Vaccination des ados contre le papillomavirus: peut encore mieux faire

“Du mieux” mais encore “beaucoup de chemin à faire” pour une vaccination suffisante des adolescents contre le papillomavirus, cause de plusieurs cancers: c’est le diagnostic de plusieurs spécialistes après une deuxième année de vaccination ouverte dans les collèges.Le bilan officiel n’a pas encore été communiqué, mais “si on atteint 30-35% de nouveaux vaccinés au collège et sur la tranche d’âge après cette deuxième campagne, ce sera déjà un succès”, déclare à l’AFP Jean-Baptiste Lusignan, responsable du pôle santé jeunesse du CRIPS Ile-de-France, une association membre du collectif “Demain sans HPV”. Après la première campagne, “on a peiné dans les meilleurs départements à atteindre 20-25%”.La vaccination, qui prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine notamment de cancers (utérus, anus, ORL…), est recommandée en France pour les adolescentes et adolescents de 11 à 14 ans révolus, avec rattrapage possible jusqu’à 26 ans. Depuis l’année scolaire 2023-2024, les élèves de 5e peuvent être vaccinés avec une prise en charge totale par l’assurance maladie, sous réserve d’autorisation parentale, dans tous les collèges publics et dans les établissements privés volontaires.Après “un effet de nouveauté”, “cette deuxième année, on a eu plus de mal à motiver les collèges pour relancer la vaccination HPV: certains ont connu un peu de relâchement ou eu d’autres sujets à traiter, mais la plupart l’ont maintenue”, rapporte Jean-Baptiste Lusignan.Mathilde Varrette, secrétaire générale adjointe des infirmiers du Snics-FSU, évoque cependant “une baisse significative: autour de 0 à 6 élèves vaccinés par établissement, après 14 en moyenne la première année”. L’informatisation des formulaires à remplir par les parents “a compliqué la procédure”, et “des parents ne souhaitent pas que leur enfant soit vacciné hors de leur présence par un soignant inconnu”, selon elle.Mais la campagne en collège peut compter, depuis son démarrage, d’une hausse de la vaccination contre le papillomavirus en ville, où, au-delà des médecins, davantage de soignants peuvent la pratiquer (pharmaciens, infirmières, etc).Résultat: “La France a, enfin, franchi la barre des 50% d’adolescentes de 15 ans vaccinées contre HPV: 53% en 2023, quasiment 60% en 2024. Ca progresse aussi chez les adolescents: on est passés de 25% à quasiment 37%. Il y a un mieux et la vaccination au collège est un élément déterminant”, considère le Pr Xavier Carcopino, président de la société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPV). – “Enormément de marge” -Mais “il reste beaucoup de chemin à faire”, souligne Philippe Bergerot, président de la Ligue contre le cancer. Car “la France reste sous l’objectif de 60%, qui devait être atteint en 2023, et car l’objectif réel, c’est 80% en 2030”, rappelle le Pr Carcopino.Des disparités territoriales demeurent, le sud de l’Hexagone et l’Outre-mer ayant les niveaux de vaccination HPV les plus faibles. “Les inégalités territoriales peuvent être intrinsèquement liées aux inégalités socioéconomiques”, a pointé Santé publique France dans une étude en février, évoquant aussi “des freins culturels, notamment autour de la sexualité”.Philippe Bergerot observe aussi que “tout le monde n’est pas persuadé de l’innocuité du vaccin: des parents mais également des soignants” et juge “essentiel d’éduquer la population”.Pour Jean-Baptiste Lusignan, “finalement, le plus gros frein est un manque d’information”. L’état de la médecine scolaire joue aussi. “Il y a des établissements où la vaccination marche mieux, et dans une large majorité des cas, c’est quand il y a des infirmières présentes et motivées: les élèves ont été informés, les parents ont eu des réponses”, décrit-il. Or, pointe Mathilde Varrette, “avec une infirmière pour 1.600 élèves en moyenne, parfois un seul jour dans un établissement, l’éducation à la santé autour de la vaccination contre le papillomavirus est plus compliquée”.En ville, le coût du vaccin -environ 115 euros- peut également peser. S’il est remboursé à 65% par l’Assurance maladie et le reste par une éventuelle complémentaire, l’avance des frais ou l’absence de mutuelle peuvent constituer “un gros frein”, relève Philippe Bergerot. En Loire-Atlantique, le comité de la Ligue a donc lancé un dispositif, avec des pharmacies, pour régler le reste à charge des patients.Au-delà, la Ligue contre le cancer “prône la vaccination obligatoire” contre le papillomavirus. A l’inverse, “Demain sans HPV” pense qu’il y a “énormément de marge” de progression rien qu’avec davantage d’informations.

Trump promulgue sa “grande et belle loi” budgétaire pour la fête nationale

Le président américain Donald Trump a promulgué vendredi en fanfare sa loi budgétaire à l’occasion de la fête nationale, lors d’une cérémonie marquée par une parade aérienne de bombardiers furtifs B-2, l’avion utilisé lors des raids sur l’Iran en juin.”Nous entrons dans l’âge d’or de l’Amérique”, a-t-il affirmé lors d’une allocution à la Maison Blanche avant de signer sa “grande et belle loi”, comme il l’a baptisée, entouré d’élus républicains dont le soutien a été crucial pour arracher le vote du texte au Congrès.Il avait fait pression pour y parvenir avant le 4 juillet, 249e anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis vis-à-vis de la Couronne britannique.La loi a été définitivement votée jeudi, juste à temps, un succès que le président républicain de 79 ans a qualifié de “plus grande victoire” depuis le début de son mandat le 20 janvier.Il a néanmoins égrené avec une satisfaction manifeste sa série de succès politiques, ces dernières semaines, entre cessez-le-feu entre l’Iran et Israël après des frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens, accord sur les dépenses de l’Otan, et décision de la Cour suprême favorable à l’exécutif face au pouvoir judiciaire.Deux B-2, le type d’avion qui a bombardé les installations nucléaires iraniennes le 22 juin, et des avions de chasse ont survolé la Maison Blanche pour l’occasion. Certains pilotes ayant participé à l’opération ont assisté à la cérémonie, qui s’est terminée en soirée par le traditionnel feu d’artifice sur le “National Mall” sous les yeux du président et de la Première dame, Melania.L’adoption de cette loi confirme aussi l’emprise de Donald Trump sur le parti républicain et, pour l’heure, sur la politique américaine, malgré des doutes au sein de son camp et l’opposition bruyante de son ancien allié, le multimilliardaire Elon Musk.Après le Sénat, qui l’avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement ce texte par 218 voix contre 214, un vote très serré, précédé de multiples pressions et tractations.- “Rendre ce pays meilleur” -La loi budgétaire tentaculaire honore bon nombre des promesses de campagne de M. Trump : augmentation des dépenses militaires, financement d’une campagne d’expulsion massive de migrants et engagement de 4.500 milliards de dollars pour prolonger les crédits d’impôt accordés lors de son premier mandat. Pour compenser l’aggravation de la dette publique, la nouvelle loi réduira le programme fédéral d’aide alimentaire et imposera d’importantes coupes au Medicaid, régime d’assurance santé pour les Américains à revenus modestes, les plus importantes depuis son lancement dans les années 1960.Selon certaines estimations, jusqu’à 17 millions de personnes pourraient perdre leur couverture santé et des dizaines d’hôpitaux ruraux pourraient fermer leurs portes. L’opposition démocrate dénonce aussi une énorme redistribution de richesses des Américains les plus pauvres vers les plus riches.”Il y a des fonds spéciaux pour garantir la couverture médicale en zone rurale”, a assuré sur Fox News le principal conseiller économique du président, Kevin Hassett, affirmant que la loi lutterait contre “le gaspillage, la fraude et les abus” au sein du Medicaid.Donald Trump a également fustigé ses opposants qui disent, selon lui, “Oh, c’est dangereux, tout le monde va mourir”. “C’est exactement le contraire”, a-t-il affirmé.Une employée gouvernementale participant à un des défilés de la fête nationale, Rachel Prager, 45 ans, a confié à l’AFP que la situation des Etats-Unis ne la rendait “pas particulièrement optimiste” mais a dit espérer qu’ils sortiraient de cette mauvaise passe.”Les pays connaissent des hauts et des bas et c’est une période de division particulièrement profonde mais je pense que cela correspond à ce qu’il se passe à l’échelle mondiale, avec les mouvements d’extrême droite en Amérique du Sud, en Europe”, a-t-elle relativisé.Pour Michael Keaton, 50 ans, qui travaille dans le secteur de la communication, “on peut être patriote et être de gauche, de droite ou du centre”.”Je pense que nous devons tous essayer de faire ce que nous pouvons pour rendre ce pays meilleur”, a-t-il ajouté, estimant “qu’on peut aimer son pays tout en reconnaissant ses défauts”.Les démocrates espèrent que le mécontentement provoqué par les retombées de la loi budgétaire les aidera à conquérir la majorité à la Chambre basse aux élections de mi-mandat en 2026.

Trump promulgue sa “grande et belle loi” budgétaire pour la fête nationale

Le président américain Donald Trump a promulgué vendredi en fanfare sa loi budgétaire à l’occasion de la fête nationale, lors d’une cérémonie marquée par une parade aérienne de bombardiers furtifs B-2, l’avion utilisé lors des raids sur l’Iran en juin.”Nous entrons dans l’âge d’or de l’Amérique”, a-t-il affirmé lors d’une allocution à la Maison Blanche avant de signer sa “grande et belle loi”, comme il l’a baptisée, entouré d’élus républicains dont le soutien a été crucial pour arracher le vote du texte au Congrès.Il avait fait pression pour y parvenir avant le 4 juillet, 249e anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis vis-à-vis de la Couronne britannique.La loi a été définitivement votée jeudi, juste à temps, un succès que le président républicain de 79 ans a qualifié de “plus grande victoire” depuis le début de son mandat le 20 janvier.Il a néanmoins égrené avec une satisfaction manifeste sa série de succès politiques, ces dernières semaines, entre cessez-le-feu entre l’Iran et Israël après des frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens, accord sur les dépenses de l’Otan, et décision de la Cour suprême favorable à l’exécutif face au pouvoir judiciaire.Deux B-2, le type d’avion qui a bombardé les installations nucléaires iraniennes le 22 juin, et des avions de chasse ont survolé la Maison Blanche pour l’occasion. Certains pilotes ayant participé à l’opération ont assisté à la cérémonie, qui s’est terminée en soirée par le traditionnel feu d’artifice sur le “National Mall” sous les yeux du président et de la Première dame, Melania.L’adoption de cette loi confirme aussi l’emprise de Donald Trump sur le parti républicain et, pour l’heure, sur la politique américaine, malgré des doutes au sein de son camp et l’opposition bruyante de son ancien allié, le multimilliardaire Elon Musk.Après le Sénat, qui l’avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement ce texte par 218 voix contre 214, un vote très serré, précédé de multiples pressions et tractations.- “Rendre ce pays meilleur” -La loi budgétaire tentaculaire honore bon nombre des promesses de campagne de M. Trump : augmentation des dépenses militaires, financement d’une campagne d’expulsion massive de migrants et engagement de 4.500 milliards de dollars pour prolonger les crédits d’impôt accordés lors de son premier mandat. Pour compenser l’aggravation de la dette publique, la nouvelle loi réduira le programme fédéral d’aide alimentaire et imposera d’importantes coupes au Medicaid, régime d’assurance santé pour les Américains à revenus modestes, les plus importantes depuis son lancement dans les années 1960.Selon certaines estimations, jusqu’à 17 millions de personnes pourraient perdre leur couverture santé et des dizaines d’hôpitaux ruraux pourraient fermer leurs portes. L’opposition démocrate dénonce aussi une énorme redistribution de richesses des Américains les plus pauvres vers les plus riches.”Il y a des fonds spéciaux pour garantir la couverture médicale en zone rurale”, a assuré sur Fox News le principal conseiller économique du président, Kevin Hassett, affirmant que la loi lutterait contre “le gaspillage, la fraude et les abus” au sein du Medicaid.Donald Trump a également fustigé ses opposants qui disent, selon lui, “Oh, c’est dangereux, tout le monde va mourir”. “C’est exactement le contraire”, a-t-il affirmé.Une employée gouvernementale participant à un des défilés de la fête nationale, Rachel Prager, 45 ans, a confié à l’AFP que la situation des Etats-Unis ne la rendait “pas particulièrement optimiste” mais a dit espérer qu’ils sortiraient de cette mauvaise passe.”Les pays connaissent des hauts et des bas et c’est une période de division particulièrement profonde mais je pense que cela correspond à ce qu’il se passe à l’échelle mondiale, avec les mouvements d’extrême droite en Amérique du Sud, en Europe”, a-t-elle relativisé.Pour Michael Keaton, 50 ans, qui travaille dans le secteur de la communication, “on peut être patriote et être de gauche, de droite ou du centre”.”Je pense que nous devons tous essayer de faire ce que nous pouvons pour rendre ce pays meilleur”, a-t-il ajouté, estimant “qu’on peut aimer son pays tout en reconnaissant ses défauts”.Les démocrates espèrent que le mécontentement provoqué par les retombées de la loi budgétaire les aidera à conquérir la majorité à la Chambre basse aux élections de mi-mandat en 2026.

Rugby: le XV de France échoue aux portes de l’exploit face aux All Blacks

Un valeureux XV de France a tenu tête à la Nouvelle-Zélande mais s’est incliné 31-27 samedi à Dunedin lors du premier des trois matches de la tournée d’été, loin de l’humiliation qui était promise à un effectif amoindri.Les Bleus ont le mieux démarré, menant même 10-0 après un essai de Mickäel Guillard (17) et ont exploité la moindre occasion pour marquer des points en seconde période avec des réalisations de Gabin Villière (43) et Cameron Woki (50). Mais les Néo-Zélandais ont progressivement mis leur jeu en place, bien aidés par le carton jaune de Villière (56), et ont logiquement remporté le match avec notamment un doublé de Will Jordan.Les Bleus ont certes échoué à gagner en Nouvelle-Zélande, ce qu’ils n’ont fait qu’une fois en quarante ans, et n’ont pas allongé leur série de trois victoires consécutives – un record – face aux triples champions du monde, mais s’en sortent avec les honneurs, et en égalant aussi le record de points marqués au pays du long nuage blanc, lors de leur dernière victoire, à Dunedin.Surtout, ils ont fait taire les critiques d’une opposition sans saveur pour les All Blacks, avec notamment huit néophytes sur la feuille de match, et donnent rendez-vous dans une semaine à Wellington. Car la tempête promise aux Bleus n’est finalement jamais arrivée. Donnés largement perdant tant la différence était grande sur le papier entre un effectif très amoindri et des All Blacks au complet, le XV de France a utilisé un plan de jeu simple, mais efficace.Le jeu a été réduit à sa plus simple expression – des coups de pieds et des chandelles à la moindre situation favorable pour rendre le ballon le plus loin possible et profiter des erreurs de main de Néo-Zélandais toujours aussi joueurs mais encore en manque d’automatismes pour le début de leur saison internationale.- Efficacité bleue -Diablement efficaces, les Bleus ont aussi puni les All Blacks lors de leur deux seules incursions dans les 22 mètres adverses en seconde période, face à une défense apathique. Présents dans le combat et plein d’énergie pour des montées rapides, les visiteurs ont d’abord été récompensés par une pénalité pour un grattage de Gabin Villière, Joris Segonds convertissant ensuite à une cinquantaine de mètre dans l’axe une pénalité pour sa première sélection. Profitant du désordre, l’arrière Théo Attissogbe est ensuite passé entre les lignes noires et trois temps de jeu plus tard, Guillard a conclu proche des perches, son deuxième essai de l’année en Bleu. Piégés sur les extérieurs, les hommes de Scott Robertson allaient réagir dans l’axe, mettant en grande difficulté le paquet d’avants français avant ensuite d’écarter. Ils ont marqué trois essais en première période, par les arrières Jordie Barrett et Will Jordan ainsi que du troisième ligne Tupou Vaa’i. Ils menaient 21-13 à la pause, et le score aurait pu être plus large sans des nombreuses fautes de main ruinant leurs fréquents franchissements. Au retour des vestiaires, ce sont les Bleus qui ont marqué les premiers, avec Gabin Villière, encore diablement efficace dans son rôle de combattant acharné. Les Néo-Zélandais ont répliqué, mais les Français aussi, revenant à un point de leurs adversaires à la 50e minute de jeu (31-27). Ils n’ont jamais vraiment revu le camp adverse, mais n’ont pas cédé également, profitant de deux essais refusés pour en-avant et obstruction.Comme un aveu de faiblesse, Beauden Barrett choisissait de prendre les points à la 74e minute de jeu pour donner un peu d’air aux siens (31-27) avant que les All Blacks ne résistent dans les dernières instants, marqués par un en-avant du vétéran bleu Romain Taofifénua.

Quelque 800 personnes, certaines masquées, à la mobilisation anti-A69 selon le préfet

Quelque 800 participants à la mobilisation interdite contre l’autoroute Toulouse-Castres ont été dénombrés à ce stade samedi matin à Maurens-Scopont (Tarn), parmi lesquels “la présence importante” de personnes encagoulées ou masquées, a annoncé le préfet du Tarn lors d’une conférence de presse.Alors que les nombreux journalistes présents, dont ceux de l’AFP, patientaient à l’entrée du camp où doit se tenir ce week-end cette “Turboteuf” pour dire “non” au projet de l’autoroute A69 très contestée, le préfet Laurent Buchaillat a précisé à la presse la saisie de “dispositifs hostiles” vendredi. “On a pu observer hier (vendredi) la préparation de dispositifs hostiles, la fabrication de catapulte et la constitution de réserve de pierres qui montre clairement l’intention non festive” du rassemblement des opposants à l’A69, a-t-il déclaré. Le long du chantier, stoppé fin février et qui reprend de façon progressive depuis mi-juin, quelque 1.500 gendarmes ont été déployés près du château de Scopont qui accueille les manifestants, selon la préfecture. Les autorités ont interdit par arrêté préfectoral ce nouveau rassemblement des collectifs écologistes pour protester contre l’autoroute: “tous ceux qui y participent sont susceptibles d’être verbalisés”, a rappelé le représentant de l’Etat.Parmi les 800 participants dénombrés à 08H00 sur les 2.000 que les autorités ont prévus, “on note la présence importante de personnes soit cagoulées soit masquées et d’individus qui ont pu être identifiés par le passé sur des manifestations ultra-violentes”, a-t-il ajouté.Les organisateurs ont assuré maintenir l’événement malgré l’interdiction préfectorale, mettant en avant qu’il se déroulait sur un terrain privé dont le propriétaire, Bernard d’Ingrando, a indiqué à l’AFP avoir donné son accord, “à condition qu’il n’y ait pas de débordements”.La Turboteuf est le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Quelque 800 personnes, certaines masquées, à la mobilisation anti-A69 selon le préfet

Quelque 800 participants à la mobilisation interdite contre l’autoroute Toulouse-Castres ont été dénombrés à ce stade samedi matin à Maurens-Scopont (Tarn), parmi lesquels “la présence importante” de personnes encagoulées ou masquées, a annoncé le préfet du Tarn lors d’une conférence de presse.Alors que les nombreux journalistes présents, dont ceux de l’AFP, patientaient à l’entrée du camp où doit se tenir ce week-end cette “Turboteuf” pour dire “non” au projet de l’autoroute A69 très contestée, le préfet Laurent Buchaillat a précisé à la presse la saisie de “dispositifs hostiles” vendredi. “On a pu observer hier (vendredi) la préparation de dispositifs hostiles, la fabrication de catapulte et la constitution de réserve de pierres qui montre clairement l’intention non festive” du rassemblement des opposants à l’A69, a-t-il déclaré. Le long du chantier, stoppé fin février et qui reprend de façon progressive depuis mi-juin, quelque 1.500 gendarmes ont été déployés près du château de Scopont qui accueille les manifestants, selon la préfecture. Les autorités ont interdit par arrêté préfectoral ce nouveau rassemblement des collectifs écologistes pour protester contre l’autoroute: “tous ceux qui y participent sont susceptibles d’être verbalisés”, a rappelé le représentant de l’Etat.Parmi les 800 participants dénombrés à 08H00 sur les 2.000 que les autorités ont prévus, “on note la présence importante de personnes soit cagoulées soit masquées et d’individus qui ont pu être identifiés par le passé sur des manifestations ultra-violentes”, a-t-il ajouté.Les organisateurs ont assuré maintenir l’événement malgré l’interdiction préfectorale, mettant en avant qu’il se déroulait sur un terrain privé dont le propriétaire, Bernard d’Ingrando, a indiqué à l’AFP avoir donné son accord, “à condition qu’il n’y ait pas de débordements”.La Turboteuf est le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Pakistan: au moins 16 morts dans l’effondrement d’un immeuble

Le bilan de l’effondrement d’un immeuble d’habitation à Karachi a grimpé samedi à au moins 16 morts selon les autorités, qui ont affirmé que plusieurs avis d’expulsion avaient été remis pour des raisons de sécurité, ce que des résidents ont nié.Le bâtiment avait été déclaré dangereux, ont-elles précisé à l’AFP. Cependant, des propriétaires et des habitants ont assuré n’avoir jamais reçu ces avis.L’accident s’est produit vendredi peu après 10H00 (05H00 GMT) dans le quartier pauvre de Lyari, autrefois en proie à la violence des gangs et considéré comme l’un des endroits les plus dangereux du Pakistan.Summiaya Syed, un médecin de la police affilié au département de santé régional, a communiqué samedi un nouveau bilan de 16 morts et 13 blessés.”Nous ne voulons pas imposer nos ordres par la force. Nous travaillons par phases et envoyons (aux habitants) des avis leur disant de quitter le bâtiment. Ils n’ont pas pris les avis au sérieux”, a certifié à l’AFP Javed Nabi Khoso, chef du district où s’est produit l’accident. Selon lui, les documents ont été distribués en 2022, 2023 et 2024.”Vous pensez que nous sommes irresponsables au point de rester dans un bâtiment qui n’est pas sûr avec nos familles?”, a réagi Imran Khaskheli, propriétaire et résident, niant avoir reçu ces papiers.Il a expliqué avoir vu des fissures sur les piliers du bâtiment tôt vendredi, et enjoint aux familles — 40 logeaient là selon lui — de partir “immédiatement”. Mais beaucoup n’ont pas écouté.Abid Jalaluddin Shaikh, à la tête des équipes d’urgence déployées sur place, a indiqué à l’AFP que les recherches, qui s’étaient déjà poursuivies toute la nuit, allaient probablement continuer dans la soirée.Des photos de l’AFP montrent l’immeuble complètement détruit, alors que secours et engins de chantier en fouillent les ruines.Sur ces images, on peut voir des corps de victimes évacués sur des civières tandis que d’autres habitants tentent de récupérer leurs affaires parmi les débris.”Ma fille est sous les décombres”, a témoigné auprès de l’AFP Dev Raj, 54 ans. “Elle s’est mariée il y a seulement six mois”.- “L’immeuble craquait” -“J’ai eu un appel de ma femme disant que l’immeuble craquait et je lui ai dit de sortir immédiatement”, racontait vendredi Shankar Kamho, habitant âgé de 30 ans, qui était absent au moment du drame.”Elle est allée prévenir les voisins mais une femme lui a dit: +Cet immeuble tiendra encore au moins dix ans.+ Malgré tout, ma femme a pris notre fille et est sortie. Vingt minutes après, l’immeuble s’écroulait.”Les six membres de la famille de Jumho Maheshwari, 70 ans, se trouvaient dans son appartement du rez-de-chaussée quand il est sorti pour aller au travail.”Toute ma famille est ensevelie et tout ce que je peux faire c’est prier pour qu’elle soit retrouvée vivante”, s’inquiétait-il vendredi.Une autre résidente, Maya Sham Jee, expliquait que la famille de son frère était également sous les décombres: “Nous sommes impuissants, nous pouvons juste espérer que les secouristes nous ramènent nos proches en vie”.En juin 2020, au moins 18 personnes avaient perdu la vie lorsqu’un immeuble de 40 appartements s’était écroulé dans la même zone.Les effondrements de toits et de bâtiments sont fréquents au Pakistan, un pays qui compte plus de 240 millions d’habitants, principalement en raison des normes de sécurité défaillantes et de la piètre qualité des matériaux de construction.La ville de Karachi est particulièrement connue pour ses constructions en mauvais état, ses agrandissements illégaux, ses infrastructures vieillissantes, sa surpopulation et son application laxiste des réglementations en matière de BTP.

Search continues after Pakistan building collapse kills 16

Rescue teams in Pakistan worked in searing heat and humidity on Saturday to recover residents trapped under the rubble of a building that collapsed, killing 16 people.Authorities said the building had been declared unsafe and eviction notices were sent to occupants over three years, but landlords and some residents told AFP they had not received them.Residents reported hearing cracking sounds shortly before the apartment block crumbled around 10:00 am on Friday in Karachi’s impoverished Lyari neighbourhood, which was once plagued by gang violence and considered one of the most dangerous areas in Pakistan.The death toll stood at 16 on Saturday, with 13 injured, according to Summiaya Syed, a police surgeon for the provincial health department.”My daughter is under the rubble,” 54-year-old Dev Raj told AFP at the scene.”She was my beloved daughter. She was so sensitive but is under the burden of debris. She got married just 6 months ago.”Rescue teams worked throughout the night, and families said that at least eight people were still believed to be trapped as temperatures climbed to 33 degrees Celsius (91 degrees Fahrenheit) on Saturday morning.A senior district government official, Javed Nabi Khoso,said that notices had been served in 2022, 2023 and 2024 to occupants.”We don’t want to impose our orders by force. We work in phases and send them notices to leave the building. They didn’t take the notices seriously,” he told AFP.But Imran Khaskheli, an owner and resident watching the rescue operation on Saturday, denied receiving notices.”Do you think we are out of our senses to stay in an unsafe building with our families?” he said.He told AFP he had seen cracks in the pillars of the building early on Friday morning.”I knocked on all the doors and asked families to leave immediately,” he said, adding that around 40 families lived in the building but that many did not heed his warning.More than 50 buildings in the district have been declared unsafe, with six evacuated since yesterday, according to Khoso. – ‘We are helpless’ -Abid Jalaluddin Shaikh, leading the government’s 1122 rescue service at the scene, told AFP the operation was expected to continue into Saturday evening.Many of the victims are believed to be women, who are more likely to be at home during the day.All six members of 70-year-old Jumho Maheshwari’s family were in their first-floor apartment when he left for work early in the morning.”Nothing is left for me now — my family is all trapped and all I can do is pray for their safe recovery,” he said on Friday.Another resident, Maya Sham Jee, told AFP her brother’s family was also trapped under the rubble.”It’s a tragedy for us. The world has been changed for our family,” she said.”We are helpless and just looking at the rescue workers to bring our loved ones back safely.”Shankar Kamho, a 30-year-old resident, was out at the time when his wife called to say the building was cracking.”I told her to get out immediately,” he told AFP.”She went to warn the neighbours, but one woman told her ‘this building will stand for at least 10 more years’,” he said.”Still, my wife took our daughter and left. About 20 minutes later, the building collapsed.”