World economy likely to avoid recession despite tariffs: IMF chief

The global economy is likely to avoid a recession despite the hit to growth from US President Donald Trump’s tariff rollout, the head of the International Monetary Fund said Thursday.The stop-start US tariff plans have fueled levels of market volatility unseen since the Covid-19 pandemic, and most economists expect the imposition of new import levies will stifle growth and push up inflation, at least in the short term.Trade disruptions “incur costs,” IMF Managing Director Kristalina Georgieva told reporters in Washington on Thursday, adding that the Fund now expects “notable” cuts to growth — but no recession.People live in a world of “sudden and sweeping shifts,” she said, in a nod to the recent market volatility. “It is a call to respond wisely,” she added. Her speech came ahead of next week’s Spring Meetings — a gathering of global financial leaders co-hosted by the IMF and the World Bank in the US capital. Her remarks suggest the IMF will use its upcoming World Economic Report, to be published on Tuesday, to pare back its previous forecast for global growth to hit 3.3 percent in 2025 and 2026. – ‘Perceptions matter’ -Georgieva said the current tariff tensions would likely have three major consequences for the global economy, with smaller advanced economies and most emerging markets likely to be more heavily affected due to their reliance on trade for growth.”First, uncertainty is costly,” she said, adding that it becomes difficult for business to make plans if they do not know how much their inputs will cost in the future. “Second, rising trade barriers hit growth upfront,” she said, noting that “tariffs, like all taxes, raise revenue at the expense of reducing and shifting activity.””Third observation: protectionism erodes productivity over the long run, especially in smaller economies,” she said.Georgieva called on all countries “to put their own houses in order” by — among other things — gradually adjusting their fiscal policies to lower debt levels when necessary, and by maintaining an “agile and credible” monetary policy with a “strong commitment” to central bank independence.”Perceptions matter as much as reality,” she said, calling on world leaders to improve citizens’ perceptions of the economy amid plunging consumer confidence — especially in the United States.- ‘More level playing field’ -Countries should also prioritize tackling internal and external macroeconomic imbalances, Georgieva said.For China, the IMF has recommended to Beijing that it enact policies “to boost chronically low private consumption,” and move the Asian giant away from its current state-supported, export-driven model of growth, she said. The United States, she added, must work to put rapidly rising government debt “on a declining path.”And for the European Union, the focus should remain on improving competitiveness “by deepening the single market,” she said.Georgieva — who leads an organization that has long championed free trade, privatization and more open economies — called on the largest countries to chart a path through the current trade uncertainty. “In trade policy, the goal must be to secure a settlement among the largest players that preserves openness and delivers a more level playing field,” she said. The aim, she added, should be “to restart a global trend toward lower tariff rates while also reducing nontariff barriers and distortions.””We need a more resilient world economy, not a drift to division,” she added. “And, to facilitate the transition, policies must allow private agents time to adjust and deliver.”

Dans le Nord, la lutte antidrones est synonyme de “made in France”

“Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”: près de Lille, l’entreprise MC2 Technologies, spécialisée dans la lutte antidrones, revendique une maîtrise totale de sa production, un avantage dans une Europe “très dépendante des technologies américaines et asiatiques”.”Quand on dit qu’on est souverain dans nos technologies, qu’on maîtrise vraiment toute la chaîne de valeur, c’est une réalité”, assure Nicolas Vellas, cofondateur et président de cette société basée à Villeneuve-d’Ascq (Nord).Associé à Christophe Gaquière, qui était le directeur de sa thèse dans le domaine des hyperfréquences, M. Vellas a créé en 2004 cette entreprise initialement spécialisée dans la microélectronique, et désormais à la pointe de la lutte antidrones, contre lesquels elle développe détecteurs et brouilleurs.Dans ce domaine, l’Europe “a laissé partir des technologies aux Etats-Unis ou en Asie” qu’elle n’aurait pas dû abandonner, et a en conséquence “une forme de dépendance à des fournisseurs américains ou asiatiques”, déplore M. Vellas.Chez MC2, “du composant électronique jusqu’au système, on maîtrise vraiment toute la chaîne de l’informatique, tout ce qui est système embarqué, tout ce qui est mécanique, électronique, hyperfréquence, etc.”, énumère-t-il.”Tout ça est maîtrisé en interne. Et c’est ça qui fait notre force”, assure l’entrepreneur, avant de souligner, dans un sourire: “Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”.- “Bulle de protection” -MC2 Technologies compte près d’une centaine de salariés, contre une quinzaine en 2015. Une expansion rapide qui a déjà obligé la société à déménager plusieurs fois ces dernières années, pour agrandir ses locaux.Ses “fusils” brouilleurs de drones NEROD RF, des armes semblant tout droit sortir d’un épisode de Star Wars, ont été utilisés pour la sécurisation de grands événements tels que le 14-Juillet et les JO de Paris-2024.L’entreprise fabrique aussi de gros équipements comme son MAJES, imposant brouilleur de drones de près de 2 mètres de haut pour plus de 400 kgs, qui peut aussi fonctionner en réseau avec plusieurs unités.De quoi “permettre de générer une bulle de protection de plusieurs kilomètres autour d’un site sensible à défendre” tel qu’un “palais présidentiel, une base militaire, un aéroport, un stade”, selon Alexandre Massonnet, responsable commercial chez MC2.Les technologies anti-drones sont devenues “absolument indispensables”, relève Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri).Trois ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, “le drone est partout, tout le temps, dans tous les domaines et, surtout, le drone est maintenant un outil consommable”, souligne ce chercheur.L’armée française ne compte actuellement que quelques milliers de drones dans ses équipements, quand les Ukrainiens en ont utilisé plus d’un million et demi l’an passé et comptent en utiliser 4,5 millions cette année pour faire face à la Russie.- “Six semaines” de développement -L’explosion de l’usage du drone s’est accompagnée d’une accélération du cycle de développement. “Il y a 15 ou 20 ans”, ces cycles “étaient de plusieurs années”, rappelle Nicolas Vellas. En Ukraine, leur durée est à présent de “six semaines”, selon Léo Péria-Peigné.MC2, qui réalise déjà 85% de ses ventes sur le marché de la défense, se dit prêt à tripler voire quadrupler sa production, et à passer d’un chiffre d’affaires actuel d’environ 15 millions d’euros à 50 millions d’euros, sur fond de la volonté affichée par la France et l’Europe de se réarmer massivement.Mais le développement des dispositifs anti-drones en France est ralenti par un coût bien plus élevé qu’en Russie. Entre ce que produit MC2 Technologies et ce qui peut se faire là-bas, “vous pouvez avoir un facteur 10 sur le coût”, reconnaît Nicolas Vellas.Il y a aussi des contraintes normatives, et la rareté des exercices lors desquels MC2 peut faire tester ses technologies. “Si on veut faire des essais de nos équipements, on doit le faire dans le cadre d’exercices organisés par les autorités régaliennes” telles que l’armée et la police, explique Nicolas Vellas.”En six mois de temps, il n’y a eu qu’une (fenêtre)”, regrette-t-il. “Il aurait fallu en faire dix”.

Dans le Nord, la lutte antidrones est synonyme de “made in France”

“Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”: près de Lille, l’entreprise MC2 Technologies, spécialisée dans la lutte antidrones, revendique une maîtrise totale de sa production, un avantage dans une Europe “très dépendante des technologies américaines et asiatiques”.”Quand on dit qu’on est souverain dans nos technologies, qu’on maîtrise vraiment toute la chaîne de valeur, c’est une réalité”, assure Nicolas Vellas, cofondateur et président de cette société basée à Villeneuve-d’Ascq (Nord).Associé à Christophe Gaquière, qui était le directeur de sa thèse dans le domaine des hyperfréquences, M. Vellas a créé en 2004 cette entreprise initialement spécialisée dans la microélectronique, et désormais à la pointe de la lutte antidrones, contre lesquels elle développe détecteurs et brouilleurs.Dans ce domaine, l’Europe “a laissé partir des technologies aux Etats-Unis ou en Asie” qu’elle n’aurait pas dû abandonner, et a en conséquence “une forme de dépendance à des fournisseurs américains ou asiatiques”, déplore M. Vellas.Chez MC2, “du composant électronique jusqu’au système, on maîtrise vraiment toute la chaîne de l’informatique, tout ce qui est système embarqué, tout ce qui est mécanique, électronique, hyperfréquence, etc.”, énumère-t-il.”Tout ça est maîtrisé en interne. Et c’est ça qui fait notre force”, assure l’entrepreneur, avant de souligner, dans un sourire: “Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”.- “Bulle de protection” -MC2 Technologies compte près d’une centaine de salariés, contre une quinzaine en 2015. Une expansion rapide qui a déjà obligé la société à déménager plusieurs fois ces dernières années, pour agrandir ses locaux.Ses “fusils” brouilleurs de drones NEROD RF, des armes semblant tout droit sortir d’un épisode de Star Wars, ont été utilisés pour la sécurisation de grands événements tels que le 14-Juillet et les JO de Paris-2024.L’entreprise fabrique aussi de gros équipements comme son MAJES, imposant brouilleur de drones de près de 2 mètres de haut pour plus de 400 kgs, qui peut aussi fonctionner en réseau avec plusieurs unités.De quoi “permettre de générer une bulle de protection de plusieurs kilomètres autour d’un site sensible à défendre” tel qu’un “palais présidentiel, une base militaire, un aéroport, un stade”, selon Alexandre Massonnet, responsable commercial chez MC2.Les technologies anti-drones sont devenues “absolument indispensables”, relève Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri).Trois ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, “le drone est partout, tout le temps, dans tous les domaines et, surtout, le drone est maintenant un outil consommable”, souligne ce chercheur.L’armée française ne compte actuellement que quelques milliers de drones dans ses équipements, quand les Ukrainiens en ont utilisé plus d’un million et demi l’an passé et comptent en utiliser 4,5 millions cette année pour faire face à la Russie.- “Six semaines” de développement -L’explosion de l’usage du drone s’est accompagnée d’une accélération du cycle de développement. “Il y a 15 ou 20 ans”, ces cycles “étaient de plusieurs années”, rappelle Nicolas Vellas. En Ukraine, leur durée est à présent de “six semaines”, selon Léo Péria-Peigné.MC2, qui réalise déjà 85% de ses ventes sur le marché de la défense, se dit prêt à tripler voire quadrupler sa production, et à passer d’un chiffre d’affaires actuel d’environ 15 millions d’euros à 50 millions d’euros, sur fond de la volonté affichée par la France et l’Europe de se réarmer massivement.Mais le développement des dispositifs anti-drones en France est ralenti par un coût bien plus élevé qu’en Russie. Entre ce que produit MC2 Technologies et ce qui peut se faire là-bas, “vous pouvez avoir un facteur 10 sur le coût”, reconnaît Nicolas Vellas.Il y a aussi des contraintes normatives, et la rareté des exercices lors desquels MC2 peut faire tester ses technologies. “Si on veut faire des essais de nos équipements, on doit le faire dans le cadre d’exercices organisés par les autorités régaliennes” telles que l’armée et la police, explique Nicolas Vellas.”En six mois de temps, il n’y a eu qu’une (fenêtre)”, regrette-t-il. “Il aurait fallu en faire dix”.

57 killed in Sudan’s Darfur as trapped civilians fear bloodbathThu, 17 Apr 2025 15:14:44 GMT

Clashes between Sudanese paramilitaries and the army have killed at least 57 civilians in the besieged Darfur city of El-Fasher, medical and activist sources said Thursday, with civilians fearing a looming bloodbath as fighters close in.The local resistance committee, a grassroots aid group, said the civilians were killed on Wednesday in clashes following an artillery …

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57 killed in Sudan’s Darfur as trapped civilians fear bloodbath

Clashes between Sudanese paramilitaries and the army have killed at least 57 civilians in the besieged Darfur city of El-Fasher, medical and activist sources said Thursday, with civilians fearing a looming bloodbath as fighters close in.The local resistance committee, a grassroots aid group, said the civilians were killed on Wednesday in clashes following an artillery attack by the paramilitary Rapid Support Forces (RSF), at war with the army since April 2023.The violence came just days after the RSF killed more than 400 people in attacks on El-Fasher, the capital of North Darfur state, as well as nearby displacement camps, according to the United Nations.Mohamed, an aid coordinator who fled to El-Fasher to escape the RSF’s bloody takeover of the nearby famine-hit Zamzam camp on Sunday, said Thursday that the “shelling has not stopped” since.”A hundred shells fall in the city centre every single day,” he told AFP, giving only his first name out of fear for his safety.The United Nations, international leaders and aid groups have long warned of the carnage a full-scale RSF attack would bring on the beleaguered city and its environs, where UNICEF warns that at least 825,000 children are trapped in “hell on earth”.El-Fasher, which the RSF has besieged for nearly a year, is the last major urban stronghold in Darfur still under army control.Following the army’s recapture of the capital Khartoum last month, the paramilitary has redoubled its efforts to seize the city, in an apparent last stand to consolidate its hold on Darfur.The war, which entered its third year on Tuesday, has killed tens of thousands, uprooted 13 million and created what the UN describes as the world’s largest hunger and displacement crises.It has effectively split the country in two, with the army holding the centre, north and east while the RSF controls nearly all of Darfur and, along with its allies, parts of the south.- ‘Nowhere left to go’ -In an earlier statement, the army put Wednesday’s death toll at 62, including 15 children aged three to 10, and said dozens more were wounded.It said it had repelled the “fierce” assault on the city’s east in a coordinated response with “allied armed movements, intelligence services, the police” and volunteer fighters.El-Fasher has been defended in large part by a coalition of army-allied groups known as the Joint Forces, which have for months intercepted RSF supply lines but could see their defences overcome by a full-scale attack.According to experts, the battle for El-Fasher is an existential one for both the RSF and the Joint Forces, who fear renewed mass ethnic violence at the hands of the paramilitaries.The RSF on Sunday announced it had taken full control of the Zamzam displacement camp just south of El-Fasher, which aid sources say had sheltered up to a million people and was the first place famine was declared in Sudan last year.According to the UN’s migration agency, by Monday about 400,000 people had been displaced from Zamzam, from which the RSF appears to be preparing to launch more aggressive attacks on El-Fasher.As of Wednesday, 400 RSF vehicles were positioned inside the camp, according to satellite imagery analysed by Yale University’s Humanitarian Research Lab, which has warned of an “imminent large-scale assault” on El-Fasher.The United Nations has warned that many of Zamzam’s residents remain trapped inside the camp, prevented from fleeing by the RSF.Mohamed, the aid coordinator who survived the attack, was shot in the leg in the fighting and carried to El-Fasher two days later.With nearly all of the city’s health facilities shut down, he is being treated — along with hundreds more he says arrived with similar injuries — in private homes with meagre supplies.”If the attack on El-Fasher happens, we will have nothing to do but shelter in these homes, we have nowhere left to go.””We will end up like our brothers and sisters in Zamzam,” he said, recalling “the sight of the bodies we left behind as we fled”.

Le PDG de Nvidia à Pékin alors que la guerre commerciale menace les ventes

Le PDG de Nvidia, leader mondial des puces électroniques pour l’intelligence artificielle, a rencontré jeudi à Pékin des responsables chinois, selon les médias d’État, en pleine guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, et après que le gouvernement américain a limité l’exportation de certaines puces.Jensen Huang a rencontré le vice-premier ministre He Lifeng et lui a dit apprécier “le potentiel de l’économie chinoise”, selon l’agence de presse officielle Xinhua. Le patron de Nvidia a aussi déclaré vouloir “continuer à être très présent sur le marché chinois” et “à jouer un rôle positif dans la promotion de la coopération commerciale entre les États-Unis et la Chine”, selon Xinhua. La Chine “a toujours été un terrain fertile pour les entreprises étrangères qui souhaitent investir et commercer”, a répondu le vice-premier ministre. “Nous invitons davantage d’entreprises américaines telles que Nvidia à s’implanter durablement sur le marché chinois”, a-t-il ajouté, selon Xinhua. Le PDG de Nvidia avait auparavant rencontré le directeur du Conseil chinois pour la promotion du commerce international, Ren Hongbin, à qui il a déclaré que “la Chine est un marché très important” pour sa société, selon la chaîne de télévision publique CCTV. En 2024, Nvidia a réalisé 17 milliards de dollars de ventes en Chine, soit 13% de son chiffre d’affaires mondial.La société, qui est l’une des plus grosses capitalisations boursières mondiales, a indiqué plus tôt cette semaine qu’elle prévoyait une charge exceptionnelle de 5,5 milliards de dollars ce trimestre en raison d’une nouvelle exigence de licence américaine sur les processeurs graphiques avec des largeurs de bande similaires au H20, la principale puce que Nvidia pouvait légalement vendre en Chine. Mercredi, l’action de Nvidia a chuté de presque 7% à Wall Street.Depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier, Washington a imposé de nouveaux droits de douane allant jusqu’à 145% sur les importations chinoises. Pékin a riposté en imposant des taxes de 125% sur les produits américains.Sous la présidence de Joe Biden, le prédécesseur de Donald Trump, Washington avait déjà restreint les exportations vers la Chine des puces les plus sophistiquées de Nvidia, conçus pour alimenter les modèles d’IA haut de gamme.

Le PDG de Nvidia à Pékin alors que la guerre commerciale menace les ventes

Le PDG de Nvidia, leader mondial des puces électroniques pour l’intelligence artificielle, a rencontré jeudi à Pékin des responsables chinois, selon les médias d’État, en pleine guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, et après que le gouvernement américain a limité l’exportation de certaines puces.Jensen Huang a rencontré le vice-premier ministre He Lifeng et lui a dit apprécier “le potentiel de l’économie chinoise”, selon l’agence de presse officielle Xinhua. Le patron de Nvidia a aussi déclaré vouloir “continuer à être très présent sur le marché chinois” et “à jouer un rôle positif dans la promotion de la coopération commerciale entre les États-Unis et la Chine”, selon Xinhua. La Chine “a toujours été un terrain fertile pour les entreprises étrangères qui souhaitent investir et commercer”, a répondu le vice-premier ministre. “Nous invitons davantage d’entreprises américaines telles que Nvidia à s’implanter durablement sur le marché chinois”, a-t-il ajouté, selon Xinhua. Le PDG de Nvidia avait auparavant rencontré le directeur du Conseil chinois pour la promotion du commerce international, Ren Hongbin, à qui il a déclaré que “la Chine est un marché très important” pour sa société, selon la chaîne de télévision publique CCTV. En 2024, Nvidia a réalisé 17 milliards de dollars de ventes en Chine, soit 13% de son chiffre d’affaires mondial.La société, qui est l’une des plus grosses capitalisations boursières mondiales, a indiqué plus tôt cette semaine qu’elle prévoyait une charge exceptionnelle de 5,5 milliards de dollars ce trimestre en raison d’une nouvelle exigence de licence américaine sur les processeurs graphiques avec des largeurs de bande similaires au H20, la principale puce que Nvidia pouvait légalement vendre en Chine. Mercredi, l’action de Nvidia a chuté de presque 7% à Wall Street.Depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier, Washington a imposé de nouveaux droits de douane allant jusqu’à 145% sur les importations chinoises. Pékin a riposté en imposant des taxes de 125% sur les produits américains.Sous la présidence de Joe Biden, le prédécesseur de Donald Trump, Washington avait déjà restreint les exportations vers la Chine des puces les plus sophistiquées de Nvidia, conçus pour alimenter les modèles d’IA haut de gamme.

Trump attaque le président de la Fed, “trop lent” à baisser les taux

Le président des Etats-Unis Donald Trump s’en est pris de nouveau jeudi au président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, qu’il a jugé “trop lent” à baisser les taux d’intérêt de l’institution.”Il est plus que temps que le mandat de Powell se termine”, a écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social, alors que le second mandat du président de la Fed doit s’achever en mai 2026.Ce dernier aurait “dû baisser les taux d’intérêt depuis longtemps déjà, comme la BCE”, la Banque centrale européenne, a ajouté le président américain, en encourageant M. Powell à “le faire maintenant”.Les responsables de la BCE, qui se réunissent toutes les six semaines, viennent de s’accorder sur une baisse de 0,25 point des taux directeurs pour renforcer l’économie de la zone euro. Sa présidente Christine Lagarde a dit jeudi que la BCE devait “faire face à l’imprévisible” et se montrer “agile”, jugeant impossible de s’engager à l’avance sur une trajectoire de taux dans le contexte incertain de guerre commerciale menée par les Etats-Unis.Elle a aussi affiché sa solidarité avec son homologue de la banque centrale américaine, pour qui elle a dit avoir “beaucoup de respect”.- Inflation -Les droits de douane voulus par M. Trump placent la Réserve fédérale face à une situation “compliquée”, avait déclaré mercredi M. Powell, en estimant que ces surtaxes allaient “très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l’inflation”.”Les prix du pétrole sont en baisse, le montant des courses (même les Å“ufs!) aussi, et les Etats-Unis s’enrichissent grâce aux droits de douane”, a répondu tôt jeudi M. Trump, pour qui le patron de la Fed “est toujours trop lent et a toujours tort”.Le dirigeant républicain avait déjà exhorté le 4 avril M. Powell à baisser les taux d’intérêt, estimant alors que ce serait “le moment parfait”.La Fed a maintenu ses principaux taux stables, entre 4,25% et 4,50%, depuis le début de l’année.La baisse du pétrole a freiné l’inflation en mars, avec l’indice des prix à la consommation qui a reculé de 0,1%, après une hausse de 0,2% en février. L’indice a été tiré vers le bas par la baisse des prix à la pompe: -6,3% sur un mois et -9,8% sur un an. Cela a conforté la Maison Blanche dans sa politique douanière, alors que les économistes prévoient un regain d’inflation dû aux nouveaux droits de douane mis en place par Donald Trump.Or, en mars, les surtaxes sur les produits importés aux Etats-Unis n’étaient pas toutes entrées en vigueur. Depuis, et malgré de spectaculaires revirements, les Etats-Unis frappent les produits étrangers de 10% de droits de douane additionnels, et ceux en provenance de Chine d’une surtaxe punitive de 145%.- Agence indépendante -Donald Trump a nommé Jerome Powell à la tête de la Fed lors de son premier mandat, en 2018, mais l’accuse aujourd’hui de politiser la banque centrale américaine.Il a été reconduit à la tête de la Fed en 2021 par Joe Biden pour un second mandat.En août dernier, en pleine campagne électorale, Donald Trump avait menacé l’indépendance de l’agence, suggérant que la Maison Blanche pourrait avoir son mot à dire concernant la politique monétaire. Le président américain n’a pas le pouvoir de limoger directement les patrons de la Fed. Pour tenter de destituer Jerome Powell, Donald Trump devrait entamer une longue procédure et prouver que ce dernier a commis une faute grave. S’il n’est pas rare que présidents américains et patrons de la Fed s’opposent sur la politique monétaire à suivre, toute tentative de démettre Jerome Powell de ses fonctions serait du jamais-vu dans l’histoire américaine contemporaine.L’intéressé a déclaré début avril avoir l’intention de “rester en poste jusqu’à la fin de (son) mandat” en 2026. 

Le pape, en sortie à Rome, dit vivre Pâques “comme il peut”

“Je vis (Pâques) comme je peux”, a déclaré jeudi le pape François, convalescent et toujours affaibli après une grave pneumonie, en marge d’une visite dans une prison du centre de Rome.Interrogé par les journalistes à travers la fenêtre de sa traditionnelle Fiat 500 sur la manière dont il vivait cette année Pâques, que célèbreront dimanche les chrétiens du monde entier, le pape de 88 ans a répondu d’une voix essoufflée: “Je le vis comme je peux.””Chaque fois que j’entre dans ces lieux, je me demande: pourquoi eux et pas moi?”, a-t-il ajouté en arrivant à la prison Regina Coeli, la plus grande de la capitale italienne, à l’occasion du Jeudi saint.François, sensible à l’univers carcéral, est resté une trentaine de minutes dans cette maison d’arrêt délabrée et surpeuplée située dans le quartier touristique de Trastevere. Accueilli par des cris et des applaudissements nourris, le pape, en fauteuil roulant mais sans canules nasales à oxygène, y a salué un par un quelque 70 détenus de différentes nationalités qui lui ont serré et embrassé la main et remis des cadeaux ou des intentions de prière, selon des images diffusées par le Vatican.Contrairement aux années précédentes, le jésuite argentin – censé en théorie observer un strict repos de deux mois, sans activités publiques – ne s’est pas livré au traditionnel rite du lavement des pieds, qui commémore le geste du Christ pour les apôtres. “Cette année, je ne peux pas le faire, mais je peux et je veux être près de vous. Je prie pour vous et vos familles”, a déclaré le pape.Depuis son élection en 2013, François effectue cette célébration en dehors du Vatican, dans des centres de détention pour mafieux repentis, pour femmes ou pour mineurs, auprès de malades ou de personnes marginalisées.Dans la tradition chrétienne, le Jeudi saint commémore le dernier repas du Christ (la Cène) avec ses 12 apôtres. Il s’agit d’un temps fort de la Semaine sainte, qui fait mémoire des derniers jours du Christ avant sa résurrection à Pâques.Rentré au Vatican le 23 mars après 38 jours d’hospitalisation pour une double pneumonie ayant menacé sa vie, François, dont l’état de santé s’améliore mais reste fragile, a progressivement repris les apparitions publiques ces derniers jours.Il ne présidera toutefois pas la veillée pascale samedi soir ni la messe du dimanche de Pâques au Vatican, qui ont été déléguées à des cardinaux.