Rubio rencontre Lavrov après une attaque russe sur Kiev

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a rencontré jeudi en Malaisie son homologue russe Sergueï Lavrov, la guerre en Ukraine s’invitant en marge d’une réunion diplomatique de l’Asie du Sud-Est dominée par la guerre commerciale de Washington.La visite de M. Rubio, sa première en Asie depuis sa prise de fonctions, coïncide avec l’intensification par Donald Trump de sa guerre commerciale. Ce dernier a menacé cette semaine plus de 20 pays de droits de douane punitifs.Le chef de la diplomatie américaine s’est entretenu avec Sergueï Lavrov en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), organisation régionale de 10 pays, à Kuala Lumpur.Leur rencontre a débuté quelques heures après que la Russie a frappé la capitale ukrainienne Kiev avec une deuxième salve meurtrière en deux jours de drones et de missiles. Cette dernière attaque a fait deux morts, selon les autorités locales.Elles faisaient suite à des commentaires acerbes du président américain envers son homologue russe Vladimir Poutine, qu’il a accusé de dire des “conneries” sur l’Ukraine.Donald Trump a par ailleurs affirmé que les Etats-Unis enverraient “plus d’armes” à Kiev pour se défendre, exprimant ainsi la frustration grandissante de Washington sur ce dossier.MM. Rubio et Lavrov s’étaient déjà rencontrés mi-février en Arabie saoudite, dans la foulée du rapprochement entre les présidents Trump et Poutine. Ils se sont également parlé à plusieurs reprises au téléphone.- “Point central” -Après la Malaisie, Sergueï Lavrov doit se déplacer ce week-end en Corée du Nord, où de hauts responsables russes se sont rendus plusieurs fois ces derniers mois. Pyongyang s’est en effet rapproché de Moscou, envoyant des milliers de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk pour en chasser les forces ukrainiennes, et acheminant en Russie des munitions et missiles.Dans ses premières déclarations à Kuala Lumpur, le chef de la diplomatie américaine a assuré que les Etats-Unis n’ont “aucunement l’intention d’abandonner” l’Asie-Pacifique.”La région reste un point central de la politique étrangère des Etats-Unis”, a affirmé M. Rubio.”Nous n’avons aucunement l’intention d’abandonner nos partenariats, mais plutôt de les renforcer et de les développer”, a-t-il ajouté, alors que l’attention des Etats-Unis s’est largement portée sur les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.Mais Donald Trump a également menacé une vingtaine de pays, dont beaucoup asiatiques, de droits de douane plus élevés qu’initialement prévu et qui s’échelonnent de 20% à 50%. Il a également annoncé une taxe de 50% sur les importations de cuivre et une autre, de 200%, qui pourrait être appliquée sur les produits pharmaceutiques.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait dénoncé mercredi, à l’ouverture de la réunion de l’Asean, des droits de douane devenus “des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques”.- L’Asie visée -Donald Trump a annoncé lundi que les droits de douane suspendus en avril seraient rétablis à compter du 1er août – avec parfois des hausses encore plus marquées – en l’absence d’accord avec Washington.Parmi les pays visés figurent certains des principaux alliés de Washington, comme le Japon et la Corée du Sud avec des surtaxes de 25%.Membres de l’Asean, l’Indonésie, le Laos, la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines, Brunei et la Birmanie risquent des droits de douane de 20% à 40%.Le Vietnam est le seul pays, avec le Royaume-Uni, à avoir conclu un accord de principe avec les Etats-Unis, qui lui permet d’être frappé sensiblement moins fort que prévu.En Malaisie, Marco Rubio doit aussi tenir des discussions trilatérales avec les Philippines et le Japon, sur fond de tensions en mer de Chine méridionale. Son homologue chinois Wang Yi est également présent à cette réunion de l’Asean. Aucune rencontre entre les deux hommes n’a toutefois pour l’heure été confirmée.Les contentieux entre Pékin et Washington restent nombreux, du commerce au fentanyl, en passant par Taïwan ou la rivalité dans les technologies de pointe.”La mer de Chine méridionale est un foyer commun pour les pays de la région, et non une arène de gladiateurs pour les grandes puissances”, a déclaré Wang Yi lors d’une réunion jeudi entre la Chine et l’Asean, dans une référence voilée aux Etats-Unis.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La Corée du Sud tapissée de mouches, autre plaie du réchauffement climatique

Des sommets de montagnes recouverts, des devantures de restaurants souillées et une odeur pestilentielle. Une plaie s’abat chaque année sur la Corée du Sud: les invasions de mouches qui prolifèrent en raison du réchauffement climatique.Ces “bibions”, ou “mouches de la Saint-Marc”, volent le plus souvent en couple, d’où leur surnom de “lovebugs” (“insectes d’amour” en anglais), et colonisent le pays plusieurs semaines par an.Si ces insectes (Plecia nearctica) sont inoffensifs pour les humains, c’est leur nombre croissant qui gêne. Quand ils volent en groupe, la nuée peut tapisser un mur ou un chemin de randonnée. Et avec une durée de vie très courte, les bibions meurent souvent sur place, formant une couche de cadavres à l’odeur nauséabonde.”Au début, j’ai cru que c’était des ordures… En fait, c’était la puanteur d’insectes morts”, témoigne Ahn So-young, une randonneuse de 29 ans.”J’ai pleuré quand je suis montée ici. J’étais tellement effrayée”, raconte-t-elle.Les scientifiques pensent que ces mouches sont venues du sud de la Chine et ont profité de la hausse du mercure liée au changement climatique pour prospérer.”En général, de nombreux insectes tendent à se reproduire rapidement sous des températures chaudes”, rappelle à l’AFP Ju Jung-won, chercheur associé à l’Agence sud-coréenne de contrôle et de prévention des maladies.”Pour ce qui est des +lovebugs+, il semblerait que les températures et l’environnement de régions étrangères où elles sont présentes se retrouvent maintenant aussi en Corée du Sud, leur permettant de survivre”, ajoute l’expert.La quantité de plaintes concernant ces insectes a monté en flèche dernièrement, selon les données de la ville de Séoul.Ils dérangent même les stars de la K-pop: dans une vidéo devenue virale sur les réseaux, le chanteur de BTS RM semble lâcher un juron à leur vue, tandis que dans un autre extrait, son acolyte Jin souffle sur l’une de ces mouches en plein concert.Au sommet du mont Gyeyang, à Incheon, des agents publics en combinaison s’affairent à pelleter les amas de “lovebugs” mortes. D’autres volent en nuage. Il y en a tellement qu’il est difficile de garder les yeux ouverts.Dans les pires cas, les restes “se sont empilés sur plus de dix centimètres de haut”, raconte Jung Yong-sun, 59 ans, affecté à la lutte contre les nuisibles.”C’est comme marcher sur un coussin”, dit-il en se frayant un chemin parmi les immondices.- “Steak haché” -Selon Park Sun-jae, chercheur à l’Institut national des ressources biologiques, ces mouches de la Saint-Marc ont été repérées pour la première fois en Corée du Sud en 2015 à Incheon, à l’ouest de Séoul.”Depuis 2022, leur population a commencé à bondir”, explique-t-il à l’AFP, précisant que l’insecte “se retrouve maintenant dans toute la région métropolitaine du grand Séoul”.Cette année, l’invasion a fait beaucoup réagir en ligne, avec des créateurs de contenu présents dans les zones les plus touchées.Un YouTubeur a même fait un “steak haché” de “lovebugs” qu’il a mangé face caméra.”C’est pas mauvais. C’est (même) vraiment délicieux”, réagit-il dans sa vidéo visionnée 648.000 fois.Tout en haut du mont Gyeyang, Kim Ji-young et Sam Jung ont prévu une tenue entièrement blanche, une couleur qui attire les insectes.Positionnés devant un grand piège collant installé par le gouvernement, complètement noir d’insectes morts, les deux créateurs de contenu se filment en train d’être recouverts.”C’est probablement quelque chose que je ne revivrai jamais”, commente Sam Jung, son chapeau et ses habits grouillant de mouches.- “Monde bien plus malheureux” -Au-delà de l’aspect surprenant, l’invasion de “lovebugs” est synonyme de dérangement quotidien pour nombre de Séoulites.Au marché de Daejo, dans le nord-ouest de la capitale, des restaurateurs chassent en permanence les nuisibles pour protéger leurs produits.Mais les insectes ne cessent de s’entasser au sol et forcent les personnels de nettoyage à redoubler d’efforts, s’agace Chang Seo-young.”Je veux pouvoir déjeuner sans me préoccuper de +lovebugs+ qui se posent sur mon visage ou dans ma nourriture”, confie la commerçante de 48 ans à l’AFP.Les autorités sud-coréennes qualifient néanmoins les bibions d'”insectes bénéfiques”, car ils aident à dégrader les matières organiques des plantes. Normalement, ils disparaissent au début du mois de juillet au plus tard.Au vu des changements engendrés par le réchauffement de la planète, les scientifiques n’excluent pas les invasions d’autres espèces, y compris dangereuses.”Je crains que les générations futures ne souffrent énormément”, s’inquiète Jeon In-hyeop, 29 ans, après avoir balayé du regard la montagne Gyeyang, partiellement souillée.”Je sens que nos enfants pourraient finir par vivre dans un monde bien plus triste”, lâche-t-il.

Au dernier jour de la visite d’Etat de Macron, les Britanniques espèrent un accord sur l’immigration

Le président français Emmanuel Macron achève jeudi sa visite d’Etat au Royaume-Uni avec un sommet bilatéral lors duquel les Britanniques espèrent décrocher un accord sur l’immigration alors que les traversées de la Manche atteignent un record. Dix ministres, dont ceux de l’Intérieur et de la Défense des deux pays, participent à ce sommet présidé par le chef de l’Etat français et le Premier ministre britannique Keir Starmer.Dès l’ouverture, ce dernier a évoqué le sujet sensible de l’immigration. “Nous sommes tous d’accord pour dire que la situation dans la Manche ne peut pas continuer ainsi”, a déclaré le travailliste.Plus de 21.000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année – un record. “L’accord politique qui est scellé aujourd’hui est d’importance”, a affirmé Emmanuel Macron. “C’est vraiment un sujet qui doit engager l’UE et les Européens, et qui, si ça commence par une discussion bilatérale, doit aussi s’élargir”, a-t-il ajouté. Les deux dirigeants travaillent sur un échange de migrants, qui reposerait sur le “principe d’un pour un”: la France reprendrait un migrant arrivé illégalement au Royaume-Uni et le Royaume-Uni s’engagerait à accueillir un demandeur d’asile se trouvant sur le sol français dont la requête lui semble légitime.Selon Le Monde, le Royaume-Uni pourrait renvoyer cinquante migrants par semaine vers la France. Ce serait la première fois que Paris accepte de reprendre des migrants, mais des médias britanniques et l’opposition conservatrice ont déjà estimé que ce chiffre n’était pas suffisant. Cinq pays de l’UE, dont l’Espagne, la Grèce et l’Italie, ont de leur côté exprimé leur “préoccupation” dans une lettre à la Commission européenne datée du 20 juin. “Nous avons constamment plaidé pour une approche conjointe et coordonnée entre les Etats membres de l’UE dans leurs relations avec le Royaume-Uni”, écrivent-ils.Nigel Farage, le chef du parti d’extrême droite Reform UK qui grimpe dans les sondages, a lui pris place à bord d’un bateau dans la Manche jeudi matin, suivant une embarcation de migrants “escortée par la marine française” puis prise en charge par la police aux frontières britannique. “Un jour classique dans la Manche”, a-t-il commenté.- Dissuasion nucléaire -Après le sommet, les deux dirigeants se rendront à Northwood, principal centre de commandement des opérations militaires britanniques.Ils vont acter un rapprochement d’ampleur en matière de dissuasion nucléaire, en signant une déclaration stipulant que leurs moyens respectifs pourront “être coordonnés”, selon le ministère britannique de la Défense et l’Elysée.La souveraineté des deux pays – seuls à disposer du feu nucléaire en Europe – restera entière, mais “tout adversaire menaçant les intérêts vitaux du Royaume-Uni ou de la France, pourrait être confronté à la puissance des forces nucléaires des deux nations”.Les deux Etats stipulent “qu’il n’existe aucune menace extrême sur l’Europe qui ne susciterait une réponse des deux pays”, sans préciser la nature de cette réponse.Un message à destination de Moscou, quand plusieurs pays de l’est de l’Europe craignent de possibles velléités expansionnistes russes.- Satellites -Outre le volet nucléaire, Keir Starmer et Emmanuel Macron doivent annoncer une accélération du programme conjoint de missiles de croisière Scalp/Storm Shadow, ainsi qu’une nouvelle phase du projet de futurs missiles de croisière et de missiles antinavires, dont le développement s’était quelque peu enlisé.Les accords de Lancaster House encadrant la coopération militaire bilatérale depuis 2010 avaient entériné la création d’une force expéditionnaire conjointe franco-britannique. Elle aura vocation à constituer le “socle” de la “coalition des volontaires” que Paris et Londres ont lancée début 2025, et qui réunit une trentaine de pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine et dans la garantie d’un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.Les deux dirigeants vont présider jeudi depuis Northwood une réunion en visioconférence de cette coalition, avec notamment le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette force, qui pourra être déployée en Ukraine une fois un cessez-le-feu en place, mobilisera davantage de troupes – jusqu’à un corps d’armée, soit 40.000 militaires – et pourra s’élargir à d’autres partenaires, selon l’Elysée.Des représentants américains devraient également assister à la réunion, alors que Donald Trump a durci le ton contre la Russie, qu’il menace de nouvelles sanctions tout en promettant du matériel militaire supplémentaire aux Ukrainiens.Par ailleurs, le gouvernement britannique va injecter 163 millions d’euros dans l’opérateur européen Eutelsat, pour y investir aux côtés de l’Etat français, a indiqué l’Elysée.Deuxième opérateur mondial de satellites en orbite basse, qui permettent de faire fonctionner des services de télécommunications, Eutelsat est souvent présenté comme une alternative européenne à Starlink d’Elon Musk.

Au dernier jour de la visite d’Etat de Macron, les Britanniques espèrent un accord sur l’immigration

Le président français Emmanuel Macron achève jeudi sa visite d’Etat au Royaume-Uni avec un sommet bilatéral lors duquel les Britanniques espèrent décrocher un accord sur l’immigration alors que les traversées de la Manche atteignent un record. Dix ministres, dont ceux de l’Intérieur et de la Défense des deux pays, participent à ce sommet présidé par le chef de l’Etat français et le Premier ministre britannique Keir Starmer.Dès l’ouverture, ce dernier a évoqué le sujet sensible de l’immigration. “Nous sommes tous d’accord pour dire que la situation dans la Manche ne peut pas continuer ainsi”, a déclaré le travailliste.Plus de 21.000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année – un record. “L’accord politique qui est scellé aujourd’hui est d’importance”, a affirmé Emmanuel Macron. “C’est vraiment un sujet qui doit engager l’UE et les Européens, et qui, si ça commence par une discussion bilatérale, doit aussi s’élargir”, a-t-il ajouté. Les deux dirigeants travaillent sur un échange de migrants, qui reposerait sur le “principe d’un pour un”: la France reprendrait un migrant arrivé illégalement au Royaume-Uni et le Royaume-Uni s’engagerait à accueillir un demandeur d’asile se trouvant sur le sol français dont la requête lui semble légitime.Selon Le Monde, le Royaume-Uni pourrait renvoyer cinquante migrants par semaine vers la France. Ce serait la première fois que Paris accepte de reprendre des migrants, mais des médias britanniques et l’opposition conservatrice ont déjà estimé que ce chiffre n’était pas suffisant. Cinq pays de l’UE, dont l’Espagne, la Grèce et l’Italie, ont de leur côté exprimé leur “préoccupation” dans une lettre à la Commission européenne datée du 20 juin. “Nous avons constamment plaidé pour une approche conjointe et coordonnée entre les Etats membres de l’UE dans leurs relations avec le Royaume-Uni”, écrivent-ils.Nigel Farage, le chef du parti d’extrême droite Reform UK qui grimpe dans les sondages, a lui pris place à bord d’un bateau dans la Manche jeudi matin, suivant une embarcation de migrants “escortée par la marine française” puis prise en charge par la police aux frontières britannique. “Un jour classique dans la Manche”, a-t-il commenté.- Dissuasion nucléaire -Après le sommet, les deux dirigeants se rendront à Northwood, principal centre de commandement des opérations militaires britanniques.Ils vont acter un rapprochement d’ampleur en matière de dissuasion nucléaire, en signant une déclaration stipulant que leurs moyens respectifs pourront “être coordonnés”, selon le ministère britannique de la Défense et l’Elysée.La souveraineté des deux pays – seuls à disposer du feu nucléaire en Europe – restera entière, mais “tout adversaire menaçant les intérêts vitaux du Royaume-Uni ou de la France, pourrait être confronté à la puissance des forces nucléaires des deux nations”.Les deux Etats stipulent “qu’il n’existe aucune menace extrême sur l’Europe qui ne susciterait une réponse des deux pays”, sans préciser la nature de cette réponse.Un message à destination de Moscou, quand plusieurs pays de l’est de l’Europe craignent de possibles velléités expansionnistes russes.- Satellites -Outre le volet nucléaire, Keir Starmer et Emmanuel Macron doivent annoncer une accélération du programme conjoint de missiles de croisière Scalp/Storm Shadow, ainsi qu’une nouvelle phase du projet de futurs missiles de croisière et de missiles antinavires, dont le développement s’était quelque peu enlisé.Les accords de Lancaster House encadrant la coopération militaire bilatérale depuis 2010 avaient entériné la création d’une force expéditionnaire conjointe franco-britannique. Elle aura vocation à constituer le “socle” de la “coalition des volontaires” que Paris et Londres ont lancée début 2025, et qui réunit une trentaine de pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine et dans la garantie d’un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.Les deux dirigeants vont présider jeudi depuis Northwood une réunion en visioconférence de cette coalition, avec notamment le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette force, qui pourra être déployée en Ukraine une fois un cessez-le-feu en place, mobilisera davantage de troupes – jusqu’à un corps d’armée, soit 40.000 militaires – et pourra s’élargir à d’autres partenaires, selon l’Elysée.Des représentants américains devraient également assister à la réunion, alors que Donald Trump a durci le ton contre la Russie, qu’il menace de nouvelles sanctions tout en promettant du matériel militaire supplémentaire aux Ukrainiens.Par ailleurs, le gouvernement britannique va injecter 163 millions d’euros dans l’opérateur européen Eutelsat, pour y investir aux côtés de l’Etat français, a indiqué l’Elysée.Deuxième opérateur mondial de satellites en orbite basse, qui permettent de faire fonctionner des services de télécommunications, Eutelsat est souvent présenté comme une alternative européenne à Starlink d’Elon Musk.

Fatigued Afghan taxi drivers take novel approach to AC

Broken air conditioning? Afghan taxi drivers have cobbled together a creative solution to spare them and their passengers from the sweltering heat. In Kandahar city in southern Afghanistan where temperatures easily exceed 40 degrees Celsius (104 Fahrenheit), blue taxis can be spotted with an air conditioning unit strapped to the roof with an exhaust hose delivering the cool air through the passenger window.”It started getting extremely hot three or four years ago. These cars’ AC systems didn’t work, and repairs were too expensive. So I went to a technician, (and) had a custom cooler made,” said driver Gul Mohammad.The 32-year-old spent 3,000 Afghanis ($43) for the system, which he connects to his taxi’s battery and regularly refills with water. “This works better than (built-in) AC. ACs only cool the front — this cooler spreads air throughout,” said fellow driver Abdul Bari.Other devices are connected to solar panels, also mounted on the taxi’s roof. Afghanistan, one of the poorest countries in the world, is also one of the most vulnerable to the effects of climate change. It is particularly affected by heat waves and is suffering from increased drought. Murtaza, a 21-year-old technician, said that demand from taxi drivers has been growing over the past two or three years. “Many cars weren’t equipped with air conditioning anyway, which is why we’re installing these,” he told AFP in his small shop in central Kandahar. Afghan cities are often saturated with ageing vehicles, which are enjoying a last-ditch life after being transferred from neighbouring countries. “When there’s no cooler, it becomes very difficult,” said Norullah, a 19-year-old passenger who did not provide a last name, his face inches from the blast of cold air.”These drivers are helping solve the problem, and that’s great.”

La plateforme Booking épinglée en France pour “pratiques restrictives de concurrence”

La plateforme de réservation en ligne Booking a été épinglée en France pour “pratiques restrictives de concurrence” envers les hôteliers français par la Répression des fraudes, qui lui ordonne sa mise en conformité d’ici fin 2025, a annoncé cette dernière jeudi dans un communiqué.Booking a jusqu’au 31 décembre au plus tard pour mettre en conformité les “clauses et pratiques non conformes” dans ses contrats avec les hôteliers, sous peine d’une “astreinte financière journalière dont le montant total pourra atteindre 69,35 millions d’euros”, précise dans son communiqué la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).Cette décision s’appuie sur une législation européenne, le règlement P2B, qui oblige les plateformes à davantage de transparence envers les entreprises, ainsi que sur le code du commerce français.Selon la DGCCRF, les conditions générales de prestations (CGP) de Booking “comportent des clauses manifestement déséquilibrées au détriment des hôteliers français”.La Répression des fraudes souligne que, selon le code du commerce, “il est interdit de tenter de soumettre ou de soumettre l’autre partie à des obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties”. Or, “le fait d’entraver la liberté commerciale et tarifaire des hôteliers contrevient notamment à cet article”, note-t-elle.Le règlement P2B, lui, oblige les plateformes à “garantir l’accessibilité des conditions générales, lesquelles doivent être rédigées de manière claire et compréhensible”, et à “notifier aux entreprises utilisatrices, sur un support durable, tout changement envisagé de leurs conditions générales”.”La plateforme se doit d’indiquer et de décrire, dans ses conditions générales, les principaux paramètres déterminant le classement des biens et services proposés en justifiant l’importance relative de ces paramètres par rapport aux autres”, indique encore la DGCCRF.Et “en cas de suspension ou de résiliation du compte d’une entreprise utilisatrice, la plateforme doit systématiquement lui transmettre un exposé des motifs”, ajoute l’administration.L’Umih, principale organisation professionnelle dans l’hôtellerie et la restauration, a salué jeudi dans un communiqué l'”avancée significative” que constitue cette injonction, qui doit permettre “un rééquilibrage des relations entre les plateformes numériques et les professionnels du tourisme”. Booking, dont la maison mère est aux Pays-Bas, a indiqué à l’AFP que “bien que Booking.com soit en désaccord avec les conclusions de l’enquête”, l’entreprise s’emploie “activement à dissiper toutes les préoccupations”.Elle assure avoir “collaboré étroitement avec la DGCCRF afin de répondre à ses préoccupations et d’élaborer des solutions qui continuent de stimuler la demande pour (ses) partenaires d’hébergement en France, tout en satisfaisant les besoins des consommateurs”.

La plateforme Booking épinglée en France pour “pratiques restrictives de concurrence”

La plateforme de réservation en ligne Booking a été épinglée en France pour “pratiques restrictives de concurrence” envers les hôteliers français par la Répression des fraudes, qui lui ordonne sa mise en conformité d’ici fin 2025, a annoncé cette dernière jeudi dans un communiqué.Booking a jusqu’au 31 décembre au plus tard pour mettre en conformité les “clauses et pratiques non conformes” dans ses contrats avec les hôteliers, sous peine d’une “astreinte financière journalière dont le montant total pourra atteindre 69,35 millions d’euros”, précise dans son communiqué la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).Cette décision s’appuie sur une législation européenne, le règlement P2B, qui oblige les plateformes à davantage de transparence envers les entreprises, ainsi que sur le code du commerce français.Selon la DGCCRF, les conditions générales de prestations (CGP) de Booking “comportent des clauses manifestement déséquilibrées au détriment des hôteliers français”.La Répression des fraudes souligne que, selon le code du commerce, “il est interdit de tenter de soumettre ou de soumettre l’autre partie à des obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties”. Or, “le fait d’entraver la liberté commerciale et tarifaire des hôteliers contrevient notamment à cet article”, note-t-elle.Le règlement P2B, lui, oblige les plateformes à “garantir l’accessibilité des conditions générales, lesquelles doivent être rédigées de manière claire et compréhensible”, et à “notifier aux entreprises utilisatrices, sur un support durable, tout changement envisagé de leurs conditions générales”.”La plateforme se doit d’indiquer et de décrire, dans ses conditions générales, les principaux paramètres déterminant le classement des biens et services proposés en justifiant l’importance relative de ces paramètres par rapport aux autres”, indique encore la DGCCRF.Et “en cas de suspension ou de résiliation du compte d’une entreprise utilisatrice, la plateforme doit systématiquement lui transmettre un exposé des motifs”, ajoute l’administration.L’Umih, principale organisation professionnelle dans l’hôtellerie et la restauration, a salué jeudi dans un communiqué l'”avancée significative” que constitue cette injonction, qui doit permettre “un rééquilibrage des relations entre les plateformes numériques et les professionnels du tourisme”. Booking, dont la maison mère est aux Pays-Bas, a indiqué à l’AFP que “bien que Booking.com soit en désaccord avec les conclusions de l’enquête”, l’entreprise s’emploie “activement à dissiper toutes les préoccupations”.Elle assure avoir “collaboré étroitement avec la DGCCRF afin de répondre à ses préoccupations et d’élaborer des solutions qui continuent de stimuler la demande pour (ses) partenaires d’hébergement en France, tout en satisfaisant les besoins des consommateurs”.

La plateforme Booking épinglée en France pour “pratiques restrictives de concurrence”

La plateforme de réservation en ligne Booking a été épinglée en France pour “pratiques restrictives de concurrence” envers les hôteliers français par la Répression des fraudes, qui lui ordonne sa mise en conformité d’ici fin 2025, a annoncé cette dernière jeudi dans un communiqué.Booking a jusqu’au 31 décembre au plus tard pour mettre en conformité les “clauses et pratiques non conformes” dans ses contrats avec les hôteliers, sous peine d’une “astreinte financière journalière dont le montant total pourra atteindre 69,35 millions d’euros”, précise dans son communiqué la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).Cette décision s’appuie sur une législation européenne, le règlement P2B, qui oblige les plateformes à davantage de transparence envers les entreprises, ainsi que sur le code du commerce français.Selon la DGCCRF, les conditions générales de prestations (CGP) de Booking “comportent des clauses manifestement déséquilibrées au détriment des hôteliers français”.La Répression des fraudes souligne que, selon le code du commerce, “il est interdit de tenter de soumettre ou de soumettre l’autre partie à des obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties”. Or, “le fait d’entraver la liberté commerciale et tarifaire des hôteliers contrevient notamment à cet article”, note-t-elle.Le règlement P2B, lui, oblige les plateformes à “garantir l’accessibilité des conditions générales, lesquelles doivent être rédigées de manière claire et compréhensible”, et à “notifier aux entreprises utilisatrices, sur un support durable, tout changement envisagé de leurs conditions générales”.”La plateforme se doit d’indiquer et de décrire, dans ses conditions générales, les principaux paramètres déterminant le classement des biens et services proposés en justifiant l’importance relative de ces paramètres par rapport aux autres”, indique encore la DGCCRF.Et “en cas de suspension ou de résiliation du compte d’une entreprise utilisatrice, la plateforme doit systématiquement lui transmettre un exposé des motifs”, ajoute l’administration.L’Umih, principale organisation professionnelle dans l’hôtellerie et la restauration, a salué jeudi dans un communiqué l'”avancée significative” que constitue cette injonction, qui doit permettre “un rééquilibrage des relations entre les plateformes numériques et les professionnels du tourisme”. Booking, dont la maison mère est aux Pays-Bas, a indiqué à l’AFP que “bien que Booking.com soit en désaccord avec les conclusions de l’enquête”, l’entreprise s’emploie “activement à dissiper toutes les préoccupations”.Elle assure avoir “collaboré étroitement avec la DGCCRF afin de répondre à ses préoccupations et d’élaborer des solutions qui continuent de stimuler la demande pour (ses) partenaires d’hébergement en France, tout en satisfaisant les besoins des consommateurs”.

Les députés entérinent la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille

A moins de neuf mois des municipales, les députés ont adopté définitivement jeudi la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille, qui va permettre selon ses défenseurs que “chaque voix compte” dans les trois métropoles.Le gouvernement a décidé de passer outre l’hostilité du Sénat pour donner le dernier mot à l’Assemblée nationale.Les députés ont approuvé la proposition de loi de Sylvain Maillard (Renaissance) par 112 voix contre 28. Le RN, la France insoumise, et la majorité de la coalition gouvernementale ont apporté leur soutien à la réforme, qui doit permettre de “rapprocher du droit commun” le mode de scrutin dans les trois métropoles, selon le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola (MoDem).La proposition de loi de M. Maillard met fin au mode de scrutin mis en place en 1982 via la “loi PLM”.Actuellement, les électeurs à Paris, Lyon et Marseille votent dans chaque arrondissement ou secteur pour une liste de conseillers, les élus du haut de la liste siégeant au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.Le texte de M. Maillard prévoit à la place d’instaurer deux scrutins, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour élire ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.Il modifie aussi la prime majoritaire accordée à la liste arrivée en tête, en la faisant passer de 50 à 25% – contrairement au droit commun, puisque c’est une prime de 50% qui s’applique dans toutes les communes de France.M. Maillard s’est félicité jeudi du fait que la loi permette de “mettre fin à un scrutin opaque et inégalitaire”, qui rendait possible “qu’un maire soit éventuellement élu à Paris, Lyon et Marseille sans avoir obtenu la majorité des voix”, comme ce fut le cas à Marseille en 1983, et qui liait l’issue du scrutin au vote de quelques arrondissements ou secteurs clés.La loi va permettre que “chaque voix compte”, s’est-il félicité.- Le PS divisé -Les opposants au texte – le PCF, les écologistes, une partie des socialistes, Horizons, le groupe centriste Liot – ont de leur côté martelé une nouvelle fois leurs critiques, tant sur la forme que sur le fond.Le député Stéphane Lenormand, du groupe indépendant Liot, a fustigé le calendrier de la réforme alors que le “code électoral (prévoit) explicitement qu’aucune modification de régime électoral ne peut avoir lieu dans l’année qui précède le premier tour d’un scrutin”. Il a aussi critiqué l’introduction d’une prime de 25% “surprenante car elle déroge au droit commun”, contrairement à l’intention affichée du gouvernement.Le PS parisien pointe une réforme conçue pour servir les intérêts de la ministre de la Culture Rachida Dati (LR), qui espère ainsi augmenter ses chances de ravir la mairie de Paris à la gauche.La maire de Paris, Anne Hidalgo, a dénoncé une “manœuvre électorale” et un “coup politique de très bas niveau qui portent atteinte aux mairies d’arrondissement, abîment la démocratie”. Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet a critiqué une réforme “brouillonne et clivante”, soulignant que, fait unique en France, les Lyonnais devront voter à trois reprises au niveau de l’arrondissement, de la ville et de la Métropole. A l’unisson, le patron de la métropole Bruno Bernard a jugé la réforme “inapplicable” dans la troisième ville de France, espérant que le Conseil constitutionnel “remette un peu d’ordre”.Le maire socialiste de Marseille Benoît Payan a lui salué un vote “qui met fin à un système dérogatoire qui a fait son temps, qui était injuste, qui ne fonctionnait plus”. Le député PS de Marseille Laurent Lhardit a voté pour le texte.- Fracture -La proposition de loi avait été rejetée pour la deuxième fois par le Sénat mercredi soir. La décision du gouvernement de s’asseoir sur le vote de la chambre haute est une fracture inédite entre le Premier ministre et le Sénat, devenu un allié fidèle de l’exécutif depuis l’entrée des Républicains dans la coalition gouvernementale.Le chef des sénateurs LR Mathieu Darnaud a dénoncé un “passage en force”, alors que François Bayrou avait assuré en février qu’il ne pouvait imaginer faire adopter ce texte sans compromis entre les deux assemblées.Gauche comme droite sénatoriales ont déjà promis de saisir le Conseil constitutionnel pour empêcher la promulgation du texte. A l’Assemblée, le député PS Stéphane Delautrette a annoncé qu’une “majorité de (son) groupe” saisirait les Sages “conjointement” avec les écologistes.