Euro-2025: un quart et pas de “calculs” pour les Bleues
“Pas de calculs”: avec six points en deux matches, les Bleues peuvent se hisser en quarts de l’Euro et terminer en tête de leur groupe si elles ne perdent pas dimanche (21h00) contre les Pays-Bas, un scénario pas forcément à leur avantage.Être première de sa poule impliquerait pour l’équipe de France une possible demi-finale contre les championnes du monde espagnoles, un obstacle de taille pour des Bleues en quête d’un premier titre.Contre les “Oranje”, même une défaite avec un maximum de deux buts d’écart suffirait à assurer la deuxième place et donc la qualification. “Nous avons une très bonne équipe et parfois il y a des miracles qui se passent”, a lancé le sélectionneur néerlandais Andries Jonker, faisant référence à deux reprises à la “remontada” de 2017 entre le PSG et le FC Barcelone (4-0, 6-1). Une élimination reste néanmoins possible en cas de revers de plus de trois buts, scénario qui n’est plus arrivé en compétition internationale depuis l’Euro en 2009 contre l’Allemagne (5-1).Mais les Bleues le répètent, elles ne feront “pas de calculs” contre les Néerlandaises, a insisté vendredi l’attaquante remplaçante Kelly Gago car “il faut battre tout le monde pour gagner le titre”, avait déjà estimé la veille Kadidiatou Diani. – “Pas prendre de risque” avec Lakrar et Mbock -Pour Clara Mateo, les tricolores sont “des compétitrices”: “on donnera tout, on prend ce match très au sérieux”, avait-elle assuré après la victoire (4-1) face aux Galloises mercredi, qui suivait le succès inaugural quatre jours plus tôt contre les Anglaises, championnes d’Europe en titre.”On veut rester sur cette bonne dynamique de victoires, c’est important pour la tête”, avait affirmé la vice-capitaine Grace Geyoro.”Je m’efforce de leur dire, il faut rester focalisé sur le jeu car c’est le jeu qui nous permettra d’aller chercher les victoires”, a soutenu de son côté Laurent Bonadei, interrogé mercredi sur le potentiel tableau compliqué de son équipe.Pour envisager l’Espagne dans le dernier carré, il faudra déjà franchir ce cap des Pays-Bas dimanche (21h, et diffusé finalement sur France 2) pour disputer un autre choc en quarts soit contre la Suède soit contre l’Allemagne, qui s’affrontent samedi à Zurich, et qui pointent elles aussi parmi les favorites.La première place du groupe a tout de même un avantage considérable: celui de jouer seulement le 19 juillet (17 juillet en cas de deuxième place), laissant six jours de récupération et de préparation à Griedge Mbock, blessée au mollet droit, et à Maëlle Lakrar, touchée à la cuisse gauche.Ce laps de temps ne sera pas un luxe pour les deux défenseuses, qui se sont entrainées avec l’ensemble du groupe samedi matin au camp de base de l’équipe de France, comme la veille, sans forcer totalement.Le staff ne prendra aucun risque les concernant contre les Néerlandaises, préférant certainement aligner la jeune charnière Alice Sombath – Thiniba Samoura (21 ans), qui devra tenir face à la pression des Oranje devant marquer au moins trois buts pour voir les quarts. Ce défi sera beaucoup plus compliqué pour les deux jeunes que le match contre le pays de Galles, contre qui la défense centrale a été solide sans pleinement rassurer.Concernant Griedge, “ce serait prématuré de la faire commencer ce match, je pense. C’était une bonne surprise de la voir dans les jeux, au niveau des appuis, de voir qu’elle n’avait aucune douleur et qu’elle était réactive”, a expliqué samedi devant la presse le sélectionneur français qui n’a toujours pas pris sa décision pour la charnière centrale de dimanche soir, Les deux “montent en puissance” mais le staff ne voudra pas “pas prendre de risque”.A l’inverse, Laurent Bonadei a un choix pléthorique en attaque mais le sélectionneur devrait aligner le même trio que face aux Anglaises: les ailières en grande forme Delphine Cascarino et Sandy Baltimore et l’avant-centre vedette Marie-Antoinette Katoto, qui est de nouveau sortie de l’ombre lors de l’entrée en lice des Bleues après plusieurs semaines compliquées.
Mondial des clubs: les hommes forts de Chelsea
De l’entraîneur Enzo Maresca au génial Cole Palmer en passant par l’attaquant-surprise Joao Pedro ou les milieux Moises Caicedo et Enzo Fernandez: Chelsea s’appuie sur plusieurs piliers au moment de défier le PSG en finale du Mondial des clubs, dimanche (21h00 française/19h00 GMT). Enzo Maresca: artisan du réveil des BluesLe technicien de 45 ans a réveillé des Blues moribonds depuis plusieurs saisons. Alors que le nouveau propriétaire, le groupe BlueCo de l’Américain Todd Boehly qui a racheté Chelsea au Russe Roman Abramovitch en 2022, a accumulé les dépenses inconsidérées sur le marché des transferts sans grande réussite, l’ex-milieu de terrain italien a remis de l’ordre sur le plan sportif.Arrivé à l’été 2024 en remplacement de l’Argentin Mauricio Pochettino après avoir remporté le Championship (équivalent de la Ligue 2 en Angleterre) avec Leicester, Maresca est parvenu à arracher une quatrième place en Premier League, synonyme de retour en Ligue des champions, tout en offrant à Chelsea la seule Coupe d’Europe qui manquait à son palmarès, la Ligue Conférence.Adjoint de Pep Guardiola à Manchester City lors de la saison 2022/23 marquée par le triplé Ligue des champions-championnat-Coupe, le technicien transalpin est comme son illustre homologue espagnol un adepte du jeu de possession même s’il a procédé à de nombreux essais durant le Mondial en utilisant pas moins de 27 joueurs en six matches.Cole Palmer, l’atout-maîtreL’international anglais constituera la principale menace pour les Parisiens en finale. L’attaquant de 23 ans, véritable leader technique de Chelsea, est capable par ses dribbles, ses ouvertures et son sens du but de faire très mal à l’adversaire et le PSG devra l’avoir à l’oeil. Révélé la saison dernière au plus haut niveau et fort de statistiques impressionnantes (22 buts, 11 passes décisives), il a été élu meilleur jeune de Premier League à l’issue de l’exercice 2023/24 avant de briller à l’Euro dans un rôle de joker de luxe. C’est lui qui a délivré la passe décisive sur le but salvateur d’Ollie Watkins à la 90e minute contre les Pays-Bas en demi-finales (2-1) avant d’égaliser en finale face à l’Espagne, trois minutes après son entrée en jeu. Ce qui n’a pas empêché le sacre de la Roja et une nouvelle désillusion pour les Three Lions, battus 2-1. Bref, un talent pur dont Paris devra grandement se méfier.Joao Pedro, la recrue-chocLe jeune attaquant brésilien n’aura pas mis longtemps pour faire parler de lui sous les couleurs de Chelsea. Une semaine à peine après avoir été transféré de Brighton pour près de 70 millions d’euros et avoir débarqué dans la foulée aux Etats-Unis, le joueur de 23 ans s’est mué en héros en réalisant un doublé en demi-finales contre Fluminense, son club formateur (2-0), pour sa toute première titularisation.Nouveau symbole de la frénésie d’achats de BlueCo, Joao Pedro a pourtant tout de la bonne pioche, d’autant qu’il a déjà largement pris ses marques en Angleterre puisqu’il a été débauché par Watford en 2020.Pedro Neto, le feu folletLe Portugais de 25 ans a crevé l’écran au cours de cette Coupe du monde. L’ex-joueur de Wolverhampton a inscrit trois buts mais a également frappé les esprits par son incessante activité sur le côté droit. Le tout récent vainqueur de la Ligue des nations avec sa sélection a l’art de déstabiliser les défenses grâce à ses crochets même s’il aura un sacré client devant lui en finale avec son compatriote Nuno Mendes, devenu une référence mondiale au poste d’arrière gauche.Le gaucher a jusqu’ici parfaitement profité de cette épreuve pour se racheter après une première saison assez décevante à Londres et aura une ultime opportunité en finale pour convaincre définitivement ses versatiles dirigeants de le garder. Moises Caicedo-Enzo Fernandez, la loi du milieuLes deux joueurs sont les deux plaques tournantes du milieu des Blues. Dans son rôle de demi-défensif, l’Equatorien Caicedo a la charge de la première relance alors que Fernandez, champion du monde avec l’Argentine, évolue un cran devant, plus proche du secteur offensif. De leur capacité à résister au trio magique de l’entre-jeu parisien (Vitinha-Joao Neves-Fabian Ruiz) dépendra le sort de Chelsea en finale. Il faudra surtout surveiller l’état physique de Caicedo, touché à une cheville en demi-finales.
Los Angeles: un ouvrier agricole blessé dans une descente de la police de l’immigration est décédé
Un ouvrier agricole grièvement blessé lors d’une descente de la police de l’immigration dans des fermes légales de cannabis, cette semaine près de Los Angeles, est mort, a annoncé sa famille samedi. Lors des raids de jeudi, menés dans le cadre de la campagne de répression de l’immigration illégale lancée par l’administration de Donald Trump, quelque 200 personnes avaient été arrêtées et des affrontement ont opposé agents et manifestants.La famille de l’ouvrier avait lancé une page sur la plateforme de collecte de fonds GoFundMe, pour soutenir ses proches au Mexique. Samedi, cette page a publié une mise à jour pour annoncer que l’ouvrier, Jaime Alanis, était “décédé”.Lors de l’opération de police qui a eu lieu dans le comté de Ventura, à un peu plus d’une heure de route de Los Angeles, l’homme avait été pourchassé par les agents de l’immigration, a indiqué la famille. “Mon oncle Jaime était juste un agriculteur innocent et travailleur”, a écrit un membre de sa famille sur la page de collecte de fonds. “Il a été poursuivi par des agents de la police de l’immigration, et on nous a dit qu’il était tombé de 30 pieds (9 mètres)”, précise-t-il en décrivant ses blessures comme “catastrophiques”.L’ouvrier “n’a jamais été détenu” par les policiers, avait assuré précédemment à l’AFP Tricia McLaughlin, une porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure.”Bien qu’il n’était pas poursuivi par les forces de l’ordre, cet homme a grimpé sur le toit d’une serre et a fait une chute de neuf mètres”, a-t-elle ajouté, en précisant que les policiers “ont immédiatement appelé une ambulance”.Selon le ministère, 200 migrants sans papiers ont été arrêtés lors des descentes dans les localités de Carpinteria et Camarillo jeudi, et 10 enfants ont été sauvé “d’une exploitation potentielle, du travail forcé et du trafic d’êtres humains”.Le société Glass House Brands, propriétaire des fermes, a déclaré dans un communiqué n’avoir “jamais sciemment enfreint les pratiques d’embauche applicables et ne pas employer de mineurs”. Le ministère a déclaré que plus de 500 “émeutiers” avaient tenté de perturber l’opération et que quatre citoyens américains sont accusés d’avoir agressé ou résisté aux agents.Les images des médias locaux ont montré des agents de l’immigration masqués, en tenue anti-émeutes, disperser des dizaines de protestataires avec du gaz lacrymogène, et certains manifestants jeter des projectiles sur les voitures de police.Vendredi soir, Donald Trump a ordonné, sur sa plateforme Truth Social, à tout agent fédéral “qui serait victime de jets de pierres, de briques ou de toute autre forme d’agression, d’arrêter leur voiture et d’arrêter ces RACLURES, en utilisant tous les moyens nécessaires pour y parvenir.”Sur place, Aaron Fuentes, un superviseur qui travaille pour Glass House depuis deux ans, a raconté avoir vu des dizaines de fourgons de la police de l’immigration débarquer jeudi.”Ils ont identifié les personnes pour vérifier si elles avaient des papiers ou non, puis ils les ont fait monter une par une dans les camionnettes”, a-t-il expliqué. “Je n’ai pas vu toute l’opération, mais il y a eu de la violence, des mauvais traitements”.Cette descente risque de raviver les tensions, un mois après les manifestations à Los Angeles contre la politique migratoire de Donald Trump, qui ont parfois dégénéré en violences.
Farm worker dies after US immigration raid in California
A farm worker has died after being injured during a raid by US immigration agents on a legal cannabis farm in California, his family said on Saturday.Raids on agricultural sites Thursday resulted in the arrests of 200 undocumented migrants, as part of US President Donald Trump’s wide-ranging anti-immigration crackdown, and clashes between law enforcement officials and protesters.The farm worker’s family had started a page on the fundraising platform GoFundMe to help support his relatives in Mexico. On Saturday, the page posted an update to say he had “passed away.”Trump campaigned for the presidency on a harsh anti-immigration platform, likening undocumented migrants to “animals” and “monsters,” and since taking office he has delivered on promises to conduct a massive deportation drive.On Friday, he called demonstrators involved in attacks on Immigration and Customs Enforcement (ICE) agents “slimeballs” and said they should be arrested.The chaotic raid on the cannabis plantation in Ventura County, about 56 miles (90 kilometers) from Los Angeles, saw the worker who later died being chased by ICE agents, his family said.”My uncle Jaime was just a hard-working, innocent farmer,” said a post on the GoFundMe page. “He was chased by ICE agents, and we were told he fell 30ft (9 meters).”The page described his injuries as “catastrophic.”Tricia McLaughlin, a Department of Homeland Security (DHS) spokeswoman, said he was never in custody.”Although he was not being pursued by law enforcement, this individual climbed up to the roof of a green house and fell 30 feet,” McLaughlin said. “(Customs and Border Patrol) immediately called a medevac to the scene to get him care as quickly as possible.”DHS said 200 undocumented migrants were arrested during raids on marijuana growing sites in Carpinteria and Camarillo on Thursday and 10 children were rescued “from potential exploitation, forced labor, and human trafficking.”Glass House Brands, which owns the farms, said in a statement that it has “never knowingly violated applicable hiring practices and does not and has never employed minors.”DHS said more than 500 “rioters” had attempted to disrupt the operation and four US citizens are facing charges for assaulting or resisting officers.Tear gas was used against the protesters, some of whom were seen in television footage throwing projectiles at law enforcement vehicles. The department said immigration agency vehicles were damaged and a $50,000 reward was being offered for the arrest of an individual who allegedly fired a gun at law enforcement officers.- American dream ‘no longer’ -In a post on his Truth Social platform, Trump said he had watched footage of “thugs” throwing rocks and bricks at ICE vehicles, causing “tremendous damage.”Trump said he was authorizing law enforcement officers who are “on the receiving end of thrown rocks, bricks, or any other form of assault, to stop their car, and arrest these SLIMEBALLS, using whatever means is necessary to do so.””I am giving Total Authorization for ICE to protect itself, just like they protect the Public,” he said.Trump has been involved in a showdown over immigration enforcement with Democratic-ruled California for weeks.The Republican president sent thousands of National Guard troops to Los Angeles last month to quell protests against round-ups of undocumented migrants by federal agents.California Governor Gavin Newsom has said the troops were not necessary to address the mostly peaceful protests, but his legal efforts to have them removed have failed so far.The cannabis farm in Camarillo was calm during a visit by an AFP reporter on Friday, as workers waited in line to collect their belongings and paychecks.”We’ve been here since six this morning asking questions but they’re not giving us any information,” said Saul Munoz, a 43-year-old Colombian whose son was detained on Thursday.”I just want to know how he’s doing,” Munoz said. “Bring him back to me and if it’s time for us to leave, we’ll leave.”The truth is the American dream is no longer really the American dream.”




