A l’approche de Pâques, des chrétiens de Palestine entre peur et piété

Certains battent le rappel des scouts pour la procession, d’autres préparent les gâteaux fourrés aux dattes, la chorale répète… Plus que quelques jours avant Pâques et la majorité des 5.000 habitants, des chrétiens, s’active à Zababde, dans le nord de la Cisjordanie occupée.L’objet de toutes les conversations n’est pourtant pas la résurrection du Christ qu’ils vont bientôt célébrer, ni ce qu’ils pourront manger après 40 jours de privations, mais la guerre qui semble se rapprocher de ce petit îlot de maisons coquettes perchées au milieu des collines.”L’autre jour, l’armée est entrée à Jénine”, la grande ville la plus proche du village, raconte Janet Ghanam, une habitante de 57 ans.”Les gens étaient paniqués, les familles couraient récupérer leurs enfants (à l’école), il y a vraiment une peur constante. Tu te couches avec, tu te réveilles avec”.Avant de filer assister à une des dernières méditations du Carême, cette paroissienne de l’église anglicane raconte la guerre à Gaza qui la bouleverse, mais aussi les opérations de l’armée israélienne dans la région ou la dégradation de l’économie en Cisjordanie.Occupé par Israël depuis 1967, le territoire est désormais menacé d’annexion.Son fils, qui vit à Bethléem, à une centaine de kilomètres au sud, lui a annoncé qu’il ne pourrait pas lui rendre visite pour la fête: il craint d’être bloqué sur les routes où l’armée israélienne a dressé des barrages supplémentaires ces derniers mois.D’où qu’ils soient, les Palestiniens vivent depuis plus d’un an et demi au rythme de la guerre entre le Hamas et Israël, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023.Dans la bande de Gaza, plus de 50.000 personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.Et dans ce village de carte postale, l’aviation israélienne couvre parfois la mélodie des clochers.”Cela amène beaucoup de gens à se demander s’ils seront encore chez eux dans cinq ans: +Est-ce que l’armée va bombarder ma maison?+”, raconte le diacre épiscopalien Saleem Kasabreh.Et d’ajouter que le suivi en permanence de l’actualité à Gaza plonge les habitants dans la “dépression”.- Le spectre de l’exil -L’étau se resserre sur Zababde.Dans le nord de la Cisjordanie, l’armée israélienne mène une offensive majeure depuis le 21 janvier, notamment à Jénine, à 20 minutes de route du village. Considéré comme un bastion des mouvements armés, le camp de réfugiés de la ville a été largement détruit en quelques semaines.Des dizaines de familles du camp sont venues se mettre à l’abri dans le village.Parallèlement, selon la mairie, près de 450 personnes ont perdu leur emploi en Israël après l’attaque du 7 octobre, quand les autorités israéliennes ont suspendu les permis des travailleurs palestiniens.”Israël ne nous avait jamais complètement enfermés en Cisjordanie, avant cette guerre”, note Ibrahim Daoud, un agriculteur de 73 ans. “Personne ne sait ce qui va se passer”.Mais plusieurs confient être hantés par le spectre d’un exil de masse. Longtemps tabou chez les chrétiens palestiniens, des départs à l’étranger alimentent désormais l’angoisse d’une “terre sainte” vidée des disciples originels.”Les gens ne peuvent pas rester sans travail et la vie n’est pas facile”, confie Tareq Ibrahim, un professeur de mathématiques de 60 ans, qui “compatit” avec ceux qui cherchent un avenir meilleur en Europe ou aux Etats-Unis.Regrettant le désintérêt de la communauté internationale pour les Palestiniens en général et cette émigration en particulier, il finit par éclater en sanglots.A terme, “il n’y aura peut-être plus de chrétiens dans le pays de Jésus”, lâche-t-il en référence aux lieux clés de la vie du Christ dans les territoires palestiniens et en Israël.C’est peut-être sans compter sur la combativité du père Elias Tabban, à la tête de la paroisse latine, la plus grosse du village.”Ici, quand les gens partent, ils reviennent, ils ne vendent pas leur terre”, affirme-t-il.Ce prêtre polyglotte et dynamique multiplie les projets, notamment pour créer de l’emploi et des formations dans le village.La spiritualité de ses fidèles n’a jamais été aussi vibrante, selon lui. Il lui faudrait même plus de places dans son église.

Indonésie: des Vespa électriques et silencieuses mais qui font du bruit

Entre les angkot, petits bus à six places et la nuée de deux-roues pétaradants, des Vespa étonnamment silencieuses se faufilent dans le foisonnant trafic de Jakarta. Nombre de passionnés de l’iconique marque italienne ont décidé de les convertir à l’électrique.  “Je me sens bien sur ma Vespa! J’ai l’impression de contribuer à un air plus propre”, explique Hendra Iswahyudi, qui attire la curiosité sur un modèle années 1960, bien loin des inconvénients du scooter qu’il pilotait étudiant.”Après avoir mis le contact, on avait le temps de prendre une douche avant que le moteur tourne rond”, se souvient-il.Oubliés ces tracas: le fonctionnaire de 56 ans s’est récemment offert un modèle électrique dans la boutique de Heret Frasthio, qui contre un kit compris entre 1.300 et 3.500 euros, transforme une Vespa bruyante et polluante en un modèle silencieux et propre, tout en gardant son aspect vintage.Avec son look américain, l’atelier de Heret, baptisé Elders, installé dans les sous-sols d’un centre d’expositions de Jakarta, propose des dizaines de deux-roues, dont de nombreuses Vespa, en transition vers un avenir plus propre.Bouc bien taillé, lunettes de soleil, l’entrepreneur de 39 ans, aux commandes d’une Vespa VL de 1957, l’assure: “La Vespa a un design unique, elle a une valeur historique et nostalgique. Ce n’est pas juste un véhicule, c’est aussi un style!”.Le chef d’entreprise affirme que son entreprise a converti et vendu environ 1.000 Vespa à travers le pays depuis sa création en 2021. Et le potentiel est énorme dans un pays qui comptait près d’un million de Vespa en circulation en 2022, selon le Club Vespa de l’archipel. Une mode qui a cependant un prix: sa Vespa collector a coûté 30.000 euros (bien 30.000) à Frasthio avant conversion alors que l’on peut s’offrir à Jakarta des “Vespa Elettrica” neuves importées d’Italie pour 10.000 euros.Ces modèles neufs offrent une autonomie de 100 km maximum. Equipé d’un kit, un modèle vintage converti peut lui parcourir de 60 à 120 km et jusqu’à 200 km avec une version améliorée.Dans une capitale indonésienne qui suffoque sous la pollution atmosphérique, due en partie aux gaz d’échappement, la transition vers l’électrique est engagée. Si les autorités poussent pour plus de voitures et d’autobus électriques, elles ont aussi fixé un objectif de 13 millions de scooters électriques en 2030, contre seulement 160.000 aujourd’hui, selon des chiffres du ministère des Transports.  – Le ronronnement de la machine -Mais certains puristes sont encore réticents à renoncer au très reconnaissable moteur à deux ou quatre temps, préférant conserver le ronronnement de leur machine. “Je préfère la Vespa authentique avec son bruit d’origine, car c’est ce qui la rend unique. On l’entend arriver de loin”, explique Muhammad Husni Budiman.Cet entrepreneur de 39 ans est tombé amoureux dans sa jeunesse des Vespa vintage et a commencé à collectionner des modèles des années 1960 et 1970. En 2021, il a créé un club basé dans la capitale indonésienne et consacré aux modèles des années 1960, qui rassemble désormais plusieurs centaines de membres. Qui défilent fièrement le week-end sur la grande artère Jalan Thamrin. Bien qu’il ait essayé une Vespa électrique, son club reste dédié aux amateurs de modèles originaux.Frasthio lui ne veut forcer personne à la conversion, mettant surtout en avant la simplicité d’utilisation d’un moteur électrique. “Nous n’essayons pas de donner des leçons à qui que ce soit sur les problèmes de pollution”, se défend-il.”Nous expliquons simplement, pour ceux qui ne sont pas habitués aux scooters à embrayage et à vitesses, que les deux-roues électriques peuvent être une solution”. 

Indonésie: des Vespa électriques et silencieuses mais qui font du bruit

Entre les angkot, petits bus à six places et la nuée de deux-roues pétaradants, des Vespa étonnamment silencieuses se faufilent dans le foisonnant trafic de Jakarta. Nombre de passionnés de l’iconique marque italienne ont décidé de les convertir à l’électrique.  “Je me sens bien sur ma Vespa! J’ai l’impression de contribuer à un air plus propre”, explique Hendra Iswahyudi, qui attire la curiosité sur un modèle années 1960, bien loin des inconvénients du scooter qu’il pilotait étudiant.”Après avoir mis le contact, on avait le temps de prendre une douche avant que le moteur tourne rond”, se souvient-il.Oubliés ces tracas: le fonctionnaire de 56 ans s’est récemment offert un modèle électrique dans la boutique de Heret Frasthio, qui contre un kit compris entre 1.300 et 3.500 euros, transforme une Vespa bruyante et polluante en un modèle silencieux et propre, tout en gardant son aspect vintage.Avec son look américain, l’atelier de Heret, baptisé Elders, installé dans les sous-sols d’un centre d’expositions de Jakarta, propose des dizaines de deux-roues, dont de nombreuses Vespa, en transition vers un avenir plus propre.Bouc bien taillé, lunettes de soleil, l’entrepreneur de 39 ans, aux commandes d’une Vespa VL de 1957, l’assure: “La Vespa a un design unique, elle a une valeur historique et nostalgique. Ce n’est pas juste un véhicule, c’est aussi un style!”.Le chef d’entreprise affirme que son entreprise a converti et vendu environ 1.000 Vespa à travers le pays depuis sa création en 2021. Et le potentiel est énorme dans un pays qui comptait près d’un million de Vespa en circulation en 2022, selon le Club Vespa de l’archipel. Une mode qui a cependant un prix: sa Vespa collector a coûté 30.000 euros (bien 30.000) à Frasthio avant conversion alors que l’on peut s’offrir à Jakarta des “Vespa Elettrica” neuves importées d’Italie pour 10.000 euros.Ces modèles neufs offrent une autonomie de 100 km maximum. Equipé d’un kit, un modèle vintage converti peut lui parcourir de 60 à 120 km et jusqu’à 200 km avec une version améliorée.Dans une capitale indonésienne qui suffoque sous la pollution atmosphérique, due en partie aux gaz d’échappement, la transition vers l’électrique est engagée. Si les autorités poussent pour plus de voitures et d’autobus électriques, elles ont aussi fixé un objectif de 13 millions de scooters électriques en 2030, contre seulement 160.000 aujourd’hui, selon des chiffres du ministère des Transports.  – Le ronronnement de la machine -Mais certains puristes sont encore réticents à renoncer au très reconnaissable moteur à deux ou quatre temps, préférant conserver le ronronnement de leur machine. “Je préfère la Vespa authentique avec son bruit d’origine, car c’est ce qui la rend unique. On l’entend arriver de loin”, explique Muhammad Husni Budiman.Cet entrepreneur de 39 ans est tombé amoureux dans sa jeunesse des Vespa vintage et a commencé à collectionner des modèles des années 1960 et 1970. En 2021, il a créé un club basé dans la capitale indonésienne et consacré aux modèles des années 1960, qui rassemble désormais plusieurs centaines de membres. Qui défilent fièrement le week-end sur la grande artère Jalan Thamrin. Bien qu’il ait essayé une Vespa électrique, son club reste dédié aux amateurs de modèles originaux.Frasthio lui ne veut forcer personne à la conversion, mettant surtout en avant la simplicité d’utilisation d’un moteur électrique. “Nous n’essayons pas de donner des leçons à qui que ce soit sur les problèmes de pollution”, se défend-il.”Nous expliquons simplement, pour ceux qui ne sont pas habitués aux scooters à embrayage et à vitesses, que les deux-roues électriques peuvent être une solution”. 

Stocks struggle again as Nvidia chip curb warning pops calm

Asian stocks swung Wednesday after Nvidia’s announcement of new US licensing rules on shipments of its new chip to China rattled investor confidence already shot by Donald Trump’s sweeping trade war.After a relatively peaceful couple of days following last week’s tariff-fuelled ructions, investors were once again on the defensive as a standoff between the world’s top economic superpowers shows no signs of abating.China did little to soothe worries by saying that US levies were putting pressure on its economy, which data showed expanded more than expected in the first quarter.A decision by Hong Kong’s postal service to stop shipping US-bound goods in response to “bullying” levies added to the unease.Chip behemoth Nvidia said Tuesday that US officials had told the firm it must obtain licences to ship its new H20 semiconductors to China because of concerns they may be used in supercomputers there, adding the rule would last indefinitely.The move marks the latest salvo in an increasingly nasty row that has seen Washington and Beijing hit each other with eye-watering tariffs, with the technology sector and security at the heart of the issue.US levies on other trading partners — despite being mostly paused — have sent global markets into a tailspin as governments scramble to cushion themselves from the impact of the measures, with many heading to Washington for talks.Trump has also kicked off an investigation that could see tariffs imposed on critical minerals such as rare earths that are used in a wide range of products including smartphones, wind turbines and electric vehicle motors.”Silence is never golden — it’s just the calm before the next chaos cycle. And sure enough, the tape just got rattled again,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.”Nvidia dropped the mic, revealing fresh export curbs on AI gear headed to China. Then came the other shoe: Trump ordering a new probe into tariffs on critical minerals. Boom — just like that, we’re back in whiplash mode.”Welcome to the new normal: one step forward, two tariff probes back.”Nvidia said the chip measures would cost it more than $5 billion. The firm’s shares tumbled around six percent in after-market trade, and its Asian suppliers were also hit.Taiwan titan TSMC shed more than two percent, Japanese firm Advantest was off more than six percent and SK hynix in South Korea lost more than three percent.And most broader markets retreated across Asia.Hong Kong led losses, dropping 1.9 percent, while Tokyo, Sydney, Seoul, Taipei, Manila and Jakarta were also down. Singapore, Mumbai, Bangkok and Wellington rose.London fell even as UK inflation slowed more than expected in March, while Paris and Frankfurt also retreated.A weak dollar, and an ongoing run into safe havens, saw gold spike to a fresh record high of $3,291.81.As investors look for China and the United States to find some common ground that could ease the tensions, Trump said it was up to Beijing to come to the negotiating table.”The ball is in China’s court. China needs to make a deal with us. We don’t have to make a deal with them,” said a statement from the president read out by Press Secretary Karoline Leavitt at a briefing.”There’s no difference between China and any other country except they are much larger,” she added.Trump also accused China of going back on a major deal with US aviation giant Boeing — following a Bloomberg news report that Beijing ordered airlines not to take further deliveries of the company’s jets.Shanghai stocks edged up though traders appeared mostly unfazed by news that the world’s number two economy expanded much more than expected in January-March, while retail sales, a key guide of consumption, also came in above forecasts.The reading comes after analysts said figures Monday revealing China’s exports soared more than estimated in March were down to a “frontloading” of orders ahead of Trump’s so-called “Liberation Day” tariffs on April 2.”China’s prospects for this year remains muted, as rising tensions with the US lead to weaker exports and investment. That chaos will keep households nervous,” said Sarah Tan, and economist at Moody’s Analytics.- Key figures around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 33,920.40 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.9 percent at 21,056.98 (close)Shanghai – Composite: UP 0.3 percent at 3,276.00 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.7 percent at 8,193.25Dollar/yen: DOWN at 142.15 yen from 143.18 yen on TuesdayEuro/dollar: UP at $1.1384 from $1.1291Pound/dollar: UP at $1.3280 from $1.3232Euro/pound: UP at 85.72 pence from 85.30 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.6 percent at $60.98 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.5 percent at $64.33 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.4 percent at 40,368.96 (close)

La Bourse de Paris en baisse, entre tensions commerciales et résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évolue en baisse mercredi, minée par les inquiétudes liées à de nouvelles restrictions commerciales venues tant de Washington que de Pékin, dans une nouvelle étape de la guerre des droits de douane qui oppose la Chine aux Etats-Unis.Vers 09H30 à Paris, l’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, perdait 0,90%, soit une baisse de 66,33 points, à 7.269,07 points. La veille, il avait terminé en hausse de 0,86%.”L’ambiance du marché est redevenue plus négative (…) alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine montrent des signes d’escalade”, commente Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.”Les conflits commerciaux persistants du président Trump avec ses partenaires commerciaux ont maintenu les investisseurs sur leurs gardes”, affirme Patrick Munnelly, de Tickmill Group.”La balle est dans le camp de la Chine” sur la question des droits de douane américains, a assuré mardi la Maison-Blanche, alors que Pékin continue de mettre la pression sur Washington.La Chine, qui riposte systématiquement aux surtaxes douanières américaines, a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing. La Poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi qu’elle suspendait les envois de colis à destination des Etats-Unis.Le président américain Donald Trump a aussi ouvert mardi une enquête sur les “effets sur la sécurité nationale” de l’importation de minerais critiques ainsi que les “produits dérivés”, comme les smartphones ou les véhicules électriques, selon la Maison-Blanche.Sur d’autres fronts, “il n’y a pas eu de signe d’avancée entre les États-Unis et l’Union européenne non plus”, rappelle Jim Reid.”Les investisseurs mondiaux restent inquiets face aux incertitudes entourant la politique commerciale américaine et à la volatilité des marchés”, note M. Munnelly.Edenred voit rougeLa société française de services prépayés Edenred, qui commercialise le Ticket Restaurant, a confirmé mercredi ses objectifs pour le reste de l’année tout en se disant “très vigilant sur l’évolution de la situation économique mondiale”, a souligné le PDG Bertrand Dumazy.Entre janvier et mars, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 724 millions d’euros, en hausse de 5,7%, dont 667 millions de  chiffre d’affaires opérationnel – hors revenus purement financiers – (+6,7%), soit “soit légèrement en dessous du consensus de la société et des estimations de Jefferies”, notent les analystes de la banque d’investissement.Vers 09H30 à Paris, le titre du groupe perdait 3,75% à 30,05 euros.L’automobile caleLe rebond des titres automobiles observé mardi après des propos plus conciliant de Donald Trump sur le secteur s’est ainsi vite essoufflé.Vers 09H30 à Paris, Stellantis perdait 3,71% à 8,02 euros, et Renault, toutefois moins exposé aux Etats-Unis, 1,50% à 43,89 euros.L’industrie automobile est “en danger” aux Etats-Unis et en Europe, avait d’ailleurs alerté mardi le président de Stellantis, John Elkann, mettant en cause à la fois les augmentations de droits de douane et une trajectoire “irréaliste” de réduction des émissions.

China’s forecast-beating growth belies storm clouds ahead: analysts

Forecast-beating growth in China’s first quarter may have offered Beijing’s economic planners some much needed good news — but analysts warn they should strap in for tariff-induced woes further down the line.The National Bureau of Statistics said Wednesday the world’s number-two economy expanded 5.4 percent on-year in January-March, helped by a surge in exports.However, observers said the bulk of that came from “frontloading” as business rushed to ship goods out of the factory before Donald Trump’s trade blitz kicked in.And while state efforts to boost lagging consumption — for months a drag on growth — played a role in the growth boost, the outlook remained uncertain.”It’s too early to interpret this strength as a sign of lasting market recovery,” Yue Su at the Economist Intelligence Unit told AFP.”The strong performance has been driven by trade frontloading ahead of anticipated tariffs and a policy-driven rebound in consumption — particularly in electronics and home appliances,” she added.Tit-for-tat exchanges have seen US levies imposed on China rise to 145 percent, and Beijing setting a retaliatory 125 percent toll on imports from America.Trump has said the ball is in China’s court if it wants to find a way out and Beijing has, in turn, vowed to “fight to the end” in a trade war that shows few signs of letting up.But Beijing’s gung-ho rhetoric belies deep concerns about the impact that Trump’s tariffs could have on the deeply export-dependent Chinese economy. “The escalation happening in April is going to be felt in the second-quarter figures as the tariffs will send stateside firms looking to other suppliers, impeding Chinese exports and slamming the brakes on investment,” Heron Lim, an economist at Moody’s Analytics, told AFP.”This will hit electronics makers and exporters the hardest, as their products dominate China’s US-bound exports,” he said.And Louise Loo at Oxford Economics warned that “the improvement in growth momentum is very likely to be short-circuited in the coming months by the incoming headwinds of punitive tariffs”.  – More macro please -China on Wednesday admitted that the global economy was becoming more “complex and severe” — and that tariffs were putting “pressure” on trade.A top economic planner also stressed that more “proactive and effective macro policies” would be needed to boost growth.Beijing last year announced a string of aggressive measures to reignite the economy, including interest rate cuts, cancelling restrictions on homebuying, hiking the debt ceiling for local governments and bolstering support for financial markets.After a blistering market rally fuelled by hopes for a long-awaited “bazooka stimulus”, optimism waned as authorities refrained from providing a specific figure for the bailout or fleshing out any of the pledges.But as a potentially crippling trade war looms, analysts agree that Beijing may finally feel pressed to do more to boost domestic spending and tariff-proof the economy.A debt crisis in the property sector — long a major drag on broader consumer sentiment — remains a crucial handicap for the economy.”Throwing the domestic economy a lifeline is more important than ever before,” Sarah Tan of Moody’s Analytics said.”The cratering property market remains front and centre of households’ concerns,” she added.”Combined with the shaky labour market, falling house prices are giving households good reason to prioritise saving over spending.”Insights into how that stimulus could work could emerge from an expected meeting of China’s Politburo, its ruling party Communist Party’s top decision-making body.”We continue to anticipate a $2 trillion stimulus package focused on consumption, infrastructure, urban renewal, and shantytown renovation,” said Su at the Economist Intelligence Unit.”Challenges to China’s economy remain significant over the coming quarters.”

ASML CEO sees growing economic ‘uncertainty’ from tariffs

Dutch tech giant ASML warned on Wednesday of growing economic uncertainty due to US tariffs but the company kept its 2025 sales forecast intact.Shares in ASML, which makes cutting-edge machines for the chip sector, plunged at the market open, giving up around seven percent as the closely watched net bookings figures came in below expectations.”Our conversations so far with customers support our expectation that 2025 and 2026 will be growth years,” said CEO Christophe Fouquet.”However, the recent tariff announcements have increased uncertainty in the macro environment and the situation will remain dynamic for a while,” he added.The United States has opened the door to tariffs targeting semiconductors and chip-making equipment, with Trump saying Sunday an announcement would be made “over the next week”.Trump has imposed a 10 percent global tariff on all imports to the United States, while pausing for now higher duties for goods from the European Union and dozens of other countries.Despite the tariff turmoil, ASML firm predicted sales for this year at between 30 billion and 35 billion euros ($34.1 billion and $39.8 billion), unchanged from previous forecasts.Net bookings, the figure most scrutinised by traders as a predictor of future performance, were 3.9 billion euros in the first quarter, compared to 7.1 billion euros in the fourth quarter of last year.This was significantly below what the financial markets had been looking for, resulting in the share sell-off.Sales for the first quarter came in at 7.7 billion euros, in line with the firm’s expectations.Fouquet predicted second-quarter total net sales between 7.2 billion and 7.7 billion euros.ASML’s net profit came in at 2.4 billion euros, compared to 1.2 billion euros in the first quarter of last year.Longer term, ASML believes the rapidly expanding AI market will push sales up to between 44 and 60 billion euros by 2030.”We still see a lot of strength in AI. In fact some of the demand for this year… but also for next year has solidified. So that’s very encouraging,” said Fouquet.- China chip curbs -The financial impact of the tariffs on the firm, Fouquet said, was “something that we don’t know how to quantify yet. But this is adding definitely uncertainty on the long term.”Tariffs aside, the tech giant was already caught in the middle of a US-led effort to curb high-tech exports to China over fears they could be used to bolster the country’s military.Earlier this year, the Dutch government announced it was tightening its export controls on advanced semiconductor production equipment, but said the measures targeted a “very limited” number of goods.ASML responded at the time that the moves would have “no additional impact” on its business.Beijing has been infuriated by the export curbs, describing them as “technological terrorism.”

Europe seeks to break its US tech addiction

With President Donald Trump more unpredictable than ever and transatlantic ties reaching new lows, calls are growing louder for Europe to declare independence from US tech.From Microsoft to Meta, Apple to Uber, cloud computing to AI, much of the day-to-day technology used by Europeans is American.The risks that brings were hotly debated before Trump returned to power, but now Europe is getting serious — pushing to favour European firms in public contracts and backing European versions of well-known US services.As Europe faces Trump’s tariffs, and threatens to tax US tech unless the two sides clinch a deal averting all-out trade war, there is a growing sense of urgency.Tech sovereignty has been front and centre for weeks: the European Union unveiled its strategy to compete in the global artificial intelligence race and is talking about its own payment system to rival Mastercard.”We have to build up our own capacities when it comes to technologies,” EU tech chief Henna Virkkunen has said, identifying three critical sectors: AI, quantum and semiconductors.A key concern is that if ties worsen, Washington could potentially weaponise US digital dominance against Europe — with Trump’s administration already taking aim at the bloc’s tech rules.That is giving fresh impetus to demands by industry, experts and EU lawmakers for Europe to bolster its infrastructure and cut reliance on a small group of US firms.”Relying exclusively on non-European technologies exposes us to strategic and economic risks,” said EU lawmaker Stephanie Yon-Courtin, who focuses on digital issues, pointing to US limits on semiconductor exports as one example.- ‘Buy European’ push -The data paints a stark picture.Around two-thirds of Europe’s cloud market is in the hands of US titans Amazon, Microsoft and Google, while the share of European cloud providers has been in steady decline, falling to 13 percent in 2022.Twenty-three percent of the bloc’s total high-tech imports in 2023 came from the United States, second only to China — in everything from aerospace and pharmaceutical tech to smartphones and chips.Although the idea of a European social media platform to rival Facebook or X is given short shrift, officials believe that in the crucial AI field, the race is far from over.To boost European AI firms, the EU has called for a “European preference for critical sectors and technologies” in public procurement.”Incentives to buy European are important,” Benjamin Revcolevschi, chief executive of French cloud provider OVHcloud, told AFP, welcoming the broader made-in-Europe push.Alison James, European government relations lead at electronics industry association IPC, summed it up: “We need to have what we need for our key industries and our critical industries to be able to make our stuff.”There are calls for greater independence from US financial technology as well, with European Central Bank chief Christine Lagarde advocating a “European offer” to rival American (Mastercard, Visa and Paypal) and Chinese payment systems (Alipay).Heeding the call, EU capitals have discussed creating a “truly European payment system”.Industry insiders are also aware building tech sovereignty requires massive investment, at a moment when the EU is pouring money into defence.In an initiative called EuroStack, digital policy experts said creating a European tech ecosystem with layers including AI would cost 300 billion euros ($340 billion) by 2035.US trade group Chamber of Progress puts it much higher, at over five trillion euros.- Different values -US Vice President JD Vance has taken aim at tech regulation in denouncing Europe’s social and economic model — accusing it of stifling innovation and unfairly hampering US firms, many of whom have aligned with Trump’s administration.But for many, the bloc’s values-based rules are another reason to fight for tech independence.After repeated abuses by US Big Tech, the EU created major laws regulating the online world including the Digital Markets Act (DMA) and the Digital Services Act (DSA).Much to the chagrin of US digital giants, the EU in 2018 introduced strict rules to protect European users’ data, and last year ushered in the world’s broadest safeguards on AI.In practice, supporters say the DMA encourages users to discover European platforms — for instance giving users a choice of browser, rather than the default from Apple or Google.Bruce Lawson of Norwegian web browser Vivaldi said there was “a significant and gratifying increase in downloads in Europe”, thanks in large part to the DMA.Lawson insists it’s not about being anti-American.”It’s about weaning ourselves off the dependency on infrastructure that have very different values about data protection,” Lawson said.Pointing at rules in Europe that “don’t necessarily exist in the United States”, he said users simply “prefer to have their data processed by a European company”. 

Ukraine: dans une maison de retraite, des fins de vie bouleversées par la guerre

Le bonheur, dit Zinaïda Guyrenko, c’est “d’avoir assez pour ne pas mourir de faim, des vêtements et des chaussures”. “Et c’est mon cas”, précise cette retraitée ukrainienne à la vieillesse pourtant ébranlée par l’invasion russe.Jusqu’en mai 2024, Mme Guyrenko habitait à Zaoskillia, un village situé près du front, à côté de Koupiansk dans la région de Kharkiv (nord-est), frontalière de la Russie et ravagée par plus de trois ans de bombardements russes.La petite dame, qui perd un peu la mémoire, révèle confusément avoir survécu à des frappes. “J’étais couchée par terre, tout a commencé à s’effondrer. Quand j’ai rouvert les yeux, j’étais encore vivante, comme une idiote.”Évacuée, elle vit désormais dans le refuge pour seniors Velyka Rodyna (“Grande Famille” en ukrainien) ouvert en mars 2022 par une ONG, dans un dortoir d’une zone industrielle de Kharkiv, capitale de la région du même nom.Zinaïda Guyrenko remercie ses bienfaiteurs de s’intéresser aux “vieilles fripes” et assure ne plus se souvenir de son âge : “Je suis de 39, faites le calcul.” Toute sa vie, elle a travaillé pour les transports ferroviaires. “J’aime beaucoup les chemins de fer, depuis mon enfance”, raconte cette femme au beau regard bleu, en pleurant. – Gériatrie de guerre -En Ukraine, parmi les civils, la guerre déclenchée par la Russie tue particulièrement les personnes âgées.L’ONU a établi que près de la moitié des civils tués en 2024 près du front étaient des personnes de plus de 60 ans, qui représentent environ un quart de la population ukrainienne.Pour des motifs pouvant être personnels, financiers ou liés à des problèmes de mobilité physique, elles sont souvent les dernières à vivre, isolées, dans les localités les plus dangereuses. Certaines refusent d’évacuer, disant préférer mourir chez elles.A Kharkiv, la fondatrice du refuge pour seniors, Olga Kleïtman, 56 ans, affirme que les besoins de la gériatrie en Ukraine, en pleine guerre, sont immenses.Rien que dans sa région, elle estime que 32.000 personnes âgées ont dû quitter leur domicile à cause des combats et doivent être prises en charge.Mais, selon Mme Kleïtman, il n’y a que huit maisons de retraite publiques pour toute la zone, un nombre largement insuffisant.Elle reproche aux autorités de ne pas soutenir financièrement son établissement, qui accueillait fin mars 60 pensionnaires et dépendait uniquement de dons privés.”Des gens ayant travaillé toute leur vie méritent une vieillesse normale”, souligne Olga Kleïtman. “Il en va de notre dignité.”- “Tout ira bien” -Architecte de profession, Mme Kleïtman parle à l’AFP de projets d’agrandissement. La plupart de ses bénéficiaires venant de zones rurales, elle veut créer un grand potager avec des animaux pour reproduire “les sons et les odeurs” d’un village.L’un des résidents, Serguiï Ioukovsky, 50 ans, amputé des deux jambes après un accident du travail, vivait à la campagne avec son frère cadet. Mais son frère a été tué par une mine en allant “chercher du bois” près du village de Kotchoubeïvka, dans la région de Kharkiv.”Je ne sais même pas où il est enterré”, répète M. Ioukovsky. Pendant un an, il a vécu seul avant d’être évacué à Kharkiv. L’avenir est sombre mais, conclut-il, “tout ira bien pour l’Ukraine, Poutine est un connard”.Dans une autre chambre, alité face à une fenêtre, il y a Iouriï Miagky, 84 ans, originaire de Saltivka.Ce quartier, situé à l’entrée nord de Kharkiv, a été terriblement bombardé, dès le début de l’invasion, quand les troupes russes tentaient de conquérir la ville.”Est-ce que l’Ukraine a été divisée ?”, demande faiblement M. Miagky, perdu, comme tant d’autres, dans l’incertitude du conflit.- Cicatrice -Dans sa chambre, depuis septembre 2024, Zinaïda Guyrenko cohabite avec Olga Zolotareva, 71 ans, qui rouspète quand sa voisine se perd dans ses réponses. Pendant 28 ans, Olga Zolotareva s’est occupée de personnes handicapées mentales dans la ville de Lyptsi, non loin de la frontière russe. Quand l’invasion a commencé, ces personnes ont été évacuées, mais Mme Zolotareva est restée.En mai 2024, lorsque la Russie a lancé une nouvelle offensive sur la région de Kharkiv, elle était dans sa maison, quand “il y a eu une frappe”.Un éclat “de je ne sais quoi” lui a brisé la jambe droite. Elle montre son atroce cicatrice. En plus de la paix, elle espère pouvoir remarcher normalement.Quelques minutes plus tard, au moment des adieux, Olga Zolotareva partage un autre petit espoir. Celui d’avoir encore auprès d’elle “l’odeur d’un homme”, car, “bien sûr”, ça lui manque beaucoup.