Turkey accuses Israel of seeking to ‘dynamite’ Syria ‘revolution’

Turkish President Recep Tayyip Erdogan accused Israel on Friday of sowing divisions in Syria in a bid to “dynamite” the “revolution” that toppled dictator Bashar al-Assad.Turkey is a key backer of Syria’s new leader Ahmed al-Sharaa, whose Islamist group Hayat Tahrir al-Sham (HTS) led the rebel coalition that ousted Assad in December.”Israel is trying to dynamite the December 8 revolution by stirring up ethnic and religious affiliations and turning minorities in Syria against the government,” Erdogan told a forum in the southern Mediterranean resort of Antalya.Sharaa, who arrived in Antalya earlier in the day, met with Erdogan on the sidelines of the diplomacy forum, with the Turkish presidency posting a photo of the two shaking hands on X.A Syrian foreign ministry statement said the talks emphasised “Turkey’s support for the Syrian people for reconstruction and lifting the economic sanctions on Syria”.The talks also addressed “strengthening joint cooperation between the two countries in different sectors”, the statement said.It was Sharaa’s second trip to Turkey as leader, after Erdogan welcomed him to Ankara in February.Besides Erdogan, Sharaa also met with Qatar’s foreign minister.”During these meetings, we discussed ways to strengthen bilateral relations, expand areas of cooperation, and coordinate on issues of common interest, serving the interests of our peoples and enhancing security and stability in the region and the world,” Sharaa said on Telegram.He said the forum was a valuable chance to emphasise “the need to respect the unity and sovereignty” of Syria, with diplomacy “the most effective means of resolving conflicts and promoting peace”.- ‘Manage tensions’-Erdogan’s latest comments came as officials from Turkey and Israel began talks this week aimed at easing tensions over Syria, as the two regional powers jostle for influence in the politically fragile country.Israel has launched air strikes and ground incursions to keep Syrian forces away from its border, sparking criticism from Ankara.According to a Syrian source close to the matter, Turkey wants to set up “military positions” in Syria, including one “inside the T-4 base”, a military airbase in the Homs province targeted by Israeli strikes last week.Turkey’s first technical meeting with Israel took place in Azerbaijan on Wednesday, according to a Turkish defence ministry source.In an interview the same day, Turkish Foreign Minister Hakan Fidan said the meeting did not mean the two sides were moving towards normalising ties strained over Israel’s war with Hamas in Gaza.Aron Lund, of the Century International think-tank, underscored the point, saying that Israel and Turkey “are not going to come to an agreement about what should be done in Syria”.”And they’re both going to be active in Syria militarily one way or the other,” he told AFP.But the talks “will at least find ways for them to co-exist and manage their tensions somehow, without that spiralling into something really destabilising”, Lund said.- ‘Vortex of instability’ -Ankara’s influence on Syria’s new authorities has worried Israel, which considers Sharaa’s forces to be jihadists.Israel has launched hundreds of strikes on military sites in Syria since Assad’s downfall.”Israel is turning into a problematic country that directly threatens the stability of the region, especially with its attacks on Lebanon and Syria,” Erdogan told the forum. He said the Syrian “revolution” offered an opportunity to bring stability to the region.”We will not allow Syria to be dragged into a new vortex of instability,” Erdogan said, adding that Israeli strikes were denting efforts to combat the Islamic State group.Turkey has suspended all trade with Israel, with Erdogan accusing Prime Minister Benjamin Netanyahu of “genocide” in Gaza since Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel that began the war.On Friday, he accused Israel of “barbarism” after a pre-dawn air strike that officials in Gaza said killed 10 members of a single family.

Les Etats-Unis et l’Iran entament des pourparlers sous haute pression à Oman

Les Etats-Unis et l’Iran entament samedi à Oman des discussions aux enjeux considérables sur le dossier du nucléaire iranien, à l’ombre de menaces d’une opération militaire américaine en cas d’échec.L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doivent piloter ces discussions à huis clos à Mascate, la capitale de ce pays du Golfe voisin de l’Iran. Les pourparlers seront les premiers à ce niveau entre les deux pays ennemis depuis le retrait américain en 2018, sous la première présidence de Donald Trump, d’un accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions internationales. Signe de la distance qui sépare les deux camps, même le format n’est pas confirmé: la Maison Blanche a encore affirmé vendredi qu’il s’agirait de négociations directes “dans une même pièce”, tandis que Téhéran parle de discussions menées via un médiateur. Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, les délégations devraient arriver samedi à Oman et débuter des négociations dans l’après-midi par l’intermédiaire du chef de la diplomatie omanaise Badr al-Busaidi.Le président Donald Trump a créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces discussions, après des semaines de guerre des mots entre les deux pays, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.”Je veux que l’Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire”, a-t-il affirmé vendredi à la veille des discussions, à bord de l’avion Air Force One.Il avait déjà fait monter la pression deux jours plus tôt, en déclarant qu’une intervention militaire contre l’Iran était “tout à fait” possible en cas d’absence d’accord. “S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file.”L’Iran a menacé en retour d’expulser des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), une mesure qui constituerait “une escalade” selon Washington.- Le poids des sanctions – Affaibli par les sanctions qui étranglent son économie et les revers infligés par Israël à ses alliés régionaux, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, l’Iran a intérêt à négocier selon des experts.Téhéran “cherche un accord sérieux et équitable”, a déclaré vendredi Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei. Les Etats-Unis cherchent à mettre fin au programme nucléaire de l’Iran, qu’ils accusent de vouloir se doter de l’arme nucléaire.Téhéran a toujours nié avoir un tel objectif, assurant que son programme nucléaire n’est qu’à visée civile. Après le retrait de Washington de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son encontre, la République islamique d’Iran a pris ses distances avec le texte.Elle a accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. – “Survie du régime” -Le premier point à l’agenda, “et l’un des plus importants”, sera de définir le champ des discussions, affirme Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group.”L’Iran ne veut pas d’un ordre du jour élargi lors des premières étapes. Mais aucun accord ne sera viable s’il n’est pas global”, poursuit-il.Selon lui, l’Iran pourrait “s’engager à prendre des mesures pour limiter son programme nucléaire” en échange d’un allègement des sanctions, “mais pas le démanteler entièrement”.  Pour Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris, “les négociations ne se concentreront pas exclusivement (…) sur le programme nucléaire”. “L’accord devra inclure l’arrêt du soutien de l’Iran à ses alliés régionaux”.Les Etats-Unis ont adopté une politique de “pression maximale” à l’égard de l’Iran, et imposé cette semaine de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier.Les conflits à Gaza et au Liban ont attisé également les tensions entre l’Iran et Israël, qui ont mené des attaques militaires réciproques pour la première fois après des années de guerre par procuration.Pour M. Bitar, “la seule et unique priorité est la survie du régime et, idéalement, l’obtention d’un peu d’oxygène, d’un allègement des sanctions, afin de relancer l’économie, car le régime est devenu assez impopulaire”.

Les Etats-Unis et l’Iran entament des pourparlers sous haute pression à Oman

Les Etats-Unis et l’Iran entament samedi à Oman des discussions aux enjeux considérables sur le dossier du nucléaire iranien, à l’ombre de menaces d’une opération militaire américaine en cas d’échec.L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doivent piloter ces discussions à huis clos à Mascate, la capitale de ce pays du Golfe voisin de l’Iran. Les pourparlers seront les premiers à ce niveau entre les deux pays ennemis depuis le retrait américain en 2018, sous la première présidence de Donald Trump, d’un accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions internationales. Signe de la distance qui sépare les deux camps, même le format n’est pas confirmé: la Maison Blanche a encore affirmé vendredi qu’il s’agirait de négociations directes “dans une même pièce”, tandis que Téhéran parle de discussions menées via un médiateur. Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, les délégations devraient arriver samedi à Oman et débuter des négociations dans l’après-midi par l’intermédiaire du chef de la diplomatie omanaise Badr al-Busaidi.Le président Donald Trump a créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces discussions, après des semaines de guerre des mots entre les deux pays, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.”Je veux que l’Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire”, a-t-il affirmé vendredi à la veille des discussions, à bord de l’avion Air Force One.Il avait déjà fait monter la pression deux jours plus tôt, en déclarant qu’une intervention militaire contre l’Iran était “tout à fait” possible en cas d’absence d’accord. “S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file.”L’Iran a menacé en retour d’expulser des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), une mesure qui constituerait “une escalade” selon Washington.- Le poids des sanctions – Affaibli par les sanctions qui étranglent son économie et les revers infligés par Israël à ses alliés régionaux, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, l’Iran a intérêt à négocier selon des experts.Téhéran “cherche un accord sérieux et équitable”, a déclaré vendredi Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei. Les Etats-Unis cherchent à mettre fin au programme nucléaire de l’Iran, qu’ils accusent de vouloir se doter de l’arme nucléaire.Téhéran a toujours nié avoir un tel objectif, assurant que son programme nucléaire n’est qu’à visée civile. Après le retrait de Washington de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son encontre, la République islamique d’Iran a pris ses distances avec le texte.Elle a accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. – “Survie du régime” -Le premier point à l’agenda, “et l’un des plus importants”, sera de définir le champ des discussions, affirme Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group.”L’Iran ne veut pas d’un ordre du jour élargi lors des premières étapes. Mais aucun accord ne sera viable s’il n’est pas global”, poursuit-il.Selon lui, l’Iran pourrait “s’engager à prendre des mesures pour limiter son programme nucléaire” en échange d’un allègement des sanctions, “mais pas le démanteler entièrement”.  Pour Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris, “les négociations ne se concentreront pas exclusivement (…) sur le programme nucléaire”. “L’accord devra inclure l’arrêt du soutien de l’Iran à ses alliés régionaux”.Les Etats-Unis ont adopté une politique de “pression maximale” à l’égard de l’Iran, et imposé cette semaine de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier.Les conflits à Gaza et au Liban ont attisé également les tensions entre l’Iran et Israël, qui ont mené des attaques militaires réciproques pour la première fois après des années de guerre par procuration.Pour M. Bitar, “la seule et unique priorité est la survie du régime et, idéalement, l’obtention d’un peu d’oxygène, d’un allègement des sanctions, afin de relancer l’économie, car le régime est devenu assez impopulaire”.

Italie: Maignan sifflé puis blessé pour son retour à Udine

Pour son retour vendredi à Udinese quinze mois après y avoir été la cible d’insultes racistes, le gardien de l’AC Milan et de l’équipe de France Mike Maignan a été sifflé par les ultras locaux, avant de sortir sur blessure après un violent choc avec un coéquipier.La rencontre était placée sous haute surveillance depuis qu’une banderole injurieuse visant Maignan avait été déployée jeudi sur un pont à proximité du stade de l’Udinese.Comme redouté, les ultras de l’Udinese ont réservé un accueil houleux à Maignan: dès l’échauffement puis à chaque fois qu’il a touché le ballon lors de cette rencontre d’ouverture de la 32e journée du Championnat d’Italie, il a été copieusement sifflé. Comme si les supporters de l’Udinese le rendaient responsable de ce qu’il s’était passé en janvier 2024: lors de la précédente visite du Milan à Udine, le gardien des Bleus avait été la cible d’injures racistes et de cris de singe. Il avait quitté le terrain, imité par ses coéquipiers, obligeant l’arbitre à interrompre brièvement le match.Cinq supporters de l’Udinese ont depuis été interdits de stade.A la 51e minute, tous les spectateurs du Bluenergy Stadium, y compris les ultras de l’Udinese, ont retenu leur souffle lorsque Maignan, sorti de sa surface de réparation pour annihiler un contre adverse, a percuté de plein fouet, tête contre tête, son défenseur Alex Jimenez.- “Toujours une ambiance étrange” -Il s’est effondré au sol et a été entouré par ses coéquipiers qui ont aussitôt appelé l’encadrement médical du Milan. Les services de secours sont ensuite rentrés sur le terrain et ont évacué Maignan sur une civière sous les applaudissements.L’AC Milan a précisé dans un premier temps qu’il souffrait d'”un traumatisme crânien” et qu’il était “conscient”.”Les examens réalisés à l’hôpital sont ressortis négatifs (pour un traumatisme crânien). Maignan va rester en observation et rentrera samedi matin à Milan”, a précisé ensuite le club lombard.La durée de son indisponibilité n’est pas encore connue alors que l’AC Milan a un rendez-vous très attendu le 23 avril face à l’Inter avec sa demi-finale retour de Coupe d’Italie, dernière compétition où il peut sauver sa très décevante saison.Jimenez a pu reprendre le match, avant de sortir à son tour quelques minutes plus tard, visiblement encore sonné.Au moment de la sortie de Maignan, remplacé par Marco Sportiello, le Milan menait 2 à 0. Les Rossoneri se sont finalement imposés 4 à 0 avec notamment un but de Théo Hernandez (74) mais restent 9e de la Série A avec 52 points, à quatre longueurs de la 6e place, la dernière qualificative pour une compétition européenne.”Il y a toujours une ambiance étrange à Udine (…) Les ultras de l’Udinese ont fait un sacré raffut en particulier au début de la seconde période, on pense tous à Mike”, a déclaré l’international portugais Rafael Leao, auteur de l’ouverture du score.Son entraîneur Sergio Conceiçao a lui salué l’attitude des supporters de l’Udinese après la blessure de Maignan: “Je dois les féliciter, ils ont sifflé le joueur, ils ont applaudi l’homme, c’était un geste très beau, comme j’en ai vu rarement”, a-t-il insisté.

Jugement Le Pen/RN: rassemblements à l’appel d’ONG et syndicats pour l'”Etat de droit”

Au moins une quarantaine de rassemblements sont prévus samedi en France à l’appel de plusieurs syndicats et associations pour défendre “la démocratie” et l'”Etat de droit”, après les attaques contre la justice ayant suivi la condamnation de plusieurs responsables du RN.”Menacer l’Etat de droit, c’est menacer la démocratie”: l’appel à rassemblements lancé par une trentaine d’organisations de la société civile vise à réagir aux propos du RN contre la “tyrannie des juges” après la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, le 31 mars en première instance, qui l’empêche à ce stade de concourir à la présidentielle 2027 en raison de l’application immédiate d’une inéligibilité de cinq ans.”Nous appelons toutes celles et tous ceux qui partagent ces principes (de démocratie) à exprimer leur attachement à la justice et à l’Etat de droit en se rassemblant dans toutes les villes de France”, écrivent les organisateurs. Parmi eux se trouvent notamment SOS Racisme, France Terre d’asile, la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade, SOS Homophobie, Oxfam, Greenpeace ou encore la CGT et Solidaires.Les premiers rassemblements se dérouleront dès 10H00 à Nîmes, Tarbes ou Rouen, puis se poursuivront tout au long de la journée à Lille (14H00), Lyon (14H30), Nantes (15H00), entre autres, avant de se clore à Paris (17H00), place de la République, où différents responsables syndicaux et associatifs doivent s’exprimer.Cette nouvelle mobilisation ne devrait pas drainer des foules importantes, une semaine après celle lancée par Les Ecologistes et La France insoumise (3.000 personnes à Paris) et boudée par toutes les principales organisations syndicales, les socialistes et les communistes. “Les délais étaient trop courts pour s’organiser alors que l’appel a été rendu public mardi” et “le calendrier des vacances scolaires avec une nouvelle zone en vacances (vendredi soir) ne facilite pas les choses”, souligne Aurélien Boudon (Solidaires).Si les autres grandes centrales syndicales ne se joignent pas à l’appel (CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC ou Unsa), les différentes formations de gauche seront, elles, présentes. Le Parti socialiste, qui sera représenté à Paris par son Premier secrétaire Olivier Faure, a appelé “à une mobilisation large et citoyenne pour soutenir l’Etat de droit”, indique le PS dans un communiqué.Marine Tondelier (Les Ecologistes) et Fabien Roussel (PCF) devraient participer à d’autres mobilisations, en régions. Quant à La France insoumise, elle indique soutenir “toutes les initiatives prises contre l’extrême droite et ses attaques contre la République”.

Discothèque de Saint-Domingue: un 222e mort, identifications des corps toujours en cours

L’effondrement d’une discothèque à Saint-Domingue a fait un 222e mort, ont indiqué vendredi soir les autorités sanitaires, alors que des familles sans nouvelles de leurs proches attendent toujours la fin du processus d’identification des corps.La présidence dominicaine avait publié un peu plus tôt un rapport dit final sur la catastrophe survenue le 8 avril, faisant état de “221 victimes” et “189 personnes secourues” pendant les “59 heures” de “travail sans discontinuité” des équipes de secours.Mais une 222e personne est ensuite morte de ses blessures à l’hôpital, a annoncé vendredi soir l’agence de santé nationale.Devant la morgue, des dizaines de proches attendent, dans six tentes, qu’on leur remette un corps. Un grand écran vert affiche le nom des défunts identifiés. Régulièrement, un employé appelle, haut-parleur à la main, des proches à se faire connaître. Vendredi soir, les autorités ont annoncé que 191 autopsies et identifications avaient été réalisées, contre 123 un peu plus tôt. Pour accélérer le processus, 12 médecins légistes ont été embauchés, avaient indiqué le parquet et le ministère de la Santé. Des tables supplémentaires ont également été installées pour les autopsies “qui sont pratiquées sans interruption depuis le début de l’événement”, selon le texte.- “C’est angoissant” -Julio Alberto Acosta Medina fait partie de ceux qui attendent un corps, celui de sa belle-fille. “Mercredi, nous avons passé toute la journée ici et tard dans la nuit. On nous a remis un sac et on nous a dit que nous devions l’ouvrir pour voir si c’était elle, mais ce n’était pas elle”, relate-t-il, attendant de recevoir la bonne dépouille “pour que sa mère puisse la voir et qu’elle soit enterrée”.”C’était la première fois de sa vie qu’elle allait en discothèque. Elle est sortie avec un groupe d’amies du travail au Jet Set. Elle a envoyé une photo”, se remémore M. Medina.Yuni Garcia a, elle, perdu son frère Johnny, 53 ans, qui travaillait dans la sécurité au Jet Set. “On a découvert son corps à 3h du matin jeudi”.”Il était agent de sécurité de la discothèque depuis dix ans environ. Je me souviens de lui comme d’un homme joyeux, un homme de prière au service du Christ, nous priions souvent”, raconte-t-elle. “Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas terminé cette étape pour enterrer notre frère. J’espère qu’on va nous rendre le corps de mon frère. C’est angoissant, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer, je compatis avec les autres qui ont des proches, c’est désespérant, l’attente de remise des corps”, continue Yuni Garcia.Les autorités ont mis en place une assistance psychologique gratuite.Une veillée rassemblant des dizaines de personnes a été improvisée dans la soirée près de la boîte de nuit. “Une fleur peinte pour chaque ange là-haut. Que leur repos soit éternel, nous nous souviendrons d’eux ici et nous ferons l’écho de cette grande injustice qui doit être expliquée”, peut-on lire sur un autel.- “Il faut des réponses” -Dans une liste provisoire de victimes décédées, figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington, qui a présenté “ses plus sincères condoléances” au président Luis Abinader, a annoncé vendredi le décès de “plusieurs citoyens américains” sans donner de chiffres. La presse a fait état d’un Kenyan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens.De nombreuses funérailles ont eu lieu à travers le pays vendredi alors qu’un hommage national a été rendu jeudi à Rubby Pérez, 69 ans, la star du merengue qui se produisait au Jet Set au moment du drame. “Le peuple dominicain est en deuil avec l’énorme quantité de décès (…) nous sommes très tristes”, a affirmé vendredi le président Luis Abinader à la presse. Il a souligné qu’il fallait “des réponses à ce qui s’est passé. Pourquoi cela s’est passé. Comment cela s’est passé. En attendant nous allons pleurer les nôtres, et ensuite trouver ces réponses”.A présent considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République Dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey, dans l’est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus.

Discothèque de Saint-Domingue: un 222e mort, identifications des corps toujours en cours

L’effondrement d’une discothèque à Saint-Domingue a fait un 222e mort, ont indiqué vendredi soir les autorités sanitaires, alors que des familles sans nouvelles de leurs proches attendent toujours la fin du processus d’identification des corps.La présidence dominicaine avait publié un peu plus tôt un rapport dit final sur la catastrophe survenue le 8 avril, faisant état de “221 victimes” et “189 personnes secourues” pendant les “59 heures” de “travail sans discontinuité” des équipes de secours.Mais une 222e personne est ensuite morte de ses blessures à l’hôpital, a annoncé vendredi soir l’agence de santé nationale.Devant la morgue, des dizaines de proches attendent, dans six tentes, qu’on leur remette un corps. Un grand écran vert affiche le nom des défunts identifiés. Régulièrement, un employé appelle, haut-parleur à la main, des proches à se faire connaître. Vendredi soir, les autorités ont annoncé que 191 autopsies et identifications avaient été réalisées, contre 123 un peu plus tôt. Pour accélérer le processus, 12 médecins légistes ont été embauchés, avaient indiqué le parquet et le ministère de la Santé. Des tables supplémentaires ont également été installées pour les autopsies “qui sont pratiquées sans interruption depuis le début de l’événement”, selon le texte.- “C’est angoissant” -Julio Alberto Acosta Medina fait partie de ceux qui attendent un corps, celui de sa belle-fille. “Mercredi, nous avons passé toute la journée ici et tard dans la nuit. On nous a remis un sac et on nous a dit que nous devions l’ouvrir pour voir si c’était elle, mais ce n’était pas elle”, relate-t-il, attendant de recevoir la bonne dépouille “pour que sa mère puisse la voir et qu’elle soit enterrée”.”C’était la première fois de sa vie qu’elle allait en discothèque. Elle est sortie avec un groupe d’amies du travail au Jet Set. Elle a envoyé une photo”, se remémore M. Medina.Yuni Garcia a, elle, perdu son frère Johnny, 53 ans, qui travaillait dans la sécurité au Jet Set. “On a découvert son corps à 3h du matin jeudi”.”Il était agent de sécurité de la discothèque depuis dix ans environ. Je me souviens de lui comme d’un homme joyeux, un homme de prière au service du Christ, nous priions souvent”, raconte-t-elle. “Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas terminé cette étape pour enterrer notre frère. J’espère qu’on va nous rendre le corps de mon frère. C’est angoissant, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer, je compatis avec les autres qui ont des proches, c’est désespérant, l’attente de remise des corps”, continue Yuni Garcia.Les autorités ont mis en place une assistance psychologique gratuite.Une veillée rassemblant des dizaines de personnes a été improvisée dans la soirée près de la boîte de nuit. “Une fleur peinte pour chaque ange là-haut. Que leur repos soit éternel, nous nous souviendrons d’eux ici et nous ferons l’écho de cette grande injustice qui doit être expliquée”, peut-on lire sur un autel.- “Il faut des réponses” -Dans une liste provisoire de victimes décédées, figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington, qui a présenté “ses plus sincères condoléances” au président Luis Abinader, a annoncé vendredi le décès de “plusieurs citoyens américains” sans donner de chiffres. La presse a fait état d’un Kenyan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens.De nombreuses funérailles ont eu lieu à travers le pays vendredi alors qu’un hommage national a été rendu jeudi à Rubby Pérez, 69 ans, la star du merengue qui se produisait au Jet Set au moment du drame. “Le peuple dominicain est en deuil avec l’énorme quantité de décès (…) nous sommes très tristes”, a affirmé vendredi le président Luis Abinader à la presse. Il a souligné qu’il fallait “des réponses à ce qui s’est passé. Pourquoi cela s’est passé. Comment cela s’est passé. En attendant nous allons pleurer les nôtres, et ensuite trouver ces réponses”.A présent considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République Dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey, dans l’est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus.

L’Argentine obtient 42 milliards des institutions financières internationales

L’Argentine a reçu vendredi un ballon d’oxygène de la part du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale (BM) et de la Banque interaméricaine de développement (BID), avec pas moins de 42 milliards de dollars au total, un soutien présenté par la Banque mondiale comme un “important vote de confiance” envers le gouvernement.Le prêt du FMI était attendu et s’élève à 20 milliards de dollars comme annoncé un peu plus tôt dans la soirée par le ministre argentin de l’Economie, Luis Caputo.Validé par le conseil d’administration du Fonds, il prévoit le déboursement immédiat d’une première tranche inédite de 12 milliards de dollars, alors qu’une deuxième, de deux milliards, se profile d’ores et déjà pour juin prochain.C’est la “reconnaissance des impressionnants progrès réalisés dans la stabilisation de l’économie” argentine et un “vote de confiance dans la détermination du gouvernement à poursuivre les réformes”, a déclaré sur X la directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva.L’économie argentine croîtra “comme jamais auparavant”, s’est félicité dans la foulée de l’annonce le président argentin, Javier Milei.La surprise est venue en revanche de la BM, qui a annoncé dans le même temps une aide de 12 milliards de dollars au pays andin, afin de “soutenir les réformes qui continuent d’attirer le secteur privé et renforcer les mesures mises en place pour promouvoir les créations d’emploi”.Quant à la BID, elle devrait accorder jusqu’à 10 milliards de dollars sur trois ans au gouvernement argentin, après validation par son conseil d’administration.Des accords permis notamment par l’annonce par la Banque centrale (BCRA) en fin de journée d’un taux de change flottant pour le peso argentin face au dollar, dans un premier temps entre 1.000 et 1.400 pesos par dollar, une bande “dont les limites seront élargies au rythme de 1% par mois”.- De nouveau l’accès au dollar -Par ailleurs, et crucialement pour la vie quotidienne des Argentins, qui par méfiance historique pour leur propre devise pensent, calculent et thésaurisent en dollar, la limite d’accès à 200 dollars par mois par personne sera levée, a indiqué la BCRA. L’accord avec le FMI va permettre, “à partir de lundi, d’en finir avec le contrôle des changes, qui a fait tant de mal, et depuis sa mise en place en 2019 affecte le fonctionnement normal de l’économie”, a ajouté le ministre, dont les équipes étaient depuis novembre en négociation avec le FMI sur l’accord.Cette injection d’argent frais est considérée comme cruciale par le gouvernement pour reconstituer les réserves de la Banque centrale et “exterminer l’inflation” durablement, selon les mots de Javier Milei.En mars, l’inflation argentine s’est établie à 3,7%, un regain sensible par rapport aux six mois précédents. Mais qui ne dément pas une tendance lourde à la désinflation depuis plus d’un an.En interannuel, elle est actuellement de 55,9% sur 12 mois, contre 211% fin 2023, au début de la présidence Milei et des premières mesures choc d’austérité, dont une forte dévaluation de plus de 52% du peso.- “Besoin comme de l’air” -“Milei a besoin de cet accord comme de l’air”, a analysé pour l’AFP Belen Amadeo, politologue à l’université de Buenos Aires. “Il en a besoin pour valider sa proposition économique, se donner plus de marge de manÅ“uvre, car si l’instabilité s’installe et l’inflation augmente, l’insécurité gagne la population qui se réfugie instantanément vers le dollar”.Avec ces fonds, le gouvernement espère une stabilisation financière et in fine, relancer la croissance, à ce jour la pièce manquante dans la stratégie Milei, après une année 2024 en récession (-1,8%), contrecoup de l’austérité budgétaire à fort coût social de sa première année de présidence. Début 2024, la pauvreté avait bondi à 52,9%, avant de reculer à 38% au second semestre, soit à peu près le niveau d’avant la présidence Milei (41,7%). Le nouveau prêt est rien moins que le 23e accord de financement du FMI, sous diverses formes, avec l’Argentine depuis l’adhésion de celle-ci en 1956. Symbole de l’endettement chronique et du risque récurrent d’insolvabilité du pays, devenu au fil des ans le principal débiteur du Fonds, devant l’Ukraine.En 2018, l’Argentine avait obtenu un prêt massif de 44 milliards de dollars du Fonds, montant dont le pays doit encore rembourser la majeure partie, et pour lequel le gouvernement péroniste (centre-gauche) précédant Javier Milei avait — déjà — négocié un refinancement en 2022.