Eric Allouche, directeur exécutif du groupe Era Immobilier.La décision du Premier ministre François Bayrou d’engager la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre laisse toutefois sceptiques les professionnels du secteur.”L’instabilité politique actuelle est de nature à freiner ou à faire régresser la reprise, compte tenu du fait que les Français n’aiment pas l’incertitude”, a souligné Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).Même constat pour Charles Marinakis, président de Century 21 France. “On recommençait à voir s’aligner les planètes et là, patatras”, regrette-t-il, même s’il note que les banques françaises sont très enclines à accorder des crédits.”Ce qui bloque les marchés, c’est soit les prix, soit les crédits. Les prix ont été bien maîtrisés depuis deux ans. Ce qui pourrait nous faire replonger, ce sont les taux de crédit si les aléas politiques ont pour conséquence de faire monter l’inflation”, complète-t-il.Orpi, qui enregistre une croissance à deux chiffres des compromis de vente depuis janvier (+14%), relève toutefois des “disparités notables selon les marchés et les territoires”.  “Jusqu’à fin août, le marché immobilier semble reprendre. Cette rentrée et les annonces gouvernementales seront décisives”, prévient Guillaume Martinaud, président de la coopérative Orpi.Le marché locatif, corrélé à celui des ventes, est toujours fortement sous tension, même si la hausse des loyers a fortement ralenti depuis fin 2024 (+1,5% contre +4,2% l’an dernier), selon SeLoger.”Beaucoup de propriétaires bailleurs se sont retirés de l’investissement immobilier”, remarque Olivier Descamps, directeur général d’IAD France, qui signale des “campings remplis d’étudiants” faute d’avoir réussi à se loger.Pour 2026, les tensions géopolitiques mondiales pourraient aussi peser sur la reprise.”L’inflation étant maîtrisée, la Banque centrale européenne n’a plus de raison d’assouplir sa politique monétaire”, analyse Thomas Lefebvre, qui table toutefois sur un “déblocage progressif du marché” et 960.000 transactions l’an prochain. 

Immobilier: la reprise est engagée mais reste fragile, selon les réseaux d’agences

Le marché de l’immobilier a renoué en 2025 avec la reprise des transactions après deux années de chute, mais cette embellie est moins forte que prévu et reste conditionnée à une situation politique jugée imprévisible, selon les analyses mardi des réseaux d’agences immobilières.Après un rebond des ventes entre fin 2024 et début 2025, le printemps a marqué le pas en raison d’une augmentation non prévue des taux d’intérêt, a expliqué lors d’une conférence de presse Thomas Lefebvre, vice-président chargé des données chez SeLoger/Meilleurs Agents, qui table sur une hausse de 8,2% des transactions en 2025, à 925.000, soit moins qu’attendu.Signe positif, les prix, qui déclinaient depuis début 2020, ont arrêté de baisser, notamment à Paris. “Tout cela est très positif et c’est évidemment dû à la baisse des taux. C’est le moment d’acheter”, a commenté de son côté Eric Allouche, directeur exécutif du groupe Era Immobilier.La décision du Premier ministre François Bayrou d’engager la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre laisse toutefois sceptiques les professionnels du secteur.”L’instabilité politique actuelle est de nature à freiner ou à faire régresser la reprise, compte tenu du fait que les Français n’aiment pas l’incertitude”, a souligné Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).Même constat pour Charles Marinakis, président de Century 21 France. “On recommençait à voir s’aligner les planètes et là, patatras”, regrette-t-il, même s’il note que les banques françaises sont très enclines à accorder des crédits.”Ce qui bloque les marchés, c’est soit les prix, soit les crédits. Les prix ont été bien maîtrisés depuis deux ans. Ce qui pourrait nous faire replonger, ce sont les taux de crédit si les aléas politiques ont pour conséquence de faire monter l’inflation”, complète-t-il.Orpi, qui enregistre une croissance à deux chiffres des compromis de vente depuis janvier (+14%), relève toutefois des “disparités notables selon les marchés et les territoires”.  “Jusqu’à fin août, le marché immobilier semble reprendre. Cette rentrée et les annonces gouvernementales seront décisives”, prévient Guillaume Martinaud, président de la coopérative Orpi.Le marché locatif, corrélé à celui des ventes, est toujours fortement sous tension, même si la hausse des loyers a fortement ralenti depuis fin 2024 (+1,5% contre +4,2% l’an dernier), selon SeLoger.”Beaucoup de propriétaires bailleurs se sont retirés de l’investissement immobilier”, remarque Olivier Descamps, directeur général d’IAD France, qui signale des “campings remplis d’étudiants” faute d’avoir réussi à se loger.Pour 2026, les tensions géopolitiques mondiales pourraient aussi peser sur la reprise.”L’inflation étant maîtrisée, la Banque centrale européenne n’a plus de raison d’assouplir sa politique monétaire”, analyse Thomas Lefebvre, qui table toutefois sur un “déblocage progressif du marché” et 960.000 transactions l’an prochain. 

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Un iceberg géant vieux de 39 ans fond au large de l’Antarctique

Un iceberg géant formé en se détachant de l’Antarctique il y a 39 ans, à un moment le plus grand du monde, est en train de fondre dans des eaux devenues plus chaudes, selon les scientifiques.En début d’année, ce colosse de glace baptisé A23a pesait près de 1.000 milliards de tonnes et couvrait près de 4.000 km², soit 50% de plus que la superficie du Luxembourg.Mais en dérivant vers le nord, et donc des régions moins froides de l’océan Austral, il a vu se détacher de gros morceaux.Sa taille est actuellement de 1.770 km², avec une largeur qui atteint jusqu’à 60 km, selon une analyse par l’AFP d’images satellite du service européen Copernicus.”Je dirais qu’il est vraiment sur la fin (…) Il est tout simplement en train de pourrir par la racine. L’eau est bien trop chaude pour qu’il survive. Il est en train de fondre avec constance”, a expliqué à l’AFP un océanologue de l’institut de recherche antarctique du Royaume-Uni (British Antarctic Survey), Andrew Meijers.”Je m’attends à ce que cela continue dans les prochaines semaines, et je prévois qu’il sera rendu méconnaissable en l’espace de quelques semaines”, a-t-il ajouté.A23a s’était détaché du continent en 1986 avant de s’échouer en mer de Weddell, où il est resté ancré au plancher océanique pendant plus de trois décennies. En 2020, il s’est remis en route, porté comme d’autres icebergs par le puissant courant circumpolaire antarctique.Il s’est à nouveau échoué en mars 2025, non loin de la Géorgie du Sud, une île britannique de l’Atlantique Sud. La crainte était qu’il menace la subsistance des manchots et otaries.Il a fini sa course en contournant l’île et en gagnant de la vitesse à mesure que les vagues puissantes et les eaux moins froides de cet océan le mettaient à mal.Les scientifiques ont été “surpris” de le voir tenir aussi longtemps. “La plupart des icebergs ne vont pas aussi loin”, étant “condamnés” une fois qu’ils quittent la protection du climat antarctique, a ajouté M. Meijers.La formation d’icebergs est un processus naturel dont les scientifiques estiment que le rythme auquel l’Antarctique en produit s’est accru, probablement en raison du changement climatique dû aux activités humaines.

Indonésie: vingt personnes disparues après les manifestations, selon une ONG

Au moins 20 personnes sont portées disparues après les violentes manifestations qui ont secoué l’Indonésie depuis la semaine dernière, a indiqué mardi une organisation locale de défense des droits humains.”Après les recherches et les vérifications, vingt personnes disparues restent introuvables”, a déclaré la Commission pour les personnes disparues et les victimes de violences (KontraS) dans un communiqué.Les manifestations ont débuté le 25 août pour protester contre une indemnité versée aux députés et ont dégénéré après la mort jeudi à Jakarta d’un chauffeur de moto-taxi écrasé par un fourgon de police. Le bilan à ce jour est de six morts.Les 20 personnes ont été portées disparues à Bandung, Jakarta et Depok, ville proche de la capitale ainsi que dans un “lieu inconnu”, a précisé KontraS.Contactée par l’AFP, la police nationale n’a pas réagi dans l’immédiat.Des milliers de personnes ont de nouveau manifesté lundi dans plusieurs villes d’Indonésie et l’armée s’est déployée dans les rues de Jakarta. Les Nations unies ont réclamé lundi l’ouverture d’enquêtes rapides, approfondies et transparentes sur les six morts et sur “l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre”.La police a arrêté 1.240 personnes à Jakarta lors des manifestations depuis le 25 août, a déclaré l’inspecteur général de la police métropolitaine de la capitale, Asep Edi Suheri, a rapporté l’agence de presse d’État Antara.Mardi, le porte-parole de la police de Jakarta, Ade Ary Syam Indradi, a annoncé l’interpellation de Delpedro Marhaen, directeur de l’ONG indonésienne de défense des droits Foundation Lokataru, laquelle a également confirmé l’arrestation.L’homme est “soupçonné d’avoir provoqué des actes d’anarchie”, a déclaré M. Ade dans des propos diffusés par la chaîne Kompas TV.La police a identifié 38 autres personnes soupçonnées “d’actes d’anarchie”, pour avoir notamment lancé des cocktails Molotov en direction de policiers, a ajouté M. Ade.Dans la région de Java Centre, la police a interpellé plus de 1.700 personnes entre vendredi et lundi, la plupart d’entre elles ayant moins de 18 ans. Parmi elles, 46 ont été identifiées comme suspects, a déclaré Dwi Subagio, responsable de la police.Meenakshi Ganguly, directrice adjointe de l’ONG Human Rights Watch pour l’Asie, a estimé mardi que, depuis le début des troubles, les forces de sécurité indonésiennes “ont agi de manière irresponsable en traitant les manifestations comme des actes de trahison ou de terrorisme”.Dimanche, le président Prabowo Subianto a tenté de répondre aux revendications des protestataires en annonçant la suppression d’une indemnité qui devait être versée aux députés.Lundi, il a cette fois a stigmatisé les manifestants et souligné que les manifestations devaient se terminer au coucher du soleil. Le même jour, environ 500 personnes se sont rassemblées devant le Parlement à Jakarta, sous la surveillance de dizaines de soldats et policiers, avant de se disperser dans le calme. De nouvelles manifestations étaient attendues mardi devant le Parlement, mais, coïncidant avec le déploiement de forces de l’ordre, aucun rassemblement n’a été constaté.Le président, qui avait dans un premier temps annulé son déplacement, est finalement parti pour Pekin où il assistera mercredi au défilé militaire géant commémorant les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale.”Il a suivi la situation et reçu des informations de tous les responsables concernés indiquant que la vie publique revenait progressivement à la normale”, a déclaré le ministre du Secrétariat d’État, Prasetyo Hadi.La plateforme de réseaux sociaux TikTok a de son côté annoncé mardi avoir levé la suspension de sa fonctionnalité “live” (direct), décision prise trois jours plus tôt.- Heurts à Bandung -A Bandung, lundi, des manifestants ont lancé des cocktails Molotov sur un bâtiment du conseil provincial, avant que la police ne tire dans la nuit des gaz lacrymogènes.Les forces de police ont accusé les manifestants d’avoir tenté de les attirer sur un campus de l’Université islamique locale et de “provoquer un conflit”, a déclaré Hendra Rochman, porte-parole de la police de Java occidental, dans un communiqué mardi.Sur les réseaux sociaux, la police a été accusée d’avoir tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc et d’avoir pris d’assaut le campus. M. Hendra a répondu que “les policiers ont maintenu une distance d’environ 200 mètres avec le campus et aucun coup de feu n’a été tiré”.Lors d’une conférence de presse, l’université a nié que ses étudiants aient été à l’origine de troubles.À Gorontalo (Célèbes), lundi, des affrontements ont opposé des manifestants à la police, qui a riposté à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau. La police y a arrêté 11 personnes pour les interroger, a indiqué mardi le porte-parole de la police locale, Desmont Harjendro.D’autres manifestations massives ont eu lieu à Palembang (Sumatra), Banjarmasin (Bornéo), Makassar (Célèbes) et à Yogyakarta (Java).

Rubio heads to Mexico as neighbors navigate Trump demands

US Secretary of State Marco Rubio headed Tuesday on his first trip in office to Mexico, which has so far succeeded in navigating treacherous terrain with President Donald Trump who wants tough action on migration and cartels.Rubio is set to meet Wednesday with Mexican President Claudia Sheinbaum on a trip that will also take him to Ecuador, where Trump ally Daniel Noboa is in charge.The State Department said Rubio would press on both stops for “swift and decisive action to dismantle cartels, halt fentanyl trafficking, end illegal immigration” and counter the “malign” influence of China.Hours before Rubio’s arrival, Sheinbaum said she would draw a line on US military intervention in Mexico, after Trump signed an order authorizing force against cartels.”The United States is not going to act alone because there is an understanding,” she told reporters.”We have been working for months on an understanding to collaborate on security matters,” she said.What Mexico will not accept is “intervention,” she said. “We also don’t accept violations of our territory, we don’t accept subordination. Simply collaboration between nations on equal terms.”Trump has declared drug cartels to be terrorist organizations, although few expect that even the unpredictable US leader would take the drastic step of military action on Mexican soil.- Sheinbaum stresses cooperation -Sheinbaum hails from Mexico’s left but has searched for common ground with Trump, much like her predecessor and ideological ally Andres Manuel Lopez Obrador in Trump’s first term.Mexico has cooperated on enforcement of the border against US-bound migrants, who mostly come from Central America or elsewhere rather than Mexico, and extradited people wanted by the United States.She has also taken steps to curb imports from China, whose manufacturers have eyed Mexico as a way into the US market.”President Sheinbaum from the beginning decided that she is going to seek a cooperative and collaborative relationship” with the Trump administration, said Jason Marczak, vice president and senior director at the Atlantic Council’s Latin America Center.”She has been emphatic in defending Mexican sovereignty, but at the same time reaching out to the United States and seeing where they can work together,” he said.The stability in the relationship marks a sharp contrast to Trump’s  pressure campaigns against the outspoken leftist leaders of two other Latin American powers, Brazil and Colombia.Trump has voiced respect for Sheinbaum and earlier this year even took the uncharacteristic step of crediting her with an idea on combatting fentanyl, the painkilling drug behind an overdose epidemic in the United States.”I know everything, and I never learn anything from anybody, and I spoke to this woman, and as soon as she said it, I said, ‘Exactly, what a great idea,'” said Trump, who has also commented favorably on the appearance of Mexico’s first female president.Mexicans are not on board with Trump, who rose to political prominence describing undocumented Mexicans as rapists and vowing to erect a wall to seal off the southern border.The image of the United States has deteriorated more sharply in Mexico than in any other country since Trump returned, according to a Pew Research Center survey published in July, which found that 91 percent of Mexicans lacked confidence in Trump.But Sheinbaum has won high marks for her handling of her US counterpart as well as the rest of her agenda, with polls showing she enjoys support of three-quarters of Mexicans.

A Nantes, une école pour enfants “neuroatypiques”, “bouée de sauvetage” pour les familles

Plus de cris, ni de larmes. Casque anti-bruit à portée de main, Anna, 9 ans, entre sereine dans son école dédiée aux enfants touchés par certains troubles du neurodéveloppement: un “soulagement” pour les parents, longtemps démunis face à ses difficultés dans une école classique.Troubles dys, du spectre de l’autisme, du déficit de l’attention, haut potentiel intellectuel… L’école primaire Mosaïque, à Nantes, prend en charge depuis un an des “enfants que l’école ordinaire ne comprend pas”. Pendant de longs mois, à l’heure de la sonnerie, Anna a pleuré, crié, vomi. “En CE1, j’ai commencé à avoir une phobie scolaire. Je ne sais pas pourquoi. C’était difficile”, raconte la petite fille, queue de cheval et gilet rose, diagnostiquée notamment de troubles anxieux et dys. Ces difficultés ont “écrasé” la vie de famille, raconte sa mère, qui a réduit ses heures de travail pour éviter la cantine, puis le périscolaire. “Il y avait en premier plan la détresse de mon enfant et puis les appels de l’école, le regard des autres parents qui avaient l’air de dire +cette pauvre mère complètement dépassée+… Ici, Anna se sent écoutée. Ca a été révolutionnaire”, raconte Amélie Rogez. Les 17 élèves “neuroatypiques” de Mosaïque, école hors contrat gérée par une association de parents à but non lucratif, sont répartis en deux classes, du CP au CE2 et du CM1 au CM2. Outre leurs enseignantes, ils sont accompagnés par une psychologue et un assistant éducatif. “Dans un premier temps, les enfants doivent se sentir mieux, avoir une scolarité paisible. Mais on ne met rien de côté, l’objectif c’est aussi d’apprendre, d’avoir les acquis”, précise Nathalie Boisson, présidente de l’établissement. Scolarisé l’an dernier à Mosaïque, son fils entre cette année en 6e dans un collège public. – “Errance médicale” – Accueilli par les enseignantes, Pascal Lougarre dépose ses fils de 6 et 9 ans pour leur première rentrée à Mosaïque. La famille habitait jusqu’ici en Thaïlande, mais le lycée français ne convenait pas à l’aîné, isolé et en difficulté. En l’absence d’alternative sur place, ils ont préféré déménager.”Notre fils avait de nombreuses difficultés d’intégration, d’épanouissement. Il était rejeté par les autres enfants parce qu’il était différent. Il y a eu une petite errance médicale, puis on a eu la chance de rencontrer des professionnels qui ont pu poser des diagnostics précis”, raconte le père de famille. Les parents d’élèves évoquent souvent la même histoire: les difficultés à l’école, l’isolement de leurs enfants, voire le harcèlement et les “idées noires”, les convocations quasi quotidiennes, les enseignants “souvent volontaires” mais “pas armés ni formés” pour s’occuper des cas particuliers. “Je comprends que l’école classique soit faite pour peut-être 90% des enfants. Mais que fait-on pour les 10% qui restent ? Le fait que des parents se mobilisent, s’organisent, c’est une bouée de sauvetage, c’est formidable. Mais en même temps c’est inquiétant de savoir qu’il n’y a pas d’autre alternative”, poursuit Pascal Lougarre. L’école Mosaïque est financée à plus de 90% par le mécénat et les frais de scolarité. Calculés selon le quotient familial, ils s’élèvent par élève de 5.000 à 6.500 euros annuels. Le gouvernement estimait en 2023 que les troubles dys touchent 8% de la population française, les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) 6% des enfants et 3% des adultes, les troubles autistiques, 1 à 2% de la population.La stratégie nationale 2023-2027 pour les troubles du neuro-développement (TND) mettait notamment l’accent sur le dépistage “systématique” des enfants, sur la formation des enseignants et sur une plus large scolarisation. “On aimerait bien sûr que notre école n’ait pas besoin d’exister. Que les parents n’aient pas besoin de payer une scolarité. Mais pour le moment l’école classique ne donne pas à nos enfants ce dont ils ont besoin”, relève Nathalie Boisson, qui projette de tripler le nombre d’inscriptions d’ici 2027.