Corée du Sud: jugé au pénal, l’ex-président Yoon nie toute “insurrection”

L’ex-président sud-coréen Yoon Suk Yeol a nié avoir commis tout acte d'”insurrection” lors de sa tentative d’imposer la loi martiale en décembre, lundi au premier jour de l’examen sur le fond de ce dossier au pénal, une procédure où il risque la prison à vie, voire la peine de mort.”Décrire un événement qui n’a duré que quelques heures, qui a été non violent, et accepter immédiatement de qualifier d’insurrection la demande de dissolution de l’Assemblée nationale (…) m’apparaît comme infondé légalement”, a-t-il déclaré devant le tribunal central de Séoul, qui après deux audiences préliminaires a commencé à juger l’affaire sur le fond.Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, Yoon Suk Yeol avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force qui a sidéré le pays.Destitué par la Cour constitutionnelle le 4 avril, après avoir été suspendu de ses fonctions mi-décembre, M. Yoon doit désormais s’expliquer au pénal. Malgré les très lourdes peines encourues, il comparaît libre, sa détention provisoire ayant été annulée pour vice de procédure le 8 mars.Comme tout accusé, l’ancien chef d’Etat a dû commencer par décliner son nom, sa date de naissance et son adresse. “Accusé Yoon Suk Yeol, votre profession est ancien président. Quelle est votre adresse actuelle ?”, lui a demandé le président du tribunal.Le ministère public l’a accusé d’avoir “voulu provoquer un soulèvement dans le but de renverser l’ordre constitutionnel”, soulignant que la loi martiale avait été préparée à l’avance et qu’ordre avait été donné à l’armée de couper le courant et de casser les vitres du Parlement.- Longue procédure -M. Yoon, lui-même un ancien procureur star qui avait été élu à la tête de l’Etat en 2022, a entrepris lundi de réfuter point par point les accusations.La plupart des experts s’attendent à une longue procédure et font la comparaison avec celle de l’ex-présidente Park Geun-hye, destituée en mars 2017 mais dont la condamnation définitive pour trafic d’influence et corruption n’avait été prononcée par la Cour suprême qu’en janvier 2021.La prochaine audience a été fixée au 21 avril, et des experts estiment probable le fait que le volet pénal puisse s’étendre sur la durée.”Le verdict en première instance devrait être rendu vers août, mais l’affaire comporte environ 70.000 pages de preuves et de nombreux témoins. Si le tribunal le juge nécessaire, le procès pourra être prolongé”, a expliqué à l’AFP l’avocat sud-coréen Min Kyoung-sic.Le tribunal a entendu, entre autres, les témoignages de deux officiers de l’armée cités par les procureurs, dont l’un dit avoir reçu l’ordre de ses supérieurs “de faire sortir les députés réunis à l’Assemblée nationale pour lever la loi martiale”.S’il est reconnu coupable, M. Yoon deviendra le troisième ancien président de Corée du Sud à être condamné pour “insurrection”, après Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo en 1996 pour un coup d’Etat perpétré en 1979.Selon l’avocat Min Kyoung-sic, M. Yoon s’expose à une condamnation comme ces deux prédécesseurs, dont les actes “avaient aussi impliqué le déploiement coercitif de la force armée”.Les deux hommes avaient été condamnés à de lourdes peines de prison avant d’être rapidement graciés.La Corée du Sud applique un moratoire officieux sur les exécutions depuis 1997.

Suicides de soignants à l’hôpital: les ministres Catherine Vautrin et Elisabeth Borne visées par une plainte

Conditions de travail “mortifères”, “management totalitaire”, “alertes ignorées”: une plainte a été déposée pour harcèlement moral et homicide involontaire contre les ministres de la Santé Catherine Vautrin et de l’Education Elisabeth Borne pour dénoncer des suicides de soignants de l’hôpital public.Cette plainte a été déposée jeudi auprès de la Cour de justice de la République (CJR) par 19 personnes – des soignants et des veufs ou veuves – et vise également les infractions de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et mise en danger de la personne, a annoncé lundi à l’AFP l’avocate des plaignants, Me Christelle Mazza, confirmant une information de France Inter et du Monde.Une source judiciaire a confirmé à l’AFP la réception de cette plainte à la CJR.L’entourage de Mme Vautrin n’a pas souhaité faire “de commentaire à ce stade”. Mme Borne, visée en tant que ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, n’était pas joignable dans l’immédiat.Le ministre délégué chargé de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder est aussi concerné par les accusations. “L’hôpital connaît une crise majeure depuis de nombreuses années qui semble s’être aggravée depuis environ 2012-2013, par l’application continue de politiques publiques néolibérales qui, malgré de nombreux signaux d’alerte particulièrement inquiétants, dont des suicides, n’ont pas été corrigées, bien au contraire”, est-il écrit en préambule de la plainte.La dégradation des conditions de travail s’est accélérée depuis la crise sanitaire du Covid-19 à partir du printemps 2020, note Me Mazza.”La jurisprudence France Télécom doit s’imposer aux ministres comme à n’importe quel chef d’entreprise au nom du principe d’égalité devant la loi, en particulier quand il y a de telles atteintes à l’intégrité de la personne”, a-t-elle réagi auprès de l’AFP.”N’importe quel chef d’entreprise qui mettrait en oeuvre de telles politiques de restructuration massive et répétée comme dans l’hôpital public avec de telles conséquences sur les conditions de travail serait déjà condamné et l’entreprise fermée”, a ajouté Me Mazza.Deux anciens dirigeants de France Télécom (devenu Orange en 2013) ont été condamnés pour harcèlement moral institutionnel en septembre 2022 par la cour d’appel de Paris. La Cour de cassation, qui a rejeté leurs pourvois en janvier, a estimé que “les agissements” visant à mettre en oeuvre, “en connaissance de cause, une politique d’entreprise qui a pour objet de dégrader les conditions de travail de tout ou partie des salariés aux fins de parvenir à une réduction des effectifs ou d’atteindre tout autre objectif, qu’il soit managérial, économique ou financier, ou qui a pour effet une telle dégradation”, peuvent caractériser une situation de harcèlement moral institutionnel.- “Vague de suicides” -La plainte, consultée par l’AFP, dénonce des “conditions de travail totalement illégales et mortifères”, “des rythmes insoutenables” dans différents corps médicaux, spécialités et régions de France, ainsi que “l’impunité organisée à l’encontre des auteurs des faits”.La “mécanique d’emprise pour organiser illégalement le sur-travail, réquisition de personnels, menaces, travail forcé en dehors de tout cadre réglementaire” ainsi que le “management totalitaire et inégalitaire” sont également pointés.”Les alertes remontées soit par dossier individuellement soit de manière systémique sont totalement ignorées”, est-il précisé. Il n’y a eu “aucune prise de conscience politique ni volonté de modifier le démantèlement de l’hôpital public”.Sont cités en exemple trois établissements, situés en Alsace, dans l’Hérault et dans les Yvelines, qui “connaissent une vague de suicides particulièrement préoccupante, sans aucune mesure mise en oeuvre, participant d’un déni institutionnel”.Un infirmier de santé au travail, qui s’est pendu dans son bureau en septembre 2023, a mis en cause dans “plusieurs lettres”, est-il relaté, “le comportement harcelant de la DRH (Direction des ressources humaines) mais aussi l’organisation du travail dans un service totalement sinistré de santé au travail, sans médecin du travail sans formation, avec des statistiques de rendement impossibles à tenir et un cumul d’injonctions paradoxales, dans un contexte totalement déshumanisé et dégradé”.Deux étudiantes infirmières se sont également suicidées dans cet établissement spécialisé en psychiatrie, selon la plainte. Par ailleurs, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) fait l’objet d’une plainte pour harcèlement moral institutionnel, est-il souligné dans le document.La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.

Suicides de soignants à l’hôpital: les ministres Catherine Vautrin et Elisabeth Borne visées par une plainte

Conditions de travail “mortifères”, “management totalitaire”, “alertes ignorées”: une plainte a été déposée pour harcèlement moral et homicide involontaire contre les ministres de la Santé Catherine Vautrin et de l’Education Elisabeth Borne pour dénoncer des suicides de soignants de l’hôpital public.Cette plainte a été déposée jeudi auprès de la Cour de justice de la République (CJR) par 19 personnes – des soignants et des veufs ou veuves – et vise également les infractions de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et mise en danger de la personne, a annoncé lundi à l’AFP l’avocate des plaignants, Me Christelle Mazza, confirmant une information de France Inter et du Monde.Une source judiciaire a confirmé à l’AFP la réception de cette plainte à la CJR.L’entourage de Mme Vautrin n’a pas souhaité faire “de commentaire à ce stade”. Mme Borne, visée en tant que ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, n’était pas joignable dans l’immédiat.Le ministre délégué chargé de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder est aussi concerné par les accusations. “L’hôpital connaît une crise majeure depuis de nombreuses années qui semble s’être aggravée depuis environ 2012-2013, par l’application continue de politiques publiques néolibérales qui, malgré de nombreux signaux d’alerte particulièrement inquiétants, dont des suicides, n’ont pas été corrigées, bien au contraire”, est-il écrit en préambule de la plainte.La dégradation des conditions de travail s’est accélérée depuis la crise sanitaire du Covid-19 à partir du printemps 2020, note Me Mazza.”La jurisprudence France Télécom doit s’imposer aux ministres comme à n’importe quel chef d’entreprise au nom du principe d’égalité devant la loi, en particulier quand il y a de telles atteintes à l’intégrité de la personne”, a-t-elle réagi auprès de l’AFP.”N’importe quel chef d’entreprise qui mettrait en oeuvre de telles politiques de restructuration massive et répétée comme dans l’hôpital public avec de telles conséquences sur les conditions de travail serait déjà condamné et l’entreprise fermée”, a ajouté Me Mazza.Deux anciens dirigeants de France Télécom (devenu Orange en 2013) ont été condamnés pour harcèlement moral institutionnel en septembre 2022 par la cour d’appel de Paris. La Cour de cassation, qui a rejeté leurs pourvois en janvier, a estimé que “les agissements” visant à mettre en oeuvre, “en connaissance de cause, une politique d’entreprise qui a pour objet de dégrader les conditions de travail de tout ou partie des salariés aux fins de parvenir à une réduction des effectifs ou d’atteindre tout autre objectif, qu’il soit managérial, économique ou financier, ou qui a pour effet une telle dégradation”, peuvent caractériser une situation de harcèlement moral institutionnel.- “Vague de suicides” -La plainte, consultée par l’AFP, dénonce des “conditions de travail totalement illégales et mortifères”, “des rythmes insoutenables” dans différents corps médicaux, spécialités et régions de France, ainsi que “l’impunité organisée à l’encontre des auteurs des faits”.La “mécanique d’emprise pour organiser illégalement le sur-travail, réquisition de personnels, menaces, travail forcé en dehors de tout cadre réglementaire” ainsi que le “management totalitaire et inégalitaire” sont également pointés.”Les alertes remontées soit par dossier individuellement soit de manière systémique sont totalement ignorées”, est-il précisé. Il n’y a eu “aucune prise de conscience politique ni volonté de modifier le démantèlement de l’hôpital public”.Sont cités en exemple trois établissements, situés en Alsace, dans l’Hérault et dans les Yvelines, qui “connaissent une vague de suicides particulièrement préoccupante, sans aucune mesure mise en oeuvre, participant d’un déni institutionnel”.Un infirmier de santé au travail, qui s’est pendu dans son bureau en septembre 2023, a mis en cause dans “plusieurs lettres”, est-il relaté, “le comportement harcelant de la DRH (Direction des ressources humaines) mais aussi l’organisation du travail dans un service totalement sinistré de santé au travail, sans médecin du travail sans formation, avec des statistiques de rendement impossibles à tenir et un cumul d’injonctions paradoxales, dans un contexte totalement déshumanisé et dégradé”.Deux étudiantes infirmières se sont également suicidées dans cet établissement spécialisé en psychiatrie, selon la plainte. Par ailleurs, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) fait l’objet d’une plainte pour harcèlement moral institutionnel, est-il souligné dans le document.La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.

Iran FM to head to Moscow, discuss US nuclear talks

Iran’s foreign minister is to visit ally Russia this week to discuss nuclear negotiations with the United States, ahead of a new round of talks between the foes planned for Rome. On Saturday, Abbas Araghchi held talks with US Middle East envoy Steve Witkoff in Oman, the highest-level negotiations since the collapse of a 2015 nuclear accord.US President Donald Trump, who withdrew from the accord, has thrown Iran back into the spotlight since his return to the White House in January. In March, he sent a letter to Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei, calling for nuclear talks while warning of possible military action if Tehran refused. Western countries, including the United States, have long suspected Iran of pursuing nuclear weapons, an allegation Tehran has consistently denied, maintaining that its programme was solely for peaceful purposes. Russia, a close ally of Iran and party to the 2015 deal, and China have held discussions with Tehran in recent weeks over its nuclear programme.”Dr Araghchi will travel to Moscow at the end of the week,” said foreign ministry spokesman Esmaeil Baqaei, adding that the trip was pre-planned and would be “an opportunity to discuss the latest developments related to the Muscat talks.”Russia’s foreign ministry spokeswoman, Maria Zakharova, later confirmed the visit saying Araghchi would meet his Russian counterpart Sergei Lavrov and other officials.Iran and the United States separately described Saturday’s discussions with the US as “constructive”. Moscow welcomed the Iran-US talks as it pushed for a diplomatic solution and warned that military confrontation would be a “global catastrophe”.Another round of talks between Iran and the United States is scheduled for Saturday, April 19. Iran has yet to confirm the location, but Italian Foreign Minister Antonio Tajani later said Rome had given a “positive response” to a request to host the talks, adding “we are willing to do whatever it takes”.- ‘Red lines’ -The official IRNA news agency reported that they would be held in Europe, without elaborating.Baqaei said the next set of talks would continue to be indirect with Omani mediation, adding that direct talks were “not effective” and “not useful”. He had previously said that the only focus of the upcoming talks would be “the nuclear issue and the lifting of sanctions”, and that Iran “will not have any talks with the American side on any other issue”.Late on Sunday, IRNA reported that Tehran’s regional influence and its missile capabilities were among its “red lines” in the talks.Washington reinstated biting sanctions on Tehran following its withdrawal from the 2015 deal three years later. Iran continued to adhere to the agreement for a year after Trump’s withdrawal but later began rolling back its compliance. Iran has consistently denied that it is seeking nuclear weapons. Baqaei reiterated that Iran would host United Nations nuclear watchdog chief Rafael Grossi in the coming days but noted that the details of his trip were still “to be decided on”.In a post on X, Grossi confirmed that he would be heading to Tehran “later this week”. “Continued engagement and cooperation with the Agency is essential at a time when diplomatic solutions are urgently needed,” he said.IRNA later reported that Grossi would arrive on Wednesday and meet Araghchi and Mohammad Eslami, the head of Iran’s nuclear energy agency.The head of the International Atomic Energy Agency last visited Iran in November when he held talks with top officials, including President Masoud Pezeshkian.In its latest quarterly report in February, the IAEA said Iran had an estimated 274.8 kilograms (605 pounds) of uranium enriched to up to 60 percent, which far exceeds the 3.67 percent limit set under the 2015 deal and is much closer to the 90 percent threshold required for weapons-grade material. 

Tanzania’s Tundu Lissu: the pugnacious survivor facing treason chargesMon, 14 Apr 2025 10:35:16 GMT

Tanzanian opposition leader Tundu Lissu has survived an assassination attempt that left him riddled with bullets, multiple arrests, and long years in exile — all in pursuit of democracy in the east African nation.But the 57-year-old lawyer may be facing his toughest challenge yet after he was charged with treason, a capital crime, just six …

Tanzania’s Tundu Lissu: the pugnacious survivor facing treason chargesMon, 14 Apr 2025 10:35:16 GMT Read More »

Mario Vargas Llosa, dernier géant de la littérature latino-américaine, s’est éteint à l’âge de 89 ans

Le prix Nobel de littérature hispano-péruvien Mario Vargas Llosa est décédé dimanche à Lima à l’âge de 89 ans, marquant la fin d’une ère: celle de la génération dorée de la littérature latino-américaine, dont il était le dernier grand représentant.Né dans une famille de la classe moyenne péruvienne, Mario Vargas Llosa a été l’un des grands protagonistes du “boom” littéraire latino-américain des années 1960 et 1970, avec le Colombien Gabriel Garcia Marquez et l’Argentin Julio Cortazar.”C’est avec une profonde tristesse, que nous annonçons que notre père, Mario Vargas Llosa, est décédé aujourd’hui à Lima, entouré de sa famille et en paix”, a annoncé son fils Alvaro dans un message sur X, signé aussi par son frère Gonzalo et sa sÅ“ur Morgana.Le gouvernement péruvien a décrété un jour de “deuil national le 14 avril” et annoncé la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments publics.La famille n’a pas précisé les causes de sa mort, mais la santé de l’écrivain était fragile depuis son retour à Lima en 2024, après son départ de Madrid. Depuis quelques mois, il vivait en retrait de la vie publique.”Son départ attristera ses proches, ses amis et ses lecteurs dans le monde entier mais nous espérons qu’ils trouveront une consolation, comme nous, dans le fait qu’il a joui d’une vie longue, multiple et fructueuse”, ont ajouté ses enfants.A l’extérieur de la maison de l’écrivain, face à l’océan Pacifique, dans le quartier bohème de Barranco, un petit groupe de personnes s’est rassemblé en silence à l’annonce de sa mort, tenant des exemplaires de ses Å“uvres à la main.”Il a été pour moi une référence très importante, il disait que la littérature lui avait sauvé la vie”, a témoigné visiblement ému Gustavo Ruiz, un philosophe venu rendre un dernier hommage à l’écrivain devant sa maison.”Aucune cérémonie publique n’aura lieu”, a annoncé la famille de l’écrivain, qui a indiqué que sa dépouille serait incinérée. – “Maître des Maîtres” -Dans un message publié sur X, la présidente du Pérou Dina Boluarte a regretté le décès de l’écrivain. “Son génie intellectuel et sa vaste Å“uvre resteront un héritage durable pour les générations futures”.Le président du Guatemala, Bernardo Arévalo, a qualifié sur X l’écrivain de “grand chroniqueur de l’Amérique hispanique et interprète perspicace de ses chemins et de ses destins”.L’ancien président colombien Alvaro Uribe l’a qualifié de “Maître des Maîtres, tandis que le secrétaire d’Etat adjoint des Etats-Unis, Christopher Landau a estimé que “ses thèmes et centres d’intérêt étaient intemporels et universels”.”La littérature hispanophone fait ses adieux à Mario Vargas Llosa, maître universel du mot”, a réagi sur X le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, soulignant son “immense Å“uvre et tant d’ouvrages essentiels à la compréhension de notre époque”.L’écrivain péruvien Alfredo Bryce Echenique, auteur d'”Un monde pour Julius” et ami de Mario Vargas Llosa, a assuré sur la radio RPP que sa mort constituait “un deuil pour le Pérou car personne ne nous a autant représentés dans le monde que lui, avec son Å“uvre en général, sa ténacité, sa pureté et son immensité”.Né à Arequipa le 28 mars 1936, Mario Vargas Llosa a passé ses derniers mois entouré de sa famille, loin des événements publics.Depuis octobre, il était apparu sur quelques photos partagées par son fils Alvaro sur les réseaux sociaux, le montrant dans des lieux emblématiques de la capitale qui l’avaient inspiré pour écrire certaines de ses Å“uvres les plus marquantes.La santé de Vargas Llosa s’était considérablement détériorée à partir de 2023, après avoir été hospitalisé pour une infection au Covid-19, alors qu’il vivait en Espagne, pays dont il avait obtenu la nationalité en 1993.Admiré pour sa description des réalités sociales, l’auteur de chefs-d’Å“uvre comme “La ville et les chiens” ou “Conversation dans la cathédrale” était aussi critiqué par les milieux intellectuels sud-américains pour ses positions conservatrices.Traduit en une trentaine de langues, cet auteur francophile, qui a vécu plusieurs années à Paris, a été le premier écrivain étranger à entrer de son vivant dans la prestigieuse collection de la Pléiade en 2016. Il a été élu à l’Académie française en 2021.

Deux appels d’offres d’ici à juin pour construire 3.000 places de prison en modulaire

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé lundi qu’il allait lancer en mai et en juin deux appels d’offres pour construire 3.000 places de prison dans des structures modulaires, destinées aux détenus en semi-liberté ou condamnés à de courtes peines.”J’ai fait le choix de lancer deux appels d’offres, l’un pour la fin du mois de mai, l’autre pour le début du mois de juin”, pour construire “3.000 places de prison supplémentaires en quelques mois”, a déclaré le garde des Sceaux à l’issue d’une visite d’un site de production du constructeur Bouygues à Crépy-en-Valois, dans l’Oise.Le premier appel d’offres concernera des prisons de semi-liberté, où les détenus passent la nuit et sortent la journée pour travailler, suivre une formation ou un enseignement. Le deuxième aura pour but de construire des prisons pour les personnes condamnées à de courtes peines, a-t-il précisé.”Ce sont de vraies prisons, mais construites dans des usines comme l’ont fait nos amis anglais, comme l’ont fait nos amis allemands, qui nous permettent de gagner énormément de temps mais aussi d’argent”, a souligné le ministre qui s’est rendu en Grande-Bretagne et en Allemagne ces dernières semaines pour y visiter des prisons de ce type.Le premier site qui accueillera une telle structure “sera à Troyes dans l’Aube”, avec une prison de 50 places.”Une quinzaine de sites” seront dédiés aux prisons de semi-liberté, et une dizaine d’autres pour les prisons de courtes peines.La France enchaîne, de mois en mois, les records de surpopulation carcérale: au 1er mars, 82.152 personnes étaient détenues dans les prisons françaises, pour un total de 62.539 places opérationnelles. Plus de 4.850 détenus dormaient sur un matelas à même le sol.Si la densité globale était de 131,7% au 1er mars, elle s’est établie à 159,9% en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines.