Argentine: peso déprécié et attentisme au premier jour “libre” de contrôle des changes

L’Argentine du président ultralibéral Javier Milei a vécu lundi son premier jour depuis six ans en grande partie libérée d’un contrôle des changes, journée marquée par une dépréciation sensible du peso, mais aussi un certain attentisme, et l’absence d’une ruée panique redoutée vers le dollar.Le même jour, le chef de l’Etat a reçu le “plein soutien” pour ses “réformes économiques audacieuses”, pour “rendre à l’Argentine sa grandeur” de la part du secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, venu le rencontrer à Buenos Aires. Ce appui politique ne s’est pas pour autant accompagné d’annonce de traitement préférentiel dans le cadre des surtaxes de Donald Trump, allié idéologique de Javier Milei, sauf l’annonce de négociations à venir avec l’Argentine, comme avec d’autres pays. Mais M. Bessent a annoncé “le début de discussions formelles sur le commerce réciproque entre nos deux pays”.”Aujourd’hui, nous sommes plus libres”, a claironné dès lundi matin Javier Milei dans une interview radio, célébrant avec la levée du contrôle des changes, la fin d'”un monstre”, une “des chaînes les plus lourdes” qui pesait sur l’économie argentine, la 3e d’Amérique latine”. “En train d’écrire l’Histoire”, a-t-il posté en fin de journée sur les réseaux sociaux.Initialement proposé à 1.250 pesos pour un dollar, le taux officiel s’est établi à 1.230 pour un dollar à la clôture des transactions, selon la banque publique Banco Nacion. Soit une dépréciation de 12% par rapport à vendredi. Mais largement dans la bande de flottement – de 1.000 à 1.400 – fixée par les autorités, sans que la Banque centrale n’intervienne. Autrement dit un flottement contenu, sans ruée vers le “dollar refuge” des Argentins historiquement méfiants envers leur peso: c’était un scénario craint. Car depuis lundi, ils peuvent avoir accès illimité au dollar dans leurs transactions bancaires, au lieu de la limite de 200 dollars par mois depuis six ans. Pour les entreprises, demeurent provisoirement des restrictions jusqu’en 2026, pour pouvoir sortir d’Argentine des dividendes en dollars, en fonction de la date de ceux-ci.Signe lundi de relative stabilité, du moins d’attentisme, le taux de change informel, parallèle, proposé dans la rue s’établissait à un peu moins de 1.300 pesos pour un dollar, soit proche du taux officiel.- “Attendre de voir”  -“Tout le monde attend de voir ce qui se passe”, diagnostiquait pour l’AFP, sous couvert d’anonymat, l’un de ces cambistes officieux – illégaux mais tolérés – au centre de Buenos Aires.”Il faut baisser un peu les attentes de ce premier jour”, a tempéré Santiago Furiase, membre du directoire de la Banque centrale, sur la chaîne LN+. “Ceci va être un processus”. Vendredi, adossé à un prêt massif (20 milliards de dollars, dont 12 disponibles dès mardi) du FMI – pour lequel M. Milei a remercié M. Bessent du soutien américain -, le gouvernement a annoncé une levée du contrôle des changes, imposé en 2019 pour endiguer la fuite de capitaux. Et un flottement du peso, que les marchés considéraient de longue date surévalué.L’injection d’argent frais du FMI, mais aussi de la Banque mondiale, et de la Banque interaméricaine de développement (42 milliards de dollars au total) est considérée comme cruciale par le gouvernement pour reconstituer les réserves de la Banque centrale, stabiliser le peso, “exterminer l’inflation”, selon le mot de M. Milei, et in fine relancer la croissance, après une année 2024 en récession (-1,8%).- Impact sur l’inflation ? -Pour les sceptiques, le flottement semi-libre du peso est en fait une “dévaluation implicite” qui ne dit pas son nom. Et fait craindre une répercussion sur les prix, comme en décembre 2023 dans la foulée de la brutale dévaluation (52%) aux premiers jours de la présidence Milei.L’inflation a depuis été contenue, de 211% en interannuel fin 2023 à 59% actuellement, au prix d’une drastique austérité budgétaire au fort coût social.”Cette fois, c’est différent”, a insisté Javier Milei en écartant le risque d’inflation, avec une émission monétaire désormais tarie. “Au milieu de l’an prochain, le problème de l’inflation en Argentine sera terminé”, a-t-il affirmé. Car, bien plus qu’un accès libre ou pas au dollar, c’est l’indicateur qui “parle” à des millions d’Argentins, dans un pays au salaire minimum à environ 300.000 pesos (240 dollars), et un marché du travail à 40% informel.”Pour moi c’est impossible de parler de dollars” (parce qu’elle n’a pas de pesos pour en acheter), souriait lundi Carolina Ramírez, employée de maison de 52 ans. “Mais j’ai confiance. Le monsieur (Milei) est très intelligent. Il faut lui donner une chance”.

London hosts talks to find ‘pathway’ to end Sudan warTue, 15 Apr 2025 07:06:28 GMT

Senior international officials gather in London on Tuesday aiming to chart a pathway to peace for Sudan on the second anniversary of its brutal civil conflict, but without the presence of the warring parties.Dubbed the “forgotten war”, the conflict which erupted on April 15, 2023 between Sudan’s regular army and the paramilitary Rapid Support Forces …

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Conférence à Londres sur le Soudan, “catastrophe humanitaire” majeure après deux ans de guerre

Londres accueille mardi une conférence sur le Soudan, avec l’objectif de mobiliser la communauté internationale pour mettre fin au conflit qui dévaste depuis deux ans jour pour jour ce pays où plus de trente millions de personnes ont “désespérément besoin d’aide”.La guerre qui a éclaté le 15 avril 2023 y oppose le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée de ce pays d’Afrique du Nord-Est, et son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).Elle a fait des dizaines de milliers de morts et plus de treize millions de déplacés et réfugiés, plongeant le pays de cinquante millions d’habitants dans une crise humanitaire majeure, selon l’ONU, qui dénonce aussi la famine qui se répand.”Deux ans, c’est beaucoup trop long – la guerre brutale au Soudan a dévasté la vie de millions de personnes – et pourtant, une grande partie du monde continue de détourner le regard”, a déploré le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy, quelques heures avant l’ouverture de la conférence. “Les belligérants ont fait preuve d’un mépris effroyable pour la population civile du Soudan”, a-t-il dénoncé.Plus de trente millions de personnes ont “désespérément besoin d’aide”, selon le ministère britannique des Affaires étrangères.La conférence, co-organisée par le Royaume-Uni, l’Union européenne, l’Allemagne, la France et l’Union africaine, va réunir des ministres de 14 pays, dont l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, selon le Foreign Office. Elle vise à “convenir d’une voie à suivre pour mettre fin aux souffrances” de la population, a souligné David Lammy. Le gouvernement soudanais n’a pas été invité, et a protesté pour cela auprès du Royaume-Uni, l’accusant de mettre sur un pied d’égalité l’Etat soudanais “souverain et membre des Nations Unies depuis 1956” et les FSR, “une milice terroriste qui commet des génocides et des crimes contre l’humanité”.- “Immenses atrocités” -L’armée contrôle le nord et l’est du Soudan, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l’ouest. Les deux camps sont accusés d’exactions et d’atrocités.David Lammy a annoncé une nouvelle aide de 120 millions de livres sterling (139,5 millions d’euros) qui permettra de fournir des approvisionnements alimentaires vitaux, notamment aux enfants, et de soutenir les victimes de violences sexuelles.”Deux années de guerre et de déplacements ont brisé les vies de millions d’enfants à travers le Soudan”, a déploré lundi la cheffe de l’Unicef, Catherine Russell. Selon l’agence onusienne, le nombre d’enfants tués ou mutilés est par exemple passé de 150 cas vérifiés en 2022 à 2.776 pour 2023 et 2024, un chiffre probablement sous-estimé.”Le Soudan est la pire crise humanitaire dans le monde aujourd’hui mais n’a pas l’attention du monde”, a regretté Mme Russell.L’Allemagne va de son côté verser 125 millions d’euros supplémentaires pour l’aide humanitaire.Cette enveloppe doit permettre aux ONG de fournir nourriture et médicaments aux victimes de la guerre mais aussi de “stabiliser la situation dans les pays voisins”, dont les capacités d’accueil des réfugiés “atteignent leurs limites”, a déclaré lundi la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.”Par soif du pouvoir”, les deux rivaux “soumettent leur propre peuple à d’immenses atrocités” dans ce qui est devenu la “plus grande catastrophe humanitaire de notre temps”, selon Mme Baerbock.De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé mardi en amont de la conférence un nouveau soutien financier de cinquante millions d’euros pour l’aide humanitaire.Pour l’ONG Human Rights Watch, les dirigeants à la conférence doivent “s’employer d’urgence à protéger les civils et à garantir un acheminement sûr et sans entraves de l’aide humanitaire”. Elle les a appelés à “prendre des engagements concrets”, comme le déploiement d’une mission de protection des civils. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en garde “contre les conséquences désastreuses qu’aurait une troisième année de guerre”.”Les civils qui ne sont pas tués dans les combats risquent de mourir faute d’accès à l’eau potable ou à un centre de santé opérationnel”, a alerté le CICR.Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est quant à lui dit “très inquiet du fait que des armes et des combattants continuent d’arriver au Soudan”, sans toutefois citer les pays de provenance.

Conférence à Londres sur le Soudan, “catastrophe humanitaire” majeure après deux ans de guerre

Londres accueille mardi une conférence sur le Soudan, avec l’objectif de mobiliser la communauté internationale pour mettre fin au conflit qui dévaste depuis deux ans jour pour jour ce pays où plus de trente millions de personnes ont “désespérément besoin d’aide”.La guerre qui a éclaté le 15 avril 2023 y oppose le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée de ce pays d’Afrique du Nord-Est, et son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).Elle a fait des dizaines de milliers de morts et plus de treize millions de déplacés et réfugiés, plongeant le pays de cinquante millions d’habitants dans une crise humanitaire majeure, selon l’ONU, qui dénonce aussi la famine qui se répand.”Deux ans, c’est beaucoup trop long – la guerre brutale au Soudan a dévasté la vie de millions de personnes – et pourtant, une grande partie du monde continue de détourner le regard”, a déploré le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy, quelques heures avant l’ouverture de la conférence. “Les belligérants ont fait preuve d’un mépris effroyable pour la population civile du Soudan”, a-t-il dénoncé.Plus de trente millions de personnes ont “désespérément besoin d’aide”, selon le ministère britannique des Affaires étrangères.La conférence, co-organisée par le Royaume-Uni, l’Union européenne, l’Allemagne, la France et l’Union africaine, va réunir des ministres de 14 pays, dont l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, selon le Foreign Office. Elle vise à “convenir d’une voie à suivre pour mettre fin aux souffrances” de la population, a souligné David Lammy. Le gouvernement soudanais n’a pas été invité, et a protesté pour cela auprès du Royaume-Uni, l’accusant de mettre sur un pied d’égalité l’Etat soudanais “souverain et membre des Nations Unies depuis 1956” et les FSR, “une milice terroriste qui commet des génocides et des crimes contre l’humanité”.- “Immenses atrocités” -L’armée contrôle le nord et l’est du Soudan, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l’ouest. Les deux camps sont accusés d’exactions et d’atrocités.David Lammy a annoncé une nouvelle aide de 120 millions de livres sterling (139,5 millions d’euros) qui permettra de fournir des approvisionnements alimentaires vitaux, notamment aux enfants, et de soutenir les victimes de violences sexuelles.”Deux années de guerre et de déplacements ont brisé les vies de millions d’enfants à travers le Soudan”, a déploré lundi la cheffe de l’Unicef, Catherine Russell. Selon l’agence onusienne, le nombre d’enfants tués ou mutilés est par exemple passé de 150 cas vérifiés en 2022 à 2.776 pour 2023 et 2024, un chiffre probablement sous-estimé.”Le Soudan est la pire crise humanitaire dans le monde aujourd’hui mais n’a pas l’attention du monde”, a regretté Mme Russell.L’Allemagne va de son côté verser 125 millions d’euros supplémentaires pour l’aide humanitaire.Cette enveloppe doit permettre aux ONG de fournir nourriture et médicaments aux victimes de la guerre mais aussi de “stabiliser la situation dans les pays voisins”, dont les capacités d’accueil des réfugiés “atteignent leurs limites”, a déclaré lundi la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.”Par soif du pouvoir”, les deux rivaux “soumettent leur propre peuple à d’immenses atrocités” dans ce qui est devenu la “plus grande catastrophe humanitaire de notre temps”, selon Mme Baerbock.De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé mardi en amont de la conférence un nouveau soutien financier de cinquante millions d’euros pour l’aide humanitaire.Pour l’ONG Human Rights Watch, les dirigeants à la conférence doivent “s’employer d’urgence à protéger les civils et à garantir un acheminement sûr et sans entraves de l’aide humanitaire”. Elle les a appelés à “prendre des engagements concrets”, comme le déploiement d’une mission de protection des civils. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en garde “contre les conséquences désastreuses qu’aurait une troisième année de guerre”.”Les civils qui ne sont pas tués dans les combats risquent de mourir faute d’accès à l’eau potable ou à un centre de santé opérationnel”, a alerté le CICR.Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est quant à lui dit “très inquiet du fait que des armes et des combattants continuent d’arriver au Soudan”, sans toutefois citer les pays de provenance.

Chocolats de Pâques: les cloches s’envolent et les prix aussi

Devant la boutique d’une enseigne parisienne de chocolats, Jacques, 50 ans, énumère ses achats de Pâques: poules, lapins, friture… Du “classique”. Mais cette année, il a choisi des “petits formats” car “les prix ont augmenté”, flambée des cours de cacao oblige.”C’est plus cher que l’an dernier, je dirais d’environ 15%”, dit-il à l’AFP. Pas question toutefois de renoncer à ces emplettes annuelles destinées à sa famille et… à ses propres papilles: “C’est un achat plaisir”.Ce “fort attachement des Français au chocolat”, festif à Pâques et Noël (les deux gros temps forts d’achat) et du quotidien pendant l’année, est “une grande chance pour la profession”, reconnaît Gilles Rouvière, secrétaire général du Syndicat du chocolat, qui regroupe petites entreprises familiales, PME plus grosses et multinationales.D’autant que les achats de Pâques sont aux trois quarts destinés aux enfants, selon les enquêtes de l’organisation, même si les achats pour les adultes croissent plus rapidement que ceux pour les enfants (+8% et +2,4% respectivement en 2024).Les cours du cacao, stables pendant une dizaine d’années, se sont envolés à partir de début 2023. Sur le marché londonien des matières premières, la tonne de cacao valait 1.900 livres sterling (2.200 euros) en janvier 2023, 3.800 livres un an plus tard et a atteint un plus haut mi-décembre 2024, à plus de 9.000 livres. Un prix multiplié par 4,5 en deux ans. Depuis début 2025, les cours ont toutefois reflué et la tonne cotait quelque 6.200 livres fin mars.Les raisons de la flambée des cours ces dernières années? Des conditions climatiques défavorables (pluies diluviennes provoquant des maladies dans les cultures, sécheresse) en Afrique de l’Ouest (notamment en Côte d’Ivoire et au Ghana), ceinture cacaoyère qui fournit 70% des fèves de cacao dans le monde.L’envolée des prix a freiné la demande et poussé des agriculteurs à consacrer plus de ressources à la culture du cacao, permettant une détente des cours ces derniers mois, avec la constitution de réserves pour la première fois depuis quatre ans.- Moins de lapins dans les jardins ? -Mais les fabricants des chocolats de Pâques ont acheté le cacao il y a plusieurs mois, parfois au plus haut.Une enquête réalisée par UFC-Que Choisir pointe une hausse en moyenne de 14% des prix de chocolats de Pâques en grande distribution cette année, par rapport à Pâques 2024.Une augmentation portée à 23% en moyenne sur les marques distributeurs, qui restent toutefois moins chères que les marques nationales, selon les relevés effectués par l’association de défense des consommateurs le 31 mars sur 78 produits.Une envolée qui contraste avec l’inflation alimentaire revenue à moins de 0,5% en 2024. Oliviers Dauvers, expert des sujets de grande consommation, pronostique “un mauvais millésime” des ventes de chocolats de Pâques 2025: “Même si l’inflation est justifiée” par la flambée des cours du cacao, “une part des clients ne peuvent pas suivre, tout simplement”.Un porte-parole du Groupement Mousquetaires (Intermarché, Netto) dit proposer les mêmes produits que l’an dernier, sans baisser la part de cacao. Mais des magasins du groupement présentent aussi des articles de Pâques avec très peu de chocolat, comme par exemple des oeufs fourrés d’une crème au lait.Pas question, assure-t-il à l’AFP, de pousser les étiquettes vers le haut pour ces achats exceptionnels car “la plupart des enseignes proposent plus ou moins la même chose”. L’achat de sujets de Pâques est certes “un passage un peu obligé pour les parents, mais on doit être le plus concurrentiel possible”, sinon le client va voir ailleurs.La plupart des achats de chocolats ont lieu dans la semaine précédent le week-end de Pâques. Il est donc trop tôt pour dire si cloches et lapins seront moins nombreux dans les jardins dimanche. 

Chocolats de Pâques: les cloches s’envolent et les prix aussi

Devant la boutique d’une enseigne parisienne de chocolats, Jacques, 50 ans, énumère ses achats de Pâques: poules, lapins, friture… Du “classique”. Mais cette année, il a choisi des “petits formats” car “les prix ont augmenté”, flambée des cours de cacao oblige.”C’est plus cher que l’an dernier, je dirais d’environ 15%”, dit-il à l’AFP. Pas question toutefois de renoncer à ces emplettes annuelles destinées à sa famille et… à ses propres papilles: “C’est un achat plaisir”.Ce “fort attachement des Français au chocolat”, festif à Pâques et Noël (les deux gros temps forts d’achat) et du quotidien pendant l’année, est “une grande chance pour la profession”, reconnaît Gilles Rouvière, secrétaire général du Syndicat du chocolat, qui regroupe petites entreprises familiales, PME plus grosses et multinationales.D’autant que les achats de Pâques sont aux trois quarts destinés aux enfants, selon les enquêtes de l’organisation, même si les achats pour les adultes croissent plus rapidement que ceux pour les enfants (+8% et +2,4% respectivement en 2024).Les cours du cacao, stables pendant une dizaine d’années, se sont envolés à partir de début 2023. Sur le marché londonien des matières premières, la tonne de cacao valait 1.900 livres sterling (2.200 euros) en janvier 2023, 3.800 livres un an plus tard et a atteint un plus haut mi-décembre 2024, à plus de 9.000 livres. Un prix multiplié par 4,5 en deux ans. Depuis début 2025, les cours ont toutefois reflué et la tonne cotait quelque 6.200 livres fin mars.Les raisons de la flambée des cours ces dernières années? Des conditions climatiques défavorables (pluies diluviennes provoquant des maladies dans les cultures, sécheresse) en Afrique de l’Ouest (notamment en Côte d’Ivoire et au Ghana), ceinture cacaoyère qui fournit 70% des fèves de cacao dans le monde.L’envolée des prix a freiné la demande et poussé des agriculteurs à consacrer plus de ressources à la culture du cacao, permettant une détente des cours ces derniers mois, avec la constitution de réserves pour la première fois depuis quatre ans.- Moins de lapins dans les jardins ? -Mais les fabricants des chocolats de Pâques ont acheté le cacao il y a plusieurs mois, parfois au plus haut.Une enquête réalisée par UFC-Que Choisir pointe une hausse en moyenne de 14% des prix de chocolats de Pâques en grande distribution cette année, par rapport à Pâques 2024.Une augmentation portée à 23% en moyenne sur les marques distributeurs, qui restent toutefois moins chères que les marques nationales, selon les relevés effectués par l’association de défense des consommateurs le 31 mars sur 78 produits.Une envolée qui contraste avec l’inflation alimentaire revenue à moins de 0,5% en 2024. Oliviers Dauvers, expert des sujets de grande consommation, pronostique “un mauvais millésime” des ventes de chocolats de Pâques 2025: “Même si l’inflation est justifiée” par la flambée des cours du cacao, “une part des clients ne peuvent pas suivre, tout simplement”.Un porte-parole du Groupement Mousquetaires (Intermarché, Netto) dit proposer les mêmes produits que l’an dernier, sans baisser la part de cacao. Mais des magasins du groupement présentent aussi des articles de Pâques avec très peu de chocolat, comme par exemple des oeufs fourrés d’une crème au lait.Pas question, assure-t-il à l’AFP, de pousser les étiquettes vers le haut pour ces achats exceptionnels car “la plupart des enseignes proposent plus ou moins la même chose”. L’achat de sujets de Pâques est certes “un passage un peu obligé pour les parents, mais on doit être le plus concurrentiel possible”, sinon le client va voir ailleurs.La plupart des achats de chocolats ont lieu dans la semaine précédent le week-end de Pâques. Il est donc trop tôt pour dire si cloches et lapins seront moins nombreux dans les jardins dimanche. 

Chocolats de Pâques: les cloches s’envolent et les prix aussi

Devant la boutique d’une enseigne parisienne de chocolats, Jacques, 50 ans, énumère ses achats de Pâques: poules, lapins, friture… Du “classique”. Mais cette année, il a choisi des “petits formats” car “les prix ont augmenté”, flambée des cours de cacao oblige.”C’est plus cher que l’an dernier, je dirais d’environ 15%”, dit-il à l’AFP. Pas question toutefois de renoncer à ces emplettes annuelles destinées à sa famille et… à ses propres papilles: “C’est un achat plaisir”.Ce “fort attachement des Français au chocolat”, festif à Pâques et Noël (les deux gros temps forts d’achat) et du quotidien pendant l’année, est “une grande chance pour la profession”, reconnaît Gilles Rouvière, secrétaire général du Syndicat du chocolat, qui regroupe petites entreprises familiales, PME plus grosses et multinationales.D’autant que les achats de Pâques sont aux trois quarts destinés aux enfants, selon les enquêtes de l’organisation, même si les achats pour les adultes croissent plus rapidement que ceux pour les enfants (+8% et +2,4% respectivement en 2024).Les cours du cacao, stables pendant une dizaine d’années, se sont envolés à partir de début 2023. Sur le marché londonien des matières premières, la tonne de cacao valait 1.900 livres sterling (2.200 euros) en janvier 2023, 3.800 livres un an plus tard et a atteint un plus haut mi-décembre 2024, à plus de 9.000 livres. Un prix multiplié par 4,5 en deux ans. Depuis début 2025, les cours ont toutefois reflué et la tonne cotait quelque 6.200 livres fin mars.Les raisons de la flambée des cours ces dernières années? Des conditions climatiques défavorables (pluies diluviennes provoquant des maladies dans les cultures, sécheresse) en Afrique de l’Ouest (notamment en Côte d’Ivoire et au Ghana), ceinture cacaoyère qui fournit 70% des fèves de cacao dans le monde.L’envolée des prix a freiné la demande et poussé des agriculteurs à consacrer plus de ressources à la culture du cacao, permettant une détente des cours ces derniers mois, avec la constitution de réserves pour la première fois depuis quatre ans.- Moins de lapins dans les jardins ? -Mais les fabricants des chocolats de Pâques ont acheté le cacao il y a plusieurs mois, parfois au plus haut.Une enquête réalisée par UFC-Que Choisir pointe une hausse en moyenne de 14% des prix de chocolats de Pâques en grande distribution cette année, par rapport à Pâques 2024.Une augmentation portée à 23% en moyenne sur les marques distributeurs, qui restent toutefois moins chères que les marques nationales, selon les relevés effectués par l’association de défense des consommateurs le 31 mars sur 78 produits.Une envolée qui contraste avec l’inflation alimentaire revenue à moins de 0,5% en 2024. Oliviers Dauvers, expert des sujets de grande consommation, pronostique “un mauvais millésime” des ventes de chocolats de Pâques 2025: “Même si l’inflation est justifiée” par la flambée des cours du cacao, “une part des clients ne peuvent pas suivre, tout simplement”.Un porte-parole du Groupement Mousquetaires (Intermarché, Netto) dit proposer les mêmes produits que l’an dernier, sans baisser la part de cacao. Mais des magasins du groupement présentent aussi des articles de Pâques avec très peu de chocolat, comme par exemple des oeufs fourrés d’une crème au lait.Pas question, assure-t-il à l’AFP, de pousser les étiquettes vers le haut pour ces achats exceptionnels car “la plupart des enseignes proposent plus ou moins la même chose”. L’achat de sujets de Pâques est certes “un passage un peu obligé pour les parents, mais on doit être le plus concurrentiel possible”, sinon le client va voir ailleurs.La plupart des achats de chocolats ont lieu dans la semaine précédent le week-end de Pâques. Il est donc trop tôt pour dire si cloches et lapins seront moins nombreux dans les jardins dimanche. 

Audiences radio: France Inter toujours devant, RTL repasse devant franceinfo

France Inter caracole toujours en tête des audiences radio de janvier à mars, avec quelque 7,3 millions d’auditeurs quotidiens, tandis que RTL a repris la place de numéro 2 à franceinfo, selon les chiffres publiés mardi par Médiamétrie.La station publique a gagné 76.000 nouveaux auditeurs par rapport à début 2024, pour une audience cumulée (AC) de 12,8%. “France Inter n’a jamais été aussi haut. Sa matinale aussi. Les trois dernières vagues sont les trois meilleures enregistrées depuis la mise en place de la mesure Médiamétrie en 2002”, s’est félicitée Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, dans une déclaration transmise à l’AFP.Un record avait été atteint lors de la dernière vague, avec 7,5 millions d’auditeurs quotidiens en novembre et décembre.Pour ce début 2025, RTL a regagné la deuxième marche du podium que lui avait ravi franceinfo depuis la rentrée. La station privée généraliste du groupe M6 compte 5 millions d’auditeurs (8,9% d’audience cumulée).La radio publique d’information en continu compte pour sa part 4,9 millions d’auditeurs quotidiens (8,7% d’audience cumulée). Sibyle Veil, patronne de Radio France, a noté “la prouesse de Radio France qui, vague après vague, parvient à se maintenir à de très hauts niveaux”.Arrivée quatrième, RMC est en léger recul sur un an (de 5,6% à 5,4% d’audience cumulée) mais progresse depuis le début de la saison, comptabilisant 3 millions d’auditeurs.De son côté, Europe 1, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, poursuit sa remontée en gagnant 269.000 auditeurs en un an, soit 2,7 millions au total (4,7% en audience cumulée). “La durée d’écoute quotidienne explose (+18 minutes en un an), signe de la fidélisation des auditeurs”, a relevé auprès de l’AFP Constance Benqué, directrice générale de sa maison mère Lagardère Radio.Europe 1 va perdre au profit de Fun Radio en septembre prochain Cyril Hanouna, qui anime la tranche 16h-18h et a “largement contribué à la +remontada+ d’Europe 1”, selon sa responsable. Le concept de son émission devrait demeurer. Enfin, “Ici” (ex-France Bleu), le réseau d’antennes locales de Radio France rebaptisé en début d’année, chute de 4,9% à 4,2% d’audience cumulée en un an, perdant 422.000 auditeurs.L’actualité internationale forte “ne nous a pas été favorable” et “le média radio est en difficulté”, particulièrement “la radio populaire”, explique-t-on chez “Ici”. Le média radio dans son ensemble décline, avec une perte de près de 264.000 auditeurs sur an, pour un total de 38,5 millions d’adeptes quotidiens de janvier à mars.

C1: et si c’était (enfin) la bonne saison pour le Barça?

Emmené par un trio offensif irrésistible sur la scène européenne, le FC Barcelone s’avance parmi l’un des grands favoris de la Ligue des champions 2025, avec une place dans le dernier carré à valider mardi (21h00) à Dortmund.Sur le papier, la qualification du Barça pour les demi-finales de la compétition reine du football européen ne ressemble qu’à une formalité, après avoir corrigé le Borussia Dormtund 4 à 0 lors de la manche aller, à domicile au stade olympique de Montjuic, sur les hauteurs de la capitale catalane.Dans l’histoire de l’épreuve fondée il y a 70 ans, un seul club est parvenu à renverser un handicap de quatre buts ou plus: le FC Barcelone contre le Paris SG lors de la mémorable “remontada” de 2017 (défaite 4-0 à l’aller, victoire 6-1 au retour). Voilà les coéquipiers de Raphinha prévenus.”C’est vrai qu’on a fait un grand pas vers la qualification avec ce 4-0 ce soir, mais il faudra quand même aller à Dortmund et réitérer cette performance pour pouvoir se qualifier. Et puis après, on prendra l’équipe qu’il y aura en face de nous. On ne fait pas ce genre de calcul”, avait prudemment commenté le défenseur français du Barça Jules Koundé après l’aller.”Nous devons essayer de gagner. Si cela suffira pour passer, je ne sais pas”, a de son côté glissé le directeur sportif de Dortmund, Lars Ricken, après le match nul à Munich (2-2) en Bundesliga, parlant du “plus grand exploit dans l’histoire du Borussia Dortmund”, en cas de qualification pour les demies du finaliste de la dernière édition.Les supporters barcelonais sont eux sevrés de finale de Ligue des champions depuis le cinquième et dernier sacre continental des Blaugrana en 2015, au stade olympique de Berlin contre la Juventus Turin (3-1). A l’époque, le trident offensif était composé de Lionel Messi, Luis Suarez et Neymar, la fameuse MSN.- Plus de trois buts par match -Cette saison, le Barça a trouvé le successeur de Messi dans la création du jeu en la personne de Lamine Yamal. Et devant le but, Robert Lewandowski et Raphinha caracolent en tête du classement des buteurs en C1 (respectivement 11 et 12 réalisations), à des rythmes comparables à ceux de Neymar et Suarez.Ce trident 2.0, qui n’a pas encore décroché ses lettres de noblesse (“LYR”), martyrise les défenses européennes, avec 36 buts inscrits en 11 matches, soit plus de trois buts par match en moyenne, permettant à sa propre défense quelques largesses qui pourraient toutefois s’avérer fatales à compter des demi-finales.Tout logiquement, c’est vers un autre stade allemand de légende qu’ils portent leur regard dix ans plus tard, l’Allianz Arena de Munich qui accueillera le 31 mai la finale de la Ligue des champions. Une enceinte que l’entraîneur du Barça, Hansi Flick, connait par coeur.C’est là qu’il a vécu ses premières émotions sur le banc, lors du si particulier été 2020 en pleine pandémie de Covid, décrochant le sextuplé avec le Bayern (championnat, Coupe, Ligue des champions, Supercoupes d’Allemagne et d’Europe, Mondial des clubs).Avec son jeu résolument offensif, l’Allemand de 60 ans a succédé dans les coeurs catalans à Luis Enrique, que le Barça ne pourra retrouver qu’en finale face au Paris SG, les deux clubs étant dans des moitiés de tableau différentes. Non qualifié pour la nouvelle Coupe du monde des clubs, il est toutefois encore en course pour un quintuplé qui suffirait grandement aux supporters catalans.Dans cette optique, et grâce au résultat du match aller, Flick pourrait bien faire tourner pour aborder les semaines décisives dans les meilleures conditions.