Lula: la COP à Belem sera “la meilleure de toutes”

Le président brésilien Lula a promis mardi que la COP30, qui débute la semaine prochaine à Belem, en Amazonie, sera “la meilleure de toutes” les conférences de l’ONU sur le climat, malgré les vents contraires, lors d’un entretien avec des agences de presse internationales, dont l’AFP.Luiz Inacio Lula da Silva, 80 ans, qui accueillera jeudi et vendredi le sommet des chefs d’État et de gouvernement avant le début de la conférence, a exhorté ses pairs à passer à l’action: “assez parlé”, a-t-il lancé.Le président de gauche a mis un point d’honneur à ce que la COP30, qui se déroulera du 10 au 21 novembre, ait lieu en Amazonie, où la plus grande forêt tropicale de la planète joue un rôle essentiel dans l’absorption des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.L’arrivée attendue de 50.000 visiteurs a causé de nombreux problèmes logistiques, en raison notamment des prix très élevés pour l’hébergement qui ont fait craindre que les représentants des pays pauvres soient exclus des débats.”Lorsque nous avons décidé d’organiser la COP ici, nous connaissions déjà la situation de la ville (…) Nous avons décidé de la tenir ici parce que nous ne voulions pas de confort, nous voulions des défis. Et nous voulions que le monde vienne découvrir l’Amazonie”, a déclaré Lula. Lors de cet entretien, le président brésilien a également abordé les négociations qu’il mène avec les États-Unis pour que le président Donald Trump lève la surtaxe douanière punitive imposée au Brésil, ainsi que les tensions dans la région dues aux attaques de Washington contre des bateaux de narcotrafiquants présumés près du Venezuela. Il a également qualifié de “massacre” l’opération policière contre le crime organisé qui a fait 121 morts la semaine dernière à Rio de Janeiro, la plus meurtrière de l’histoire du pays.Voici les principaux extraits de l’entretien:Question: La lutte contre le changement climatique n’a pas le vent en poupe, comment éviter que la COP30 soit un échec?Réponse: “Je suis certain que nous ferons la meilleure de toutes les COP. Nous voulons voir s’il est possible d’inaugurer une nouvelle phase de mise en œuvre (…) Assez parlé, il est maintenant temps de mettre en œuvre ce dont nous avons convenu. Nous avons déjà eu plusieurs COP, de nombreuses décisions ont été prises, mais un grand nombre d’entre elles n’ont pas été mises en place”.Q: Quelles sont les priorités de cette COP30?R: “Nous voulons faire approuver la Facilité de financement des forêts tropicales (TFFF), un fonds d’investissement. Le Brésil y a déjà déposé un milliard de dollars. Il servira à financer les pays qui préservent leurs forêts.Nous voulons également proposer une voie pour réduire l’utilisation des combustibles fossiles. Commencer une discussion à ce sujet. Ce n’est pas facile”.Q: Le gouvernement brésilien est accusé d’aller à contre-sens de son ambition dans la lutte contre le changement climatique, au vu du feu vert donné à l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie. Comment justifier cette décision?R: “Il serait incohérent de dire que nous n’utiliserons plus de pétrole. Si nous trouvons le pétrole que nous pensons avoir, nous devrons repartir à zéro pour obtenir la licence (d’exploitation). Et vous pouvez en être sûrs, nous le ferons de la manière la plus prudente possible”.- Opération policière “désastreuse” -Q: Êtes-vous inquiet face aux frappes américaines contre des supposés bateaux de narcotrafiquants près des côtes vénézuéliennes?R: “Les Américains pourraient essayer d’aider ces pays (dans la lutte contre le trafic de drogue), au lieu de leur tirer dessus. Je l’ai dit au président Trump, un problème politique ne se résout pas avec des armes, mais avec le dialogue. Et s’il n’y a pas de dialogue, je me suis mis à disposition pour aider dans la mesure du possible”.Q: Où en sont les négociations pour tenter de faire lever la surtaxe douanière punitive imposée par Washington?R: “Il y a eu une première réunion (entre Lula et Donald Trump, en Malaisie, ndlr). Et maintenant (plusieurs ministres du gouvernement) sont prêts à en fixer une autre. Si elle a lieu, ils iront à Washington pour négocier. Mais d’ici la fin de la COP, s’il n’y a toujours pas eu de réunion, je n’aurai aucun problème à appeler le président Trump et aller à Washington”.Q: Quel est votre sentiment au sujet de l’opération policière qui a fait 121 morts la semaine dernière à Rio?R: “C’était un massacre et c’est important de vérifier dans quelles conditions il a eu lieu. Jusqu’à présent, nous n’avons que la version du gouvernement de l’État (de Rio), et il y a des gens qui veulent savoir si tout s’est passé comme ils le disent. Pour ce qui est du rôle de l’État, (l’opération) a été désastreuse”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Lula: la COP à Belem sera “la meilleure de toutes”

Le président brésilien Lula a promis mardi que la COP30, qui débute la semaine prochaine à Belem, en Amazonie, sera “la meilleure de toutes” les conférences de l’ONU sur le climat, malgré les vents contraires, lors d’un entretien avec des agences de presse internationales, dont l’AFP.Luiz Inacio Lula da Silva, 80 ans, qui accueillera jeudi et vendredi le sommet des chefs d’État et de gouvernement avant le début de la conférence, a exhorté ses pairs à passer à l’action: “assez parlé”, a-t-il lancé.Le président de gauche a mis un point d’honneur à ce que la COP30, qui se déroulera du 10 au 21 novembre, ait lieu en Amazonie, où la plus grande forêt tropicale de la planète joue un rôle essentiel dans l’absorption des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.L’arrivée attendue de 50.000 visiteurs a causé de nombreux problèmes logistiques, en raison notamment des prix très élevés pour l’hébergement qui ont fait craindre que les représentants des pays pauvres soient exclus des débats.”Lorsque nous avons décidé d’organiser la COP ici, nous connaissions déjà la situation de la ville (…) Nous avons décidé de la tenir ici parce que nous ne voulions pas de confort, nous voulions des défis. Et nous voulions que le monde vienne découvrir l’Amazonie”, a déclaré Lula. Lors de cet entretien, le président brésilien a également abordé les négociations qu’il mène avec les États-Unis pour que le président Donald Trump lève la surtaxe douanière punitive imposée au Brésil, ainsi que les tensions dans la région dues aux attaques de Washington contre des bateaux de narcotrafiquants présumés près du Venezuela. Il a également qualifié de “massacre” l’opération policière contre le crime organisé qui a fait 121 morts la semaine dernière à Rio de Janeiro, la plus meurtrière de l’histoire du pays.Voici les principaux extraits de l’entretien:Question: La lutte contre le changement climatique n’a pas le vent en poupe, comment éviter que la COP30 soit un échec?Réponse: “Je suis certain que nous ferons la meilleure de toutes les COP. Nous voulons voir s’il est possible d’inaugurer une nouvelle phase de mise en œuvre (…) Assez parlé, il est maintenant temps de mettre en œuvre ce dont nous avons convenu. Nous avons déjà eu plusieurs COP, de nombreuses décisions ont été prises, mais un grand nombre d’entre elles n’ont pas été mises en place”.Q: Quelles sont les priorités de cette COP30?R: “Nous voulons faire approuver la Facilité de financement des forêts tropicales (TFFF), un fonds d’investissement. Le Brésil y a déjà déposé un milliard de dollars. Il servira à financer les pays qui préservent leurs forêts.Nous voulons également proposer une voie pour réduire l’utilisation des combustibles fossiles. Commencer une discussion à ce sujet. Ce n’est pas facile”.Q: Le gouvernement brésilien est accusé d’aller à contre-sens de son ambition dans la lutte contre le changement climatique, au vu du feu vert donné à l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie. Comment justifier cette décision?R: “Il serait incohérent de dire que nous n’utiliserons plus de pétrole. Si nous trouvons le pétrole que nous pensons avoir, nous devrons repartir à zéro pour obtenir la licence (d’exploitation). Et vous pouvez en être sûrs, nous le ferons de la manière la plus prudente possible”.- Opération policière “désastreuse” -Q: Êtes-vous inquiet face aux frappes américaines contre des supposés bateaux de narcotrafiquants près des côtes vénézuéliennes?R: “Les Américains pourraient essayer d’aider ces pays (dans la lutte contre le trafic de drogue), au lieu de leur tirer dessus. Je l’ai dit au président Trump, un problème politique ne se résout pas avec des armes, mais avec le dialogue. Et s’il n’y a pas de dialogue, je me suis mis à disposition pour aider dans la mesure du possible”.Q: Où en sont les négociations pour tenter de faire lever la surtaxe douanière punitive imposée par Washington?R: “Il y a eu une première réunion (entre Lula et Donald Trump, en Malaisie, ndlr). Et maintenant (plusieurs ministres du gouvernement) sont prêts à en fixer une autre. Si elle a lieu, ils iront à Washington pour négocier. Mais d’ici la fin de la COP, s’il n’y a toujours pas eu de réunion, je n’aurai aucun problème à appeler le président Trump et aller à Washington”.Q: Quel est votre sentiment au sujet de l’opération policière qui a fait 121 morts la semaine dernière à Rio?R: “C’était un massacre et c’est important de vérifier dans quelles conditions il a eu lieu. Jusqu’à présent, nous n’avons que la version du gouvernement de l’État (de Rio), et il y a des gens qui veulent savoir si tout s’est passé comme ils le disent. Pour ce qui est du rôle de l’État, (l’opération) a été désastreuse”.

C.Africa hands 10 years hard labour to foreigner accused of asking rebels to capture KonyTue, 04 Nov 2025 18:53:41 GMT

A Central African Republic court Tuesday handed 10 years forced labour to a consultant for an American NGO accused of seeking an armed group’s help in capturing the notorious Ugandan warlord Joseph Kony.Joseph Martin Figueira, a Belgian-Portuguese dual-citizen working for the Family Health International 360 group, was convicted of undermining state security in the country, …

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Retraites, économies: coup d’envoi de l’inflammable budget de la Sécu à l’Assemblée

“Nouvelle étape du marathon budgétaire à l’Assemblée: les députés ont entamé mardi dans l’hémicycle l’examen du budget de la Sécurité sociale, qui contient la suspension de la réforme des retraites mais aussi plusieurs mesures explosives, et dont l’adoption la semaine prochaine est encore très incertaine.Franchises médicales, durée des arrêts de travail, cotisation sur les tickets-restaurants… Les discussions sur le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) s’annoncent inflammables.Le gouvernement a prévu des économies massives pour réduire le déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026, contre 23 cette année.”Sans maîtrise, le système finirait par se consumer de lui-même”, a déclaré la ministre de la Santé Stéphanie Rist, assumant un “effort collectif” en ouverture des débats en présence du Premier ministre Sébastien Lecornu.”Vous tentez de nous faire avaler un ensemble d’horreurs camouflé par vos faux compromis”, a rétorqué Elise Leboucher (LFI), défendant sans succès une motion de rejet, largement repoussée (61 voix contre 326).Les débats sur les articles sont programmés jusqu’à dimanche soir, avant un vote sur l’ensemble du texte mercredi, après deux journées de relâche en raison de l’Armistice du 11-Novembre. Mais selon plusieurs sources parlementaires et gouvernementale, la discussion sur la suspension de la réforme des retraites, condition de la non-censure du PS, pourrait être renvoyée à mercredi, juste avant le vote, pour permettre au maximum de députés d’être présents.Ce PLFSS sera sans aucun doute remanié.Sébastien Lecornu a lui-même déclaré être prêt à renoncer au gel des pensions de retraite, casus belli pour de nombreux groupes, et des minimas sociaux. Mais tous les compromis ne sont pas sur la table, a-t-il prévenu devant les députés de son parti Renaissance : “on ne va pas mettre l’économie à terre”.En commission, la suspension de la réforme des retraites a été approuvée par le RN et les socialistes. Les députés Renaissance se sont abstenus. Les Républicains et Horizons entendent au contraire maintenir la réforme. Et des incertitudes planent sur son financement. Elle coûterait au moins 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027. La commission a largement rejeté les propositions du gouvernement: une surtaxe sur les complémentaires santé, et une sous-indexation des pensions de retraite par rapport à l’inflation.- “Sort du gouvernement” -Pour remplir les caisses, le PS propose une hausse de la CSG sur les revenus du capital. Une version adoptée en commission tablait sur 2,7 milliards d’euros. Un mécanisme auquel Sébastien Lecornu a semblé ouvert, comme certains députés Renaissance ou MoDem.”J’y suis opposé”, a lancé mardi le rapporteur général du texte, Thibault Bazin (LR), estimant que la mesure pèsera également sur “les produits d’épargne de millions de Français: plans d’épargne logement, plans d’épargne populaire et j’en passe”.Cette mesure sera peut-être l’une des clés pour faire adopter la partie recettes du texte. Les parlementaires l’avaient rejetée en commission. S’ils la rejettent à nouveau dans l’hémicycle (peut-être jeudi ou vendredi selon des députés) c’est tout l’examen qui s’interromprait, sans avoir abordé la suspension de la réforme des retraites.  “C’est sur le PLFSS que le sort du gouvernement se joue dans les jours qui viennent”, a résumé à l’AFP le socialiste Jérôme Guedj.Autre point chaud des débats: le doublement annoncé des franchises médicales (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), qui rapporterait 2,3 milliards d’euros. La mesure ne figure pas dans le texte et reste à la main du gouvernement par décret, et hérisse à droite comme à gauche.- Vote le 12 novembre -Les députés devront se hâter: près de 2.500 amendements ont été déposés (une partie sera irrecevable).Si l’examen n’est pas terminé le 12 novembre, le texte sera quoi qu’il arrive transmis au Sénat en raison des délais constitutionnels.Si le vote a bien lieu, son adoption dépendra en grande partie des abstentions.Celle des écologistes et des communistes, qui réclament notamment que les carrières longues soient comprises dans la suspension de la réforme des retraites via un amendement gouvernemental.Celle du PS, qui a pour l’instant exclu de voter pour.Et celle du RN, Marine Le Pen n’ayant pas exclu la possibilité d’une abstention – tout comme celle d’un vote contre.

Retraites, économies: coup d’envoi de l’inflammable budget de la Sécu à l’Assemblée

“Nouvelle étape du marathon budgétaire à l’Assemblée: les députés ont entamé mardi dans l’hémicycle l’examen du budget de la Sécurité sociale, qui contient la suspension de la réforme des retraites mais aussi plusieurs mesures explosives, et dont l’adoption la semaine prochaine est encore très incertaine.Franchises médicales, durée des arrêts de travail, cotisation sur les tickets-restaurants… Les discussions sur le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) s’annoncent inflammables.Le gouvernement a prévu des économies massives pour réduire le déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026, contre 23 cette année.”Sans maîtrise, le système finirait par se consumer de lui-même”, a déclaré la ministre de la Santé Stéphanie Rist, assumant un “effort collectif” en ouverture des débats en présence du Premier ministre Sébastien Lecornu.”Vous tentez de nous faire avaler un ensemble d’horreurs camouflé par vos faux compromis”, a rétorqué Elise Leboucher (LFI), défendant sans succès une motion de rejet, largement repoussée (61 voix contre 326).Les débats sur les articles sont programmés jusqu’à dimanche soir, avant un vote sur l’ensemble du texte mercredi, après deux journées de relâche en raison de l’Armistice du 11-Novembre. Mais selon plusieurs sources parlementaires et gouvernementale, la discussion sur la suspension de la réforme des retraites, condition de la non-censure du PS, pourrait être renvoyée à mercredi, juste avant le vote, pour permettre au maximum de députés d’être présents.Ce PLFSS sera sans aucun doute remanié.Sébastien Lecornu a lui-même déclaré être prêt à renoncer au gel des pensions de retraite, casus belli pour de nombreux groupes, et des minimas sociaux. Mais tous les compromis ne sont pas sur la table, a-t-il prévenu devant les députés de son parti Renaissance : “on ne va pas mettre l’économie à terre”.En commission, la suspension de la réforme des retraites a été approuvée par le RN et les socialistes. Les députés Renaissance se sont abstenus. Les Républicains et Horizons entendent au contraire maintenir la réforme. Et des incertitudes planent sur son financement. Elle coûterait au moins 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027. La commission a largement rejeté les propositions du gouvernement: une surtaxe sur les complémentaires santé, et une sous-indexation des pensions de retraite par rapport à l’inflation.- “Sort du gouvernement” -Pour remplir les caisses, le PS propose une hausse de la CSG sur les revenus du capital. Une version adoptée en commission tablait sur 2,7 milliards d’euros. Un mécanisme auquel Sébastien Lecornu a semblé ouvert, comme certains députés Renaissance ou MoDem.”J’y suis opposé”, a lancé mardi le rapporteur général du texte, Thibault Bazin (LR), estimant que la mesure pèsera également sur “les produits d’épargne de millions de Français: plans d’épargne logement, plans d’épargne populaire et j’en passe”.Cette mesure sera peut-être l’une des clés pour faire adopter la partie recettes du texte. Les parlementaires l’avaient rejetée en commission. S’ils la rejettent à nouveau dans l’hémicycle (peut-être jeudi ou vendredi selon des députés) c’est tout l’examen qui s’interromprait, sans avoir abordé la suspension de la réforme des retraites.  “C’est sur le PLFSS que le sort du gouvernement se joue dans les jours qui viennent”, a résumé à l’AFP le socialiste Jérôme Guedj.Autre point chaud des débats: le doublement annoncé des franchises médicales (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), qui rapporterait 2,3 milliards d’euros. La mesure ne figure pas dans le texte et reste à la main du gouvernement par décret, et hérisse à droite comme à gauche.- Vote le 12 novembre -Les députés devront se hâter: près de 2.500 amendements ont été déposés (une partie sera irrecevable).Si l’examen n’est pas terminé le 12 novembre, le texte sera quoi qu’il arrive transmis au Sénat en raison des délais constitutionnels.Si le vote a bien lieu, son adoption dépendra en grande partie des abstentions.Celle des écologistes et des communistes, qui réclament notamment que les carrières longues soient comprises dans la suspension de la réforme des retraites via un amendement gouvernemental.Celle du PS, qui a pour l’instant exclu de voter pour.Et celle du RN, Marine Le Pen n’ayant pas exclu la possibilité d’une abstention – tout comme celle d’un vote contre.

Climat: le monde reste sur une trajectoire de réchauffement catastrophique

A deux jours de l’arrivée des dirigeants mondiaux à Belem pour la COP30, le bilan est tombé: les engagements des pays dirigent le monde vers un réchauffement de 2,5°C, très au-delà de ce que vise l’accord de Paris, alerte l’ONU mardi.Le réchauffement est attendu entre 2,3°C et 2,5°C au cours de ce siècle, si les feuilles de routes climatiques des pays sont intégralement mises en œuvre, selon les calculs de l’ONU Environnement (PNUE) publiés avant la 30e conférence sur le climat des Nations unies dans la ville amazonienne de Belem, au Brésil.Les chefs d’Etat et de gouvernement, réunis par le président brésilien Lula jeudi et vendredi, seront confrontés à leur échec collectif à tenir, pour l’instant, les objectifs de l’accord de Paris.Le texte adopté par consensus mondial il y a dix ans vise à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale “bien en dessous” de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et d’essayer de la contenir à 1,5°C, limite qui sera quasi certainement franchie au cours des prochaines années.”Notre mission est simple, mais pas facile: il nous faut faire en sorte que tout dépassement soit aussi faible et aussi bref que possible”, a réagi Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui a dans un entretien à l’AFP en septembre concédé que l’objectif de 1,5°C était “sur le point de s’effondrer”.Il appelle à “réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre” d’ici 2050 pour espérer “ramener l’augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5°C d’ici à la fin du siècle”, dans une déclaration vidéo.- “Pas du tout au niveau” -Le monde continue à brûler toujours plus de pétrole, de gaz et de charbon, ce qui a conduit à une augmentation très forte (+2,3%) des émissions de gaz à effet de serre en 2024, selon le nouveau rapport.Les principaux responsables de la hausse, en valeur absolue, sont l’Inde et ses 1,46 milliard d’habitants, suivie par la Chine, la Russie et l’Indonésie. Les émissions de l’Union européenne ont continué à reculer mais celles des Etats-Unis ont cessé de baisser (+0,1%).La nouvelle fourchette de température publiée mardi montre une amélioration d’environ 0,3°C par rapport à l’an dernier mais bénéficie aussi de changements méthodologiques (de l’ordre de 0,1°C) et inclut les engagements américains formalisés sous Joe Biden, qui sont donc en réalité caducs (pour encore 0,1°C).Les nouvelles promesses des pays ont “à peine fait bouger le curseur”, selon l’ONU. “L’ambition et l’action ne sont pas du tout aux niveaux nécessaires dans le monde et collectivement”, a dit à l’AFP Anne Olhoff, responsable scientifique du rapport. Ces nouvelles estimations se fondent sur les feuilles de route 2035 que les pays devaient publier avant la COP30 (10-21 novembre), une obligation de l’accord de Paris. Mais moins d’un tiers des nations l’ont fait à temps.Sur la seule base des politiques actuelles, donc sans tenir compte des engagements à faire mieux, le réchauffement irait jusqu’à 2,8°C (contre 3,1°C l’an dernier), calcule l’ONU.- Revenir à 1,5°C? -Dans un autre rapport publié la semaine dernière, l’ONU avait eu du mal à quantifier l’effet des plans climatiques nationaux, faute de données, estimant la baisse des émissions à -10% dans la prochaine décennie par rapport à 2019, au lieu de 60% nécessaires. La conclusion était la même: la trajectoire de Paris est loin d’être en vue.L’ONU parle donc désormais ouvertement d’un scénario de dépassement “temporaire et minimal”.Cet “overshoot” supposerait de freiner très fortement les émissions mais aussi d’absorber des quantités industrielles de CO2 dans l’atmosphère, de manière naturelle (forêts) ou en ayant recours à des technologies de captage, aujourd’hui marginales et peu matures.Sans que ce soit idéal: les scientifiques insistent sur le fait que chaque fraction de degré de réchauffement augmente l’intensité des cyclones et des canicules, et réduit les chances des coraux de survivre.”Nous avons encore besoin de réductions sans précédent des émissions de gaz à effet de serre, dans un délai de plus en plus court, dans un contexte géopolitique difficile”, résume Inger Andersen, cheffe de l’ONU Environnement.

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Climat: le monde reste sur une trajectoire de réchauffement catastrophique

A deux jours de l’arrivée des dirigeants mondiaux à Belem pour la COP30, le bilan est tombé: les engagements des pays dirigent le monde vers un réchauffement de 2,5°C, très au-delà de ce que vise l’accord de Paris, alerte l’ONU mardi.Le réchauffement est attendu entre 2,3°C et 2,5°C au cours de ce siècle, si les feuilles de routes climatiques des pays sont intégralement mises en œuvre, selon les calculs de l’ONU Environnement (PNUE) publiés avant la 30e conférence sur le climat des Nations unies dans la ville amazonienne de Belem, au Brésil.Les chefs d’Etat et de gouvernement, réunis par le président brésilien Lula jeudi et vendredi, seront confrontés à leur échec collectif à tenir, pour l’instant, les objectifs de l’accord de Paris.Le texte adopté par consensus mondial il y a dix ans vise à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale “bien en dessous” de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et d’essayer de la contenir à 1,5°C, limite qui sera quasi certainement franchie au cours des prochaines années.”Notre mission est simple, mais pas facile: il nous faut faire en sorte que tout dépassement soit aussi faible et aussi bref que possible”, a réagi Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui a dans un entretien à l’AFP en septembre concédé que l’objectif de 1,5°C était “sur le point de s’effondrer”.Il appelle à “réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre” d’ici 2050 pour espérer “ramener l’augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5°C d’ici à la fin du siècle”, dans une déclaration vidéo.- “Pas du tout au niveau” -Le monde continue à brûler toujours plus de pétrole, de gaz et de charbon, ce qui a conduit à une augmentation très forte (+2,3%) des émissions de gaz à effet de serre en 2024, selon le nouveau rapport.Les principaux responsables de la hausse, en valeur absolue, sont l’Inde et ses 1,46 milliard d’habitants, suivie par la Chine, la Russie et l’Indonésie. Les émissions de l’Union européenne ont continué à reculer mais celles des Etats-Unis ont cessé de baisser (+0,1%).La nouvelle fourchette de température publiée mardi montre une amélioration d’environ 0,3°C par rapport à l’an dernier mais bénéficie aussi de changements méthodologiques (de l’ordre de 0,1°C) et inclut les engagements américains formalisés sous Joe Biden, qui sont donc en réalité caducs (pour encore 0,1°C).Les nouvelles promesses des pays ont “à peine fait bouger le curseur”, selon l’ONU. “L’ambition et l’action ne sont pas du tout aux niveaux nécessaires dans le monde et collectivement”, a dit à l’AFP Anne Olhoff, responsable scientifique du rapport. Ces nouvelles estimations se fondent sur les feuilles de route 2035 que les pays devaient publier avant la COP30 (10-21 novembre), une obligation de l’accord de Paris. Mais moins d’un tiers des nations l’ont fait à temps.Sur la seule base des politiques actuelles, donc sans tenir compte des engagements à faire mieux, le réchauffement irait jusqu’à 2,8°C (contre 3,1°C l’an dernier), calcule l’ONU.- Revenir à 1,5°C? -Dans un autre rapport publié la semaine dernière, l’ONU avait eu du mal à quantifier l’effet des plans climatiques nationaux, faute de données, estimant la baisse des émissions à -10% dans la prochaine décennie par rapport à 2019, au lieu de 60% nécessaires. La conclusion était la même: la trajectoire de Paris est loin d’être en vue.L’ONU parle donc désormais ouvertement d’un scénario de dépassement “temporaire et minimal”.Cet “overshoot” supposerait de freiner très fortement les émissions mais aussi d’absorber des quantités industrielles de CO2 dans l’atmosphère, de manière naturelle (forêts) ou en ayant recours à des technologies de captage, aujourd’hui marginales et peu matures.Sans que ce soit idéal: les scientifiques insistent sur le fait que chaque fraction de degré de réchauffement augmente l’intensité des cyclones et des canicules, et réduit les chances des coraux de survivre.”Nous avons encore besoin de réductions sans précédent des émissions de gaz à effet de serre, dans un délai de plus en plus court, dans un contexte géopolitique difficile”, résume Inger Andersen, cheffe de l’ONU Environnement.

Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s’ouvre sur des débats procéduraux

Le procès du groupe Lafarge et de huit anciens responsables, soupçonnés d’avoir payé des groupes jihadistes, dont le groupe Etat islamique, en Syrie jusqu’en 2014 dans le but d’y maintenir l’activité d’une cimenterie, s’est ouvert mardi à Paris, démarrant sur l’examen d’une flopée de questions procédurales.La société et les anciens cadres doivent comparaître devant le tribunal correctionnel jusqu’au 16 décembre pour financement d’entreprises terroristes, et pour certains aussi pour non-respect de sanctions financières internationales.Au côté de Lafarge, avalé en 2015 par le groupe suisse Holcim, sont jugés à Paris l’ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté et deux intermédiaires syriens, dont l’un est visé par un mandat d’arrêt international.La première journée d’audience a été consacrée à la défense de sept questions prioritaires de constitutionnalité, déposées aussi bien par des avocats des prévenus que des parties civiles. Le tribunal dira mercredi s’il décide de transmettre une ou plusieurs de ces questions à la Cour de cassation, qui pourrait ensuite les envoyer au Conseil constitutionnel. Cela mènerait de fait au renvoi du procès à une date ultérieure. Dans ce dossier, le groupe français est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles jihadistes – dont certains, comme l’organisation Etat islamique (EI) et Jabhat al-Nosra, ont été classés comme “terroristes” – afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie.La société avait investi 680 millions d’euros dans ce site, dont la construction avait été achevée en 2010. Alors que les autres multinationales avaient quitté le pays en 2012, Lafarge n’a évacué cette année-là que ses employés de nationalité étrangère, et maintenu l’activité de ses salariés syriens jusqu’en septembre 2014, date à laquelle l’EI a pris le contrôle de l’usine.Dans ce laps de temps, LCS aurait rémunéré des intermédiaires pour s’approvisionner en matières premières auprès de l’EI et d’autres groupes, et pour que ces derniers facilitent la circulation des employés et des marchandises.L’information judiciaire avait été ouverte à Paris en 2017 après plusieurs révélations médiatiques et deux plaintes en 2016, une du ministère de l’Economie pour violation d’embargo et l’autre des associations Sherpa, Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) et de onze anciens salariés de LCS pour financement du terrorisme.- Plaider-coupable -Le nouveau groupe issu de la fusion de 2015 – d’abord baptisé LafargeHolcim, puis renommé Holcim en 2021 -, qui a toujours pris soin de se désolidariser des faits antérieurs à cette opération, avait entretemps lancé une enquête interne, confiée notamment au cabinet d’avocats américain Baker McKenzie et qui avait conclu en 2017 à des “violations du code de conduite des affaires de Lafarge”.En octobre 2022, Lafarge SA avait plaidé coupable aux Etats-Unis d’avoir versé à l’EI et Jabhat Al-Nosra près de 6 millions de dollars et accepté d’y payer une sanction financière colossale de 778 millions de dollars.En France, Lafarge encourt jusqu’à 1,125 million d’euros d’amende pour le financement du terrorisme. Pour la violation d’embargo, l’amende encourue est plus lourde, allant jusqu’à 10 fois le montant de l’infraction qui pourra être retenu in fine par la justice.Pour Me Jacqueline Laffont, avocate de Bruno Lafont avec Me Quentin de Margerie, “Holcim a donc réussi, à travers cette histoire, à anéantir, en réalité, Lafarge”. S’exprimant face à la presse, elle a estimé que l’accord de plaider-coupable posait “des problèmes d’atteinte à la présomption d’innocence absolument fondamentaux”.Devant le tribunal, Me de Margerie a par ailleurs soulevé, à travers une QPC, le sujet du rôle des services secrets dans cette affaire, regrettant que trop peu d’éléments aient été déclassifiés, ce qui ne garantit selon lui pas un droit à un “procès équitable”.Du côté des parties civiles, cette affaire doit permettre de se pencher sur la “responsabilité des multinationales” opérant en zone de conflit.Un autre volet retentissant de ce dossier est toujours à l’instruction, le groupe ayant aussi été mis en examen pour complicité de crimes contre l’humanité en Syrie et en Irak. 

Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s’ouvre sur des débats procéduraux

Le procès du groupe Lafarge et de huit anciens responsables, soupçonnés d’avoir payé des groupes jihadistes, dont le groupe Etat islamique, en Syrie jusqu’en 2014 dans le but d’y maintenir l’activité d’une cimenterie, s’est ouvert mardi à Paris, démarrant sur l’examen d’une flopée de questions procédurales.La société et les anciens cadres doivent comparaître devant le tribunal correctionnel jusqu’au 16 décembre pour financement d’entreprises terroristes, et pour certains aussi pour non-respect de sanctions financières internationales.Au côté de Lafarge, avalé en 2015 par le groupe suisse Holcim, sont jugés à Paris l’ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté et deux intermédiaires syriens, dont l’un est visé par un mandat d’arrêt international.La première journée d’audience a été consacrée à la défense de sept questions prioritaires de constitutionnalité, déposées aussi bien par des avocats des prévenus que des parties civiles. Le tribunal dira mercredi s’il décide de transmettre une ou plusieurs de ces questions à la Cour de cassation, qui pourrait ensuite les envoyer au Conseil constitutionnel. Cela mènerait de fait au renvoi du procès à une date ultérieure. Dans ce dossier, le groupe français est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles jihadistes – dont certains, comme l’organisation Etat islamique (EI) et Jabhat al-Nosra, ont été classés comme “terroristes” – afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie.La société avait investi 680 millions d’euros dans ce site, dont la construction avait été achevée en 2010. Alors que les autres multinationales avaient quitté le pays en 2012, Lafarge n’a évacué cette année-là que ses employés de nationalité étrangère, et maintenu l’activité de ses salariés syriens jusqu’en septembre 2014, date à laquelle l’EI a pris le contrôle de l’usine.Dans ce laps de temps, LCS aurait rémunéré des intermédiaires pour s’approvisionner en matières premières auprès de l’EI et d’autres groupes, et pour que ces derniers facilitent la circulation des employés et des marchandises.L’information judiciaire avait été ouverte à Paris en 2017 après plusieurs révélations médiatiques et deux plaintes en 2016, une du ministère de l’Economie pour violation d’embargo et l’autre des associations Sherpa, Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) et de onze anciens salariés de LCS pour financement du terrorisme.- Plaider-coupable -Le nouveau groupe issu de la fusion de 2015 – d’abord baptisé LafargeHolcim, puis renommé Holcim en 2021 -, qui a toujours pris soin de se désolidariser des faits antérieurs à cette opération, avait entretemps lancé une enquête interne, confiée notamment au cabinet d’avocats américain Baker McKenzie et qui avait conclu en 2017 à des “violations du code de conduite des affaires de Lafarge”.En octobre 2022, Lafarge SA avait plaidé coupable aux Etats-Unis d’avoir versé à l’EI et Jabhat Al-Nosra près de 6 millions de dollars et accepté d’y payer une sanction financière colossale de 778 millions de dollars.En France, Lafarge encourt jusqu’à 1,125 million d’euros d’amende pour le financement du terrorisme. Pour la violation d’embargo, l’amende encourue est plus lourde, allant jusqu’à 10 fois le montant de l’infraction qui pourra être retenu in fine par la justice.Pour Me Jacqueline Laffont, avocate de Bruno Lafont avec Me Quentin de Margerie, “Holcim a donc réussi, à travers cette histoire, à anéantir, en réalité, Lafarge”. S’exprimant face à la presse, elle a estimé que l’accord de plaider-coupable posait “des problèmes d’atteinte à la présomption d’innocence absolument fondamentaux”.Devant le tribunal, Me de Margerie a par ailleurs soulevé, à travers une QPC, le sujet du rôle des services secrets dans cette affaire, regrettant que trop peu d’éléments aient été déclassifiés, ce qui ne garantit selon lui pas un droit à un “procès équitable”.Du côté des parties civiles, cette affaire doit permettre de se pencher sur la “responsabilité des multinationales” opérant en zone de conflit.Un autre volet retentissant de ce dossier est toujours à l’instruction, le groupe ayant aussi été mis en examen pour complicité de crimes contre l’humanité en Syrie et en Irak.