Fin de vie: pour Retailleau, le texte va “dans le très mauvais sens”

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est dit dimanche “stupéfait” par la proposition de loi relative à la fin de vie étudiée en commission parlementaire, jugeant que ce texte “tellement permissif” va “dans le très mauvais sens”.”Le texte que j’ai découvert m’a stupéfié”, a dit le ministre qui était interrogé sur LCI. Les députés ont commencé vendredi en commission l’examen de ce texte et approuvé la création d’un droit à l’aide à mourir, en élargissant les cas où la substance létale pourra être administrée par un soignant.”Le texte aujourd’hui est tellement permissif, demain ce que je crains, c’est qu’il soit beaucoup plus facile de demander la mort que d’avoir des soins”, a-t-il argué. “C’est un texte qui va cumuler aussi bien le suicide assisté que l’euthanasie. Or, dans tous les pays qui ont autorisé ce double choix, et bien, c’est toujours l’euthanasie qui a écrasé le suicide assisté”, a-t-il poursuivi.”Bien sûr, c’est une proposition de loi, mais ce texte pour moi, il est terrible parce que c’est un texte d’abandon”, selon lui.Si “par malheur, il était demain voté, et bien, au moment de votre mort, les uns ou les autres devront se poser cette question non pas de tendre une main ou de demander une main secourable, mais de dire: +Suis-je un fardeau pour la société?+ “, a souligné Bruno Retailleau. “Quand on voit que dans la dernière année d’une vie, le coût pour la santé, c’est plus de 35.000 euros, ce que je crains demain, c’est que ces considérations matérielles, ces considérations économiques prennent le pas sur la dignité de la vie humaine”, a-t-il souligné.”Ce n’est pas un texte de fraternité, c’est un texte d’abandon” qui va “dans le très mauvais sens”, a-t-il jugé.Les députés ont notamment approuvé un amendement d’Elise Leboucher (LFI) accordant à la personne qui souhaite recourir à l’aide à mourir la liberté de choisir entre auto-administration du produit létal et administration par un médecin ou un infirmier. Le texte initial prévoyait que celle-ci ne soit possible que lorsque le patient “n’est pas en mesure physiquement d’y procéder”.

Fin de vie: pour Retailleau, le texte va “dans le très mauvais sens”

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est dit dimanche “stupéfait” par la proposition de loi relative à la fin de vie étudiée en commission parlementaire, jugeant que ce texte “tellement permissif” va “dans le très mauvais sens”.”Le texte que j’ai découvert m’a stupéfié”, a dit le ministre qui était interrogé sur LCI. Les députés ont commencé vendredi en commission l’examen de ce texte et approuvé la création d’un droit à l’aide à mourir, en élargissant les cas où la substance létale pourra être administrée par un soignant.”Le texte aujourd’hui est tellement permissif, demain ce que je crains, c’est qu’il soit beaucoup plus facile de demander la mort que d’avoir des soins”, a-t-il argué. “C’est un texte qui va cumuler aussi bien le suicide assisté que l’euthanasie. Or, dans tous les pays qui ont autorisé ce double choix, et bien, c’est toujours l’euthanasie qui a écrasé le suicide assisté”, a-t-il poursuivi.”Bien sûr, c’est une proposition de loi, mais ce texte pour moi, il est terrible parce que c’est un texte d’abandon”, selon lui.Si “par malheur, il était demain voté, et bien, au moment de votre mort, les uns ou les autres devront se poser cette question non pas de tendre une main ou de demander une main secourable, mais de dire: +Suis-je un fardeau pour la société?+ “, a souligné Bruno Retailleau. “Quand on voit que dans la dernière année d’une vie, le coût pour la santé, c’est plus de 35.000 euros, ce que je crains demain, c’est que ces considérations matérielles, ces considérations économiques prennent le pas sur la dignité de la vie humaine”, a-t-il souligné.”Ce n’est pas un texte de fraternité, c’est un texte d’abandon” qui va “dans le très mauvais sens”, a-t-il jugé.Les députés ont notamment approuvé un amendement d’Elise Leboucher (LFI) accordant à la personne qui souhaite recourir à l’aide à mourir la liberté de choisir entre auto-administration du produit létal et administration par un médecin ou un infirmier. Le texte initial prévoyait que celle-ci ne soit possible que lorsque le patient “n’est pas en mesure physiquement d’y procéder”.

Ligue 1: Le Havre se saborde face à Rennes, qui peut souffler

En encaissant trois buts dans le premier quart d’heure, Le Havre n’a rien pu faire contre Rennes (1-5) et s’est compliqué la tâche dans la lutte pour le maintien, dimanche, lors de la 29e journée de Ligue 1.Avec 27 points, les Normands restent 16e et barragistes virtuels. Mais ils ne comptent plus que 3 longueurs d’avance sur Saint-Etienne, qui a arraché le nul contre Brest (3-3) un peu plus tôt, et ils en ont deux de retard sur Reims, 15e et premier non-relégable.Une situation assez précaire quand on sait que, que les Ciel et Marine iront défier le Paris SG le week-end prochain, avant d’en découdre avec Monaco, Marseille ou Strasbourg sur les quatre dernières journées.Du côté rennais, ce succès est synonyme de maintien enfin assuré avec 35 points.Si Habib Beye avait tancé le manque de précision de ses joueurs après la défaite contre Auxerre (0-1) le week-end dernier, Rennes a, cette fois, rapidement capitalisé sur les offrandes de Normands totalement hors du coup au coup d’envoi.Après tout juste 36 secondes, un bon pressing d’Azor Matusiwa dans la surface adverse, aidé par Arnaud Kalimuendo, avait permis au Néerlandais d’ouvrir le score (1-0, 36e).Kalimuendo, l’homme du premier quart d’heure, avait ensuite trouvé Lorenz Assignon tout seul face au but, après un trois-contre-un d’école, pour le 2-0 (12e), avant d’inscrire un troisième but au premier quart d’heure, de la tête, dans une défense havraise aux abois (3-0, 15e).Si Rennes s’est ensuite rapidement mis en mode gestion du score, Le Havre n’a montré que trop peu de choses offensivement.Le club doyen a bien réussi à réduire l’écart avant la pause, sur un coup franc excentré frappé directement par Junior Mwanga qui a surpris Brice Samba (3-1, 42e).Mais le faible espoir né de ce but n’a pas survécu à une n-ième bourde des locaux.Le gardien Mathieu Gorgelin, avec un mauvais contrôle a offert à Al Tamari, qui avait poursuivi son pressing apparemment sans espoir, son premier but sous le maillot rouge et noir qu’il a endossé cet hiver (4-1, 57e), avant que Carlos Andres Gomes n’alourdisse encore l’addition au bout du temps réglementaire (5-1, 89e).

Brice Clotaire Oligui Nguema, le général putschiste élu président du Gabon pour 7 ans

On l’a vu chanter du rap, esquisser des pas de break dance, chauffer les foules… Le général Brice Clotaire Oligui Nguema a perdu sa rigidité militaire en quittant son uniforme pour briguer un mandat présidentiel de sept ans, 19 mois après avoir renversé la dynastie Bongo au Gabon.Au terme d’une brève campagne menée au pas de charge, l’ancien chef des services spéciaux gabonais transmuté en “candidat du peuple” a obtenu 90,35% des voix lors de la présidentielle de samedi, selon les résultats provisoires diffusés dimanche par le ministère de l’Intérieur.  Celui qui fut l’aide de camp du patriarche Omar Bongo (1967-2009) jusqu’à sa mort en 2009 et fut nommé chef de la redoutable Garde républicaine par son fils Ali Bongo, avant de le renverser en août 2023, avait promis de rendre le pouvoir aux civils après deux ans de transition politique.”Je suis Brice Clotaire Oligui Nguema, j’ai passé 28 ans de carrière militaire avec la discipline, l’ardeur au travail, l’amour pour la patrie et suite à vos appels j’ai renoncé à mon métier de militaire pour vous servir”, a-t-il affirmé cette semaine en conclusion d’un débat inédit avec des journalistes sur la chaîne publique Gabon 24. Depuis son accession au pouvoir, celui qui aime se présenter comme “l’homme du 30 août 2023” et du “coup de la libération” limitait son expression publique à des discours officiels en grand uniforme. Ses décrets étaient lus d’une voix martiale par des militaires. “Ce soir, vous découvrez un homme à qui Dieu n’a pas donné la chance d’être un grand orateur, un grand tchatcheur, mais (…) a mis en lui la foi, la conviction de bâtir pour ce peuple”, a-t-il dit mercredi sur Gabon 24. Après sa déclaration de candidature, le jour de ses 50 ans, cet homme à la carrure athlétique avait multiplié les envolées lyriques: “Je veux être immortel, comme les bâtisseurs”, a-t-il dit lors de son premier grand meeting à Libreville.Tout au long de la campagne, celui qui se revendique comme un “homme d’action” a promis au pays “l’essor de la félicité” s’il obtenait un mandat de sept ans avec le soutien de sa nouvelle plateforme, le “Rassemblement des Bâtisseurs”.”Nous sommes venus pour construire le pays, pour avancer”, a-t-il dit lors d’un déplacement au centre du Gabon.- Foules enthousiastes -Selon lui, “le régime de transition a plus fait en 19 mois que le pouvoir précédent en 20 ou 40 ans”, même s’il a reconnu sur Gabon 24 qu’il fallait encore renforcer les contrôles sur les dépenses publiques et “sévir fermement” contre la corruption.Si la transition a été “une réussite, c’est peut-être aussi parce que j’ai donné l’exemple: le chef, c’est avant tout celui qui donne le ton”, a-t-il lancé samedi lors d’une cérémonie au palais présidentiel.A chaque grand meeting, devant des foules enthousiastes, M. Oligui a mis l’accent sur la jeunesse, “l’avenir de demain”, comme il l’a dit lors de son dernier rassemblement à Libreville.En décembre, il avait offert 2.000 tickets gratuits pour un concert de l’Oiseau rare, icône de la musique “Ntcham”. Peu auparavant, des images de jeunes gens interpellés et tondus pour avoir violé le couvre-feu avaient suscité des cascades de réactions négatives sur les réseaux sociaux.Le décès d’un jeune militaire, torturé à mort pendant un interrogatoire mené par des gradés, et la détention d’un blogueur qui avait dénoncé une panne d’électricité à l’hôpital général de Libreville ont aussi fait couler de l’encre.Ses opposants, à commencer par Alain-Claude Bilie By Nze, son principal challenger pendant la présidentielle, l’accusent, au vu de ses fonctions passées auprès des Bongo, d’incarner la continuité du système et de vouloir confisquer le pouvoir.Le nouveau chef de l’État fait face à des attentes sociales très fortes dans ce pays riche en pétrole mais économiquement exsangue, avec un taux de chômage des jeunes qui tourne autour de 40% au total, et dépasse 60% en milieu rural, selon les données officielles. Il avait pris les rênes du pays sans effusion de sang en août 2023, en dénonçant fraude électorale et détournements de fonds publics après 55 ans de règne de la famille Bongo.

L’Equateur vote pour élire son président, dans un contexte de violence inédit

Les Equatoriens ont commencé à voter dimanche pour choisir entre le président sortant Daniel Noboa et sa rivale de gauche Luisa Gonzalez lors du second tour de la présidentielle, dans un pays miné par la violence liée au trafic de drogue.Les électeurs affluaient dans la matinée vers les bureaux de vote, gardés par militaires et policiers, pour un scrutin qui s’annonce très disputé.”Lors de cette élection (…) soit nous nous libérons soit nous sombrons”, estime Elena Betancourt, une retraitée de 73 ans, interrogée par l’AFP à Quito.Luisa Gonzalez, avocate de 47 ans et dauphine de l’ancien dirigeant socialiste Rafael Correa (2007-2017), figure clivante en Equateur, aspire à devenir la première femme à diriger le pays. Daniel Noboa, entrepreneur millionnaire de 37 ans, espère gouverner quatre ans de plus, après avoir gagné par surprise les élections anticipées d’octobre 2023 convoquées par son prédécesseur Guillermo Lasso.Le scrutin, qui a débuté à 07H00 locales pour les 13,7 millions d’électeurs concernés par le vote obligatoire, doit prendre fin à 17H00 locales (22H00 GMT).Ces dernières années, le pays andin de 18 millions d’habitants a connu une transformation brutale.Ses ports sur le Pacifique, son économie dollarisée et sa position entre Colombie et Pérou, les deux plus gros producteurs mondiaux de cocaïne, ont fait de l’Equateur un lieu clé de transit et de stockage de la drogue. Les gangs rivaux y ont fleuri, faisant exploser le taux d’homicides. Le début d’année 2025 est le plus sanglant depuis l’existence de statistiques à ce sujet: une personne est assassinée chaque heure dans le pays.Jadis considéré comme un havre de paix dans une région troublée, “l’Equateur est devenu le pays le plus violent d’Amérique du Sud”, relève Christophe Ventura, spécialiste de l’Amérique latine à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).-Accusations de fraude-Après un premier tour où moins de 17.000 voix séparaient les deux candidats, Daniel Noboa a immédiatement dénoncé de “nombreuses irrégularités”, des soupçons rejetés par les observateurs internationaux présents sur place.Luisa Gonzalez a pour sa part accusé le gouvernement “d’actions désespérées” visant à manipuler les procès-verbaux de l’élection. “Nous devons rejeter fermement le discours sur la fraude, les accusations sans preuve non seulement nuisent à cette institution, mais minent également la confiance envers la démocratie elle-même”, a averti dimanche la présidente du Conseil national électoral, Diana Atamaintl.Si le résultat est serré, celui qui l’emportera aura des problèmes de “légitimité” et de gouvernabilité avec “la moitié du pays contre lui”, souligne le politologue Simon Pachano. “Lundi, le pays va se réveiller divisé”, prédit Marcelo Salgado, 61 ans, gérant de café.”L’époque de (Rafel) Correa est celle où (…) nous avons tous eu de meilleurs revenus, davantage de stabilité, et une meilleure répartition en général”, estime-t-il. Dans la station balnéaire d’Olon, sur la côte pacifique, un imposant déploiement des forces de l’ordre a accueilli Daniel Noboa. A la sortie du bureau de vote, installé dans une école, pas un mot pour la presse, pas une poignée de main pour les sympathisants. Juste un sourire et un bras levé avant de remonter dans son véhicule, toujours sous haute protection.Alejandro Achig, autrefois enseignant dans cette école, le soutient. Daniel Noboa “va nous sortir de la crise actuelle (…), dans le peu de temps où il a été président, personne n’a affronté le trafic de drogue et la corruption comme il l’a fait”, affirme le retraité.Gisela Chancay, serveuse de 22 ans, veut aussi reconduire le président sortant jusqu’en 2029, jugant qu’il n’a pas eu assez de temps pour “montrer comment il pouvait améliorer l’Équateur”.- Deux visions-héritier d’un magnat de la banane, Daniel Noboa incarne l’élite politique équatorienne issue du monde de l’entreprise, promeut les concessions privées dans des secteurs stratégiques et des accords de libre-échange. Luisa Gonzalez vante des dépenses accrues dans les infrastructures et services publics dans un pays en récession, endetté, frappé par la pauvreté.M. Noboa exploite sur les réseaux sociaux son image de jeune dirigeant tenant d’une ligne dure en matière de sécurité, marquée par l’envoi de militaires dans les rues et dans les prisons, une politique sécuritaire dénoncée par des organisations de défense des droits humains. Mme Gonzalez promet également la sécurité, mais un plus grand respect des droits humains. Elle s’affiche comme une femme simple, mère célibataire qui s’est faite toute seule, une sportive amatrice de tatouages. “Aujourd’hui, l’Équateur réécrit l’histoire (…) la patrie renaît”, a déclaré celle qui s’était inclinée face à Daniel Noboa au second tour de la présidentielle anticipée de 2023. 

Gabon junta chief wins presidency: provisional resultsSun, 13 Apr 2025 17:01:59 GMT

Gabon’s junta chief Brice Oligui Nguema has won the presidential election with 90.35 percent of the vote, according to provisional results released Sunday by the interior ministry.Oligui, who ended more than five decades of corruption-plagued rule by the Bongo family in August 2023, assuming the role of transitional president, had promised to return the country …

Gabon junta chief wins presidency: provisional resultsSun, 13 Apr 2025 17:01:59 GMT Read More »

Présidentielle au Gabon: Oligui Nguema élu président pour sept ans

Le général putschiste tombeur de la dynastie Bongo, Brice Clotaire Oligui Nguema, a été élu président du Gabon avec plus de 90% des voix, 19 mois après son coup d’État d’août 2023, selon les résultats provisoires annoncés dimanche au ministère de l’Intérieur.”Dieu n’abandonne pas son peuple”, a déclaré le président élu pour sept ans devant ses partisans réunis au quartier général de sa plateforme de soutien, le Rassemblement des Bâtisseurs, peu après l’annonce des résultats. “Je tiens à saluer la maturité du peuple gabonais”, a-t-il ajouté, appelant chacun à attendre la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle pour “célébrer la victoire”.Le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault venait d’annoncer que ce militaire de carrière, qui a déposé son uniforme pour participer à l’élection, avait rassemblé plus de 575.200 voix, soit 90,35% des suffrages.Son principal adversaire Alain-Claude Bilie By Nze, ex-Premier ministre d’Ali Bongo, n’a obtenu que 3,02%. Les six autres candidats n’ont pas dépassé les 1%. Le taux de participation s’élève à 70,4%, selon les résultats provisoires.Avant même la fin du dépouillement, dans la nuit de samedi à dimanche, les médias officiels gabonais avaient annoncé M. Oligui “largement en tête”.Les chiffres provisoires ont été accueillis par des acclamations de joie de plusieurs centaines de partisans réunis dimanche à son QG.Dans une atmosphère triomphante, les initiales C’BON, tirées du nom de Brice Clotaire Oligui Nguema, étaient omniprésentes sur les tee-shirts et casquettes dans l’assistance.Parmi les personnalités invitées figuraient notamment le Premier ministre Raymond Ndong Sima et Brice Laccruche Alihaga, ancien bras droit de l’ex-président Ali Bongo, écarté du pouvoir en 2019 par l’entourage familial du dirigeant alors affaibli par un AVC. Après une journée de samedi caractérisée par une forte affluence dans les bureaux de vote, le calme régnait dimanche dans les rues quasi désertes de la capitale.- “Changement et espoirs” -“Ca faisait longtemps que je n’ai pas voté. Mais cette fois-ci, j’ai quand même vu une lueur ou quelque chose qui a fait en sorte que j’aille voter”, confie Olivina Migombe, 58 ans, une fidèle catholique rencontrée devant l’église de la paroisse Saint-André.Patrick Essono-Mve, 48 ans, technicien sans emploi, espère qu’il “aura le boulot” avec le président Oligui. En ville, les rares voix dissidentes rencontrées par l’AFP n’ont pas souhaité s’exprimer.Chômage, pannes d’électricité, coupures d’eau, routes dégradées, transports publics insuffisants, manque d’écoles, hôpitaux défaillants… les défis sont nombreux, la dette publique élevée (73,3% du PIB en 2024) et les attentes des 2,3 millions d’habitants très fortes après plusieurs décennies de gabegie, pillage et gaspillage du système Bongo.Au Gabon, pays riche en pétrole mais à l’économie exsangue, un tiers des habitants vit en dessous du seuil de pauvreté.De grandes affiches électorales à l’effigie de celui qui se présente comme “le candidat du peuple” étaient omniprésentes dans l’espace public pendant la brève campagne de 13 jours, largement dominée par le général putschiste.Ses opposants, à commencer par Alain-Claude Bilie By Nze, l’accusent, au vu de ses fonctions passées auprès des Bongo, d’incarner la continuité du système et de vouloir confisquer le pouvoir, qu’il avait promis de rendre aux civils.”Contrairement aux précédents scrutins de 2016 et 2023 marqués par des tensions et des contestations, le climat qui a prévalu durant cette journée électorale s’est révélé remarquablement serein”, a estimé le site d’actualité gabonais en ligne Gabon mail infos.Chose inédite, les médias privés et étrangers ont été autorisés à filmer le dépouillement. Des observateurs internationaux ont mené des constats toute la journée à travers le pays, sans noter d’incident majeur. Selon Lynda Nzah Bekale, la porte-parole du Réseau des observateurs citoyens (ROC) gabonais, qui rassemble des membres de la société civile, les élections “se sont vraiment bien passées”. “Il y a eu un bel engouement de la population à aller voter, mais particulièrement il y avait du calme”, a-t-elle assuré dimanche à l’AFP, tout en notant “qu’il y a eu des bureaux où on n’a pas permis aux observateurs d’accéder”, des incidents “minoritaires”.Au total, plus de 900.000 électeurs dans ce pays d’Afrique centrale étaient appelés à voter samedi pour la première élection depuis le coup d’État qui a mis fin à 55 ans de dynastie Bongo.Selon la nouvelle constitution, le président gabonais élu prendra la tête du pays avec des pouvoirs élargis. Le poste de Premier ministre a été supprimé à la faveur de la création d’un poste de vice-président.sof-emp-lnf-hpn/mba

Ukraine: les alliés de Kiev fustigent une frappe russe ayant fait au moins 34 morts

Un bombardement russe ayant fait dimanche au moins 34 morts dans la ville de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, a suscité l’indignation des alliés européens de Kiev qui ont accusé Moscou de ne pas vouloir la paix, en pleines tractations diplomatiques.Cette attaque, qui intervient deux jours après la visite d’un haut responsable américain en Russie, est la frappe la plus meurtrière sur une zone civile depuis des mois en Ukraine et notamment depuis la reprise de contact entre Washington et Moscou initiée, mi-février, par Donald Trump.Le président américain tente d’arrêter avec des pourparlers séparés la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, sans succès pour l’heure.Ces dernières semaines, les frappes russes mortelles se sont poursuivies, malgré le mécontentement exprimé ce mois-ci par Donald Trump qui avait appelé Moscou à cesser de “bombarder comme des fous”.A Soumy, les secours ukrainiens ont affirmé que Moscou avait frappé dimanche matin le centre-ville avec des missiles “au moment où il y avait beaucoup de gens dans la rue”.Selon cette source, le dernier bilan, à 18H00 (15H00 GMT), est d’au moins 34 morts, dont deux enfants, et de 117 blessés, dont 15 enfants.Les autorités locales ont publié des images de corps étendus dans la rue et de blessés à terre, et décrété trois jours de deuil.Une témoin interrogée par un correspondant de l’AFP a affirmé qu’une frappe avait touché la zone où se trouve une école d’économie.”Il y a beaucoup de cadavres (…) C’est juste la folie”, a-t-elle déclaré, sans donner son nom. Sur Facebook, un établissement scolaire local a rapporté la mort d’un de ses élèves de sixième et de ses parents.La région de Soumy, frontalière de la Russie, subit une pression croissante depuis que Moscou a repoussé une grande partie des troupes ukrainiennes dans celle voisine de Koursk, en Russie.Le commandant des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a affirmé mercredi que les Russes avaient entamé des offensives dans la région de Soumy et celle de Kharkiv (nord-est), pour créer des “zones tampons” et empêcher de nouvelles incursions ukrainiennes.- “Attaque barbare” -L’attaque à Soumy a eu lieu le dimanche des Rameaux, une date importante dans le calendrier chrétien qui précède celui de Pâques et marque l’entrée dans la Semaine sainte.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fustigé une frappe “un jour où les gens vont à l’église (…) Seuls des salauds peuvent faire cela”.Sur Telegram, il a appelé à exercer une “pression forte” sur Moscou pour “arrêter la guerre”, accusant son homologue russe Vladimir Poutine d’avoir “ignoré la proposition américaine d’un cessez-le-feu total et inconditionnel”.Ce bombardement dévastateur a suscité la condamnation de l’émissaire américain pour l’Ukraine, Keith Kellogg: sur X, il a dénoncé une frappe “inacceptable” qui “dépasse les limites de la décence”.Plusieurs dirigeants européens alliés de Kiev ont également réagi.Le chancelier allemand Olaf Scholz a condamné une “attaque barbare”, tandis que la Première ministre italienne Giorgia Meloni a déploré une frappe “horrible et lâche” qui “contredit tout engagement réel en faveur de la paix”.”Cette guerre, chacun sait que c’est la Russie, seule, qui l’a voulue. Aujourd’hui, il est clair que c’est la Russie qui, seule, choisit de la poursuivre”, a fustigé pour sa part, sur X, le président français Emmanuel Macron, appelant à “des mesures fortes” pour imposer une trêve à Moscou.Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit lui “consterné” et a exigé que Vladimir Poutine “accepte” une trêve immédiate et sans conditions.  – Négociations prolongées -La Russie a attaqué l’Ukraine sans relâche ces dernières semaines, malgré la pression de Donald Trump pour que le conflit prenne fin.Au début du mois d’avril, une attaque russe contre la ville de Kryvyi Rig (centre) a tué 18 personnes, dont neuf enfants, et choqué tout le pays.Parallèlement aux bombardements, Washington a organisé des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens, qui se prolongent et n’ont pas abouti à une cessation globale des hostilités.  Dans ce cadre, l’émissaire américain Steve Witkoff a rencontré vendredi Vladimir Poutine en Russie, pour la troisième fois depuis février.Kiev et des capitales occidentales soupçonnent la Russie, dont l’armée est plus nombreuse et mieux équipée sur le front, de faire traîner à dessein les discussions.En mars, Washington avait proposé un cessez-le-feu inconditionnel. Mais Vladimir Poutine n’avait pas été convaincu et cette proposition de trêve de 30 jours, acceptée par Kiev, ne s’est pas concrétisée.Moscou exige que Kiev renonce à rejoindre l’OTAN et lui cède des territoires, notamment les quatre régions ukrainiennes dont elle revendique l’annexion (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) et la Crimée annexée en 2014. Des conditions inacceptables pour Kiev qui demande des “garanties de sécurité” pour dissuader la Russie de l’attaquer à nouveau.bur-oc-am-rco/emd/am/def/ktr

Ukraine: les alliés de Kiev fustigent une frappe russe ayant fait au moins 34 morts

Un bombardement russe ayant fait dimanche au moins 34 morts dans la ville de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, a suscité l’indignation des alliés européens de Kiev qui ont accusé Moscou de ne pas vouloir la paix, en pleines tractations diplomatiques.Cette attaque, qui intervient deux jours après la visite d’un haut responsable américain en Russie, est la frappe la plus meurtrière sur une zone civile depuis des mois en Ukraine et notamment depuis la reprise de contact entre Washington et Moscou initiée, mi-février, par Donald Trump.Le président américain tente d’arrêter avec des pourparlers séparés la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, sans succès pour l’heure.Ces dernières semaines, les frappes russes mortelles se sont poursuivies, malgré le mécontentement exprimé ce mois-ci par Donald Trump qui avait appelé Moscou à cesser de “bombarder comme des fous”.A Soumy, les secours ukrainiens ont affirmé que Moscou avait frappé dimanche matin le centre-ville avec des missiles “au moment où il y avait beaucoup de gens dans la rue”.Selon cette source, le dernier bilan, à 18H00 (15H00 GMT), est d’au moins 34 morts, dont deux enfants, et de 117 blessés, dont 15 enfants.Les autorités locales ont publié des images de corps étendus dans la rue et de blessés à terre, et décrété trois jours de deuil.Une témoin interrogée par un correspondant de l’AFP a affirmé qu’une frappe avait touché la zone où se trouve une école d’économie.”Il y a beaucoup de cadavres (…) C’est juste la folie”, a-t-elle déclaré, sans donner son nom. Sur Facebook, un établissement scolaire local a rapporté la mort d’un de ses élèves de sixième et de ses parents.La région de Soumy, frontalière de la Russie, subit une pression croissante depuis que Moscou a repoussé une grande partie des troupes ukrainiennes dans celle voisine de Koursk, en Russie.Le commandant des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a affirmé mercredi que les Russes avaient entamé des offensives dans la région de Soumy et celle de Kharkiv (nord-est), pour créer des “zones tampons” et empêcher de nouvelles incursions ukrainiennes.- “Attaque barbare” -L’attaque à Soumy a eu lieu le dimanche des Rameaux, une date importante dans le calendrier chrétien qui précède celui de Pâques et marque l’entrée dans la Semaine sainte.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fustigé une frappe “un jour où les gens vont à l’église (…) Seuls des salauds peuvent faire cela”.Sur Telegram, il a appelé à exercer une “pression forte” sur Moscou pour “arrêter la guerre”, accusant son homologue russe Vladimir Poutine d’avoir “ignoré la proposition américaine d’un cessez-le-feu total et inconditionnel”.Ce bombardement dévastateur a suscité la condamnation de l’émissaire américain pour l’Ukraine, Keith Kellogg: sur X, il a dénoncé une frappe “inacceptable” qui “dépasse les limites de la décence”.Plusieurs dirigeants européens alliés de Kiev ont également réagi.Le chancelier allemand Olaf Scholz a condamné une “attaque barbare”, tandis que la Première ministre italienne Giorgia Meloni a déploré une frappe “horrible et lâche” qui “contredit tout engagement réel en faveur de la paix”.”Cette guerre, chacun sait que c’est la Russie, seule, qui l’a voulue. Aujourd’hui, il est clair que c’est la Russie qui, seule, choisit de la poursuivre”, a fustigé pour sa part, sur X, le président français Emmanuel Macron, appelant à “des mesures fortes” pour imposer une trêve à Moscou.Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit lui “consterné” et a exigé que Vladimir Poutine “accepte” une trêve immédiate et sans conditions.  – Négociations prolongées -La Russie a attaqué l’Ukraine sans relâche ces dernières semaines, malgré la pression de Donald Trump pour que le conflit prenne fin.Au début du mois d’avril, une attaque russe contre la ville de Kryvyi Rig (centre) a tué 18 personnes, dont neuf enfants, et choqué tout le pays.Parallèlement aux bombardements, Washington a organisé des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens, qui se prolongent et n’ont pas abouti à une cessation globale des hostilités.  Dans ce cadre, l’émissaire américain Steve Witkoff a rencontré vendredi Vladimir Poutine en Russie, pour la troisième fois depuis février.Kiev et des capitales occidentales soupçonnent la Russie, dont l’armée est plus nombreuse et mieux équipée sur le front, de faire traîner à dessein les discussions.En mars, Washington avait proposé un cessez-le-feu inconditionnel. Mais Vladimir Poutine n’avait pas été convaincu et cette proposition de trêve de 30 jours, acceptée par Kiev, ne s’est pas concrétisée.Moscou exige que Kiev renonce à rejoindre l’OTAN et lui cède des territoires, notamment les quatre régions ukrainiennes dont elle revendique l’annexion (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) et la Crimée annexée en 2014. Des conditions inacceptables pour Kiev qui demande des “garanties de sécurité” pour dissuader la Russie de l’attaquer à nouveau.bur-oc-am-rco/emd/am/def/ktr