Trump se rend au Texas ravagé par des inondations meurtrières

Donald Trump a quitté vendredi Washington pour un déplacement de quelques heures au Texas, Etat du Sud meurtri par des inondations ayant causé la mort d’au moins 120 personnes, au moment où la réponse des autorités locales et fédérales est pointée du doigt.Le président américain et son épouse Melania sont attendus sur place une semaine tout juste après la catastrophe, pour laquelle les autorités comptent toujours plus de 170 disparus.Le centre du Texas a été frappé le 4 juillet, jour de fête nationale aux Etats-Unis, par des pluies diluviennes qui ont provoqué des crues subites, surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil.Au total, au moins 120 décès liés aux inondations ont été recensés. Le comté de Kerr est le plus durement touché avec 96 morts, dont 36 enfants.C’est là que Donald Trump se rend vendredi, pour “être auprès de certaines des super familles” de victimes des inondations, a-t-il déclaré à la presse avant d’embarquer à bord de l’avion présidentiel Air Force One, qualifiant la catastrophe naturelle d'”horrible”.Un camp de vacances chrétien pour filles, situé dans la localité de Hunt, sur les rives du fleuve Guadalupe, a payé un lourd tribut: 27 enfants et moniteurs ont péri dans la catastrophe.- Obstacles bureaucratiques -La visite du président américain intervient alors que les questions se font plus pressantes sur la gestion de la crise par les autorités locales et sur l’impact des coupes budgétaires, voulues par l’administration Trump, sur les systèmes d’alerte et de secours.Interrogé peu après la catastrophe pour savoir s’il avait toujours l’intention de supprimer progressivement l’Agence fédérale de gestion des urgences (Fema), Donald Trump a répondu que ce n’était pas le moment d’en parler.Le dirigeant républicain, qui avait précédemment déclaré qu’en cas de catastrophe, les secours devaient être gérés au niveau des Etats, a par ailleurs signé rapidement une déclaration de catastrophe afin de fournir au Texas les ressources fédérales.La réponse immédiate à la catastrophe de la part de l’Etat fédéral “a été rapide et efficace”, a insisté jeudi sur X la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem.Mais la chaîne CNN affirme que les opérations de secours de la Fema ont été retardées par des obstacles bureaucratiques après une nouvelle règle adoptée par la ministre visant à réduire les dépenses. La semaine dernière, la Maison Blanche a déjà dû répondre aux critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux avaient porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes.Sa porte-parole, Karoline Leavitt, a affirmé que les services météorologiques américains (NWS) avaient émis des “prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu”.- “Code rouge” -Le shérif du comté de Kerr, Larry Leitha, a dit, quant à lui, avoir été alerté “autour de 4 ou 5 heures du matin” par des appels aux services de secours.Selon la chaîne texane KSAT, un pompier local a requis à 04H22 l’envoi d’alertes “code rouge”, un message d’urgence sur les téléphones des habitants de Hunt, la localité la plus touchée, tandis que les eaux du fleuve Guadalupe, alimentées par des pluies diluviennes, montaient dangereusement.Or d’après ce média local affilié à CNN et ABC, le bureau du shérif aurait demandé au pompier d’attendre, le temps d’obtenir l’autorisation d’un supérieur.Les alertes “code rouge” auraient été transmises au moins 90 minutes plus tard, vers 6H du matin, et le message a mis jusqu’à six heures pour parvenir à certains résidents de Hunt, selon KSAT.Interrogées à plusieurs reprises cette semaine à ce sujet, les autorités locales ont botté en touche.Plus de 2.000 sauveteurs, policiers et des équipes cynophiles, appuyés par des hélicoptères, fouillent la zone sans relâche depuis sept jours pour tenter de localiser les disparus, même si les chances de les retrouver vivants sont désormais infimes. La dernière personne vivante a été secourue le 4 juillet, le jour même de l’inondation, selon les autorités.

Trump se rend au Texas ravagé par des inondations meurtrières

Donald Trump a quitté vendredi Washington pour un déplacement de quelques heures au Texas, Etat du Sud meurtri par des inondations ayant causé la mort d’au moins 120 personnes, au moment où la réponse des autorités locales et fédérales est pointée du doigt.Le président américain et son épouse Melania sont attendus sur place une semaine tout juste après la catastrophe, pour laquelle les autorités comptent toujours plus de 170 disparus.Le centre du Texas a été frappé le 4 juillet, jour de fête nationale aux Etats-Unis, par des pluies diluviennes qui ont provoqué des crues subites, surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil.Au total, au moins 120 décès liés aux inondations ont été recensés. Le comté de Kerr est le plus durement touché avec 96 morts, dont 36 enfants.C’est là que Donald Trump se rend vendredi, pour “être auprès de certaines des super familles” de victimes des inondations, a-t-il déclaré à la presse avant d’embarquer à bord de l’avion présidentiel Air Force One, qualifiant la catastrophe naturelle d'”horrible”.Un camp de vacances chrétien pour filles, situé dans la localité de Hunt, sur les rives du fleuve Guadalupe, a payé un lourd tribut: 27 enfants et moniteurs ont péri dans la catastrophe.- Obstacles bureaucratiques -La visite du président américain intervient alors que les questions se font plus pressantes sur la gestion de la crise par les autorités locales et sur l’impact des coupes budgétaires, voulues par l’administration Trump, sur les systèmes d’alerte et de secours.Interrogé peu après la catastrophe pour savoir s’il avait toujours l’intention de supprimer progressivement l’Agence fédérale de gestion des urgences (Fema), Donald Trump a répondu que ce n’était pas le moment d’en parler.Le dirigeant républicain, qui avait précédemment déclaré qu’en cas de catastrophe, les secours devaient être gérés au niveau des Etats, a par ailleurs signé rapidement une déclaration de catastrophe afin de fournir au Texas les ressources fédérales.La réponse immédiate à la catastrophe de la part de l’Etat fédéral “a été rapide et efficace”, a insisté jeudi sur X la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem.Mais la chaîne CNN affirme que les opérations de secours de la Fema ont été retardées par des obstacles bureaucratiques après une nouvelle règle adoptée par la ministre visant à réduire les dépenses. La semaine dernière, la Maison Blanche a déjà dû répondre aux critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux avaient porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes.Sa porte-parole, Karoline Leavitt, a affirmé que les services météorologiques américains (NWS) avaient émis des “prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu”.- “Code rouge” -Le shérif du comté de Kerr, Larry Leitha, a dit, quant à lui, avoir été alerté “autour de 4 ou 5 heures du matin” par des appels aux services de secours.Selon la chaîne texane KSAT, un pompier local a requis à 04H22 l’envoi d’alertes “code rouge”, un message d’urgence sur les téléphones des habitants de Hunt, la localité la plus touchée, tandis que les eaux du fleuve Guadalupe, alimentées par des pluies diluviennes, montaient dangereusement.Or d’après ce média local affilié à CNN et ABC, le bureau du shérif aurait demandé au pompier d’attendre, le temps d’obtenir l’autorisation d’un supérieur.Les alertes “code rouge” auraient été transmises au moins 90 minutes plus tard, vers 6H du matin, et le message a mis jusqu’à six heures pour parvenir à certains résidents de Hunt, selon KSAT.Interrogées à plusieurs reprises cette semaine à ce sujet, les autorités locales ont botté en touche.Plus de 2.000 sauveteurs, policiers et des équipes cynophiles, appuyés par des hélicoptères, fouillent la zone sans relâche depuis sept jours pour tenter de localiser les disparus, même si les chances de les retrouver vivants sont désormais infimes. La dernière personne vivante a été secourue le 4 juillet, le jour même de l’inondation, selon les autorités.

Rattrapée par la crise des médias, l’AFP dévoile des pistes d’économies

A la recherche d’économies, dans un contexte de crise aiguë des médias, la direction de l’AFP a annoncé vendredi un plan d’incitation au départ à la retraite et de réduction des coûts liés à ses journalistes expatriés.Son PDG Fabrice Fries a présenté ces mesures jeudi devant le conseil d’administration de l’Agence France-Presse puis vendredi devant les représentants du personnel en CSE (comité social et économique), avant une assemblée générale du personnel.La première mesure, qui devrait être lancée à l’automne, vise entre 50 et 70 départs non remplacés de salariés pouvant prétendre à la retraite dans le réseau mondial de l’AFP (journalistes et non journalistes), en contrepartie d’une indemnité à définir. Le but est d’aboutir à 4 à 5 millions d’euros d’économies sur un an.La deuxième fixe un objectif de réduction des coûts d’expatriation de 3 millions d’euros, “soit 10% du coût total”, selon M. Fries.”L’AFP est attachée à l’expatriation” mais “pas à n’importe quel prix”, a-t-il déclaré.Les journalistes de l’AFP basés hors de France sont régis par plusieurs statuts.Premièrement, le statut “siège”, contrat de droit français qui s’accompagne d’avantages (frais de logement, de scolarité pour les enfants). Son titulaire ne peut pas rester plus de quelques années au même poste.Deuxièmement, un statut intermédiaire, dit “régional”, qui s’accompagne aussi d’avantages. Enfin, un statut “local”, sans avantage en plus du salaire.La direction compte réformer ce système en gelant des postes non pourvus et en transformant des contrats siège (141 actuellement) et régionaux (134) en locaux, moins coûteux. Une réflexion sera menée fin 2025 pour identifier les postes potentiellement concernés.Selon M. Fries, “l’explosion du coût de l’expatriation s’explique principalement par l’alourdissement de la fiscalité et des charges sociales”.- “Un choc” -Ces mesures portent sur 2026 et nécessiteront un “financement externe”, qui pourrait passer par un prêt de l’Etat, un réaménagement du calendrier de la dette ou un emprunt bancaire. Selon les représentants du personnel au conseil d’administration, le besoin de financement se monte à 7 millions d’euros.Pour 2025, la direction de l’AFP a identifié des économies possibles de 1,5 million d’euros, grâce à “un pilotage serré des coûts”.Parallèlement, côté éditorial, elle souhaite un “recentrage” sur l’actualité chaude.En assemblée générale, suivie par 500 personnes au siège de l’AFP à Paris et par vidéo, les syndicats ont contesté les pistes de la direction, en donnant rendez-vous aux salariés à la rentrée.”C’est un choc, social, éditorial et pour les valeurs de l’Agence”, a estimé Adrien Vicente, élu SNJ-CGT.”On a l’impression que l’AFP qu’on a connue est amenée à disparaître”, a renchéri Benjamin Massot (SNJ), en pointant la réforme de l’expatriation.Pour la CFE-CGC, Fatima Bouquet a jugé que les départs à la retraite non remplacés causeraient “une augmentation inévitable de la charge de travail”.- “Combatif” -M. Fries avait annoncé le 13 juin que l’AFP allait engager un “programme d’économies” de 12 à 14 millions d’euros au total sur 2025 et 2026. En cause, une “dégradation durable” de ses perspectives financières liée à la crise mondiale des médias, dont le modèle économique est fragilisé par les nouveaux usages du numérique et par l’intelligence artificielle (IA).Il avait pointé la fin du programme de fact-checking de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) aux Etats-Unis, auquel participait l’AFP, et l’arrêt du contrat avec la radio publique Voice of America, que l’administration Trump veut démanteler.Cette dégradation “promet d’être durable tant le retournement du marché des médias semble profond”, a-t-il répété vendredi, en se disant toutefois “combatif”.L’AFP est l’une des trois agences mondiales d’information, avec AP et Reuters. Elle emploie 2.600 collaborateurs de 100 nationalités et fournit de l’information en six langues, en texte, photo, vidéo et image.Elle jouit d’un statut particulier. Elle n’est pas une entreprise publique mais n’a pas d’actionnaires, et ses clients, dont l’Etat français, siègent à son conseil d’administration.En 2024, l’AFP a réalisé un résultat net de 200.000 euros et un chiffre d’affaires de 326,4 millions d’euros.Outre ses revenus commerciaux, elle reçoit par l’Etat français une compensation des coûts liés à ses missions d’intérêt général (118,9 millions d’euros en 2024).

Rattrapée par la crise des médias, l’AFP dévoile des pistes d’économies

A la recherche d’économies, dans un contexte de crise aiguë des médias, la direction de l’AFP a annoncé vendredi un plan d’incitation au départ à la retraite et de réduction des coûts liés à ses journalistes expatriés.Son PDG Fabrice Fries a présenté ces mesures jeudi devant le conseil d’administration de l’Agence France-Presse puis vendredi devant les représentants du personnel en CSE (comité social et économique), avant une assemblée générale du personnel.La première mesure, qui devrait être lancée à l’automne, vise entre 50 et 70 départs non remplacés de salariés pouvant prétendre à la retraite dans le réseau mondial de l’AFP (journalistes et non journalistes), en contrepartie d’une indemnité à définir. Le but est d’aboutir à 4 à 5 millions d’euros d’économies sur un an.La deuxième fixe un objectif de réduction des coûts d’expatriation de 3 millions d’euros, “soit 10% du coût total”, selon M. Fries.”L’AFP est attachée à l’expatriation” mais “pas à n’importe quel prix”, a-t-il déclaré.Les journalistes de l’AFP basés hors de France sont régis par plusieurs statuts.Premièrement, le statut “siège”, contrat de droit français qui s’accompagne d’avantages (frais de logement, de scolarité pour les enfants). Son titulaire ne peut pas rester plus de quelques années au même poste.Deuxièmement, un statut intermédiaire, dit “régional”, qui s’accompagne aussi d’avantages. Enfin, un statut “local”, sans avantage en plus du salaire.La direction compte réformer ce système en gelant des postes non pourvus et en transformant des contrats siège (141 actuellement) et régionaux (134) en locaux, moins coûteux. Une réflexion sera menée fin 2025 pour identifier les postes potentiellement concernés.Selon M. Fries, “l’explosion du coût de l’expatriation s’explique principalement par l’alourdissement de la fiscalité et des charges sociales”.- “Un choc” -Ces mesures portent sur 2026 et nécessiteront un “financement externe”, qui pourrait passer par un prêt de l’Etat, un réaménagement du calendrier de la dette ou un emprunt bancaire. Selon les représentants du personnel au conseil d’administration, le besoin de financement se monte à 7 millions d’euros.Pour 2025, la direction de l’AFP a identifié des économies possibles de 1,5 million d’euros, grâce à “un pilotage serré des coûts”.Parallèlement, côté éditorial, elle souhaite un “recentrage” sur l’actualité chaude.En assemblée générale, suivie par 500 personnes au siège de l’AFP à Paris et par vidéo, les syndicats ont contesté les pistes de la direction, en donnant rendez-vous aux salariés à la rentrée.”C’est un choc, social, éditorial et pour les valeurs de l’Agence”, a estimé Adrien Vicente, élu SNJ-CGT.”On a l’impression que l’AFP qu’on a connue est amenée à disparaître”, a renchéri Benjamin Massot (SNJ), en pointant la réforme de l’expatriation.Pour la CFE-CGC, Fatima Bouquet a jugé que les départs à la retraite non remplacés causeraient “une augmentation inévitable de la charge de travail”.- “Combatif” -M. Fries avait annoncé le 13 juin que l’AFP allait engager un “programme d’économies” de 12 à 14 millions d’euros au total sur 2025 et 2026. En cause, une “dégradation durable” de ses perspectives financières liée à la crise mondiale des médias, dont le modèle économique est fragilisé par les nouveaux usages du numérique et par l’intelligence artificielle (IA).Il avait pointé la fin du programme de fact-checking de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) aux Etats-Unis, auquel participait l’AFP, et l’arrêt du contrat avec la radio publique Voice of America, que l’administration Trump veut démanteler.Cette dégradation “promet d’être durable tant le retournement du marché des médias semble profond”, a-t-il répété vendredi, en se disant toutefois “combatif”.L’AFP est l’une des trois agences mondiales d’information, avec AP et Reuters. Elle emploie 2.600 collaborateurs de 100 nationalités et fournit de l’information en six langues, en texte, photo, vidéo et image.Elle jouit d’un statut particulier. Elle n’est pas une entreprise publique mais n’a pas d’actionnaires, et ses clients, dont l’Etat français, siègent à son conseil d’administration.En 2024, l’AFP a réalisé un résultat net de 200.000 euros et un chiffre d’affaires de 326,4 millions d’euros.Outre ses revenus commerciaux, elle reçoit par l’Etat français une compensation des coûts liés à ses missions d’intérêt général (118,9 millions d’euros en 2024).

Dieselgate: un troisième procès pour tromperie aggravée requis contre Renault, après Volkswagen et Peugeot-Citroën

Le parquet de Paris a requis un troisième procès pour tromperie aggravée dans le scandale du Dieselgate contre Renault, après ceux déjà demandés contre Volkswagen et Peugeot-Citroën, et ce alors que le constructeur au losange conteste toute infraction.Renault est suspecté d’avoir “spécialement calibré” des véhicules de normes Euro 5 et Euro 6, commercialisés entre 2009 et 2017, pour qu’ils respectent les paramètres réglementaires lors des tests d’homologation mais pas en situation normale, d’après ces réquisitions, prises le 25 juin et dont l’AFP a eu connaissance vendredi.Cette tromperie alléguée serait aggravée par le fait que ce calibrage a pu accroître la pollution atmosphérique aux oxydes d’azote et donc “favoriser (…) l’apparition chez l’homme de maladies respiratoires”.La décision finale sur un procès appartient au juge d’instruction, dans ce dossier riche d’abondants échanges techniques.Sollicité vendredi, un porte-parole de Renault, mis en examen en juin 2021, a indiqué à l’AFP que la marque “conteste avoir commis la moindre infraction et rappelle que ses véhicules ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution.””Les véhicules Renault ont tous et toujours été homologués conformément aux lois et réglementations françaises et européennes en vigueur lors de leur commercialisation”, a-t-on garanti.Renault souligne en outre qu'”un arrêt de la Cour de cassation” d’avril 2024, dont le parquet “feint d’ignorer l’existence”, “remet en cause la validité de la procédure”.Cet arrêt portait sur une expertise judiciaire centrale dans le dossier.”Ces réquisitions constituent donc une tentative d’interférer dans la décision que rendra prochainement la chambre de l’instruction” de la cour d’appel de Paris sur ce dossier, critique Renault.- “Stratégie assumée” -Initialement mis en cause mais entendu comme témoin par les juges en mai 2021, l’ancien patron de Renault Carlos Ghosn avait rejeté toute responsabilité.Pour la procureure chargée de ce dossier, toutefois, “l’ensemble des déclarations des équipes travaillant sur la conception des moteurs diesel au sein de Renault tendait à démontrer que l’objectif en matière de dépollution était de +passer la norme+, en limitant de facto +la norme+ au protocole d’homologation” alors que “cette norme devait trouver à s’appliquer aussi dans des conditions d’utilisation normale”.Le ministère public évoque une “stratégie assumée d’optimisation”, prise de manière “collégiale”.A ce stade, 381 parties civiles se sont constituées, des particuliers, des associations, des personnes publiques, parmi lesquelles les villes de Paris, Lyon, Montpellier ou Grenoble, et des entreprises privées.- “Indemnisations” -Le parquet souligne toutefois qu’il y en a “bien d’autres” potentielles, alors que la Répression des fraudes a évoqué près de 900.000 véhicules vendus pour un seul type de moteur diesel mis en cause, pour un chiffre d’affaires de 16,85 milliards d’euros.Surtout, le ministère public dit “qu’à l’évidence, un consommateur qui se tourne vers Renault”, un constructeur à “l’excellente réputation, ne s’attend(ait) pas à ce que son véhicule ne soit pas conforme aux normes européennes en matière d’émissions polluantes”.Le scandale du Dieselgate a éclaté au milieu des années 2010 aux Etats-Unis après que Vokswagen a admis avoir équipé plus de 11 millions de véhicules commercialisés entre 2009 et 2015 de logiciels limitant la pollution lors des tests d’homologation.Le pôle santé publique du parquet de Paris a déjà requis deux premiers procès pour tromperie aggravée, le 24 février contre Volkswagen, le 25 juin pour Peugeot et Citroën.Ces dossiers doivent être jugés “sans plus attendre” pour que “les victimes des agissements frauduleux des industriels” obtiennent des “réponses” et soient “indemnisées”, a indiqué à l’AFP Me François Lafforgue, avocat de Générations Futures.Il s’agit d'”une question de santé publique qui nous concerne toutes et tous, exposés pendant des années à des émissions toxiques (…). Les parties civiles n’hésiteront pas, à l’heure du procès, à réclamer des indemnisations à la hauteur des enjeux” ont indiqué de leur côté Marc Barennes et Romain Boulet, conseils de particuliers et d’entreprises.”Nous nous félicitons de ce que les procédures avancent en cohérence avec l’instruction”, a indiqué de son côté Me Charles Constantin-Vallet, avocat de la Confédération du logement, de la consommation et du cadre de vie (CLCV). Il a regretté “toutefois des délais judiciaires trop longs”.

Dieselgate: un troisième procès pour tromperie aggravée requis contre Renault, après Volkswagen et Peugeot-Citroën

Le parquet de Paris a requis un troisième procès pour tromperie aggravée dans le scandale du Dieselgate contre Renault, après ceux déjà demandés contre Volkswagen et Peugeot-Citroën, et ce alors que le constructeur au losange conteste toute infraction.Renault est suspecté d’avoir “spécialement calibré” des véhicules de normes Euro 5 et Euro 6, commercialisés entre 2009 et 2017, pour qu’ils respectent les paramètres réglementaires lors des tests d’homologation mais pas en situation normale, d’après ces réquisitions, prises le 25 juin et dont l’AFP a eu connaissance vendredi.Cette tromperie alléguée serait aggravée par le fait que ce calibrage a pu accroître la pollution atmosphérique aux oxydes d’azote et donc “favoriser (…) l’apparition chez l’homme de maladies respiratoires”.La décision finale sur un procès appartient au juge d’instruction, dans ce dossier riche d’abondants échanges techniques.Sollicité vendredi, un porte-parole de Renault, mis en examen en juin 2021, a indiqué à l’AFP que la marque “conteste avoir commis la moindre infraction et rappelle que ses véhicules ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution.””Les véhicules Renault ont tous et toujours été homologués conformément aux lois et réglementations françaises et européennes en vigueur lors de leur commercialisation”, a-t-on garanti.Renault souligne en outre qu'”un arrêt de la Cour de cassation” d’avril 2024, dont le parquet “feint d’ignorer l’existence”, “remet en cause la validité de la procédure”.Cet arrêt portait sur une expertise judiciaire centrale dans le dossier.”Ces réquisitions constituent donc une tentative d’interférer dans la décision que rendra prochainement la chambre de l’instruction” de la cour d’appel de Paris sur ce dossier, critique Renault.- “Stratégie assumée” -Initialement mis en cause mais entendu comme témoin par les juges en mai 2021, l’ancien patron de Renault Carlos Ghosn avait rejeté toute responsabilité.Pour la procureure chargée de ce dossier, toutefois, “l’ensemble des déclarations des équipes travaillant sur la conception des moteurs diesel au sein de Renault tendait à démontrer que l’objectif en matière de dépollution était de +passer la norme+, en limitant de facto +la norme+ au protocole d’homologation” alors que “cette norme devait trouver à s’appliquer aussi dans des conditions d’utilisation normale”.Le ministère public évoque une “stratégie assumée d’optimisation”, prise de manière “collégiale”.A ce stade, 381 parties civiles se sont constituées, des particuliers, des associations, des personnes publiques, parmi lesquelles les villes de Paris, Lyon, Montpellier ou Grenoble, et des entreprises privées.- “Indemnisations” -Le parquet souligne toutefois qu’il y en a “bien d’autres” potentielles, alors que la Répression des fraudes a évoqué près de 900.000 véhicules vendus pour un seul type de moteur diesel mis en cause, pour un chiffre d’affaires de 16,85 milliards d’euros.Surtout, le ministère public dit “qu’à l’évidence, un consommateur qui se tourne vers Renault”, un constructeur à “l’excellente réputation, ne s’attend(ait) pas à ce que son véhicule ne soit pas conforme aux normes européennes en matière d’émissions polluantes”.Le scandale du Dieselgate a éclaté au milieu des années 2010 aux Etats-Unis après que Vokswagen a admis avoir équipé plus de 11 millions de véhicules commercialisés entre 2009 et 2015 de logiciels limitant la pollution lors des tests d’homologation.Le pôle santé publique du parquet de Paris a déjà requis deux premiers procès pour tromperie aggravée, le 24 février contre Volkswagen, le 25 juin pour Peugeot et Citroën.Ces dossiers doivent être jugés “sans plus attendre” pour que “les victimes des agissements frauduleux des industriels” obtiennent des “réponses” et soient “indemnisées”, a indiqué à l’AFP Me François Lafforgue, avocat de Générations Futures.Il s’agit d'”une question de santé publique qui nous concerne toutes et tous, exposés pendant des années à des émissions toxiques (…). Les parties civiles n’hésiteront pas, à l’heure du procès, à réclamer des indemnisations à la hauteur des enjeux” ont indiqué de leur côté Marc Barennes et Romain Boulet, conseils de particuliers et d’entreprises.”Nous nous félicitons de ce que les procédures avancent en cohérence avec l’instruction”, a indiqué de son côté Me Charles Constantin-Vallet, avocat de la Confédération du logement, de la consommation et du cadre de vie (CLCV). Il a regretté “toutefois des délais judiciaires trop longs”.

Dieselgate: un troisième procès pour tromperie aggravée requis contre Renault, après Volkswagen et Peugeot-Citroën

Le parquet de Paris a requis un troisième procès pour tromperie aggravée dans le scandale du Dieselgate contre Renault, après ceux déjà demandés contre Volkswagen et Peugeot-Citroën, et ce alors que le constructeur au losange conteste toute infraction.Renault est suspecté d’avoir “spécialement calibré” des véhicules de normes Euro 5 et Euro 6, commercialisés entre 2009 et 2017, pour qu’ils respectent les paramètres réglementaires lors des tests d’homologation mais pas en situation normale, d’après ces réquisitions, prises le 25 juin et dont l’AFP a eu connaissance vendredi.Cette tromperie alléguée serait aggravée par le fait que ce calibrage a pu accroître la pollution atmosphérique aux oxydes d’azote et donc “favoriser (…) l’apparition chez l’homme de maladies respiratoires”.La décision finale sur un procès appartient au juge d’instruction, dans ce dossier riche d’abondants échanges techniques.Sollicité vendredi, un porte-parole de Renault, mis en examen en juin 2021, a indiqué à l’AFP que la marque “conteste avoir commis la moindre infraction et rappelle que ses véhicules ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution.””Les véhicules Renault ont tous et toujours été homologués conformément aux lois et réglementations françaises et européennes en vigueur lors de leur commercialisation”, a-t-on garanti.Renault souligne en outre qu'”un arrêt de la Cour de cassation” d’avril 2024, dont le parquet “feint d’ignorer l’existence”, “remet en cause la validité de la procédure”.Cet arrêt portait sur une expertise judiciaire centrale dans le dossier.”Ces réquisitions constituent donc une tentative d’interférer dans la décision que rendra prochainement la chambre de l’instruction” de la cour d’appel de Paris sur ce dossier, critique Renault.- “Stratégie assumée” -Initialement mis en cause mais entendu comme témoin par les juges en mai 2021, l’ancien patron de Renault Carlos Ghosn avait rejeté toute responsabilité.Pour la procureure chargée de ce dossier, toutefois, “l’ensemble des déclarations des équipes travaillant sur la conception des moteurs diesel au sein de Renault tendait à démontrer que l’objectif en matière de dépollution était de +passer la norme+, en limitant de facto +la norme+ au protocole d’homologation” alors que “cette norme devait trouver à s’appliquer aussi dans des conditions d’utilisation normale”.Le ministère public évoque une “stratégie assumée d’optimisation”, prise de manière “collégiale”.A ce stade, 381 parties civiles se sont constituées, des particuliers, des associations, des personnes publiques, parmi lesquelles les villes de Paris, Lyon, Montpellier ou Grenoble, et des entreprises privées.- “Indemnisations” -Le parquet souligne toutefois qu’il y en a “bien d’autres” potentielles, alors que la Répression des fraudes a évoqué près de 900.000 véhicules vendus pour un seul type de moteur diesel mis en cause, pour un chiffre d’affaires de 16,85 milliards d’euros.Surtout, le ministère public dit “qu’à l’évidence, un consommateur qui se tourne vers Renault”, un constructeur à “l’excellente réputation, ne s’attend(ait) pas à ce que son véhicule ne soit pas conforme aux normes européennes en matière d’émissions polluantes”.Le scandale du Dieselgate a éclaté au milieu des années 2010 aux Etats-Unis après que Vokswagen a admis avoir équipé plus de 11 millions de véhicules commercialisés entre 2009 et 2015 de logiciels limitant la pollution lors des tests d’homologation.Le pôle santé publique du parquet de Paris a déjà requis deux premiers procès pour tromperie aggravée, le 24 février contre Volkswagen, le 25 juin pour Peugeot et Citroën.Ces dossiers doivent être jugés “sans plus attendre” pour que “les victimes des agissements frauduleux des industriels” obtiennent des “réponses” et soient “indemnisées”, a indiqué à l’AFP Me François Lafforgue, avocat de Générations Futures.Il s’agit d'”une question de santé publique qui nous concerne toutes et tous, exposés pendant des années à des émissions toxiques (…). Les parties civiles n’hésiteront pas, à l’heure du procès, à réclamer des indemnisations à la hauteur des enjeux” ont indiqué de leur côté Marc Barennes et Romain Boulet, conseils de particuliers et d’entreprises.”Nous nous félicitons de ce que les procédures avancent en cohérence avec l’instruction”, a indiqué de son côté Me Charles Constantin-Vallet, avocat de la Confédération du logement, de la consommation et du cadre de vie (CLCV). Il a regretté “toutefois des délais judiciaires trop longs”.

Près d’un millier de personnes rendent un dernier hommage au député Marleix

Près d’un millier de de personnes, dont de nombreux responsables politiques nationaux et locaux, ont rendu vendredi un dernier hommage au député Olivier Marleix en l’église d’Anet, la localité d’Eure-et-Loir où il vivait et où il a mis fin à ses jours lundi à l’âge de 54 ans.”Il vaut mieux être vivant dans un corps mort que mort dans un corps vivant”, a déclaré sa fille Anna au début de la cérémonie des obsèques chargée d’émotion dans l’église Saint-Cyr Sainte-Julitte, trop exigüe pour accueillir la forte affluence. La plupart des participants ont suivi l’hommage, conduit par l’évêque de Chartres Philippe Christory, sur un grand écran installé devant l’entrée de l’édifice.  Olivier Marleix devait ensuite être inhumé dans la stricte intimité au cimetière de la ville.”Son départ a été très brutal et très choquant” et “donc tout le monde voulait être là, le gouvernement, le Parlement et puis tant et tant de personnes”, “c’est un signe de reconnaissance” autour de “son engagement” et “d’affection pour les siens”, a commenté le Premier ministre François Bayrou après la cérémonie.La veuve du député, ses deux filles, son père, l’ancien secrétaire d’État Alain Marleix, et sa mère Évelyne, étaient entrés dans l’église en suivant le cercueil porté par les sapeurs-pompiers d’Anet, une localité de près de 3.000 habitants dont Olivier Marleix a été le maire de 2008 à 2012 avant d’être élu député.De nombreuses personnalités politiques ont assisté à la cérémonie, dont François Bayrou, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et celui du Sénat Gérard Larcher. Les Républicains, la formation politique d’Olivier Marleix, étaient représentés par leur président, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le patron des députés Laurent Wauquiez, l’ancien chef de gouvernement Michel Barnier, ainsi que les ministres Annie Genevard (Agriculture), Sophie Primas (porte-parole du gouvernement), Yannick Neuder (Santé) et Véronique Louwagie (Commerce). Et les anciens ministres Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux.D’autres membres du gouvernement, comme le garde des Sceaux Gérald Darmanin (Renaissance) et le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola (MoDem), étaient également présents.A l’extérieur de l’église, de nombreux habitants de la 2e circonscription d’Eure-et-Loir sont venus se recueillir à la mémoire de leur député, se tenant pour la plupart d’entre eux sous le soleil sur le parvis de l’église, d’autres cherchant refuge à l’ombre des châtaigniers voisins. “Il a toujours été à nos côtés, d’un grand soutien”, a confié Sandrine Slimati, professeure dans le réseau d’éducation prioritaire de Dreux, soulignant que le défunt avait “de vraies convictions”.

Près d’un millier de personnes rendent un dernier hommage au député Marleix

Près d’un millier de de personnes, dont de nombreux responsables politiques nationaux et locaux, ont rendu vendredi un dernier hommage au député Olivier Marleix en l’église d’Anet, la localité d’Eure-et-Loir où il vivait et où il a mis fin à ses jours lundi à l’âge de 54 ans.”Il vaut mieux être vivant dans un corps mort que mort dans un corps vivant”, a déclaré sa fille Anna au début de la cérémonie des obsèques chargée d’émotion dans l’église Saint-Cyr Sainte-Julitte, trop exigüe pour accueillir la forte affluence. La plupart des participants ont suivi l’hommage, conduit par l’évêque de Chartres Philippe Christory, sur un grand écran installé devant l’entrée de l’édifice.  Olivier Marleix devait ensuite être inhumé dans la stricte intimité au cimetière de la ville.”Son départ a été très brutal et très choquant” et “donc tout le monde voulait être là, le gouvernement, le Parlement et puis tant et tant de personnes”, “c’est un signe de reconnaissance” autour de “son engagement” et “d’affection pour les siens”, a commenté le Premier ministre François Bayrou après la cérémonie.La veuve du député, ses deux filles, son père, l’ancien secrétaire d’État Alain Marleix, et sa mère Évelyne, étaient entrés dans l’église en suivant le cercueil porté par les sapeurs-pompiers d’Anet, une localité de près de 3.000 habitants dont Olivier Marleix a été le maire de 2008 à 2012 avant d’être élu député.De nombreuses personnalités politiques ont assisté à la cérémonie, dont François Bayrou, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et celui du Sénat Gérard Larcher. Les Républicains, la formation politique d’Olivier Marleix, étaient représentés par leur président, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le patron des députés Laurent Wauquiez, l’ancien chef de gouvernement Michel Barnier, ainsi que les ministres Annie Genevard (Agriculture), Sophie Primas (porte-parole du gouvernement), Yannick Neuder (Santé) et Véronique Louwagie (Commerce). Et les anciens ministres Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux.D’autres membres du gouvernement, comme le garde des Sceaux Gérald Darmanin (Renaissance) et le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola (MoDem), étaient également présents.A l’extérieur de l’église, de nombreux habitants de la 2e circonscription d’Eure-et-Loir sont venus se recueillir à la mémoire de leur député, se tenant pour la plupart d’entre eux sous le soleil sur le parvis de l’église, d’autres cherchant refuge à l’ombre des châtaigniers voisins. “Il a toujours été à nos côtés, d’un grand soutien”, a confié Sandrine Slimati, professeure dans le réseau d’éducation prioritaire de Dreux, soulignant que le défunt avait “de vraies convictions”.