Les physalies, très urticantes, s’invitent sur les plages du Sud Ouest

La physalie, un invertébré marin très urticant dont les tentacules peuvent atteindre 20 mètres, joue les trouble-fête sur les plages basco-landaises, soumises à des fermetures temporaires quand les blessés affluent au poste de secours.Aux allures de chausson aux pommes translucide et violacé, l’animal qui flotte en surface, cachant sous l’eau ses longs filaments, a terni ces dernières semaines la carte postale des vacances.Mardi sur la plage de l’Uhabia, à Bidart, la baignade surveillée a été fermée pendant deux heures et demie.”Il y en avait partout, les sauveteurs marquaient celles qui s’étaient échouées avec des bâtons”, témoigne Karine, une habitante revenue poser sa serviette le lendemain.Flora Benoît, originaire de l’Ain, a croisé une physalie dans l’eau à Saint-Jean-de-Luz. “On est vite sorti. On a vu un surfeur se faire piquer et même le maître-nageur qui la pêchait ! On fait attention mais ça ne va pas gâcher nos vacances.””On connaît ça en Australie avec les +bluebottles+, ça ressemble aux physalies, elles sont bleues et plus petites. Je me suis déjà fait piquer, ça fait mal mais +that’s life !+”, renchérit Jason Speck, un autre touriste.- “Coups de fouet” – “On avait envoyé notre jet-ski en repérage, on savait qu’un banc allait arriver, ça n’a pas manqué”, explique Peyo Peyreblanque, chef du poste de secours à l’Uhabia.C’est lui qui décide de hisser temporairement le drapeau rouge. “Quand on a un afflux de cinq-six blessés, on ne peut pas à la fois les soigner et assurer la surveillance dans l’eau. Et quand il y a un danger, notre seule option c’est d’empêcher les gens de se baigner.”Les blessures ne sont pas traitées à la légère. “Elles sont impressionnantes, comme des gros coups de fouet. Chez certains, ça tétanise le muscle”, souligne le pompier.Les soins consistent à frotter la plaie avec du sable mouillé, à rincer à l’eau salée puis à appliquer de la mousse à raser. Les résidus de filaments sont raclés avec une spatule en bois et la peau lavée enfin à l’eau de mer vinaigrée. Le blessé est gardé 30 minutes sous surveillance.Cheffe de service du centre anti-poison au CHU de Bordeaux, le Dr Magali Oliva-Labadie a fait évoluer ce protocole depuis qu’une étude récente en Espagne, où la bête sévit aussi, a prouvé l’efficacité du vinaigre pour limiter l’envenimation.- Complications -D’après ses propres recherches, menées après des afflux de physalies en 2008 et 2010, la médecin estime que les complications graves – tétanie musculaire, voire détresse respiratoire, pouvant entraîner la noyade – surviennent “dans 8 à 10% des cas”.Sept patients sur dix décrivent une douleur très forte, pour certains “pire qu’un accouchement sans péridurale ou qu’une colique néphrétique”. Mais elle ne dure pas longtemps, en général une à deux heures.Ces dernières semaines, “quatre-cinq” cas graves – sans détresse respiratoire – sont survenus sur le littoral aquitain, selon le Dr Oliva-Labadie.Dans les Landes, plusieurs personnes sont allées à l’hôpital mais “c’était surtout pour gérer la douleur”, indique Stéphanie Barneix, chargée de mission au syndicat mixte (SMGBL) qui chapeaute 35 postes de secours sur 106 km de côte.Les physalies concernent “tout le sud du Golfe de Gascogne, des Asturies en Espagne jusqu’au nord des Landes”, souligne Elvire Antajan, chercheuse à l’Ifremer, pour qui l’épisode actuel n’a “rien d’exceptionnel”.- Courants chauds et vents -Les physalies vivent dans les eaux tropicales des Caraïbes, du Golfe du Mexique et suivent les courants chauds du Gulf Stream. D’habitude cantonnées au large, elles ont été “rabattues” par de forts vents entre fin juin et mi-juillet, explique la spécialiste.L’animal est mal connu, notamment son cycle de reproduction, alors que la présence de nombreuses physalies juvéniles, de la taille d’un pouce, surprend cette année. Difficile, aussi, d’anticiper leur trajectoire et leur arrivée sur les plages.Le réchauffement climatique, qui profite aux méduses, explique-t-il la présence massive de physalies ? “C’est bien trop tôt pour le dire”, répond Elvire Antajan, “il faudrait étudier la récurrence des vents qui les rabattent sur les côtes et pouvoir établir un lien avec le dérèglement du climat”.La météo des prochains jours pourrait tourner en faveur des baigneurs, avec des vents susceptibles d’éloigner les physalies.

Les physalies, très urticantes, s’invitent sur les plages du Sud Ouest

La physalie, un invertébré marin très urticant dont les tentacules peuvent atteindre 20 mètres, joue les trouble-fête sur les plages basco-landaises, soumises à des fermetures temporaires quand les blessés affluent au poste de secours.Aux allures de chausson aux pommes translucide et violacé, l’animal qui flotte en surface, cachant sous l’eau ses longs filaments, a terni ces dernières semaines la carte postale des vacances.Mardi sur la plage de l’Uhabia, à Bidart, la baignade surveillée a été fermée pendant deux heures et demie.”Il y en avait partout, les sauveteurs marquaient celles qui s’étaient échouées avec des bâtons”, témoigne Karine, une habitante revenue poser sa serviette le lendemain.Flora Benoît, originaire de l’Ain, a croisé une physalie dans l’eau à Saint-Jean-de-Luz. “On est vite sorti. On a vu un surfeur se faire piquer et même le maître-nageur qui la pêchait ! On fait attention mais ça ne va pas gâcher nos vacances.””On connaît ça en Australie avec les +bluebottles+, ça ressemble aux physalies, elles sont bleues et plus petites. Je me suis déjà fait piquer, ça fait mal mais +that’s life !+”, renchérit Jason Speck, un autre touriste.- “Coups de fouet” – “On avait envoyé notre jet-ski en repérage, on savait qu’un banc allait arriver, ça n’a pas manqué”, explique Peyo Peyreblanque, chef du poste de secours à l’Uhabia.C’est lui qui décide de hisser temporairement le drapeau rouge. “Quand on a un afflux de cinq-six blessés, on ne peut pas à la fois les soigner et assurer la surveillance dans l’eau. Et quand il y a un danger, notre seule option c’est d’empêcher les gens de se baigner.”Les blessures ne sont pas traitées à la légère. “Elles sont impressionnantes, comme des gros coups de fouet. Chez certains, ça tétanise le muscle”, souligne le pompier.Les soins consistent à frotter la plaie avec du sable mouillé, à rincer à l’eau salée puis à appliquer de la mousse à raser. Les résidus de filaments sont raclés avec une spatule en bois et la peau lavée enfin à l’eau de mer vinaigrée. Le blessé est gardé 30 minutes sous surveillance.Cheffe de service du centre anti-poison au CHU de Bordeaux, le Dr Magali Oliva-Labadie a fait évoluer ce protocole depuis qu’une étude récente en Espagne, où la bête sévit aussi, a prouvé l’efficacité du vinaigre pour limiter l’envenimation.- Complications -D’après ses propres recherches, menées après des afflux de physalies en 2008 et 2010, la médecin estime que les complications graves – tétanie musculaire, voire détresse respiratoire, pouvant entraîner la noyade – surviennent “dans 8 à 10% des cas”.Sept patients sur dix décrivent une douleur très forte, pour certains “pire qu’un accouchement sans péridurale ou qu’une colique néphrétique”. Mais elle ne dure pas longtemps, en général une à deux heures.Ces dernières semaines, “quatre-cinq” cas graves – sans détresse respiratoire – sont survenus sur le littoral aquitain, selon le Dr Oliva-Labadie.Dans les Landes, plusieurs personnes sont allées à l’hôpital mais “c’était surtout pour gérer la douleur”, indique Stéphanie Barneix, chargée de mission au syndicat mixte (SMGBL) qui chapeaute 35 postes de secours sur 106 km de côte.Les physalies concernent “tout le sud du Golfe de Gascogne, des Asturies en Espagne jusqu’au nord des Landes”, souligne Elvire Antajan, chercheuse à l’Ifremer, pour qui l’épisode actuel n’a “rien d’exceptionnel”.- Courants chauds et vents -Les physalies vivent dans les eaux tropicales des Caraïbes, du Golfe du Mexique et suivent les courants chauds du Gulf Stream. D’habitude cantonnées au large, elles ont été “rabattues” par de forts vents entre fin juin et mi-juillet, explique la spécialiste.L’animal est mal connu, notamment son cycle de reproduction, alors que la présence de nombreuses physalies juvéniles, de la taille d’un pouce, surprend cette année. Difficile, aussi, d’anticiper leur trajectoire et leur arrivée sur les plages.Le réchauffement climatique, qui profite aux méduses, explique-t-il la présence massive de physalies ? “C’est bien trop tôt pour le dire”, répond Elvire Antajan, “il faudrait étudier la récurrence des vents qui les rabattent sur les côtes et pouvoir établir un lien avec le dérèglement du climat”.La météo des prochains jours pourrait tourner en faveur des baigneurs, avec des vents susceptibles d’éloigner les physalies.

US tariffs prompt Toyota profit warning

US tariffs prompted Japanese auto giant Toyota on Thursday to cut its annual net profit forecast by 14 percent.The world’s largest automaker by vehicle sales now expects a net profit of 2.66 trillion yen ($18.06 billion), down from 3.1 trillion yen previously forecasted. “Due to the impact of US tariffs and other factors, actual results showed decreased operating income, and the forecast has been revised downward,” the firm said in a statement.Its shares fell by as much as 2.4 percent in Tokyo afternoon trade before recovering off lows.The Trump administration in April imposed a 25 percent levy on Japanese cars imported into the United States, dealing a hefty blow to Japan and its crucial auto sector.Although Tokyo and Washington announced a trade deal in July, lowering that rate to 15 percent and providing a degree of relief for the industry, it’s not yet clear when it will take effect.There is also confusion over whether the car tariff — as well as other “reciprocal” levies — will be capped at 15 percent, or if these would come on top of those in place before Trump’s trade blitz.The auto industry had a pre-existing 2.5 percent tariff, meaning the levy currently stands at 27.5 percent.Toyota’s revenues in the first quarter were up 3.5 percent, but net income plunged by 36.9 percent. – Tariffs hit forecasts -The results come after Honda said Wednesday its net profit had halved in the first quarter because of US tariffs, although it upgraded its annual profit forecast due to the deal with Washington.In the first three months of its fiscal year, which begins in April, net profit fell to 196.67 billion yen ($1.3 billion), a drop of 50.2 percent year-on-year, Honda said.Revenue dipped 1.2 percent to 5.34 trillion yen.Honda, Japan’s second-biggest automaker after Toyota, has managed to withstand the pressure better than its Japanese competitors. More than 60 percent of the vehicles it sells in the United States are built there, the highest percentage of all major Japanese automakers, according to Bloomberg Intelligence auto analyst Tatsuo Yoshida.Struggling Japanese rival Nissan, whose mooted merger with Honda collapsed this year and which is slashing jobs and closing factories, in July posted a net loss of 116 billion yen ($784 million).German carmaker BMW stuck to its 2025 targets last month despite quarterly profits tumbling a third due partly to US tariffs, insisting its large American operations meant it could weather the storm.That stood in contrast to domestic rivals Volkswagen and Mercedes-Benz, who cut their outlooks as they grapple with the fallout from Trump’s hardball trade policies.Ford meanwhile projected a $2 billion full-year earnings hit due to the levies.

L’Aude sur le qui-vive face à un feu d’une ampleur inédite

Plusieurs villages de l’Aude restent sur le qui-vive jeudi, au troisième jour du plus gros incendie de l’été dans le pays, où le feu continue de ravager des milliers d’hectares, même s’il a perdu en intensité.Les conditions météo jeudi “sont plutôt favorables en ce début de matinée” ont indiqué les pompiers de l’Aude à L’AFP. Mais des rafales de vent à hauteur de “40 km/h sont attendues à partir de 11H00”, précisent-ils. “Notre stratégie c’est de “taper vite et fort avant que ce vent ne se relève.” Les moyens aériens seront mobilisés “toute la journée”, pour traiter le feu toujours actif sur divers secteurs, précisent les pompiers. Mais sa progression qui était auparavant “de 1.000 hectares à l’heure globalement”, “diminue d’intensité”, a indiqué à l’AFP Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne.Le vent qui poussait les flammes vers le littoral méditerranéen a tourné mercredi après-midi, redirigeant le danger vers le massif des Corbières et quinze communes déjà directement ou indirectement impactées par le sinistre.”L’arrière du feu est devenu l’avant du feu”, a déclaré le colonel Christophe Magny, patron des pompiers du département de l’Aude. Et le front toujours incontrôlable revient vers “son point de départ” et des “zones boisées assez inaccessibles”, a ajouté la secrétaire générale de la préfecture départementale, Lucie Roesch.Parti mardi après-midi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le plus gros incendie de l’été en France a ravagé 16.000 hectares de végétation et de pinède mercredi soir, “plus que la commune de Paris”, selon le colonel Magny. Il a aussi détruit ou endommagé 25 habitations et brûlé 35 véhicules, selon le bilan provisoire de la préfecture.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une dame de 65 ans qui avait refusé de quitter sa maison a été retrouvée morte à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. A la tombée de la nuit mercredi, l’incendie -que le Premier ministre François Bayrou a qualifié de “catastrophe d’une ampleur inédite” en estimant que l’épisode était “lié au “réchauffement climatique” et “à la sécheresse”- était toujours actif. La tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplantée par un vent marin qui soufflera encore jeudi, et “va apporter de l’air plus humide qu’avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu”, a déclaré à l’AFP François Gourand, prévisionniste à Météo-France.Mais si les pompiers ont protégé les zones d’habitation, les communes n’en craignent pas moins un retour des flammes avec le changement de direction du vent. “On reste sur le qui-vive, parce qu’on est entourés de pins et puis que tout a brûlé, tout autour du village, c’est la catastrophe”, déplore Bruno Zubieta, premier adjoint au maire de Villesèque-des-Corbières. – “Seuls au monde” -“On a eu très peur. Le feu est arrivé au grand galop”, raconte-t-il à l’AFP. “On a été entourés de flammes, de partout qui arrivaient de la gauche, de la droite, de derrière. On était encerclés. On était tout seuls au monde.”Il reste 90 km de lisières qui rendent le travail des pompiers compliqué. Un millier des 2.200 habitants du secteur concernés par l’incendie ont été évacués de leur domicile et il est trop tôt pour rentrer pour la plupart d’entre eux. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues. Aucune hypothèse n’est pour l’heure privilégiée, même si le Premier ministre a évoqué un départ de feu en bord de route.- L’UE au côtés de la France -Face à l’incendie, tous les moyens aériens nationaux ont été mobilisés. L’Union européenne a également annoncé se tenir “prête à mobiliser” des ressources. “L’Europe se tient aux côtés de la France alors que les pires feux de forêt de son histoire récente font rage dans l’Aude”, a déclaré sur X Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.C’est l’incendie le plus important en France depuis au moins 2006, soit le début des enregistrements, et depuis les années 1970 pour la zone méditerranéenne, selon la base de données sur les incendies de forêt (BDIFF) du gouvernement (qui recense les feux depuis 1972 pour les départements méditerranéens et 2006 pour la France).

L’Aude sur le qui-vive face à un feu d’une ampleur inédite

Plusieurs villages de l’Aude restent sur le qui-vive jeudi, au troisième jour du plus gros incendie de l’été dans le pays, où le feu continue de ravager des milliers d’hectares, même s’il a perdu en intensité.Les conditions météo jeudi “sont plutôt favorables en ce début de matinée” ont indiqué les pompiers de l’Aude à L’AFP. Mais des rafales de vent à hauteur de “40 km/h sont attendues à partir de 11H00”, précisent-ils. “Notre stratégie c’est de “taper vite et fort avant que ce vent ne se relève.” Les moyens aériens seront mobilisés “toute la journée”, pour traiter le feu toujours actif sur divers secteurs, précisent les pompiers. Mais sa progression qui était auparavant “de 1.000 hectares à l’heure globalement”, “diminue d’intensité”, a indiqué à l’AFP Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne.Le vent qui poussait les flammes vers le littoral méditerranéen a tourné mercredi après-midi, redirigeant le danger vers le massif des Corbières et quinze communes déjà directement ou indirectement impactées par le sinistre.”L’arrière du feu est devenu l’avant du feu”, a déclaré le colonel Christophe Magny, patron des pompiers du département de l’Aude. Et le front toujours incontrôlable revient vers “son point de départ” et des “zones boisées assez inaccessibles”, a ajouté la secrétaire générale de la préfecture départementale, Lucie Roesch.Parti mardi après-midi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le plus gros incendie de l’été en France a ravagé 16.000 hectares de végétation et de pinède mercredi soir, “plus que la commune de Paris”, selon le colonel Magny. Il a aussi détruit ou endommagé 25 habitations et brûlé 35 véhicules, selon le bilan provisoire de la préfecture.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une dame de 65 ans qui avait refusé de quitter sa maison a été retrouvée morte à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. A la tombée de la nuit mercredi, l’incendie -que le Premier ministre François Bayrou a qualifié de “catastrophe d’une ampleur inédite” en estimant que l’épisode était “lié au “réchauffement climatique” et “à la sécheresse”- était toujours actif. La tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplantée par un vent marin qui soufflera encore jeudi, et “va apporter de l’air plus humide qu’avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu”, a déclaré à l’AFP François Gourand, prévisionniste à Météo-France.Mais si les pompiers ont protégé les zones d’habitation, les communes n’en craignent pas moins un retour des flammes avec le changement de direction du vent. “On reste sur le qui-vive, parce qu’on est entourés de pins et puis que tout a brûlé, tout autour du village, c’est la catastrophe”, déplore Bruno Zubieta, premier adjoint au maire de Villesèque-des-Corbières. – “Seuls au monde” -“On a eu très peur. Le feu est arrivé au grand galop”, raconte-t-il à l’AFP. “On a été entourés de flammes, de partout qui arrivaient de la gauche, de la droite, de derrière. On était encerclés. On était tout seuls au monde.”Il reste 90 km de lisières qui rendent le travail des pompiers compliqué. Un millier des 2.200 habitants du secteur concernés par l’incendie ont été évacués de leur domicile et il est trop tôt pour rentrer pour la plupart d’entre eux. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues. Aucune hypothèse n’est pour l’heure privilégiée, même si le Premier ministre a évoqué un départ de feu en bord de route.- L’UE au côtés de la France -Face à l’incendie, tous les moyens aériens nationaux ont été mobilisés. L’Union européenne a également annoncé se tenir “prête à mobiliser” des ressources. “L’Europe se tient aux côtés de la France alors que les pires feux de forêt de son histoire récente font rage dans l’Aude”, a déclaré sur X Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.C’est l’incendie le plus important en France depuis au moins 2006, soit le début des enregistrements, et depuis les années 1970 pour la zone méditerranéenne, selon la base de données sur les incendies de forêt (BDIFF) du gouvernement (qui recense les feux depuis 1972 pour les départements méditerranéens et 2006 pour la France).

L’Aude sur le qui-vive face à un feu d’une ampleur inédite

Plusieurs villages de l’Aude restent sur le qui-vive jeudi, au troisième jour du plus gros incendie de l’été dans le pays, où le feu continue de ravager des milliers d’hectares, même s’il a perdu en intensité.Les conditions météo jeudi “sont plutôt favorables en ce début de matinée” ont indiqué les pompiers de l’Aude à L’AFP. Mais des rafales de vent à hauteur de “40 km/h sont attendues à partir de 11H00”, précisent-ils. “Notre stratégie c’est de “taper vite et fort avant que ce vent ne se relève.” Les moyens aériens seront mobilisés “toute la journée”, pour traiter le feu toujours actif sur divers secteurs, précisent les pompiers. Mais sa progression qui était auparavant “de 1.000 hectares à l’heure globalement”, “diminue d’intensité”, a indiqué à l’AFP Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne.Le vent qui poussait les flammes vers le littoral méditerranéen a tourné mercredi après-midi, redirigeant le danger vers le massif des Corbières et quinze communes déjà directement ou indirectement impactées par le sinistre.”L’arrière du feu est devenu l’avant du feu”, a déclaré le colonel Christophe Magny, patron des pompiers du département de l’Aude. Et le front toujours incontrôlable revient vers “son point de départ” et des “zones boisées assez inaccessibles”, a ajouté la secrétaire générale de la préfecture départementale, Lucie Roesch.Parti mardi après-midi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le plus gros incendie de l’été en France a ravagé 16.000 hectares de végétation et de pinède mercredi soir, “plus que la commune de Paris”, selon le colonel Magny. Il a aussi détruit ou endommagé 25 habitations et brûlé 35 véhicules, selon le bilan provisoire de la préfecture.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une dame de 65 ans qui avait refusé de quitter sa maison a été retrouvée morte à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. A la tombée de la nuit mercredi, l’incendie -que le Premier ministre François Bayrou a qualifié de “catastrophe d’une ampleur inédite” en estimant que l’épisode était “lié au “réchauffement climatique” et “à la sécheresse”- était toujours actif. La tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplantée par un vent marin qui soufflera encore jeudi, et “va apporter de l’air plus humide qu’avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu”, a déclaré à l’AFP François Gourand, prévisionniste à Météo-France.Mais si les pompiers ont protégé les zones d’habitation, les communes n’en craignent pas moins un retour des flammes avec le changement de direction du vent. “On reste sur le qui-vive, parce qu’on est entourés de pins et puis que tout a brûlé, tout autour du village, c’est la catastrophe”, déplore Bruno Zubieta, premier adjoint au maire de Villesèque-des-Corbières. – “Seuls au monde” -“On a eu très peur. Le feu est arrivé au grand galop”, raconte-t-il à l’AFP. “On a été entourés de flammes, de partout qui arrivaient de la gauche, de la droite, de derrière. On était encerclés. On était tout seuls au monde.”Il reste 90 km de lisières qui rendent le travail des pompiers compliqué. Un millier des 2.200 habitants du secteur concernés par l’incendie ont été évacués de leur domicile et il est trop tôt pour rentrer pour la plupart d’entre eux. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues. Aucune hypothèse n’est pour l’heure privilégiée, même si le Premier ministre a évoqué un départ de feu en bord de route.- L’UE au côtés de la France -Face à l’incendie, tous les moyens aériens nationaux ont été mobilisés. L’Union européenne a également annoncé se tenir “prête à mobiliser” des ressources. “L’Europe se tient aux côtés de la France alors que les pires feux de forêt de son histoire récente font rage dans l’Aude”, a déclaré sur X Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.C’est l’incendie le plus important en France depuis au moins 2006, soit le début des enregistrements, et depuis les années 1970 pour la zone méditerranéenne, selon la base de données sur les incendies de forêt (BDIFF) du gouvernement (qui recense les feux depuis 1972 pour les départements méditerranéens et 2006 pour la France).

Les orchidées de Taïwan face au couperet douanier de Trump

Donald Trump ne lui a pas fait de fleur: Lee Tsang-yu, horticulteur taïwanais, a vu les surtaxes sur ses orchidées expédiées vers les Etats-Unis passer à 20%, en raison de la guerre commerciale initiée par Washington.Ce sexagénaire, qui a déjà traversé plusieurs crises, ne se décourage pas pour autant: il travaille à développer de nouveaux marchés, en Thaïlande notamment, et à étendre ses activités au Vietnam, en Indonésie et au Brésil, tout en réduisant la voilure pour les Etats-Unis.Même si “les Etats-Unis représentent un marché tellement énorme que nous ne pouvons pas nous en retirer, et nous ne le ferons pas”, concède-t-il.Sa société, Charming Agriculture, exploite quatre serres de la taille d’un terrain de rugby à Houbi, un district de Tainan, dans le sud-ouest de l’île.Avec plus de 300 cultivateurs recensés, Taïwan figure parmi les plus grands producteurs mondiaux d’orchidées.Les exportations de ce produit ont atteint 6,1 milliards de dollars de Taïwan (plus de 175 millions d’euros) en 2024, dont un tiers vers les Etats-Unis, son plus gros marché, selon les données officielles.Jusqu’à présent, la plupart des producteurs ont absorbé le coût des droits de douane de 10% imposés par Trump à presque tous ses partenaires commerciaux en avril, explique Ahby Tseng, 53 ans, secrétaire général de l’Association des producteurs d’orchidées de Taïwan.Mais “personne ne peut supporter” la totalité des droits de douane de 20% imposés par M. Trump à Taïwan la semaine dernière pour une entrée en vigueur jeudi, ajoute-t-il.Le gouvernement taïwanais a présenté comme “temporaires” ces surtaxes et espère toujours négocier des conditions plus favorables pour son économie, très dépendante des exportations de semi-conducteurs – sur lesquels Donald Trump a annoncé mercredi vouloir imposer 100% de droits de douane.- Baisse de la demande -Aucun compromis n’a été annoncé pour l’instant et la potion est d’autant plus amère pour les producteurs d’orchidées que les droits de douane américains ne s’élèvent qu’à 15% pour les produits importés des Pays-Bas, principal concurrent de Taïwan sur ce secteur.La différence de cinq points de pourcentage fait qu’il est “très difficile de répercuter immédiatement le coût sur les consommateurs, car ceux-ci peuvent choisir de ne pas acheter ou d’acheter d’autres types de fleurs”, affirme M. Tseng.Stocker des orchidées dans un entrepôt n’est pas non plus une option, étant donné que les plantes “continuent de pousser”.Si les droits de douane le préoccupent, M. Lee s’inquiète encore plus de la baisse de la consommation aux Etats-Unis en raison de la situation économique.Selon lui, “tout est devenu plus cher” en Amérique: “Depuis fin mai, nous avons déjà réduit nos expéditions de 15%. Avant cela, les Etats-Unis représentaient 45% de nos exportations.”L’horticulteur veut croire que les orchidées de Taïwan continueront de séduire les consommateurs, avec leurs fleurs qui selon lui durent plus longtemps que celles des Pays-Bas.Et il espère que les barrières douanières américaines finiront pas s’abaisser: “Trump ne sera pas président à jamais”.

Les orchidées de Taïwan face au couperet douanier de Trump

Donald Trump ne lui a pas fait de fleur: Lee Tsang-yu, horticulteur taïwanais, a vu les surtaxes sur ses orchidées expédiées vers les Etats-Unis passer à 20%, en raison de la guerre commerciale initiée par Washington.Ce sexagénaire, qui a déjà traversé plusieurs crises, ne se décourage pas pour autant: il travaille à développer de nouveaux marchés, en Thaïlande notamment, et à étendre ses activités au Vietnam, en Indonésie et au Brésil, tout en réduisant la voilure pour les Etats-Unis.Même si “les Etats-Unis représentent un marché tellement énorme que nous ne pouvons pas nous en retirer, et nous ne le ferons pas”, concède-t-il.Sa société, Charming Agriculture, exploite quatre serres de la taille d’un terrain de rugby à Houbi, un district de Tainan, dans le sud-ouest de l’île.Avec plus de 300 cultivateurs recensés, Taïwan figure parmi les plus grands producteurs mondiaux d’orchidées.Les exportations de ce produit ont atteint 6,1 milliards de dollars de Taïwan (plus de 175 millions d’euros) en 2024, dont un tiers vers les Etats-Unis, son plus gros marché, selon les données officielles.Jusqu’à présent, la plupart des producteurs ont absorbé le coût des droits de douane de 10% imposés par Trump à presque tous ses partenaires commerciaux en avril, explique Ahby Tseng, 53 ans, secrétaire général de l’Association des producteurs d’orchidées de Taïwan.Mais “personne ne peut supporter” la totalité des droits de douane de 20% imposés par M. Trump à Taïwan la semaine dernière pour une entrée en vigueur jeudi, ajoute-t-il.Le gouvernement taïwanais a présenté comme “temporaires” ces surtaxes et espère toujours négocier des conditions plus favorables pour son économie, très dépendante des exportations de semi-conducteurs – sur lesquels Donald Trump a annoncé mercredi vouloir imposer 100% de droits de douane.- Baisse de la demande -Aucun compromis n’a été annoncé pour l’instant et la potion est d’autant plus amère pour les producteurs d’orchidées que les droits de douane américains ne s’élèvent qu’à 15% pour les produits importés des Pays-Bas, principal concurrent de Taïwan sur ce secteur.La différence de cinq points de pourcentage fait qu’il est “très difficile de répercuter immédiatement le coût sur les consommateurs, car ceux-ci peuvent choisir de ne pas acheter ou d’acheter d’autres types de fleurs”, affirme M. Tseng.Stocker des orchidées dans un entrepôt n’est pas non plus une option, étant donné que les plantes “continuent de pousser”.Si les droits de douane le préoccupent, M. Lee s’inquiète encore plus de la baisse de la consommation aux Etats-Unis en raison de la situation économique.Selon lui, “tout est devenu plus cher” en Amérique: “Depuis fin mai, nous avons déjà réduit nos expéditions de 15%. Avant cela, les Etats-Unis représentaient 45% de nos exportations.”L’horticulteur veut croire que les orchidées de Taïwan continueront de séduire les consommateurs, avec leurs fleurs qui selon lui durent plus longtemps que celles des Pays-Bas.Et il espère que les barrières douanières américaines finiront pas s’abaisser: “Trump ne sera pas président à jamais”.

Les orchidées de Taïwan face au couperet douanier de Trump

Donald Trump ne lui a pas fait de fleur: Lee Tsang-yu, horticulteur taïwanais, a vu les surtaxes sur ses orchidées expédiées vers les Etats-Unis passer à 20%, en raison de la guerre commerciale initiée par Washington.Ce sexagénaire, qui a déjà traversé plusieurs crises, ne se décourage pas pour autant: il travaille à développer de nouveaux marchés, en Thaïlande notamment, et à étendre ses activités au Vietnam, en Indonésie et au Brésil, tout en réduisant la voilure pour les Etats-Unis.Même si “les Etats-Unis représentent un marché tellement énorme que nous ne pouvons pas nous en retirer, et nous ne le ferons pas”, concède-t-il.Sa société, Charming Agriculture, exploite quatre serres de la taille d’un terrain de rugby à Houbi, un district de Tainan, dans le sud-ouest de l’île.Avec plus de 300 cultivateurs recensés, Taïwan figure parmi les plus grands producteurs mondiaux d’orchidées.Les exportations de ce produit ont atteint 6,1 milliards de dollars de Taïwan (plus de 175 millions d’euros) en 2024, dont un tiers vers les Etats-Unis, son plus gros marché, selon les données officielles.Jusqu’à présent, la plupart des producteurs ont absorbé le coût des droits de douane de 10% imposés par Trump à presque tous ses partenaires commerciaux en avril, explique Ahby Tseng, 53 ans, secrétaire général de l’Association des producteurs d’orchidées de Taïwan.Mais “personne ne peut supporter” la totalité des droits de douane de 20% imposés par M. Trump à Taïwan la semaine dernière pour une entrée en vigueur jeudi, ajoute-t-il.Le gouvernement taïwanais a présenté comme “temporaires” ces surtaxes et espère toujours négocier des conditions plus favorables pour son économie, très dépendante des exportations de semi-conducteurs – sur lesquels Donald Trump a annoncé mercredi vouloir imposer 100% de droits de douane.- Baisse de la demande -Aucun compromis n’a été annoncé pour l’instant et la potion est d’autant plus amère pour les producteurs d’orchidées que les droits de douane américains ne s’élèvent qu’à 15% pour les produits importés des Pays-Bas, principal concurrent de Taïwan sur ce secteur.La différence de cinq points de pourcentage fait qu’il est “très difficile de répercuter immédiatement le coût sur les consommateurs, car ceux-ci peuvent choisir de ne pas acheter ou d’acheter d’autres types de fleurs”, affirme M. Tseng.Stocker des orchidées dans un entrepôt n’est pas non plus une option, étant donné que les plantes “continuent de pousser”.Si les droits de douane le préoccupent, M. Lee s’inquiète encore plus de la baisse de la consommation aux Etats-Unis en raison de la situation économique.Selon lui, “tout est devenu plus cher” en Amérique: “Depuis fin mai, nous avons déjà réduit nos expéditions de 15%. Avant cela, les Etats-Unis représentaient 45% de nos exportations.”L’horticulteur veut croire que les orchidées de Taïwan continueront de séduire les consommateurs, avec leurs fleurs qui selon lui durent plus longtemps que celles des Pays-Bas.Et il espère que les barrières douanières américaines finiront pas s’abaisser: “Trump ne sera pas président à jamais”.