Trump says would ‘love’ to send US citizens to El Salvador jail

President Donald Trump stepped up his extraordinary threats to send Americans to foreign jails, saying Tuesday he would love to deport “homegrown” US citizens who commit violent crimes to a notorious mega-prison in El Salvador.Trump raised the idea in talks on Monday with Salvadoran President Nayib Bukele — the self-proclaimed “world’s coolest dictator” who has already taken detained migrants from the United States into his country’s jails.But the 78-year-old Republican doubled down on the idea of sending US citizens to El Salvador too, amid fundamental questions about whether it would actually be legal.”I call them homegrown criminals,” Trump said according to excerpts of an interview with Fox Noticias, a Spanish-language program being broadcast later Tuesday.”The ones that grew up and something went wrong and they hit people over the head with a baseball bat and push people into subways,” he added.”We are looking into it and we want to do it. I would love to do it.”On Monday, Trump said during his meeting with Bukele in the Oval Office that he had asked Attorney General Pam Bondi to examine the possibility of sending Americans to El Salvador.The White House said Tuesday it was still exploring whether such a move would be within the law.”It’s a legal question that the president is looking into,” Press Secretary Karoline Leavitt told journalists at a briefing.”He would only consider this, if legal, for Americans who are the most violent egregious repeat offenders of crime who nobody in this room wants living in their communities.”The iron-fisted Bukele made the extraordinary offer to take in prisoners from the United States shortly after Trump’s inauguration for a second term.Trump has already sent more than 250 migrants there, mostly under a centuries-old wartime law that deprives them of due process — in exchange for a fee of $6 million paid to El Salvador.But he has increasingly started talking about sending US citizens to foreign jails too.Trump’s administration already faces pressure over the case of a migrant who was mistakenly deported from the United States to El Salvador under the Bukele deal.Bukele on Monday dismissed the “preposterous” idea of returning the man — Kilmar Abrego Garcia, a father who was living in the US state of Maryland — to the United States.The US Supreme Court has ordered the Trump administration to facilitate his return from the notorious jail after the White House said he was deported after an “administrative error.”Trump officials insist he is an illegal migrant and a member of El Salvador’s notorious MS-13 gang, despite never having been convicted.

Le gouvernement veut récuperer 15 milliards d’euros sur la fraude en 2026

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a déclaré mardi vouloir récupérer 15 milliards d’euros sur les fraudes en 2026, alors que 40 milliards d’euros sont à trouver pour maintenir l’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026.En 2024, “toutes les fraudes fiscales, sociales ensemble, c’est 20 milliards d’euros qu’on a détectés mais c’est surtout, et ça c’est la grande nouvelle, 13 milliards d’euros qu’on a encaissés”, a chiffré la ministre sur France 2. “L’objectif pour 2026, c’est qu’on encaisse 15 milliards d’euros”, a-t-elle poursuivi.Amélie de Montchalin a évoqué une “industrie de la criminalité organisée” et a dit souhaiter “qu’on continue d’encaisser l’argent, parce que c’est l’argent qui est volé aux Français”. Récupérer l’argent des fraudes constitue un enjeu crucial pour le gouvernement, qui souhaite ramener le déficit public de la France à 4,6% du PIB en 2026. Maintenir cet objectif “va demander un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros”, ce qui est “très considérable”, avait dévoilé dimanche le ministre français de l’Economie Eric Lombard.Lutter contre les fraudes, “c’est une manière de résoudre les enjeux de déficit sans augmenter les impôts pour que les honnêtes gens n’aient pas à payer pour les criminels et les fraudeurs”, a souligné Mme de Montchalin mardi.”Pendant des années, la fraude, c’était anecdotique. Aujourd’hui, c’est des enjeux en dizaines de milliards qui sont essentiels aux services publics”, a-t-elle conclu.

Le gouvernement veut récuperer 15 milliards d’euros sur la fraude en 2026

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a déclaré mardi vouloir récupérer 15 milliards d’euros sur les fraudes en 2026, alors que 40 milliards d’euros sont à trouver pour maintenir l’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026.En 2024, “toutes les fraudes fiscales, sociales ensemble, c’est 20 milliards d’euros qu’on a détectés mais c’est surtout, et ça c’est la grande nouvelle, 13 milliards d’euros qu’on a encaissés”, a chiffré la ministre sur France 2. “L’objectif pour 2026, c’est qu’on encaisse 15 milliards d’euros”, a-t-elle poursuivi.Amélie de Montchalin a évoqué une “industrie de la criminalité organisée” et a dit souhaiter “qu’on continue d’encaisser l’argent, parce que c’est l’argent qui est volé aux Français”. Récupérer l’argent des fraudes constitue un enjeu crucial pour le gouvernement, qui souhaite ramener le déficit public de la France à 4,6% du PIB en 2026. Maintenir cet objectif “va demander un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros”, ce qui est “très considérable”, avait dévoilé dimanche le ministre français de l’Economie Eric Lombard.Lutter contre les fraudes, “c’est une manière de résoudre les enjeux de déficit sans augmenter les impôts pour que les honnêtes gens n’aient pas à payer pour les criminels et les fraudeurs”, a souligné Mme de Montchalin mardi.”Pendant des années, la fraude, c’était anecdotique. Aujourd’hui, c’est des enjeux en dizaines de milliards qui sont essentiels aux services publics”, a-t-elle conclu.

Dette: Bayrou diagnostique une “situation intolérable”, sans s’avancer sur les solutions

François Bayrou a voulu de nouveau alerter les Français sur le “piège” de la dette qui menace “la survie de notre pays”, sans proposer de remède immédiat et en écartant la piste des augmentations des impôts.”Seule la confrontation les yeux ouverts avec la vérité de notre situation peut soutenir une action déterminée”, a déclaré le Premier ministre à l’issue d’un “Comité d’alerte du budget” qui a réuni – sans lui – plusieurs membres de son gouvernement avec des parlementaires, des représentants d’organismes de sécurité sociale ou encore syndicaux. Graphiques à l’appui, le chef du gouvernement a énuméré les faiblesses de la France qui “manque de moyens” pour financer ses priorités parce “qu’elle ne produit pas assez et ne travaille pas assez” par rapport à ses voisins, notamment en raison d’un taux d’emploi plus faible chez les jeunes et les seniors.Cela conduit à une aggravation de la dette – 3.305,3 milliards d’euros en 2024, soit 113% du PIB – qui devient “un piège dangereux, potentiellement irréversible”, selon le Premier ministre. – “Explosion assurée” -“Nous ne pourrons pas en supporter durablement la charge” qui pourrait “atteindre 100 milliards d’euros en 2029”, a-t-il prévenu.  “Si les taux d’intérêt explosent, alors c’est l’explosion assurée” à laquelle aucun gouvernement ne résistera, a-t-il insisté, un leitmotiv de longue date chez lui.Après avoir fait ce “diagnostic” d’une “situation intolérable”, et annoncé “un effort de quelque 3 milliards supplémentaires” en 2026 pour la défense face à la guerre en Ukraine et au retournement stratégique des États-Unis, François Bayrou n’a pas détaillé de réponses concrètes à ce stade. Il a simplement annoncé que les “grandes orientations” et les “grands choix” du prochain budget seront proposés avant le 14 juillet, en amont des débats budgétaires au Parlement début octobre.”Ce calendrier va permettre de rassembler toutes les contributions pendant quelques semaines autour des choix que nous allons devoir faire”, a-t-il expliqué.Dans un contexte de ralentissement de la croissance pour 2025, rabotée à 0,7% dans les prévisions du gouvernement, après 1,1% en 2024, le Premier ministre n’a pas chiffré le volume d’économies à réaliser.A ses côtés, le ministre de l’Economie Eric Lombard avait évoqué dimanche “un effort” de 40 milliards pour réduire le déficit de 5,4% du PIB — objectif 2025 — à 4,6% en 2026. Il a précisé mardi viser une réduction de 6% des dépenses en cinq ans.Sur quels leviers agir ? “L’effort doit être équitable entre les trois grandes catégories” – Etat, sécurité sociale et collectivités locales, a indiqué M. Lombard. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a notamment évoqué une action contre “la très grande dérive” des arrêts maladie. Côté recettes, M. Bayrou a exclu “d’augmenter les prélèvements” car c’est “intenable”.”Si nous choisissions de continuer à augmenter ces prélèvements, c’est notre pays qui en souffrirait”, a-t-il dit. Afin de préserver la compétitivité des entreprises, “nous ne souhaitons pas augmenter ni les impôts, ni les charges des entreprises”, a renchéri M. Lombard.Mais pour le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, “il faut que tous les Français fassent des efforts à hauteur de leur capacité contributive”, a-t-il avancé mardi soir sur BFM, jugeant qu’il ne devait pas y avoir de “tabou” sur la “fiscalité”.”Nous sommes mis dans une telle situation que nous n’avons pas d’autre choix que de faire un effort budgétaire”, a-t-il par ailleurs jugé.- “Opération de communication” -Embourbé dans les sondages et souvent taxé d’immobilisme après quatre mois à Matignon, François Bayrou entendait mardi amorcer la méthode dite de “coresponsabilité” avec les Français qu’il a souvent prônée avant de prendre les commandes du gouvernement.Mais ce gouvernement tiendra-t-il jusqu’à la présentation du budget 2026 alors que La France insoumise et le Rassemblement national menacent à nouveau de censurer ? “La conférence de presse du Premier ministre n’est pas à la hauteur de la grave crise des finances publiques”, a réagi Marine Le Pen, prévenant que le RN “ne laissera pas passer des mesures contre les Français alors qu’il existe tant de gabegies”.La gauche s’inquiète, elle, de “l’impact récessif” sur la croissance de nouvelles économies et appelle le  gouvernement à envisager des hausses d’impôts pour les plus riches et des remises en causes d’exonérations aux entreprises.Pour la leader de la CGT, Sophie Binet, le Premier ministre n’a apporté “aucune réponse” à ses “interrogations” et “interpellations”. De son côté, la patronne de la CFDT, Marylise Léon, a déploré “une vision comptable” du gouvernement, estimant qu'”on ne fait pas un budget uniquement avec un tableur Excel”. bur-bpa-far-max/jbo/asm

Dette: Bayrou diagnostique une “situation intolérable”, sans s’avancer sur les solutions

François Bayrou a voulu de nouveau alerter les Français sur le “piège” de la dette qui menace “la survie de notre pays”, sans proposer de remède immédiat et en écartant la piste des augmentations des impôts.”Seule la confrontation les yeux ouverts avec la vérité de notre situation peut soutenir une action déterminée”, a déclaré le Premier ministre à l’issue d’un “Comité d’alerte du budget” qui a réuni – sans lui – plusieurs membres de son gouvernement avec des parlementaires, des représentants d’organismes de sécurité sociale ou encore syndicaux. Graphiques à l’appui, le chef du gouvernement a énuméré les faiblesses de la France qui “manque de moyens” pour financer ses priorités parce “qu’elle ne produit pas assez et ne travaille pas assez” par rapport à ses voisins, notamment en raison d’un taux d’emploi plus faible chez les jeunes et les seniors.Cela conduit à une aggravation de la dette – 3.305,3 milliards d’euros en 2024, soit 113% du PIB – qui devient “un piège dangereux, potentiellement irréversible”, selon le Premier ministre. – “Explosion assurée” -“Nous ne pourrons pas en supporter durablement la charge” qui pourrait “atteindre 100 milliards d’euros en 2029”, a-t-il prévenu.  “Si les taux d’intérêt explosent, alors c’est l’explosion assurée” à laquelle aucun gouvernement ne résistera, a-t-il insisté, un leitmotiv de longue date chez lui.Après avoir fait ce “diagnostic” d’une “situation intolérable”, et annoncé “un effort de quelque 3 milliards supplémentaires” en 2026 pour la défense face à la guerre en Ukraine et au retournement stratégique des États-Unis, François Bayrou n’a pas détaillé de réponses concrètes à ce stade. Il a simplement annoncé que les “grandes orientations” et les “grands choix” du prochain budget seront proposés avant le 14 juillet, en amont des débats budgétaires au Parlement début octobre.”Ce calendrier va permettre de rassembler toutes les contributions pendant quelques semaines autour des choix que nous allons devoir faire”, a-t-il expliqué.Dans un contexte de ralentissement de la croissance pour 2025, rabotée à 0,7% dans les prévisions du gouvernement, après 1,1% en 2024, le Premier ministre n’a pas chiffré le volume d’économies à réaliser.A ses côtés, le ministre de l’Economie Eric Lombard avait évoqué dimanche “un effort” de 40 milliards pour réduire le déficit de 5,4% du PIB — objectif 2025 — à 4,6% en 2026. Il a précisé mardi viser une réduction de 6% des dépenses en cinq ans.Sur quels leviers agir ? “L’effort doit être équitable entre les trois grandes catégories” – Etat, sécurité sociale et collectivités locales, a indiqué M. Lombard. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a notamment évoqué une action contre “la très grande dérive” des arrêts maladie. Côté recettes, M. Bayrou a exclu “d’augmenter les prélèvements” car c’est “intenable”.”Si nous choisissions de continuer à augmenter ces prélèvements, c’est notre pays qui en souffrirait”, a-t-il dit. Afin de préserver la compétitivité des entreprises, “nous ne souhaitons pas augmenter ni les impôts, ni les charges des entreprises”, a renchéri M. Lombard.Mais pour le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, “il faut que tous les Français fassent des efforts à hauteur de leur capacité contributive”, a-t-il avancé mardi soir sur BFM, jugeant qu’il ne devait pas y avoir de “tabou” sur la “fiscalité”.”Nous sommes mis dans une telle situation que nous n’avons pas d’autre choix que de faire un effort budgétaire”, a-t-il par ailleurs jugé.- “Opération de communication” -Embourbé dans les sondages et souvent taxé d’immobilisme après quatre mois à Matignon, François Bayrou entendait mardi amorcer la méthode dite de “coresponsabilité” avec les Français qu’il a souvent prônée avant de prendre les commandes du gouvernement.Mais ce gouvernement tiendra-t-il jusqu’à la présentation du budget 2026 alors que La France insoumise et le Rassemblement national menacent à nouveau de censurer ? “La conférence de presse du Premier ministre n’est pas à la hauteur de la grave crise des finances publiques”, a réagi Marine Le Pen, prévenant que le RN “ne laissera pas passer des mesures contre les Français alors qu’il existe tant de gabegies”.La gauche s’inquiète, elle, de “l’impact récessif” sur la croissance de nouvelles économies et appelle le  gouvernement à envisager des hausses d’impôts pour les plus riches et des remises en causes d’exonérations aux entreprises.Pour la leader de la CGT, Sophie Binet, le Premier ministre n’a apporté “aucune réponse” à ses “interrogations” et “interpellations”. De son côté, la patronne de la CFDT, Marylise Léon, a déploré “une vision comptable” du gouvernement, estimant qu'”on ne fait pas un budget uniquement avec un tableur Excel”. bur-bpa-far-max/jbo/asm

Dette: Bayrou diagnostique une “situation intolérable”, sans s’avancer sur les solutions

François Bayrou a voulu de nouveau alerter les Français sur le “piège” de la dette qui menace “la survie de notre pays”, sans proposer de remède immédiat et en écartant la piste des augmentations des impôts.”Seule la confrontation les yeux ouverts avec la vérité de notre situation peut soutenir une action déterminée”, a déclaré le Premier ministre à l’issue d’un “Comité d’alerte du budget” qui a réuni – sans lui – plusieurs membres de son gouvernement avec des parlementaires, des représentants d’organismes de sécurité sociale ou encore syndicaux. Graphiques à l’appui, le chef du gouvernement a énuméré les faiblesses de la France qui “manque de moyens” pour financer ses priorités parce “qu’elle ne produit pas assez et ne travaille pas assez” par rapport à ses voisins, notamment en raison d’un taux d’emploi plus faible chez les jeunes et les seniors.Cela conduit à une aggravation de la dette – 3.305,3 milliards d’euros en 2024, soit 113% du PIB – qui devient “un piège dangereux, potentiellement irréversible”, selon le Premier ministre. – “Explosion assurée” -“Nous ne pourrons pas en supporter durablement la charge” qui pourrait “atteindre 100 milliards d’euros en 2029”, a-t-il prévenu.  “Si les taux d’intérêt explosent, alors c’est l’explosion assurée” à laquelle aucun gouvernement ne résistera, a-t-il insisté, un leitmotiv de longue date chez lui.Après avoir fait ce “diagnostic” d’une “situation intolérable”, et annoncé “un effort de quelque 3 milliards supplémentaires” en 2026 pour la défense face à la guerre en Ukraine et au retournement stratégique des États-Unis, François Bayrou n’a pas détaillé de réponses concrètes à ce stade. Il a simplement annoncé que les “grandes orientations” et les “grands choix” du prochain budget seront proposés avant le 14 juillet, en amont des débats budgétaires au Parlement début octobre.”Ce calendrier va permettre de rassembler toutes les contributions pendant quelques semaines autour des choix que nous allons devoir faire”, a-t-il expliqué.Dans un contexte de ralentissement de la croissance pour 2025, rabotée à 0,7% dans les prévisions du gouvernement, après 1,1% en 2024, le Premier ministre n’a pas chiffré le volume d’économies à réaliser.A ses côtés, le ministre de l’Economie Eric Lombard avait évoqué dimanche “un effort” de 40 milliards pour réduire le déficit de 5,4% du PIB — objectif 2025 — à 4,6% en 2026. Il a précisé mardi viser une réduction de 6% des dépenses en cinq ans.Sur quels leviers agir ? “L’effort doit être équitable entre les trois grandes catégories” – Etat, sécurité sociale et collectivités locales, a indiqué M. Lombard. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a notamment évoqué une action contre “la très grande dérive” des arrêts maladie. Côté recettes, M. Bayrou a exclu “d’augmenter les prélèvements” car c’est “intenable”.”Si nous choisissions de continuer à augmenter ces prélèvements, c’est notre pays qui en souffrirait”, a-t-il dit. Afin de préserver la compétitivité des entreprises, “nous ne souhaitons pas augmenter ni les impôts, ni les charges des entreprises”, a renchéri M. Lombard.Mais pour le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, “il faut que tous les Français fassent des efforts à hauteur de leur capacité contributive”, a-t-il avancé mardi soir sur BFM, jugeant qu’il ne devait pas y avoir de “tabou” sur la “fiscalité”.”Nous sommes mis dans une telle situation que nous n’avons pas d’autre choix que de faire un effort budgétaire”, a-t-il par ailleurs jugé.- “Opération de communication” -Embourbé dans les sondages et souvent taxé d’immobilisme après quatre mois à Matignon, François Bayrou entendait mardi amorcer la méthode dite de “coresponsabilité” avec les Français qu’il a souvent prônée avant de prendre les commandes du gouvernement.Mais ce gouvernement tiendra-t-il jusqu’à la présentation du budget 2026 alors que La France insoumise et le Rassemblement national menacent à nouveau de censurer ? “La conférence de presse du Premier ministre n’est pas à la hauteur de la grave crise des finances publiques”, a réagi Marine Le Pen, prévenant que le RN “ne laissera pas passer des mesures contre les Français alors qu’il existe tant de gabegies”.La gauche s’inquiète, elle, de “l’impact récessif” sur la croissance de nouvelles économies et appelle le  gouvernement à envisager des hausses d’impôts pour les plus riches et des remises en causes d’exonérations aux entreprises.Pour la leader de la CGT, Sophie Binet, le Premier ministre n’a apporté “aucune réponse” à ses “interrogations” et “interpellations”. De son côté, la patronne de la CFDT, Marylise Léon, a déploré “une vision comptable” du gouvernement, estimant qu'”on ne fait pas un budget uniquement avec un tableur Excel”. bur-bpa-far-max/jbo/asm

Dette: Bayrou diagnostique une “situation intolérable”, sans s’avancer sur les solutions

François Bayrou a voulu de nouveau alerter les Français sur le “piège” de la dette qui menace “la survie de notre pays”, sans proposer de remède immédiat et en écartant la piste des augmentations des impôts.”Seule la confrontation les yeux ouverts avec la vérité de notre situation peut soutenir une action déterminée”, a déclaré le Premier ministre à l’issue d’un “Comité d’alerte du budget” qui a réuni – sans lui – plusieurs membres de son gouvernement avec des parlementaires, des représentants d’organismes de sécurité sociale ou encore syndicaux. Graphiques à l’appui, le chef du gouvernement a énuméré les faiblesses de la France qui “manque de moyens” pour financer ses priorités parce “qu’elle ne produit pas assez et ne travaille pas assez” par rapport à ses voisins, notamment en raison d’un taux d’emploi plus faible chez les jeunes et les seniors.Cela conduit à une aggravation de la dette – 3.305,3 milliards d’euros en 2024, soit 113% du PIB – qui devient “un piège dangereux, potentiellement irréversible”, selon le Premier ministre. – “Explosion assurée” -“Nous ne pourrons pas en supporter durablement la charge” qui pourrait “atteindre 100 milliards d’euros en 2029”, a-t-il prévenu.  “Si les taux d’intérêt explosent, alors c’est l’explosion assurée” à laquelle aucun gouvernement ne résistera, a-t-il insisté, un leitmotiv de longue date chez lui.Après avoir fait ce “diagnostic” d’une “situation intolérable”, et annoncé “un effort de quelque 3 milliards supplémentaires” en 2026 pour la défense face à la guerre en Ukraine et au retournement stratégique des États-Unis, François Bayrou n’a pas détaillé de réponses concrètes à ce stade. Il a simplement annoncé que les “grandes orientations” et les “grands choix” du prochain budget seront proposés avant le 14 juillet, en amont des débats budgétaires au Parlement début octobre.”Ce calendrier va permettre de rassembler toutes les contributions pendant quelques semaines autour des choix que nous allons devoir faire”, a-t-il expliqué.Dans un contexte de ralentissement de la croissance pour 2025, rabotée à 0,7% dans les prévisions du gouvernement, après 1,1% en 2024, le Premier ministre n’a pas chiffré le volume d’économies à réaliser.A ses côtés, le ministre de l’Economie Eric Lombard avait évoqué dimanche “un effort” de 40 milliards pour réduire le déficit de 5,4% du PIB — objectif 2025 — à 4,6% en 2026. Il a précisé mardi viser une réduction de 6% des dépenses en cinq ans.Sur quels leviers agir ? “L’effort doit être équitable entre les trois grandes catégories” – Etat, sécurité sociale et collectivités locales, a indiqué M. Lombard. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a notamment évoqué une action contre “la très grande dérive” des arrêts maladie. Côté recettes, M. Bayrou a exclu “d’augmenter les prélèvements” car c’est “intenable”.”Si nous choisissions de continuer à augmenter ces prélèvements, c’est notre pays qui en souffrirait”, a-t-il dit. Afin de préserver la compétitivité des entreprises, “nous ne souhaitons pas augmenter ni les impôts, ni les charges des entreprises”, a renchéri M. Lombard.Mais pour le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, “il faut que tous les Français fassent des efforts à hauteur de leur capacité contributive”, a-t-il avancé mardi soir sur BFM, jugeant qu’il ne devait pas y avoir de “tabou” sur la “fiscalité”.”Nous sommes mis dans une telle situation que nous n’avons pas d’autre choix que de faire un effort budgétaire”, a-t-il par ailleurs jugé.- “Opération de communication” -Embourbé dans les sondages et souvent taxé d’immobilisme après quatre mois à Matignon, François Bayrou entendait mardi amorcer la méthode dite de “coresponsabilité” avec les Français qu’il a souvent prônée avant de prendre les commandes du gouvernement.Mais ce gouvernement tiendra-t-il jusqu’à la présentation du budget 2026 alors que La France insoumise et le Rassemblement national menacent à nouveau de censurer ? “La conférence de presse du Premier ministre n’est pas à la hauteur de la grave crise des finances publiques”, a réagi Marine Le Pen, prévenant que le RN “ne laissera pas passer des mesures contre les Français alors qu’il existe tant de gabegies”.La gauche s’inquiète, elle, de “l’impact récessif” sur la croissance de nouvelles économies et appelle le  gouvernement à envisager des hausses d’impôts pour les plus riches et des remises en causes d’exonérations aux entreprises.Pour la leader de la CGT, Sophie Binet, le Premier ministre n’a apporté “aucune réponse” à ses “interrogations” et “interpellations”. De son côté, la patronne de la CFDT, Marylise Léon, a déploré “une vision comptable” du gouvernement, estimant qu'”on ne fait pas un budget uniquement avec un tableur Excel”. bur-bpa-far-max/jbo/asm

A Londres, appel international à un cessez-le-feu au Soudan

Une quinzaine de pays, l’Union européenne et l’Union africaine, réunis mardi à Londres, ont appelé à un “cessez-le-feu immédiat et permanent” au Soudan et se sont engagés à mobiliser plus de 800 millions d’euros supplémentaires pour ce pays enfoncé dans une crise humanitaire catastrophique.Les participants à cette conférence co-organisée par le Royaume-Uni, l’UE, l’Allemagne, la France et l’Union africaine (UA) ont aussi souligné dans un communiqué final “la nécessité d’empêcher toute partition du Soudan”, déchiré par un conflit entre deux généraux rivaux.”La guerre au Soudan est à l’origine de la pire crise humanitaire au monde”, a souligné le chef de la diplomatie britannique David Lammy, exhortant les pays à “ne pas regarder ailleurs”.”Beaucoup ont abandonné le Soudan (…). C’est une erreur morale lorsqu’il y a autant de civils décapités, des nourrissons d’à peine un an victimes de violences sexuelles et plus de personnes menacées de famine que partout ailleurs dans le monde”, s’est-il ému mardi. La guerre qui a éclaté le 15 avril 2023 oppose le général Abdel Fattah al-Burhane, le chef de l’armée de ce pays d’Afrique du nord-est de 50 millions d’habitants, à son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).Elle a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 13 millions de déplacés et de réfugiés, selon l’ONU.L’armée contrôle désormais le nord et l’est du Soudan, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l’ouest. Les deux camps sont accusés d’exactions et d’atrocités.Le gouvernement soudanais n’a pas été invité à Londres et a protesté auprès du Royaume-Uni, l’accusant de mettre sur un pied d’égalité l’Etat soudanais “souverain et membre des Nations unies depuis 1956” et les FSR, une “milice terroriste qui commet des génocides et des crimes contre l’humanité”.Les participants à cette conférence, qui réunissait des pays comme l’Arabie saoudite et les Etats-Unis et des représentants de l’ONU et de la Ligue arabe, ont promis un total de plus de 800 millions d’euros de nouveaux financements pour l’aide humanitaire.Ceux-ci s’ajoutent aux plus de deux milliards d’euros d’engagements obtenus l’an dernier au cours d’un précédent sommet à Paris.- Éviter toute “ingérence” -L’Union européenne va débloquer 522 millions d’euros supplémentaires cette année et la commissaire à la Coopération internationale Hadja Lahbib a appelé à montrer un “front uni” pour exiger des belligérants “le respect du droit humanitaire international” et “la protection des civils”.Avant elle, David Lammy a annoncé une nouvelle aide de 120 millions de livres (139,5 millions d’euros) qui permettra de fournir des biens alimentaires vitaux, notamment aux enfants, et de soutenir les victimes de violences sexuelles.L’Allemagne va octroyer 125 millions d’euros supplémentaires pour le Soudan et les pays voisins qui accueillent de nombreux réfugiés. La France, quant à elle, mobilisera 50 millions d’euros.Dans leur communiqué, les participants au sommet ont insisté sur le fait que “la non-ingérence des acteurs extérieurs reste primordiale”.Ils ont également dit rejeter “tout projet, dont celui de gouvernements parallèles, qui mettrait en péril l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Soudan”.Plus tôt mardi, le commissaire à la Paix et la Sécurité de l’UA, Bankole Adeoye, avait assuré que son organisation “n’accepterait pas (…) une désintégration” du Soudan et appelé “les acteurs extérieurs à s’abstenir de toute ingérence”, tandis que le gouvernement soudanais accuse les Emirats arabes unis de soutenir les FSR.Les Emirats réfutent ces accusations et ont appelé mardi dans un communiqué les belligérants à un “cessez-le-feu” immédiat. “Ceux qui cherchent à gagner du pouvoir ou de l’influence au Soudan par le biais d’un soutien militaire ou financier soufflent sur les braises du conflit”, avait aussi dénoncé la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. La veille, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’était dit “très inquiet du fait que des armes et des combattants continuent d’arriver au Soudan”, sans toutefois préciser leur provenance.

La France riposte à l’Algérie, la crise diplomatique reprend de plus belle

La crise diplomatique entre Paris et Alger repart de plus belle, quinze jours seulement après une accalmie: Emmanuel Macron a décidé mardi d’expulser douze agents consulaires algériens en réponse à une mesure similaire de l’Algérie, accusée d’être responsable de cette nouvelle “dégradation brutale”.Le président français, qui s’était personnellement entretenu au téléphone avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune le 31 mars pour relancer le dialogue après des mois de brouille, a aussi “décidé de rappeler pour consultations l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet”, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.Les autorités algériennes ont déclaré dimanche persona non grata douze fonctionnaires français du ministère de l’Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter l’Algérie, en réponse à l’arrestation en France, puis à sa mise en détention, d’un agent consulaire algérien.Le chef de l’Etat français avait d’abord temporisé, mais voyant que le pouvoir algérien ne revenait pas sur sa décision, il a décidé de monter en première ligne.L’expulsion de ces Français, qui étaient en route vers la France mardi soir, “méconnaît les règles élémentaires de nos procédures judiciaires” et “est injustifiée et incompréhensible”, a affirmé l’Elysée. Qui a décidé de procéder “symétriquement”, aussi sous 48 heures, “à l’expulsion de douze agents” consulaires et diplomates algériens.”Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales”, juge l’Elysée. Pour le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui était allé à Alger début avril pour recoudre les liens, Alger a “choisi l’escalade”.- Réponse “appropriée” -L’Algérie avait défendu lundi soir sa décision “souveraine”, faisant porter au ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau “la responsabilité entière” de ce regain de tensions. Cette figure de la droite française s’est fait le porte-voix ces derniers mois d’une ligne de fermeté face à l’Algérie, notamment en matière migratoire.”Bruno Retailleau n’a rien à voir avec cette affaire judiciaire”, a assuré mardi M. Barrot, insistant sur l’indépendance de la justice française.L’Algérie doit “continuer à tenir ses obligations” en matière migratoire et sécuritaire malgré les “différends” avec la France, a-t-il ajouté mardi soir.Trois hommes, dont un employé dans l’un des consulats d’Algérie en France, ont été mis en examen (inculpés) vendredi à Paris pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste français.Dans cette affaire d’enlèvement qui visait l’opposant au régime algérien Amir Boukhors, influenceur surnommé Amir DZ, ces hommes sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils ont été placés en détention provisoire.Prenant la parole mardi soir après l’Elysée, M. Retailleau a estimé que la réponse française était “totalement appropriée”, et a jugé “inadmissible que la France soit un terrain de jeu pour les services algériens”.- “Reprendre le dialogue” -Malgré cette soudaine rechute, l’Elysée a estimé que “l’intérêt même de la France et de l’Algérie” était de “reprendre le dialogue”, exhortant Alger à “faire preuve de responsabilité”.”Le dialogue, toujours, mais pas à sens unique”, a nuancé M. Barrot.Il y a quinze jours, les deux pays liés par une histoire commune souvent douloureuse avaient décidé de tourner la page d’une crise d’une intensité rare qui les avait précipités au bord de la rupture.Elle avait démarré huit mois plus tôt lorsque M. Macron avait apporté son soutien total à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, revendiqué depuis 50 ans par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger. L’Algérie avait immédiatement retiré son ambassadeur à Paris.Les deux chefs d’Etat avaient alors chargé leurs ministres des Affaires étrangères de reprendre le dialogue sur tous les sujets “irritants”, dont la question migratoire et l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.M. Barrot a estimé que M. Sansal, condamné à de la prison en première instance en Algérie, n’avait “pas à faire les frais de problèmes” diplomatiques. “Et j’ose croire, étant donné son état de santé et sa situation, à un geste d’humanité de la part des autorités algériennes”.Les deux filles de l’écrivain ont d’ailleurs appelé M. Macron à obtenir sa libération au plus vite, dans une tribune publiée mardi soir sur le site du Figaro, qualifiant cette demande de “dernier élan d’espoir”.  Selon l’historien Pierre Vermeren, professeur à l’université Sorbonne à Paris, “la crise prouve qu’à l’intérieur de l’armée, de l’état-major” algériens, “il y a une partie des généraux ou des colonels qui veulent rompre avec la France, qui ne veulent pas se réconcilier, qui veulent saboter le travail de reprise des relations normales”, a-t-il dit à l’AFP.