Jean-Marc Aveline s’inquiète de “crispations identitaires” dans son premier discours à la tête de l’Eglise de France

Le cardinal Jean-Marc Aveline, qui vient de prendre la tête de l’Eglise de France, s’est inquiété mardi dans son premier discours de “crispations identitaires” traversant le pays et il a jugé “impératif” de continuer à travailler avec les victimes de violences sexuelles.”Notre pays traverse une période d’instabilité politique inhabituelle” et “la démocratie elle-même semble être en danger, comme le révèle la recrudescence de l’antisémitisme et l’attraction exercée par des populismes devenus menaçants grâce à des propagandes savamment orchestrées”, a affirmé l’archevêque de Marseille à l’ouverture de l’assemblée d’automne de la Conférence des évêques de France (CEF) à Lourdes.Citation d’Albert Camus à l’appui, le nouveau président (depuis juillet) de la CEF a estimé que “si le désir d’identité est parfaitement légitime, l’extrémisme identitaire en est une caricature dangereuse”. Et il faut, selon lui, veiller à ce “qu’il ne soit pas récupéré pour servir d’alibi à de dangereuses crispations identitaires”.Ce contexte d’instabilité “s’inscrit sur fond de difficultés économiques et sociales” qui sont “pour nous sans doute l’une des plus grandes priorités dans les années qui viennent”.Cette réunion d’automne faisait office de baptême du feu pour le cardinal, qui prend les rênes d’une institution en crise, malgré quelques signes de regain chez les jeunes, et très scrutée par les médias.Connu pour sa retenue, peu friand des interviews malgré sa notoriété et partageant son temps entre Marseille, Paris et Rome où il est membre de trois dicastères (l’équivalent de ministères au Vatican), le cardinal Aveline a ainsi promis dans son discours de continuer à agir sur le front des violences sexuelles qui pèsent sur l’Eglise, avec récemment une multiplication des révélations au sein de l’enseignement catholique.Deux sessions seront consacrées mercredi à cet enseignement catholique et “nous serons attentifs à encourager (son) l’engagement dans la lutte et la prévention contre les abus”, a assuré Jean-Marc Aveline.La CEF avait nommé en avril l’évêque de Nanterre Matthieu Rougé au poste de président du Conseil pour l’enseignement catholique, et Guillaume Prévost à celui de secrétaire général de l’enseignement catholique.- “sursaut” -Travailler avec les victimes de violences sexuelles est “impératif”, a assuré Mgr Aveline, alors que les évêques se pencheront jeudi sur les suites à donner à l’Inirr, une instance de réparation créée par l’Eglise il y a quatre ans.Autre sujet au programme jeudi: les victimes à l’âge adulte. La CEF avait décidé en avril un “processus” d’accompagnement, jugé insuffisant par plusieurs collectifs de victimes.Ce premier discours était très attendu alors que Jean-Marc Aveline, 66 ans, s’est lui même retrouvé mis en cause dans la presse sur la gestion des violences sexuelles dans son diocèse de Marseille.Mi-septembre, l’hebdomadaire Paris Match a dénoncé “des cas d’emprise ou d’agressions gérés de façon erratique, voire complaisante” dans ce diocèse, en évoquant quatre affaires distinctes, dont certaines déjà connues, et contestées point par point du côté de Mgr Aveline.Pour l’archevêché de Marseille, les auteurs de l’article “semblent mettre sur le même plan des faits avérés qui ont été traités et des insinuations non fondées”.L’assemblée bi-annuelle, organisée essentiellement à huis clos, s’était ouverte avec une intervention du patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier, qui a déploré en Ukraine “une guerre injuste, d’une cruauté insensée, et qui précipite malheureusement la Russie, pourtant si pieuse, dans un abîme d’impiété”. “C’est une chose de reconnaître la nature singulière des nations (…), mais autre chose de sacraliser l’appartenance à un peuple au point d’en faire un tribalisme ethnique et une arme conquérante”, a-t-il ajouté, en dénonçant une “nouvelle alliance entre le trône et l’autel” qui est “fondamentalement contraire à l’évangile”.Il a toutefois vu un “sursaut” dans le fait que “l’Etat, l’Eglise et l’opinion en France comprend que se joue là l’avenir de l’Europe, son intégrité non seulement territoriale mais aussi morale”.En ouverture également, les responsables des différents cultes ont publié une déclaration commune sur l'”urgence” climatique, en amont de la COP30 qui commence le 10 novembre à Belem au Brésil.

Lyon: le maire écologiste lance sa campagne en vue d’un “match serré” face à Aulas

Face à un Jean-Michel Aulas offensif, une candidate LFI partie en solo et des sondages inquiétants, le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet a changé de braquet mardi et lancé, avec ses alliés de gauche, la campagne pour sa réélection.Elu en 2020 à la tête de la troisième ville de France, Grégory Doucet, 52 ans, ancien cadre dans l’humanitaire, avait gagné aux second tour dans une triangulaire face à un macroniste dissident et un autre soutenu par LR.Cette fois, son principal adversaire, l’ancien patron emblématique de l’OL, Jean-Michel Aulas, est parvenu à faire l’union à droite et au centre, soutenu notamment par LR, Renaissance et le Modem.Deux sondages publiés ces dernières semaines créditent ce dernier de 47% d’intentions de vote au premier tour, loin devant Grégory Doucet (à 23 ou 24%) donné nettement perdant au second tour (39%).De quoi donner des sueurs froides au maire qui, s’il avait annoncé dès 2023 son intention de briguer un second mandat, n’était pas encore entré activement dans la campagne contrairement à son rival.Depuis mardi c’est chose faite: Grégory Doucet s’est affiché aux cotés des leaders locaux du PS, PCF, Place Publique entre autres, pour annoncer l'”union de la gauche et des écologistes” et lancer leur campagne de terrain.Pour autant, son camp ne prévoit aucun grand meeting à ce stade et ne veut pas donner l’impression de céder à la panique.”Nous sommes une équipe municipale sortante. Donc il n’y a pas d’urgence. Nous ne répondons pas aux oukases de Jean-Michel Aulas, ni à quelconque autre pression”, assure la députée PS Sandrine Runel.- “Se donner à fond” -Les sondages ont “confirmé quelque chose qu’on ressentait, à savoir que Jean-Michel Aulas est vu positivement”, et “que le match sera serré”, reconnaît auprès de l’AFP Valentin Lungenstrass, adjoint au maire et l’un des directeurs de sa campagne.”On ne pourra pas se contenter d’une campagne de sortant, tranquille dans son fauteuil. Il faudra se donner à fond et proposer de nouvelles choses”, ajoute l’élu écologiste. “Il faudra mener une campagne de conquête”.Pour ce faire, l’équipe sortante a déployé dès mardi des équipes pour tracter dans le centre de Lyon, comme le font les militants du camp Aulas depuis fin septembre, quand leur candidat a lancé sa campagne avec un premier meeting.”On aura aussi pleins de militants, je n’ai pas de craintes sur notre force humaine”, assure Valentin Lungenstrass qui s’interroge davantage sur les “moyens hors-norme” de l’ancien chef d’entreprise, “du fait de son patrimoine financier autant que de ses relations”.A la tête de l’OL pendant 35 ans, le septuagénaire a fait fortune avec la Cegid, une société spécialisée dans les progiciels de gestion et dispose d’un patrimoine de 450 millions d’euros, selon le magazine Challenge.- Campagne “intense” -Face à ce rival de taille, “les prochains mois vont être intenses, il faudra être sur le terrain tout le temps”, estime Emma, une militante écologiste du 9e arrondissement venue distribuer des tracts sur les quais du Rhône. L’autre coup dur pour le camp municipal est la candidature de la France Insoumise, pourtant partenaire du maire, qui part en solo au premier tour, conformément à sa stratégie nationale d’implantation locale.Elle sera portée par la députée LFI du Rhône, Anaïs Belouassa-Cherifi, qui lance sa campagne par un meeting jeudi à Lyon.”Les Ecologistes font campagne simplement sur leur bilan, sans être force de proposition”, a justifié Anaïs Belouassa-Cherifi, qui n’exclut pas une alliance de second tour. Les sondages la placent en 3e position avec de 10% à 15% d’intentions de vote au premier tour.”LFI a fait des choix qui sont les leurs. C’est le choix qu’ils font par ailleurs dans toutes les villes de France”, a commenté Mme Runel. “Nous avons décidé nous de faire une campagne lyonnaise”, a poursuivi Grégory Doucet, “les considérations nationales, nous les laissons de côté.”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Climat: l’Europe en quête d’un compromis de dernière minute avant la COP

Pour éviter une “catastrophe diplomatique”, les Européens vont tenter d’arracher un accord mardi soir à Bruxelles sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en 2035 et 2040, juste avant la conférence de l’ONU sur le climat au Brésil.”C’est une journée cruciale”, a lancé avant la réunion la ministre française de la Transition écologique Monique Barbut, et ce serait un “désastre” si les Européens ne parvenaient pas à conclure un accord sur 2035 avant la COP30. Les ministres de l’Environnement des Vingt-sept doivent s’accorder à l’unanimité sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en 2035 – un chiffre que l’ONU leur réclame depuis des mois pour la COP – et à la majorité qualifiée sur leur loi climat en 2040.A ce stade, ils n’ont pas endossé l’objectif proposé par la Commission européenne de baisser de 90% les émissions en 2040 par rapport à 1990 – l’UE en était à -37% en 2023 – , avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie et le quotidien des Européens.”Les discussions sont très difficiles”, reconnaissait une source diplomatique en fin d’après-midi. Le Danemark, qui occupe la présidence tournante de l’Union européenne, s’efforce notamment de convaincre l’Italie, l’un des pays réticents.La décision “doit être prise aujourd’hui”, a martelé de son côté le ministre allemand Carsten Schneider. “Je souhaite que nos chefs d’État et de gouvernement se rendent au Brésil avec un mandat très fort, un rôle de leader clair pour l’Europe”.Le bras de fer est tendu dans une Europe qui a relégué les questions climatiques derrière les enjeux de défense et de compétitivité ces derniers mois.L’Espagne, les pays scandinaves et l’Allemagne soutiennent l’objectif de la Commission.Mais pas la Hongrie, ni la Pologne, la République Tchèque ou l’Italie, qui y voient une menace pour leur industrie.La France a quant à elle entretenu le suspense jusqu’au bout, s’attirant les foudres des organisations environnementales. Paris a successivement réclamé des garanties sur le nucléaire, le financement des industries propres, puis un “frein d’urgence” pour prendre en compte les incertitudes sur la capacité des puits de carbone (forêts, sols…) à absorber du CO2, au moment où l’état des forêts se dégrade en Europe.- “Echappatoires inutiles” -Pour rassurer les plus réticents, les négociations portent sur ces “flexibilités” accordées aux Etats, dont la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe.La Commission européenne a fait un geste début juillet en proposant d’intégrer jusqu’à 3% de ces crédits carbone dans la baisse des émissions de 90%. Insuffisant pour une série de pays, dont l’Italie ou la France, qui fixe désormais comme condition une part de 5% de crédits internationaux pour adopter l’objectif 2040.Des Etats ont aussi poussé pour inscrire dans cette loi climat une clause de révision tous les deux ans, qui permettrait d’ajuster l’objectif s’il s’avérait trop difficile à atteindre.Autant de concessions qui hérissent les organisations environnementales. “Les Etats membres ne devraient pas affaiblir” davantage les ambitions européennes avec “des échappatoires inutiles tels que les crédits carbones internationaux”, critique Sven Harmeling, du réseau d’ONG CAN Europe.Un diplomate relativise. Le compromis que l’UE pourrait adopter mardi soir “ne sera pas forcément très joli”, mais “nous essayons de faire quelque chose de bien” dans le “monde réel et désordonné tel qu’il est”.Le leadership de l’Europe en matière climatique est “reconnu” par le reste du monde, a aussi assuré le commissaire européen Wopke Hoekstra, alors que l’UE vise la neutralité climatique en 2050.Sur l’échéance 2035, les pays européens avaient tenté de déminer le terrain au mois de septembre en mettant en avant une fourchette de réduction des émissions comprise entre -66,25% et -72,5% par rapport à 1990.Il leur appartient désormais de formaliser cette dernière pour qu’elle devienne l’objectif contraignant qu’attend l’ONU, la “NDC” dans le jargon onusien.Pour la France, il serait “impensable que l’Union européenne n’adopte pas de +NDC+ avant d’arriver à Belem. Ce serait une catastrophe diplomatique”.Très loin derrière la Chine, l’Union européenne est le quatrième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, après les Etats-Unis et l’Inde.

Cement maker Lafarge on trial in France over jihadist funding

Cement conglomerate Lafarge went on trial in France Tuesday, accused of paying the Islamic State group and other jihadists protection money to build its business in war-torn Syria.In a similar case in the United States, the French firm pleaded guilty to conspiring to provide material support to US-designated “terrorist” organisations and agreed to pay a $778-million fine, in what was the first time a corporation had faced the charge.In the French trial, Lafarge — which has since been acquired by Swiss conglomerate Holcim — is accused of paying millions of dollars in 2013 and 2014, via its subsidiary Lafarge Cement Syria (LCS), to jihadist groups and intermediaries to keep its plant operating in northern Syria.Groups it allegedly paid include the Islamic State group (IS) and Syria’s then Al-Qaeda affiliate Jabhat al-Nusra.Defendants include Lafarge, its former chief Bruno Lafont, five ex-members of operational and security staff, and two Syrian intermediaries.One of the Syrians was not present and is subject to an international arrest warrant.The defendants were accused of “funding terrorism” and violating international sanctions at the start of the trial.Lafarge could face a fine of up to $1.2 million if found guilty of “funding terrorism” and much more if found to have breached sanctions.Holcim, which took over Lafarge in 2015, has said it had no knowledge of the Syria  dealings.- Syrian staff left behind -Lafarge finished building a $680-million factory in Jalabiya in 2010, before Syria’s civil war erupted in March the following year amid opposition to then-president Bashar al-Assad’s brutal repression of anti-government protests.Foreign groups and powers also became involved and IS jihadists gained ground from 2013. They seized large swathes of Syria and neighbouring Iraq in 2014, declaring a so-called cross-border “caliphate”.They implemented their brutal interpretation of Islamic law, carrying out public executions, cutting off the hands of thieves, and selling women from the Yazidi minority as sex slaves.While other multinational companies left Syria in 2012, Lafarge evacuated only its expatriate employees and left its Syrian staff in place until September 2014, when IS seized control of the factory.In 2013 and 2014, LCS allegedly paid intermediaries to access raw materials from IS and other groups and to allow free movement for the company’s trucks and employees.Kurdish-led Syrian fighters, backed by the air power of a US-led coalition, defeated IS and its proto-state in 2019.- Crimes against humanity? -An inquiry was opened in France in 2017 after several media reports and two legal complaints in 2016, one from the finance ministry for the alleged breaching of an economic sanction and another from non-governmental groups and 11 former LCS staff members over alleged “funding of terrorism”.The Paris trial is scheduled to last until December 16.In the US case, the Justice Department said Lafarge sought IS help to squeeze out competitors, operating an effective “revenue sharing agreement” with them.Lafont, who was chief executive from 2007 to 2015 when Lafarge merged with Holcim, at the time denounced the inquiry as “biased”.Another French investigation into Lafarge’s alleged complicity with crimes against humanity is ongoing.In the United States, around 430 Americans of Yazidi background and Nobel laureate Nadia Murad have filed a civil suit accusing the group of supporting brutal attacks on the population through a conspiracy with IS.

Lula ne veut pas d’une “invasion terrestre” américaine du Venezuela

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a rejeté mardi une éventuelle incursion terrestre des États-Unis au Venezuela, réitérant sa disposition à servir de médiateur entre les deux pays. “Je ne veux pas que nous en arrivions à une invasion terrestre” au Venezuela par les forces armées des États-Unis, a déclaré Lula à Belém lors d’une interview avec des agences internationales, dont l’AFP.Son homologue américain Donald Trump a ordonné un important déploiement militaire dans les Caraïbes, avec pour objectif affiché de lutter contre le trafic de drogue.Le président vénézuélien Nicolas Maduro, accusé par le président américain de diriger un cartel de drogue, affirme que le véritable objectif de Washington est “d’imposer un changement de régime” à Caracas et de s’emparer du pétrole vénézuélien. “J’ai dit au président Trump” lors d’une réunion à Kuala Lumpur le mois dernier que “les problèmes politiques ne se résolvent pas avec des armes. Ils se résolvent par le dialogue”, a indiqué Lula. Le dirigeant de gauche, qui se trouve à Belem pour présider le sommet des dirigeants de la COP30 sur le climat jeudi et vendredi, a estimé que les États-Unis devraient “essayer d’aider” les pays dans leur lutte contre le trafic de drogue “au lieu d’essayer de leur tirer dessus”. Selon Lula, le sujet sera abordé lors d’un sommet de la Communauté des États latino-américains et Caribéens (Celac), prévu les 9 et 10 novembre dans la ville colombienne de Santa Marta.

Lecornu promet de “protéger” Exaion, une pépite d’EDF lorgnée par l’américain Mara

Sébastien Lecornu a promis mardi de “protéger” l’entreprise Exaion, pépite technologique du groupe public EDF qui doit être vendue au groupe américain Mara.”On va protéger cette entreprise. EDF va rester dedans. La procédure IEF (de contrôle des investissements étrangers, NDLR) qui est une bonne procédure, va fonctionner”, a affirmé le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Il répondait au chef de file des députés UDR, Eric Ciotti, allié du Rassemblement national (RN).Le ministère français de l’Economie avait demandé fin août à EDF de “rouvrir” le dossier de cette vente, officialisée le 11 août par la signature d’un accord prévoyant l’acquisition par Mara de 64% d’Exaion pour 168 millions d’euros.Ce qui avait soulevé des critiques sur la vente d’actifs stratégiques français à des pays étrangers.La société, filiale de l’énergéticien français, développe des centres de données de calcul de haute performance.EDF, détenu par l’Etat à 100%, “va rester au capital” d’Exaion, a assuré de nouveau M. Lecornu, en ajoutant que “même un actionnaire minoritaire (…) peut avoir des conditions de blocage et de protection”. Il a aussi précisé que la procédure dite IEF de contrôle des investissements étrangers, mise en oeuvre en septembre, allait “permettre aux services de Bercy, au secrétariat national de la défense nationale, à celles et ceux qui ont à connaître aussi des questions numériques et énergétiques, d’émettre un avis et des conditions sur cette augmentation de capital”.Il a dit s’attendre à une “réponse d’ici la fin de l’année”, alors que cette procédure dure habituellement deux mois.”Un certain nombre de choses doivent être objectivées. Déjà, le caractère réellement critique de ce que fait cette entreprise” et “évidemment, les conditions qui vont nous permettre de le faire” (l’augmentation de capital), a-t-il développé.M. Lecornu a néanmoins souhaité “traiter aussi le mal à la racine”, c’est-à-dire “la question de la disponibilité” des capitaux français ou européens pour ce type de rachat.”Un des gros problèmes de l’Europe et de la France, c’est le manque de disponibilité de ces capitaux qui créent donc des vulnérabilités, et qui font que les capitaux étrangers, tantôt chinois, tantôt du Golfe, tantôt américains, peuvent venir au secours de certaines de nos entreprises qui n’ont pas spécialement envie de se donner à ces fonds”, a-t-il pointé.

Reeling from earthquakes, Afghans fear coming winter

Survivors of a powerful earthquake that turned homes in Afghanistan into rubble are now wondering where they can they find shelter from pouring rain and the coming winter cold.Others who made it through an even deadlier quake two months ago share their anxiety.This week’s 6.3-magnitude tremor that rattled the northern provinces of Samangan and Balkh killed at least 27 people, the Taliban authorities say.The epicentre was located in Samangan’s Kholm district, where a man named Gulabuddin is mourning his daughter-in-law.When disaster hit overnight Sunday into Monday, she did not manage to reach the ground level of the family home in time.Gulabuddin himself was hit in the head by a falling brick.”We lost all of our belongings,” he told AFP.”Winter is coming. We have children aged four and five. Where can we go? For two nights now we’ve been staying with relatives.”Rain has turned a dirt path in his village into a muddy puddle, surrounded by cracked and collapsed walls and roofs that caved in.Similar scenes emerged in areas of eastern Afghanistan that were struck by a shallow 6.0-magnitude earthquake in late August.That one killed more than 2,200 people, making it the deadliest in Afghanistan’s recent history.In the farming village of Mazar Dara, in the mountains of Kunar province, Bazarga Safay saw children swept away as this earlier quake hit.Two months later, she said she feared others would die of cold.- ‘Survive the cold’ -Safay, a 50-year-old farmer, lost two relatives in that earlier earthquake, and now shares a tent with 15 people, 12 of them children.”We were given a tent, but it’s not suitable for winter,” she said.Most residents prefer sleeping outside, in gardens or on terraces, fearful of spending the night in what remains of the village’s houses as aftershocks are a frequent occurrence.People will have to endure temperatures that will soon drop as low as -20C (minus 4 degrees Fahrenheit) without warm blankets or proper winter clothes.”The earthquake happened in summer, and the organisations provided aid based on the needs at the time,” said Najibullah Hanafi, a Taliban information official in Kunar.”Now that winter is coming, they need clothes and things that can help them survive the cold.”Despite these dire conditions, international aid organizations have repeatedly warned that their work will be limited because major donors led by the US government have pulled funding.- Concrete solution? -At the foot of the mountain Mazar Dara sits on, camps have been set up.But the International Organization for Migration says a survey among survivors showed that 77 percent of respondents indicated they planned to stay put even in winter — either because they cannot afford to move or because they do not know where to go.The only solution for many of them is to rebuild their homes but make them better, even at the cost of replacing the traditional stone houses.Hanafi, the information officer, said the Taliban authorities were building dozens of new houses in Mazar Dara.Correspondents there, however, saw only one bulldozer clearing debris.”We need to rebuild right way, with concrete and bricks,” said farmer Sayid Wali Safay, 27.Another resident, Awal Jan, said: “We want to rebuild our house in the same place, but not in the same way. If we don’t want our house to collapse again, only concrete will work.”

Stocks drop as tech rally fades

Stock markets fell Tuesday as investors weighed the recent tech rally on Wall Street against growing fears of an AI bubble and concerns over the US interest-rate outlook.A flood of multibillion-dollar investment into artificial intelligence has been a key driver of the surge in mostly technology equities across the globe this year, sending valuations to record highs.But there is increasing speculation that tech-led gains may have gone too far and a painful correction could be on the way.”Wall Street CEOs have also put investors on notice for a correction in the next 1-2 years,” said Kathleen Brooks, research director at trading group XTB.”It seems like the investment community has taken heed of this message,” she added.Briefing.com analyst Patrick O’Hare pointed to the more than seven percent drop in Palantir shares despite the US software firm beating expectations for its third quarter earnings and future guidance.”Palantir, trading at close to 100 times sales, has been a poster child for valuation concerns,” he said. “Accordingly, the weak price action after yet another terrific earnings report has taken some wind out of the market’s sails, acting as a sign to some that this stock and the market-cap-weighted market have gotten ahead of themselves,” he said.In the latest deals, Palantir launched a joint venture with the Dubai government’s investment arm on Tuesday.US chipmaker Nvidia and Deutsche Telekom, meanwhile, said a one-billion-euro ($1.1 billion) industrial artificial intelligence hub would soon be launched in Germany, Europe’s latest bid to catch up in the global AI race.This came a day after ChatGPT-maker OpenAI signed a $38 billion deal with Amazon’s AWS cloud computing arm.Wall Street’s main indices retreated on Tuesday, with the tech-heavy Nasdaq Composite down 1.2 percent in late morning trading.All the “Magnificent 7″ stocks — Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia and Tesla — slid as trading got underway in New York, though Apple subsequently moved higher during morning trading.In Europe, the Paris and Frankfurt stock markets ended lower.The British pound retreated against the dollar after finance minister Rachel Reeves hinted at tax rises in a pre-budget speech.That helped London’s FTSE 100 index that includes many multinationals whose earnings are inflated by a weak pound, and which finished the day slightly higher. The weakness in North America and Europe tracked a weak day in Asia, with Tokyo, Hong Kong and Shanghai stocks falling.Cautious remarks from US Federal Reserve officials did little to provide support for further buying after the central bank’s chief, Jerome Powell, indicated last week that a third rate cut this year was not definite.Data on Monday indicated some further weakness in the US economy, with a key gauge of activity in the manufacturing sector contracting more than expected and for an eighth straight month in October as demand and output weakened.In company news, shares in British energy giant BP were flat after a drop in oil prices on Tuesday overshadowed its strong earnings report.Crude prices shed around half a percent as the market anticipated oversupply.”The oil price slid amid ongoing concerns about oversupply despite OPEC+’s decision to pause output increases early next year,” said analyst Axel Rudolph at IG trading platform.- Key figures at around 1630 GMT -New York – Dow: DOWN 0.4 percent at 47,171.57 pointsNew York – S&P 500: DOWN 0.7 percent at 6,801.32New York – Nasdaq Composite: DOWN 1.2 percent at 23,540.75London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 9,714.96 (close) Paris – CAC 40: DOWN 0.5 percent at 8,067.53 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.8 percent at 23,949.11 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.7 percent at 51,497.20 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.8 percent at 25,952.40 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.4 percent at 3,960.19 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1496 from $1.1518 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3045 from $1.3138Dollar/yen: DOWN at 153.43 yen from 154.20 yenEuro/pound: UP at 88.11 pence from 87.67 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.5 percent at $60.77 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.4 percent at $64.61 per barrelburs-rl/js

Fini l’alcool à la buvette de l’Assemblée ? Un rapport préconise son interdiction

Plus une goutte à la buvette? Un rapport parlementaire recommande d’interdire la vente d’alcool au bar-restaurant de l’Assemblée nationale. Non pas pour prévenir d’éventuels excès de députés trop alcoolisés, mais par “mesure d’exemplarité”, selon son auteur, le député Emmanuel Duplessy (groupe écologiste).Alors que l’examen du budget de la Sécurité sociale débute mardi dans l’hémicycle, un autre débat agite les couloirs du Palais Bourbon: faut-il interdire l’alcool à la buvette?La question a ressurgi avec la publication, vendredi dernier, du rapport du député du Loiret, chargé d’examiner l’enveloppe budgétaire qui finance le fonctionnement des grandes institutions de la République, dont l’Assemblée nationale.Le document pointe notamment que les élus peuvent régler leurs consommations via leurs frais de mandat, alors même que la consommation d’alcool sur les lieux de travail en France est interdite, excepté lors des repas où certaines boissons sont tolérées.Entouré de caméras, Emmanuel Duplessy, membre du parti Génération.s, s’étonne du vif intérêt médiatique suscité par son rapport: “C’est peut-être une illustration de la survivance de certains passe-droits (…) qui peuvent subsister dans le monde politique”, s’interroge-t-il.Le député reconnaît toutefois que l’alcool à la buvette ne représente pas un “gouffre” financier. Le chiffre d’affaires lié aux ventes d’alcool s’élevait à environ 100.000 euros en 2024, dont il estime que 90% ont pu être pris en charge via les frais de mandat des députés. Les ministres et collaborateurs peuvent consommer sur place.Cela reviendrait, selon ses calculs, à 20 euros par mois par député. Un verre de vin à la buvette coûte entre 5 et 8 euros.Emmanuel Duplessy propose donc d’y interdire l’alcool, mais aussi de rendre inéligibles aux frais de mandat les boissons alcoolisées consommées à l’extérieur, dans le cadre de repas au restaurant.”De la même manière que les cigarettes ne sont pas prises en charge pour un député fumeur”, dit-il. Et les risques d’excès?”Je n’ai jamais assisté à une scène où la cause d’un débordement à l’Assemblée, serait liés à un problème d’alcool. De manière générale, les députés se tiennent très bien”, répond-il.Le débat est récurrent au Palais Bourbon, et il ulcère certains élus. À l’image du député RN Frédéric Falcon, qui écrit sur X: “Nous continuerons à défendre notre viticulture (…) assez de ces mesures d’inspiration islamiste”.”L’Assemblée est un des rares lieux de travail où l’alcool est autorisé”, reconnaît pour sa part le socialiste Philippe Brun. “Ce que je constate, c’est que mes collègues en consomment très peu. La buvette sert essentiellement des Coca Light”.