Afghans show solidarity as migrant returns from Iran surge
At the border with Iran, Fatima Rezaei distributes food and hygiene products to Afghans forced to return, unable to passively stand by as the deportation crisis grows.The 22-year-old is one of many Afghan volunteers rallying to help their compatriots, despite having little themselves.Since the beginning of the year, more than 1.6 million Afghans, including many children, have returned after being deported or driven out of Iran, which accuses them of pushing up unemployment and crime.”It doesn’t matter whether you have a lot of money or not. I don’t have much, but with the help of Afghans here and abroad, we manage,” said Rezaei. The number of crossings at the Islam Qala border has reached 30,000 on several days, peaking at 50,000 on July 4, according to the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR).In response, residents of the western region have mobilised, partly thanks to donations sent by Afghans living in Europe or North America.A journalist for a local television channel, Rezaei travels over 100 kilometres (62 miles) to reach the border from her hometown of Herat.From a stack of cardboard boxes, she distributes baby wipes and sanitary towels to women gathered under a tent and surrounded by around a dozen children.”It is our responsibility to stand by their side,” she said. “The government tries to help, but it’s not enough.”International organisations are helping to register migrants but face massive budget cuts.Meanwhile, Taliban authorities struggle to support the influx of Afghans who have often left everything behind and returned to a country mired in poverty.- ‘We have a duty’ -Unemployed Hosna Salehi volunteers with her parents’ charitable organisation, Khan-e-Meher, to distribute aid, such as infant formula. “Some women with young children tried to breastfeed but didn’t have enough milk due to stress,” she told AFP. “Our fellow Afghans need our support right now. We have a duty to give what we can, no matter if it is a little or a lot.”The show of solidarity “makes us proud”, said Ahmadullah Wassiq, director of Afghanistan’s High Commission for Refugees. “The government cannot solve these problems alone,” he acknowledged, “and the efforts of citizens must be applauded”. The Taliban government says it provides money upon arrival and is establishing towns dedicated to returning Afghans, though it does not specify when they will be ready. In Herat, the nearest major city to the border, some in the most precarious circumstances have been living in parks in tents donated by residents.- ‘Extended a hand’ -Some said they were having to rebuild their lives after returning home.”The only thing we’re worried about is finding work,” said Hussein, 33, who spent more than 10 years in Iran.”There, they told us our papers were no longer valid. We had good jobs, now we need to find work and start from scratch,” said the father-of-two, who was moved by the support he encountered on the Afghan side of the border.”They really helped us and extended a hand,” he said as he waited for a free bus to take him the nearly 1,000 kilometres to the capital Kabul.In Afghanistan, where half the population of around 48 million lives below the poverty line according to the World Bank, “there isn’t much of a culture of volunteering”, said 27-year-old Omid Haqjoo, as he prepared food in vast cooking pots.”But we are trying to promote it… to provide the support that is missing,” he added.After a day of heat in the humanitarian tents at Islam Qala, Salehi felt strengthened by a “life lesson”.”If I was able to help volunteer, I think everyone can,” she said.”And when I go home and think of all the fellow Afghans who smiled at me and prayed for me, that’s enough for me.”
Déluge et inondations en Chine, 30 morts et 80.000 évacuations à Pékin
Les pluies diluviennes qui frappent cette semaine le nord de la Chine ont fait 30 morts et entraîné plus de 80.000 évacuations à Pékin, ont annoncé mardi les médias d’Etat.L’agence météorologique chinoise a émis mardi son deuxième plus haut niveau d’alerte aux précipitations pour la capitale chinoise, sur une échelle en comptant quatre, a rapporté l’agence de presse officielle Chine nouvelle.Sont également concernées les régions limitrophes de Hebei et Tianjin, ainsi que dix provinces du nord, de l’est et du sud de la Chine. Des pluies violentes y sont attendues jusqu’à mercredi, selon la même source.A Pékin, “la dernière série de violents orages a fait 30 morts (…) jusqu’à lundi minuit”, a écrit Chine nouvelle, citant le centre municipal de lutte contre les inondations.”Un total de 80.332 personnes ont été déplacées” à cause des intempéries, a pour sa part indiqué sur la plateforme WeChat le journal local Beijing Daily, un média officiel.Le district de Miyun, dans le nord-est de Pékin, a enregistré le plus de dégâts.”La pluie a été exceptionnellement intense cette fois, ce n’est pas comme ça normalement”, raconte à l’AFP une habitante du district nommée Jiang.”La route est remplie d’eau, donc les gens ne peuvent pas aller travailler”, explique-t-elle, montrant la route devant sa maison submergée par un torrent d’eau.Des journalistes de l’AFP sur place ont vu un engin de chantier mettre des personnes et un chien en sécurité, et des sauveteurs patauger dans l’eau jusqu’aux genoux.A proximité, dans la ville de Mujiayu, les journalistes de l’AFP ont vu un réservoir libérer un torrent d’eau, et des ambulances et véhicules militaires sillonner les rues inondées. Des lignes électriques ont été emportées par les torrents boueux.Les pompiers ont également secouru 48 personnes piégées dans un centre de soins pour personnes âgées, a rapporté la chaîne publique CCTV.Les districts de Huairou, dans le nord, et Fangshan, dans le sud-ouest, ont également été particulièrement touchés, selon les médias d’Etat.- “Graves catastrophes” -Le quotidien Beijing Daily a par ailleurs fait état de dizaines de routes fermées et de plus de 130 villages des environs privés d’électricité.”S’il vous plaît, soyez attentifs aux prévisions et alertes météorologiques et ne vous rendez pas dans des zones à risques sauf en cas de nécessité”, a lancé la publication.Le président chinois Xi Jinping a exhorté les autorités lundi soir à accélérer la mise à l’abri des habitants des zones risquant d’être inondées.Le gouvernement a débloqué 350 millions de yuans (42 millions d’euros) à destination des opérations de secours dans neuf régions touchées par les intenses précipitations, a annoncé mardi CCTV. Une enveloppe séparée de 200 millions de yuans (24 millions d’euros) a elle été réservée uniquement pour Pékin, selon la télévision publique.Dans la province du Hebei, qui entoure la capitale, un glissement de terrain dans un village avait tué quatre personnes et fait huit disparus lundi, selon CCTV. Les autorités locales ont émis une alerte aux crues subites, en vigueur jusqu’à mardi soir. Chengde – la capitale régionale – et ses environs sont visés par le plus haut niveau d’alerte.Les catastrophes naturelles sont courantes en Chine, surtout durant l’été, quand certaines régions sont submergées par des pluies diluviennes pendant que d’autres sont en proie à d’intenses canicules.La Chine est le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre qui, selon les scientifiques, accélèrent le changement climatique et rendent plus fréquents et intenses les événements météorologiques extrêmes.Le géant asiatique est aussi un acteur majeur du secteur des énergies renouvelables, et vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.Plus tôt en juillet, des crues subites dans la province du Shandong (nord-est) ont fait deux morts et dix disparus. Par ailleurs, dans la province du Sichuan (sud-ouest), un glissement de terrain sur une autoroute a causé la mort de cinq personnes.En 2023, de violentes précipitations avaient entraîné la mort de plus de 80 personnes dans le nord et le nord-est de la Chine, dont au moins 29 dans la province du Hebei où de graves inondations avaient détruit maisons et cultures.
Déluge et inondations en Chine, 30 morts et 80.000 évacuations à Pékin
Les pluies diluviennes qui frappent cette semaine le nord de la Chine ont fait 30 morts et entraîné plus de 80.000 évacuations à Pékin, ont annoncé mardi les médias d’Etat.L’agence météorologique chinoise a émis mardi son deuxième plus haut niveau d’alerte aux précipitations pour la capitale chinoise, sur une échelle en comptant quatre, a rapporté l’agence de presse officielle Chine nouvelle.Sont également concernées les régions limitrophes de Hebei et Tianjin, ainsi que dix provinces du nord, de l’est et du sud de la Chine. Des pluies violentes y sont attendues jusqu’à mercredi, selon la même source.A Pékin, “la dernière série de violents orages a fait 30 morts (…) jusqu’à lundi minuit”, a écrit Chine nouvelle, citant le centre municipal de lutte contre les inondations.”Un total de 80.332 personnes ont été déplacées” à cause des intempéries, a pour sa part indiqué sur la plateforme WeChat le journal local Beijing Daily, un média officiel.Le district de Miyun, dans le nord-est de Pékin, a enregistré le plus de dégâts.”La pluie a été exceptionnellement intense cette fois, ce n’est pas comme ça normalement”, raconte à l’AFP une habitante du district nommée Jiang.”La route est remplie d’eau, donc les gens ne peuvent pas aller travailler”, explique-t-elle, montrant la route devant sa maison submergée par un torrent d’eau.Des journalistes de l’AFP sur place ont vu un engin de chantier mettre des personnes et un chien en sécurité, et des sauveteurs patauger dans l’eau jusqu’aux genoux.A proximité, dans la ville de Mujiayu, les journalistes de l’AFP ont vu un réservoir libérer un torrent d’eau, et des ambulances et véhicules militaires sillonner les rues inondées. Des lignes électriques ont été emportées par les torrents boueux.Les pompiers ont également secouru 48 personnes piégées dans un centre de soins pour personnes âgées, a rapporté la chaîne publique CCTV.Les districts de Huairou, dans le nord, et Fangshan, dans le sud-ouest, ont également été particulièrement touchés, selon les médias d’Etat.- “Graves catastrophes” -Le quotidien Beijing Daily a par ailleurs fait état de dizaines de routes fermées et de plus de 130 villages des environs privés d’électricité.”S’il vous plaît, soyez attentifs aux prévisions et alertes météorologiques et ne vous rendez pas dans des zones à risques sauf en cas de nécessité”, a lancé la publication.Le président chinois Xi Jinping a exhorté les autorités lundi soir à accélérer la mise à l’abri des habitants des zones risquant d’être inondées.Le gouvernement a débloqué 350 millions de yuans (42 millions d’euros) à destination des opérations de secours dans neuf régions touchées par les intenses précipitations, a annoncé mardi CCTV. Une enveloppe séparée de 200 millions de yuans (24 millions d’euros) a elle été réservée uniquement pour Pékin, selon la télévision publique.Dans la province du Hebei, qui entoure la capitale, un glissement de terrain dans un village avait tué quatre personnes et fait huit disparus lundi, selon CCTV. Les autorités locales ont émis une alerte aux crues subites, en vigueur jusqu’à mardi soir. Chengde – la capitale régionale – et ses environs sont visés par le plus haut niveau d’alerte.Les catastrophes naturelles sont courantes en Chine, surtout durant l’été, quand certaines régions sont submergées par des pluies diluviennes pendant que d’autres sont en proie à d’intenses canicules.La Chine est le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre qui, selon les scientifiques, accélèrent le changement climatique et rendent plus fréquents et intenses les événements météorologiques extrêmes.Le géant asiatique est aussi un acteur majeur du secteur des énergies renouvelables, et vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.Plus tôt en juillet, des crues subites dans la province du Shandong (nord-est) ont fait deux morts et dix disparus. Par ailleurs, dans la province du Sichuan (sud-ouest), un glissement de terrain sur une autoroute a causé la mort de cinq personnes.En 2023, de violentes précipitations avaient entraîné la mort de plus de 80 personnes dans le nord et le nord-est de la Chine, dont au moins 29 dans la province du Hebei où de graves inondations avaient détruit maisons et cultures.
Déluge et inondations en Chine, 30 morts et 80.000 évacuations à Pékin
Les pluies diluviennes qui frappent cette semaine le nord de la Chine ont fait 30 morts et entraîné plus de 80.000 évacuations à Pékin, ont annoncé mardi les médias d’Etat.L’agence météorologique chinoise a émis mardi son deuxième plus haut niveau d’alerte aux précipitations pour la capitale chinoise, sur une échelle en comptant quatre, a rapporté l’agence de presse officielle Chine nouvelle.Sont également concernées les régions limitrophes de Hebei et Tianjin, ainsi que dix provinces du nord, de l’est et du sud de la Chine. Des pluies violentes y sont attendues jusqu’à mercredi, selon la même source.A Pékin, “la dernière série de violents orages a fait 30 morts (…) jusqu’à lundi minuit”, a écrit Chine nouvelle, citant le centre municipal de lutte contre les inondations.”Un total de 80.332 personnes ont été déplacées” à cause des intempéries, a pour sa part indiqué sur la plateforme WeChat le journal local Beijing Daily, un média officiel.Le district de Miyun, dans le nord-est de Pékin, a enregistré le plus de dégâts.”La pluie a été exceptionnellement intense cette fois, ce n’est pas comme ça normalement”, raconte à l’AFP une habitante du district nommée Jiang.”La route est remplie d’eau, donc les gens ne peuvent pas aller travailler”, explique-t-elle, montrant la route devant sa maison submergée par un torrent d’eau.Des journalistes de l’AFP sur place ont vu un engin de chantier mettre des personnes et un chien en sécurité, et des sauveteurs patauger dans l’eau jusqu’aux genoux.A proximité, dans la ville de Mujiayu, les journalistes de l’AFP ont vu un réservoir libérer un torrent d’eau, et des ambulances et véhicules militaires sillonner les rues inondées. Des lignes électriques ont été emportées par les torrents boueux.Les pompiers ont également secouru 48 personnes piégées dans un centre de soins pour personnes âgées, a rapporté la chaîne publique CCTV.Les districts de Huairou, dans le nord, et Fangshan, dans le sud-ouest, ont également été particulièrement touchés, selon les médias d’Etat.- “Graves catastrophes” -Le quotidien Beijing Daily a par ailleurs fait état de dizaines de routes fermées et de plus de 130 villages des environs privés d’électricité.”S’il vous plaît, soyez attentifs aux prévisions et alertes météorologiques et ne vous rendez pas dans des zones à risques sauf en cas de nécessité”, a lancé la publication.Le président chinois Xi Jinping a exhorté les autorités lundi soir à accélérer la mise à l’abri des habitants des zones risquant d’être inondées.Le gouvernement a débloqué 350 millions de yuans (42 millions d’euros) à destination des opérations de secours dans neuf régions touchées par les intenses précipitations, a annoncé mardi CCTV. Une enveloppe séparée de 200 millions de yuans (24 millions d’euros) a elle été réservée uniquement pour Pékin, selon la télévision publique.Dans la province du Hebei, qui entoure la capitale, un glissement de terrain dans un village avait tué quatre personnes et fait huit disparus lundi, selon CCTV. Les autorités locales ont émis une alerte aux crues subites, en vigueur jusqu’à mardi soir. Chengde – la capitale régionale – et ses environs sont visés par le plus haut niveau d’alerte.Les catastrophes naturelles sont courantes en Chine, surtout durant l’été, quand certaines régions sont submergées par des pluies diluviennes pendant que d’autres sont en proie à d’intenses canicules.La Chine est le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre qui, selon les scientifiques, accélèrent le changement climatique et rendent plus fréquents et intenses les événements météorologiques extrêmes.Le géant asiatique est aussi un acteur majeur du secteur des énergies renouvelables, et vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.Plus tôt en juillet, des crues subites dans la province du Shandong (nord-est) ont fait deux morts et dix disparus. Par ailleurs, dans la province du Sichuan (sud-ouest), un glissement de terrain sur une autoroute a causé la mort de cinq personnes.En 2023, de violentes précipitations avaient entraîné la mort de plus de 80 personnes dans le nord et le nord-est de la Chine, dont au moins 29 dans la province du Hebei où de graves inondations avaient détruit maisons et cultures.
Five dead including gunman in New York office shooting spree
Four people including a police officer were killed Monday after a gunman walked into a skyscraper in central Manhattan and opened fire in broad daylight, officials said.A fifth victim was also in critical condition after being shot, while the gunman apparently took his own life, Mayor Eric Adams told a late-night briefing at a hospital near the scene of the shooting.The gunman was caught on camera exiting a black BMW carrying an M-4 rifle, then entering the building, immediately opening fire on a police officer before “spraying the lobby” with bullets, police commissioner Jessica Tisch told the press conference.He then took an elevator to the 33rd floor, of Rudin Management which owns the building, where the man continued his spree before apparently shooting himself. He was later discovered by officers next to his weapon.The office tower block at 345 Park Avenue is also home to hedge fund giant Blackstone, auditor KPMG and the National Football League.Tisch told the briefing that the suspect was believed to have acted alone but inquiries were ongoing, with the FBI assisting in the investigation.She identified the shooter as Shane Tamura of Las Vegas and said a revolver, ammunition and magazines were found in his vehicle along with medication bearing his name. The man had a history of mental health issues according to Las Vegas law enforcement — but did appear to possess a valid firearms permit for Nevada, Tisch said.He drove cross-country from the southwestern state in recent days and arrived in New York on Monday, she said.The incident began around 6:00 pm (2200 GMT) when reports of gunfire prompted hundreds of police to swarm a busy office district on the storied Park Avenue, an area popular with tourists and visiting businesspeople.A worker from a nearby office building wept as she left the area after a local lockdown was lifted, while another described a gunman going floor to floor as staff prepared to leave for the day.Adams said the fallen police officer, an immigrant from Bangladesh who was 36 years old, was among the dead.Two other males and a female died, and another man remained in a critical condition, officials said without giving any preliminary motive for the shootings.- Rush hour -Office worker Shad Sakib told AFP that he was packing his things to leave work when a public address announcement warned him and his colleagues to shelter in place.”Everyone was confused with like, ‘wait, what’s going on?’ And then someone finally realized that it’s online, that someone walked in with a machine gun,” said the witness who wore a grey suit jacket.”He walked right into a building right next door. We saw the photo of him walking through the same area that I walked through to get lunch here.”You would think it won’t happen to you, and then it does.”Mass shootings are common in the United States, where a constitutional right to bear arms outweighs demands for stricter rules.There have been 254 mass shootings in the United States this year including Monday’s incident in New York, according to the Gun Violence Archive — which defines a mass shooting as four or more people shot.Police officers deployed a drone near Park Avenue at the height of the evening rush-hour as dozens of officers swarmed the area, some carrying long guns and others wearing ballistic vests.The area is home to several five-star business hotels, as well as a number of corporate headquarters. The United Nations headquarters is nearby.New York Governor Kathy Hochul said she has been briefed on the shooting.The frontrunner in the race for mayor Zohran Mamdani wrote on X that he was “heartbroken to learn of the horrific shooting in midtown and I am holding the victims, their families, and the NYPD officer… in my thoughts.”
Face à l’ampleur des retours d’Iran, des Afghans organisent la solidarité
A la frontière avec l’Iran, Fatima Rezaei distribue de la nourriture et des produits d’hygiène à des compatriotes afghans forcés de rentrer au pays. Pour la jeune femme de 22 ans comme pour d’autres bénévoles, impossible de rester passive face à l’ampleur des retours.Depuis le début de l’année, plus de 1,6 millions d’Afghans dont de nombreux enfants ont traversé la frontière après avoir été expulsés ou chassés d’Iran, qui les accuse notamment de faire monter le chômage et la criminalité.Au poste-frontière d’Islam Qala, des pics de 30.000 personnes ont été enregistrés certains jours, voire même 50.000 personnes le 4 juillet, d’après le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).Les organisations internationales tentent, avec les autorités talibanes, de recenser les arrivées et d’aider les migrants. Mais les premières sont confrontées à des coupes budgétaires massives et les secondes peinent à accompagner ces Afghans ayant souvent tout laissé derrière eux et qui retrouvent un pays englué dans la pauvreté.Alors des habitants de la région se mobilisent, en partie grâce aux dons envoyés par des Afghans en Europe ou en Amérique du Nord.”Peu importe que vous ayez beaucoup d’argent ou non. Moi je n’en ai pas beaucoup mais avec l’aide d’Afghans ici et à l’étranger, on y arrive”, lance Fatima Rezaei.Cette journaliste pour une chaîne de télévision locale parcourt plus de 100 km pour se rendre à la frontière depuis sa ville de résidence, Hérat. Carton entre les mains, elle y distribue des lingettes pour bébés et des serviettes hygiéniques à des femmes entourées d’une dizaine d’enfants.”Il en va de notre responsabilité d’être à leurs côtés”, estime-t-elle. “Le gouvernement essaye d’aider mais ce n’est pas suffisant”.- Main tendue -Hosna Salehi, sans-emploi, oeuvre au sein de l’organisation caritative de ses parents, Khan-e-Meher, pour faire preuve d'”humanité”.”Ces jours-ci nos compatriotes ont besoin de notre sympathie et de notre empathie. Nous sommes obligés de donner ce que l’on peut, qu’importe que ce soit un peu ou beaucoup”, raconte-t-elle à l’AFP.Parfois elle convainc des amis de l’accompagner, pour distribuer notamment du lait infantile.”Certaines femmes avec de jeunes enfants essayaient d’allaiter mais à cause du stress, n’avaient pas assez de lait”, explique-t-elle.L’élan de solidarité “nous rend fier”, commente Ahmadullah Wassiq, directeur du Haut comité aux réfugiés, organe public.”Le gouvernement ne peux pas résoudre ces problèmes seul”, reconnaît-il, “et les efforts des citoyens doivent être salués”.Le gouvernement taliban dit donner de l’argent à l’arrivée et préparer des villes dédiées aux Afghans de retour, sans toutefois indiquer quand elles seraient prêtes.A Hérat, grande ville la plus proche de la frontière, certains vivent dans des parcs sous des tentes offertes par des habitants, dans des conditions des plus précaires.- “Recommencer de zéro” -“La seule chose qui nous inquiète, c’est de trouver du travail”, témoigne Hussein, 33 ans, dont plus de 10 passés en Iran.”Là-bas ils nous ont dit que nos papiers n’étaient plus valables. Nous avions un bon travail, maintenant il faut retrouver un boulot et recommencer de zéro”, dit le père de deux enfants, ému du soutien trouvé du côté afghan de la frontière.”Ils nous ont vraiment aidés et tendu la main”, déclare-t-il dans un bus qui doit l’amener gratuitement à Kaboul, à environ 1.000 km de là.Dans de larges casseroles, Omid Haqjoo prépare de la nourriture avant d’aller à la rencontre des migrants pour la distribuer, malgré son handicap à la jambe.En Afghanistan, où la moitié de la population (48 millions) vit sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale, “il n’y a pas tellement de culture du bénévolat”, regrette l’homme de 27 ans. “Mais nous essayons de la promouvoir (…) pour apporter le soutien qui fait défaut.”.Après une journée dans la chaleur et le brouhaha des tentes humanitaires d’Islam Qala, Hosna Salehi se sent renforcée d’une “leçon de vie”.”Si j’ai pu aider bénévolement, je pense que tout le monde le peut”, dit la jeune Afghane. “Et quand je rentre à la maison et que je pense à tous ces concitoyens qui m’ont souri et prient pour moi, ça me suffit”.





