Ligue 1: Paul Pogba, l’inexorable lutte contre le temps

Depuis qu’il a rejoint Monaco, les faits et gestes de Paul Pogba, champion du monde 2018 et qui n’a plus joué depuis deux ans, sont scrutés à l’aune de son objectif: disputer la Coupe du monde avec les Bleus l’an prochain.Ses larmes, qui ont fait le tour des réseaux sociaux, lors de la signature de son contrat de deux ans avec l’ASM, ont donné le ton. La venue du milieu de terrain de 32 ans sur le Rocher représente plus que le retour d’un joueur marquant du football français en L1. C’est le mariage d’une star avec un club, vitrine de la Principauté.Il n’a pas perdu de temps. D’abord réuni avec Zinédine Zidane par leur sponsor commun pour une vidéo qui a fait le +buzz+, il a ensuite présenté avec sa femme, Zulay, leur nouvelle marque de bijoux haut-de-gamme, à grand renfort de médias ciblés et de visibilité sur les réseaux sociaux. Comme lors de sa virée à Saint-Tropez avec l’influenceur américain Darren Watkins Junior, suivi par 40 millions de comptes sous le nom de IShowSpeed.Nommée “Unbreakable” (incassable), cette collection fait directement référence au passé récent du joueur, père de trois enfants. Victime d’une tentative d’extorsion, il a été séquestré en mars 2022 dans un appartement en Seine-et-Marne afin de lui soutirer 13 millions d’euros par des proches, qui ont ensuite été condamnés à des peines allant jusqu’à huit ans de prison (affaire pour laquelle son frère Mathias a écopé de trois ans de prison dont un ferme).- “Déterminé” -Pogba a aussi été longtemps blessé puis suspendu 18 mois, pour un contrôle positif à l’issue d’un match contre l’Udinese le 20 août 2023.Depuis la résiliation de son contrat avec la Juventus Turin, le 15 novembre, il vivait aux États-Unis, s’entraînant seul. Pour parvenir à son objectif, il lui fallait choisir le club idoine. Séduit par le discours du directeur général de Monaco, Thiago Scuro, et de son directeur sportif, Carlos Avina, il a estimé que c’était “le choix à faire”. “Énormément de cases se cochaient: les conditions, la vie, la France, la L1, la famille, et bien sûr le club”, explique-t-il.De retour dans un environnement professionnel, Pogba estimait alors que “le plus facile commence” pour lui. Monégasque depuis un mois, l’ex-joueur de Manchester United est passé à la deuxième phase de son programme: le travail individualisé sur terrain, souvent avec ballon. “Je suis déterminé, disait-il à son arrivée. J’ai envie de revenir sur le terrain. Mais cela prendra le temps qu’il faut.””Tout va dans le bon sens, assure Scuro à l’AFP. Il a débuté des sessions sur le terrain et progresse. Le timing est respecté, le processus positif, sans drapeau jaune, ni retour en arrière jusqu’à présent.”- Deschamps heureux pour lui -L’entraîneur, Adi Hütter, le suit au quotidien. Il apprécie son implication et son intégration rapide dans un effectif, dont il est le joueur le plus âgé. Mais rien n’est encore acquis.On se rapproche donc du moment crucial pour celui dont Scuro estime qu’il doit “devenir très important dans un rôle de N.6, pour faire la connexion avec la défense, avec sa technique, son esprit et sa compréhension du jeu”.Ce moment-clé arrivera “quand il sera en mesure de participer à toutes les séances d’entraînement avec le groupe”, explique Scuro. “Leur intensité, la pression et le niveau y sont très élevés. Il devra être en mesure de répéter cette charge d’entraînement quotidiennement. On verra alors comment son corps s’adapte.”Didier Deschamps suit l’évolution de son joueur fétiche avec intérêt, sans lui mettre de pression. S’il est d’abord soulagé et heureux pour lui de le voir retrouver une vie de sportif de haut niveau, le sélectionneur sait que Pogba part de très loin.Si tout se passe comme prévu, il pourrait retrouver la compétition en octobre, peut-être lors du derby contre Nice à Louis-II. “On désire fortement le voir réussir, conclut Scuro. Cela va être une très belle histoire. Le plus spécial serait de le voir jouer la Coupe du monde. Cela signifierait qu’il a fait beaucoup de bonnes choses à Monaco.”

Indian army searches for scores missing after deadly Himalayan flood

The Indian army brought in sniffer dogs, drones and heavy earth-moving equipment on Wednesday to search for scores of people missing a day after deadly Himalayan flash floods.At least four people were killed and more than 50 are unaccounted for after a wall of muddy water and debris tore down a narrow mountain valley, smashing into the town of Dharali in Uttarakhand state, rescue officials said on Wednesday.Climate change experts warned that the disaster was a “wake-up call” to the effects of global warming.Deadly floods and landslides are common during the monsoon season from June to September, but experts say climate change, coupled with urbanisation, is increasing their frequency and severity.Torrential monsoon rains have hampered rescue efforts, with communication limited and phone lines damaged.However, the assessment of the number missing has been reduced as soldiers and rescue teams reached marooned individuals. Around 100 people were reported as unaccounted for late on Tuesday.”The search for the missing is ongoing,” said Mohsen Shahedi from the National Disaster Response Force.Videos broadcast on Indian media showed a terrifying surge of muddy water sweeping away multi-storey apartment blocks in the tourist region on Tuesday afternoon.Shahedi said more than 50 people were missing from Dharali, while 11 soldiers were unaccounted for from the nearby downstream village of Harsil.”Additional army columns, along with army tracker dogs, drones, logistic drones, earthmoving equipment etc., have been moved… to hasten the efforts,” the army said.Military helicopters were flying in essential supplies, it said, as well as picking up those stranded after roads were swept away even though rain and fog made flights difficult.- ‘Unimaginable scale’ -Uttarakhand Chief Minister Pushkar Singh Dhami said the flood was caused by an intense “cloudburst” of rain and that rescue teams had been deployed “on a war footing”.Several people could be seen in videos running before being engulfed by the waves of debris that uprooted entire buildings.Suman Semwal told the Indian Express newspaper that his father saw the flood hitting Dharali with a “rumbling noise” from a village uphill.What he saw was on an “unimaginable scale”, he said.”They tried to scream, but could not make themselves heard,” Semwal told the newspaper. “The people couldn’t comprehend what was happening. The flood waters struck them in 15 seconds.”A large part of the town was swamped by mud, with rescue officials estimating it was 50 feet (15 metres) deep in places, swallowing some buildings entirely.Images released by the army and government rescue teams showed men heaving rocks by hand and earth movers removing debris to clear roads.Government weather forecasters said on Wednesday that all major rivers in Uttarakhand were flowing above danger levels.”Residents have been moved to higher reaches in view of rising water levels due to incessant rains,” the army said.The UN’s World Meteorological Organization said last year that increasingly intense floods and droughts are a “distress signal” of what is to come as climate change makes the planet’s water cycle ever more unpredictable.Hydrologist Manish Shrestha said the 270 millimetres (10 inches) of rain that fell within 24 hours counted as “an extreme event”.Shrestha, from the Nepal-based International Centre for Integrated Mountain Development, said such rain in mountains had a “more concentrated” impact than on flatter lowlands.”Such intense rainfall events are becoming increasingly common, and could be linked to climate change,” he said.Climate activist Harjeet Singh, from the Satat Sampada Climate Foundation in New Delhi, said “unscientific, unsustainable, and reckless construction” in the name of development were exacerbating the problem and “destroying our natural defences”.”Global warming is super-charging our monsoons with extreme rain,” Singh said.”The devastating loss… must be our final wake-up call.”

La répression des fraudes inflige 3,9 millions d’euros d’amende à Fnac Darty, le groupe “contestera”

Fnac Darty s’est vu infliger 3,9 millions d’euros d’amende en début de semaine par la répression des fraudes en raison de “retards dans le paiement des factures de ses fournisseurs”, mais le groupe affirme mercredi à l’AFP qu’il “contestera” ces décisions “devant les juridictions compétentes”.Dans le détail, c’est à la fois “Fnac Darty participations et services” et “Darty & Fils” qui ont été sanctionnées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), chacune pour le même motif et un montant similaire de 1,95 million d’euros.Fnac Darty affirme que les contrôles ayant mené aux sanctions remontent à l’époque de la pandémie du Covid-19: “un contexte exceptionnel qui ne semble pas avoir été pleinement pris en compte”, déplore le groupe dans une réaction transmise à l’AFP, en rappelant la “forte désorganisation” qui avait marqué cette période.Le groupe s’interroge également sur le montant des amendes infligées par la DGCCRF, citant plusieurs exemples de sanctions réduites devant les tribunaux administratifs après prise en compte du contexte et des perturbations engendrées par la pandémie du Covid-19.Problème récurrent, les retards de paiement interentreprises sont passibles d’une amende administrative d’un montant maximum de 2 millions d’euros.En 2024, ces retards se sont dégradés “de manière significative en France” et sont repassés “au-dessus de la moyenne européenne”, indiquait début juillet la Banque de France, avec un retard moyen de 13,6 jours l’an dernier.”Seules 50% des grandes entreprises paient aujourd’hui sans retard. En l’absence de ces retards, les PME auraient bénéficié de 15 milliards d’euros de trésorerie supplémentaire en 2024″, affirmait la Banque de France.Face à ce qui constitue parfois des trous conséquents dans la trésorerie de certaines PME, le montant maximal actuel de l’amende est jugé insuffisamment dissuasif par l’exécutif.Mi-juillet, le Premier ministre FrançoisBayrou a annoncé qu’il souhaitait durcir les sanctions en imposant aux entreprises qui tardent à régler leurs partenaires commerciaux une punition financière pouvant aller “jusqu’à 1% du chiffre d’affaires”, afin de  “mettre fin à des pratiques qui fragilisent notre tissu économique”.Selon lui, il s’agit de “l’un des problèmes fondamentaux auxquels les entreprises et notamment les PME se trouvent confrontées”.Les médiateurs de l’Entreprise et du Crédit s’étaient également prononcés plus tôt dans l’année en faveur d’une telle mesure.

Le plus gros incendie de l’été fait un mort et neuf blessés dans l’Aude

Avec ses flammes gigantesques incontrôlables, le plus gros incendie de l’été en France a déjà parcouru plus de 12.000 hectares de végétation sur quinze communes de l’Aude, où il a fait un mort, un blessé grave et un disparu.Surplombant le front de l’incendie, à Fontjoncouse, un photographe de l’AFP a pu voir le feu progresser très rapidement dans une fumée opaque, alors que de hautes flammes attisées par le vent rongeaient les crêtes du paysage vallonné du massif des Corbières, où de nombreux autres foyers continuent de brûler la pinède et la végétation rase.”L’incendie est toujours très actif et la situation est toujours défavorable” en raison de la sécheresse, de la chaleur et du vent fort, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture de l’Aude, Lucie Roesch. Le Premier ministre, François Bayrou, a prévu de se rendre sur place dans l’après-midi, ainsi que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur. Sur X, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a salué “la mobilisation totale des soldats du feu et des forces de secours qui Å“uvrent sans relâche”.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une habitante a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, tandis qu’un hélicoptère charge de l’eau dans la rivière en contrebas du village et la largue quelques kilomètres plus loin, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de la sexagénaire décédée qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui. “Je relativise, je n’ai que des dégâts matériels”, dit-il à l’AFP à propos de sa maison miraculeusement épargnée, après que les flammes sont passées au-dessus ne brûlant que le jardin.Dans cette commune située à 30 km de Narbonne, la famille d’un autre habitant est sans nouvelles de lui, a précisé Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne, qui a fait état également de neuf blessés, dont un grave : un civil grièvement brûlé se trouve en urgence absolue mais ses jours ne sont plus en danger à l’hôpital de Montpellier et un autre a été hospitalisé à Narbonne, tandis que sept sapeurs pompiers ont été intoxiqués par les fumées.Depuis son déclenchement, pour une raison encore indéterminée, peu après 16H00 mardi à Ribaute, le feu a parcouru 12.000 hectares de garrigue et de résineux sur quinze communes impactées, détruit ou endommagé 25 habitations ainsi que 35 véhicules, selon un bilan encore provisoire qui ne précise pas encore la superficie brûlée.- Dispositif aérien -Interrompues pour la nuit, les rotations de quatre Canadair, trois Dash, un avion d’investigation Beechcraft, deux hélicoptères et deux petits appareils Air Tractor ont repris, selon la sécurité civile. Des moyens aériens qui doivent être renforcés dans la matinée avec la mobilisation de la totalité du dispositif national de neuf Canadair et cinq Dash, a déclaré à l’AFP Lucie Roesch. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet, de 2.000 pompiers, appuyés par 500 engins au sol, est mobilisé. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.Dans les villages de Lagrasse, Fabrezan, Tournissan, Coustouge, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, la solidarité s’est organisée dès mardi soir, des salles communales ont accueilli les personnes évacuées ou des sinistrés. – Autoroute fermée -L’autoroute A9 qui longe le littoral méditerranéen entre la France et l’Espagne a été fermée dans les deux sens entre Narbonne et Perpignan ainsi que de nombreuses routes départementales encadrant l’ensemble du secteur concerné par l’incendie, devenu extrêmement difficile d’accès.Plus de 2.500 foyers sont toujours privés d’électricité et il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leurs domiciles, a prévenu la préfecture.Les efforts des pompiers se concentrent sur le village de Roquefort-des-Corbières que le feu a atteint avant l’aube mercredi, mais ils ont réussi à l’empêcher de rejoindre l’autoroute. De l’autre côté de l’A9, deux campings avaient été évacués par précaution dans la commune touristique de La Palme. “L’attaque se fait sur ce secteur”, a expliqué la secrétaire générale de la préfecture, précisant que les soldats du feu allaient encore “traiter toutes les réactivations régulières” de l’incendie.Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département a été placé en vigilance rouge aux feux de forêt, avec un risque “très élevé” d’incendie. Depuis juin, plusieurs incendies ont eu lieu dans l’Aude mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, aux portes de Marseille, et dans l’Hérault, notamment. En France, quelque 24.000 hectares ont brûlé depuis le début de l’année, selon les portails EFFIS et GWIS du service européen Copernicus, dont les données s’arrêtent au 5 août. C’est plus que la moyenne 2006-2024, mais en dessous de la moyenne 2012-2024. En termes de surface brûlée, 2025 reste pour l’instant encore loin derrière les années record 2022 et 2019.

Le plus gros incendie de l’été fait un mort et neuf blessés dans l’Aude

Avec ses flammes gigantesques incontrôlables, le plus gros incendie de l’été en France a déjà parcouru plus de 12.000 hectares de végétation sur quinze communes de l’Aude, où il a fait un mort, un blessé grave et un disparu.Surplombant le front de l’incendie, à Fontjoncouse, un photographe de l’AFP a pu voir le feu progresser très rapidement dans une fumée opaque, alors que de hautes flammes attisées par le vent rongeaient les crêtes du paysage vallonné du massif des Corbières, où de nombreux autres foyers continuent de brûler la pinède et la végétation rase.”L’incendie est toujours très actif et la situation est toujours défavorable” en raison de la sécheresse, de la chaleur et du vent fort, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture de l’Aude, Lucie Roesch. Le Premier ministre, François Bayrou, a prévu de se rendre sur place dans l’après-midi, ainsi que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur. Sur X, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a salué “la mobilisation totale des soldats du feu et des forces de secours qui Å“uvrent sans relâche”.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une habitante a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, tandis qu’un hélicoptère charge de l’eau dans la rivière en contrebas du village et la largue quelques kilomètres plus loin, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de la sexagénaire décédée qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui. “Je relativise, je n’ai que des dégâts matériels”, dit-il à l’AFP à propos de sa maison miraculeusement épargnée, après que les flammes sont passées au-dessus ne brûlant que le jardin.Dans cette commune située à 30 km de Narbonne, la famille d’un autre habitant est sans nouvelles de lui, a précisé Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne, qui a fait état également de neuf blessés, dont un grave : un civil grièvement brûlé se trouve en urgence absolue mais ses jours ne sont plus en danger à l’hôpital de Montpellier et un autre a été hospitalisé à Narbonne, tandis que sept sapeurs pompiers ont été intoxiqués par les fumées.Depuis son déclenchement, pour une raison encore indéterminée, peu après 16H00 mardi à Ribaute, le feu a parcouru 12.000 hectares de garrigue et de résineux sur quinze communes impactées, détruit ou endommagé 25 habitations ainsi que 35 véhicules, selon un bilan encore provisoire qui ne précise pas encore la superficie brûlée.- Dispositif aérien -Interrompues pour la nuit, les rotations de quatre Canadair, trois Dash, un avion d’investigation Beechcraft, deux hélicoptères et deux petits appareils Air Tractor ont repris, selon la sécurité civile. Des moyens aériens qui doivent être renforcés dans la matinée avec la mobilisation de la totalité du dispositif national de neuf Canadair et cinq Dash, a déclaré à l’AFP Lucie Roesch. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet, de 2.000 pompiers, appuyés par 500 engins au sol, est mobilisé. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.Dans les villages de Lagrasse, Fabrezan, Tournissan, Coustouge, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, la solidarité s’est organisée dès mardi soir, des salles communales ont accueilli les personnes évacuées ou des sinistrés. – Autoroute fermée -L’autoroute A9 qui longe le littoral méditerranéen entre la France et l’Espagne a été fermée dans les deux sens entre Narbonne et Perpignan ainsi que de nombreuses routes départementales encadrant l’ensemble du secteur concerné par l’incendie, devenu extrêmement difficile d’accès.Plus de 2.500 foyers sont toujours privés d’électricité et il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leurs domiciles, a prévenu la préfecture.Les efforts des pompiers se concentrent sur le village de Roquefort-des-Corbières que le feu a atteint avant l’aube mercredi, mais ils ont réussi à l’empêcher de rejoindre l’autoroute. De l’autre côté de l’A9, deux campings avaient été évacués par précaution dans la commune touristique de La Palme. “L’attaque se fait sur ce secteur”, a expliqué la secrétaire générale de la préfecture, précisant que les soldats du feu allaient encore “traiter toutes les réactivations régulières” de l’incendie.Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département a été placé en vigilance rouge aux feux de forêt, avec un risque “très élevé” d’incendie. Depuis juin, plusieurs incendies ont eu lieu dans l’Aude mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, aux portes de Marseille, et dans l’Hérault, notamment. En France, quelque 24.000 hectares ont brûlé depuis le début de l’année, selon les portails EFFIS et GWIS du service européen Copernicus, dont les données s’arrêtent au 5 août. C’est plus que la moyenne 2006-2024, mais en dessous de la moyenne 2012-2024. En termes de surface brûlée, 2025 reste pour l’instant encore loin derrière les années record 2022 et 2019.

Le plus gros incendie de l’été fait un mort et neuf blessés dans l’Aude

Avec ses flammes gigantesques incontrôlables, le plus gros incendie de l’été en France a déjà parcouru plus de 12.000 hectares de végétation sur quinze communes de l’Aude, où il a fait un mort, un blessé grave et un disparu.Surplombant le front de l’incendie, à Fontjoncouse, un photographe de l’AFP a pu voir le feu progresser très rapidement dans une fumée opaque, alors que de hautes flammes attisées par le vent rongeaient les crêtes du paysage vallonné du massif des Corbières, où de nombreux autres foyers continuent de brûler la pinède et la végétation rase.”L’incendie est toujours très actif et la situation est toujours défavorable” en raison de la sécheresse, de la chaleur et du vent fort, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture de l’Aude, Lucie Roesch. Le Premier ministre, François Bayrou, a prévu de se rendre sur place dans l’après-midi, ainsi que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur. Sur X, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a salué “la mobilisation totale des soldats du feu et des forces de secours qui Å“uvrent sans relâche”.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une habitante a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, tandis qu’un hélicoptère charge de l’eau dans la rivière en contrebas du village et la largue quelques kilomètres plus loin, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de la sexagénaire décédée qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui. “Je relativise, je n’ai que des dégâts matériels”, dit-il à l’AFP à propos de sa maison miraculeusement épargnée, après que les flammes sont passées au-dessus ne brûlant que le jardin.Dans cette commune située à 30 km de Narbonne, la famille d’un autre habitant est sans nouvelles de lui, a précisé Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne, qui a fait état également de neuf blessés, dont un grave : un civil grièvement brûlé se trouve en urgence absolue mais ses jours ne sont plus en danger à l’hôpital de Montpellier et un autre a été hospitalisé à Narbonne, tandis que sept sapeurs pompiers ont été intoxiqués par les fumées.Depuis son déclenchement, pour une raison encore indéterminée, peu après 16H00 mardi à Ribaute, le feu a parcouru 12.000 hectares de garrigue et de résineux sur quinze communes impactées, détruit ou endommagé 25 habitations ainsi que 35 véhicules, selon un bilan encore provisoire qui ne précise pas encore la superficie brûlée.- Dispositif aérien -Interrompues pour la nuit, les rotations de quatre Canadair, trois Dash, un avion d’investigation Beechcraft, deux hélicoptères et deux petits appareils Air Tractor ont repris, selon la sécurité civile. Des moyens aériens qui doivent être renforcés dans la matinée avec la mobilisation de la totalité du dispositif national de neuf Canadair et cinq Dash, a déclaré à l’AFP Lucie Roesch. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet, de 2.000 pompiers, appuyés par 500 engins au sol, est mobilisé. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.Dans les villages de Lagrasse, Fabrezan, Tournissan, Coustouge, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, la solidarité s’est organisée dès mardi soir, des salles communales ont accueilli les personnes évacuées ou des sinistrés. – Autoroute fermée -L’autoroute A9 qui longe le littoral méditerranéen entre la France et l’Espagne a été fermée dans les deux sens entre Narbonne et Perpignan ainsi que de nombreuses routes départementales encadrant l’ensemble du secteur concerné par l’incendie, devenu extrêmement difficile d’accès.Plus de 2.500 foyers sont toujours privés d’électricité et il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leurs domiciles, a prévenu la préfecture.Les efforts des pompiers se concentrent sur le village de Roquefort-des-Corbières que le feu a atteint avant l’aube mercredi, mais ils ont réussi à l’empêcher de rejoindre l’autoroute. De l’autre côté de l’A9, deux campings avaient été évacués par précaution dans la commune touristique de La Palme. “L’attaque se fait sur ce secteur”, a expliqué la secrétaire générale de la préfecture, précisant que les soldats du feu allaient encore “traiter toutes les réactivations régulières” de l’incendie.Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département a été placé en vigilance rouge aux feux de forêt, avec un risque “très élevé” d’incendie. Depuis juin, plusieurs incendies ont eu lieu dans l’Aude mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, aux portes de Marseille, et dans l’Hérault, notamment. En France, quelque 24.000 hectares ont brûlé depuis le début de l’année, selon les portails EFFIS et GWIS du service européen Copernicus, dont les données s’arrêtent au 5 août. C’est plus que la moyenne 2006-2024, mais en dessous de la moyenne 2012-2024. En termes de surface brûlée, 2025 reste pour l’instant encore loin derrière les années record 2022 et 2019.

Au Turkménistan, l’heure de refermer les polluantes “portes de l’Enfer”

Au coeur des sables du Karakoum au Turkménistan, de timides langues de feu lèchent les parois des “portes de l’Enfer”. Après un demi-siècle de combustion, le cratère de Darvaza qui rejette du méthane, gaz accélérant le réchauffement climatique, doit enfin être éteint.”Nous avons décidé de venir ici avec mon mari après avoir vu des photos impressionnantes des flammes de Darvaza sur Internet”, raconte à l’AFP Irina, touriste originaire d’Achkhabad, capitale de ce pays reclus.Mais après cinq heures de voiture sur une route défoncée à travers le désert pour arriver au cratère à mi-chemin entre la capitale et la troisième ville turkmène, Dachogouz, le spectacle est tout autre.”Je suis un peu déçue”, reconnaît la trentenaire.Devant elle, des flammèches ont remplacé le brasier dans ce cratère de 70 mètres de diamètre et 20 de profondeur.D’après de rares rapports scientifiques, la part de Darvaza dans les immenses rejets de méthane du Turkménistan reste marginale, mais ce cratère est le symbole d’une catastrophe environnementale.Si les autorités turkmènes verrouillent toute information, des satellites ont révélé que le Turkménistan détenait en 2024 le record du monde du nombre de super-émissions de méthane (ou fuites massives), d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE).Bien plus réchauffant que le CO2, le méthane est responsable d’environ 30% du réchauffement planétaire depuis la révolution industrielle, selon les chercheurs, tandis que les Etats-Unis et la Chine restent les plus gros émetteurs en volume.- “Longue combustion” -Le Turkménistan le promet : ces “portes de l’Enfer”, renommées en “lueurs du Karakoum”, vont bientôt disparaître.En 2022, le tout-puissant dirigeant Gourbangouly Berdymoukhamedov avait ordonné d’éteindre le cratère, car ces “énormes quantités de gaz ont un impact négatif sur l’environnement et la santé des populations environnantes”.Dans ce pays à l’économie tenue à bout de bras par ses immenses réserves gazières, cette décision est aussi d’ordre budgétaire.”De précieuses matières premières sont perdues. Leur exportation pourrait générer des profits importants et contribuer au bien-être de notre population”, avait déclaré le chef d’Etat, connu pour son culte de la personnalité.Au Turkménistan, un des pays les plus fermés au monde où les souhaits de M. Berdymoukhamedov sont des ordres, les scientifiques ont dû trouver la parade.”L’intensité de la combustion non-organisée du cratère a été divisée par plus de trois”, s’est félicitée en juin Turkmengaz, entreprise étatique qui assure avoir “réussi à contrôler l’alimentation en gaz, augmenter significativement l’extraction de gaz et diminuer l’intensité” du brasier.Mais les travaux sont compliqués par la particularité géologique du désert, a indiqué à l’AFP un spécialiste de Turkmengaz, sous couvert d’anonymat.”Les gisements (d’hydrocarbures) du Karakoum se caractérisent par la présence d’un grand nombre de couches minces, intercalées avec des couches denses contenant de l’eau”, résume-t-il.Au lieu d’avoir une grande poche gazière qui s’épuiserait, “la longue combustion du cratère s’explique par l’interaction de ces couches” multiples, détaille-t-il.”Dès que l’intensité du flux de gaz dans le cratère diminuera, il sera possible d’isoler la surface du cratère, éliminant ainsi complètement les émissions incontrôlées de gaz dans l’atmosphère”, estime le collaborateur de Turkmengaz.Impossible cependant de visiter les installations de Turkmengaz sans de multiples autorisations non reçues par l’AFP. Quant aux rares données communiquées par autorités, elles sont généralement invérifiables.- Tourisme menacé -Les “portes de l’Enfer” se sont ouvertes en 1971, quand des géologues soviétiques étudiant les riches sous-sols du Karakoum, désert aussi grand que l’Allemagne, ont percé accidentellement une poche de gaz.”La plateforme de forage s’est effondrée sous terre. La libération incontrôlée de gaz menaçait d”intoxiquer la population et les animaux”, explique à l’AFP Anatoly Bouchmakine, scientifique turkmène de 90 ans.”Les géologues ont décidé d’y mettre le feu, espérant qu’il s’éteindrait rapidement. Mais le cratère brûle toujours”, poursuit M. Bouchmakine, pour qui cet incident a au moins “permis aux scientifiques d’évaluer très précisément les perspectives gazières dans cette zone”.Mais fermer Darvaza risque de mettre à mal l’embryonnaire tourisme local.Ce pays recouvert par les sables ne compte presque aucune attraction touristique et souffre de la comparaison avec les pays voisins.Et pour la poignée d’étrangers ayant réussi à obtenir un visa pour visiter ce pays fermé sous étroite surveillance, ce lieu est en tête de liste.”Ce n’est un secret pour personne que la plupart des touristes étrangers viennent au Turkménistan pour admirer ce miracle”, dit à l’AFP Ovez Mouradov, employé d’une agence locale de voyages.”Si Darvaza cesse complètement de brûler, de nombreuses agences de voyages perdront des revenus”.