Mondial des clubs: insubmersible, le PSG s’offre un duel contre le Real Madrid de Mbappé

Le Paris SG a encore prouvé sa résilience pour venir à bout du Bayern Munich à 9 contre 11 (2-0) samedi, une qualité qui pourrait être cruciale contre un Real Madrid en plein renouveau, mercredi en demi-finales de Mondial des clubs.”Résilience”: c’est l’entraîneur Luis Enrique qui a mis le mot sur ce qui a le plus frappé dans la performance des Parisiens, samedi à Atlanta, au coup de sifflet final d’un quart de finale dantesque contre des Allemands qui les avaient battus en novembre en Ligue des champions (1-0).Une qualité qui avait déjà marqué la saison entière du club en C1, de la menace d’une élimination en phase de ligue à la victoire sans appel contre l’Inter Milan en finale (5-0), en passant par le renversement de Liverpool à Anfield.”Le PSG est une équipe qui a de la résilience, comme nos supporters. Nous sommes une équipe prête pour la compétition à tout moment, quel que soit le résultat”, s’est réjoui Luis Enrique.Les deux équipes, aux principes offensifs affirmés, ont été au coude à coude dès la première minute avec de nombreuses occasions de but sérieuses, de part et d’autre. Mais c’est Paris qui a enfin trouvé la mire par Désiré Doué à la 78e minute, d’un tir au premier poteau malin et plein de sang-froid.L’exclusion de Willian Pacho (82e) puis de Lucas Hernandez (90e+2), dans un scénario de feuilleton, aurait en d’autres temps liquéfié le club, mais l’équipe a tenu bon en défense, allant même jusqu’à contre-attaquer et marquer.Le buteur, Ousmane Dembélé, est la résilience même, lui qui a été blessé le 5 juin et a manqué le premier tour de la compétition, avant de rentrer au cours des deux derniers matches. Après avoir touché la barre, il ne s’est pas démonté et a profité d’une délicieuse passe d’Achraf Hakimi pour crucifier Manuel Neuer d’une frappe enroulée côté opposé (90+6).- Un Real lui aussi résilient -“Aujourd’hui, encore une fois, avec deux joueurs en moins, nous sommes restés tous ensemble, nous avons défendu en équipe dans notre camp”, a souligné le capitaine Marquinhos. “Au moment des cartons rouges, j’ai regardé mes coéquipiers et j’ai vu que tout le monde était vraiment déterminé à défendre tous ensemble. Tout le monde se parlait, on se disait +ce match est à nous, on va tous défendre vraiment fort jusqu’au bout+. Je savais que rien n’allait se passer”.Et le Brésilien de généraliser: “notre équipe est vraiment forte mentalement. On est vraiment prêts pour affronter toutes les difficultés dans un match. (…) Le coach bosse ça à l’entraînement”.Désiré Doué a renchéri: “c’était une victoire collective, au mental, on a dû être présents aux duels”.”L’équipe n’abandonne pas, on a montré notre caractère avec deux joueurs en moins”, a aussi estimé Achraf Hakimi. Selon le Marocain, l’origine de ce mental trouve sa source dans les difficultés du début de saison, surmontées avec brio: “on a passé des moments difficiles, mais on est restés unis, on fait les efforts les uns pour les autres”. Et ces ressources nourrissent “l’ambition” désormais sans bornes du groupe, a prévenu Hakimi: “on veut continuer la compétition”, “on est l’un des favoris”.En affrontant le Real Madrid mercredi au Metlife Stadium dans le New Jersey (21h00), Paris va non seulement retrouver son ancienne star Kylian Mbappé mais aussi faire face à un club qui a construit une partie de son immense palmarès dans sa capacité à renverser des situations désespérées.Kylian Mbappé, comme son ami Ousmane Dembélé, est lui aussi revenu de problèmes physiques, une gastro-entérite aigüe le concernant, qui l’a privé du début de la compétition.Le meilleur buteur de l’histoire du PSG, qui rêve de compenser une saison dans l’ombre du FC Barcelone par un titre mondial, tentera de mettre en déroute une défense parisienne privée du si solide Willian Pacho. Mbappé pourrait être d’autant plus motivé que son départ de Paris l’été dernier s’est mal passé, et se solde depuis devant les tribunaux. L’écoeurer mercredi n’est pas le moindre des défis que le PSG aura eu à relever cette saison.

En Cisjordanie, les bulldozers israéliens dévorent les camps de réfugiés de Tulkarem

Dans les camps de réfugiés de Tulkarem, plus de six mois d’une offensive militaire israélienne, présentée comme une chasse aux groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée, ont bouleversé le paysage urbain.Ce mercredi, l’armée israélienne n’a donné que quelques heures à plusieurs centaines d’habitants déplacés pour venir récupérer leurs effets personnels avant de nouvelles destruction de bâtiments à coups de pelleteuses ou d’explosifs.Sous haute surveillance militaire, ils sont venus sauver ce qu’ils peuvent: matelas, armoires, canapés, climatiseurs arrachés aux murs… Des coups de feu retentissent. Soudain, une forte explosion secoue le secteur, levant un épais nuage de fumée: une nouvelle maison vient d’être démolie.Lancée le 21 janvier, 48 heures après l’entrée en vigueur d’une trêve dans la guerre à Gaza, rompue depuis en mars, l’offensive israélienne a été présentée par les autorités comme une “opération intensive contre des centres du terrorisme” dans le nord de la Cisjordanie. Elle se concentre sur plusieurs camps de réfugiés, ceux de Nour Chams et de Tulkarem, dans la localité du même nom, et celui de Jénine, plus au nord, bastions de groupes palestiniens engagés dans la lutte armée contre Israël.Né dans le camp de Tulkarem de parents originaires de la région de ce qui est aujourd’hui Netanya (à une dizaine de kilomètres à l’ouest) en Israël, Abderrahmane Ajaj, 62 ans, pensait que l’offensive, à l’instar de précédentes, ne durerait qu’une semaine.- “Jamais revenus” -“Avant, on quittait le camp lorsqu’un raid était annoncé, puis on revenait deux ou trois jours plus tard”, se souvient M. Ajaj, dont la maison a été détruite. Cette fois-ci “nous sommes partis, et nous ne sommes jamais revenus”, dit-il. Comme ses parents, qui pensaient eux aussi à la création d’Israël en 1948 que leur exil serait temporaire.Au-delà de la perte de leurs habitations, des résidents interrogés par l’AFP redoutent celle de leur statut de réfugiés, hérité de leurs familles ayant alors fui villes ou villages. Dès le 23 janvier, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, annonçait l’expulsion des habitants des trois camps, et ordonnait à l’armée de se préparer à y rester “pour l’année à venir, et de ne pas permettre le retour de leurs habitants”. Depuis lors, les bulldozers israéliens ont détruit des centaines d’immeubles et d’habitations, traçant de larges voies à travers ces zones densément construites. Selon l’ONU, l’opération a déplacé au moins 40.000 personnes en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Jeudi, la Cour suprême israélienne a suspendu un ordre de démolition à grande échelle dans le camp de Tulkarem donnant deux mois à l’Etat pour répondre à un recours d’une ONG, après l’annonce par l’armée de son intention d’y démolir 104 bâtiments supplémentaires.  Mais les destructions ont déjà profondément modifié ce camp, traversé désormais par trois larges artères. Des monticules de gravats, parpaings et meubles brisés s’accumulent le long de ces nouvelles voies facilitant l’accès des forces israéliennes. Au-delà de l’aspect militaire, nombre d’habitants discernent aussi un objectif politique: faire disparaître les camps de réfugiés en les transformant en quartiers ordinaires des villes environnantes. Selon eux, cela reviendrait à remettre en cause leur statut de réfugiés et la revendication du “droit au retour” sur les terres quittées par leurs aïeux en 1948 dans ce qui est aujourd’hui Israël.Les autorités israéliennes – et tout particulièrement le gouvernement actuel dont certains ministres d’extrême droite appellent à une annexion pure et simple de la Cisjordanie – sont fermement opposées à cette revendication, qu’elles voient comme une menace à la survie d’Israël comme Etat juif, en ce qu’elle bouleverserait l’équilibre démographique du pays.     – “Effacer le camp” -“L’objectif est clair: effacer la dimension nationale du camp, faire disparaître la question des réfugiés et du droit au retour”, affirme Souleymane al-Zouheiri, qui habite Nour Chams et milite pour la défense des habitants. La semaine dernière, la maison de son frère a été rasée, une “scène douloureuse” dit-il. “Une maison, ce n’est pas seulement des murs. Ce sont des souvenirs, des rêves, des objets auxquels on tient et qu’on n’a pas pu sauver”.  Selon lui, chaque bâtiment hébergeait en moyenne six familles sur trois niveaux. Par manque d’espace, les habitants ont construit étage après étage, génération après génération. Mercredi, Omar Owfi, 66 ans, a pu pénétrer deux fois dans le camp de Tulkarem pour récupérer quelques affaires et redoute désormais la destruction de sa maison.Il raconte que ses enfants et petits-enfants ont dû se disperser pour être hébergés chez des proches. “On a tout perdu”, lâche-t-il, accusant l’armée israélienne de vouloir “effacer le camp, détruire autant de bâtiments que possible et ne laisser que des rues.” 

Israel army bulldozers plough through homes at West Bank camps

In the West Bank city of Tulkarem, the landscape has been transformed after Israeli army bulldozers ploughed through its two refugee camps in what the military called a hunt for Palestinian militants.The army gave thousands of displaced residents just a few hours to retrieve belongings from their homes before demolishing buildings and clearing wide avenues through the rubble.Now residents fear the clearances will erase not just buildings, but their own status as refugees from lands inhabited by generations of their ancestors in what is now Israel.The “right of return” to those lands, claimed by Palestinian refugees ever since the creation of Israel in 1948, remains one of the thorniest issues of the Israeli-Palestinian conflict.The army said it would demolish 104 more buildings in the Tulkarem camp this week in the latest stage of an operation that it launched in January during a truce in the Gaza war, billing it as an intensive crackdown on several camps that are strongholds of Palestinian armed groups fighting against Israel.”We came back to the camp and found our house demolished. No one informed us, no one told us anything,” said Abd al-Rahman Ajaj, 62, who had been hoping to collect his belongings on Wednesday.Born in Tulkarem camp after his parents fled what is now the Israeli city of Netanya, about 12 kilometres (seven miles) to the west, Ajaj said he had not foreseen the scale of the Israeli operation.- Thousands displaced -It began with a raid on the northern West Bank city of Jenin, a longtime stronghold of Palestinian militants, and quickly spread to other cities, including Tulkarem, displacing at least 40,000 people, according to UN figures.Vacating the camp after a warning of a raid, “we would usually come back two or three days later”, Ajaj told AFP.Now left without a house, he echoed the sentiments of Palestinians of his parents’ generation, who thought their own displacement in 1948 would also be temporary.”The last time, we left and never returned,” he said.In Tulkarem, the Israeli army’s bulldozers ploughed through the dense patchwork of narrow alleyways that had grown as Palestinian refugees settled in the area over the years.Three wide arteries of concrete now streak the side of Tulkarem camp, allowing easy access for the army.Piles of cinder blocks and concrete line the roadside like snowbanks after a plough’s passage.- ‘Eliminate the refugee issue’ -Ajaj said the destruction had been gradual, drawn out over the course of the operation, which the army has dubbed “Iron Wall”.Beyond the military value of wide access roads, many residents believe Israel is seeking to destroy the idea of the camps themselves, turning them into regular neighbourhoods of the cities they flank.Residents fear this would threaten their refugee status and their “right of return” to the land they or their forebears fled or were expelled from in 1948.The current Israeli government — and particularly some of its far-right ministers, who demand the outright annexation of the West Bank — are firmly opposed to this demand, which they see as a demographic threat to Israel’s survival as a Jewish state.”The aim is clearly to erase the national symbolism of the refugee camp, to eliminate the refugee issue and the right of return,” said Suleiman al-Zuheiri, an advocate for residents of nearby Nur Shams, Tulkarem’s other refugee camp, where he also lives.Zuheiri’s brother’s house was destroyed last week by the bulldozers.”The scene was painful and tragic because a house is not just walls and a roof. It holds memories, dreams, hopes and very important belongings that we couldn’t retrieve,” he said.Each demolished building housed at least six families on three floors, he added.The land allocated to the camps was limited, so residents have had little choice but to build upwards to gain space, adding an extra storey with each new generation.- Explosions rock camp -Back at Tulkarem camp, 66-year-old Omar Owfi said he had managed to make two trips into the camp now occupied by Israeli soldiers to retrieve belongings on Wednesday.He feared becoming homeless if his home was demolished.”They don’t care what the house is worth. All they care about is demolishing. We’re the ones losing. We’ve lost everything,” he told AFP.”They want to erase the camp — to remove as many buildings as possible and leave just streets.”He said he feared for his children and grandchildren, as they dispersed to live with various relatives.The Israeli supreme court froze the military order for mass demolitions in Tulkarem camp on Thursday, giving the state two months to answer a petition against them, said the Palestinian human rights group Adalah, which filed it.But the physical damage has already been done as the army’s manhunt for militants continues.As residents retrieved mattresses, wardrobes and air conditioning units from the camp on Wednesday under the surveillance of Israeli troops, gunshots rang out through the streets.A loud explosion echoed across the city, followed by a column of dust rising as another building was apparently blown up, sending the smell of gunpowder wafting in the wind.

La saison des incendies ouverte sur le pourtour méditerranéen

Les premiers grands incendies de la saison ont éclaté samedi dans l’Hérault et les Bouches-du-Rhône, et de nouveau dans l’Aude, trois départements toujours sous la canicule, provoquant la coupure pendant plusieurs heures de l’autoroute A9 en plein weekend de départs en vacances.En fin de journée, le feu était toujours actif mais ne progressait plus sur le massif de la Gardiole dans l’Hérault, avec près de 400 hectares parcourus, selon les pompiers sur place.Le secours se préparaient à une nuit de lutte contre l’incendie, attisé par le vent orienté vers la mer, avec 400 pompiers engagés, ainsi qu’une “colonne extra-départementale”, selon un point de la préfecture.Deux bombardiers d’eau Canadair et quatre Dash, un hélicoptère Puma, un hélicoptère de commandement et un bombardier d’eau léger “Morane” participent également aux opérations, selon la préfecture.Le feu s’était déclaré vers 13H30 à hauteur du col de la Tortue sur la commune de Fabrègues, avant de franchir l’autoroute A9 qui a été coupée deux heures plus tard, dans les deux sens, entre Sète et Montpellier en direction de Lyon et de l’Espagne.Après cinq heures de fermeture, l’autoroute a pu être rouverte sur trois voies dans les deux sens peu après 20H00, le feu ayant été maîtrisé dans le secteur, a annoncé Vinci Autoroutes dans un communiqué.Selon le concessionnaire autoroutier, les bouchons, en ce premier weekend des vacances d’été, avaient atteint jusqu’à 10 km dans chaque sens sur l’A9. De l’eau avait été distribuée aux nombreux automobilistes bloqués en plein soleil et une centaine de gendarmes mobilisés pour régler la circulation alentours. En fin de journée, l’incendie, attisé par des vents tourbillonnants, avait gagné la petite commune de Mireval, où une dizaine de personnes ont été évacuées, a indiqué à l’AFP un porte-parole du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS34).- Air irespirable -“C’était très impressionnant, notamment entre 16h et 18h30. L’air était irrespirable, il y avait beaucoup de fumée dans le village, on n’y voyait plus rien, des cendres de grosse taille tombaient du ciel”, a déclaré une habitante de Mireval, Lorette Gargaud, 46 ans, jointe chez elle au téléphone par l’AFP en fin d’après-midi. La commune abrite notamment le centre d’essais du fabricant de pneumatiques Goodyear, sur lequel les pompiers ont “mis le paquet en raison de la présence de stocks de pneumatiques, mais aussi de bâtiments avec des stations-essence”, a précisé à l’AFP le porte-parole du SDIS34.”L’incendie est rentré dans Goodyear et a traversé le circuit, mais au final il y a eu plus de peur que de mal”, a déclaré en fin de soirée à l’AFP Christophe Durand maire de Mireval. “Demain risque d’être aussi compliqué”, a-t-il toutefois redouté.Aucune évacuation n’a été ordonnée par les secours, mais certaines mairies ont procédé à “quelques évacuations”, a souligné la préfecture.Plus à l’est, dans les Bouches-du-Rhône, l’incendie qui s’était déclaré dans la nuit sur la très touristique Côte bleue, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Marseille, a été “circonscrit” après avoir parcouru une centaine d’hectares de forêt.A 19H30, 130 pompiers étaient encore sur le terrain afin de parer à toute reprise de feu, a précisé une porte-parole.L’incendie s’était déclaré en pleine nuit, vers 3H30, dans un massif vallonné particulièrement difficile d’accès sur la commune du Rove. Au plus fort de l’incendie, près de 350 pompiers et marins-pompiers avaient été déployés sur place, avec l’appui de deux hélicoptères bombardiers d’eau et deux Canadair.Quelque 150 personnes, qui avaient été évacuées préventivement, ont pu rentrer chez elles, selon les pompiers.Dans l’Aude, une semaine après un premier incendie d’ampleur, un nouveau feu, déclenché par un feu de voiture sur l’autoroute A61, avait aussi parcouru 400 hectares de végétation en fin de journée, mobilisant plus de 300 pompiers et d’importants moyens aériens, selon un communiqué du préfet. Ces trois départements du pourtour méditerranéen sont placés depuis le 27 juin en vigilance orange canicule, avec des températures enregistrées samedi à 16H00 à plus de 36°C dans l’Hérault, selon Météo-France.Dimanche une partie de l’Hérault et tout le département des Bouches-du-Rhône seront en alerte rouge pour les feux de forêts, niveau qui sera déclenché lundi, outre les Bouches-du-Rhône, le Var et l’Aude, avec interdiction d’accès aux massifs forestiers.ysp-vk-hv-alc/so/lpa

La saison des incendies ouverte sur le pourtour méditerranéen

Les premiers grands incendies de la saison ont éclaté samedi dans l’Hérault et les Bouches-du-Rhône, et de nouveau dans l’Aude, trois départements toujours sous la canicule, provoquant la coupure pendant plusieurs heures de l’autoroute A9 en plein weekend de départs en vacances.En fin de journée, le feu était toujours actif mais ne progressait plus sur le massif de la Gardiole dans l’Hérault, avec près de 400 hectares parcourus, selon les pompiers sur place.Le secours se préparaient à une nuit de lutte contre l’incendie, attisé par le vent orienté vers la mer, avec 400 pompiers engagés, ainsi qu’une “colonne extra-départementale”, selon un point de la préfecture.Deux bombardiers d’eau Canadair et quatre Dash, un hélicoptère Puma, un hélicoptère de commandement et un bombardier d’eau léger “Morane” participent également aux opérations, selon la préfecture.Le feu s’était déclaré vers 13H30 à hauteur du col de la Tortue sur la commune de Fabrègues, avant de franchir l’autoroute A9 qui a été coupée deux heures plus tard, dans les deux sens, entre Sète et Montpellier en direction de Lyon et de l’Espagne.Après cinq heures de fermeture, l’autoroute a pu être rouverte sur trois voies dans les deux sens peu après 20H00, le feu ayant été maîtrisé dans le secteur, a annoncé Vinci Autoroutes dans un communiqué.Selon le concessionnaire autoroutier, les bouchons, en ce premier weekend des vacances d’été, avaient atteint jusqu’à 10 km dans chaque sens sur l’A9. De l’eau avait été distribuée aux nombreux automobilistes bloqués en plein soleil et une centaine de gendarmes mobilisés pour régler la circulation alentours. En fin de journée, l’incendie, attisé par des vents tourbillonnants, avait gagné la petite commune de Mireval, où une dizaine de personnes ont été évacuées, a indiqué à l’AFP un porte-parole du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS34).- Air irespirable -“C’était très impressionnant, notamment entre 16h et 18h30. L’air était irrespirable, il y avait beaucoup de fumée dans le village, on n’y voyait plus rien, des cendres de grosse taille tombaient du ciel”, a déclaré une habitante de Mireval, Lorette Gargaud, 46 ans, jointe chez elle au téléphone par l’AFP en fin d’après-midi. La commune abrite notamment le centre d’essais du fabricant de pneumatiques Goodyear, sur lequel les pompiers ont “mis le paquet en raison de la présence de stocks de pneumatiques, mais aussi de bâtiments avec des stations-essence”, a précisé à l’AFP le porte-parole du SDIS34.”L’incendie est rentré dans Goodyear et a traversé le circuit, mais au final il y a eu plus de peur que de mal”, a déclaré en fin de soirée à l’AFP Christophe Durand maire de Mireval. “Demain risque d’être aussi compliqué”, a-t-il toutefois redouté.Aucune évacuation n’a été ordonnée par les secours, mais certaines mairies ont procédé à “quelques évacuations”, a souligné la préfecture.Plus à l’est, dans les Bouches-du-Rhône, l’incendie qui s’était déclaré dans la nuit sur la très touristique Côte bleue, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Marseille, a été “circonscrit” après avoir parcouru une centaine d’hectares de forêt.A 19H30, 130 pompiers étaient encore sur le terrain afin de parer à toute reprise de feu, a précisé une porte-parole.L’incendie s’était déclaré en pleine nuit, vers 3H30, dans un massif vallonné particulièrement difficile d’accès sur la commune du Rove. Au plus fort de l’incendie, près de 350 pompiers et marins-pompiers avaient été déployés sur place, avec l’appui de deux hélicoptères bombardiers d’eau et deux Canadair.Quelque 150 personnes, qui avaient été évacuées préventivement, ont pu rentrer chez elles, selon les pompiers.Dans l’Aude, une semaine après un premier incendie d’ampleur, un nouveau feu, déclenché par un feu de voiture sur l’autoroute A61, avait aussi parcouru 400 hectares de végétation en fin de journée, mobilisant plus de 300 pompiers et d’importants moyens aériens, selon un communiqué du préfet. Ces trois départements du pourtour méditerranéen sont placés depuis le 27 juin en vigilance orange canicule, avec des températures enregistrées samedi à 16H00 à plus de 36°C dans l’Hérault, selon Météo-France.Dimanche une partie de l’Hérault et tout le département des Bouches-du-Rhône seront en alerte rouge pour les feux de forêts, niveau qui sera déclenché lundi, outre les Bouches-du-Rhône, le Var et l’Aude, avec interdiction d’accès aux massifs forestiers.ysp-vk-hv-alc/so/lpa