Meta va entraîner ses modèles d’IA sur les données de ses utilisateurs européens

Légendes photo, commentaires: tout le contenu public des utilisateurs européens des plateformes de Meta (Facebook, Instagram…), à l’exception de WhatsApp, va désormais pouvoir être utilisé pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle générative, à moins que les utilisateurs ne s’y opposent.Il s’agit d’une volte-face majeure pour Meta, qui a fait cette annonce lundi par communiqué. Concrètement, l’IA de Meta pourra “bientôt” s’entraîner sur les publications et commentaires publics des utilisateurs, comme les légendes sous les photos publiées sur Instagram, ainsi que les requêtes et questions envoyées sur Messenger à Meta AI, le chatbot conversationnel disponible depuis fin mars dans l’Union européenne.Ce changement ne devrait pas s’appliquer aux comptes des moins de 18 ans, ni aux messages privés des utilisateurs adultes “avec leurs amis et leur famille”, a assuré le géant des réseaux sociaux. Les données issues de WhatsApp et les conversations avec Meta AI sur cette application, ne sont par ailleurs pas concernées par cette mesure pour le moment.Les consommateurs européens recevront dans les prochains jours une notification les informant de cette nouvelle politique et le lien vers un formulaire de refus s’ils souhaitent s’opposer à l’utilisation de leurs données, a précisé Meta.”Nous avons fait en sorte que ce formulaire d’objection soit facile à trouver, à lire et à utiliser, et nous honorerons tous les formulaires d’objection que nous avons déjà reçus, ainsi que ceux qui seront soumis ultérieurement”, a voulu rassurer le groupe. – Volte-face -“Il est important que nos modèles d’IA générative soient entraînés sur une multitude de données afin qu’ils puissent comprendre les nuances et les complexités incroyables et diverses qui composent les communautés européennes”, s’est justifiée l’entreprise. “C’est ainsi que nous avons entraîné nos modèles d’IA générative pour d’autres régions depuis leur lancement”, a-t-elle poursuivi, ajoutant que d’autres géants de la tech comme Google et OpenAI, à l’origine de ChatGPT, avaient déjà fait de même dans l’UE. Lors de l’arrivée de Meta AI dans l’UE, le groupe avait spécifié que cette intelligence artificielle n’avait pas été entraînée sur des données d’utilisateurs européens.Le lancement de cette fonctionnalité sur le Vieux continent avait été retardé pendant plus d’un an en raison des réglementations européennes qui encadrent les nouvelles technologies, comme le règlement général sur la protection des données (RGPD) et ceux sur les marchés numériques et sur l’IA.Visé par des plaintes de l’association autrichienne de protection de la vie privée Noyb dans 11 pays européens, Meta avait ainsi dû suspendre en juin 2024 son projet d’utilisation des données personnelles de ses utilisateurs dans un programme d’IA.Désormais, le groupe fondé par Mark Zuckerberg s’appuie sur un avis du comité européen de protection des données (CEPD) publié en décembre. Selon l’institution, “l’intérêt légitime” peut constituer une base légale valable pour l’utilisation de données personnelles pour le développement et le déploiement de modèles d’IA dans l’UE.Toujours d’après le CEPD, pour qu’une IA soit considérée comme conforme au règlement européen de protection des données (RGPD), il est aussi nécessaire qu’elle respecte l’anonymat des utilisateurs dont elle a utilisé les données pour s’entraîner. Autrement dit, le risque qu’une IA révèle des données permettant d’identifier un utilisateur doit être très faible. Meta a par ailleurs indiqué avoir “engagé un dialogue constructif” avec la Data Protection Commission (DPC) irlandaise, qui régule les géants technologiques au nom de l’UE, sur ce sujet. 

Suicides de soignants à l’hôpital: les ministres Vautrin et Borne visées par une plainte

Conditions de travail “mortifères”, “management totalitaire”, “alertes ignorées”: une plainte a été déposée pour harcèlement moral et homicide involontaire contre les ministres de la Santé Catherine Vautrin et de l’Education Elisabeth Borne pour dénoncer des suicides de soignants de l’hôpital public.Cette plainte a été déposée jeudi auprès de la Cour de justice de la République (CJR) par 19 personnes – des soignants et des veufs ou veuves – et vise également les infractions de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et mise en danger de la personne, a annoncé lundi à l’AFP l’avocate des plaignants, Me Christelle Mazza, confirmant une information de France Inter et du Monde.Une source judiciaire a confirmé à l’AFP la réception de cette plainte à la CJR.Mme Vautrin, qui a “une pensée pour toutes les familles touchées par ces drames”, ne fera “aucun commentaire à ce stade”. “La justice suit son cours dans l’indépendance qui est la sienne”, écrit-elle dans un message à la presse. Mme Borne est visée en tant que ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Interrogé, son ministère a exprimé “son soutien aux soignants ainsi qu’aux proches des soignants qui auraient été confrontés à des drames humains d’une telle gravité”. Le ministère a aussi “réaffirmé son engagement à coopérer pleinement avec les autorités judiciaires”.Le ministre délégué chargé de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder est aussi concerné par les accusations. “L’hôpital connaît une crise majeure depuis de nombreuses années qui semble s’être aggravée depuis environ 2012-2013, par l’application continue de politiques publiques néolibérales qui, malgré de nombreux signaux d’alerte particulièrement inquiétants, dont des suicides, n’ont pas été corrigées, bien au contraire”, est-il écrit en préambule de la plainte.La dégradation des conditions de travail s’est accélérée depuis la crise sanitaire du Covid-19 à partir du printemps 2020, note Me Mazza.”La jurisprudence France Télécom doit s’imposer aux ministres comme à n’importe quel chef d’entreprise au nom du principe d’égalité devant la loi, en particulier quand il y a de telles atteintes à l’intégrité de la personne”, a-t-elle réagi auprès de l’AFP.Deux anciens dirigeants de France Télécom (devenu Orange en 2013) ont été condamnés pour harcèlement moral institutionnel en septembre 2022 par la cour d’appel de Paris. La Cour de cassation, qui a rejeté leurs pourvois en janvier, a estimé que “les agissements” visant à mettre en oeuvre, “en connaissance de cause, une politique d’entreprise qui a pour objet de dégrader les conditions de travail de tout ou partie des salariés aux fins de parvenir à une réduction des effectifs ou d’atteindre tout autre objectif, qu’il soit managérial, économique ou financier, ou qui a pour effet une telle dégradation”, peuvent caractériser une situation de harcèlement moral institutionnel.- “Vague de suicides” -La plainte, consultée par l’AFP, dénonce des “conditions de travail totalement illégales et mortifères”, “des rythmes insoutenables” dans différents corps médicaux, spécialités et régions de France, ainsi que “l’impunité organisée à l’encontre des auteurs des faits”.La “mécanique d’emprise pour organiser illégalement le sur-travail, réquisition de personnels, menaces, travail forcé en dehors de tout cadre réglementaire” ainsi que le “management totalitaire et inégalitaire” sont également pointés.”Les alertes remontées soit par dossier individuellement soit de manière systémique sont totalement ignorées”, est-il précisé. Il n’y a eu “aucune prise de conscience politique ni volonté de modifier le démantèlement de l’hôpital public”.Sont cités en exemple trois établissements, situés en Alsace, dans l’Hérault et dans les Yvelines, qui “connaissent une vague de suicides particulièrement préoccupante, sans aucune mesure mise en oeuvre, participant d’un déni institutionnel”.Un infirmier de santé au travail, qui s’est pendu dans son bureau en septembre 2023, a mis en cause dans “plusieurs lettres”, est-il relaté, “le comportement harcelant de la DRH (Direction des ressources humaines) mais aussi l’organisation du travail dans un service totalement sinistré de santé au travail”.Deux étudiantes infirmières se sont également suicidées dans cet établissement spécialisé en psychiatrie, selon la plainte. Par ailleurs, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) fait l’objet d’une plainte pour harcèlement moral institutionnel, est-il souligné dans le document.Sollicitée par l’AFP, l’AP-HP a indiqué de son côté que selon les informations à sa disposition, cette plainte avait été déposée par deux médecins faisant eux-même l’objet d’une enquête interne pour des faits de harcèlement, suite à des signalements de plusieurs soignants. La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.bur-mk-slb-pgr/alu/as

Suicides de soignants à l’hôpital: les ministres Vautrin et Borne visées par une plainte

Conditions de travail “mortifères”, “management totalitaire”, “alertes ignorées”: une plainte a été déposée pour harcèlement moral et homicide involontaire contre les ministres de la Santé Catherine Vautrin et de l’Education Elisabeth Borne pour dénoncer des suicides de soignants de l’hôpital public.Cette plainte a été déposée jeudi auprès de la Cour de justice de la République (CJR) par 19 personnes – des soignants et des veufs ou veuves – et vise également les infractions de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et mise en danger de la personne, a annoncé lundi à l’AFP l’avocate des plaignants, Me Christelle Mazza, confirmant une information de France Inter et du Monde.Une source judiciaire a confirmé à l’AFP la réception de cette plainte à la CJR.Mme Vautrin, qui a “une pensée pour toutes les familles touchées par ces drames”, ne fera “aucun commentaire à ce stade”. “La justice suit son cours dans l’indépendance qui est la sienne”, écrit-elle dans un message à la presse. Mme Borne est visée en tant que ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Interrogé, son ministère a exprimé “son soutien aux soignants ainsi qu’aux proches des soignants qui auraient été confrontés à des drames humains d’une telle gravité”. Le ministère a aussi “réaffirmé son engagement à coopérer pleinement avec les autorités judiciaires”.Le ministre délégué chargé de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder est aussi concerné par les accusations. “L’hôpital connaît une crise majeure depuis de nombreuses années qui semble s’être aggravée depuis environ 2012-2013, par l’application continue de politiques publiques néolibérales qui, malgré de nombreux signaux d’alerte particulièrement inquiétants, dont des suicides, n’ont pas été corrigées, bien au contraire”, est-il écrit en préambule de la plainte.La dégradation des conditions de travail s’est accélérée depuis la crise sanitaire du Covid-19 à partir du printemps 2020, note Me Mazza.”La jurisprudence France Télécom doit s’imposer aux ministres comme à n’importe quel chef d’entreprise au nom du principe d’égalité devant la loi, en particulier quand il y a de telles atteintes à l’intégrité de la personne”, a-t-elle réagi auprès de l’AFP.Deux anciens dirigeants de France Télécom (devenu Orange en 2013) ont été condamnés pour harcèlement moral institutionnel en septembre 2022 par la cour d’appel de Paris. La Cour de cassation, qui a rejeté leurs pourvois en janvier, a estimé que “les agissements” visant à mettre en oeuvre, “en connaissance de cause, une politique d’entreprise qui a pour objet de dégrader les conditions de travail de tout ou partie des salariés aux fins de parvenir à une réduction des effectifs ou d’atteindre tout autre objectif, qu’il soit managérial, économique ou financier, ou qui a pour effet une telle dégradation”, peuvent caractériser une situation de harcèlement moral institutionnel.- “Vague de suicides” -La plainte, consultée par l’AFP, dénonce des “conditions de travail totalement illégales et mortifères”, “des rythmes insoutenables” dans différents corps médicaux, spécialités et régions de France, ainsi que “l’impunité organisée à l’encontre des auteurs des faits”.La “mécanique d’emprise pour organiser illégalement le sur-travail, réquisition de personnels, menaces, travail forcé en dehors de tout cadre réglementaire” ainsi que le “management totalitaire et inégalitaire” sont également pointés.”Les alertes remontées soit par dossier individuellement soit de manière systémique sont totalement ignorées”, est-il précisé. Il n’y a eu “aucune prise de conscience politique ni volonté de modifier le démantèlement de l’hôpital public”.Sont cités en exemple trois établissements, situés en Alsace, dans l’Hérault et dans les Yvelines, qui “connaissent une vague de suicides particulièrement préoccupante, sans aucune mesure mise en oeuvre, participant d’un déni institutionnel”.Un infirmier de santé au travail, qui s’est pendu dans son bureau en septembre 2023, a mis en cause dans “plusieurs lettres”, est-il relaté, “le comportement harcelant de la DRH (Direction des ressources humaines) mais aussi l’organisation du travail dans un service totalement sinistré de santé au travail”.Deux étudiantes infirmières se sont également suicidées dans cet établissement spécialisé en psychiatrie, selon la plainte. Par ailleurs, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) fait l’objet d’une plainte pour harcèlement moral institutionnel, est-il souligné dans le document.Sollicitée par l’AFP, l’AP-HP a indiqué de son côté que selon les informations à sa disposition, cette plainte avait été déposée par deux médecins faisant eux-même l’objet d’une enquête interne pour des faits de harcèlement, suite à des signalements de plusieurs soignants. La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.bur-mk-slb-pgr/alu/as

Joggeuse disparue: la justice enquête désormais pour “enlèvement et séquestration”

Quatre jours après la disparition d’une femme de 28 ans partie faire de la course à pied dans la Vienne, le parquet de Poitiers a ouvert une information judiciaire contre X pour “enlèvement et séquestration”, afin de “renforcer les moyens” d’investigation.D’importantes opérations de recherches, infructueuses depuis jeudi, étaient menées jusqu’à présent dans le cadre d’une enquête pour “disparition inquiétante”.Le changement du cadre de la procédure, confiée désormais à un juge d’instruction, est “nécessaire” pour “renforcer les moyens de l’enquête judiciaire”, a annoncé lundi le procureur de la République à Poitiers, Cyril Lacombe, sans rien dire d’une éventuelle piste privilégiée par les gendarmes.Il va permettre “de poursuivre les investigations techniques, les analyses (ADN, numériques), les auditions, les perquisitions”, a expliqué le procureur.Une source proche du dossier avait indiqué dimanche à l’AFP que “toutes les hypothèses” restaient ouvertes au sujet de la disparition d’Agathe Hilairet.Cette pratiquante expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg), n’a plus donné signe de vie depuis qu’elle a quitté jeudi matin le domicile de ses parents à Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, pour aller courir.Son père a donné l’alerte en ne la voyant pas revenir, alors que son téléphone ne répondait plus.- “Ratisser avec précision” -De jeudi à samedi, une large zone de 100 km2 a été ratissée par une centaine de gendarmes, épaulés par des militaires, des sapeurs-pompiers, des agents de la protection civile et des membres du club sportif de la disparue.Depuis dimanche, les recherches se sont resserrées sur un secteur d’environ 3 km2 autour de Vivonne, et ont continué lundi avec une centaine de gendarmes aidés par des chiens.”Plusieurs pistes ont été explorées, à partir des marquages qui ont pu être effectués” par ces derniers, a indiqué le procureur dans un communiqué. “L’objectif était de couvrir et de ratisser avec précision tous les lieux susceptibles d’avoir été empruntés par la joggeuse.”Un dispositif identique sera maintenu mardi selon la gendarmerie.L’appel à témoins lancé vendredi avait déjà permis de recevoir 90 signalements lundi matin, selon une source proche du dossier.- “Tous surpris” -La disparue, pratiquante de trail, parcourait des distances supérieures à 15 ou 20 km à chacune de ses sorties. Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, elle se décrit comme “adorant la course à pied”, qu’elle pratique “depuis (ses) 17 ans”. Elle avait repris en mai 2024 après “plusieurs années d’arrêt”, selon un message posté alors sur son compte Facebook.Son téléphone a été localisé pour la dernière fois jeudi près des lieux-dits “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud” à Voulon, commune située à 10 km de VivonneUn membre de son club, Vivonne Loisirs, décrivait samedi la jeune femme comme une sportive “qui s’aligne régulièrement sur des courses et est très motivée avec de gros objectifs”.”Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours”, avait complété un autre.Selon une voisine citée dans la presse, la disparue était en “arrêt maladie depuis deux mois”.

El Salvador’s Bukele rules out returning migrant, in love-fest with Trump

El Salvador’s President Nayib Bukele assured Donald Trump on Monday that he would not return a man mistakenly deported from the United States, as the pair bonded over Trump’s scheme to send migrants to a notorious prison in the Central American country.Trump gave a warm welcome in the Oval Office to 43-year-old Bukele, the self-proclaimed “world’s coolest dictator” who is now the US president’s key ally in his controversial push to deport illegal migrants.But the pair faced questions over the case of a father who was mistakenly deported to the Salvadoran mega-prison — and whose return a US court has ordered the Trump administration to facilitate.”Of course, I’m not going to do it,” Bukele told reporters when asked if he would send the man, Kilmar Abrego Garcia, back to the United States. “The question is preposterous…. I don’t have the power to return him to the United States.”Trump and Bukele, who wore a dark T-shirt under a suit, spent much of the meeting complimenting each other on their migration and crime policies.Known for his stylish dress sense and social media savvy, Bukele is broadly popular at home for clamping down on once rampant drug gangs that terrorized El Salvador.But the Salvadoran leader is accused of overseeing mass human rights violations, epitomized by a huge, brutal prison known as CECOT.Trump’s immigration policies focused on what he says is the threat of a gang-led crime wave in the United States, are meanwhile among his most popular, receiving much higher ratings than on the economy.”You are helping us out, and we appreciate it,” 78-year-old Trump told Bukele.Trump also reiterated that he was even considering deporting some US citizens who commit violent crimes to El Salvador, saying “I’m all for it” and asking Attorney General Pam Bondi to look into the idea.- ‘Administrative error’ -Trump and Bukele also share a taste for conservative, strongman-style politics. They spent several minutes criticizing the media and then talking about the issue of transgender athletes in women’s sports.Shortly after Trump’s inauguration for a second term, Bukele made the extraordinary offer to take in prisoners from the United States, in exchange for a fee of $6 million.Trump took the Salvadoran leader up on his proposal, sending more than 250 migrants there — a majority of them under a rarely used wartime law dating to 1798, which stripped the deportees of due process.Slickly produced footage of their arrival — including chained and tattooed men having their heads shaved and being frog-marched by masked guards — was widely promoted by both the Salvadoran and US governments.The Trump administration contends that the migrants are members of criminal gangs designated by the United States as terrorist organizations, including El Salvador’s MS-13 and Venezuela’s Tren de Aragua.However, relatives of several of the men contend they have no connection to organized crime and in some cases had been swept up simply because they had tattoos unrelated to any gang activity.The expulsion to El Salvador of Abrego Garcia has set off a major legal crisis, after the Trump administration admitted he had been deported in an “administrative error.”A federal judge ordered the government to “facilitate” Abrego Garcia’s return to the United States, but Trump officials contend he is now solely in Salvadoran custody, leaving the man in legal limbo.Despite the partnership, El Salvador was among the dozens of US trade partners that the Trump administration slapped with 10 percent tariffs earlier this month.The United States is the main destination for Salvadoran exports. Of the nearly $6.5 billion in goods exported from El Salvador in 2024, $2.1 billion went to the United States, including clothing, sugar and coffee, according to the central bank.But Trump and Bukele also share a fondness for cryptocurrency, with El Salvador becoming the world’s first country to establish bitcoin as legal tender in 2021.

La Hongrie amende la Constitution, ciblant les LGBT+ et les binationaux

Graver dans la Constitution l’existence des seuls genres masculin ou féminin et la primauté du droit des enfants sur tous les autres: le Parlement hongrois a adopté lundi un amendement visant à restreindre encore les libertés des personnes LGBT+.Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban, qui avait promis en mars “un grand nettoyage de Pâques” contre ses rivaux taxés de “punaises”, a aussi fait adopter un texte s’attaquant aux binationaux, jugés “traîtres à la nation”. En possible ligne de mire, le financier et philanthrope George Soros.Avant le vote de cette révision approuvée à une large majorité de 140 voix contre 21, quelques dizaines de protestataires ont bloqué l’entrée du Parlement. Ils ont été rapidement délogés par la police mobilisée en nombre.”Quand nous tentions d’entraver la première refonte de la Constitution” en 2011, “jamais nous n’aurions pensé être encore là 14 ans plus tard”, a commenté sur place la députée d’opposition Timea Szabo.Dans l’hémicycle, des élus ont déployé une banderole en signe de protestation, tandis qu’à l’extérieur du bâtiment des centaines de manifestants scandaient: “On ne se laissera pas” transformer en “Russie de Poutine”.Ruby, une étudiante transgenre de 19 ans ne souhaitant pas donner son nom de famille, dit être venue pour se dresser contre un gouvernement qui cherche à “éliminer les personnes transgenres” et “cacher ce qu’il n’aime pas”. – “Poutinisme” -Revenu au pouvoir en 2010, Viktor Orban a progressivement mis au pas les contre-pouvoirs et accélère sa course qu’il qualifie d'”illibérale”, enhardi par la victoire de son allié Donald Trump, vers le “poutinisme”, analyse Szabolcs Pek, du groupe de réflexion Iranytu Intezet.”Personne n’y laisse la vie ici, mais le gouvernement réduit de plus en plus l’espace de l’opposition, des journalistes et de la société civile”, estime-t-il.En écho à un décret signé par le président américain Donald Trump, la Constitution stipule désormais qu’une personne est “soit un homme, soit une femme”.Autre texte voté lundi, celui affirmant “la primauté du droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct sur tout autre droit”.Le gouvernement entend ainsi renforcer les bases légales de l’interdiction de la Marche des fiertés, décidée au nom de “la protection des enfants”.Depuis l’approbation mi-mars de cette loi, la capitale vit au rythme des manifestations: des milliers de personnes défilent et bloquent des ponts pendant des heures chaque semaine. Samedi, une foule a protesté en gris pour symboliser l’uniformité souhaitée selon ses opposants par Viktor Orban.- “Piège” -Dans le viseur également, les binationaux qui menaceraient la sécurité en s’immisçant dans les affaires intérieures “sous le couvert d’ONG et de médias se disant indépendants”. Selon le texte, “la citoyenneté d’un Hongrois détenteur d’un autre passeport pourrait être suspendue”, à l’exception des ressortissants de l’UE et de quelques autres pays européens. Une durée maximale de dix ans est prévue avec une expulsion à la clé pour ceux résidant en Hongrie.Bête noire du pouvoir, le milliardaire de 94 ans George Soros, né à Budapest et naturalisé américain, pourrait en faire les frais.Une trentaine de juristes ont dénoncé une mesure “sans précédent en droit international”, qui peut “constituer une forme de bannissement et de traitement inhumain”.Sur le plan politique, M. Orban cherche à mobiliser son électorat et à courtiser l’extrême droite à l’approche des législatives du printemps 2026, selon l’expert Szabolcs Pek.Une “frénésie” législative, dit-il, qui lui a permis de reprendre le contrôle de l’agenda, éclipsant “le débat sur les services publics défaillants ou les difficultés économiques”.Dans le même temps, le dirigeant tend “un piège” à son grand rival, Peter Magyar, dont le parti Tisza fait la course en tête selon plusieurs sondages.Cet ancien haut fonctionnaire s’est mué en critique virulent de la corruption et pose un défi sans précédent au pouvoir. Mais il est contraint à un exercice d’équilibriste: soucieux de ménager certains électeurs, il n’a pas pris position sur les droits LGBT+, un silence qui pourrait, d’après M. Pek, détourner les plus progressistes vers d’autres partis d’opposition.

Le chef de la diplomatie iranienne attendu à Moscou avant des pourparlers Iran/Etats-Unis à Rome

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi se rendra cette semaine à Moscou pour aborder la question des pourparlers entre l’Iran et les Etats-Unis, avant un nouveau cycle de discussions avec Washington samedi à Rome.L’Iran et les Etats-Unis, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont échangé samedi dernier sous la médiation du sultanat d’Oman sur l’épineuse question du nucléaire iranien.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.L’Iran et les Etats-Unis sont convenus de poursuivre les pourparlers le 19 avril, toujours sous médiation omanaise. Ces discussions se tiendront à Rome, a confirmé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.”Nous avons reçu la demande des parties concernées, Oman jouant le rôle de médiateur, et nous avons donné une réponse positive”, a indiqué M. Tajani, cité par les agences italiennes.Avant ce nouveau cycle de pourparlers, Abbas Araghchi se rendra à Moscou “en fin de semaine”, a indiqué lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, ajoutant que cette visite serait “l’occasion d’aborder les derniers développements liés aux négociations”.Le chef de la diplomatie iranienne s’entretiendra avec son homologue russe Sergueï Lavrov, a pour sa part confirmé Moscou, sans préciser la date de cet entretien.- “Pire accord” -La Russie est l’un des membres d’un accord international sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015, mais aujourd’hui caduc depuis la décision des Etats-Unis de s’en retirer en 2018.La France, le Royaume-Uni, la Chine et l’Allemagne font également partie du pacte. Le texte prévoyait la levée de certaines sanctions internationales visant l’Iran en échange d’un encadrement de son programme nucléaire par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Selon l’AIEA, l’Iran respectait ses engagements.En 2018, Donald Trump avait retiré avec fracas son pays de l’accord et rétabli des sanctions. Depuis son retour à la Maison Blanche, il a appelé l’Iran à négocier un nouveau texte et menacé de bombarder le pays en cas d’échec de la diplomatie.”Je vais régler ce problème”, a assuré lundi Donald Trump, interrogé par la presse sur les futurs pourparlers avec l’Iran. “C’est assez facile”, a-t-il ajouté depuis la Maison Blanche. En 2018, il avait fustigé le “pire accord jamais négocié” avec l’Iran par son prédécesseur Barack Obama. En représailles au retrait américain, l’Iran a progressivement pris ses distances avec le texte. Le pays a ainsi augmenté le nombre et la performance de ses centrifugeuses, ces machines utilisées pour enrichir l’uranium, afin de produire davantage, mieux et plus vite sur ses sites de Natanz et Fordo (centre).- “Lignes rouges” -La décision de Donald Trump de se retirer de l’accord avait en partie été motivée par l’absence de mesures contre le programme balistique de Téhéran, perçu comme une menace pour son allié israélien. “Le seul sujet des discussions sera le nucléaire et la levée des sanctions”, a assuré dimanche Esmaïl Baghaï à la télévision d’Etat.L’influence régionale de l’Iran et ses capacités en matière de missiles figurent parmi “les lignes rouges” de l’Iran, a pour sa part averti l’agence iranienne Irna.L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), tout en continuant à accumuler d’importants stocks de matière fissile, selon l’AIEA.Un seuil de 90% permet de fabriquer une arme atomique, selon le gendarme onusien du nucléaire. L’accord de 2015 plafonnait ce taux à 3,67%.Au moment où Téhéran multiplie les initiatives diplomatiques, le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a annoncé lundi sur X se rendre en Iran. M. Grossi “arrivera à Téhéran mercredi soir”, a rapporté Irna, citant un responsable du ministère des Affaires étrangères.Il rencontrera Abbas Araghchi ainsi que le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a précisé Irna.La précédente visite en Iran de Rafael Grossi remonte à novembre. Il s’était alors rendu sur les sites nucléaires de Natanz et Fordo.

Le chef de la diplomatie iranienne attendu à Moscou avant des pourparlers Iran/Etats-Unis à Rome

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi se rendra cette semaine à Moscou pour aborder la question des pourparlers entre l’Iran et les Etats-Unis, avant un nouveau cycle de discussions avec Washington samedi à Rome.L’Iran et les Etats-Unis, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont échangé samedi dernier sous la médiation du sultanat d’Oman sur l’épineuse question du nucléaire iranien.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.L’Iran et les Etats-Unis sont convenus de poursuivre les pourparlers le 19 avril, toujours sous médiation omanaise. Ces discussions se tiendront à Rome, a confirmé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.”Nous avons reçu la demande des parties concernées, Oman jouant le rôle de médiateur, et nous avons donné une réponse positive”, a indiqué M. Tajani, cité par les agences italiennes.Avant ce nouveau cycle de pourparlers, Abbas Araghchi se rendra à Moscou “en fin de semaine”, a indiqué lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, ajoutant que cette visite serait “l’occasion d’aborder les derniers développements liés aux négociations”.Le chef de la diplomatie iranienne s’entretiendra avec son homologue russe Sergueï Lavrov, a pour sa part confirmé Moscou, sans préciser la date de cet entretien.- “Pire accord” -La Russie est l’un des membres d’un accord international sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015, mais aujourd’hui caduc depuis la décision des Etats-Unis de s’en retirer en 2018.La France, le Royaume-Uni, la Chine et l’Allemagne font également partie du pacte. Le texte prévoyait la levée de certaines sanctions internationales visant l’Iran en échange d’un encadrement de son programme nucléaire par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Selon l’AIEA, l’Iran respectait ses engagements.En 2018, Donald Trump avait retiré avec fracas son pays de l’accord et rétabli des sanctions. Depuis son retour à la Maison Blanche, il a appelé l’Iran à négocier un nouveau texte et menacé de bombarder le pays en cas d’échec de la diplomatie.”Je vais régler ce problème”, a assuré lundi Donald Trump, interrogé par la presse sur les futurs pourparlers avec l’Iran. “C’est assez facile”, a-t-il ajouté depuis la Maison Blanche. En 2018, il avait fustigé le “pire accord jamais négocié” avec l’Iran par son prédécesseur Barack Obama. En représailles au retrait américain, l’Iran a progressivement pris ses distances avec le texte. Le pays a ainsi augmenté le nombre et la performance de ses centrifugeuses, ces machines utilisées pour enrichir l’uranium, afin de produire davantage, mieux et plus vite sur ses sites de Natanz et Fordo (centre).- “Lignes rouges” -La décision de Donald Trump de se retirer de l’accord avait en partie été motivée par l’absence de mesures contre le programme balistique de Téhéran, perçu comme une menace pour son allié israélien. “Le seul sujet des discussions sera le nucléaire et la levée des sanctions”, a assuré dimanche Esmaïl Baghaï à la télévision d’Etat.L’influence régionale de l’Iran et ses capacités en matière de missiles figurent parmi “les lignes rouges” de l’Iran, a pour sa part averti l’agence iranienne Irna.L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), tout en continuant à accumuler d’importants stocks de matière fissile, selon l’AIEA.Un seuil de 90% permet de fabriquer une arme atomique, selon le gendarme onusien du nucléaire. L’accord de 2015 plafonnait ce taux à 3,67%.Au moment où Téhéran multiplie les initiatives diplomatiques, le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a annoncé lundi sur X se rendre en Iran. M. Grossi “arrivera à Téhéran mercredi soir”, a rapporté Irna, citant un responsable du ministère des Affaires étrangères.Il rencontrera Abbas Araghchi ainsi que le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a précisé Irna.La précédente visite en Iran de Rafael Grossi remonte à novembre. Il s’était alors rendu sur les sites nucléaires de Natanz et Fordo.