Italie: dernier derby pour l’ultime défi de Ranieri avec la Roma

Sorti de sa retraite pour relancer “sa” Roma en crise, Claudio Ranieri rêve de lui offrir en cadeau d’adieu un billet inespéré pour la prochaine Ligue des champions, ce qui passe par une victoire dans le derby contre la Lazio dimanche (20h45).Dans une Serie A indécise comme rarement, avec un duel entre l’Inter et Naples au coude à coude pour le titre et six autres équipes encore en lice pour la C1, il y a peu de certitudes.Sauf pour la Roma, 7e à deux points de son grand rival romain (6e) avant leur choc de la 32e journée: elle devra se trouver un nouvel entraîneur en juin.”C’est mon dernier derby comme entraîneur. Je l’ai annoncé dès le début, j’arrêterai” en fin de saison, a rappelé Ranieri vendredi, douchant les ultimes espoirs des tifosi giallorossi de le voir changer d’avis.A 73 ans, le doyen des entraîneurs de Serie A –et des championnats du Top 5 européen– n’est pas poussé vers la sortie, loin de là. Mais il veut goûter à une retraite bien méritée après une carrière débutée en 1986 qui l’a vu entraîner entre autres la Juventus Turin, l’Inter, Valence, Monaco ou encore Chelsea.- Quinze matches consécutifs sans défaite -S’il n’est pas du calibre de son incroyable sacre en Premier League avec Leicester en 2016, son dernier miracle a de l’allure.Lorsqu’il est revenu mi-novembre dans le club où il a été formé et qu’il avait déjà entraîné à deux reprises, la Roma était 12e de la Serie A après avoir épuisé deux entraîneurs, Daniele De Rossi, viré après la 4e journée, et Ivan Juric.Après trois défaites lors des quatre premiers matches de Ranieri sur le banc, la Roma n’a plus perdu depuis le 15 décembre en championnat, soit une impressionnante série de quinze matches sans défaite (onze victoires, dont six consécutives, quatre nuls) avec 37 points récoltés sur 45 possibles ! La méthode Ranieri, inchangée depuis ses débuts, est simple: “Je cherche toujours à comprendre mon équipe et mes joueurs. Quand j’y arrive, je sais qu’ils me donneront leur maximum. C’est une question de sensibilité et de respect”.Avant la 185e édition du toujours bouillant “derby de la Capitale” devant 60.000 spectateurs et ultras survoltés, Ranieri ne tarit pas d’éloges sur la Lazio, battue 2 à 0 lors de la phase aller.- Recruteur du prochain entraîneur -“C’est une équipe que beaucoup n’attendaient pas à ce niveau mais qui mérite son classement, qui marque beaucoup, qui produit un très beau football collectif”, a-t-il prévenu. “Le match de dimanche sera difficile. Ce que je veux, c’est que mes joueurs donnent leur maximum et se battent comme des fous”, a poursuivi l’inusable technicien italien.Même si elle est privée de son buteur argentin Paulo Dybala, dont la saison a pris fin dès mars sur blessure, la Roma ne compte plus que quatre points de retard sur la 4e place, la dernière -pour l’instant- qualificative pour la C1.”Comme je l’ai dit à mon arrivée, Rome ne s’est pas faite en un jour et il a fallu des siècles pour qu’elle devienne un empire. Il ne faudra pas attendre des siècles pour que la Roma retrouve la Ligue des champions, on fait le maximum pour y arriver dès maintenant”, a-t-il assuré.Il lui reste sept matches pour atteindre cet objectif.Avant une dernière mission, confiée par les propriétaires américains de la Roma, les Friedkin: “trouver le nouvel entraîneur capable de construire pierre après pierre leur rêve”.Parmi les noms cités pour lui succéder, Stefano Pioli, Vincenzo Montella, Erik ten Hag et, depuis peu, Patrick Vieira.

Bernie Sanders fights apathy on American left

Bernie Sanders is emerging as one of the most vocal opponents to US President Donald Trump, with the 83-year-old senator drawing tens of thousands of people to his “fighting oligarchy” rallies around the country.Supporters packed the Gloria Molina Grand Park in Los Angeles on Saturday as guests including politicians, union representatives and musical acts took to the stage before speeches by Sanders and Democrat representative Alexandria Ocasio-Cortez.”There are some 36,000 of you, the largest rally that we have ever had,” Sanders told the cheering crowd.”Your presence here today is making Donald Trump and Elon Musk very nervous.”The self-described socialist, an independent who has never been a member of the Democratic Party, has been attracting crowds over the past two months on his nationwide “fighting oligarchy” tour.His progressive, leftist rhetoric has resonated with people opposed to Trump’s policies and with those disappointed in established Democrats’ lack of political resistance to Trump.Folk rock legend Neil Young led the LA crowd on Saturday in chanting “Take America Back!” while he played the electric guitar.Feminist singer-songwriter Maggie Rogers dubbed the event “Berniechella,” a nod to the massive Coachella music festival taking place in the Californian desert.Alex Powell, a 28-year-old art teacher in the audience, said Americans “need hope.””I’m really disappointed by the Democrats’ response, I want more action on their part, more outrage,” she told AFP.- ‘Traumatized’ -“Donald Trump’s new term is distressing, it’s really scary,” Powell said, describing how some of her middle school pupils were “traumatized” after one of their parents was deported from the United States under Trump’s anti-immigrant campaign.Sanders addressed a litany of grievances, including Trump’s massive cuts to government funding and threats to healthcare and research.Mentions of Elon Musk, the owner of Tesla and X, drew boos from the crowd.The South African billionaire has been tasked by Trump with dramatically reducing government spending, and is for many Sanders supporters a symbol of the corrupting influence of wealth in politics.Sanders was “right the whole time,” 27-year-old Vera Loh told AFP.”The collusion of money and politics has had terrible effects.”Loh, a housekeeper, said she was stunned by the apathy of many Democrat leaders since Trump’s defeat of presidential candidate Kamala Harris in November.”The party put too much focus on minorities,” Loh said.”If people don’t see it as a class war, then we just get lost with the identity politics.”She told AFP she wanted politicians to remember “we want higher pay, we want housing, we want to be able to afford things.”- ‘Authoritarian society’ -“We are living in a moment where a handful of billionaires control the economic and political life of our country,” Sanders said on Saturday.Trump is moving the United States “rapidly toward an authoritarian form of society,” he said.The senator from Vermont hopes to encourage new independents to run for office without the Democrat label, at a time when the party is at an all-time low in the polls.Sanders has no ambitions to run for president in 2028, but has taken rising progressive Alexandria Ocasio-Cortez under his wing.”No matter your race, religion, gender, identity or status, no matter if you disagree with me on some things… I hope you see that this movement is not about partisan labels or purity tests, but it’s about class solidarity,” the 35-year-old congresswoman told the crowd on Saturday.”She would make a good presidential candidate,” Lesley Henderson, a former Republican supporter, told AFP.Depressed by the news since January, the 52-year-old nursing assistant was attending the first political rally of her life with her husband.”I just hope it’s not too late,” she said, alarmed by Trump’s talk about ruling an unconstitutional third term.”If no one’s standing up and saying anything now, what makes us think that there might even be midterms, or a next presidential election?”

Coup d’envoi de l’Expo universelle d’Osaka, rendez-vous futuriste d’un monde fracturé

L’Exposition universelle 2025 a ouvert ses portes dimanche à Osaka, où sont représentés quelque 160 pays et régions, un rendez-vous placé par le Japon sous le signe des technologies d’avenir et de la concorde dans un monde fracturé.Trois ans après l’Exposition à Dubaï, Osaka a choisi pour thème “la société du futur”, mettant l’accent sur l’intelligence artificielle (IA) et le spatial.Parmi les attractions-phares: une météorite martienne, 32 sculptures de Hello Kitty déguisées en algues, des démonstrations de drones, ou encore un minuscule coeur battant cultivé à base de cellules-souches et présenté au public pour la première fois.L'”Expo-2025″, qui se déroulera jusqu’au 13 octobre sur l’île artificielle de Yumeshima, s’inscrit dans la lignée de l’édition de 1970 tenue aussi à Osaka et dont l’impact fut majeur pour un archipel en plein essor économique. Organisées à travers le monde depuis 1851 (celle de 1889 laissa pour héritage la Tour Eiffel à Paris), les Expositions universelles offrent l’occasion aux pays participants de rivaliser via l’architecture de leurs pavillons et la présentation de leurs cultures et technologies.Pour cette édition, les pavillons nationaux sont entourés d’un imposant “Grand Anneau” de 2 km de circonférence et de 20 m de haut, la plus grande structure architecturale en bois du monde selon le Guinness, et un symbole de concorde d’après son créateur Sou Fujimoto.- “Sentiment d’unité” -L’événement ouvre cependant à l’ombre de multiples conflits, du danger climatique, et des turbulences économiques provoquées par le président américain Donald Trump.Lors d’une cérémonie d’inauguration samedi, qui associait IA et danse kabuki, l’empereur nippon Naruhito a déclaré espérer que l’Expo-2025 “offrira aux peuples du monde l’occasion de respecter non seulement leur propre vie, mais aussi l’existence des autres”. L’Expo peut contribuer à “restaurer un sentiment d’unité” dans un monde marqué par les divisions, a renchéri dimanche le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba.”Ce n’est pas à vendre” affirme un panneau jaune et bleu au-dessus du petit stand de l’Ukraine, qui résiste depuis trois ans à l’invasion militaire engagée par la Russie, absente de l’Expo-2025.”Nous voulons que le monde en sache davantage sur notre résilience. Nous sommes ceux qui créent, et non ceux qui détruisent”, a déclaré dimanche à l’AFP Tatiana Berezhna, vice-ministre ukrainienne de l’Économie.Israël et Palestiniens ont tous deux de petits emplacements. Yahel Vilan, responsable du pavillon israélien, orné d’une pierre du Mur des Lamentations de Jérusalem, assure à l’AFP: “Nous sommes venus avec un message de paix”.Le pavillon des Etats-Unis a pour thème “America the Beautiful”, mais ne mentionne pas la guerre commerciale, mettant l’accent sur les paysages, l’IA et l’espace –avec simulation de lancements de fusée s’enflammant au-dessus des visiteurs. Le pavillon chinois voisin, évoquant un rouleau de calligraphie, présente des technologies vertes et des échantillons lunaires rapportés par les sondes Changa’e-5 et Changa’e-6.- Sophie Marceau et Teddy Riner -Le pavillon français, enveloppé d’immenses drapés blancs, abrite des statues de Rodin, une tapisserie d’Aubusson dans le style du studio d’animation japonais Ghibli, une gargouille de Notre-Dame, des expositions sur l’artisanat de luxe et les vins d’Alsace…Avant même d’être inauguré dimanche par deux de ses parrains, l’actrice Sophie Marceau et le judoka Teddy Riner, il attirait des visiteurs curieux.”On adore la France et sa culture, on est venus spécialement de Nagoya (à 170 km de distance) avec ma maman”, indique à l’AFP Kumiko Asakawa, Japonaise de 40 ans.Des sondages et les difficultés à écouler les billets pré-vendus ont cependant illustré le désintérêt de nombreux Japonais pour l’évènement et leurs inquiétudes sur son coût.A ce jour, seuls 8,7 millions de billets on été vendus à l’avance… moitié moins que les 14 millions espérés. Et pour un objectif total de 28 millions de visiteurs sur six mois, très en-deçà du record de 64 millions de visiteurs de l’Exposition de Shanghai en 2010.Pour autant, les premiers visiteurs affichaient leur enthousiasme malgré un ciel pluvieux.”L’Expo est importante (en cette période chaotique). Les gens penseront à la paix après avoir visité le site”, estime Emiko Sakamoto, habitante de la région.Elle avait déjà visité Osaka-1970 et se dit déterminée à revenir sur le site à plusieurs reprises pour admirer tous les pavillons. Les expos universelles sont souvent critiquées pour leur caractère temporaire et leurs vestiges en jachère. L’île artificielle d’Osaka sera rasée après octobre pour laisser place à un complexe hôtelier avec casino, et seuls 12,5 % du “Grand Anneau” seront réutilisés selon la presse japonaise.nf-cg-hih-jug/bpi

Coup d’envoi de l’Expo universelle d’Osaka, rendez-vous futuriste d’un monde fracturé

L’Exposition universelle 2025 a ouvert ses portes dimanche à Osaka, où sont représentés quelque 160 pays et régions, un rendez-vous placé par le Japon sous le signe des technologies d’avenir et de la concorde dans un monde fracturé.Trois ans après l’Exposition à Dubaï, Osaka a choisi pour thème “la société du futur”, mettant l’accent sur l’intelligence artificielle (IA) et le spatial.Parmi les attractions-phares: une météorite martienne, 32 sculptures de Hello Kitty déguisées en algues, des démonstrations de drones, ou encore un minuscule coeur battant cultivé à base de cellules-souches et présenté au public pour la première fois.L'”Expo-2025″, qui se déroulera jusqu’au 13 octobre sur l’île artificielle de Yumeshima, s’inscrit dans la lignée de l’édition de 1970 tenue aussi à Osaka et dont l’impact fut majeur pour un archipel en plein essor économique. Organisées à travers le monde depuis 1851 (celle de 1889 laissa pour héritage la Tour Eiffel à Paris), les Expositions universelles offrent l’occasion aux pays participants de rivaliser via l’architecture de leurs pavillons et la présentation de leurs cultures et technologies.Pour cette édition, les pavillons nationaux sont entourés d’un imposant “Grand Anneau” de 2 km de circonférence et de 20 m de haut, la plus grande structure architecturale en bois du monde selon le Guinness, et un symbole de concorde d’après son créateur Sou Fujimoto.- “Sentiment d’unité” -L’événement ouvre cependant à l’ombre de multiples conflits, du danger climatique, et des turbulences économiques provoquées par le président américain Donald Trump.Lors d’une cérémonie d’inauguration samedi, qui associait IA et danse kabuki, l’empereur nippon Naruhito a déclaré espérer que l’Expo-2025 “offrira aux peuples du monde l’occasion de respecter non seulement leur propre vie, mais aussi l’existence des autres”. L’Expo peut contribuer à “restaurer un sentiment d’unité” dans un monde marqué par les divisions, a renchéri dimanche le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba.”Ce n’est pas à vendre” affirme un panneau jaune et bleu au-dessus du petit stand de l’Ukraine, qui résiste depuis trois ans à l’invasion militaire engagée par la Russie, absente de l’Expo-2025.”Nous voulons que le monde en sache davantage sur notre résilience. Nous sommes ceux qui créent, et non ceux qui détruisent”, a déclaré dimanche à l’AFP Tatiana Berezhna, vice-ministre ukrainienne de l’Économie.Israël et Palestiniens ont tous deux de petits emplacements. Yahel Vilan, responsable du pavillon israélien, orné d’une pierre du Mur des Lamentations de Jérusalem, assure à l’AFP: “Nous sommes venus avec un message de paix”.Le pavillon des Etats-Unis a pour thème “America the Beautiful”, mais ne mentionne pas la guerre commerciale, mettant l’accent sur les paysages, l’IA et l’espace –avec simulation de lancements de fusée s’enflammant au-dessus des visiteurs. Le pavillon chinois voisin, évoquant un rouleau de calligraphie, présente des technologies vertes et des échantillons lunaires rapportés par les sondes Changa’e-5 et Changa’e-6.- Sophie Marceau et Teddy Riner -Le pavillon français, enveloppé d’immenses drapés blancs, abrite des statues de Rodin, une tapisserie d’Aubusson dans le style du studio d’animation japonais Ghibli, une gargouille de Notre-Dame, des expositions sur l’artisanat de luxe et les vins d’Alsace…Avant même d’être inauguré dimanche par deux de ses parrains, l’actrice Sophie Marceau et le judoka Teddy Riner, il attirait des visiteurs curieux.”On adore la France et sa culture, on est venus spécialement de Nagoya (à 170 km de distance) avec ma maman”, indique à l’AFP Kumiko Asakawa, Japonaise de 40 ans.Des sondages et les difficultés à écouler les billets pré-vendus ont cependant illustré le désintérêt de nombreux Japonais pour l’évènement et leurs inquiétudes sur son coût.A ce jour, seuls 8,7 millions de billets on été vendus à l’avance… moitié moins que les 14 millions espérés. Et pour un objectif total de 28 millions de visiteurs sur six mois, très en-deçà du record de 64 millions de visiteurs de l’Exposition de Shanghai en 2010.Pour autant, les premiers visiteurs affichaient leur enthousiasme malgré un ciel pluvieux.”L’Expo est importante (en cette période chaotique). Les gens penseront à la paix après avoir visité le site”, estime Emiko Sakamoto, habitante de la région.Elle avait déjà visité Osaka-1970 et se dit déterminée à revenir sur le site à plusieurs reprises pour admirer tous les pavillons. Les expos universelles sont souvent critiquées pour leur caractère temporaire et leurs vestiges en jachère. L’île artificielle d’Osaka sera rasée après octobre pour laisser place à un complexe hôtelier avec casino, et seuls 12,5 % du “Grand Anneau” seront réutilisés selon la presse japonaise.nf-cg-hih-jug/bpi

Coup d’envoi de l’Expo universelle d’Osaka, rendez-vous futuriste d’un monde fracturé

L’Exposition universelle 2025 a ouvert ses portes dimanche à Osaka, où sont représentés quelque 160 pays et régions, un rendez-vous placé par le Japon sous le signe des technologies d’avenir et de la concorde dans un monde fracturé.Trois ans après l’Exposition à Dubaï, Osaka a choisi pour thème “la société du futur”, mettant l’accent sur l’intelligence artificielle (IA) et le spatial.Parmi les attractions-phares: une météorite martienne, 32 sculptures de Hello Kitty déguisées en algues, des démonstrations de drones, ou encore un minuscule coeur battant cultivé à base de cellules-souches et présenté au public pour la première fois.L'”Expo-2025″, qui se déroulera jusqu’au 13 octobre sur l’île artificielle de Yumeshima, s’inscrit dans la lignée de l’édition de 1970 tenue aussi à Osaka et dont l’impact fut majeur pour un archipel en plein essor économique. Organisées à travers le monde depuis 1851 (celle de 1889 laissa pour héritage la Tour Eiffel à Paris), les Expositions universelles offrent l’occasion aux pays participants de rivaliser via l’architecture de leurs pavillons et la présentation de leurs cultures et technologies.Pour cette édition, les pavillons nationaux sont entourés d’un imposant “Grand Anneau” de 2 km de circonférence et de 20 m de haut, la plus grande structure architecturale en bois du monde selon le Guinness, et un symbole de concorde d’après son créateur Sou Fujimoto.- “Sentiment d’unité” -L’événement ouvre cependant à l’ombre de multiples conflits, du danger climatique, et des turbulences économiques provoquées par le président américain Donald Trump.Lors d’une cérémonie d’inauguration samedi, qui associait IA et danse kabuki, l’empereur nippon Naruhito a déclaré espérer que l’Expo-2025 “offrira aux peuples du monde l’occasion de respecter non seulement leur propre vie, mais aussi l’existence des autres”. L’Expo peut contribuer à “restaurer un sentiment d’unité” dans un monde marqué par les divisions, a renchéri dimanche le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba.”Ce n’est pas à vendre” affirme un panneau jaune et bleu au-dessus du petit stand de l’Ukraine, qui résiste depuis trois ans à l’invasion militaire engagée par la Russie, absente de l’Expo-2025.”Nous voulons que le monde en sache davantage sur notre résilience. Nous sommes ceux qui créent, et non ceux qui détruisent”, a déclaré dimanche à l’AFP Tatiana Berezhna, vice-ministre ukrainienne de l’Économie.Israël et Palestiniens ont tous deux de petits emplacements. Yahel Vilan, responsable du pavillon israélien, orné d’une pierre du Mur des Lamentations de Jérusalem, assure à l’AFP: “Nous sommes venus avec un message de paix”.Le pavillon des Etats-Unis a pour thème “America the Beautiful”, mais ne mentionne pas la guerre commerciale, mettant l’accent sur les paysages, l’IA et l’espace –avec simulation de lancements de fusée s’enflammant au-dessus des visiteurs. Le pavillon chinois voisin, évoquant un rouleau de calligraphie, présente des technologies vertes et des échantillons lunaires rapportés par les sondes Changa’e-5 et Changa’e-6.- Sophie Marceau et Teddy Riner -Le pavillon français, enveloppé d’immenses drapés blancs, abrite des statues de Rodin, une tapisserie d’Aubusson dans le style du studio d’animation japonais Ghibli, une gargouille de Notre-Dame, des expositions sur l’artisanat de luxe et les vins d’Alsace…Avant même d’être inauguré dimanche par deux de ses parrains, l’actrice Sophie Marceau et le judoka Teddy Riner, il attirait des visiteurs curieux.”On adore la France et sa culture, on est venus spécialement de Nagoya (à 170 km de distance) avec ma maman”, indique à l’AFP Kumiko Asakawa, Japonaise de 40 ans.Des sondages et les difficultés à écouler les billets pré-vendus ont cependant illustré le désintérêt de nombreux Japonais pour l’évènement et leurs inquiétudes sur son coût.A ce jour, seuls 8,7 millions de billets on été vendus à l’avance… moitié moins que les 14 millions espérés. Et pour un objectif total de 28 millions de visiteurs sur six mois, très en-deçà du record de 64 millions de visiteurs de l’Exposition de Shanghai en 2010.Pour autant, les premiers visiteurs affichaient leur enthousiasme malgré un ciel pluvieux.”L’Expo est importante (en cette période chaotique). Les gens penseront à la paix après avoir visité le site”, estime Emiko Sakamoto, habitante de la région.Elle avait déjà visité Osaka-1970 et se dit déterminée à revenir sur le site à plusieurs reprises pour admirer tous les pavillons. Les expos universelles sont souvent critiquées pour leur caractère temporaire et leurs vestiges en jachère. L’île artificielle d’Osaka sera rasée après octobre pour laisser place à un complexe hôtelier avec casino, et seuls 12,5 % du “Grand Anneau” seront réutilisés selon la presse japonaise.nf-cg-hih-jug/bpi

La Birmanie marque la fête de l’eau dans les ruines du séisme

Des milliers de Birmans ont marqué dimanche le début de la fête de l’eau au milieu de la désolation laissée par le séisme de fin mars, responsable de la mort de plus de 3.600 personnes.La fête de Thingyan, le Nouvel An birman, se caractérise par ses rituels d’éclaboussement qui symbolisent la purification et le renouveau.Mais à Mandalay comme à Sagaing, dans le centre du pays, dévastés par le séisme de magnitude 7,7 du 28 mars, l’atmosphère n’est pas à la fête.Deux semaines après la catastrophe, des centaines de Birmans dorment encore dans des tentes près d’immeubles effondrés, de magasins de thé en ruines et d’hôtels détruits.Beaucoup manquent de latrines fonctionnelles ou doivent attendre leur tour pour accéder à l’eau potable. Ils craignent aussi pour leur habitation de fortune face aux violentes pluies anticipées par les météorologues.Tôt dimanche, des familles achetaient des pots en argile et des plantes que les habitants placent habituellement chez eux pour célébrer la Nouvelle Année.”Tout le monde est en difficulté cette année”, explique Ma Phyu, 55 ans, qui campe avec neuf membres de sa famille au nord du palais royal de Mandalay, endommagé par le séisme.”Il faut que je prépare le pot avec les fleurs parce que c’est notre tradition. Mais mon cÅ“ur est lourd”, dit la quinquagénaire.Dans sa famille, les enfants ont reçu la consigne de ne pas répandre d’eau dans la rue, de peur que les voisins ne critiquent leur choix de marquer la fête quelques jours à peine après le tremblement de terre meurtrier.La junte militaire au pouvoir en Birmanie a ordonné que les célébrations ne donnent lieu à aucune musique ni danse.Depuis le séisme, les températures ont grimpé à Mandalay jusqu’à atteindre 44 degrés Celsius. La nuit, les habitants ayant trouvé refuge dans des tentes sont la cible des moustiques. Avant de se lever à l’aube pour rejoindre la queue avec, au bout, de l’aide pour leur foyer.Plus de 5.200 bâtiments ont été détruits par le tremblement de terre, d’après des données officielles, et plus de deux millions de personnes ont besoin d’assistance du fait du séisme, selon l’ONU.Les Nations unies ont lancé un appel aux dons, espérant récolter 275 millions de dollars.Le pays est par ailleurs laissé exsangue par la guerre civile en cours depuis le putsch des militaires de 2021, qui a renversé la dirigeante élue Aung San Suu Kyi. Le conflit a fait plus de 6.300 morts civils et provoqué le déplacement de plus de 3,5 millions de personnes. Quelque 50% des habitants vivent actuellement sous le seuil de pauvreté.

Les voiliers-cargos de Towt gardent le cap malgré les vents contraires outre-Atlantique

Moins d’un an après le baptême de ses deux voiliers-cargos, Towt doit affronter les premiers vents contraires de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump. Mais l’armateur havrais garde le cap de la décarbonation, avec six nouveaux navires prévus d’ici à 2027.    Toutes voiles dehors, la goélette Artémis glisse, dans un léger murmure, sur une mer d’huile, près de l’archipel des Glénan, au large de la pointe sud de la Bretagne. “Ce bateau, je l’aime”, lâche le capitaine Olivier André, 49 ans, visage rond et pull marin. “On a des moments, réellement, où le bateau nous donne du plaisir, ce qu’on n’a pas sur des navires de commerce plus classiques”, poursuit-il, avec une légère pointe d’émotion. “Ça m’a redonné goût au métier qui devenait un peu ennuyeux”, sourit-il.81 mètres de long, 15 de large, 63 de haut… Livré en août 2024, le voilier géant Artémis est, avec son sistership Anemos, l’un des plus grands cargos au monde propulsé principalement à l’énergie éolienne.D’une capacité de transport de 1.090 tonnes de marchandises, ses énormes voiles (2.100 m2) n’en sont pas moins “très maniables et très modulables” grâce à une unité hydraulique, explique Camille Roubinowitz, matelote de 30 ans.Avec une simple télécommande, la jeune femme ouvre toutes les voiles en moins de 30 minutes, peu après la sortie du port de Concarneau (Finistère). “On peut manÅ“uvrer seul des voiles qui nécessiteraient plusieurs dizaines de personnes sur un vieux gréement”, explique celle qui a navigué sur le Bélem ou l’Hermione.Grâce à la force du vent, Towt estime réduire ainsi de 95% les émissions de CO2 du transport maritime. Et depuis l’été dernier, la compagnie dit avoir évité 300 tonnes d’émission de gaz à effet de serre sur les produits qu’elle a transportés (champagne, vin, café, thé, boxes Internet, etc.).- “Regarder le vent”-Les marins réapprennent un métier oublié depuis près d’un siècle. Avec le matelot de quart, “on est beaucoup le nez dehors. On passe la plupart de notre temps à regarder le vent”, décrit Lucie Fernandes, 26 ans, capitaine en second d’Artémis, qui apprécie la liberté de navigation permise par la voile.”On s’inspire des vieilles trajectoires des navires de type clipper. Ça crée une émulation, un intérêt”, abonde le commandant, qui dispose également des technologies les plus modernes de navigation. “Les navires marchent bien, ça va vite et ça décarbone vraiment”, vante Guillaume Le Grand, président et cofondateur de Towt (TransOceanic Wind Transport), qui a commencé le transport de marchandises à la voile sur des vieux gréements au début des années 2010.Le Breton, qui réalise les deux-tiers de son chiffre d’affaires sur la liaison Le Havre – New York (en 20 jours), voit son modèle économique heurté par les droits de douane massifs décidés par le président américain Donald Trump.  “C’est un océan d’instabilité”, reconnaît-il. “On ne sait pas ce qui va se passer. On est dans ce monde-là, tenu à une agilité, à une adaptabilité”, dit-il, en affirmant disposer “de chargeurs qui sont fidèles, qui sont au rendez-vous”.Cette “agilité” du transport à la voile, avec des navires plus petits qu’un porte-conteneur, a d’ailleurs permis à Artémis de faire escale à Brest, avant Le Havre et New York, pour charger une partie de sa marchandise avant l’entrée en vigueur des droits de douane américains.”On est également en train de se diversifier, notamment dans le pharmaceutique”, qui n’est pas visée par les taxes de Trump, explique Guillaume Le Grand, en évoquant aussi de nouvelles routes possibles “dans le Pacifique, dans le Golfe de Guinée par exemple”. Pour autant, l’armateur n’entend pas complètement virer de bord. “On va continuer d’y aller” aux États-Unis, assure-t-il, alors que six nouveaux voiliers-cargos sont d’ores et déjà commandés.La flotte de Towt devrait ainsi passer à cinq voiliers fin 2026 puis à huit en 2027. “Il y a un vrai engouement pour notre service, malgré ce contexte”, assure M. Le Grand.