Guyane: la Cour des comptes alerte sur une gestion forestière à repenser

Exploitation du bois insuffisante, gouvernance éclatée, dépendance financière: dans un récent rapport, la Cour des comptes dresse un constat alarmant et critique de la gestion de la forêt guyanaise qui recouvre 96% de ce territoire français d’Amérique du Sud.Cette gestion est confiée à 75% à l’Etat via l’Office national des forêts (ONF) et pour le reste au Parc amazonien de Guyane (PAG), plus grand parc national français.Une organisation qui manque d’efficacité selon la Cour qui appelle à une refonte complète de la politique sylvicole sur le territoire. Avec 8,02 millions d’hectares, la forêt guyanaise est le plus vaste massif forestier d’outre-mer et constitue 31% de l’ensemble des forêts françaises mais reste sous-exploitée, estime la Cour dans son rapport rendu public le 21 juillet. En 2023, seulement 70.550 m3 de bois ont été exploités, “soit l’équivalent d’une petite scierie des Landes”, compare Thomas Caparros, président de l’Interprobois Guyane, une association interprofessionnelle de la filière. Pour l’association, “la gestion actuelle souffre d’un manque de coordination, d’infrastructures et d’une planification adaptée au terrain”.Bien que la filière bois soit le deuxième secteur économique de la Guyane, après le spatial, avec un chiffre d’affaires avoisinant les 100 millions d’euros par an, son développement reste freiné par des contraintes d’accès aux ressources. – Manque d’infrastructures – “Tout est une question d’accessibilité”, explique François Korysko, directeur territorial de l’ONF en Guyane: “aujourd’hui, on arrive à accéder à une bande le long du littoral qui est un peu restreinte par la longueur des pistes construites”. Pour exploiter davantage, il faudrait ouvrir, à travers la végétation dense, entre “40 et 50 kilomètres de pistes par an”, plaide Thomas Caparros, “mais à peine 35 sont réalisées chaque année.”Pour atteindre cet objectif, 2,7 millions d’euros seraient nécessaires chaque année, or seulement 1,7 million est attribué. Alors que les besoins augmentent, “l’objectif de tripler la production d’ici 2029”, fixé par le programme régional forêt-bois, est jugé “hors d’atteinte”, selon la Cour.”On exporte de moins en moins de bois de Guyane car le marché local consomme toute la production locale”, explique Emmanuel Bazin de Jessey, président de la Fédération régionale du BTP.D’après le rapport, la demande de bois pour la construction de logements neufs pourrait atteindre 143.000 m3 par an entre 2022 et 2032, contre une moyenne de 70.000 m3 en 2019.La Cour recommande d’ailleurs d'”accélérer la mise en exploitation des plantations” et d'”expérimenter l’augmentation de prélèvements d’arbres” pour augmenter la production.Toutefois, l’ONF estime que ces volumes ne pourront être atteints qu'”avec des moyens financiers et humains supplémentaires”.- Diversifier les essences – La Cour insiste aussi sur le fait que la forêt pourrait être exploitée de manière durable et rentable, avec moins de dépendance aux aides publiques – qui représentent encore 65 à 70% du budget de la filière.Les professionnels s’engagent à respecter une charte d’exploitation à faible impact, qui encadre les prélèvements d’arbres, même si certains exploitants et élus locaux veulent revoir certaines mesures.  Selon l’ONF, ces mesures permettent “la régénération de la forêt et limitent l’impact des prélèvements”.Pour augmenter la production, les professionnels s’accordent sur le besoin de diversifier les essences utilisées.  Seules une vingtaine d’essences sont actuellement considérées comme exploitables par la filière BTP, selon Emmanuel Bazin de Jessey. Or la “certification complète” de nouvelles essences “prend environ un an”, précise François Korysko.Au total, la Cour formule cinq recommandations pour redéfinir les priorités autour de cette ressource stratégique à la fois écologique, économique et sociale.

Surtaxes: l’Afrique du Sud mène des discussions “intensives” avec les Etats-Unis, selon Ramaphosa

L’Afrique du Sud est engagée dans des “négociations intensives” pour tenter de trouver un accord avec l’administration Trump, qui veut imposer à Pretoria des droits de douanes de 30% sur ses exportations vers les Etats-Unis, a déclaré vendredi le président sud-africain Cyril Ramaphosa.L’Afrique du Sud fait partie des quelque 70 pays visés par des surtaxes douanières décidées par le président américain Donald Trump, dont l’entrée en vigueur initialement prévue vendredi a été repoussée au 7 août.Les États-Unis sont le deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud, après la Chine. Selon les estimations du gouverneur de la banque centrale sud-africaine, Lesetja Kganyago, 100.000 emplois sont menacés en Afrique du Sud par les surtaxes douanières américaines.”Durant cette fenêtre toujours ouverte, nous espérons trouver un moyen de régler cette question”, a déclaré à la presse M. Ramaphosa. “Des négociations intensives sont en cours”, a-t-il ajouté.”Notre tâche, c’est de négocier avec les États-Unis de la manière la plus forte et énergique que nous pouvons”, a expliqué le président Ramaphosa. “Notre objectif, vraiment, c’est de sauver des emplois”, a-t-il souligné.Les secteurs de l’agriculture et de l’industrie automobile seraient les plus touchés par des taxes douanières de 30%, qui risquent d’aggraver un taux de chômage culminant déjà à près de 33%.Le président sud-africain a aussi mentionné les efforts en cours de Pretoria pour conquérir d’autres marchés à l’exportation, “car il est trop risqué de ne se focaliser que sur un seul”. Dans ses discussions avec Washington, Pretoria a proposé d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) américain et de faciliter l’accès au marché pour certains produits agricoles des Etats-Unis, selon le ministre du Commerce sud-africain.Les liens entre les deux pays se sont détériorés depuis que M. Trump a pris ses fonctions en janvier, le président américain relayant notamment des accusations infondées selon lesquelles les agriculteurs blancs sud-africains sont victimes d’un “génocide”.

Surtaxes: l’Afrique du Sud mène des discussions “intensives” avec les Etats-Unis, selon Ramaphosa

L’Afrique du Sud est engagée dans des “négociations intensives” pour tenter de trouver un accord avec l’administration Trump, qui veut imposer à Pretoria des droits de douanes de 30% sur ses exportations vers les Etats-Unis, a déclaré vendredi le président sud-africain Cyril Ramaphosa.L’Afrique du Sud fait partie des quelque 70 pays visés par des surtaxes douanières décidées par le président américain Donald Trump, dont l’entrée en vigueur initialement prévue vendredi a été repoussée au 7 août.Les États-Unis sont le deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud, après la Chine. Selon les estimations du gouverneur de la banque centrale sud-africaine, Lesetja Kganyago, 100.000 emplois sont menacés en Afrique du Sud par les surtaxes douanières américaines.”Durant cette fenêtre toujours ouverte, nous espérons trouver un moyen de régler cette question”, a déclaré à la presse M. Ramaphosa. “Des négociations intensives sont en cours”, a-t-il ajouté.”Notre tâche, c’est de négocier avec les États-Unis de la manière la plus forte et énergique que nous pouvons”, a expliqué le président Ramaphosa. “Notre objectif, vraiment, c’est de sauver des emplois”, a-t-il souligné.Les secteurs de l’agriculture et de l’industrie automobile seraient les plus touchés par des taxes douanières de 30%, qui risquent d’aggraver un taux de chômage culminant déjà à près de 33%.Le président sud-africain a aussi mentionné les efforts en cours de Pretoria pour conquérir d’autres marchés à l’exportation, “car il est trop risqué de ne se focaliser que sur un seul”. Dans ses discussions avec Washington, Pretoria a proposé d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) américain et de faciliter l’accès au marché pour certains produits agricoles des Etats-Unis, selon le ministre du Commerce sud-africain.Les liens entre les deux pays se sont détériorés depuis que M. Trump a pris ses fonctions en janvier, le président américain relayant notamment des accusations infondées selon lesquelles les agriculteurs blancs sud-africains sont victimes d’un “génocide”.

France to halt Gaza arrivals pending probe into student’s antisemitic posts

France will suspend its programme to receive Palestinians from conflict-torn Gaza pending the outcome of an investigation into how a student accused of sharing antisemitic posts was allowed into the country, the French foreign minister said Friday.The move comes after officials said the female student from Gaza will have to leave France after the Sciences Po university in the northern city of Lille revoked her accreditation over the online posts.”No evacuation of any kind will take place until we have drawn conclusions from this investigation,” Jean-Noel Barrot told Franceinfo radio.All Gazans who have entered France will undergo a second screening, he added.France has helped more than 500 people leave Gaza since the latest war between Palestinian militant group Hamas and Israel started, including wounded children, journalists, students and artists.The conflict, triggered by Hamas’s murderous October 7, 2023 attack on Israel, has seen Israel retaliate with a deadly military campaign and an aid blockade in Gaza that some rights groups have qualified as “genocide”.Lille’s chief prosecutor told AFP on Thursday a probe had been opened against the student for allegedly trying to “justify terrorism” and “justify a crime against humanity”.Screenshots of posts the student allegedly shared in September — published by pro-Israel accounts on X — include an image of Adolf Hitler and words appearing to call for the death of Jews.The account attributed to the student has been taken offline, after French Interior Minister Bruno Retailleau demanded it be closed down. A French diplomatic source said the student arrived in France on July 11 on a scholarship based on “academic excellence” and after “security checks”.AFP was not immediately able to reach the student for comment. The news agency is not identifying her at this stage of the investigation.”She must leave the country”, the foreign minister confirmed, adding that discussions were ongoing to determine her destination.