Autodétermination, citoyenneté et compétences partagées au coeur du projet d’accord de l’Etat pour la Nouvelle-Calédonie

Autodétermination, citoyenneté et partage des compétences sont au coeur du projet d’accord sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie remis fin mars par Manuel Valls aux partenaires politiques calédoniens, et que l’AFP a pu consulter. Le ministre des Outre-mer a de nouveau réuni vendredi, en visioconférence, les délégations indépendantistes et non-indépendantistes pour avancer et faire évoluer ce texte. D’autres séances, plénières ou en bilatérales, seront organisées jusqu’à son retour à Nouméa le 29 avril pour des “négociations”.Dans un communiqué, le ministère des Outre-mer a rappelé et défendu vendredi sa méthode “fondée sur le respect mutuel et la responsabilité”. “Le chemin vers un accord demeure exigeant, les positions sont encore éloignées mais des évolutions sont possibles”, souligne le ministère.Dans sa version initiale, le texte propose d’engager la Nouvelle-Calédonie, déjà largement autonome, dans une nouvelle étape de son “émancipation”, fondée notamment sur une “montée en compétences progressive”, un “partage encadré de certaines prérogatives régaliennes”, ainsi que sur “la consolidation d’une citoyenneté calédonienne”. En voici les principales lignes.- Droit à l’autodétermination -L’exercice du droit à l’autodétermination serait conservé, mais il s’agirait de proposer aux Calédoniens un “référendum de projet” et non plus de seulement dire oui ou non à l’indépendance.Ce mécanisme vise à rompre avec la “logique binaire” des consultations de 2018, 2019 et 2021 et à “engager l’ensemble des forces politiques calédoniennes dans une dynamique de responsabilité”, précise le document, qui prévoit que pour être soumis au vote, ce projet soit adopté par le Congrès calédonien à la majorité des 3/5e (33 élus sur 54).Il faudrait donc que les indépendantistes, qui détiennent aujourd’hui 25 sièges, mobilisent au-delà de leur camp pour pouvoir déclencher un référendum. Ce point devrait donc être âprement discuté.- Compétences régaliennes – En faisant le bilan des premiers échanges avec l’Etat mercredi, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) s’est montré circonspect concernant les propositions de l’État, notamment sur la “souveraineté partagée”.Les compétences régaliennes – relations internationales, défense, police, justice, monnaie – continueraient d’être exercées par la France, qui promet de mieux y associer la Nouvelle-Calédonie en instaurant par exemple un “comité stratégique de défense” ou en créant des postes d’assesseurs coutumiers auprès des juridictions pénales. Mais il n’est pas prévu de statut d’observateur à l’ONU ni de police coutumière, des revendications indépendantistes de longue date. “Le concept de souveraineté partagée n’est qu’une manière déguisée de prolonger la dépendance vis-à-vis de l’Etat français. Finalement, ce document ne traduit qu’un lien d’appartenance encore plus fort à la France et nous entraîne dans une période d’incertitude sans délai précis concernant le transfert des compétences régaliennes, ni même de garantie pour exercer notre droit à l’autodétermination”, avait d’ailleurs pointé le bureau politique du FLNKS mercredi.- Citoyenneté -Intégré à un projet d’accord global, le débat sur le corps électoral calédonien qui avait entraîné l’explosion de violences de mai 2024 ne fait plus débat entre indépendantistes et non-indépendantistes.Selon le projet d’accord, la citoyenneté calédonienne permettrait de voter aux élections provinciales, scrutin crucial dans l’archipel en raison des vastes compétences exercées par ces collectivités, et lors des référendums. Elle serait acquise de droit aux natifs et aux enfants et conjoints de citoyens calédoniennes.Les personnes justifiant de 10 à 15 ans de résidence sur le territoire pourraient également acquérir la citoyenneté. Elles devront justifier d’un “ancrage local avéré” et passer un examen culturel obligatoire, “visant à garantir la connaissance et le respect des valeurs, de l’histoire et des spécificités de la Nouvelle-Calédonie”.- Rôle des provinces -Le renforcement des provinces, plébiscité par la frange radicale des non-indépendantistes, est acté par le projet d’accord qui propose de leur transférer la compétence fiscale, exercée aujourd’hui par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie.Or, la province Sud, dirigé par les non-indépendantistes et où se trouve le chef-lieu Nouméa, génère 80% des richesses du territoire et plus de 90% de ses recettes fiscales. Ce transfert devrait donc faire l’objet de vifs débats au cours des prochaines discussions, les indépendantistes l’assimilant à un “projet de partition du pays”.”Le renforcement des provinces est à contre-courant de notre vision”, estime le FLNKS, qui doit décider le 26 avril s’il participe à la nouvelle séquence de discussions avec l’Etat.

Autodétermination, citoyenneté et compétences partagées au coeur du projet d’accord de l’Etat pour la Nouvelle-Calédonie

Autodétermination, citoyenneté et partage des compétences sont au coeur du projet d’accord sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie remis fin mars par Manuel Valls aux partenaires politiques calédoniens, et que l’AFP a pu consulter. Le ministre des Outre-mer a de nouveau réuni vendredi, en visioconférence, les délégations indépendantistes et non-indépendantistes pour avancer et faire évoluer ce texte. D’autres séances, plénières ou en bilatérales, seront organisées jusqu’à son retour à Nouméa le 29 avril pour des “négociations”.Dans un communiqué, le ministère des Outre-mer a rappelé et défendu vendredi sa méthode “fondée sur le respect mutuel et la responsabilité”. “Le chemin vers un accord demeure exigeant, les positions sont encore éloignées mais des évolutions sont possibles”, souligne le ministère.Dans sa version initiale, le texte propose d’engager la Nouvelle-Calédonie, déjà largement autonome, dans une nouvelle étape de son “émancipation”, fondée notamment sur une “montée en compétences progressive”, un “partage encadré de certaines prérogatives régaliennes”, ainsi que sur “la consolidation d’une citoyenneté calédonienne”. En voici les principales lignes.- Droit à l’autodétermination -L’exercice du droit à l’autodétermination serait conservé, mais il s’agirait de proposer aux Calédoniens un “référendum de projet” et non plus de seulement dire oui ou non à l’indépendance.Ce mécanisme vise à rompre avec la “logique binaire” des consultations de 2018, 2019 et 2021 et à “engager l’ensemble des forces politiques calédoniennes dans une dynamique de responsabilité”, précise le document, qui prévoit que pour être soumis au vote, ce projet soit adopté par le Congrès calédonien à la majorité des 3/5e (33 élus sur 54).Il faudrait donc que les indépendantistes, qui détiennent aujourd’hui 25 sièges, mobilisent au-delà de leur camp pour pouvoir déclencher un référendum. Ce point devrait donc être âprement discuté.- Compétences régaliennes – En faisant le bilan des premiers échanges avec l’Etat mercredi, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) s’est montré circonspect concernant les propositions de l’État, notamment sur la “souveraineté partagée”.Les compétences régaliennes – relations internationales, défense, police, justice, monnaie – continueraient d’être exercées par la France, qui promet de mieux y associer la Nouvelle-Calédonie en instaurant par exemple un “comité stratégique de défense” ou en créant des postes d’assesseurs coutumiers auprès des juridictions pénales. Mais il n’est pas prévu de statut d’observateur à l’ONU ni de police coutumière, des revendications indépendantistes de longue date. “Le concept de souveraineté partagée n’est qu’une manière déguisée de prolonger la dépendance vis-à-vis de l’Etat français. Finalement, ce document ne traduit qu’un lien d’appartenance encore plus fort à la France et nous entraîne dans une période d’incertitude sans délai précis concernant le transfert des compétences régaliennes, ni même de garantie pour exercer notre droit à l’autodétermination”, avait d’ailleurs pointé le bureau politique du FLNKS mercredi.- Citoyenneté -Intégré à un projet d’accord global, le débat sur le corps électoral calédonien qui avait entraîné l’explosion de violences de mai 2024 ne fait plus débat entre indépendantistes et non-indépendantistes.Selon le projet d’accord, la citoyenneté calédonienne permettrait de voter aux élections provinciales, scrutin crucial dans l’archipel en raison des vastes compétences exercées par ces collectivités, et lors des référendums. Elle serait acquise de droit aux natifs et aux enfants et conjoints de citoyens calédoniennes.Les personnes justifiant de 10 à 15 ans de résidence sur le territoire pourraient également acquérir la citoyenneté. Elles devront justifier d’un “ancrage local avéré” et passer un examen culturel obligatoire, “visant à garantir la connaissance et le respect des valeurs, de l’histoire et des spécificités de la Nouvelle-Calédonie”.- Rôle des provinces -Le renforcement des provinces, plébiscité par la frange radicale des non-indépendantistes, est acté par le projet d’accord qui propose de leur transférer la compétence fiscale, exercée aujourd’hui par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie.Or, la province Sud, dirigé par les non-indépendantistes et où se trouve le chef-lieu Nouméa, génère 80% des richesses du territoire et plus de 90% de ses recettes fiscales. Ce transfert devrait donc faire l’objet de vifs débats au cours des prochaines discussions, les indépendantistes l’assimilant à un “projet de partition du pays”.”Le renforcement des provinces est à contre-courant de notre vision”, estime le FLNKS, qui doit décider le 26 avril s’il participe à la nouvelle séquence de discussions avec l’Etat.

Rudoyée par Trump, l’UE se tourne vers d’autres partenaires

Des sommets aux quatre coins du globe, des négociations commerciales lancées tous azimuts: rudoyée par les Etats-Unis de Donald Trump, l’Union européenne est embarquée dans une opération séduction pour diversifier ses alliances.Menacée à trois reprises par des droits de douane du président américain au cours des derniers mois, le bloc européen tente par tous les moyens de nouer de nouveaux partenariats, ou donner un second souffle à ceux existants.L’Europe n’a évidemment pas décidé de tourner le dos à son principal partenaire commercial, avec qui elle échange annuellement 1.600 milliards d’euros de biens et services.Tout au long de la semaine, Bruxelles a plaidé pour des négociations “constructives” avec Washington. Quand les Etats-Unis ont annoncé repousser de 90 jours l’application de certains droits de douane, l’Europe a dans la foulée suspendu ses mesures de riposte.Mais face à un allié américain imprévisible, très tenté par le protectionnisme, le Vieux continent sait qu’il n’a d’autre choix que de proposer son immense marché intérieur de 450 millions de consommateurs à d’autres. Et trouver de nouveaux débouchés pour ses produits.- Rendez-vous à Samarcande -Le calendrier sur lequel Bruxelles avance suit une logique précise.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a commencé par signer un accord de libre-échange avec le bloc sud-américain du Mercosur, un mois tout juste après l’élection de Donald Trump, en dépit des vives protestations de la France.Elle a annoncé renforcer le partenariat commercial de l’UE avec le Mexique quelques jours seulement avant que Donald Trump ne prête serment, en janvier. Et relancé des négociations longtemps enterrées avec la Malaisie le jour même de l’investiture du milliardaire républicain.Accompagnée de son équipe de commissaires et du président du Conseil Antonio Costa, la cheffe de l’exécutif européen s’est depuis rendue à des sommets en Inde, en Afrique du sud et en Asie centrale. Quitte à reléguer au second plan certaines préoccupations sur le traitement des droits humains par certains de ces pays, exprimées par le passé.La première réaction d’Ursula von der Leyen aux droits de douane de Donald Trump du 2 avril est d’ailleurs venue de… Samarcande, en Ouzbékistan, où elle était venue plaider pour l’accélération des flux commerciaux entre l’Union européenne et l’Asie.”L’Europe poursuit la diversification de ses partenariats commerciaux”, a encore assuré la présidente de la Commission européenne jeudi, tendant la main à tous ceux qui croient aux principes “de liberté et d’ouverture” des marchés.- La tentation chinoise -L’UE a elle aussi reçu des mains tendues. Et notamment celle de Pékin, ciblé par des taxes de 145% sur ses exportations vers les Etats-Unis. Le président chinois Xi Jinping a invité vendredi Bruxelles à mutualiser leurs forces pour “résister” ensemble à la “coercition” de Washington. Dans la foulée, l’Union européenne a confirmé la tenue d’un sommet entre les dirigeants chinois et ceux des institutions européennes courant juillet, en Chine.Un rapprochement avec Pékin n’est toutefois pas sans risques. Certains dirigeants européens craignent que la Chine n’inonde le continent des produits qu’elle ne pourrait plus envoyer vers les Etats-Unis, quitte à brader ses prix. Avec le risque que l’industrie européenne, dont de nombreux secteurs sont déjà mis à mal par la concurrence chinoise, soit encore plus menacée.”L’UE peut diversifier et étendre ses relations commerciales ailleurs dans le monde, mais elle ne trouvera pas de marché où la demande et le pouvoir d’achat sont aussi importants qu’aux Etats-Unis”, résume Varg Folkman du European Policy Centre. D’autant que la conclusion d’accords convenables aux 27 pays membres de l’UE comme le tracé de nouvelles routes commerciales “prendront du temps”, prédit l’analyste auprès de l’AFP. “Cela ne se fera pas en un claquement de doigts”.

Rudoyée par Trump, l’UE se tourne vers d’autres partenaires

Des sommets aux quatre coins du globe, des négociations commerciales lancées tous azimuts: rudoyée par les Etats-Unis de Donald Trump, l’Union européenne est embarquée dans une opération séduction pour diversifier ses alliances.Menacée à trois reprises par des droits de douane du président américain au cours des derniers mois, le bloc européen tente par tous les moyens de nouer de nouveaux partenariats, ou donner un second souffle à ceux existants.L’Europe n’a évidemment pas décidé de tourner le dos à son principal partenaire commercial, avec qui elle échange annuellement 1.600 milliards d’euros de biens et services.Tout au long de la semaine, Bruxelles a plaidé pour des négociations “constructives” avec Washington. Quand les Etats-Unis ont annoncé repousser de 90 jours l’application de certains droits de douane, l’Europe a dans la foulée suspendu ses mesures de riposte.Mais face à un allié américain imprévisible, très tenté par le protectionnisme, le Vieux continent sait qu’il n’a d’autre choix que de proposer son immense marché intérieur de 450 millions de consommateurs à d’autres. Et trouver de nouveaux débouchés pour ses produits.- Rendez-vous à Samarcande -Le calendrier sur lequel Bruxelles avance suit une logique précise.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a commencé par signer un accord de libre-échange avec le bloc sud-américain du Mercosur, un mois tout juste après l’élection de Donald Trump, en dépit des vives protestations de la France.Elle a annoncé renforcer le partenariat commercial de l’UE avec le Mexique quelques jours seulement avant que Donald Trump ne prête serment, en janvier. Et relancé des négociations longtemps enterrées avec la Malaisie le jour même de l’investiture du milliardaire républicain.Accompagnée de son équipe de commissaires et du président du Conseil Antonio Costa, la cheffe de l’exécutif européen s’est depuis rendue à des sommets en Inde, en Afrique du sud et en Asie centrale. Quitte à reléguer au second plan certaines préoccupations sur le traitement des droits humains par certains de ces pays, exprimées par le passé.La première réaction d’Ursula von der Leyen aux droits de douane de Donald Trump du 2 avril est d’ailleurs venue de… Samarcande, en Ouzbékistan, où elle était venue plaider pour l’accélération des flux commerciaux entre l’Union européenne et l’Asie.”L’Europe poursuit la diversification de ses partenariats commerciaux”, a encore assuré la présidente de la Commission européenne jeudi, tendant la main à tous ceux qui croient aux principes “de liberté et d’ouverture” des marchés.- La tentation chinoise -L’UE a elle aussi reçu des mains tendues. Et notamment celle de Pékin, ciblé par des taxes de 145% sur ses exportations vers les Etats-Unis. Le président chinois Xi Jinping a invité vendredi Bruxelles à mutualiser leurs forces pour “résister” ensemble à la “coercition” de Washington. Dans la foulée, l’Union européenne a confirmé la tenue d’un sommet entre les dirigeants chinois et ceux des institutions européennes courant juillet, en Chine.Un rapprochement avec Pékin n’est toutefois pas sans risques. Certains dirigeants européens craignent que la Chine n’inonde le continent des produits qu’elle ne pourrait plus envoyer vers les Etats-Unis, quitte à brader ses prix. Avec le risque que l’industrie européenne, dont de nombreux secteurs sont déjà mis à mal par la concurrence chinoise, soit encore plus menacée.”L’UE peut diversifier et étendre ses relations commerciales ailleurs dans le monde, mais elle ne trouvera pas de marché où la demande et le pouvoir d’achat sont aussi importants qu’aux Etats-Unis”, résume Varg Folkman du European Policy Centre. D’autant que la conclusion d’accords convenables aux 27 pays membres de l’UE comme le tracé de nouvelles routes commerciales “prendront du temps”, prédit l’analyste auprès de l’AFP. “Cela ne se fera pas en un claquement de doigts”.

Les Bourses européennes terminent une semaine mouvementée en petite baisse

Les principales places boursières européennes ont terminé majoritairement en petite baisse vendredi, au terme d’une semaine de montagnes russes, à mesure que les Etats-Unis et la Chine s’enfoncent dans la guerre commerciale.La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,30%, Francfort de 0,92%, Milan de 0,73%. Seule Londres termine en terrain positif (+0,64).

Indonésie: l’iPhone 16 enfin en vente après des mois d’interdiction

Les acheteurs impatients se pressaient vendredi dans les boutiques d’Indonésie pour pouvoir s’offrir un iPhone 16 désormais en vente après des mois d’interdiction dans l’archipel, ont constaté des journalistes de l’AFP.En octobre, le gouvernement indonésien avait interdit la commercialisation de ce modèle, le plus récent des iPhone, au motif qu’Apple n’avait pas respecté la réglementation exigeant que 40% des téléphones soient fabriqués à partir de composants fabriqués localement. Après être parvenu à un accord avec Jakarta, le géant américain avait annoncé fin mars une reprise des ventes pour le 11 avril.”Je suis très heureux d’avoir appris la nouvelle car nous pouvons maintenant acheter l’iPhone directement en Indonésie”, a témoigné Albert Wongso, 34 ans, consultant informatique, venu acheter dans une boutique de Jakarta le modèle iPhone 16 Pro pour remplacer son iPhone 11.”Parce que si nous l’achetons dans un autre pays, il est assez difficile, par exemple, de faire valoir la garantie”, a-t-il ajouté.En novembre, Jakarta avait rejeté une proposition d’investissement de 100 millions de dollars de la part d’Apple, estimant qu’elle ne présentait pas l'”équité” requise par le gouvernement. Apple a ensuite accepté d’investir 150 millions de dollars dans la construction de deux usines, l’une à Bandung, dans la province de Java Ouest, pour la production d’accessoires, et l’autre à Batam pour les AirTags. En février, le ministre de l’Industrie, Agus Gumiwang Kartasasmita, a indiqué qu’Apple s’était également engagé à construire un centre de recherche et de développement sur les semi-conducteurs en Indonésie, le qualifiant de “premier du genre en Asie”.La commercialisation de l’iPhone 16 sur le marché indonésien marque une victoire pour Apple sur un marché immense de 280 millions d’habitants.”L’Indonésie représente l’un des plus grands marchés pour Apple dans la région asiatique, après la Chine”, a commenté Nailul Huda, directeur de l’économie numérique au sein du Centre of Economic and Law Studies (CELIOS) de Jakarta.Le gouvernement indonésien envisage d’assouplir ses règles en matière d’exigences de contenu local pour le secteur des technologies de l’information et de la communication dans le cadre de ses futures négociations avec les États-Unis concernant les tarifs douaniers.Jakarta s’est vu imposer des droits de douane sur ses exportations à hauteur de 32% avant que le président américain Donald Trump n’annonce mercredi une pause de 90 jours dans l’application de ces nouvelles taxes.L’Indonésie a également interdit la vente des téléphones Google Pixel au même motif qu’ils ne respectaient pas l’exigence de 40% de composants produits localement.

“Enquêtrice à l’ONU”: avec Agnès Callamard dans les coulisses du système international

Comment enquêter sur des exécutions extra-judiciaires lorsqu’on est mandatée par l’ONU ? Entre pressions diplomatiques et moyens dérisoires, Agnès Callamard, rapporteuse spéciale de 2016 à 2021, raconte les coulisses du système onusien dans sa quête de vérité.Assassinats politiques, crimes d’Etat ou exécutions commises par les groupes armés: “Enquêtrice à l’ONU”, son livre paru le 9 avril chez Flammarion co-écrit avec le journaliste Alexandre Duyck, revient sur des dossiers emblématiques.”Au départ, ce sont souvent des coups de cÅ“ur, des coups de colère qui m’amènent à faire ces enquêtes”, explique-t-elle à l’AFP, regard perçant derrière ses lunettes rondes aux branches rose fluo.Quand elle s’intéresse aux meurtres des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon en 2013 au Mali, elle se heurte à “des murs”: le mutisme de la force onusienne sur les lieux lors de l’enlèvement, puis l'”utilisation démesurée du secret-défense par la France”.”Pourquoi tous ces mensonges, les silences et les secrets de toutes les parties prenantes ?”: dans ce dossier qui la laisse amère de n’avoir pu aller au bout, elle ne “croit plus” à l’émergence de la vérité.Dans le cas de l’assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, c’était un “coup de colère”: personne ne s’intéressait au sort d’un homme tué et découpé en morceaux dans le consulat du Royaume en Turquie.Agnès Callamard, aujourd’hui secrétaire générale d’Amnesty International, comprend alors que les Nations unies n’entendent pas s’en mêler. “+Vous pensez vraiment que c’est une bonne idée? N’allez-vous pas sortir du cadre du mandat?+”, entend-elle.- Avancer les frais -Et puis il y a les conditions de travail parfois “ubuesques”, surtout financièrement. Non seulement la fonction est bénévole (elle est alors professeure à l’université américaine de Columbia), mais elle avance les frais pour se rendre à Washington, où vivait Jamal Khashoggi – plus de 15.000 dollars.Si l’accès à la scène de crime lui est interdit, les autorités turques lui fournissent des enregistrements audio de l’intérieur du consulat pour retracer les derniers instants du journaliste.Après des mois d’enquête et une centaine d’entretiens dans six pays, son rapport publié en 2019 réclame des sanctions et met directement en cause le prince héritier, Mohammed Ben Salman.La démarche suivie après l’empoisonnement en 2020 de l’opposant russe Alexeï Navalny avec un agent neurotoxique – il est finalement mort dans une prison russe en 2024 – suit le même raisonnement: “Comment je prouve la responsabilité de l’Etat russe?”.”Dans le cas de Jamal, comme dans celui d’Alexeï, nous ne pouvions en aucun cas conclure que ces meurtres ou tentatives de meurtre étaient le fait d’individus agissant de leur propre chef” sans intervention du pouvoir, affirme-t-elle.A chaque fois, il faut faire fi des menaces et désaveux de ceux qu’elle et son équipe dérangent, souvent des autocrates mais pas seulement.- “Image salie” -En 2020 le secrétaire d’Etat américain d’alors, Mike Pompeo, dénonce un rapport “fallacieux” sur la frappe américaine contre le général iranien Qassem Soleimani à Bagdad et appelle à “se méfier du discours des Nations unies”.Il ne s’agissait pas de “légitime défense”, relève Mme Callamard, inquiète de voir se multiplier les assassinats ciblés par drone en violation du droit international. Si on se permet d’éliminer ainsi de hauts responsables officiels, qui seront les prochaines cibles ?Ses investigations montrent la difficulté d’obtenir l’ouverture d’enquêtes judiciaires, et pour l’ONU d’imposer des sanctions.”Il y a eu un manque de courage de la part des autorités onusiennes, à certains moments” face à “l’Arabie saoudite, la Chine, les Etats-Unis ou la Russie, des États puissants sur lesquels repose notamment le budget des Nations unies”.Pour elle, le rôle des rapporteurs spéciaux reste pourtant “fondamental” pour “soutenir tous ceux qui se battent seuls” et “risquent vraiment leur vie”, journalistes ou militants. Car même quand la justice est inopérante, “aucun pays n’aime voir son image salie”.Elle cite la rapporteuse de l’ONU pour les Territoires palestiniens Francesca Albanese, qui dénonce “les crimes les plus odieux” à Gaza, en accusant Israël de “génocide”.Face au “piétinement” généralisé du droit international et aux dérives autoritaires croissantes, elle appelle à réformer les institutions internationales. A commencer par le Conseil de sécurité de l’ONU: “Partout où il y a des crises humanitaires, des morts, le droit de veto (réservé à ses cinq membres permanents) devrait être prohibé ou restreint”.

Trump renews call for end to seasonal clock changes

President Donald Trump on Friday repeated his call for an end to the “costly” custom of moving clocks back one hour every autumn, which he said was imposing an unnecessary financial burden on the United States.”The House and Senate should push hard for more Daylight at the end of a day,” Trump urged the US Congress in a Truth Social post.”Very popular and, most importantly, no more changing of the clocks, a big inconvenience and, for our government, A VERY COSTLY EVENT!!!”The summer clock, known as Daylight Saving Time, was adopted by the federal government during World War I but was unpopular with farmers rushing to get produce to morning markets, and was quickly abolished. Many states experimented with their own versions, but it wasn’t reintroduced nationwide until 1967. The issue has become a pet subject for Trump, who appealed in December for more light in the evenings, but he has at times appeared confused by the terminology.The demand would mean a permanent change to DST, whereas in December he pledged to get Republicans working on the opposite goal — abandoning DST. “The Republican Party will use its best efforts to eliminate Daylight Saving Time, which has a small but strong constituency, but shouldn’t,” he said then.In 2022 the Senate, then controlled by Democrats, advanced a bill that would bring an end to the twice-yearly changing of clocks, in favor of a “new, permanent standard time.” The Sunshine Protection Act called for moving permanently to DST, to usher in brighter evenings, and fewer journeys home in the dark for school children and office workers.The bill never made it to then-president Joe Biden’s desk, as it was not taken up in the Republican-led House.The bill was introduced in 2021 by a Republican, Florida Senator Marco Rubio, who is now Trump’s secretary of state. He said studies had shown a permanent DST could benefit the economy.Either way, changing to one permanent time would put an end to Americans pushing their clocks forward in the spring, then setting them back an hour in the fall.Colloquially the practice is referred to as “spring forward, fall back.”The clamor has increased in recent years to make DST permanent especially among politicians and lobbyists from the Northeast, where frigid conditions are normal in the early winter mornings.Rubio said the United States sees an increase in heart attacks and road accidents in the week that follows the changing of the clocks.Any changes would be unlikely to affect Hawaii and most of Arizona, the Navajo Nation, American Samoa, Guam, the Northern Mariana Islands, Puerto Rico and the US Virgin Islands, which do not spring forward in summer.

Trump — oldest elected US president — undergoes medical

Donald Trump undergoes his first annual medical Friday since returning to power, putting the focus on a 78-year-old who is the oldest US president ever elected and has regularly faced accusations of a lack of transparency about his health.Republican Trump has repeatedly boasted about his own vigor since starting his second term in the White House, while mocking his 82-year-old Democratic predecessor Joe Biden as decrepit and mentally unfit for office.But now it will be Trump under scrutiny, with the billionaire due to arrive at the Walter Reed military hospital in the Washington suburbs at 11:00 am (1500 GMT) and expected to spend some five hours there.”I have never felt better, but nevertheless, these things must be done!” Trump said on Truth Social earlier this week. It was not immediately clear when the results of the exam being led presidential physician Sean Barbabella would be released, or how detailed they would be.Trump has repeatedly been accused of a lack of openness about his health despite huge interest in the wellbeing of America’s commander-in-chief.Trump is a prolific golfer who abstains from alcohol and cigarettes. But he is also known to indulge in fast food and famously enjoys his steaks well-done, although he appears noticeably thinner than during his first term.- ‘Healthiest individual’ -Trump’s personal and White House doctors have at times made outlandish claims about his health.In 2015, as Trump was running for the presidency for the first time, his doctor Harold Bornstein released a letter saying that the tycoon “unequivocally, will be the healthiest individual ever elected to the presidency.”Bornstein later told CNN that Trump himself “dictated that whole letter. I didn’t write that letter.”His White House doctor in his first term, Ronny Jackson, said in 2018 that with a healthier diet Trump could “live to be 200 years old.”Jackson’s report then suggested Trump should aim to lose 10 to 15 pounds but was generally in “excellent health,” adding that there were no signs of “any cognitive issues.”A year later, an exam found the 6-foot-3 (1.9 meter) Trump weighed 243 pounds (110 kilograms), up seven pounds since shortly before taking office, making him technically obese. It said he was taking medication to treat high cholesterol.In 2020, he told Fox News that he aced a test for cognitive impairment by repeating the phrase “person, woman, man, camera, TV.” Age became a major issue in the 2024 election when Trump and Biden faced off as the oldest two major party candidates in history.Biden was forced to drop out after a stumbling performance in a TV debate against Trump in June that put concerns over his cognitive health to the top of the agenda.Since returning to office Trump has repeatedly compared his own vigor to Biden’s, while the White House has accused the previous administration of covering up what it says was the Democrat’s decline.