Guerre commerciale : la BCE abaisse ses taux pour soutenir l’économie

La Banque centrale européenne a abaissé ses taux jeudi pour la sixième fois d’affilée, espérant contrer l’effet des tensions commerciales exacerbées avec les États-Unis qui menacent la croissance en zone euro.Le taux de dépôt, qui fait référence, a été abaissé de 25 points de base, à 2,25%, un niveau qui n’est plus jugé pénalisant pour l’économie, selon l’institution présidée par Christine Lagarde.Cette septième baisse du loyer de l’argent depuis juin 2024 intervient après l’annonce de surtaxes “réciproques” début avril par Donald Trump qui a rendu la donne économique plus incertaine.Si l’économie de la zone euro a développé “une certaine résilience face aux chocs mondiaux”, les perspectives de croissance “se sont détériorées du fait de l’intensification des tensions commerciales”, souligne le communiqué de la BCE. Ces tensions et le caractère imprévisible des décisions de Donald Trump pourraient avoir des “sévères conséquences négatives”, a averti mercredi la directrice de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala.Dans ce contexte incertain, l’institution se garde d’anticiper ses prochaines décisions: elle va continuer à s’appuyer sur les “données” pour “déterminer, réunion par réunion”, l’orientation de la politique monétaire.Si le ralentissement du commerce mondial se confirme, les observateurs parient sur d’autres baisses de taux à suivre, certains allant jusqu’à envisager un taux de dépôt ramené à 1,75 % dans les prochains mois.- Trump chamboule tout – Depuis juin 2024, la BCE a abaissé ses taux à sept reprises, inversant un cycle de resserrement monétaire amorcé deux ans plus tôt pour lutter contre l’inflation provoquée par la guerre russe en Ukraine et ses répercussions énergétiques. Lors de leur dernière réunion en mars, les gardiens de l’euro laissaient entendre qu’ils n’excluaient pas une pause dans ce cycle de baisse des taux.Les yeux étaient alors rivés sur l’annonce du plan de relance budgétaire massif en Allemagne et sur l’augmentation des budgets militaires en Europe, laissant entrevoir une croissance et une inflation plus élevée à moyen terme.Mais le choc externe d’une guerre commerciale a rebattu les cartes, poussant la BCE à réagir sans attendre les prochaines prévisions macroéconomiques de juin.Début avril, Donald Trump a imposé des droits de douane réciproques à tous les pays – 10 % universels et jusqu’à 145 % supplémentaires sur la Chine – assortis de quelques exemptions sectorielles.Une pause de 90 jours a ensuite été décrétée pour les surtaxes supérieures à 10% sur les pays hors Chine, mais cela n’a pas suffi à rassurer les marchés.L’Europe est directement visée : le secteur automobile subit une taxe de 25%, tandis que les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques sont désormais sous enquête.- Inflation au second plan -Le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine Jerome Powell a estimé mercredi que les droits de douane entraîneront “très certainement une hausse temporaire de l’inflation” aux Etats-Unis. Donald Trump a quant à lui de nouveau critiqué le patron de la Fed jeudi, estimant qu’il aurait dû baisser les taux “depuis longtemps déjà, comme la BCE”.A Francfort, siège de la BCE, les inquiétudes concernant la hausse des prix sont passées au second plan: la désinflation est “en bonne voie”, selon son communiqué, avec une inflation dans les 20 pays membres de la zone euro qui s’est établie à 2,2% en mars se rapprochant de la cible de 2%.Dans un climat chahuté, la stabilité financière redevient une priorité: le dollar fléchit face à l’euro, les rendements des bons du Trésor américain grimpent, et les marchés financiers mondiaux restent sous tension.”La BCE surveille la situation de près et reste prête à intervenir si nécessaire”, a affirmé Christine Lagarde la semaine dernière depuis Varsovie, en marge d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro. Un système financier sous tension – banques fragilisées, marchés chahutés – peut rapidement enrayer l’investissement et la consommation, au risque de faire glisser l’économie vers la déflationUn scénario qui rappelle 2008, lorsque la crise financière mondiale avait brutalement fait chuter l’inflation, entraînant ensuite la crise de la dette souveraine, et poussant la BCE à sortir son arsenal de mesures exceptionnelles.

Guerre commerciale : la BCE abaisse ses taux pour soutenir l’économie

La Banque centrale européenne a abaissé ses taux jeudi pour la sixième fois d’affilée, espérant contrer l’effet des tensions commerciales exacerbées avec les États-Unis qui menacent la croissance en zone euro.Le taux de dépôt, qui fait référence, a été abaissé de 25 points de base, à 2,25%, un niveau qui n’est plus jugé pénalisant pour l’économie, selon l’institution présidée par Christine Lagarde.Cette septième baisse du loyer de l’argent depuis juin 2024 intervient après l’annonce de surtaxes “réciproques” début avril par Donald Trump qui a rendu la donne économique plus incertaine.Si l’économie de la zone euro a développé “une certaine résilience face aux chocs mondiaux”, les perspectives de croissance “se sont détériorées du fait de l’intensification des tensions commerciales”, souligne le communiqué de la BCE. Ces tensions et le caractère imprévisible des décisions de Donald Trump pourraient avoir des “sévères conséquences négatives”, a averti mercredi la directrice de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala.Dans ce contexte incertain, l’institution se garde d’anticiper ses prochaines décisions: elle va continuer à s’appuyer sur les “données” pour “déterminer, réunion par réunion”, l’orientation de la politique monétaire.Si le ralentissement du commerce mondial se confirme, les observateurs parient sur d’autres baisses de taux à suivre, certains allant jusqu’à envisager un taux de dépôt ramené à 1,75 % dans les prochains mois.- Trump chamboule tout – Depuis juin 2024, la BCE a abaissé ses taux à sept reprises, inversant un cycle de resserrement monétaire amorcé deux ans plus tôt pour lutter contre l’inflation provoquée par la guerre russe en Ukraine et ses répercussions énergétiques. Lors de leur dernière réunion en mars, les gardiens de l’euro laissaient entendre qu’ils n’excluaient pas une pause dans ce cycle de baisse des taux.Les yeux étaient alors rivés sur l’annonce du plan de relance budgétaire massif en Allemagne et sur l’augmentation des budgets militaires en Europe, laissant entrevoir une croissance et une inflation plus élevée à moyen terme.Mais le choc externe d’une guerre commerciale a rebattu les cartes, poussant la BCE à réagir sans attendre les prochaines prévisions macroéconomiques de juin.Début avril, Donald Trump a imposé des droits de douane réciproques à tous les pays – 10 % universels et jusqu’à 145 % supplémentaires sur la Chine – assortis de quelques exemptions sectorielles.Une pause de 90 jours a ensuite été décrétée pour les surtaxes supérieures à 10% sur les pays hors Chine, mais cela n’a pas suffi à rassurer les marchés.L’Europe est directement visée : le secteur automobile subit une taxe de 25%, tandis que les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques sont désormais sous enquête.- Inflation au second plan -Le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine Jerome Powell a estimé mercredi que les droits de douane entraîneront “très certainement une hausse temporaire de l’inflation” aux Etats-Unis. Donald Trump a quant à lui de nouveau critiqué le patron de la Fed jeudi, estimant qu’il aurait dû baisser les taux “depuis longtemps déjà, comme la BCE”.A Francfort, siège de la BCE, les inquiétudes concernant la hausse des prix sont passées au second plan: la désinflation est “en bonne voie”, selon son communiqué, avec une inflation dans les 20 pays membres de la zone euro qui s’est établie à 2,2% en mars se rapprochant de la cible de 2%.Dans un climat chahuté, la stabilité financière redevient une priorité: le dollar fléchit face à l’euro, les rendements des bons du Trésor américain grimpent, et les marchés financiers mondiaux restent sous tension.”La BCE surveille la situation de près et reste prête à intervenir si nécessaire”, a affirmé Christine Lagarde la semaine dernière depuis Varsovie, en marge d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro. Un système financier sous tension – banques fragilisées, marchés chahutés – peut rapidement enrayer l’investissement et la consommation, au risque de faire glisser l’économie vers la déflationUn scénario qui rappelle 2008, lorsque la crise financière mondiale avait brutalement fait chuter l’inflation, entraînant ensuite la crise de la dette souveraine, et poussant la BCE à sortir son arsenal de mesures exceptionnelles.

Guerre commerciale : la BCE abaisse ses taux pour soutenir l’économie

La Banque centrale européenne a abaissé ses taux jeudi pour la sixième fois d’affilée, espérant contrer l’effet des tensions commerciales exacerbées avec les États-Unis qui menacent la croissance en zone euro.Le taux de dépôt, qui fait référence, a été abaissé de 25 points de base, à 2,25%, un niveau qui n’est plus jugé pénalisant pour l’économie, selon l’institution présidée par Christine Lagarde.Cette septième baisse du loyer de l’argent depuis juin 2024 intervient après l’annonce de surtaxes “réciproques” début avril par Donald Trump qui a rendu la donne économique plus incertaine.Si l’économie de la zone euro a développé “une certaine résilience face aux chocs mondiaux”, les perspectives de croissance “se sont détériorées du fait de l’intensification des tensions commerciales”, souligne le communiqué de la BCE. Ces tensions et le caractère imprévisible des décisions de Donald Trump pourraient avoir des “sévères conséquences négatives”, a averti mercredi la directrice de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala.Dans ce contexte incertain, l’institution se garde d’anticiper ses prochaines décisions: elle va continuer à s’appuyer sur les “données” pour “déterminer, réunion par réunion”, l’orientation de la politique monétaire.Si le ralentissement du commerce mondial se confirme, les observateurs parient sur d’autres baisses de taux à suivre, certains allant jusqu’à envisager un taux de dépôt ramené à 1,75 % dans les prochains mois.- Trump chamboule tout – Depuis juin 2024, la BCE a abaissé ses taux à sept reprises, inversant un cycle de resserrement monétaire amorcé deux ans plus tôt pour lutter contre l’inflation provoquée par la guerre russe en Ukraine et ses répercussions énergétiques. Lors de leur dernière réunion en mars, les gardiens de l’euro laissaient entendre qu’ils n’excluaient pas une pause dans ce cycle de baisse des taux.Les yeux étaient alors rivés sur l’annonce du plan de relance budgétaire massif en Allemagne et sur l’augmentation des budgets militaires en Europe, laissant entrevoir une croissance et une inflation plus élevée à moyen terme.Mais le choc externe d’une guerre commerciale a rebattu les cartes, poussant la BCE à réagir sans attendre les prochaines prévisions macroéconomiques de juin.Début avril, Donald Trump a imposé des droits de douane réciproques à tous les pays – 10 % universels et jusqu’à 145 % supplémentaires sur la Chine – assortis de quelques exemptions sectorielles.Une pause de 90 jours a ensuite été décrétée pour les surtaxes supérieures à 10% sur les pays hors Chine, mais cela n’a pas suffi à rassurer les marchés.L’Europe est directement visée : le secteur automobile subit une taxe de 25%, tandis que les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques sont désormais sous enquête.- Inflation au second plan -Le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine Jerome Powell a estimé mercredi que les droits de douane entraîneront “très certainement une hausse temporaire de l’inflation” aux Etats-Unis. Donald Trump a quant à lui de nouveau critiqué le patron de la Fed jeudi, estimant qu’il aurait dû baisser les taux “depuis longtemps déjà, comme la BCE”.A Francfort, siège de la BCE, les inquiétudes concernant la hausse des prix sont passées au second plan: la désinflation est “en bonne voie”, selon son communiqué, avec une inflation dans les 20 pays membres de la zone euro qui s’est établie à 2,2% en mars se rapprochant de la cible de 2%.Dans un climat chahuté, la stabilité financière redevient une priorité: le dollar fléchit face à l’euro, les rendements des bons du Trésor américain grimpent, et les marchés financiers mondiaux restent sous tension.”La BCE surveille la situation de près et reste prête à intervenir si nécessaire”, a affirmé Christine Lagarde la semaine dernière depuis Varsovie, en marge d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro. Un système financier sous tension – banques fragilisées, marchés chahutés – peut rapidement enrayer l’investissement et la consommation, au risque de faire glisser l’économie vers la déflationUn scénario qui rappelle 2008, lorsque la crise financière mondiale avait brutalement fait chuter l’inflation, entraînant ensuite la crise de la dette souveraine, et poussant la BCE à sortir son arsenal de mesures exceptionnelles.

Trump’s tariff storm a threat to dollar’s dominance?

As President Donald Trump’s tariffs threaten the US economy, questions are being asked about how long the dollar can maintain its status as the world’s key trading and reserve currency. AFP examines the greenback’s current situation and outook:- Is the dollar still all-powerful? -The dollar, whose strength is based on the economic and political power of the United States, is traditionally considered a preferred safe haven in times of crisis or conflict.Almost 58 percent of foreign exchange reserves together held by the world’s central banks were denominated in dollars as of the final quarter last year, according to the International Monetary Fund.That compares with 71 percent in 1999, with the drop attributed to rising competition from smaller currencies.Roughly half of all global transactions by value are currently in dollars, compared with around 22 percent for the euro, seven percent for the pound sterling, and four percent for the Chinese yuan, according February data from international payments facilitator Swift. Many strategic commodities, such as oil, are quoted in the greenback, reinforcing its central role across global trade.However, the recent decline in the dollar’s value suggests its safe haven status “has at least temporarily disappeared” in favour of the Swiss franc, yen and gold, Ryan Chahrour, a professor of economics at Cornell University, told AFP.- ‘Exorbitant privilege’? -Before the dollar took charge, sterling dominated international trade, driven by the UK’s status as an industrial powerhouse beginning in the 19th century.However, following the Second World War, a ruined Europe desperately needed liquidity, while the United States found itself in a position of strength. The dollar emerged as the new reference currency under the Bretton Woods accords of 1944, which laid the foundations for the current international monetary system. Many countries have since chosen to peg their currency to the US unit, while demand for dollars has allowed the world’s biggest economy to borrow freely, theoretically without limits, with its debt largely owed to foreign investors.Former French finance minister Valery Giscard d’Estaing described this economic advantage enjoyed by the United States as an “exorbitant privilege”, ahead of becoming French president in the 1970s.On the other hand, the relative strength of the greenback despite recent turmoil makes American exports more expensive.To counter this, Trump advisor Stephen Miran is considering major global reform aimed at devaluing the US currency. At the same time, several central banks have begun a process of “de-dollarising” their reserves. By using the dollar extensively, countries and companies expose themselves to US sanctions — as illustrated by the freezing of Russia’s foreign exchange reserves abroad following its invasion of Ukraine in early 2022.- Why is Trump shaking the dollar? -The dollar initially gained on news of Trump’s tariffs owing to concerns the levies will push up inflation.However, that has given way to rising fears that global growth will be impacted, causing recent heavy falls for oil prices that in turn have reduced inflationary pressures.Expectations that the US Federal Reserve could cut interest rates to prop up the economy are also weighing on the dollar.Another fear is that the Fed is no longer fulfilling its role as lender of last resort, as it limits the availability of dollars to other central banks.Trump is contributing to “undermining the foundations of dollar dominance”, tarnishing the reputation of the United States, believes Mark Sobel, a former senior US Treasury official. He argues that in addition to weakening the country’s economic strength through his trade policy, Trump is challenging the rule of law.”The United States is not acting like a reliable partner or trusted ally,” he told AFP.- What alternatives? -Sobel said it is “premature to say dollar dominance is going away or the dollar has lost its kind of global status because there aren’t alternatives”.Stefan Lewellen, assistant professor of finance at Pennsylvania State University, said it is not yet time to write the currency’s “obituary”.Looking at why the euro is not ready to take the helm, he added that the European single currency is “fundamentally still governed by individual nations that have mixed incentives to cooperate”. Among other units, he said the Canadian and Australian dollars, as well as the Swiss franc, are limited by the modest size of their markets. As for the yuan, it remains under Beijing’s strict control, owing to the lack of free convertibility and restrictions on capital movements.

Ukraine: Rubio et Witkoff à Paris, Zelensky demande de mettre la “pression” sur Moscou

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et l’émissaire spécial Steve Witkoff étaient reçus jeudi par Emmanuel Macron pour des discussions sur le conflit en Ukraine, au moment où les Européens tentent de faire entendre leur voix face à des pourparlers de cessez-le-feu qui piétinent.Alors que son bras droit Andriï Iermak et deux ministres étaient présents dans la capitale française, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à faire “pression” sur le Kremlin pour “mettre fin à (la) guerre et garantir une paix durable”.Moscou, par la voix du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, a dénoncé la volonté des Européens de “poursuivre la guerre”. Un émissaire du président russe Vladimir Poutine a par ailleurs accusé “de nombreux pays” de tenter de “perturber” le dialogue bilatéral renaissant entre Moscou et Washington.Arrivés jeudi matin à Paris, le secrétaire d’Etat Marco Rubio et Steve Witkoff, interlocuteur du président Vladimir Poutine dans les négociations de cessez-le-feu, ont été reçus à l’Elysée pour un “déjeuner de travail” avec Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, afin de “faire le point sur les négociations de paix visant à mettre fin à l’agression russe de l’Ukraine”, selon la présidence française.Auparavant, le président français s’est entretenu par téléphone avec Volodymyr Zelensky, a-t-elle indiqué.Les deux responsables américains doivent également s’entretenir dans l’après-midi avec M. Iermak ainsi que des conseillers à la sécurité britannique et allemand, dont la venue, tout comme celle du trio ukrainien, n’avait pas été initialement annoncée.M. Rubio rencontrera ensuite ses homologues français et britannique David Lammy.- Ligne rouge -Ce troisième déplacement en Europe de Marco Rubio intervient alors que des négociations, lancées par l’administration Trump pour une trêve dans le conflit ukrainien qui a débuté en février 2022, peinent à progresser.Sous la pression de Washington, qui a opéré un rapprochement spectaculaire avec Moscou, Kiev avait accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, ignorée depuis par la Russie.Steve Witkoff a rencontré le président russe pour la troisième fois début avril. Lundi, il a déclaré que les discussions étaient “sur le point” de permettre des avancées.Parallèlement au rapprochement avec Moscou de l’administration Trump, Paris et Londres ont monté une “coalition des volontaires”, composée d’une trentaine de pays alliés de l’Ukraine travaillant notamment à la création d’une “force de réassurance” destinée à garantir un éventuel cessez-le-feu et empêcher toute nouvelle attaque de la Russie.Mais un contingent militaire multinational en cas de paix, souhaité par Kiev, est une ligne rouge pour Moscou.En Ukraine, les combats continuent. Un bombardement russe dimanche contre la ville ukrainienne de Soumy (nord-est) a tué au moins 35 civils.Dans la nuit de mercredi à jeudi, une “attaque massive de drones” russes a fait trois morts et 30 blessés, à Dnipro (est), selon le gouverneur local.Ce même jour, dix personnes ont été tuées dans des attaques de Moscou menées à plusieurs endroits en Ukraine, selon des sources régionales ukrainiennes.Avec le bombardement de Soumy, “Vladimir Poutine a une nouvelle fois démontré que sa cruauté est sans limite, qu’il n’a aucune intention de cesser le feu alors que l’Ukraine y a consenti depuis plus d’un mois et qu’il va donc falloir l’y contraindre”, a estimé mercredi Jean-Noël Barrot.- Nucléaire iranien – Les échanges de jeudi “seront également l’occasion de discuter des droits de douane ainsi que de la situation au Proche-Orient dans une logique de désescalade dans la région”, a détaillé l’Elysée.Une source diplomatique française a indiqué à l’AFP que le dossier du nucléaire iranien pourrait également être au programme.De rares discussions entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire de l’Iran se sont tenues samedi dans le sultanat d’Oman et un nouveau round est prévu le 19 avril à Rome, toujours sous la médiation d’Oman.Négociateurs actifs d’un accord en 2015, les Européens, regroupés au sein de l’E3 (France, Allemagne, Grande-Bretagne), en sont pour l’instant tenus à l’écart, cantonnés à un rôle d’observateur.Le temps presse pour trouver un accord alors que Téhéran n’est “pas loin” de disposer de la bombe nucléaire, a averti mercredi Rafael Grossi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, dans un entretien au quotidien Le Monde.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.

Ukraine: Rubio et Witkoff à Paris, Zelensky demande de mettre la “pression” sur Moscou

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et l’émissaire spécial Steve Witkoff étaient reçus jeudi par Emmanuel Macron pour des discussions sur le conflit en Ukraine, au moment où les Européens tentent de faire entendre leur voix face à des pourparlers de cessez-le-feu qui piétinent.Alors que son bras droit Andriï Iermak et deux ministres étaient présents dans la capitale française, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à faire “pression” sur le Kremlin pour “mettre fin à (la) guerre et garantir une paix durable”.Moscou, par la voix du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, a dénoncé la volonté des Européens de “poursuivre la guerre”. Un émissaire du président russe Vladimir Poutine a par ailleurs accusé “de nombreux pays” de tenter de “perturber” le dialogue bilatéral renaissant entre Moscou et Washington.Arrivés jeudi matin à Paris, le secrétaire d’Etat Marco Rubio et Steve Witkoff, interlocuteur du président Vladimir Poutine dans les négociations de cessez-le-feu, ont été reçus à l’Elysée pour un “déjeuner de travail” avec Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, afin de “faire le point sur les négociations de paix visant à mettre fin à l’agression russe de l’Ukraine”, selon la présidence française.Auparavant, le président français s’est entretenu par téléphone avec Volodymyr Zelensky, a-t-elle indiqué.Les deux responsables américains doivent également s’entretenir dans l’après-midi avec M. Iermak ainsi que des conseillers à la sécurité britannique et allemand, dont la venue, tout comme celle du trio ukrainien, n’avait pas été initialement annoncée.M. Rubio rencontrera ensuite ses homologues français et britannique David Lammy.- Ligne rouge -Ce troisième déplacement en Europe de Marco Rubio intervient alors que des négociations, lancées par l’administration Trump pour une trêve dans le conflit ukrainien qui a débuté en février 2022, peinent à progresser.Sous la pression de Washington, qui a opéré un rapprochement spectaculaire avec Moscou, Kiev avait accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, ignorée depuis par la Russie.Steve Witkoff a rencontré le président russe pour la troisième fois début avril. Lundi, il a déclaré que les discussions étaient “sur le point” de permettre des avancées.Parallèlement au rapprochement avec Moscou de l’administration Trump, Paris et Londres ont monté une “coalition des volontaires”, composée d’une trentaine de pays alliés de l’Ukraine travaillant notamment à la création d’une “force de réassurance” destinée à garantir un éventuel cessez-le-feu et empêcher toute nouvelle attaque de la Russie.Mais un contingent militaire multinational en cas de paix, souhaité par Kiev, est une ligne rouge pour Moscou.En Ukraine, les combats continuent. Un bombardement russe dimanche contre la ville ukrainienne de Soumy (nord-est) a tué au moins 35 civils.Dans la nuit de mercredi à jeudi, une “attaque massive de drones” russes a fait trois morts et 30 blessés, à Dnipro (est), selon le gouverneur local.Ce même jour, dix personnes ont été tuées dans des attaques de Moscou menées à plusieurs endroits en Ukraine, selon des sources régionales ukrainiennes.Avec le bombardement de Soumy, “Vladimir Poutine a une nouvelle fois démontré que sa cruauté est sans limite, qu’il n’a aucune intention de cesser le feu alors que l’Ukraine y a consenti depuis plus d’un mois et qu’il va donc falloir l’y contraindre”, a estimé mercredi Jean-Noël Barrot.- Nucléaire iranien – Les échanges de jeudi “seront également l’occasion de discuter des droits de douane ainsi que de la situation au Proche-Orient dans une logique de désescalade dans la région”, a détaillé l’Elysée.Une source diplomatique française a indiqué à l’AFP que le dossier du nucléaire iranien pourrait également être au programme.De rares discussions entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire de l’Iran se sont tenues samedi dans le sultanat d’Oman et un nouveau round est prévu le 19 avril à Rome, toujours sous la médiation d’Oman.Négociateurs actifs d’un accord en 2015, les Européens, regroupés au sein de l’E3 (France, Allemagne, Grande-Bretagne), en sont pour l’instant tenus à l’écart, cantonnés à un rôle d’observateur.Le temps presse pour trouver un accord alors que Téhéran n’est “pas loin” de disposer de la bombe nucléaire, a averti mercredi Rafael Grossi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, dans un entretien au quotidien Le Monde.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.

‘Help us,’ says wife of Gaza medic missing since ambulance attack

More than three weeks after an Israeli military ambush killed 15 of her husband’s fellow medics, Nafiza al-Nsasrah says she still has no idea where he is being held.”We have no information, no idea which prison he’s in or where he is being held, or what his health condition is,” Nsasrah told AFP, showing a photograph of her husband Asaad in his medic’s uniform at the wheel of an ambulance.The Palestinian Red Crescent said Sunday that Nsasrah was in Israeli custody after being “forcibly abducted” when Israeli soldiers opened fire on a convoy of ambulances on March 23.In the early hours of that day, Israeli soldiers ambushed a convoy of ambulances and a firetruck near the southern city of Rafah as the crew responded to emergency calls.Eight staff members from the Red Crescent, six from the Gaza civil defence agency and one employee of the UN agency for Palestinian refugees were killed in the attack, according to the UN humanitarian office OCHA.Their bodies were found buried in the sand near the site of the shooting in the Tal al-Sultan neighbourhood of Rafah, in what OCHA described as a mass grave.One member of the crew survived the attack. He was initially detained by troops but subsequently released.The Palestinian Red Crescent was able to recover footage of part of the attack filmed by one of the medics on his mobile phone before he was gunned down.An Israeli military official told journalists that the soldiers who fired at the ambulances “thought they had an encounter with terrorists”.The video footage contradicts that account as the ambulances had their lights blinking when they came under attack.- ‘Intent to kill’ -“At the time of the incident, we had no idea what had happened,” Nsasrah said in the plastic-sheet shelter in the southern city of Khan Yunis which she and her family have called home for nearly a year.Her husband’s body was not among those found in the mass grave near Rafah.”We heard some ambulances had been surrounded (by the Israeli army), so we called (the Red Crescent) because (my husband) was late to return from his shift,” the 43-year-old said.”They told us that he was surrounded but didn’t know what had happened exactly.”Afterwards, the Red Crescent told her that he had been detained by Israeli forces.”We felt a little relieved but not completely because detainees often face torture. So we are still afraid,” Nsasrah said, her voice drowned out by the persistent buzz of an Israeli surveillance drone overhead.When the Red Crescent announced he had been detained, AFP reached out to the Israeli military for confirmation.The military responded by referring AFP to an earlier statement noting that armed forces chief Lieutenant General Eyal Zamir had ordered a thorough investigation into the attack.The March 23 killings occurred days into a renewed Israeli offensive in the Hamas-ruled territory and drew international condemnation. The Palestinian Red Crescent has charged that Israeli soldiers shot the medics in their upper body with “intent to kill”.Nsasrah, her husband and their six children have been living under canvas in Khan Yunis since May last year.Despite the hardship, she remains determined to get her husband back.”I call on the international community to help us get any information on Asaad Al-Nsasrah,” she said.”I ask to obtain information about his health condition and to allow us to visit him or to help us get him released.”

Members of UK Jewish group say can’t ‘turn blind eye’ to Gaza war

Members of the largest organisation representing British Jews have said they can no longer “turn a blind eye” to the war in Gaza, adding “Israel’s soul is being ripped out”.In a major break with the Board of Deputies of British Jews’ policy of supporting the Israeli leadership, 36 of its members criticised the actions of Benjamin Netanyahu’s government in Gaza in an open letter published in the Financial Times.”The inclination to avert our eyes is strong, as what is happening is unbearable, but our Jewish values compel us to stand up and to speak out,” said the letter, signed by around one in eight members of the Board of Deputies.It is the first time since the start of the war that members of the body have publicly criticised the Israeli government.”We cannot turn a blind eye or remain silent” about the loss of life since a two-month truce collapsed on March 18, as negotiations over the return of Israeli hostages broke down, the letter added.Of the 251 hostages seized during Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, which triggered the war, 58 are still held in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead. “Israel’s soul is being ripped out and we, members of the Board of Deputies of British Jews, fear for the future of the Israel we love and have such close ties to,” added the letter.The signatories accused the “most extremist of Israeli governments” of “openly encouraging violence against Palestinians in the West Bank.””We stand against the war. We acknowledge and mourn the loss of Palestinian life,” they added.A spokesperson for the Board of Deputies told the Guardian that other members would “no doubt put more emphasis on the fundamental responsibility of Hamas for this ghastly situation.”At least 1,691 Palestinians have been killed since the resumption of the Israeli offensive, bringing the death toll in Gaza since the start of the war to 51,065, according to Gaza’s Hamas-controlled health ministry.Hamas’s attack on October 7 left 1,218 dead in Israel, mostly civilians, according to an AFP tally based on official data.

Stocks diverge as ECB rate cut looms, Trump tussles with Fed

European stock markets dropped Thursday following Asian gains as investors awaited an expected interest rate cut by the European Central Bank while US President Donald Trump blasted the head of the Federal Reserve.Safe-haven investment gold hit a fresh record above $3,357.78 an ounce, while the dollar and oil prices firmed.Fed chairman Jerome Powell warned on Wednesday that Trump’s sweeping tariffs on virtually every trade partner could put the US central bank in the unenviable position of having to choose between tackling inflation and unemployment.His comments led to sharp losses Wednesday on Wall Street, as did chip giant Nvidia flagging hefty costs it faced owing to the US-China trade war.”All-in-all, the trade news and Powell’s comments provided a tough backdrop for market,” said a Deutsche Bank analyst note.Trump hit back Thursday, slamming Powell for not lowering interest rates like the ECB has done and saying his “termination cannot come fast enough”.Eyes were on the ECB which is expected to cut interest rates again, with Trump’s stop-start tariff announcements sowing concern in the eurozone.Tokyo led Asian stocks higher as optimism over Japan-US trade talks offset Federal Reserve boss Jerome Powell’s warning that Trump’s tariffs could force officials to choose between fighting inflation or unemployment.Investors are keeping a nervous eye on Washington as governments scramble to cut deals to avert crippling tariffs the US president unveiled on his April 2 “Liberation Day” but then delayed for 90 days.”Tariffs continue to make the headlines, with Donald Trump claiming that ‘big progress’ had been made in talks with Japanese negotiators, aimed at lowering the hefty tariffs that the US will otherwise impose in under three months,” noted Steve Clayton, head of equity funds at Hargreaves Lansdown. With Japanese companies the biggest investors into the United States, Tokyo’s negotiations are of particular interest to markets — with some describing it as the canary in the coal mine — and traders took heart from early signs.Trump posted on social media that there had been “Big Progress!”Tokyo’s envoy Ryosei Akazawa said: “I understand that the US wants to make a deal within the 90 days. For our part, we want to do it as soon as possible.”While Japan’s Prime Minister Shigeru Ishiba warned that the talks “won’t be easy”, he said the president had “expressed his desire to give the negotiations… the highest priority”.Hopes that Trump’s blistering tariffs can be pared back have helped temper some of the disquiet on markets after a rout at the start of the month fuelled by talk of a global recession and an upending of historic trading norms.- Key figures at 1130 GMT -London – FTSE 100: DOWN 0.7 percent at 8,218.19 pointsParis – CAC 40: DOWN 0.8 percent at 7,268.90Frankfurt – DAX: DOWN 0.6 percent at 21,178.14Tokyo – Nikkei 225: UP 1.4 percent at 34,377.60 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.6 percent at 21,395.14 (close)Shanghai – Composite: UP 0.1 percent at 3,280.34 (close)New York – Dow: DOWN 1.7 percent at 39,669.39 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1368 from $1.1395 on WednesdayPound/dollar: DOWN $1.3234 at $1.3235Dollar/yen: UP at 142.50 yen from 142.12 yen Euro/pound: DOWN at 85.91 pence from 86.06 penceBrent North Sea Crude: UP 1.0 percent at $66.51 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.2 percent at $62.55 per barrel

Dans la course pour 2027, où sont les femmes ?

Édouard Philippe, Bruno Retailleau, Jean-Luc Mélenchon, François Ruffin… si Marine Le Pen ne peut pas se présenter, la présidentielle 2027 sera-t-elle entièrement masculine ? Un “signal fort” que le monde politique “n’a pas beaucoup évolué” en terme d’égalité hommes-femmes, selon des personnalités interrogées par l’AFP. Ils sont sur la ligne de départ, prêts à être désignés par leur camp et ce sont tous des hommes. A l’exception de Yaël Braun-Pivet qui ne cache pas ses ambitions au centre et de Marine Tondelier, seule cheffe de parti, chez les Écologistes qui comptent partir unis avec le reste de la gauche. Et bien sûr de Nathalie Arthaud (LO). Dans le paysage politique que déserterait une Marine Le Pen inéligible en 2027, les premières études sur les cotes de popularité ou d’influence ne font pour l’instant pas grand place aux femmes. La popularité au zénith de la leader d’extrême droite – de même que celle de sa nièce Marion Maréchal – en ferait la favorite du premier tour pour 2027. Mais elle ne saura qu’à l’été 2026 si elle est en mesure de concourir et d’ici là, tous les partis se seront mis en ordre de marche. Or, dans une étude BVA, la première femme à apparaître derrière les deux personnalités lepénistes (1ere et 7e) est Martine Aubry, 12e, puis Rachida Dati, 19e. Aucune des deux ne se place dans la perspective de 2027. Dans une étude similaire réalisée par Toluna/Harris Interactive, Ségolène Royal arrive au 13e rang et Élisabeth Borne au 14e rang. Dans le détail, aucun camp – sauf le RN – ne porte son premier ou deuxième choix sur une femme, pour le représenter à la présidentielle. – Contrainte nécessaire -Cette situation “traduit une difficulté pour le monde politique à évoluer sur ces questions quand il n’y a pas de contrainte”, explique à l’AFP Christelle Craplet, directrice Opinion chez BVA. Elle rappelle que la loi sur la parité a permis “une vraie progression” dans les exécutifs locaux. Mais que le choix des chefs de parti et des candidats reste à la main des organisations. “Les partis politiques continuent à reproduire exactement la même organisation du pouvoir malgré 25 ans de loi sur la parité”, reconnaît la sénatrice socialiste Laurence Rossignol. Elle y voit la volonté des hommes de “s’organiser entre eux pour conserver le pouvoir”. “Leur misogynie est un moyen au service de leurs ambitions”, explique-t-elle, ça leur permet de “limiter le nombre de candidats au pouvoir, c’est aussi prosaïque que ça”. Une situation qui “n’est pas propre au monde politique”, observe Christelle Craplet, “les grandes entreprises restent massivement dirigées par des hommes”. “Il ne faut pas s’imaginer que dans ce pays, l’égalité femmes-hommes a abouti”, souffle Laurence Rossignol.- Primaires ?  -“Quand j’ai voulu prendre la tête de la fédération LR de Paris, on m’a fait comprendre que tenir un appareil politique n’était pas une affaire de femmes, +il faut des qualités viriles, quand il faudra négocier, tu n’auras pas les nerfs solides+”, raconte la sénatrice Agnès Evren, se rappelant aussi que son parti réservait les circonscriptions difficiles à gagner aux femmes. Elle dépeint une “dichotomie entre les cadres politiques et les électeurs”, convaincue que “les citoyens sont prêts à avoir une présidente”. De fait, les scrutins où la parité est obligatoire ont montré que les électeurs ne s’attachent pas au genre de leur champion. “Il y a un manque de modèles féminins en politique”, estime Marine Tondelier, “et les endroits où il n’y a que des mecs n’ont jamais donné très envie aux femmes”. Outre le “cas Marine Le Pen” qui a “hérité” du parti de son père “sans avoir à se battre” selon Laurence Rossignol, une exception est souvent citée: la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a gravi seule les échelons, toujours contre l’avis du président Emmanuel Macron qui lui préférait, à chaque étape, un candidat masculin. Mais pour s’aligner sur l’élection reine, si les sondages restent les mêmes, sa meilleure chance serait probablement de passer par une primaire de son camp qui permet à des outsiders d’émerger, comme Valérie Pécresse en 2022. De même pour la dirigeante écologiste. Au centre, à gauche comme à droite cependant, l’organisation d’une telle primaire est loin de faire consensus.Â