La canicule atteint son pic, Paris et une partie de la France suffoquent

Paris et sa banlieue étouffent comme une grande partie de la France pour cette journée de mardi, pic d’une canicule précoce et exceptionnelle par sa durée, poussant les autorités à prendre des mesures pour protéger les plus vulnérables.  En début de soirée, le soleil reste brûlant et le mercure atteignait encore 39°C vers 18H00, dans la capitale, selon Météo-France.  Rémi, croisé dans le quartier de Belleville dans l’est parisien, ne prévoit de sortir que pour aller chercher sa fille. “Je suis en télétravail et avec la chaleur, c’est plus difficile que d’habitude, mais au moins, je n’ai pas à me déplacer ni à prendre les transports”, explique le trentenaire, qui préfère ne pas donner son nom, casquette sur la tête.Mais la canicule n’a pas touché que la région parisienne. Le thermomètre est ainsi monté jusqu’à 41,4°C à Cadenet (Vaucluse)), 41,2°C à Chateaumeillant (Cher) ou encore 40,3°C à Nîmes-Garons (Gard) et Castelnaudry (Aude), a détaillé Météo-France mardi soir.”Des mesures ont été activées dès ce matin pour la protection des travailleurs et notamment adapter les horaires, suspendre les tâches pénibles, aménager les postes de travail”, a assuré François Bayrou depuis le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises.Des restrictions de circulation ont été mises en place dans l’agglomération parisienne. Même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu’à mercredi inclus. Parcs ouverts la nuit, assistance renforcée des personnes vulnérables, horaires de piscine étendus: la ville de Paris a activé le niveau 4, le plus élevé, de son plan canicule.- Organismes éprouvés -Paris et quinze autres départements sont en vigilance rouge depuis midi, dont les départements d’Île-de-France, mais aussi ceux de la région Centre-Val de Loire (sauf l’Eure-et-Loir) ainsi que l’Aube, l’Yonne et la Vienne. Météo-France prévoit un pic caniculaire “très fort” dans le bassin parisien avec une chaleur “particulièrement éprouvante”.La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, près de 1.900 établissements scolaires, soit 3% du total, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale mardi, selon le ministère de l’Education. Cette série de jours et nuits de chaleur promet d’éprouver les organismes. A Bordeaux, Jo, un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, qui n’a pas souhaité donner son identité, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore. Il explique “attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise”.- “Malaises” -Les services d’urgence sont sur le pont. Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice, estime recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.Sur les passages aux urgences, “pour l’instant, nous n’avons pas de remontées significatives, mais nous savons qu’il existe un décalage de quelques jours”, a rappelé le ministre de la Santé. “Avec la canicule, on va sûrement être à plus 30%, plus 40% d’appels par rapport à la normale”, a indiqué à l’AFP le Pr Frédéric Adnet, chef de service du Samu de Paris, notant une augmentation du nombre d’appels “essentiellement liés à des malaises, mais pour l’instant pas trop de malaises graves, pas beaucoup d’hyperthermie, une pathologie extrêmement grave”.Cette vague de chaleur, qui concerne aussi tout le sud de l’Europe, est la 50e recensée depuis 1947 et la 33e au XXIe siècle.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.”Le changement climatique créé une nouvelle norme”, prévient cette scientifique, rendant les canicules plus fréquentes, même en juin et en septembre.Mardi, l’Angleterre et l’Espagne ont annoncé que le mois de juin 2025 est le plus chaud jamais enregistré. La cause de cette vague de chaleur, qui concerne tout le sud de l’Europe, est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.bur-al-mca-mac-abo-pgr/mat/gvy

La canicule atteint son pic, Paris et une partie de la France suffoquent

Paris et sa banlieue étouffent comme une grande partie de la France pour cette journée de mardi, pic d’une canicule précoce et exceptionnelle par sa durée, poussant les autorités à prendre des mesures pour protéger les plus vulnérables.  En début de soirée, le soleil reste brûlant et le mercure atteignait encore 39°C vers 18H00, dans la capitale, selon Météo-France.  Rémi, croisé dans le quartier de Belleville dans l’est parisien, ne prévoit de sortir que pour aller chercher sa fille. “Je suis en télétravail et avec la chaleur, c’est plus difficile que d’habitude, mais au moins, je n’ai pas à me déplacer ni à prendre les transports”, explique le trentenaire, qui préfère ne pas donner son nom, casquette sur la tête.Mais la canicule n’a pas touché que la région parisienne. Le thermomètre est ainsi monté jusqu’à 41,4°C à Cadenet (Vaucluse)), 41,2°C à Chateaumeillant (Cher) ou encore 40,3°C à Nîmes-Garons (Gard) et Castelnaudry (Aude), a détaillé Météo-France mardi soir.”Des mesures ont été activées dès ce matin pour la protection des travailleurs et notamment adapter les horaires, suspendre les tâches pénibles, aménager les postes de travail”, a assuré François Bayrou depuis le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises.Des restrictions de circulation ont été mises en place dans l’agglomération parisienne. Même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu’à mercredi inclus. Parcs ouverts la nuit, assistance renforcée des personnes vulnérables, horaires de piscine étendus: la ville de Paris a activé le niveau 4, le plus élevé, de son plan canicule.- Organismes éprouvés -Paris et quinze autres départements sont en vigilance rouge depuis midi, dont les départements d’Île-de-France, mais aussi ceux de la région Centre-Val de Loire (sauf l’Eure-et-Loir) ainsi que l’Aube, l’Yonne et la Vienne. Météo-France prévoit un pic caniculaire “très fort” dans le bassin parisien avec une chaleur “particulièrement éprouvante”.La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, près de 1.900 établissements scolaires, soit 3% du total, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale mardi, selon le ministère de l’Education. Cette série de jours et nuits de chaleur promet d’éprouver les organismes. A Bordeaux, Jo, un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, qui n’a pas souhaité donner son identité, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore. Il explique “attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise”.- “Malaises” -Les services d’urgence sont sur le pont. Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice, estime recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.Sur les passages aux urgences, “pour l’instant, nous n’avons pas de remontées significatives, mais nous savons qu’il existe un décalage de quelques jours”, a rappelé le ministre de la Santé. “Avec la canicule, on va sûrement être à plus 30%, plus 40% d’appels par rapport à la normale”, a indiqué à l’AFP le Pr Frédéric Adnet, chef de service du Samu de Paris, notant une augmentation du nombre d’appels “essentiellement liés à des malaises, mais pour l’instant pas trop de malaises graves, pas beaucoup d’hyperthermie, une pathologie extrêmement grave”.Cette vague de chaleur, qui concerne aussi tout le sud de l’Europe, est la 50e recensée depuis 1947 et la 33e au XXIe siècle.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.”Le changement climatique créé une nouvelle norme”, prévient cette scientifique, rendant les canicules plus fréquentes, même en juin et en septembre.Mardi, l’Angleterre et l’Espagne ont annoncé que le mois de juin 2025 est le plus chaud jamais enregistré. La cause de cette vague de chaleur, qui concerne tout le sud de l’Europe, est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.bur-al-mca-mac-abo-pgr/mat/gvy

Pologne: la Cour suprême valide le résultat de la présidentielle malgré des contestations

La Cour suprême de Pologne a annoncé mardi avoir validé le résultat de l’élection présidentielle de juin, remportée par le candidat nationaliste face au maire pro-européen de Varsovie, malgré de nombreuses contestations.Selon la Commission électorale, Karol Nawrocki, un historien soutenu par le parti nationaliste Droit et Justice (PiS), a obtenu 50,89% des voix au second tour du 1er juin tandis que son rival, Rafal Trzaskowski, soutenu par la coalition pro-UE en place, a obtenu 369.000 voix de moins, dans ce pays de 38 millions d’habitants.La Cour suprême “a décidé de la validité de l’élection de Karol Tadeusz Nawrocki à la présidence de la République de Pologne”, a annoncé le juge Krzysztof Wiak, à l’issue d’une réunion mardi de la chambre de la Cour chargée de trancher sur la validité du scrutin.La Cour a rejeté les nombreuses plaintes sur le déroulement du scrutin et ignoré les doutes sur la légimité de la chambre de la Cour chargée de l’affaire. “L’ensemble des circonstances indique clairement que Karol Tadeusz Nawrocki a obtenu plus de voix que Rafał Kazimierz Trzaskowski, lors du second tour du vote”, a déclaré le juge de la chambre des recours extraordinaires et des affaires publiques de la Cour suprême.- Procédures “de façade” -Dans sa plaidoirie, le ministre de la Justice, qui est aussi procureur général, avait demandé, en vain, l’exclusion de tous les juges de cette chambre mise en place par le gouvernement nationaliste précédent, et dont la légitimité a été remise en question par la justice européenne, par une bonne partie de la classe politique, des magistrats et des experts.Le ministre Adam Bodnar a aussi regretté que les procureurs n’aient pas eu accès à l’ensemble des quelque 56.000 plaintes déposées et a estimé que ces plaintes ont pu être examinées dans des procédures “de façade”.Il a déclaré ne pas avoir “la conviction que toutes les plaintes aient été examinées” réellement, reprochant aux juges un “manque de transparence”.Les juges n’ont pas partagé ses préoccupations.Tous les doutes relatifs au processus électoral et à sa validation ont été qualifiés par le PiS de tentatives de “voler les élections”.En vertu de la Constitution, la Cour suprême doit donner son aval avant que le candidat élu puisse prêter serment devant les deux chambres du Parlement lors d’une cérémonie prévue le 6 août.Lundi, le Premier ministre Donald Tusk a rappelé que chaque décision de la chambre controversée est désormais publiée dans le Journal officiel avec une annotation indiquant que son “arrêt est intrinsèquement entaché d’une irrégularité juridique”, étant donné que cette chambre est “mal constituée au sein de la Cour suprême”.Néanmoins, a reconnu M. Tusk, “il n’est pas possible (…) que la Cour suprême soit remplacée dans cette affaire, à savoir la reconnaissance de la validité ou de l’invalidité des élections, par le bureau du procureur ou le gouvernement”.- “Paralyser la Cour suprême” -Avant même la réunion de mardi, les juges ont déjà classé sans suite plus de 50.000 plaintes, basées notamment sur des modèles de plaintes diffusés sur les réseaux sociaux, dénoncées par la présidente de la Cour, Malgorzata Manowska, comme une “opération visant (…) à paralyser la Cour suprême”. Roman Giertych, député de la coalition gouvernementale et auteur de l’un des modèles de plaintes diffusées en ligne, soupçonne qu’il y a bien eu une réaffectation des votes en faveur de M. Nawrocki et un truquage des bulletins de vote.Avec plusieurs experts, il avait appelé à recompter les voix à l’échelle nationale et même à reporter la cérémonie de serment présidentiel, le temps d’élucider les irrégularités.Ces experts estiment que l’Etat de droit a été mis à mal par les réformes introduites par gouvernement nationaliste précédent et le président sortant Andrzej Duda.Ces réformes ont exposé la Pologne à un long bras de fer avec la Commission européenne, atténué depuis l’arrivée au pouvoir de la coalition pro-européenne en octobre 2023. Le président du Parlement Szymon Holownia, ainsi que nombre d’autres membres de la coalition au pouvoir, ont jusqu’à présent fermement rejeté l’idée de reporter le serment présidentiel. Indépendamment, le ministre de la Justice, qui est aussi chef du parquet national, a convoqué un groupe de procureurs chargés d’examiner les “irrégularités” dans le recensement des votes.

Les députés adoptent le projet de loi pour “refonder” Mayotte

Plus de six mois après le passage dévastateur de Chido, les députés ont largement adopté mardi le projet de loi du gouvernement pour “refonder” Mayotte, département le plus pauvre de France, confronté avant même le cyclone à d’immenses défis.”Avec cette loi, Mayotte pourra mieux affronter le fléau qui empêche son développement, comme l’habitat illégal, l’insécurité ou l’immigration irrégulière”, s’est félicité le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, après le vote.Cette loi “concrétise surtout des promesses, parfois anciennes et jusqu’ici non tenues”, a déclaré M. Valls, citant notamment la convergence sociale inscrite dans le marbre. Durant les débats, parfois houleux, de nombreux députés ont rappelé à l’ancien Premier ministre socialiste la promesse de son gouvernement, il y a dix ans, d’un alignement des droits sociaux avec l’Hexagone pour 2025.”Ce texte est solide (…) Il prévoit quatre milliards d’euros d’investissement sur six ans. C’est inédit et c’est puissant”, a également souligné le ministre après le vote.La chambre basse a voté le texte à 367 voix pour et 109 voix contre. Déjà adopté en mai par le Sénat, il doit désormais faire l’objet d’un compromis entre sénateurs et députés la semaine prochaine en commission mixte paritaire (CMP), avec une probable adoption définitive dans la foulée.En dépit d’avancées sociales, comme l’alignement du montant du SMIC avec celui de l’Hexagone en 2027, la gauche a préféré voter contre ou s’abstenir en raison du volet migratoire, en partie durci par le Rassemblement national lors d’un examen marqué par un fort absentéisme.Dans la foulée du vote, Marine Le Pen a réagi sur X: “Largement amendé par les députés du Rassemblement national”, le projet de loi est “une victoire pour les Mahorais qui attendaient des mesures fortes pour lutter contre l’immigration, rétablir la sécurité sur l’île et assurer l’égalité sociale”.Il prévoit une série de mesures de lutte contre l’immigration, et permet par exemple le placement en rétention de mineurs accompagnant un majeur faisant l’objet d’une mesure d’éloignement.Au sujet de l’habitat informel, une mesure permet la destruction des bidonvilles, avec la possibilité de déroger à l’obligation d’une offre de relogement ou d’hébergement d’urgence.”Pendant qu’on parle d’expulsion et de centres de rétention, l’eau ne coule toujours pas à Mayotte, les écoles ferment, les robinets sont à sec”, a fustigé le député Davy Rimane (groupe communiste et ultra-marin), dénonçant un “texte qui sert de laboratoire politique” aux idées d’extrême droite pour “en faire un modèle exportable” à d’autres territoires en France. Vendredi, au dernier jour de l’examen, le groupe de Marine Le Pen s’est parfois retrouvé majoritaire dans l’hémicycle, à tel point que Manuel Valls avait lui-même fustigé l’absence du “socle commun”, permettant à des mesures “scandaleuses” d’être adoptées.Comme cette ligne ajoutée à la feuille de route du gouvernement pour Mayotte (un rapport annexé au projet de loi, sans valeur contraignante toutefois) qui prévoit désormais un moratoire sur la scolarisation d’enfant de parent étranger en situation irrégulière.- “Changement de cap” -Après le vote, le ministre a formulé le vœu que la CMP permette de revenir sur ces “ajouts regrettables et inconstitutionnels”.A l’inverse, M. Valls espère que les députés et sénateurs réintroduiront une mesure (supprimée à l’Assemblée) qui facilite les expropriations afin de permettre la construction de certaines infrastructures essentielles. La mesure est particulièrement irritante pour les Mahorais et sa suppression a été saluée par la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (groupe Liot) lors de son discours à la tribune.L’élue, mobilisée tout au long de l’examen, avec parfois des échanges très durs avec le ministre ou d’autres députés, a applaudi “un changement de cap capital” avec ce texte. Elle a souligné l’abrogation du visa territorialisé en 2030, qui empêche un détenteur d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone.”La solidarité nationale jouera enfin pleinement en 2030 et l’Hexagone, La Réunion, assumeront aussi les conséquences du fardeau migratoire”, selon elle.Le RN y était opposé, y voyant une “fausse bonne idée”, avec une mesure qui “fera appel d’air”.Mme Youssouffa a aussi applaudi les 4 milliards d’euros d’investissements mis sur la table par l’Etat, avant de lancer, lasse des fausses promesses des gouvernement successifs, un avertissement à M. Valls: “Si vous êtes encore là cet automne, vous me trouverez sur votre chemin lors du projet de loi de finances pour vérifier que pas un euro ne manque pour Mayotte”.

Procès requis dans l’affaire des lingots d’or du Prince de Conty

Le parquet de Brest a requis le renvoi en correctionnelle de trois Français et d’un couple d’Américains pour leur implication dans la revente de lingots pillés sur l’épave du Prince de Conty, une frégate de la compagnie des Indes échouée en 1746 en Bretagne.Dans un réquisitoire dont l’AFP a obtenu copie mardi, le procureur de Brest requiert le renvoi en correctionnelle d’Yves et Brigitte Gladu, un couple de Bretons âgés respectivement de 77 et 75 ans, de leur belle-sœur Annette May Pesty, 78 ans, et d’un couple d’Américains vivant en Floride, Eleonor (dite Gay) Courter, 80 ans, et son mari Philip Courter, 82 ans. Le magistrat requiert des poursuites pour association de malfaiteurs contre tous les suspects, demandant également que certains d’entre eux soient jugés pour blanchiment de vol et recel de vol.L’affaire débute le 21 février 2018 lorsque Michel L’Hour, directeur du Département français des recherches archéologiques sous-marines (Drassm), signale une vente suspecte de cinq lingots d’or sur un site internet américain.Les autorités américaines saisissent le butin car M. L’Hour assure que les lingots en question proviennent de l’épave du Prince de Conty, un navire ayant fait naufrage le 3 décembre 1746 par une nuit de tempête et de brouillard, près de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan). Immergée par 10 à 15 mètres de fond, dans une zone particulièrement difficile d’accès, l’épave était tombée dans l’oubli jusqu’à sa découverte en 1974 puis sa mise à sac l’année suivante.Vite identifiée, la vendeuse des lingots s’avère être Gay Courter, une écrivaine américaine à succès résidant à Crystal River, sur la côte ouest de la Floride. Elle dit tenir ces lingots d’un couple d’amis français, Gérard Pesty (mort depuis) et Annette May Pesty. Dans une émission télévisée américaine diffusée vingt ans plus tôt, Annette May Pesty avait assuré avoir découvert ces lingots lors d’une plongée au large du Cap Vert. Mais les enquêteurs écartent vite cette hypothèse et orientent leurs investigations vers le beau-frère de Mme May Pesty, Yves Gladu, un photographe sous-marin professionnel très connu dans le milieu.  Habitué des eaux bretonnes, M. Gladu avait échappé à un premier procès, en novembre 1983, portant déjà sur le pillage du Prince de Conty. Le tribunal correctionnel de Lorient avait condamné cinq prévenus pour détournement et recel d’épave maritime mais n’avait pas pu localiser les lingots pillés.- 40 plongées -Placé en garde à vue en mai 2022, M. Gladu reconnaît finalement  avoir plongé une quarantaine de fois sur l’épave entre 1976 et 1999 et avoir remonté 16 lingots, qu’il dit avoir vendus en 2006 à un ancien militaire en Suisse.Mais il assure ne pas avoir remis de lingots aux Courter, un couple qu’il connaît pourtant depuis les années 80 et qui a embarqué sur son catamaran “Tethys” en Grèce (2011), aux Caraïbes (2014) et aux îles Marquises (2015).Ce navire a d’ailleurs été saisi par la justice dans le cadre de l’enquête.Visés par un mandat d’arrêt international, les époux Courter sont eux interpellés puis assignés à résidence, à l’été 2022 à Southampton (Royaume-Uni). Interrogés par la juge brestoise, ils expliquent avoir vendu 18 lingots pour plus de 192.000 dollars (163.000 euros), notamment sur le site de commerce en ligne eBay.Les lingots (23 au total) avaient été confiés aux époux Courter en 1986 par Gérard Pesty mais le revenu de leur vente devait revenir aux époux Gladu. M. Pesty avait notamment vendu trois lingots au British Museum.”Les Courter ont accepté parce que ce sont des gens profondément amicaux et sympathiques. Ils n’ont pas vu le mal parce qu’aux États-Unis, la réglementation sur l’or n’est pas du tout la même qu’en France: la cession est totalement libre”, a expliqué à l’AFP leur avocat Me Grégory Lévy.”Ils ne se sont enrichis de rien”, a ajouté l’avocat affirmant qu’il se battrait pour obtenir un non lieu ou la relaxe.Contactés, les autres avocats n’ont pas donné suite. Un procès pourrait avoir lieu à l’automne 2026, selon le parquet.

Le commerçant à l’origine d’un incendie dans l’Aude placé en détention

Un commerçant ambulant qui transportait un barbecue mal éteint dimanche sur l’autoroute a été mis en examen et placé en détention provisoire mardi après avoir déclenché par négligence un important incendie dans l’Aude, un territoire frappé par la canicule et la sécheresse.L’homme de 33 ans “a été mis en examen par le juge d’instruction dans le cadre de l’information judiciaire qui a été ouverte au tribunal judiciaire de Narbonne, principalement pour des faits d’incendie involontaire ayant détruit le massif forestier”, a déclaré le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous.”Il a été placé en détention provisoire, pour une durée de quatre mois, le temps des investigations”, a précisé le magistrat à des journalistes.L’incendie a brûlé 400 hectares dans les Corbières, près de la commune de Bizanet. Le feu est parti dimanche vers 16H00 d’un barbecue que le commerçant ambulant et traiteur transportait sur une remorque, alors qu’il circulait sur l’autoroute Toulouse-Narbonne, au retour d’un mariage. Il a été interpellé trois heures plus tard et placé en garde à vue.Le procureur a précisé que le conducteur, qui a reconnu les faits et exprimé des regrets, encourt une peine de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. – Sans permis ni assurance -Il conduisait en outre sans permis, son véhicule n’est pas assuré et il a été déjà condamné pour conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants.Quand il a vu de la fumée derrière son véhicule, il s’est arrêté, a tenté de l’éteindre, puis a alerté les pompiers. A leur arrivée, pompiers, gendarmes et agents de l’ONF ont constaté que le tourne-broche du barbecue était en flammes, selon le procureur.Les “projections de braise ont provoqué plusieurs départs de feu. Ceux-ci avaient été certainement alimentés par la vitesse du véhicule et la chaleur”, a-t-il ajouté.L’incendie, provoqué par plusieurs départs de feu sur 12 km, a engendré l’évacuation d’un camping, d’une abbaye et d’habitations ainsi que la fermeture de l’autoroute A61 pendant plusieurs heures. – Pompiers blessés -Au plus fort de l’incendie, 600 pompiers venus de douze départements ont été mobilisés. Neuf d’entre eux ont été blessés au cours de l’intervention et hospitalisés. Lors de la conférence de presse du procureur, à laquelle il participait également, le préfet de l’Aude Christian Pouget a souligné l’importance des “patrouilles prépositionnées” de pompiers et gendarmes dans les départements à haut risque comme l’Aude, estimant qu’elles avaient “certainement évité des feux encore plus importants”, grâce à “des premières interventions très rapides”.Plus tôt mardi, en déplacement sur les lieux du sinistre dans l’Aude, le ministre auprès du ministre de l’Intérieur François-Noël Buffet a pointé “les comportements qui nuisent” à la préservation de l’environnement et des vies humaines, estimant qu’ils “méritent une sanction”.”Le fait volontaire est bien sûr condamnable, mais la négligence elle-même n’est pas acceptable”, a-t-il martelé, mettant en avant que 90% des feux sont d’origine humaine.L’incendie est maîtrisé depuis lundi mais il reste des fumerolles, “potentiels redémarrages de certains foyers” qui sont surveillés mardi, a précisé le ministre, en saluant “la réactivité” et le “professionnalisme” des sapeurs pompiers venus de douze départements.

Le commerçant à l’origine d’un incendie dans l’Aude placé en détention

Un commerçant ambulant qui transportait un barbecue mal éteint dimanche sur l’autoroute a été mis en examen et placé en détention provisoire mardi après avoir déclenché par négligence un important incendie dans l’Aude, un territoire frappé par la canicule et la sécheresse.L’homme de 33 ans “a été mis en examen par le juge d’instruction dans le cadre de l’information judiciaire qui a été ouverte au tribunal judiciaire de Narbonne, principalement pour des faits d’incendie involontaire ayant détruit le massif forestier”, a déclaré le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous.”Il a été placé en détention provisoire, pour une durée de quatre mois, le temps des investigations”, a précisé le magistrat à des journalistes.L’incendie a brûlé 400 hectares dans les Corbières, près de la commune de Bizanet. Le feu est parti dimanche vers 16H00 d’un barbecue que le commerçant ambulant et traiteur transportait sur une remorque, alors qu’il circulait sur l’autoroute Toulouse-Narbonne, au retour d’un mariage. Il a été interpellé trois heures plus tard et placé en garde à vue.Le procureur a précisé que le conducteur, qui a reconnu les faits et exprimé des regrets, encourt une peine de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. – Sans permis ni assurance -Il conduisait en outre sans permis, son véhicule n’est pas assuré et il a été déjà condamné pour conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants.Quand il a vu de la fumée derrière son véhicule, il s’est arrêté, a tenté de l’éteindre, puis a alerté les pompiers. A leur arrivée, pompiers, gendarmes et agents de l’ONF ont constaté que le tourne-broche du barbecue était en flammes, selon le procureur.Les “projections de braise ont provoqué plusieurs départs de feu. Ceux-ci avaient été certainement alimentés par la vitesse du véhicule et la chaleur”, a-t-il ajouté.L’incendie, provoqué par plusieurs départs de feu sur 12 km, a engendré l’évacuation d’un camping, d’une abbaye et d’habitations ainsi que la fermeture de l’autoroute A61 pendant plusieurs heures. – Pompiers blessés -Au plus fort de l’incendie, 600 pompiers venus de douze départements ont été mobilisés. Neuf d’entre eux ont été blessés au cours de l’intervention et hospitalisés. Lors de la conférence de presse du procureur, à laquelle il participait également, le préfet de l’Aude Christian Pouget a souligné l’importance des “patrouilles prépositionnées” de pompiers et gendarmes dans les départements à haut risque comme l’Aude, estimant qu’elles avaient “certainement évité des feux encore plus importants”, grâce à “des premières interventions très rapides”.Plus tôt mardi, en déplacement sur les lieux du sinistre dans l’Aude, le ministre auprès du ministre de l’Intérieur François-Noël Buffet a pointé “les comportements qui nuisent” à la préservation de l’environnement et des vies humaines, estimant qu’ils “méritent une sanction”.”Le fait volontaire est bien sûr condamnable, mais la négligence elle-même n’est pas acceptable”, a-t-il martelé, mettant en avant que 90% des feux sont d’origine humaine.L’incendie est maîtrisé depuis lundi mais il reste des fumerolles, “potentiels redémarrages de certains foyers” qui sont surveillés mardi, a précisé le ministre, en saluant “la réactivité” et le “professionnalisme” des sapeurs pompiers venus de douze départements.