Hamas says France plan to recognise Palestinian state ‘important step’

Hamas said on Thursday the announcement by President Emmanuel Macron that France could recognise a Palestinian state by June was an “important step”, after Israel’s foreign minister slammed the plan.”We welcome the statements made by French President Emmanuel Macron regarding his country’s readiness to recognise the State of Palestine,” Hamas official Mahmud Mardawi told AFP.He called the announcement “an important step that, if implemented, would constitute a positive shift in the international position towards the legitimate national rights of our Palestinian people”.On Wednesday, Macron said France plans to recognise a Palestinian state within months and could make the move at a UN conference in New York in June.”We must move towards recognition, and we will do so in the coming months,” Macron, who this week visited Egypt, told France 5 television.Mardawi said France’s move was important because it is a veto-wielding permanent member of the UN Security Council.”France, as a country with political weight and a permanent member of the (UN) Security Council, has the ability to influence the course of fair solutions and push towards ending the occupation and achieving the aspirations of the Palestinian people,” Mardawi said.He said those aspirations were “freedom, independence and the establishment of their state on their land, with Jerusalem as its capital”.Gaza City resident Ibrahim Musa told AFP he “felt very relieved” when he heard the news.”We are a suffering people and we are still suffering, and we hope that the Western world will take positive steps to stop this war with all the strength it can,” he said.But for fellow Gaza City resident Salwa Al-Shandaghli, “this pressure is not enough”.”We need other countries and stronger backing… in order to exert greater pressure on the Israeli occupation,” she said.Palestinian minister of state for foreign affairs Varsen Aghabekian Shahin, who is based in the West Bank city of Ramallah, told AFP France’s recognition of Palestinian statehood “would be a step in the right direction in line with safeguarding the rights of the Palestinian people and the two-state solution”. Israeli Foreign Minister Gideon Saar denounced Macron’s announcement as a “prize for terror and a boost for Hamas”.”These kind of actions will not bring peace, security and stability in our region closer — but the opposite: they only push them further away,” he said on X late on Wednesday.Nearly 150 countries recognise a Palestinian state.In May 2024, Ireland, Norway and Spain announced recognition, followed by Slovenia in June.Their moves were partly fuelled by anger at the high civilian death toll in Israel’s devastating offensive in Gaza which was triggered by Hamas’s October 2023 attack on southern Israel.

Les revenus de TikTok, menacé d’interdiction aux Etats-Unis, bondissent

Le chiffre d’affaires de TikTok a explosé l’année dernière d’après le site The Information jeudi, alors que sa maison mère chinoise ByteDance faisait face à l’ultimatum américain, vendre la très populaire application ou être bannie des Etats-Unis. Les revenus internationaux de ByteDance, provenant donc essentiellement de TikTok, ont augmenté de 63% pour atteindre 39 milliards de dollars en 2024, selon le site spécialisé dans l’actualité technologique.The Information cite une personne anonyme ayant accès aux données financières du géant chinois du divertissement. Les recettes de TikTok l’année dernière ont représenté un quart du chiffre d’affaires total de ByteDance (155 milliards de dollars), qui a atteint un nouveau sommet malgré le ralentissement de sa croissance. D’après la même source, la firme a vu son bénéfice net augmenter de 6% en 2024, à 33 milliards de dollars. Cette faible hausse des profits est liée à l’augmentation des dépenses aux Etats-Unis, notamment dans l’intelligence artificielle (IA).Donald Trump a rapporté dimanche que la Chine avait fait capoter un projet d’accord avec les Etats-Unis sur la vente de TikTok, à cause des nouveaux droits de douane imposés par Washington.”Si je leur avais donné une petite baisse de droits de douane, ils auraient approuvé l’accord en 15 minutes”, a déclaré le président américain à des journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One.La guerre commerciale a pris de l’ampleur depuis. La Maison Blanche a indiqué jeudi, via un décret présidentiel, que sa surtaxe sur les produits chinois était désormais de 145%.Une loi votée en 2024 par le Congrès américain, au nom de la sécurité nationale, impose à ByteDance de céder le contrôle des activités américaines Tiktok, qui compte plus de 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis.Peu après son retour à la Maison Blanche fin janvier, Donald Trump avait reporté l’échéance de 75 jours, jusqu’au 5 avril. Il l’a prolongée une nouvelle fois de 75 jours vendredi dernier.ByteDance, tout en confirmant récemment qu’elle était en pourparlers avec le gouvernement américain en vue de trouver une solution, a averti qu’il restait des “questions clés” à résoudre.Donald Trump, après avoir tenté de forcer la cession de la plateforme en 2020, s’est posé, depuis la dernière campagne présidentielle américaine, en sauveur du réseau social.

STMicroelectronics coupe dans ses effectifs sur fond de brouille franco-italienne

Le groupe franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a détaillé jeudi son plan de restructuration, avec “jusqu’à 2.800” départs volontaires à l’échelle mondiale, sur fond de passe d’armes entre Paris et Rome au sujet de son PDG.Au cÅ“ur d’une montée des tensions entre ses coactionnaires, la France et l’Italie, le groupe a déroulé plusieurs points de son projet de “remodelage de son empreinte industrielle et de redimensionnement de sa base de coûts globale”. “Jusqu’à 2.800 personnes” pourraient ainsi être concernées par des départs à l’échelle mondiale sur une période de trois ans et “sur la base du volontariat”.Ces départs s’ajouteront à la diminution “naturelle” des effectifs et “devraient intervenir principalement en 2026 et 2027”, a précisé STMicroelectronics. Le détail des pays et des sites concernés n’a pas été précisé.Ces annonces ont provoqué la vive inquiétude du principal syndicat italien du secteur, Fiom-Cgil: “nous craignons qu’en Italie, il y ait un impact particulièrement violent, surtout dans le nord”, a commenté sa secrétaire nationale Barbara Tibaldi.Elle s’exprimait à l’issue d’une table ronde à Rome réunissant le ministre italien des Entreprises Adolfo Urso et d’autres syndicats, au cours de laquelle STMicroelectronics a confirmé ses investissements prévus en Italie.En parallèle, l’entreprise aux 50.000 salariés dans le monde a indiqué qu’elle concentrerait ses investissements des prochaines années sur quelques modèles essentiels à la construction de semi-conducteurs, et mise sur l’intelligence artificielle (IA) pour augmenter la productivité de ses sites.”En nous concentrant sur des infrastructures de fabrication de pointe et sur les technologies +mainstream+ (les plus vendues, NDLR), nous continuerons à tirer parti de tous nos sites existants, avec des missions redéfinies pour certains d’entre eux afin de soutenir leurs succès à long terme”, a assuré le PDG du groupe Jean-Marc Chéry.- Opposition franco-italienne -Ces annonces surviennent en parallèle d’une vive montée des tensions entre Rome et Paris. Les deux pays, qui contrôlent conjointement 27,5% des parts du groupe, tiennent des positions diamétralement opposées sur la gouvernance de l’entreprise et son PDG. Nommé en 2018, renouvelé pour un mandat de trois ans en 2023, Jean-Marc Chéry a vu le ministre italien des Finances Giancarlo Giorgetti lui retirer son soutien mercredi.Une prise de position en lien avec le refus du conseil de surveillance de l’entreprise de soutenir l’une des deux candidatures proposées par Rome pour intégrer cette instance interne, qualifié d'”incompréhensible, très grave et inacceptable” par M. Giorgetti. Le directeur général de Bpifrance et président du conseil de surveillance de STMicroelectronics, Nicolas Dufourcq, s’est inscrit en faux : selon lui, ce rejet de la candidature de Marcello Sala n’est en rien le fait de la France, mais des membres indépendants. Le conseil de surveillance a réaffirmé son soutien à M. Chéry jeudi.Rome, parallèlement, ne dévie pas de sa position. L’Italie compte proposer à nouveau M. Sala, proche de la Première ministre Giorgia Meloni, pour le poste resté vacant. Jeudi, Adolfo Urso s’est rangé aux côtés de M. Giorgetti.”C’est le moment de s’attaquer aux questions liées au développement industriel et donc aux investissements en Italie”, a martelé M. Urso, avant que le groupe n’annonce les détails de son plan de restructuration. STMicroelectronics, qui a subi en 2024 une baisse de plus de 60% de son bénéfice, à 1,56 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros), doit en parallèle faire face à une “class action”, ou action de groupe, lancée à l’été 2024 aux États-Unis. Dans sa plainte, un actionnaire reproche à Jean-Marc Chéry et au directeur financier du groupe, Lorenzo Grandi, d’avoir fourni “des déclarations extrêmement positives” avant la publication de mauvais résultats qui ont provoqué la chute du cours de Bourse.Le conseil de surveillance a qualifié de “fausses” les accusations portées contre ces membres de la direction d’avoir vendu leurs actions juste avant la publication de ces résultats. “Les ventes d’actions effectuées pendant la période d’interdiction de la société ont été réalisées par l’administrateur du plan d’actions de la société, par le biais d’une procédure automatique, afin de se conformer aux règles fiscales suisses”, a fait valoir l’organe.Il a assuré que “la société disposait d’une bonne défense contre les allégations” à son encontre. 

Tanzanie: le chef de l’opposition inculpé pour “trahison” à six mois de la présidentielle

Tundu Lissu, le président du principal parti d’opposition tanzanien, a été inculpé pour “trahison” au lendemain de son arrestation, a indiqué jeudi l’un de ses avocats, alors que la répression politique s’accroît en Tanzanie à six mois de l’élection présidentielle. L’accusation de trahison est passible de la peine de mort en Tanzanie et ne donne pas droit à une libération sous caution.Opposant emblématique au parti au pouvoir, M. Lissu avait, selon son parti Chadema, été “arrêté aux côtés d’autres membres” du mouvement mercredi et placé en détention par la police après un meeting dans la ville de Mbinga, dans la région de Ruvuma (sud). Les forces de l’ordre avaient dispersé les personnes assistant au meeting à l’aide de gaz lacrymogène.”Lissu a été accusé de trahison sans possibilité de libération sous caution, et de publication de fausses informations”, a déclaré à l’AFP Jebra Kambole, l’un de ses avocats, après son apparition au tribunal. “Nous croyons fermement que la justice est de son côté”, a déclaré à des journalistes Rugemeleza Nshalla, un autre de ses avocats, après que M. Lissu a été présenté au tribunal de Dar es Salaam. Il devrait comparaître le 24 avril, selon Me Nshalla. – “Bloquer les élections” -Le commandant de la police régionale Marco Chilya avait indiqué plus tôt à la presse que le chef de l’opposition était poursuivi pour des allégations d'”incitations à bloquer les élections” à venir.M. Lissu, figure politique tanzanienne qui fut le candidat présidentiel de Chadema en 2020, a été élu président de son parti en janvier, remplaçant Freeman Mbowe qui dirigeait le mouvement de longue date.Il avait prévenu l’an dernier que Chadema allait “bloquer les élections par la confrontation” à moins que le système électoral soit réformé.La présidente Samia Suluhu Hassan avait d’abord été célébrée après son accession au pouvoir en 2021 pour avoir relâché les restrictions imposées aux médias et à l’opposition dans le pays de 67 millions d’habitants.Mais le parti de M. Lissu accuse son gouvernement de retomber dans les pratiques autoritaires de son prédécesseur John Magufuli (2015-2021).”Le plan est de le jeter en prison pour que la présidente Suluhu puisse célébrer (sa réélection, NDLR) sans opposition”, a commenté sur X l’avocat tanzanien des droits humains Tito Magoti. “C’est, une fois de plus, un triste jour pour notre démocratie,” a-t-il ajouté.- Arrestations à répétition -Ce n’est pas la première fois que M. Lissu – avocat de formation, parlementaire de 2010 à 2017, il avait survécu cette année-là à une tentative d’assassinat – est arrêté par les autorités tanzaniennes. Mais il n’a jamais fait face à des accusations aussi graves. En novembre, il avait été interpelé pendant la campagne des élections locales. Le mois précédent, il avait été brièvement détenu lorsque la police anti-émeute avait empêché la tenue d’un grand meeting à Dar es Salaam.La Tanzanie doit organiser des élections législatives et présidentielle en octobre. L’an dernier, des élections locales avaient été remportées à une majorité écrasante – près de 99% des sièges – par le parti au pouvoir Chama Cha Mapinduzi (CCM). Pour Chadema, le scrutin avait été truqué.Le parti affirme que les forces de sécurité sont responsables de la disparition de plusieurs de ses partisans, ainsi que du meurtre d’au moins un membre de son secrétariat national l’an dernier. Des accusations reprises par les organisations de défense des droits humains et les pays occidentaux, qui dénoncent également une nouvelle répression en cours.

Bétharram: devant la commission d’enquête, des témoins-clés maintiennent leurs versions contre Bayrou

Un ancien gendarme et un ex-juge, entendus jeudi devant la commission d’enquête parlementaire née du scandale Bétharram, ont maintenu des propos qui vont à l’encontre des dénégations de François Bayrou dans cette affaire, pour laquelle le Premier ministre sera auditionné le 14 mai.Alain Hontangs et Christian Mirande, qui furent chargés d’enquêter sur la première plainte pour viol ayant visé un religieux de l’établissement scolaire catholique du Béarn, s’étaient déjà exprimés dans la presse mais ils l’ont fait cette fois sous serment.Le premier, âgé de 71 ans, officiait à la section de recherches de Pau quand il se rend le 26 mai 1998 au Palais de justice local pour y présenter au juge Mirande le père Carricart, mis en cause par un ancien élève.Ce jour-là, à 14H00, le juge Mirande “m’attendait devant la porte de son bureau” et il “m’a dit: +La présentation est retardée, le procureur général demande à voir le dossier, il y a eu une intervention de M. Bayrou+”, a relaté Alain Hontangs aux deux corapporteurs de la commission, les députés Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI).Il avait déjà tenu ces propos à la mi-février dans le cadre de l’émission de TF1 “Sept à Huit”. Deux jours plus tard à l’Assemblée nationale, le Premier ministre avait affirmé n’être “jamais” intervenu, “ni de près, ni de loin”, dans ce dossier, niant tout contact, “avec qui que ce soit”, à son propos.Parole contre parole ? “Je ne suis pas le seul enquêteur” à avoir été informé de son éventuelle “intervention”, a précisé jeudi l’ancien gendarme, révélant qu’un ex-collègue – nommé et toujours vivant – lui a fait savoir, “dès le lendemain du reportage de Sept à Huit”, qu’il avait lui aussi été mis “au courant” de l’épisode à l’époque par le juge Mirande.Ce dernier se rappelle bien que le procureur général lui a “demandé de différer la présentation de Carricart”, ce qui était “surprenant”. Mais il dit n’avoir “aucun souvenir” d’avoir parlé d’une intervention de M. Bayrou. Sans pour autant remettre en cause les dires des deux anciens enquêteurs, en qui il a “toujours toute sa confiance”.- Contredit “point par point” -L’actuel chef du gouvernement, député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques à l’époque, nie plus largement avoir eu connaissance, dans le passé, des agressions physiques et sexuelles dénoncées aujourd’hui par 200 anciens élèves de Notre-Dame-de-Bétharram.L’institution fondée en 1837, de sinistre réputation dans le Sud-Ouest, a été fréquentée par plusieurs de ses enfants et son épouse y a enseigné, un temps, le catéchisme.La position de M. Bayrou est contestée par des témoins qui rappellent notamment sa venue à Bétharram en 1996, comme ministre de l’Éducation nationale, après la plainte d’un élève – camarade de classe d’un de ses fils – victime d’une violente claque d’un surveillant, qui lui perça le tympan.Un rapport d’inspection diligenté en urgence par le rectorat de Bordeaux venait alors de blanchir l’établissement, dont M. Bayrou prit la défense devant la presse.Le fonctionnaire qui le rédigea, auditionné également ce jeudi par les parlementaires, a raconté qu’on lui avait donné quatre jours pour remettre ses conclusions, week-end compris. Et répété que celles-ci ne tenaient pas la route face aux révélations actuelles.À Bétharram, “il y avait un esprit d’établissement” plutôt que “de la considération pour les personnes”, a pointé Camille Latrubesse, 88 ans.Le juge Mirande a répété aussi que M. Bayrou était venu le voir chez lui durant l’affaire de viol, en 1998, pour évoquer cette dernière, ce que l’intéressé a d’abord nié, avant d’évoquer une rencontre fortuite.”Il a parlé de son fils pour lequel il était inquiet”, a raconté le témoin, et “il n’arrivait pas à croire la réalité” des faits reprochés au père Carricart, “qu’il semblait connaître”.Autant de propos qui “contredisent point par point” les déclarations du chef de gouvernement, a conclu le député Vannier devant la presse après les auditions.Critiquée pour ne pas s’être penchée sur Bétharram depuis trois décennies, l’Education nationale s’est décidée à programmer une inspection académique en mars qui confronte la direction actuelle à des “manquements”, selon son rapport dévoilé jeudi. Dans son viseur notamment, le cas de deux enseignants accusés de “remarques blessantes et humiliantes et de moqueries”, a précisé la ministre Elisabeth Borne. Elle a mandaté une enquête plus poussée de sa haute administration. Sur d’autres points problématiques, l’Education nationale va transmettre des mises en demeure. “La mise en conformité doit être extrêmement rapide”, a intimé Mme Borne.

Bétharram: devant la commission d’enquête, des témoins-clés maintiennent leurs versions contre Bayrou

Un ancien gendarme et un ex-juge, entendus jeudi devant la commission d’enquête parlementaire née du scandale Bétharram, ont maintenu des propos qui vont à l’encontre des dénégations de François Bayrou dans cette affaire, pour laquelle le Premier ministre sera auditionné le 14 mai.Alain Hontangs et Christian Mirande, qui furent chargés d’enquêter sur la première plainte pour viol ayant visé un religieux de l’établissement scolaire catholique du Béarn, s’étaient déjà exprimés dans la presse mais ils l’ont fait cette fois sous serment.Le premier, âgé de 71 ans, officiait à la section de recherches de Pau quand il se rend le 26 mai 1998 au Palais de justice local pour y présenter au juge Mirande le père Carricart, mis en cause par un ancien élève.Ce jour-là, à 14H00, le juge Mirande “m’attendait devant la porte de son bureau” et il “m’a dit: +La présentation est retardée, le procureur général demande à voir le dossier, il y a eu une intervention de M. Bayrou+”, a relaté Alain Hontangs aux deux corapporteurs de la commission, les députés Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI).Il avait déjà tenu ces propos à la mi-février dans le cadre de l’émission de TF1 “Sept à Huit”. Deux jours plus tard à l’Assemblée nationale, le Premier ministre avait affirmé n’être “jamais” intervenu, “ni de près, ni de loin”, dans ce dossier, niant tout contact, “avec qui que ce soit”, à son propos.Parole contre parole ? “Je ne suis pas le seul enquêteur” à avoir été informé de son éventuelle “intervention”, a précisé jeudi l’ancien gendarme, révélant qu’un ex-collègue – nommé et toujours vivant – lui a fait savoir, “dès le lendemain du reportage de Sept à Huit”, qu’il avait lui aussi été mis “au courant” de l’épisode à l’époque par le juge Mirande.Ce dernier se rappelle bien que le procureur général lui a “demandé de différer la présentation de Carricart”, ce qui était “surprenant”. Mais il dit n’avoir “aucun souvenir” d’avoir parlé d’une intervention de M. Bayrou. Sans pour autant remettre en cause les dires des deux anciens enquêteurs, en qui il a “toujours toute sa confiance”.- Contredit “point par point” -L’actuel chef du gouvernement, député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques à l’époque, nie plus largement avoir eu connaissance, dans le passé, des agressions physiques et sexuelles dénoncées aujourd’hui par 200 anciens élèves de Notre-Dame-de-Bétharram.L’institution fondée en 1837, de sinistre réputation dans le Sud-Ouest, a été fréquentée par plusieurs de ses enfants et son épouse y a enseigné, un temps, le catéchisme.La position de M. Bayrou est contestée par des témoins qui rappellent notamment sa venue à Bétharram en 1996, comme ministre de l’Éducation nationale, après la plainte d’un élève – camarade de classe d’un de ses fils – victime d’une violente claque d’un surveillant, qui lui perça le tympan.Un rapport d’inspection diligenté en urgence par le rectorat de Bordeaux venait alors de blanchir l’établissement, dont M. Bayrou prit la défense devant la presse.Le fonctionnaire qui le rédigea, auditionné également ce jeudi par les parlementaires, a raconté qu’on lui avait donné quatre jours pour remettre ses conclusions, week-end compris. Et répété que celles-ci ne tenaient pas la route face aux révélations actuelles.À Bétharram, “il y avait un esprit d’établissement” plutôt que “de la considération pour les personnes”, a pointé Camille Latrubesse, 88 ans.Le juge Mirande a répété aussi que M. Bayrou était venu le voir chez lui durant l’affaire de viol, en 1998, pour évoquer cette dernière, ce que l’intéressé a d’abord nié, avant d’évoquer une rencontre fortuite.”Il a parlé de son fils pour lequel il était inquiet”, a raconté le témoin, et “il n’arrivait pas à croire la réalité” des faits reprochés au père Carricart, “qu’il semblait connaître”.Autant de propos qui “contredisent point par point” les déclarations du chef de gouvernement, a conclu le député Vannier devant la presse après les auditions.Critiquée pour ne pas s’être penchée sur Bétharram depuis trois décennies, l’Education nationale s’est décidée à programmer une inspection académique en mars qui confronte la direction actuelle à des “manquements”, selon son rapport dévoilé jeudi. Dans son viseur notamment, le cas de deux enseignants accusés de “remarques blessantes et humiliantes et de moqueries”, a précisé la ministre Elisabeth Borne. Elle a mandaté une enquête plus poussée de sa haute administration. Sur d’autres points problématiques, l’Education nationale va transmettre des mises en demeure. “La mise en conformité doit être extrêmement rapide”, a intimé Mme Borne.

Wall Street s’enfonce encore, plombée par la guerre commerciale

La Bourse de New York recule de plus belle jeudi, plombée par la confirmation que la surtaxe américaine sur les produits chinois atteint désormais 145%, douchant une partie des espoirs de désescalade dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Vers 16H45 GMT, le Dow Jones perd 4,19%, l’indice Nasdaq lâche 5,92%, après avoir baissé de plus de 7%, et l’indice élargi S&P 500 glisse de 5,11%, après avoir franchi la barre des -6%.Déjà dans le rouge depuis l’ouverture, la place américaine s’est enfoncée après les précisions de la Maison Blanche sur les droits de douane visant les produits chinois.Devant la détermination de Pékin de rendre quasiment coup pour coup aux annonces douanières américaines, Donald Trump avait annoncé mercredi que la surtaxe sur les produits chinois serait désormais de 125%.La Maison Blanche a précisé jeudi, via un décret présidentiel, que cela la porterait en fait à 145%, en tenant compte d’autres droits de douane – de 20% – mis en place par Donald Trump pour punir la Chine d’héberger sur son sol des ateliers jouant un rôle dans la production de fentanyl, un opioïde à l’origine d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Autres subtilités: cette surtaxe touchera la majorité des produits chinois mais pas tous (les semiconducteurs sont exemptés par exemple), et arrive en supplément des droits de douane qui existaient avant le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche.Ces clarifications ont accru la nervosité des investisseurs: l’indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, bondit de plus de 50%.En parallèle, le dollar et le pétrole chutent aussi, tandis que l’or a franchi un nouveau record.La devise américaine a notamment atteint un plus bas depuis plus de dix ans face au franc suisse, considéré comme une valeur refuge dans la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.Vers 16H40 GMT, le billet vert s’enfonce de 2,14% par rapport à l’euro, à 1,1189 dollar. Contre la devise helvétique, le dollar dévisse de 3,40%, à 0,8278 franc suisse, à des niveaux inobservés depuis janvier 2015.Autre valeur refuge, l’or a grimpé à un nouveau sommet historique à plus de 3.171 dollars l’once.Côté or noir, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perd 4,17% à 62,75 dollars, après une chute de plus de 5%, à 62,00 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, recule de 4,60% à 59,47 dollars, après avoir perdu plus de 5% lui aussi, à 58,76 dollars.”L’incertitude concernant les droits de douane, l’économie et les bénéfices n’a pas été résolue” par les annonces mercredi du président américain, a écrit dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Dans un revirement spectaculaire, Donald Trump a gelé pour une durée de 90 jours les nouvelles surtaxes appliquées à une soixantaine de pays, ne maintenant à leur égard que le taux plancher de 10% en vigueur pour tous les pays depuis début avril.Un décret publié jeudi par la Maison Blanche confirme cette pause.Le même jour, le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a par ailleurs estimé que les droits de douane américains en vigueur depuis le week-end ne devraient pas descendre sous les 10%.

US Congress paves way for Trump tax giveaway

The Republican-led US Congress adopted a budget Thursday that unlocks trillions of dollars for President Donald Trump’s agenda, jump-starting what Democrats say is a plan to dismantle social welfare in favor of tax cuts for the rich.House Speaker Mike Johnson said the blueprint freed up Republicans to deliver on promises Trump made in his election campaign for “historic” spending reductions and an extension of his expiring 2017 tax relief.”We will not waver in our commitment to delivering a bill that reduces spending, secures the border, keeps taxes low for families… and makes government work better for all Americans,” he said.The successful vote will be a relief to Trump, who was facing a rebellion from Republican fiscal hawks that exposed the limits of his iron grip and raised doubts over his party’s ability to coalesce around his agenda.He took to social media to congratulate lawmakers for laying the groundwork for what he said would be the “Largest Tax and Regulation Cuts ever even contemplated.”Adjusted for inflation, Trump’s 2017 tax relief bill was the fourth largest since 1940, according to PolitiFact, and seventh as a percentage of GDP.Democrats see the budget resolution as the opening salvo in Republican plans — spelled out in the conservative Heritage Foundation’s “Project 2025” manifesto — to drastically rein in the federal bureaucracy. It will trigger a devastating downsizing of essential services, critics warn, compounding anger over the campaign by Trump’s tech billionaire advisor Elon Musk to slash federal agencies.The budget resolution raises the country’s borrowing limit by $5 trillion to cover a renewal of Trump’s expiring tax relief through 2034, which is expected to add at least the same amount to the country’s debt.- ‘Massive tax breaks’ -The budget blueprint, which narrowly passed the House after getting the green light Saturday in the Senate, sets targets for overall spending and mandates $4 billion in cuts.But Republican leaders are eyeing much more ambitious savings of $1.5 trillion, including $880 billion that opponents say would have to come mostly from the Medicaid health care program for low-income families. Democrats argue that Trump’s first-term tax giveaway disproportionately benefited wealthy individuals and corporations, and extending them would compound inequality.House Minority Leader Hakeem Jeffries blasted Republicans for what he called “the largest Medicaid cut in American history in order to pass massive tax breaks for your billionaire donors like Elon Musk.””House Republicans broke their promise to address the high cost of living and they lied about their intention to enact their extreme Project 2025 agenda,” he said in a letter to his members.”The harm being unleashed by Donald Trump and the (Republicans) is staggering.” The two sides of Congress were required to adopt identical versions of the budget before lawmakers can move on Trump’s domestic agenda, which adds beefed-up border security and boosted energy production to the tax relief.It advanced from the Senate with votes to spare but barely made it through the rubber-stamp vote in the House, put in jeopardy by a rank-and-file rebellion over the spending cuts.Right-wing fiscal hawks in the House were furious over what they saw as insufficient savings in the final version, after it was amended by the Senate.Johnson — backed by his Senate counterpart John Thune — vowed to pursue his much more ambitious $1.5 trillion spending cuts figure, and this public commitment appeared to have assuaged some on his back benches.