Affaire Evaëlle: l’heure du jugement pour l’enseignante accusée de harcèlement

Le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d’Oise) rend jeudi sa décision concernant l’enseignante d’Evaëlle jugée en mars pour le harcèlement de trois anciens élèves dont la pré-adolescente, qui s’est suicidée en juin 2019 à l’âge de 11 ans.Dans ses réquisitions le 11 mars, au terme de deux jours d’audience, la procureure avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d’enseigner à l’encontre de cette femme de 62 ans. L’ancienne enseignante était dans une position de “toute puissance” et avait un “contact assez rude avec les élèves”, avait décrit le ministère public.Dans sa relation avec Evaëlle, elle “la jette en pâture au collectif, la fait pleurer”. Son “harcèlement est le déclencheur et catalyseur du harcèlement des mineurs”, a affirmé la procureure. Deux d’entre eux seront jugés devant le tribunal des enfants avant la fin de l’année.L’enseignante était jugée pour harcèlement moral sur trois élèves, dont Evaëlle, mais avait bénéficié d’un non-lieu pour homicide involontaire.L’enquête n’avait pas permis de “déterminer les éléments précis ayant conduit à son décès” car la pré-adolescente avait été confrontée à de nombreuses difficultés, notamment relationnelles, les jours précédant son décès, a estimé la juge d’instruction. L’arrivée en 6e au collège Isabelle-Autissier d’Herblay dans le Val-d’Oise avait été éprouvante pour l’adolescente, bouc émissaire de camarades qui l’insultent et la violentent.Dès septembre 2018, elle avait également fait face à des tensions avec sa professeure de français autour de la mise en place d’un protocole médical relatif à des problèmes de dos. – “Pire journée” -Un portrait très contrasté de l’enseignante aux 30 années d’expérience sans accroc a été brossé par ses anciens collègues. “Autoritaire et cassante” d’un côté, “bienveillante et aidante” de l’autre. Pour l’une des victimes, elle avait “ses chouchous et ses cibles”.Face au tribunal, elle a exprimé peu de regrets sur sa pratique professionnelle. Confrontée à une kyrielle de témoignages relatant des humiliations sur des élèves – “tu es bête, tu vas finir SDF”, “on peut pas être bête à ce point, tu n’as pas de cerveau” – l’ancienne enseignante a contesté plusieurs insultes et admis certaines paroles. “Oui, ça m’arrivait de crier, de dire ça dans des moments”, a-t-elle reconnu, estimant qu’elle était “exigeante”, “à l’écoute” et déterminée à “aider ses élèves”.”Je n’ai pas humilié Evaëlle”, a-t-elle affirmé à plusieurs reprises, très marquée par le fait d’avoir été initialement mise en cause pour le décès de l’adolescente.”J’ai dû lui dire: +Arrête de pleurer+, phrase idiote à dire. Je ne voulais pas qu’elle pleure, ce n’était pas l’enjeu”, a expliqué l’enseignante au sujet d’heures de vie de classe litigieuses.Durant une session consacrée au harcèlement scolaire, l’enseignante avait demandé aux élèves d’exprimer leurs reproches à Evaëlle qui devait ensuite s’expliquer. Face à ses pleurs, l’enseignante s’était énervée et lui avait intimé de répondre aux questions, d’après les récits des élèves.”Ce n’était pas dans le but de la mettre en difficulté mais essayer de régler ce problème relationnel dans la classe”, s’est justifiée la prévenue.Mais pour Evaëlle, comme elle le raconte à sa mère, “c’était la pire journée de toute ma vie”.Evaëlle change de collège, elle va d’abord mieux mais est rattrapée par des difficultés, notamment avec un camarade.”Elle n’a pas eu le temps de travailler” le harcèlement subi dans son précédent collège, a estimé son père. “Elle n’a trouvé qu’une solution pour s’échapper”.Le 21 juin 2019, Evaëlle se pend à son lit, à 11 ans.Les parents ont dénoncé aussi bien l’inertie de l’Education nationale – contre laquelle il n’y aura aucune poursuite pénale à la suite d’une indemnisation – que le manque d’investigations des autorités, une première plainte ayant été classée alors qu’Evaëlle était encore vivante.”On a alerté tous ceux qu’on pouvait en tant que parents d’élèves”, a insisté sa mère.Le suicide d’Evaëlle, “c’est le drame de toute l’institution scolaire” avait reconnu l’ancien principal du collège. A l’époque, un harcèlement émanant d’un professeur lui était inimaginable et il avait fait bloc derrière l’enseignante.Depuis une loi de mars 2022, le harcèlement scolaire est reconnu comme un délit.

La constellation satellitaire d’Amazon va prendre forme… mais pas tout de suite

Le géant américain de la vente en ligne Amazon a reporté mercredi pour des raisons météorologiques le lancement attendu des premiers satellites de sa constellation Kuiper, qui vise à proposer une connexion internet très haut débit depuis l’espace et concurrencer Starlink d’Elon Musk.Les 27 premiers satellites de ce réseau, censé en compter à terme plus de 3.200, devaient être lancés depuis la côte est américaine à bord d’une fusée Atlas V du groupe United Launch Alliance (ULA), qui regroupe Boeing et Lockheed Martin.Le lancement de la fusée “a été annulé aujourd’hui en raison des mauvaises conditions météorologiques”, a annoncé ULA dans un communiqué.”Une nouvelle date de lancement sera annoncée dès qu’elle sera approuvée”, a ajouté le groupe.Le décollage devait avoir lieu à compter de 19H00 locales (23H00 GMT) depuis Cap Canaveral en Floride, selon ULA, qui avait déjà assuré à l’automne 2023 le lancement de deux prototypes de satellites pour Amazon.Lorsque les conditions météorologiques le permettront, les satellites seront lancés à plusieurs centaines de kilomètres au-dessus de la Terre pour y poser les jalons de la constellation “Projet Kuiper”, un projet aux multiples enjeux commerciaux et technologiques mais aussi géopolitiques.Avec ce réseau de satellites opérant en orbite basse, l’entreprise Amazon du multimilliardaire Jeff Bezos ambitionne de proposer un accès internet à très haut débit à des particuliers, entreprises et acteurs gouvernementaux à tout point du globe, y compris dans des zones reculées et sur des terrains de guerre ou sinistrés.Un service qui devrait être mis en route courant 2025, a précisé Amazon. Son coût n’a pas été dévoilé, mais l’entreprise a assuré le vouloir “accessible” et en accord avec la recette qui a fait son succès: les prix cassés.- Longueur d’avance -Une promesse qui n’est pas sans rappeler celle d’Elon Musk. Avec sa constellation Starlink, l’homme le plus riche du monde domine ce marché en plein essor et dispose d’une bonne longueur d’avance, comme dans le domaine des fusées où Jeff Bezos et lui se font concurrence.Mise en route il y a déjà plusieurs années, Starlink dit disposer aujourd’hui de plus de 6.750 satellites en orbite et revendique plus de 5 millions d’abonnés.Ses services ont notamment été déployés ces dernières années sur les terrains de catastrophes naturelles, comme en septembre 2023 lors d’un séisme au Maroc, ou plus récemment après les incendies de janvier à Los Angeles. Mais aussi sur le front en Ukraine. Contrairement aux services de télécommunication satellitaire traditionnels qui reposent sur des engins moins nombreux et situés à plus de 35.000 km de la Terre, en orbite géostationnaire, ceux proposés par Elon Musk et bientôt Jeff Bezos fonctionnent en orbite basse, ce qui leur permet des échanges de données bien plus rapides.Leur architecture – des satellites communiquant avec des antennes au sol mobiles – permet aussi de couvrir des zones où “le coût, la complexité et la géographie” rendent “difficile l’installation de solutions de connectivité traditionnelles basées au sol”, explique Amazon. – Souveraineté -Afin de rattraper son retard sur la concurrence, Amazon compte multiplier dans les prochains mois et années ses lancements de satellites, avec plus 80 vols commandés auprès de diverses entreprises spatiales dont ULA, mais aussi Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos, et même SpaceX, celle d’Elon Musk.Ces milliers de satellites seront progressivement répartis sur l’orbite terrestre basse, un espace déjà occupé par les engins de Starlink et mais aussi ceux d’un nombre grandissant d’acteurs, dont l’opérateur européen Eutelsat, qui a fusionné en 2023 avec OneWeb, ou encore la Chine avec sa constellation Guowang.Une concurrence qui devrait continuer à croître et présente divers enjeux notamment en matière de sécurité dans l’espace, ces milliers de satellites faisant craindre un encombrement de l’orbite terrestre basse et de possibles collisions, mais aussi des perturbations des observations astronomiques.Elle soulève également des questions de souveraineté. En la matière, le rôle politique accru joué par Elon Musk, devenu premier conseiller de Donald Trump, a récemment relancé les débats sur la nécessité de ne pas laisser le domaine de l’espace aux seules mains d’acteurs privés.

Setback for Trump budget as Republican rebels block vote

The US Congress failed Wednesday to pass a budget resolution to tee up US President Donald Trump’s sweeping proposed tax cuts, after Republican leaders were forced by a conservative rebellion to cancel a vote on the blueprint.The House of Representatives and Senate are both Republican-led but fiscal hawks in the House are furious over what they see as insufficient cuts in the plan passed Saturday by the Senate.The two sides need to adopt identical versions before they can move on Trump’s domestic agenda, led by a $5 trillion extension of his expiring 2017 tax cuts, beefed up border security and boosted energy production.Several members of Johnson’s razor-thin 220-213 majority made clear they would reject the text despite hours of fraught negotiations with their Senate counterparts to eke out more savings — forcing the postponement.”I don’t think we’re going to have a vote tonight… maybe we take a little more time,” Johnson told reporters at the Capitol, according to Fox News.Johnson’s pledge to get the budget framework to Trump’s desk before Congress breaks for two weeks on Thursday now looks in jeopardy as the Republican leadership scrambles for a Plan B.The party could try to bring the budget resolution to the floor on Thursday, or appease the right wing with changes to the text and send it back to the Senate — meaning delays that would frustrate Trump.  The resolution sets targets for overall spending rather than funding specific programs or changing tax law.The House had produced its own plan in February, featuring $1.5 trillion in cuts and raising the national borrowing limit by $4 trillion to cover the cost of renewing Trump’s tax cuts through 2034. – Humiliation for Trump -Senators made big changes when they passed their version, directing their committees to find just $4 billion in reductions and envisioning a $5 trillion hike in the debt ceiling. House Budget Committee Chairman Jodey Arrington — one of a number of senior Republicans in the lower chamber critical of the Senate’s tweaks — called the resolution “unserious and disappointing.” Its defeat marks a humiliation for Trump, who staked political capital on intervening personally on Tuesday, summoning around two dozen holdouts to the White House to bring them into line.US media, citing sources in the room, reported that the president committed to spending cuts that would go far beyond the Senate plans — whatever ends up on the statute books.Democrats say the budget is the opening salvo in long-held Republican plans — set out last year in the conservative Heritage Foundation’s “Project 2025” manifesto — to drastically rein in the federal bureaucracy. They insist that the framework would trigger a major downsizing of essential services, after weeks in which Trump’s tech billionaire advisor Elon Musk has courted controversy by slashing federal agencies.The efficiencies eyed by Republicans include $880 billion in spending cuts that would have to come mostly from the Medicaid health care program for low-income families. House Minority Leader Hakeem Jeffries blasted Republicans for what he called “the largest Medicaid cut in American history in order to pass massive tax breaks for your billionaire donors like Elon Musk.””House Republicans broke their promise to address the high cost of living and they lied about their intention to enact their extreme Project 2025 agenda,” he said in a letter to his members.”The harm being unleashed by Donald Trump and the (Republicans) is staggering.” 

Le budget voulu par Trump retardé par des républicains récalcitrants

Partisans de coupes encore plus profondes dans les dépenses publiques américaines, des élus républicains au Congrès ont retardé mercredi le vote sur une résolution budgétaire ardemment désirée par Donald Trump, qui y voit le moyen de financer certaines de ses mesures-phares au plus tôt.La résolution, qui n’est pas un budget en soi mais une feuille de route sur les niveaux de dépenses à prévoir pour l’Etat fédéral, devait être présentée au vote à la Chambre des représentants dans la soirée après avoir été adoptée par le Sénat samedi.Mais plusieurs élus républicains, fervents partisans d’une réduction du déficit, avaient affirmé qu’ils rejetteraient la résolution, car la version adoptée par le Sénat ne prévoit que 4 milliards de dollars de coupes dans les dépenses fédérales, quand ils souhaiteraient se rapprocher des 1.500 milliards de dollars.”On nous dit: +Faites nous confiance+, il y a une promesse de coupes des dépenses. Mais excusez-moi si je ne fais pas confiance à Washington”, a déclaré mercredi l’un d’entre eux, l’élu texan Chip Roy.- “Fermez les yeux” -Malgré les tentatives de persuasion venant de Donald Trump lui-même, un nombre trop important de républicains avaient signalé leur intention de voter contre, et les responsables républicains au Congrès se sont résignés à ne pas présenter le texte à un vote dans l’immédiat.Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a affirmé au média Punchbowl News qu’un vote aurait lieu “probablement” dans la matinée de jeudi.L’adoption de la résolution par la chambre basse ouvrirait la voie au travail en commissions pour élaborer un budget et inclure certains points du programme de Donald Trump, comme l’extension des crédits d’impôts massifs adoptés lors de son premier mandat.Face à la mutinerie qui couvait dans les rangs républicains, le président avait exhorté ses troupes à voter la résolution actuelle.”Républicains, il est plus important que jamais d’adopter cette unique, grande et belle loi”, avait-il écrit mercredi matin sur son réseau Truth Social.Au cours d’un discours devant un parterre de républicains mardi soir, Donald Trump a insisté: “Fermez les yeux et allez-y. C’est un projet de loi phénoménal. Arrêtez de vous faire remarquer”.Il avait aussi convoqué à la Maison Blanche une vingtaine d’élus réfractaires, avec la volonté de les faire rentrer dans le rang.- Navette -Selon plusieurs médias américains, le président leur aurait promis qu’il réduirait les dépenses publiques bien au-delà des objectifs du Sénat, quel que soit le contenu du texte.Mais de nombreux experts budgétaires avertissent que pour parvenir à de telles réductions, il faudra passer par des coupes majeures dans des programmes publics comme Medicaid, l’assurance santé de nombreux Américains aux revenus modestes.Les démocrates s’époumonent déjà contre toute atteinte à ce programme ou à la sécurité sociale, qui verse des retraites et des aides publiques.Face à l’opposition en bloc des démocrates, le “speaker” Mike Johnson sait qu’il ne peut se permettre de perdre plus de trois voix dans son camp. Un rejet du texte verrait la navette parlementaire repartir de zéro, une nouvelle version devant être adoptée par les deux chambres.Le temps presse en outre, puisque la chambre basse part jeudi soir en vacances parlementaires pour deux semaines.Certains élus auraient préféré se pencher sur le texte après la pause, mais les responsables républicains s’inquiètent que le programme législatif de Donald Trump affiche déjà un certain retard par la faute du Congrès.

Le budget voulu par Trump retardé par des républicains récalcitrants

Partisans de coupes encore plus profondes dans les dépenses publiques américaines, des élus républicains au Congrès ont retardé mercredi le vote sur une résolution budgétaire ardemment désirée par Donald Trump, qui y voit le moyen de financer certaines de ses mesures-phares au plus tôt.La résolution, qui n’est pas un budget en soi mais une feuille de route sur les niveaux de dépenses à prévoir pour l’Etat fédéral, devait être présentée au vote à la Chambre des représentants dans la soirée après avoir été adoptée par le Sénat samedi.Mais plusieurs élus républicains, fervents partisans d’une réduction du déficit, avaient affirmé qu’ils rejetteraient la résolution, car la version adoptée par le Sénat ne prévoit que 4 milliards de dollars de coupes dans les dépenses fédérales, quand ils souhaiteraient se rapprocher des 1.500 milliards de dollars.”On nous dit: +Faites nous confiance+, il y a une promesse de coupes des dépenses. Mais excusez-moi si je ne fais pas confiance à Washington”, a déclaré mercredi l’un d’entre eux, l’élu texan Chip Roy.- “Fermez les yeux” -Malgré les tentatives de persuasion venant de Donald Trump lui-même, un nombre trop important de républicains avaient signalé leur intention de voter contre, et les responsables républicains au Congrès se sont résignés à ne pas présenter le texte à un vote dans l’immédiat.Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a affirmé au média Punchbowl News qu’un vote aurait lieu “probablement” dans la matinée de jeudi.L’adoption de la résolution par la chambre basse ouvrirait la voie au travail en commissions pour élaborer un budget et inclure certains points du programme de Donald Trump, comme l’extension des crédits d’impôts massifs adoptés lors de son premier mandat.Face à la mutinerie qui couvait dans les rangs républicains, le président avait exhorté ses troupes à voter la résolution actuelle.”Républicains, il est plus important que jamais d’adopter cette unique, grande et belle loi”, avait-il écrit mercredi matin sur son réseau Truth Social.Au cours d’un discours devant un parterre de républicains mardi soir, Donald Trump a insisté: “Fermez les yeux et allez-y. C’est un projet de loi phénoménal. Arrêtez de vous faire remarquer”.Il avait aussi convoqué à la Maison Blanche une vingtaine d’élus réfractaires, avec la volonté de les faire rentrer dans le rang.- Navette -Selon plusieurs médias américains, le président leur aurait promis qu’il réduirait les dépenses publiques bien au-delà des objectifs du Sénat, quel que soit le contenu du texte.Mais de nombreux experts budgétaires avertissent que pour parvenir à de telles réductions, il faudra passer par des coupes majeures dans des programmes publics comme Medicaid, l’assurance santé de nombreux Américains aux revenus modestes.Les démocrates s’époumonent déjà contre toute atteinte à ce programme ou à la sécurité sociale, qui verse des retraites et des aides publiques.Face à l’opposition en bloc des démocrates, le “speaker” Mike Johnson sait qu’il ne peut se permettre de perdre plus de trois voix dans son camp. Un rejet du texte verrait la navette parlementaire repartir de zéro, une nouvelle version devant être adoptée par les deux chambres.Le temps presse en outre, puisque la chambre basse part jeudi soir en vacances parlementaires pour deux semaines.Certains élus auraient préféré se pencher sur le texte après la pause, mais les responsables républicains s’inquiètent que le programme législatif de Donald Trump affiche déjà un certain retard par la faute du Congrès.

Art of the deal? How Trump backed down on tariffs

It ended not with a bang, but with US President Donald Trump and two top aides writing a social media post.Trump’s decision to pause worldwide tariffs capped an extraordinary week of global panic since he announced the levies on what he called “Liberation Day.” After repeatedly denying that he was considering a halt, the first sign that something was up came as markets braced for another brutal session.”BE COOL!” Trump urged Americans on his Truth Social network at 9:33 am in Washington (1333 GMT) before adding that it was a “GREAT TIME TO BUY!!!”Few seemed to take the 78-year-old Republican seriously, and turmoil started to spread to usually safe bond markets.But Trump later admitted that he had made the decision “early this morning” on Wednesday to pause the tariffs.The author of the “Art of the Deal” is rarely known for his humility, but he appeared to be in a reflective mood as he answered questions about the decision.”Over the last few days, I’ve been thinking about it,” Trump told reporters in the Oval Office as he signed a series of executive orders — including one titled “Maintaining Acceptable Water Pressure in Showerheads.”Trump said he then huddled early Wednesday with Scott Bessent, his bespectacled US Treasury Secretary, and Howard Lutnick, the brash Commerce Secretary and former trader. “It probably came together early this morning,” said Trump. “We didn’t have access to lawyers. We wrote it up from our hearts, right? It was written from the heart, and I think it was well written too.”What emerged was a lengthy post on his Truth Social network at 1:18 pm local time (1718 GMT) saying that Trump had “authorized a 90 day PAUSE” in tariffs, except on China, which he punished with even higher levies of 125 percent.Trump’s administration insisted it was all part of a grand strategy that had brought 75 countries to the negotiating table in his quest to reduce America’s trade deficit.”Many of you in the media clearly missed the art of the deal,” Press Secretary Karoline Leavitt told reporters afterward.Lutnick posted that he and Bessent “sat with the President while he wrote one of the most extraordinary Truth posts of his Presidency.”- ‘Yippy’ -The White House posted a picture of Trump at the Resolute Desk in the Oval Office, flanked by Lutnick and Bessent, with his mobile phone in front of him.It also posted one of Trump’s own posts from 2014, reading: “Deals are my art form. Other people paint beautifully or write poetry. I like making deals, preferably big deals.”As markets made a turbocharged rebound, Trump hosted a group of racing drivers with their brightly-colored cars at the White House.Trump said the markets had become “a little bit yippy, a little bit afraid — unlike these champions,” as he pointed to the drivers.”Liberation Week” turned out to be a frantic one in which the White House struggled to get its message straight about whether or not it was prepared to negotiate.Trump spent the weekend in Florida playing golf, but appeared touchy as he flew back to Washington, saying that “sometimes you have to take medicine to fix something” in reference to the tariffs.Lutnick, who has become one of Trump’s top cheerleaders, repeatedly said there would be no negotiations, as did trade advisor Peter Navarro.But then Bessent was rolled out on Monday to deliver a softer message that, indeed, negotiations might be possible.What followed was the remarkable spectacle of Trump’s tariff-skeptical aide Elon Musk publicly branding Navarro “dumber than a sack of bricks.”But by Wednesday evening it was over — for 90 days at least — and the White House was keen to turn attention towards the stock markets, where the Nasdaq had its biggest single day leap since 2001, while the Dow Jones had its best day since 2020 and the S&P 500 its best since 2008.Trump, who spent most of the week bashing allies and adversaries alike, struck a magnanimous tone about his announcement. “It was written as something that I think was very positive for the world and for us,” he said.

Art of the deal? How Trump backed down on tariffs

It ended not with a bang, but with US President Donald Trump and two top aides writing a social media post.Trump’s decision to pause worldwide tariffs capped an extraordinary week of global panic since he announced the levies on what he called “Liberation Day.” After repeatedly denying that he was considering a halt, the first sign that something was up came as markets braced for another brutal session.”BE COOL!” Trump urged Americans on his Truth Social network at 9:33 am in Washington (1333 GMT) before adding that it was a “GREAT TIME TO BUY!!!”Few seemed to take the 78-year-old Republican seriously, and turmoil started to spread to usually safe bond markets.But Trump later admitted that he had made the decision “early this morning” on Wednesday to pause the tariffs.The author of the “Art of the Deal” is rarely known for his humility, but he appeared to be in a reflective mood as he answered questions about the decision.”Over the last few days, I’ve been thinking about it,” Trump told reporters in the Oval Office as he signed a series of executive orders — including one titled “Maintaining Acceptable Water Pressure in Showerheads.”Trump said he then huddled early Wednesday with Scott Bessent, his bespectacled US Treasury Secretary, and Howard Lutnick, the brash Commerce Secretary and former trader. “It probably came together early this morning,” said Trump. “We didn’t have access to lawyers. We wrote it up from our hearts, right? It was written from the heart, and I think it was well written too.”What emerged was a lengthy post on his Truth Social network at 1:18 pm local time (1718 GMT) saying that Trump had “authorized a 90 day PAUSE” in tariffs, except on China, which he punished with even higher levies of 125 percent.Trump’s administration insisted it was all part of a grand strategy that had brought 75 countries to the negotiating table in his quest to reduce America’s trade deficit.”Many of you in the media clearly missed the art of the deal,” Press Secretary Karoline Leavitt told reporters afterward.Lutnick posted that he and Bessent “sat with the President while he wrote one of the most extraordinary Truth posts of his Presidency.”- ‘Yippy’ -The White House posted a picture of Trump at the Resolute Desk in the Oval Office, flanked by Lutnick and Bessent, with his mobile phone in front of him.It also posted one of Trump’s own posts from 2014, reading: “Deals are my art form. Other people paint beautifully or write poetry. I like making deals, preferably big deals.”As markets made a turbocharged rebound, Trump hosted a group of racing drivers with their brightly-colored cars at the White House.Trump said the markets had become “a little bit yippy, a little bit afraid — unlike these champions,” as he pointed to the drivers.”Liberation Week” turned out to be a frantic one in which the White House struggled to get its message straight about whether or not it was prepared to negotiate.Trump spent the weekend in Florida playing golf, but appeared touchy as he flew back to Washington, saying that “sometimes you have to take medicine to fix something” in reference to the tariffs.Lutnick, who has become one of Trump’s top cheerleaders, repeatedly said there would be no negotiations, as did trade advisor Peter Navarro.But then Bessent was rolled out on Monday to deliver a softer message that, indeed, negotiations might be possible.What followed was the remarkable spectacle of Trump’s tariff-skeptical aide Elon Musk publicly branding Navarro “dumber than a sack of bricks.”But by Wednesday evening it was over — for 90 days at least — and the White House was keen to turn attention towards the stock markets, where the Nasdaq had its biggest single day leap since 2001, while the Dow Jones had its best day since 2020 and the S&P 500 its best since 2008.Trump, who spent most of the week bashing allies and adversaries alike, struck a magnanimous tone about his announcement. “It was written as something that I think was very positive for the world and for us,” he said.