Stocks, dollar sink and gold hits record as Trump tariff panic returns

Stocks and the dollar tumbled while gold hit a fresh record high as panic gripped markets again Friday after Donald Trump admitted that his global tariff blitz could see “a transition cost”.The US president’s decision to delay crippling duties for 90 days sparked a frenzied scramble for equities that had been beaten down since his “Liberation Day” announcement unleashed a global panic.However, the realisation that nothing had been resolved, coupled with Trump’s decision to double down on his battle with economic superpower China, fuelled another bout of selling.After blockbuster rallies Thursday in response to the 90-day tariff pause, markets across the region were back deep in negative territory at the end of a highly volatile week.Tokyo sank more than four percent — a day after surging more than nine percent — while Sydney, Seoul, Singapore, Taipei, Wellington, Jakarta and Manila were also in the red. Ho Chi Minh City stocks rallied, however, after Vietnam said it would hold talks with the US president.Hong Kong also dropped but Shanghai fluctuated as traders focused on possible Chinese stimulus measures instead of the fact that the country was now facing duties of up to 145 percent. Beijing also said Friday it would implement a moderately loose monetary policy in a bid to reassure investors.The losses followed a similar story on Wall Street, where the S&P 500 lost 3.5 percent, the Dow 2.5 percent and the Nasdaq 4.3 percent. That ate into the previous day’s gains of 9.5 percent, 7.9 percent and 12.2 percent.The selling was not limited to equities. The dollar tanked against the yen, euro, pound and Swiss franc — investors dropping what is usually considered a key safe haven currency as they look to unload US risk assets, including gold standard Treasuries.The weaker dollar and the rush for safety has also sent gold to a fresh record high above $3,200, while fears of a possible global recession have battered oil prices, which extended losses Friday.- ‘Ground Zero’ -“There has been a pronounced ‘sell US’ vibe flowing through broad markets and into the classic safe-haven assets, with the dollar losing the safe-haven bid put in over the past week,” said Pepperstone group’s Chris Weston.He added that the moves had “the feel of repatriation flows by foreign entities, with many re-focused on the idea that Trump’s reluctant pause on tariffs was due to increased system risk and migrating capital away from Ground Zero”. With Treasuries being sold off, sending their yields higher and making US debt more expensive, there is a fear of a bigger calamity down the line.Michael Krautzberger at Allianz Global Investors wrote: “A fall in the dollar could be a sign that markets are questioning its status as a global reserve currency.”Looking forward, the big fear is that the response to the additional US tariff threats in recent days, especially on Chinese goods, is the opening salvo from the big foreign holders of US Treasuries in tariff-hit countries, as they sell their US Treasury holdings. “A trade war morphing into a capital war would represent a significant escalation in recent tensions.”Trump says he wants to use tariffs to reorder the world economy by forcing manufacturers to base themselves in the United States and for other countries to decrease barriers to US goods.While he acknowledged Thursday there would be “a transition cost and transition problems”, the Republican dismissed the global market turmoil and insisted that “in the end it’s going to be a beautiful thing”.And commerce secretary Howard Lutnick posted on social media that “the Golden Age is coming. We are committed to protecting our interests, engaging in global negotiations and exploding our economy”.Trump also warned that the huge tariffs delayed Wednesday would be reintroduced if no agreements had been made between Washington and other countries.”If we can’t make the deal we want to make… then we’d go back to where we were,” he said.- Key figures around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 4.2 percent at 33,148.45 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.1 percent at 20,452.64Shanghai – Composite: DOWN 0.3 percent at 3,214.14Dollar/yen: DOWN at 143.43 yen from 144.79 yen on ThursdayEuro/dollar: UP at $1.1305 from $1.1183Pound/dollar: UP at $1.3021 from $1.2954Euro/pound: UP at 86.83 pence from 86.33 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.7 percent at $59.63 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.7 percent at $62.92 per barrelNew York – Dow: DOWN 2.5 percent at 39,593.66 (close)London – FTSE 100: UP 3.0 percent at 7,913.25 (close)

Accord sur les pandémies: incertitude sur l’issue des négociations à l’OMS

A quelques heures de l’échéance prévue, l’issue des négociations à l’OMS pour mieux protéger le monde d’une future pandémie reste incertaine vendredi, cinq ans après le Covid et face à la menace du H5N1, de la rougeole et du mpox.La conclusion de plus trois ans de négociations à l’Organisation mondiale de la santé sur un accord de prévention et de lutte contre les pandémies survient dans un contexte de coupes drastiques dans l’aide internationale américaine.Et le retrait des Etats-Unis de Donald Trump de l’OMS font peser des risques sur le système de surveillance internationale des risques sanitaires, selon les experts.”C’est le moment ou jamais” de conclure, a déclaré à l’AFP Suerie Moon, codirectrice du Centre de santé mondiale à l’Institut universitaire de hautes études internationales de Genève.Des questions de taille ont ralenti les négociations ces dernières années, et encore cette semaine, dont celle de la surveillance des pandémies, du transfert de technologies et du partage des données sur les agents pathogènes émergents et sur les avantages qui en découlent, à savoir les vaccins, les tests et les traitements.Les négociations “font des progrès constants, mais il y a des sujets difficiles sur la table”, a commenté jeudi le directeur de l’OMS chargé des situations d’urgence sanitaire, Michael Ryan.Cette semaine est censée être le dernier cycle de négociations, plus de trois ans après la décision prise par les pays membres de l’OMS de doter le monde d’un texte qui doit permettre de prévenir et de mieux gérer les pandémies, après les graves erreurs du Covid-19.En juin dernier, les pays avaient décidé de prolonger les négociations en vue d’une validation finale en mai prochain, lors de l’assemblée annuelle de l’OMS. “Les Etats membres travaillent très dur jusque tard dans la nuit”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, pendant la conférence de presse.”Ils doivent continuer à s’écouter les uns les autres et à trouver un terrain d’entente” et “j’espère qu’ils parviendront à un accord”, a-t-il dit.Au siège de l’OMS — où se déroulent les négociations –, le sentiment d’urgence se fait sentir.”Disposer d’un plan pour faire face à la prochaine pandémie permettrait de sauver des milliers, voire des millions de vies”, a renchéri le Dr Ryan.- “Dernière opportunité d’agir” -Mais si le nombre de sujets en discussion se réduit, il se resserre sur les points les plus politiques. L’issue des discussions “est imprévisible. Les experts peuvent faire des progrès, mais au dernier moment, il faut aussi une certaine volonté politique”, a indiqué à l’AFP une source diplomatique.Le projet de texte “a fait des progrès substantiels, mais des divergences subsistent sur certains articles clés”, a commenté la mission chinoise auprès de l’AFP, appelant toutes les parties “à faire preuve de compréhension mutuelle” et à parvenir à un accord “qui soit significatif, équitable et réalisable”.Dans les couloirs, l’idée de prolonger les discussions jusqu’en mai afin de surmonter les derniers différends n’est pas totalement exclue.ONG et experts appellent les pays à faire des compromis.Ellen’t Hoen, avocate pour l’ONG Medicines Law & Policy, considère “il est très important de parvenir à cet accord, même si le texte n’est pas parfait”.”C’est bien plus préférable que de devoir négocier un tel accord à partir de zéro, car cela n’arrivera probablement qu’après la prochaine pandémie, et ce serait une situation inacceptable”, a-t-elle dit à l’AFP.”Cette réunion représente la dernière opportunité d’agir”, a rappelé aux négociateurs l’initiative internationale Prezode, lancée par la France en 2021 et qui vise à prévenir les risques d’émergences zoonotiques et de pandémies en renforçant les coopérations avec les régions du monde les plus concernées.  “La prévention n’est pas une option ni un luxe. Elle est une condition d’équité et de sécurité sanitaire universelle”, a averti l’ONG, lors des débats à l’OMS.Le projet d’accord prévoit notamment la création d’un “Système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages” (PABS en anglais). Il propose que les entreprises qui accepteraient de participer à ce mécanisme donnent à l’OMS un “accès rapide” à 20% de leur production de produits de santé liés à une pandémie, dont “au moins 10% en temps réel” sous forme de donations, mais certains pays — notamment des producteurs de ces produits — jugent ces seuils trop élevés.

Accord sur les pandémies: incertitude sur l’issue des négociations à l’OMS

A quelques heures de l’échéance prévue, l’issue des négociations à l’OMS pour mieux protéger le monde d’une future pandémie reste incertaine vendredi, cinq ans après le Covid et face à la menace du H5N1, de la rougeole et du mpox.La conclusion de plus trois ans de négociations à l’Organisation mondiale de la santé sur un accord de prévention et de lutte contre les pandémies survient dans un contexte de coupes drastiques dans l’aide internationale américaine.Et le retrait des Etats-Unis de Donald Trump de l’OMS font peser des risques sur le système de surveillance internationale des risques sanitaires, selon les experts.”C’est le moment ou jamais” de conclure, a déclaré à l’AFP Suerie Moon, codirectrice du Centre de santé mondiale à l’Institut universitaire de hautes études internationales de Genève.Des questions de taille ont ralenti les négociations ces dernières années, et encore cette semaine, dont celle de la surveillance des pandémies, du transfert de technologies et du partage des données sur les agents pathogènes émergents et sur les avantages qui en découlent, à savoir les vaccins, les tests et les traitements.Les négociations “font des progrès constants, mais il y a des sujets difficiles sur la table”, a commenté jeudi le directeur de l’OMS chargé des situations d’urgence sanitaire, Michael Ryan.Cette semaine est censée être le dernier cycle de négociations, plus de trois ans après la décision prise par les pays membres de l’OMS de doter le monde d’un texte qui doit permettre de prévenir et de mieux gérer les pandémies, après les graves erreurs du Covid-19.En juin dernier, les pays avaient décidé de prolonger les négociations en vue d’une validation finale en mai prochain, lors de l’assemblée annuelle de l’OMS. “Les Etats membres travaillent très dur jusque tard dans la nuit”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, pendant la conférence de presse.”Ils doivent continuer à s’écouter les uns les autres et à trouver un terrain d’entente” et “j’espère qu’ils parviendront à un accord”, a-t-il dit.Au siège de l’OMS — où se déroulent les négociations –, le sentiment d’urgence se fait sentir.”Disposer d’un plan pour faire face à la prochaine pandémie permettrait de sauver des milliers, voire des millions de vies”, a renchéri le Dr Ryan.- “Dernière opportunité d’agir” -Mais si le nombre de sujets en discussion se réduit, il se resserre sur les points les plus politiques. L’issue des discussions “est imprévisible. Les experts peuvent faire des progrès, mais au dernier moment, il faut aussi une certaine volonté politique”, a indiqué à l’AFP une source diplomatique.Le projet de texte “a fait des progrès substantiels, mais des divergences subsistent sur certains articles clés”, a commenté la mission chinoise auprès de l’AFP, appelant toutes les parties “à faire preuve de compréhension mutuelle” et à parvenir à un accord “qui soit significatif, équitable et réalisable”.Dans les couloirs, l’idée de prolonger les discussions jusqu’en mai afin de surmonter les derniers différends n’est pas totalement exclue.ONG et experts appellent les pays à faire des compromis.Ellen’t Hoen, avocate pour l’ONG Medicines Law & Policy, considère “il est très important de parvenir à cet accord, même si le texte n’est pas parfait”.”C’est bien plus préférable que de devoir négocier un tel accord à partir de zéro, car cela n’arrivera probablement qu’après la prochaine pandémie, et ce serait une situation inacceptable”, a-t-elle dit à l’AFP.”Cette réunion représente la dernière opportunité d’agir”, a rappelé aux négociateurs l’initiative internationale Prezode, lancée par la France en 2021 et qui vise à prévenir les risques d’émergences zoonotiques et de pandémies en renforçant les coopérations avec les régions du monde les plus concernées.  “La prévention n’est pas une option ni un luxe. Elle est une condition d’équité et de sécurité sanitaire universelle”, a averti l’ONG, lors des débats à l’OMS.Le projet d’accord prévoit notamment la création d’un “Système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages” (PABS en anglais). Il propose que les entreprises qui accepteraient de participer à ce mécanisme donnent à l’OMS un “accès rapide” à 20% de leur production de produits de santé liés à une pandémie, dont “au moins 10% en temps réel” sous forme de donations, mais certains pays — notamment des producteurs de ces produits — jugent ces seuils trop élevés.

Trump admits trade war ‘cost’ as markets hit

Jitters about US tariffs hammered Asian stocks again early Friday as President Donald Trump acknowledged a “cost” to his surging trade offensive against superpower rival China.The US leader said Thursday that the European Union was “very smart” to back off from imposing retaliatory tariffs because of his tough stance on China even as the bloc’s chief warned it could tax US Big Tech.”(The EU) were ready to announce retaliation. And then they heard about what we did with respect to China… and they said, you know, ‘We’re going to hold back a little bit,'” Trump said.Trump acknowledged “a transition cost and transition problems,” but dismissed global market turmoil. “In the end it’s going to be a beautiful thing.”On Wall Street, the broad-based S&P 500 finished down 3.5 percent on Thursday after soaring 9.5 percent the day before. The Dow Jones shed 2.5 percent and the Nasdaq 4.3 percent.In early trade in Asia Friday, Japan’s Nikkei tumbled over five percent, handing back some of the 9.1-percent gain of the previous day. Seoul and Sydney also fell.Oil and the dollar slid on fears of a global slowdown while gold hit a new record. Fellow safe haven asset the yen also firmed against the greenback.- Climbdown -In a spectacular climbdown Wednesday, Trump paused for 90 days tariffs of 20 percent on the EU and even higher levies on other trade partners, including 24 percent on Japan.But levies on China, which has retaliated with tariffs on US goods, were not only maintained but hiked further.The White House on Thursday clarified that tariffs on Chinese imports are now at a staggering total of 145 percent.This was because the latest hike came on top of a 20 percent tariff already imposed. China has retaliated with levies of 84 percent on US imports.- Relief -Trump says he wants to use tariffs to reorder the world economy by forcing manufacturers to base themselves in the United States and for other countries to decrease barriers to US goods.Howard Lutnick, his commerce secretary, posted on social media Thursday that “the Golden Age is coming. We are committed to protecting our interests, engaging in global negotiations and exploding our economy.”The EU welcomed the US president’s partial row-back and the 27-nation grouping responded with its own olive branch.It suspended for 90 days tariffs on 20 billion euros’ ($22.4 billion) worth of US goods that had been greenlit in retaliation to duties on steel and aluminum.But the bloc’s chief Ursula von der Leyen told the Financial Times that there remained a “wide range of countermeasures” at the bloc’s disposal if negotiations fall short.”An example is you could put a levy on the advertising revenues of digital services” applying across the bloc, she said.This raised the possibility of the use of a new trade weapon called the anti-coercion instrument, according to the FT.Dubbed a “bazooka”, the weapon has never been used but empowers the EU to target services and could limit American companies’ access to public procurement contracts in Europe.Trump likewise warned that the tariffs could come back after the 90 days.”If we can’t make the deal we want to make… then we’d go back to where we were,” he said.Canadian Prime Minister Mark Carney called Trump’s reversal a “welcome reprieve” and said Ottawa would begin negotiations with Washington on a new economic deal after elections on April 28.Vietnam said it had agreed with the United States to start trade talks, while Pakistan is sending a delegation to Washington.In its latest measure, Beijing announced it would reduce the number of Hollywood films imported, but said it remained ready for dialogue.”We hope the US will meet China halfway, and, based on the principles of mutual respect, peaceful coexistence and win-win cooperation, properly resolve differences through dialogue and consultation,” Commerce Ministry spokeswoman He Yongqian said.Trump brushed off Beijing’s clampdown on US films, saying, “I think I’ve heard of worse things.”burs-stu/tym

France: Moody’s se prononce vendredi sur fond de croissance affaiblie

Croissance rabotée, imprévisibilité de l’offensive protectionniste américaine… Quatre mois après l’avoir rétrogradée d’un cran, l’agence de notation Moody’s doit dire vendredi si elle maintient la bonne note de la France, confrontée au défi de respecter sa trajectoire budgétaire.La note de la dette publique française avait été abaissée de “Aa2” à “Aa3” (l’équivalent d’un 17/20) en décembre, au vu de la “fragmentation politique” du pays, peu propice selon Moody’s au rétablissement rapide des finances publiques. C’est l’équivalent du “AA-” de Fitch et S&P mais, contrairement à la perspective négative de ces dernières, la perspective stable attribuée par Moody’s suggère qu’une nouvelle révision n’est pas envisagée à plus ou moins brève échéance. “Le scénario le plus probable, c’est que la note soit confirmée. C’est un peu plus incertain pour la perspective”, indique à l’AFP Norbert Gaillard, économiste et consultant indépendant.Depuis le revers de décembre, la France s’est dotée d’un budget pour 2025 prévoyant une cinquantaine de milliards d’euros d’effort, renforcé cette semaine par cinq milliards supplémentaires puisés dans des crédits mis en réserve, tandis que la menace d’une censure du gouvernement s’est momentanément éloignée. – Effort “reporté” -Mais le risque économique s’est accru avec la tempête commerciale déclenchée par le gouvernement américain le 2 avril, puis temporairement suspendue mercredi pour 90 jours – sauf avec la Chine. Citant des “incertitudes”, le ministre de l’Economie Eric Lombard a abaissé à 0,7% la prévision gouvernementale de croissance pour 2025, contre 0,9% auparavant et après 1,1% en 2024, l’alignant sur celle de la Banque de France. Ce taux de croissance pourrait-il à nouveau être raboté? “Si on réussit à faire baisser les droits de douane” – une surtaxe de 20% pour l’Union européenne ramenée à 10% mercredi – “on peut même avoir mieux, et sinon, nous verrons”, a éludé le ministre. Le gouvernement détaillera sa trajectoire budgétaire le 15 avril, lors d’une conférence sur les finances publiques autour du Premier ministre François Bayrou. L’exécutif a réaffirmé sa volonté de réduire le déficit public à 5,4% du PIB cette année, après 5,8% en 2024, pour être sous le plafond européen de 3% en 2029, une ambition qui maintient toutefois la France parmi les cancres de la zone euro. Cela relève de la gageure, estiment des économistes, alors que le gouvernement exclut d’augmenter à nouveau les impôts – en dehors du passage en revue des niches fiscales – et ne veut faire “ni plus (…) ni moins” que ce qui est inscrit au budget en termes de dépenses. “Pour arriver à ce maigre succès” d’un déficit à 5,4%, “le gouvernement a dû consentir d’énormes concessions” lors de discussions avec les partis politiques, pointe Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management. “Tout l’effort est donc reporté sur les années ultérieures”, souligne-t-il dans une note, estimant “peu crédible” l’objectif de 2029: “On ignore comment ce qui est politiquement impossible maintenant pourrait être possible d’ici quelques mois pour le prochain budget”.- Arbitraire -Compliquant davantage l’équation budgétaire, aux perspectives d’activité assombries s’ajoutent la volonté d’augmenter les dépenses militaires et une remontée des taux d’intérêt pour les emprunts français, qui alourdit le coût déjà colossal de la dette (58 milliards d’euros en 2024 pour une dette à 113% du PIB, selon l’Insee).  “Avec une croissance plus faible que prévu”, le gouvernement “a très peu de marges de manÅ“uvre”, abonde Norbert Gaillard. “On liste les mesures, mais on sait qu’elles sont impopulaires, qu’elles peuvent déclencher le vote d’une motion de censure, des manifestations, des mouvements de grève”, développe-t-il, citant les pistes d’un effort éventuel demandé aux retraités ou d’une hausse de la TVA avancée par le patronat. Au-delà de la fragilité de ses finances publiques, la France peut se prévaloir d’atouts: “son économie grande, prospère et diversifiée”, “la compétence de l’administration” ou “la bonne liquidité de la dette”, relève cependant Eric Dor. “La question est de déterminer si cela suffit encore, vu la forte instabilité politique du pays”, développe-t-il. “L’agence Moody’s aurait déjà des arguments solides pour dégrader la note de la France à A1”, mais “l’expérience apprend que les agences de notations prennent parfois des décisions qui semblent assez arbitraires.” 

France: Moody’s se prononce vendredi sur fond de croissance affaiblie

Croissance rabotée, imprévisibilité de l’offensive protectionniste américaine… Quatre mois après l’avoir rétrogradée d’un cran, l’agence de notation Moody’s doit dire vendredi si elle maintient la bonne note de la France, confrontée au défi de respecter sa trajectoire budgétaire.La note de la dette publique française avait été abaissée de “Aa2” à “Aa3” (l’équivalent d’un 17/20) en décembre, au vu de la “fragmentation politique” du pays, peu propice selon Moody’s au rétablissement rapide des finances publiques. C’est l’équivalent du “AA-” de Fitch et S&P mais, contrairement à la perspective négative de ces dernières, la perspective stable attribuée par Moody’s suggère qu’une nouvelle révision n’est pas envisagée à plus ou moins brève échéance. “Le scénario le plus probable, c’est que la note soit confirmée. C’est un peu plus incertain pour la perspective”, indique à l’AFP Norbert Gaillard, économiste et consultant indépendant.Depuis le revers de décembre, la France s’est dotée d’un budget pour 2025 prévoyant une cinquantaine de milliards d’euros d’effort, renforcé cette semaine par cinq milliards supplémentaires puisés dans des crédits mis en réserve, tandis que la menace d’une censure du gouvernement s’est momentanément éloignée. – Effort “reporté” -Mais le risque économique s’est accru avec la tempête commerciale déclenchée par le gouvernement américain le 2 avril, puis temporairement suspendue mercredi pour 90 jours – sauf avec la Chine. Citant des “incertitudes”, le ministre de l’Economie Eric Lombard a abaissé à 0,7% la prévision gouvernementale de croissance pour 2025, contre 0,9% auparavant et après 1,1% en 2024, l’alignant sur celle de la Banque de France. Ce taux de croissance pourrait-il à nouveau être raboté? “Si on réussit à faire baisser les droits de douane” – une surtaxe de 20% pour l’Union européenne ramenée à 10% mercredi – “on peut même avoir mieux, et sinon, nous verrons”, a éludé le ministre. Le gouvernement détaillera sa trajectoire budgétaire le 15 avril, lors d’une conférence sur les finances publiques autour du Premier ministre François Bayrou. L’exécutif a réaffirmé sa volonté de réduire le déficit public à 5,4% du PIB cette année, après 5,8% en 2024, pour être sous le plafond européen de 3% en 2029, une ambition qui maintient toutefois la France parmi les cancres de la zone euro. Cela relève de la gageure, estiment des économistes, alors que le gouvernement exclut d’augmenter à nouveau les impôts – en dehors du passage en revue des niches fiscales – et ne veut faire “ni plus (…) ni moins” que ce qui est inscrit au budget en termes de dépenses. “Pour arriver à ce maigre succès” d’un déficit à 5,4%, “le gouvernement a dû consentir d’énormes concessions” lors de discussions avec les partis politiques, pointe Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management. “Tout l’effort est donc reporté sur les années ultérieures”, souligne-t-il dans une note, estimant “peu crédible” l’objectif de 2029: “On ignore comment ce qui est politiquement impossible maintenant pourrait être possible d’ici quelques mois pour le prochain budget”.- Arbitraire -Compliquant davantage l’équation budgétaire, aux perspectives d’activité assombries s’ajoutent la volonté d’augmenter les dépenses militaires et une remontée des taux d’intérêt pour les emprunts français, qui alourdit le coût déjà colossal de la dette (58 milliards d’euros en 2024 pour une dette à 113% du PIB, selon l’Insee).  “Avec une croissance plus faible que prévu”, le gouvernement “a très peu de marges de manÅ“uvre”, abonde Norbert Gaillard. “On liste les mesures, mais on sait qu’elles sont impopulaires, qu’elles peuvent déclencher le vote d’une motion de censure, des manifestations, des mouvements de grève”, développe-t-il, citant les pistes d’un effort éventuel demandé aux retraités ou d’une hausse de la TVA avancée par le patronat. Au-delà de la fragilité de ses finances publiques, la France peut se prévaloir d’atouts: “son économie grande, prospère et diversifiée”, “la compétence de l’administration” ou “la bonne liquidité de la dette”, relève cependant Eric Dor. “La question est de déterminer si cela suffit encore, vu la forte instabilité politique du pays”, développe-t-il. “L’agence Moody’s aurait déjà des arguments solides pour dégrader la note de la France à A1”, mais “l’expérience apprend que les agences de notations prennent parfois des décisions qui semblent assez arbitraires.” 

France: Moody’s se prononce vendredi sur fond de croissance affaiblie

Croissance rabotée, imprévisibilité de l’offensive protectionniste américaine… Quatre mois après l’avoir rétrogradée d’un cran, l’agence de notation Moody’s doit dire vendredi si elle maintient la bonne note de la France, confrontée au défi de respecter sa trajectoire budgétaire.La note de la dette publique française avait été abaissée de “Aa2” à “Aa3” (l’équivalent d’un 17/20) en décembre, au vu de la “fragmentation politique” du pays, peu propice selon Moody’s au rétablissement rapide des finances publiques. C’est l’équivalent du “AA-” de Fitch et S&P mais, contrairement à la perspective négative de ces dernières, la perspective stable attribuée par Moody’s suggère qu’une nouvelle révision n’est pas envisagée à plus ou moins brève échéance. “Le scénario le plus probable, c’est que la note soit confirmée. C’est un peu plus incertain pour la perspective”, indique à l’AFP Norbert Gaillard, économiste et consultant indépendant.Depuis le revers de décembre, la France s’est dotée d’un budget pour 2025 prévoyant une cinquantaine de milliards d’euros d’effort, renforcé cette semaine par cinq milliards supplémentaires puisés dans des crédits mis en réserve, tandis que la menace d’une censure du gouvernement s’est momentanément éloignée. – Effort “reporté” -Mais le risque économique s’est accru avec la tempête commerciale déclenchée par le gouvernement américain le 2 avril, puis temporairement suspendue mercredi pour 90 jours – sauf avec la Chine. Citant des “incertitudes”, le ministre de l’Economie Eric Lombard a abaissé à 0,7% la prévision gouvernementale de croissance pour 2025, contre 0,9% auparavant et après 1,1% en 2024, l’alignant sur celle de la Banque de France. Ce taux de croissance pourrait-il à nouveau être raboté? “Si on réussit à faire baisser les droits de douane” – une surtaxe de 20% pour l’Union européenne ramenée à 10% mercredi – “on peut même avoir mieux, et sinon, nous verrons”, a éludé le ministre. Le gouvernement détaillera sa trajectoire budgétaire le 15 avril, lors d’une conférence sur les finances publiques autour du Premier ministre François Bayrou. L’exécutif a réaffirmé sa volonté de réduire le déficit public à 5,4% du PIB cette année, après 5,8% en 2024, pour être sous le plafond européen de 3% en 2029, une ambition qui maintient toutefois la France parmi les cancres de la zone euro. Cela relève de la gageure, estiment des économistes, alors que le gouvernement exclut d’augmenter à nouveau les impôts – en dehors du passage en revue des niches fiscales – et ne veut faire “ni plus (…) ni moins” que ce qui est inscrit au budget en termes de dépenses. “Pour arriver à ce maigre succès” d’un déficit à 5,4%, “le gouvernement a dû consentir d’énormes concessions” lors de discussions avec les partis politiques, pointe Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management. “Tout l’effort est donc reporté sur les années ultérieures”, souligne-t-il dans une note, estimant “peu crédible” l’objectif de 2029: “On ignore comment ce qui est politiquement impossible maintenant pourrait être possible d’ici quelques mois pour le prochain budget”.- Arbitraire -Compliquant davantage l’équation budgétaire, aux perspectives d’activité assombries s’ajoutent la volonté d’augmenter les dépenses militaires et une remontée des taux d’intérêt pour les emprunts français, qui alourdit le coût déjà colossal de la dette (58 milliards d’euros en 2024 pour une dette à 113% du PIB, selon l’Insee).  “Avec une croissance plus faible que prévu”, le gouvernement “a très peu de marges de manÅ“uvre”, abonde Norbert Gaillard. “On liste les mesures, mais on sait qu’elles sont impopulaires, qu’elles peuvent déclencher le vote d’une motion de censure, des manifestations, des mouvements de grève”, développe-t-il, citant les pistes d’un effort éventuel demandé aux retraités ou d’une hausse de la TVA avancée par le patronat. Au-delà de la fragilité de ses finances publiques, la France peut se prévaloir d’atouts: “son économie grande, prospère et diversifiée”, “la compétence de l’administration” ou “la bonne liquidité de la dette”, relève cependant Eric Dor. “La question est de déterminer si cela suffit encore, vu la forte instabilité politique du pays”, développe-t-il. “L’agence Moody’s aurait déjà des arguments solides pour dégrader la note de la France à A1”, mais “l’expérience apprend que les agences de notations prennent parfois des décisions qui semblent assez arbitraires.”Â