La Cour suprême somme l’administration Trump de “faciliter” le retour d’un Salvadorien expulsé à tort
La Cour suprême américaine a infligé un revers jeudi à l’administration Trump dans un cas hautement symbolique de sa fermeté affichée face à l’immigration, lui enjoignant de “faciliter” le retour d’un migrant expulsé “par erreur” vers le Salvador.Kilmar Abrego Garcia, un migrant salvadorien vivant dans le Maryland (est) et marié à une Américaine, a été arrêté le 12 mars par des agents de la police de l’immigration. Il a ensuite fait partie des plus de 200 personnes expulsées le 15 mars par l’administration Trump vers le Salvador, la plupart pour appartenance présumée au gang vénézuélien Tren de Aragua, déclaré organisation “terroriste” par Washington.L’administration Trump a ensuite reconnu en justice que son expulsion résultait d’une “erreur administrative”, puisqu’un arrêté d’expulsion à son encontre avait été définitivement annulé par un tribunal fédéral en 2019.Mais elle a affirmé se trouver dans l’impossibilité de réparer cette erreur, Kilmar Abrego Garcia étant désormais détenu dans une prison salvadorienne de haute sécurité, connue pour la dureté de ses conditions, et a assuré qu’il faisait partie du gang salvadorien MS-13, également classé “terroriste” par les Etats-Unis en février.Une juge fédérale, Paula Xinis, a balayé les arguments de l’administration Trump, disant n’avoir pas vu de preuve de son appartenance à un gang, et exigeant de l’exécutif qu’il “facilite et effectue” son retour sur le sol américain avant le 7 avril, à 23h59 (le 8 avril 03H59 GMT).- “Erreur kafkaïenne” –  La Cour suprême, saisie en urgence par l’administration Trump, avait suspendu lundi cette décision jusqu’à nouvel ordre.”Cette décision – et son exigence de réaliser à la hâte des négociations internationales sensibles et de réaliser le retour d’Abrego Garcia cette nuit (de lundi à mardi, ndlr) – est inédite et indéfendable”, affirmait l’administration Trump dans son recours, accusant une fois de plus les juges de s’ingérer dans les prérogatives du pouvoir exécutif.Les avocats de M. Abrego Garcia ont fait valoir que leur client ne faisait l’objet d’aucune inculpation dans quelque pays que ce soit. “Il croupit dans une prison uniquement à la demande des Etats-Unis, résultant d’une erreur kafkaïenne”, ont-ils déploré.A l’unanimité, les neuf juges de la Cour suprême ont approuvé la décision de première instance dans la mesure où elle fait obligation à l’exécutif de “faciliter” le transfert de la garde de M. Abrego Garcia du Salvador aux autorités américaines “et de garantir que sa situation est traitée comme elle l’aurait été s’il n’avait pas été envoyé à tort au Salvador”.La Cour rétablit donc la décision de la juge de première instance mais lui demande de la “clarifier avec la considération due au pouvoir exécutif dans la conduite des affaires étrangères”.”De son côté, le gouvernement doit être prêt à partager ce qu’il peut s’agissant des actions qu’il a entreprises et dans la perspective de futures actions” pour remédier à cette situation, souligne la Cour suprême.- “Disparitions forcées” -Les trois juges progressistes, dans un avis distinct signé par l’une d’entre elles, Sonia Sotomayor, précisent qu’elles auraient intégralement rejeté le recours de l’administration Trump et refusé de s’en saisir.Elles recommandent au tribunal de première instance de “continuer à s’assurer que le gouvernement honore son obligation de respecter la loi”.La ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, qui s’est rendue fin mars dans la prison salvadorienne où sont incarcérés les immigrés expulsés le 15 mars, s’est déclarée mercredi “convaincue que les personnes qui y sont doivent y être et devraient y rester jusqu’à la fin de leurs jours”, rapporte le site Axios. La Maison Blanche a expliqué qu’en échange d’environ 6 millions de dollars, le président salvadorien, Nayib Bukele, avait accepté d’incarcérer les immigrés expulsés le 15 mars. Un accord qualifié de “très bonne affaire” par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, en comparaison des coûts pour le contribuable américain de les détenir aux Etats-Unis.L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a exhorté vendredi les Etats-Unis à publier la liste des Vénézuéliens expulsés le 15 mars et les autorités salvadoriennes à “confirmer leur localisation actuelle, révéler s’il existe une base juridique pour les détenir et leur permettre les contacts avec le monde extérieur”.”Ces disparitions forcées sont une grave violation du droit international”, estime l’ONG.
Une famille de touristes tués dans le crash d’un hélicoptère dans le fleuve de New York
Une famille de cinq touristes espagnols, dont trois enfants, et un pilote ont été tués jeudi à New York dans le crash d’un hélicoptère qui s’est abîmé dans le fleuve Hudson, un nouvel accident mortel sur fond de trafic incessant dans les airs de la mégapole.”Les six victimes ont été sorties de l’eau. Et malheureusement, elles sont toutes décédées”, a annoncé le maire de la ville, Eric Adams, lors d’un point presse sur les rives du fleuve, d’où l’on voit encore des restes de l’appareil.”Terrible crash d’un hélicoptère dans l’Hudson (…). Les images de l’accident sont horribles”, a écrit le président des Etats-Unis Donald Trump sur son réseau Truth Social, en demandant à “Dieu” de “bénir” les victimes.Donald Trump a promis “des annonces” rapides sur les causes de l’accident en assurant que son ministre des Transports, Sean Duffy, et “son équipe talentueuse sont sur le coup”, deux mois après la collision d’un avion de ligne et d’un hélicoptère militaire au-dessus du fleuve Potomac à Washington qui avait fait 67 morts. Quelques jours après cet accident aérien, le pire aux Etats-Unis depuis 2001, le crash d’un petit avion sanitaire à Philadelphie avait fait sept morts.D’après le maire et la police de New York, une famille de cinq touristes espagnols et un pilote se trouvaient à bord de l’hélicoptère affrété par l’une des entreprises proposant de survoler New York avec vues spectaculaires sur ses gratte-ciel et la Statue de la Liberté. Une activité qui a du succès parmi les millions de visiteurs de New York, mais qui est critiquée pour son bruit et sa pollution.L’identité des victimes n’a pas été officiellement confirmée par les autorités mais des médias américains affirment que l’une d’elle est Agustin Escobar, un dirigeant du géant industriel allemand Siemens.Des images des chaînes d’informations locales ont montré l’hélicoptère Bell 206 perdre des pièces et chuter brutalement dans l’Hudson, qui sépare l’île de Manhattan du New Jersey voisin.- 30.000 vols par an -“On a vu un hélicoptère et, comme un petit éclair qui a coupé l’hélice, elle s’est brisée dans le ciel. Une fois l’hélice brisée, nous avons vu l’hélicoptère partir en vrille”, a raconté à l’AFP une témoin du crash, Belle Angel.”C’était incroyable, on se disait que ce n’était pas possible. Et puis il s’est écrasé dans l’eau, comme ça”, ajoute-t-elle.Plusieurs heures après ce crash, on pouvait apercevoir dépasser de l’eau les patins d’atterrissage de l’hélicoptère, alors que plusieurs bateaux de secours étaient regroupés autour de la zone d’impact et des dizaines de pompiers étaient sur place, selon un photographe de l’AFP.”Nous avons reçu un appel à 15H17 (19H17 GMT) pour un hélicoptère dans l’eau”, a fait savoir à l’AFP un porte-parole des pompiers de New York. La police, de son côté, a indiqué sur X qu’un “hélicoptère s’est abîmé dans le fleuve Hudson” et que le trafic serait rendu difficile dans la zone avec l’arrivée de véhicules de secours.Selon la cheffe de la police de New York, Jessica Tisch, l’hélicoptère avait décollé à 14H59 d’un héliport du sud de l’île de Manhattan. Il avait volé plusieurs minutes avant sa chute.Une enquête a été lancée sur les causes du crash, a-t-elle précisé. Cet accident pourrait relancer les questions autour du trafic très important des hélicoptères d’affaires ou de tourisme à New York. D’après des chiffres sur le site du New York Times, 32 personnes sont mortes dans des accidents d’hélicoptère à New York depuis 1977. En 2009, un hélicoptère transportant des touristes italiens avait percuté un petit avion privé, tuant neuf personnes. En 2018, un autre hélicoptère était tombé dans l’East River, un accident qui avait fait cinq morts.New York compte plusieurs héliports en pleine ville, du côté du fleuve Hudson ou du détroit de l’East River qui entourent l’île de Manhattan. Un accord conclu en 2016 entre la mairie de New York et l’un des opérateurs a réduit le nombre de vols touristiques de 60.000 à 30.000 par an et les a confinés dans l’espace aérien des fleuves entourant Manhattan, avec une pause obligatoire le dimanche.Mais avec un prix minimum d’environ 200 dollars pour un vol de 15 à 20 minutes, l’expérience reste attirante pour les touristes.
Une famille de touristes tués dans le crash d’un hélicoptère dans le fleuve de New York
Une famille de cinq touristes espagnols, dont trois enfants, et un pilote ont été tués jeudi à New York dans le crash d’un hélicoptère qui s’est abîmé dans le fleuve Hudson, un nouvel accident mortel sur fond de trafic incessant dans les airs de la mégapole.”Les six victimes ont été sorties de l’eau. Et malheureusement, elles sont toutes décédées”, a annoncé le maire de la ville, Eric Adams, lors d’un point presse sur les rives du fleuve, d’où l’on voit encore des restes de l’appareil.”Terrible crash d’un hélicoptère dans l’Hudson (…). Les images de l’accident sont horribles”, a écrit le président des Etats-Unis Donald Trump sur son réseau Truth Social, en demandant à “Dieu” de “bénir” les victimes.Donald Trump a promis “des annonces” rapides sur les causes de l’accident en assurant que son ministre des Transports, Sean Duffy, et “son équipe talentueuse sont sur le coup”, deux mois après la collision d’un avion de ligne et d’un hélicoptère militaire au-dessus du fleuve Potomac à Washington qui avait fait 67 morts. Quelques jours après cet accident aérien, le pire aux Etats-Unis depuis 2001, le crash d’un petit avion sanitaire à Philadelphie avait fait sept morts.D’après le maire et la police de New York, une famille de cinq touristes espagnols et un pilote se trouvaient à bord de l’hélicoptère affrété par l’une des entreprises proposant de survoler New York avec vues spectaculaires sur ses gratte-ciel et la Statue de la Liberté. Une activité qui a du succès parmi les millions de visiteurs de New York, mais qui est critiquée pour son bruit et sa pollution.L’identité des victimes n’a pas été officiellement confirmée par les autorités mais des médias américains affirment que l’une d’elle est Agustin Escobar, un dirigeant du géant industriel allemand Siemens.Des images des chaînes d’informations locales ont montré l’hélicoptère Bell 206 perdre des pièces et chuter brutalement dans l’Hudson, qui sépare l’île de Manhattan du New Jersey voisin.- 30.000 vols par an -“On a vu un hélicoptère et, comme un petit éclair qui a coupé l’hélice, elle s’est brisée dans le ciel. Une fois l’hélice brisée, nous avons vu l’hélicoptère partir en vrille”, a raconté à l’AFP une témoin du crash, Belle Angel.”C’était incroyable, on se disait que ce n’était pas possible. Et puis il s’est écrasé dans l’eau, comme ça”, ajoute-t-elle.Plusieurs heures après ce crash, on pouvait apercevoir dépasser de l’eau les patins d’atterrissage de l’hélicoptère, alors que plusieurs bateaux de secours étaient regroupés autour de la zone d’impact et des dizaines de pompiers étaient sur place, selon un photographe de l’AFP.”Nous avons reçu un appel à 15H17 (19H17 GMT) pour un hélicoptère dans l’eau”, a fait savoir à l’AFP un porte-parole des pompiers de New York. La police, de son côté, a indiqué sur X qu’un “hélicoptère s’est abîmé dans le fleuve Hudson” et que le trafic serait rendu difficile dans la zone avec l’arrivée de véhicules de secours.Selon la cheffe de la police de New York, Jessica Tisch, l’hélicoptère avait décollé à 14H59 d’un héliport du sud de l’île de Manhattan. Il avait volé plusieurs minutes avant sa chute.Une enquête a été lancée sur les causes du crash, a-t-elle précisé. Cet accident pourrait relancer les questions autour du trafic très important des hélicoptères d’affaires ou de tourisme à New York. D’après des chiffres sur le site du New York Times, 32 personnes sont mortes dans des accidents d’hélicoptère à New York depuis 1977. En 2009, un hélicoptère transportant des touristes italiens avait percuté un petit avion privé, tuant neuf personnes. En 2018, un autre hélicoptère était tombé dans l’East River, un accident qui avait fait cinq morts.New York compte plusieurs héliports en pleine ville, du côté du fleuve Hudson ou du détroit de l’East River qui entourent l’île de Manhattan. Un accord conclu en 2016 entre la mairie de New York et l’un des opérateurs a réduit le nombre de vols touristiques de 60.000 à 30.000 par an et les a confinés dans l’espace aérien des fleuves entourant Manhattan, avec une pause obligatoire le dimanche.Mais avec un prix minimum d’environ 200 dollars pour un vol de 15 à 20 minutes, l’expérience reste attirante pour les touristes.
Le Panama autorise le déploiement de militaires américains à proximité du canal
Les troupes américaines vont être autorisées à se déployer autour du canal du Panama, selon un accord bilatéral vu par l’AFP jeudi, une importante concession faite à Washington, même si la possibilité de bases militaires est exclue.La présence de troupes américaines est une question sensible dans le pays d’Amérique centrale, car elle rappelle l’époque où les Etats-Unis y disposaient d’une enclave avec des bases militaires avant de céder le canal aux Panaméens en 1999.L’armée américaine et des sociétés militaires privées engagées par les Etats-Unis “pourront utiliser les sites autorisés, les installations et les zones désignées pour des entraînements, des activités humanitaires(…) et des exercices”, indique l’accord signé par le chef du Pentagone, Pete Hegseth, en visite cette semaine au Panama, et le ministre panaméen de la Défense, Frank Abrego.L’accord, d’une durée de trois ans renouvelable, précise que les installations seront la propriété de l’Etat panaméen et seront destinées à une “utilisation conjointe” par les forces des deux pays.Depuis son arrivée au pouvoir en janvier, l’administration de Donald Trump a placé le canal de Panama, qui permet de passer de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique sans contourner l’Amérique du Sud, en haut de son agenda stratégique, notamment pour contrer les intérêts chinois dans cette zone latino-américaine que les Etats-Unis tendent à considérer comme leur sphère d’influence. Le président Trump a même évoqué la possibilité de “reprendre” le canal que les Etats-Unis ont construit en 1914 et cédé au Panama en 1999.”Nous avons signé plusieurs accords historiques (…) nous sommes en train de récupérer le canal. la Chine avait trop d’influence”, a déclaré jeudi à une réunion du gouvernement le ministre de la Défense, selon le compte X de la Maison Blanche.Les Etats-Unis participent depuis longtemps à des exercices militaires au Panama, mais la présence à long terme de forces américaines pourrait être un handicap politique pour le président panaméen de centre-droit, Jose Raul Mulino, estiment des politologues.- “Mettre le feu au pays” -M. Mulino, en déplacement au Pérou jeudi, a confirmé que les Etats-Unis avaient demandé à rétablir des bases militaires dans le pays et des “cessions de territoires”, ce qu’il avait refusé.”Vous voulez le désordre, (…) mettre le feu au pays?”, a-t-il indiqué avoir répondu à Pete Hegseth. “Ce canal est et restera panaméen.”Au cours d’une conférence de presse mercredi, le ministre américain de la Défense avait suggéré que les exercices de défense conjoints étaient “une occasion de relancer” une “base militaire” où opèreraient des “troupes américaines”, suscitant un malaise.”Nous ne pouvons pas accepter de bases militaires ou des sites de défense”, avait réagi M. Abrego lors de la même conférence de presse.Le gouvernement panaméen a indiqué que les Etats-Unis avaient supprimé une mention de la “souveraineté inaliénable du Panama sur le canal” dans la version anglaise d’un communiqué conjoint. Jeudi, il a demandé à Washington de mettre à jour le texte et de l’inclure.Le pays entretient des relations difficiles avec les Etats-Unis, après une occupation américaine de la zone du canal pendant plusieurs décennies et l’opération américaine il y a 35 ans pour renverser le dictateur Manuel Noriega qui avait fait plus de 500 morts.Les visées de Donald Trump sur le canal du Panama ont déclenché d’importantes manifestations dans le pays.- “Trahison” -Le dirigeant syndical Saúl Méndez a condamné l’accord bilatéral, y voyant “un recul de la souveraineté nationale”. “Ce que le gouvernement panaméen a fait est un acte de trahison, ce sont des vendus et ils doivent être jugés”, a-t-il déclaré à l’AFP.Selon la loi, le Panama exploite le canal en donnant accès à toutes les nations.Cette voie maritime assure environ 40% du trafic de conteneurs des Etats-Unis et 5% du commerce mondial.Mais le président américain a pointé du doigt le rôle de la société Panama Ports Company (PPC), filiale d’un groupe hongkongais, qui opère les ports situés aux deux extrémités du canal.Sous la pression de la Maison Blanche, le Panama a accusé PPC de ne pas respecter ses obligations contractuelles et a demandé à la société de se retirer du pays.La société mère des ports, CK Hutchison, a annoncé le mois dernier un accord visant à céder 43 ports dans 23 pays – dont ses deux ports sur le canal de Panama – à un consortium dirigé par le fonds d’investissements américain BlackRock, pour un montant de 19 milliards de dollars.Furieux, Pékin, a depuis annoncé un examen de l’opération par les autorités chinoises de la concurrence.
Le Panama autorise le déploiement de militaires américains à proximité du canal
Les troupes américaines vont être autorisées à se déployer autour du canal du Panama, selon un accord bilatéral vu par l’AFP jeudi, une importante concession faite à Washington, même si la possibilité de bases militaires est exclue.La présence de troupes américaines est une question sensible dans le pays d’Amérique centrale, car elle rappelle l’époque où les Etats-Unis y disposaient d’une enclave avec des bases militaires avant de céder le canal aux Panaméens en 1999.L’armée américaine et des sociétés militaires privées engagées par les Etats-Unis “pourront utiliser les sites autorisés, les installations et les zones désignées pour des entraînements, des activités humanitaires(…) et des exercices”, indique l’accord signé par le chef du Pentagone, Pete Hegseth, en visite cette semaine au Panama, et le ministre panaméen de la Défense, Frank Abrego.L’accord, d’une durée de trois ans renouvelable, précise que les installations seront la propriété de l’Etat panaméen et seront destinées à une “utilisation conjointe” par les forces des deux pays.Depuis son arrivée au pouvoir en janvier, l’administration de Donald Trump a placé le canal de Panama, qui permet de passer de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique sans contourner l’Amérique du Sud, en haut de son agenda stratégique, notamment pour contrer les intérêts chinois dans cette zone latino-américaine que les Etats-Unis tendent à considérer comme leur sphère d’influence. Le président Trump a même évoqué la possibilité de “reprendre” le canal que les Etats-Unis ont construit en 1914 et cédé au Panama en 1999.”Nous avons signé plusieurs accords historiques (…) nous sommes en train de récupérer le canal. la Chine avait trop d’influence”, a déclaré jeudi à une réunion du gouvernement le ministre de la Défense, selon le compte X de la Maison Blanche.Les Etats-Unis participent depuis longtemps à des exercices militaires au Panama, mais la présence à long terme de forces américaines pourrait être un handicap politique pour le président panaméen de centre-droit, Jose Raul Mulino, estiment des politologues.- “Mettre le feu au pays” -M. Mulino, en déplacement au Pérou jeudi, a confirmé que les Etats-Unis avaient demandé à rétablir des bases militaires dans le pays et des “cessions de territoires”, ce qu’il avait refusé.”Vous voulez le désordre, (…) mettre le feu au pays?”, a-t-il indiqué avoir répondu à Pete Hegseth. “Ce canal est et restera panaméen.”Au cours d’une conférence de presse mercredi, le ministre américain de la Défense avait suggéré que les exercices de défense conjoints étaient “une occasion de relancer” une “base militaire” où opèreraient des “troupes américaines”, suscitant un malaise.”Nous ne pouvons pas accepter de bases militaires ou des sites de défense”, avait réagi M. Abrego lors de la même conférence de presse.Le gouvernement panaméen a indiqué que les Etats-Unis avaient supprimé une mention de la “souveraineté inaliénable du Panama sur le canal” dans la version anglaise d’un communiqué conjoint. Jeudi, il a demandé à Washington de mettre à jour le texte et de l’inclure.Le pays entretient des relations difficiles avec les Etats-Unis, après une occupation américaine de la zone du canal pendant plusieurs décennies et l’opération américaine il y a 35 ans pour renverser le dictateur Manuel Noriega qui avait fait plus de 500 morts.Les visées de Donald Trump sur le canal du Panama ont déclenché d’importantes manifestations dans le pays.- “Trahison” -Le dirigeant syndical Saúl Méndez a condamné l’accord bilatéral, y voyant “un recul de la souveraineté nationale”. “Ce que le gouvernement panaméen a fait est un acte de trahison, ce sont des vendus et ils doivent être jugés”, a-t-il déclaré à l’AFP.Selon la loi, le Panama exploite le canal en donnant accès à toutes les nations.Cette voie maritime assure environ 40% du trafic de conteneurs des Etats-Unis et 5% du commerce mondial.Mais le président américain a pointé du doigt le rôle de la société Panama Ports Company (PPC), filiale d’un groupe hongkongais, qui opère les ports situés aux deux extrémités du canal.Sous la pression de la Maison Blanche, le Panama a accusé PPC de ne pas respecter ses obligations contractuelles et a demandé à la société de se retirer du pays.La société mère des ports, CK Hutchison, a annoncé le mois dernier un accord visant à céder 43 ports dans 23 pays – dont ses deux ports sur le canal de Panama – à un consortium dirigé par le fonds d’investissements américain BlackRock, pour un montant de 19 milliards de dollars.Furieux, Pékin, a depuis annoncé un examen de l’opération par les autorités chinoises de la concurrence.
Le Panama autorise le déploiement de militaires américains à proximité du canal
Les troupes américaines vont être autorisées à se déployer autour du canal du Panama, selon un accord bilatéral vu par l’AFP jeudi, une importante concession faite à Washington, même si la possibilité de bases militaires est exclue.La présence de troupes américaines est une question sensible dans le pays d’Amérique centrale, car elle rappelle l’époque où les Etats-Unis y disposaient d’une enclave avec des bases militaires avant de céder le canal aux Panaméens en 1999.L’armée américaine et des sociétés militaires privées engagées par les Etats-Unis “pourront utiliser les sites autorisés, les installations et les zones désignées pour des entraînements, des activités humanitaires(…) et des exercices”, indique l’accord signé par le chef du Pentagone, Pete Hegseth, en visite cette semaine au Panama, et le ministre panaméen de la Défense, Frank Abrego.L’accord, d’une durée de trois ans renouvelable, précise que les installations seront la propriété de l’Etat panaméen et seront destinées à une “utilisation conjointe” par les forces des deux pays.Depuis son arrivée au pouvoir en janvier, l’administration de Donald Trump a placé le canal de Panama, qui permet de passer de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique sans contourner l’Amérique du Sud, en haut de son agenda stratégique, notamment pour contrer les intérêts chinois dans cette zone latino-américaine que les Etats-Unis tendent à considérer comme leur sphère d’influence. Le président Trump a même évoqué la possibilité de “reprendre” le canal que les Etats-Unis ont construit en 1914 et cédé au Panama en 1999.”Nous avons signé plusieurs accords historiques (…) nous sommes en train de récupérer le canal. la Chine avait trop d’influence”, a déclaré jeudi à une réunion du gouvernement le ministre de la Défense, selon le compte X de la Maison Blanche.Les Etats-Unis participent depuis longtemps à des exercices militaires au Panama, mais la présence à long terme de forces américaines pourrait être un handicap politique pour le président panaméen de centre-droit, Jose Raul Mulino, estiment des politologues.- “Mettre le feu au pays” -M. Mulino, en déplacement au Pérou jeudi, a confirmé que les Etats-Unis avaient demandé à rétablir des bases militaires dans le pays et des “cessions de territoires”, ce qu’il avait refusé.”Vous voulez le désordre, (…) mettre le feu au pays?”, a-t-il indiqué avoir répondu à Pete Hegseth. “Ce canal est et restera panaméen.”Au cours d’une conférence de presse mercredi, le ministre américain de la Défense avait suggéré que les exercices de défense conjoints étaient “une occasion de relancer” une “base militaire” où opèreraient des “troupes américaines”, suscitant un malaise.”Nous ne pouvons pas accepter de bases militaires ou des sites de défense”, avait réagi M. Abrego lors de la même conférence de presse.Le gouvernement panaméen a indiqué que les Etats-Unis avaient supprimé une mention de la “souveraineté inaliénable du Panama sur le canal” dans la version anglaise d’un communiqué conjoint. Jeudi, il a demandé à Washington de mettre à jour le texte et de l’inclure.Le pays entretient des relations difficiles avec les Etats-Unis, après une occupation américaine de la zone du canal pendant plusieurs décennies et l’opération américaine il y a 35 ans pour renverser le dictateur Manuel Noriega qui avait fait plus de 500 morts.Les visées de Donald Trump sur le canal du Panama ont déclenché d’importantes manifestations dans le pays.- “Trahison” -Le dirigeant syndical Saúl Méndez a condamné l’accord bilatéral, y voyant “un recul de la souveraineté nationale”. “Ce que le gouvernement panaméen a fait est un acte de trahison, ce sont des vendus et ils doivent être jugés”, a-t-il déclaré à l’AFP.Selon la loi, le Panama exploite le canal en donnant accès à toutes les nations.Cette voie maritime assure environ 40% du trafic de conteneurs des Etats-Unis et 5% du commerce mondial.Mais le président américain a pointé du doigt le rôle de la société Panama Ports Company (PPC), filiale d’un groupe hongkongais, qui opère les ports situés aux deux extrémités du canal.Sous la pression de la Maison Blanche, le Panama a accusé PPC de ne pas respecter ses obligations contractuelles et a demandé à la société de se retirer du pays.La société mère des ports, CK Hutchison, a annoncé le mois dernier un accord visant à céder 43 ports dans 23 pays – dont ses deux ports sur le canal de Panama – à un consortium dirigé par le fonds d’investissements américain BlackRock, pour un montant de 19 milliards de dollars.Furieux, Pékin, a depuis annoncé un examen de l’opération par les autorités chinoises de la concurrence.
Second échange de prisonniers entre Moscou et Washington, nouveau signe de réchauffement
Washington et Moscou ont bouclé jeudi leur second échange de prisonniers depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, nouveau signe du réchauffement des relations entre les deux puissances amorcé par les Etats-Unis.Cet échange survient alors que des nouvelles discussions russo-américaines se sont tenues à Istanbul.La Russo-Américaine Ksenia Karelina est arrivée par avion sur la base militaire Andrews, en banlieue de Washington, vers 23H00 (03H00 GMT vendredi) accueillie par son compagnon Chris van Heerden, un boxeur sud-africain qui l’a applaudie en lui souhaitant “bienvenue à la maison”, avant de l’embrasser.Condamnée à 12 ans de prison pour “trahison” en Russie en 2024 pour avoir donné 50 dollars à une association ukrainienne, la femme de 33 ans a été échangée à Abou Dhabi contre le Germano-Russe Arthur Petrov. Ce dernier était accusé par la justice américaine d’avoir soutenu l’effort de guerre russe en Ukraine en exportant illégalement des composants électroniques.Le président Donald Trump s’est félicité jeudi de cet échange. “Elle est maintenant sortie et c’est une bonne chose”, a-t-il déclaré à l’issue de la réunion de son Conseil des ministres.”Nous espérons que nous serons en mesure de conclure un accord relativement rapidement avec la Russie et l’Ukraine pour mettre fin aux combats. Cela n’a pas de sens”, a-t-il ajouté.L’avocat de Ksenia Karelina, Mikhail Mouchaïlov, avait d’abord annoncé “l’échange”. Puis les services de sécurité russe FSB avaient confirmé, dans un communiqué cité par les agences russes, que “le citoyen russe Arthur Petrov est de retour à la maison” après avoir “été échangé contre la citoyenne américaine Ksenia Karelina”.Le FSB avait diffusé une vidéo montrant les deux anciens détenus grimpant dans des avions.- “Désescalade” -Cet échange a été négocié par le directeur de la CIA John Ratcliffe et un haut responsable du Renseignement russe.”Bien que nous soyons déçus que d’autres Américains soient toujours détenus à tort en Russie, nous considérons cet échange comme une étape positive et nous continuerons à œuvrer pour leur libération”, a déclaré un porte-parole de la CIA.C’est le second échange depuis le retour à la Maison Blanche en janvier de Donald Trump, qui a impulsé avec son homologue Vladimir Poutine un rapprochement spectaculaire.Les deux puissances sont convenues d’une remise à plat de leurs relations bilatérales, fortement dégradées par des années de tensions, que l’assaut russe contre l’Ukraine depuis 2022 a exacerbées.Après plusieurs rencontres bilatérales, des pourparlers entre Russes et Américains concernant leurs missions diplomatiques se sont tenus jeudi à Istanbul dans le huis clos du consulat russe.Les Etats-Unis ont renouvelé leurs inquiétudes sur les règles interdisant au personnel local de travailler à leur ambassade à Moscou, selon le département d’Etat.Les parties ont également essayé de formaliser un accord sur l’accès bancaire des diplomates des deux pays, malgré les sanctions américaines à l’encontre de la Russie, selon la même source.- 50 dollars -Née en 1991, Ksenia Karelina, qui se présente comme esthéticienne sur Instagram, avait été arrêtée alors qu’elle rendait visite à sa famille en Russie.Selon la justice russe, l’argent qu’elle était accusée d’avoir versé à une organisation ukrainienne avait servi à “l’achat d’équipement médical, d’armes et de munitions par les forces armées ukrainiennes”.Mme Karelina, qui vit en Californie, a toujours rejeté les accusations de la justice russe.De son côté, Arthur Petrov, à la double nationalité allemande et russe, était accusé par la justice américaine d’avoir exporté illégalement vers la Russie des composants électroniques pour usage militaire, en violation des sanctions américaines contre Moscou liées au conflit en Ukraine.D’après Washington, M. Petrov possédait une société écran à Chypre, où il avait été interpellé en août 2023 avant d’être extradé aux Etats-Unis.Mi-février, après un premier appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump, Kalob Wayne Byers, un Américain arrêté à un aéroport moscovite pour avoir transporté des friandises au cannabis, avait été libéré, apparemment sans contrepartie.Début février, Washington et Moscou avaient échangé l’enseignant américain Marc Fogel contre un expert russe en informatique, Alexander Vinnik.Plusieurs Américains restent incarcérés en Russie, Washington dénonçant des “prises d’otages” pour obtenir la libération de Russes — dont des espions présumés — emprisonnés en Occident.La porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a en particulier exhorté Moscou “à libérer Stephen Hubbard”, un Américain septuagénaire détenu depuis trois ans et accusé d’avoir été un “mercenaire” au service de l’Ukraine.
Second échange de prisonniers entre Moscou et Washington, nouveau signe de réchauffement
Washington et Moscou ont bouclé jeudi leur second échange de prisonniers depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, nouveau signe du réchauffement des relations entre les deux puissances amorcé par les Etats-Unis.Cet échange survient alors que des nouvelles discussions russo-américaines se sont tenues à Istanbul.La Russo-Américaine Ksenia Karelina est arrivée par avion sur la base militaire Andrews, en banlieue de Washington, vers 23H00 (03H00 GMT vendredi) accueillie par son compagnon Chris van Heerden, un boxeur sud-africain qui l’a applaudie en lui souhaitant “bienvenue à la maison”, avant de l’embrasser.Condamnée à 12 ans de prison pour “trahison” en Russie en 2024 pour avoir donné 50 dollars à une association ukrainienne, la femme de 33 ans a été échangée à Abou Dhabi contre le Germano-Russe Arthur Petrov. Ce dernier était accusé par la justice américaine d’avoir soutenu l’effort de guerre russe en Ukraine en exportant illégalement des composants électroniques.Le président Donald Trump s’est félicité jeudi de cet échange. “Elle est maintenant sortie et c’est une bonne chose”, a-t-il déclaré à l’issue de la réunion de son Conseil des ministres.”Nous espérons que nous serons en mesure de conclure un accord relativement rapidement avec la Russie et l’Ukraine pour mettre fin aux combats. Cela n’a pas de sens”, a-t-il ajouté.L’avocat de Ksenia Karelina, Mikhail Mouchaïlov, avait d’abord annoncé “l’échange”. Puis les services de sécurité russe FSB avaient confirmé, dans un communiqué cité par les agences russes, que “le citoyen russe Arthur Petrov est de retour à la maison” après avoir “été échangé contre la citoyenne américaine Ksenia Karelina”.Le FSB avait diffusé une vidéo montrant les deux anciens détenus grimpant dans des avions.- “Désescalade” -Cet échange a été négocié par le directeur de la CIA John Ratcliffe et un haut responsable du Renseignement russe.”Bien que nous soyons déçus que d’autres Américains soient toujours détenus à tort en Russie, nous considérons cet échange comme une étape positive et nous continuerons à œuvrer pour leur libération”, a déclaré un porte-parole de la CIA.C’est le second échange depuis le retour à la Maison Blanche en janvier de Donald Trump, qui a impulsé avec son homologue Vladimir Poutine un rapprochement spectaculaire.Les deux puissances sont convenues d’une remise à plat de leurs relations bilatérales, fortement dégradées par des années de tensions, que l’assaut russe contre l’Ukraine depuis 2022 a exacerbées.Après plusieurs rencontres bilatérales, des pourparlers entre Russes et Américains concernant leurs missions diplomatiques se sont tenus jeudi à Istanbul dans le huis clos du consulat russe.Les Etats-Unis ont renouvelé leurs inquiétudes sur les règles interdisant au personnel local de travailler à leur ambassade à Moscou, selon le département d’Etat.Les parties ont également essayé de formaliser un accord sur l’accès bancaire des diplomates des deux pays, malgré les sanctions américaines à l’encontre de la Russie, selon la même source.- 50 dollars -Née en 1991, Ksenia Karelina, qui se présente comme esthéticienne sur Instagram, avait été arrêtée alors qu’elle rendait visite à sa famille en Russie.Selon la justice russe, l’argent qu’elle était accusée d’avoir versé à une organisation ukrainienne avait servi à “l’achat d’équipement médical, d’armes et de munitions par les forces armées ukrainiennes”.Mme Karelina, qui vit en Californie, a toujours rejeté les accusations de la justice russe.De son côté, Arthur Petrov, à la double nationalité allemande et russe, était accusé par la justice américaine d’avoir exporté illégalement vers la Russie des composants électroniques pour usage militaire, en violation des sanctions américaines contre Moscou liées au conflit en Ukraine.D’après Washington, M. Petrov possédait une société écran à Chypre, où il avait été interpellé en août 2023 avant d’être extradé aux Etats-Unis.Mi-février, après un premier appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump, Kalob Wayne Byers, un Américain arrêté à un aéroport moscovite pour avoir transporté des friandises au cannabis, avait été libéré, apparemment sans contrepartie.Début février, Washington et Moscou avaient échangé l’enseignant américain Marc Fogel contre un expert russe en informatique, Alexander Vinnik.Plusieurs Américains restent incarcérés en Russie, Washington dénonçant des “prises d’otages” pour obtenir la libération de Russes — dont des espions présumés — emprisonnés en Occident.La porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a en particulier exhorté Moscou “à libérer Stephen Hubbard”, un Américain septuagénaire détenu depuis trois ans et accusé d’avoir été un “mercenaire” au service de l’Ukraine.