Le plus gros incendie de l’été fait un mort et neuf blessés dans l’Aude

Avec ses flammes gigantesques incontrôlables, le plus gros incendie de l’été en France a déjà parcouru plus de 12.000 hectares de végétation sur quinze communes de l’Aude, où il a fait un mort, un blessé grave et un disparu.Surplombant le front de l’incendie, à Fontjoncouse, un photographe de l’AFP a pu voir le feu progresser très rapidement dans une fumée opaque, alors que de hautes flammes attisées par le vent rongeaient les crêtes du paysage vallonné du massif des Corbières, où de nombreux autres foyers continuent de brûler la pinède et la végétation rase.”L’incendie est toujours très actif et la situation est toujours défavorable” en raison de la sécheresse, de la chaleur et du vent fort, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture de l’Aude, Lucie Roesch. Le Premier ministre, François Bayrou, a prévu de se rendre sur place dans l’après-midi, ainsi que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur. Sur X, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a salué “la mobilisation totale des soldats du feu et des forces de secours qui Å“uvrent sans relâche”.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une habitante a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, tandis qu’un hélicoptère charge de l’eau dans la rivière en contrebas du village et la largue quelques kilomètres plus loin, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de la sexagénaire décédée qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui. “Je relativise, je n’ai que des dégâts matériels”, dit-il à l’AFP à propos de sa maison miraculeusement épargnée, après que les flammes sont passées au-dessus ne brûlant que le jardin.Dans cette commune située à 30 km de Narbonne, la famille d’un autre habitant est sans nouvelles de lui, a précisé Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne, qui a fait état également de neuf blessés, dont un grave : un civil grièvement brûlé se trouve en urgence absolue mais ses jours ne sont plus en danger à l’hôpital de Montpellier et un autre a été hospitalisé à Narbonne, tandis que sept sapeurs pompiers ont été intoxiqués par les fumées.Depuis son déclenchement, pour une raison encore indéterminée, peu après 16H00 mardi à Ribaute, le feu a parcouru 12.000 hectares de garrigue et de résineux sur quinze communes impactées, détruit ou endommagé 25 habitations ainsi que 35 véhicules, selon un bilan encore provisoire qui ne précise pas encore la superficie brûlée.- Dispositif aérien -Interrompues pour la nuit, les rotations de quatre Canadair, trois Dash, un avion d’investigation Beechcraft, deux hélicoptères et deux petits appareils Air Tractor ont repris, selon la sécurité civile. Des moyens aériens qui doivent être renforcés dans la matinée avec la mobilisation de la totalité du dispositif national de neuf Canadair et cinq Dash, a déclaré à l’AFP Lucie Roesch. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet, de 2.000 pompiers, appuyés par 500 engins au sol, est mobilisé. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.Dans les villages de Lagrasse, Fabrezan, Tournissan, Coustouge, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, la solidarité s’est organisée dès mardi soir, des salles communales ont accueilli les personnes évacuées ou des sinistrés. – Autoroute fermée -L’autoroute A9 qui longe le littoral méditerranéen entre la France et l’Espagne a été fermée dans les deux sens entre Narbonne et Perpignan ainsi que de nombreuses routes départementales encadrant l’ensemble du secteur concerné par l’incendie, devenu extrêmement difficile d’accès.Plus de 2.500 foyers sont toujours privés d’électricité et il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leurs domiciles, a prévenu la préfecture.Les efforts des pompiers se concentrent sur le village de Roquefort-des-Corbières que le feu a atteint avant l’aube mercredi, mais ils ont réussi à l’empêcher de rejoindre l’autoroute. De l’autre côté de l’A9, deux campings avaient été évacués par précaution dans la commune touristique de La Palme. “L’attaque se fait sur ce secteur”, a expliqué la secrétaire générale de la préfecture, précisant que les soldats du feu allaient encore “traiter toutes les réactivations régulières” de l’incendie.Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département a été placé en vigilance rouge aux feux de forêt, avec un risque “très élevé” d’incendie. Depuis juin, plusieurs incendies ont eu lieu dans l’Aude mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, aux portes de Marseille, et dans l’Hérault, notamment. En France, quelque 24.000 hectares ont brûlé depuis le début de l’année, selon les portails EFFIS et GWIS du service européen Copernicus, dont les données s’arrêtent au 5 août. C’est plus que la moyenne 2006-2024, mais en dessous de la moyenne 2012-2024. En termes de surface brûlée, 2025 reste pour l’instant encore loin derrière les années record 2022 et 2019.

Au Turkménistan, l’heure de refermer les polluantes “portes de l’Enfer”

Au coeur des sables du Karakoum au Turkménistan, de timides langues de feu lèchent les parois des “portes de l’Enfer”. Après un demi-siècle de combustion, le cratère de Darvaza qui rejette du méthane, gaz accélérant le réchauffement climatique, doit enfin être éteint.”Nous avons décidé de venir ici avec mon mari après avoir vu des photos impressionnantes des flammes de Darvaza sur Internet”, raconte à l’AFP Irina, touriste originaire d’Achkhabad, capitale de ce pays reclus.Mais après cinq heures de voiture sur une route défoncée à travers le désert pour arriver au cratère à mi-chemin entre la capitale et la troisième ville turkmène, Dachogouz, le spectacle est tout autre.”Je suis un peu déçue”, reconnaît la trentenaire.Devant elle, des flammèches ont remplacé le brasier dans ce cratère de 70 mètres de diamètre et 20 de profondeur.D’après de rares rapports scientifiques, la part de Darvaza dans les immenses rejets de méthane du Turkménistan reste marginale, mais ce cratère est le symbole d’une catastrophe environnementale.Si les autorités turkmènes verrouillent toute information, des satellites ont révélé que le Turkménistan détenait en 2024 le record du monde du nombre de super-émissions de méthane (ou fuites massives), d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE).Bien plus réchauffant que le CO2, le méthane est responsable d’environ 30% du réchauffement planétaire depuis la révolution industrielle, selon les chercheurs, tandis que les Etats-Unis et la Chine restent les plus gros émetteurs en volume.- “Longue combustion” -Le Turkménistan le promet : ces “portes de l’Enfer”, renommées en “lueurs du Karakoum”, vont bientôt disparaître.En 2022, le tout-puissant dirigeant Gourbangouly Berdymoukhamedov avait ordonné d’éteindre le cratère, car ces “énormes quantités de gaz ont un impact négatif sur l’environnement et la santé des populations environnantes”.Dans ce pays à l’économie tenue à bout de bras par ses immenses réserves gazières, cette décision est aussi d’ordre budgétaire.”De précieuses matières premières sont perdues. Leur exportation pourrait générer des profits importants et contribuer au bien-être de notre population”, avait déclaré le chef d’Etat, connu pour son culte de la personnalité.Au Turkménistan, un des pays les plus fermés au monde où les souhaits de M. Berdymoukhamedov sont des ordres, les scientifiques ont dû trouver la parade.”L’intensité de la combustion non-organisée du cratère a été divisée par plus de trois”, s’est félicitée en juin Turkmengaz, entreprise étatique qui assure avoir “réussi à contrôler l’alimentation en gaz, augmenter significativement l’extraction de gaz et diminuer l’intensité” du brasier.Mais les travaux sont compliqués par la particularité géologique du désert, a indiqué à l’AFP un spécialiste de Turkmengaz, sous couvert d’anonymat.”Les gisements (d’hydrocarbures) du Karakoum se caractérisent par la présence d’un grand nombre de couches minces, intercalées avec des couches denses contenant de l’eau”, résume-t-il.Au lieu d’avoir une grande poche gazière qui s’épuiserait, “la longue combustion du cratère s’explique par l’interaction de ces couches” multiples, détaille-t-il.”Dès que l’intensité du flux de gaz dans le cratère diminuera, il sera possible d’isoler la surface du cratère, éliminant ainsi complètement les émissions incontrôlées de gaz dans l’atmosphère”, estime le collaborateur de Turkmengaz.Impossible cependant de visiter les installations de Turkmengaz sans de multiples autorisations non reçues par l’AFP. Quant aux rares données communiquées par autorités, elles sont généralement invérifiables.- Tourisme menacé -Les “portes de l’Enfer” se sont ouvertes en 1971, quand des géologues soviétiques étudiant les riches sous-sols du Karakoum, désert aussi grand que l’Allemagne, ont percé accidentellement une poche de gaz.”La plateforme de forage s’est effondrée sous terre. La libération incontrôlée de gaz menaçait d”intoxiquer la population et les animaux”, explique à l’AFP Anatoly Bouchmakine, scientifique turkmène de 90 ans.”Les géologues ont décidé d’y mettre le feu, espérant qu’il s’éteindrait rapidement. Mais le cratère brûle toujours”, poursuit M. Bouchmakine, pour qui cet incident a au moins “permis aux scientifiques d’évaluer très précisément les perspectives gazières dans cette zone”.Mais fermer Darvaza risque de mettre à mal l’embryonnaire tourisme local.Ce pays recouvert par les sables ne compte presque aucune attraction touristique et souffre de la comparaison avec les pays voisins.Et pour la poignée d’étrangers ayant réussi à obtenir un visa pour visiter ce pays fermé sous étroite surveillance, ce lieu est en tête de liste.”Ce n’est un secret pour personne que la plupart des touristes étrangers viennent au Turkménistan pour admirer ce miracle”, dit à l’AFP Ovez Mouradov, employé d’une agence locale de voyages.”Si Darvaza cesse complètement de brûler, de nombreuses agences de voyages perdront des revenus”.

Natural disasters caused $135 bn in economic losses in first half of 2025: Swiss Re

Natural disasters caused $135 billion in economic losses globally in the first half of 2025, fuelled by the Los Angeles wildfires, reinsurer Swiss Re said Wednesday.Swiss Re, which serves as an insurer of insurance companies, said first half losses were up from the $123 billion in the first half of 2024.The Zurich-based reinsurance giant estimated that of this year’s first half losses, $80 billion had been insured — almost double the 10-year average, in 2025 prices.The Los Angeles blazes in January constitute the largest-ever insured wildfire loss event by far, reaching an estimated $40 billion, said Swiss Re.It said the “exceptional loss severity” of the fires was down to prolonged winds, a lack of rainfall and “some of the densest concentration of high-value single-family residential property in the US”.Swiss Re said losses from wildfires had risen sharply over the past decade due to rising temperatures, more frequent droughts and changing rainfall patterns — plus greater suburban sprawl and high-value asset concentration.”Most fire losses originate in the US and particularly in California, where expansion in hazardous regions has been high,” it said.Before 2015, wildfire-related insured losses made up around one percent of all natural catastrophe claims, but now account for seven percent.- Hurricane season approaching -Insured losses from severe thunderstorms amounted to $31 billion in the first half of 2025.The second half of the year is usually more costly for insurers due to damage during the North Atlantic hurricane season. If current loss trends continue, global insured losses from natural catastrophes in 2025 could exceed the Swiss Re Institute’s projections of $150 billion. “The strongest lever to increase the resilience and safety of communities is to double down on mitigation and adaptation. It’s here that everyone can help reduce losses before they occur,” said Swiss Re’s group chief economist Jerome Haegeli.”While mitigation and adaptation measures come at a price, our research shows that, for example, flood protection measures such as dykes, dams and flood gates are up to 10 times more cost-effective than rebuilding.”The March earthquake in Myanmar figured among the major natural disasters in the first six months of the year, with the tremors felt in neighbouring Thailand, India, and China.In Thailand alone, insured losses reached $1.5 billion.Overall, while natural disasters caused $135 billion in economic losses in the first half of 2025, man-made disasters — which include industrial accidents — caused another $8 billion in losses, of which $7 billion were insured losses.

Natural disasters caused $135 bn in economic losses in first half of 2025: Swiss Re

Natural disasters caused $135 billion in economic losses globally in the first half of 2025, fuelled by the Los Angeles wildfires, reinsurer Swiss Re said Wednesday.Swiss Re, which serves as an insurer of insurance companies, said first half losses were up from the $123 billion in the first half of 2024.The Zurich-based reinsurance giant estimated that of this year’s first half losses, $80 billion had been insured — almost double the 10-year average, in 2025 prices.The Los Angeles blazes in January constitute the largest-ever insured wildfire loss event by far, reaching an estimated $40 billion, said Swiss Re.It said the “exceptional loss severity” of the fires was down to prolonged winds, a lack of rainfall and “some of the densest concentration of high-value single-family residential property in the US”.Swiss Re said losses from wildfires had risen sharply over the past decade due to rising temperatures, more frequent droughts and changing rainfall patterns — plus greater suburban sprawl and high-value asset concentration.”Most fire losses originate in the US and particularly in California, where expansion in hazardous regions has been high,” it said.Before 2015, wildfire-related insured losses made up around one percent of all natural catastrophe claims, but now account for seven percent.- Hurricane season approaching -Insured losses from severe thunderstorms amounted to $31 billion in the first half of 2025.The second half of the year is usually more costly for insurers due to damage during the North Atlantic hurricane season. If current loss trends continue, global insured losses from natural catastrophes in 2025 could exceed the Swiss Re Institute’s projections of $150 billion. “The strongest lever to increase the resilience and safety of communities is to double down on mitigation and adaptation. It’s here that everyone can help reduce losses before they occur,” said Swiss Re’s group chief economist Jerome Haegeli.”While mitigation and adaptation measures come at a price, our research shows that, for example, flood protection measures such as dykes, dams and flood gates are up to 10 times more cost-effective than rebuilding.”The March earthquake in Myanmar figured among the major natural disasters in the first six months of the year, with the tremors felt in neighbouring Thailand, India, and China.In Thailand alone, insured losses reached $1.5 billion.Overall, while natural disasters caused $135 billion in economic losses in the first half of 2025, man-made disasters — which include industrial accidents — caused another $8 billion in losses, of which $7 billion were insured losses.

Putin meets US envoy Witkoff ahead of sanctions deadline

Russian President Vladimir Putin met US envoy Steve Witkoff in Moscow on Wednesday, the Kremlin said, two days ahead of a deadline imposed by US President Donald Trump on Moscow to halt its Ukraine offensive or face fresh sanctions.Trump, who had boasted he could end the conflict within 24 hours of taking office, has given Russia until Friday to make progress towards peace or face new penalties.But three rounds of Russia-Ukraine peace talks in Istanbul have failed to make headway on a ceasefire, with the two sides far apart.Russia has escalated drone and missile attacks against its pro-Western neighbour to a record high and accelerated its advance on the ground.The Kremlin published video of Putin shaking hands with Witkoff in the Kremlin before the talks. But it provided no further details.Ahead of the meeting, Ukrainian President Volodymyr Zelensky urged Washington to up its pressure on Moscow to agree to a ceasefire.- Sanctions threat -The White House has not outlined specific actions it would take against Russia, but Trump has previously threatened to impose “secondary tariffs” targeting Russia’s key trade partners, such as China and India.The move would aim to stifle Russian exports, but would risk significant international disruption.Trump said Tuesday that he would await the outcome of the Moscow talks before moving ordering any economic retaliation. “We’re going to see what happens,” he told reporters. “We’ll make that determination at that time.”Without explicitly naming Trump, the Kremlin on Tuesday slammed “threats” to hike tariffs on Russia’s trading parters as “illegitimate”.Russia’s more than three-year campaign on Ukraine has killed tens of thousands of people, destroyed swathes of the country and forced millions to flee their homes.Moscow has demanded that Ukraine cede more territory and renounce Western support if it wants the fighting to stop.Kyiv is calling for an immediate ceasefire, and Zelensky last week urged his allies to push for “regime change” in Moscow.”It is very important to strengthen all the levers in the arsenal of the United States, Europe, and the G7 so that a ceasefire truly comes into effect immediately. Ukraine sees the political will, appreciates the efforts of our partners, of America, and of everyone who is helping,” Zelensky wrote on social media on Wednesday after Witkoff landed in the Russian capital.- Nuclear rhetoric -Trump has increasingly voiced frustration with Putin in recent weeks over Russia’s unrelenting offensive.Russia fired a record number of long-range drones at Ukraine in July, AFP analysis of data from Kyiv’s air force showed.Its troops have also accelerated their advance on the ground and pushed into parts of Ukraine that Russia has not claimed to have annexed.Ukrainian officials reported Wednesday at least two people were killed and 10 others wounded in Russian night shelling of a holiday camp in the southern Zaporizhzhia region.When reporters asked Trump on Monday what Witkoff’s message would be to Moscow, and if there was anything Russia could do to avoid sanctions, Trump replied: “Yeah, get a deal where people stop getting killed.”Kremlin spokesman Dmitry Peskov said Monday it considered the talks with Witkoff to be “important, substantial and helpful” and valued US efforts to end the conflict.The visit comes with tensions running high between Moscow and Washington.Trump said he had deployed two nuclear submarines following an online row with former Russian president Dmitry Medvedev were now “in the region.”Trump has not said whether he meant nuclear-powered or nuclear-armed submarines. He also did not elaborate on the exact deployment locations, which are kept secret by the US military.Russia, in its first comments on the deployment, urged “caution” Monday.Moscow then said it was ending a self-imposed moratorium on nuclear-capable intermediate-range missiles, suggesting it could deploy such weapons in response to what it alleged were similar US deployments within striking distance of Russia.

L’historien conservateur Karol Nawrocki investi président de la Pologne

L’historien conservateur Karol Nawrocki, 42 ans, a été investi mercredi nouveau président de la Pologne, ses premières déclarations présageant une cohabitation difficile avec le gouvernement pro-européen de Donald Tusk. Dans la matinée, le nouveau chef de l’Etat a prêté serment devant les deux chambres du Parlement réunies en session extraordinaire.Dans son discours d’inauguration, il a promis d’être “la voix du peuple polonais”, de “ceux qui veulent une Pologne souveraine”.Il a critiqué le gouvernement de Donald Tusk estimant que les élections qu’il a remportées ont envoyé “un message fort” à toute la classe politique et “indiqué qu’il n’est plus possible de gouverner de cette manière”.M. Nawrocki s’est prononcé pour “la Pologne qui est dans l’Union européenne, mais qui n’est pas l’Union européenne et qui est et restera la Pologne”.”Nous devons combattre ceux qui poussent la Nation vers le déclin et la dégradation”, a-t-il déclaré, citant Ignacy Paderewski, un Premier ministre polonais du début du XXe siècle.Il a également souligné l’importance de l’alliance de la Pologne avec les Etats-Unis et a promis que son pays jouerait un rôle actif dans l’Otan.Le nouveau président a annoncé une série d’initiatives législatives, notamment dans le domaine économique permettant de “réveiller les aspirations du peuple polonais”. Lors de l’inauguration, quelques milliers de personnes venues de tout le pays se sont rassemblées devant le Parlement pour exprimer leur soutien au nouveau président. “Il ne rampe pas devant Bruxelles”, a déclaré à l’AFP Jan Smolinski, 75 ans, un mineur retraité, ajoutant: “C’est un vrai Polonais, de chair et de sang”. Marietta Borcz, une assistante dentaire de 57 ans, a déclaré que c’était “important” pour elle que Nawrocki “soit catholique et qu’il défende les valeurs chrétiennes”.M. Nawrocki, un historien de formation soutenu par le principal parti d’opposition, Droit et Justice (PiS, nationaliste), a remporté à une courte majorité le scrutin présidentiel du 1er juin.Il a battu le pro-européen Rafal Trzaskowski, un revers grave pour la coalition pro-UE en place depuis bientôt deux ans, et qui confirme la forte polarisation politique dans ce pays membre de l’Otan et de l’UE, voisin et grand soutien de l’Ukraine face à l’agression russe.- Entre compétition et confrontation -Elu pour un mandat de cinq ans, le chef de l’Etat exerce en Pologne principalement une influence sur la politique étrangère et de défense – il est le chef des forces armées -, mais dispose aussi du droit à des initiatives législatives et au véto sur les textes adoptés au Parlement.M. Nawrocki remplace à la présidence le conservateur Andrzej Duda, arrivé au terme de son deuxième mandat, avec qui le gouvernement pro-UE était déjà en désaccord sur nombre de sujets aussi importants que le respect de l’Etat de droit ou la libéralisation de l’avortement.La nouvelle cohabitation évoluera entre compétition et confrontation, estiment les analystes, et les principaux acteurs en sont parfaitement conscients, à deux ans des prochaines élections législatives.”Je ne doute pas que M. Nawrocki (…) fera tout pour nous taquiner”, a déclaré récemment le Premier ministre Donald Tusk.Et de prévenir qu’il ne le laisserait pas “démolir politiquement” son gouvernement de coalition quadripartite, parfois turbulente.Mercredi, il a rappelé dans un message sur X qu’il avait déjà travaillé en tant que Premier ministre avec trois présidents et indiqué que “nous allons nous en sortir” avec M. Nawrocki.De son côté, Karol Nawrocki a à plusieurs reprises dit considérer le gouvernement en place comme “le pire de l’histoire” de la Pologne démocratique.- “La Pologne et les Polonais d’abord” -Novice en politique et en relations internationales, M. Nawrocki est un admirateur de Donald Trump, qu’il a rencontré brièvement à la Maison Blanche peu avant le premier tour du scrutin. Pendant sa campagne, il s’est notamment opposé à l’idée d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan, et a reproché à Kiev de ne pas avoir “fait preuve de gratitude pour ce que les Polonais ont fait”.Avec son slogan “La Pologne d’abord, les Polonais d’abord”, il a ciblé le million de réfugiés ukrainiens vivant dans le pays.Jeudi dernier, M. Nawrocki s’est pourtant entretenu au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’est déclaré “reconnaissant” d’avoir entendu “l’assurance d’un soutien continu à l’Ukraine”.

L’émissaire de Trump reçu par Poutine pour des discussions de la dernière chance sur l’Ukraine

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a été reçu mercredi à Moscou par le président russe Vladimir Poutine, quelques jours avant l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain pour que la Russie arrête son offensive en Ukraine.Le dirigeant russe et l’émissaire américain se sont serré chaleureusement la main, d’un air souriant, au début de leur rencontre dans une somptueuse salle du Kremlin, selon les images diffusées par le service de presse de la présidence russe.A son arrivée à Moscou, M. Witkoff a déjà été accueilli par le représentant spécial du président Kirill Dmitriev, selon l’agence officielle russe Tass.M. Witkoff, qui est l’homme de main de Donald Trump pour les “missions de paix”, a déjà rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n’a amené le président russe à changer de cap.Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev.Le dirigeant américain a donné la semaine dernière dix jours, soit jusqu’à vendredi, à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.Donald Trump a notamment menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, comme la Chine et l’Inde.Interrogé mardi à la Maison Blanche pour savoir s’il allait imposer des surtaxes de 100%, il a dit n’avoir “jamais parlé de pourcentage mais nous allons faire beaucoup de choses dans ce sens”.”Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous verrons ce qui se passera. Nous prendrons cette décision à ce moment-là”, a-t-il déclaré.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, lui, exhorté mercredi à “renforcer tous les leviers dont disposent les États-Unis, l’Europe et le G7” contre la Russie, peu après l’arrivée de M. Witkoff à Moscou.Il avait déjà annoncé mardi avoir évoqué les sanctions contre Moscou et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump, mentionnant un “projet d’accord sur les drones”.Donald Trump exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard de Vladimir Poutine.Aux journalistes qui lui demandaient lundi quel serait le message de M. Witkoff à Moscou et s’il y avait un moyen pour la Russie d’éviter les sanctions, il a répondu: “Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués”.Le Kremlin a dénoncé pour sa part des menaces jugées “illégitimes”.- Achat d’armes pour l’Ukraine -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit.En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l’aube dans la région de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, selon les autorités militaires régionales.De l’autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l’interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi.Pour renforcer les défenses de l’Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d’acheter des armes provenant de réserves américaines.Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d’une aide militaire d’une valeur totale de 500 millions de dollars, comprenant des systèmes de défense aérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées.”L’Ukraine ne se bat pas seulement pour sa propre sécurité, mais elle se bat aussi pour la nôtre”, a souligné le ministre de la Défense suédois Pal Jonson, lors d’une conférence de presse.Le président américain avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l’Otan Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes avancés Patriot, afin de les envoyer en Ukraine.Lundi soir, les Pays-Bas ont annoncé faire un don de 500 millions d’euros dans le cadre de cette initiative, baptisée “PURL” (“liste des besoins priorisés de l’Ukraine”).Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu temporaire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées.La Russie exige que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.

L’émissaire de Trump reçu par Poutine pour des discussions de la dernière chance sur l’Ukraine

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a été reçu mercredi à Moscou par le président russe Vladimir Poutine, quelques jours avant l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain pour que la Russie arrête son offensive en Ukraine.Le dirigeant russe et l’émissaire américain se sont serré chaleureusement la main, d’un air souriant, au début de leur rencontre dans une somptueuse salle du Kremlin, selon les images diffusées par le service de presse de la présidence russe.A son arrivée à Moscou, M. Witkoff a déjà été accueilli par le représentant spécial du président Kirill Dmitriev, selon l’agence officielle russe Tass.M. Witkoff, qui est l’homme de main de Donald Trump pour les “missions de paix”, a déjà rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n’a amené le président russe à changer de cap.Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev.Le dirigeant américain a donné la semaine dernière dix jours, soit jusqu’à vendredi, à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.Donald Trump a notamment menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, comme la Chine et l’Inde.Interrogé mardi à la Maison Blanche pour savoir s’il allait imposer des surtaxes de 100%, il a dit n’avoir “jamais parlé de pourcentage mais nous allons faire beaucoup de choses dans ce sens”.”Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous verrons ce qui se passera. Nous prendrons cette décision à ce moment-là”, a-t-il déclaré.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, lui, exhorté mercredi à “renforcer tous les leviers dont disposent les États-Unis, l’Europe et le G7” contre la Russie, peu après l’arrivée de M. Witkoff à Moscou.Il avait déjà annoncé mardi avoir évoqué les sanctions contre Moscou et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump, mentionnant un “projet d’accord sur les drones”.Donald Trump exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard de Vladimir Poutine.Aux journalistes qui lui demandaient lundi quel serait le message de M. Witkoff à Moscou et s’il y avait un moyen pour la Russie d’éviter les sanctions, il a répondu: “Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués”.Le Kremlin a dénoncé pour sa part des menaces jugées “illégitimes”.- Achat d’armes pour l’Ukraine -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit.En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l’aube dans la région de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, selon les autorités militaires régionales.De l’autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l’interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi.Pour renforcer les défenses de l’Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d’acheter des armes provenant de réserves américaines.Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d’une aide militaire d’une valeur totale de 500 millions de dollars, comprenant des systèmes de défense aérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées.”L’Ukraine ne se bat pas seulement pour sa propre sécurité, mais elle se bat aussi pour la nôtre”, a souligné le ministre de la Défense suédois Pal Jonson, lors d’une conférence de presse.Le président américain avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l’Otan Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes avancés Patriot, afin de les envoyer en Ukraine.Lundi soir, les Pays-Bas ont annoncé faire un don de 500 millions d’euros dans le cadre de cette initiative, baptisée “PURL” (“liste des besoins priorisés de l’Ukraine”).Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu temporaire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées.La Russie exige que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.

Mannequins trop maigres: Zara épinglé au Royaume-Uni

Le régulateur britannique de la publicité a demandé au groupe de vêtements espagnol Zara de retirer deux images de son site internet, jugées “irresponsables” car mettant en scène des mannequins à la “maigreur malsaine”, selon une décision publiée mercredi.Ces photos, publiées dans des carrousels liés à des fiches produit, “ne doivent plus apparaître sous la forme qui a fait l’objet de la plainte”, écrit l’Advertising standard authority (ASA) dans sa décision, demandant à Zara de ne plus utiliser d’images de mannequins à la “maigreur malsaine”.L’ASA estime que, dans l’une des photos, qui montre un mannequin en chemise oversize, un “point focal” est créé autour de la clavicule, qui ressort “visiblement”.La position du modèle, “combinée au port d’un haut ample” donne en outre “l’impression” que ses bras, ses épaules et sa poitrine sont “très minces”.La seconde image montre un mannequin en robe courte, au visage “légèrement émacié”, a la clavicule “visiblement saillante” et aux jambes “particulièrement minces”.Zara a indiqué lors de l’enquête avoir suivi les recommandations britanniques, en demandant aux deux modèles concernées “un certificat médical attestant de leur bonne santé” avant de les embaucher.”Nous nous engageons à proposer un contenu responsable et suivons des directives et des contrôles stricts dans la sélection et la photographie des mannequins”, a assuré mercredi un porte-parole de Zara au Royaume-Uni, confirmant que les images avaient été retirées.Dans des cas similaires, l’ASA a déjà banni des images de Next ou de Marks & Spencer cette année.